Nevermore alone (Arthur & Willow)

nevermore alone

Families are messy. Immortal families are eternally messy.

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Tu pensais que ça serait facile, que t'auraisjuste à venir à l'Institut, aller à la bibliothèque et aller te présenter. T'avais déjà eu du mal à passer les portes du bâtiment, alors aller la voir directement, t'avais sans doute trop d'espoir. T'y es allé que le lendemain et t'étais même pas certains de savoir comment l'aborder. Tant mieux pour toi, elle n'était pas là, le jour d'après non plus. Tu t'étais renseigné le plus discrètement, enfin essayé, possible et on t'avait dit qu'elle serait absente pour plusieurs jours. T'avais tout le temps de penser à comment t'allais aborder la chose sans paraître bizarre parce que t'allais clairement pas lui dire : Salut, j'suis ton arrière-petit-fils, j'me suis enfui de chez moi parce qu'on m'a dénoncé et maintenant, j'suis complètement perdu. Tu pourrais, mais tu serais sans doute pathétique.

Les journées qui passent et se ressemblent, les habitudes que tu commençais doucement à prendre, t'essayais de te familiariser avec l'Institut parce que tu savais pas quand tu pourrais retrouver tes parents, quand tu pourrais leur parler de nouveau sans qu'ils soient en danger. Les soirées que tu passes avec Hyacinth, moment de pause où t'as l'impression de vivre une vie tout à faire ordinaire, où tu oublies les problèmes. T'as beau sourire, tu sais que c'est qu'une façade parce que t'arrives pas à t'y faire à cette vie. T'aimerais revenir en arrière, ne pas découvrir que t'es un mutant, qu'Eri aussi reste en ne fuit pas sans dire un mot, tout serait sans doute plus simple.

Une nouvelle journée qui commence et l'attente devant la bibliothèque qui commence parce que t'avais que ça à faire pour le moment. Peut-être qu'elle serait là aujourd'hui, fallait que tu sois prêt, que tu parles normalement et pas que tu bégayes. Tu le fais un peu trop quand t'es stressé, et là, tu sentais bien ton estomac se retourner dans tous les sens. Au pire, tu diras que tu t'es trompé, que tu cherchais ta tante parce qu'elle lui ressemblait un peu. Ouais, t'inventerais un mensonge à peu près crédible et tu partiras te cacher dans ta chambre en te traitant d'idiot toutes les deux secondes. La porte qui s'ouvre et tu t'avances en suivant les autres élèves en prenant une inspiration. Fallait que tu te calmes, t'avais pas besoin de te mettre dans cet état.

Le regard qui se promène un peu partout, croise un visage et le vide se fait dans ton esprit durant quelques secondes. C'est exactement le même que sur la photo. T'avais ton arrière-grand-mère en face de toi et elle avait l'air d'avoir une dizaine d'année de plus que toi. Si on devait soupçonner un lien, ça serait peut-être ta cousine voir une tante, mais pas autre chose. Le retour à la réalité qui arrive quand le son de sa voix te parvient et c'était à ton tour de jouer. La bouche qui s'ouvre, les sons, les mots qui essayent de s'échapper, mais t'y arrive pas. Fallait pas que tu te freeze comme ça, c'était stupide. « Euh … bonjour. » Un sourire qui se dessine sur ton visage et tu commences à faire un pas. Vas-y fuit, t'avais l'impression que tu savais faire que ça. Pourtant, tu savais que tu pouvais pas retarder ce moment éternellement, alors tu tentes ta chance, qu'est-ce que t'avais à perdre à part un morceau de ta dignité. « Ça peut paraître bizarre, mais je m'appelle Arthur et j'crois qu'on est de la même famille. » Un rire qui s'échappe, rire nerveux que tu peux pas contrôler. T'as essayé de limiter la casse, parce que c'était possible ouais, il y avait un petit air de ressemblance quand on regardait de plus près.@willow bowman

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Families are messy. Immortal families are eternally messy.

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T'as senti ton cœur s'arrêter parce qu'elle était là, que c'était le moment après les quelques jours d'attentes. Et le doute qui s'installe parce que tu ferais sans doute mieux d'aller ailleurs, retourner dans ta chambre et éviter un moment plus que gênant. C'était trop tard, t'avais mis ton cerveau de côté et les mots se sont enfin sorti de tes lèvres. Le cœur qui se met à battre rapidement parce que tu voyais bien qu'elle était tendue, que t'aurais peut-être pas dû. T'étais prêt à dire que tu t'étais trompé, que t'avais confondu avec quelqu'un d'autre, mais ses épaules s'étaient baissées, comme si elle était rassurée de quelque chose, les mots qui s'échappent de ses lèvres à son tour. Elle savait, elle ne le niait pas, elle savait. L'angoisse qui partait, comme si on t'avait enlevé un poids, t'aurais pu t'effondrer en larmes parce que t'avais pas fait ça pour rien, t'avais retrouvé de la famille et t'étais en sécurité.

Les lèvres qui s'étirent, le sourire qui revient naturellement parce qu'elle savait, t'allais pas passer pour un imbécile dès tes premiers jours à l'Institut. Puis vient la question à laquelle tu t'attendais, comment tu le savais et ça pouvait se comprendre. Comme pour le reste de ta famille, tu pensais jusqu'il y a quelques semaines que ta grand-mère était la génération la plus ancienne encore en vie. Alors avoir une arrière-grand-mère qui semble seulement avoir un peu plus de dix ans de plus que toi, ce n'est pas commun. « Ma grand-mère Eléanor me l'a dit. » T'étais dans la confidence que depuis quelques semaines et tu comprenais pourquoi quand tu regardais Willow. Peut-être bien qu'on pourrait vous associer un lien familial, mais sans doute pas le fait que tu sois son arrière-petit-fils. « Elle a dit que je pouvais venir ici, que je pourrais avoir de l'aide et être en sécurité. » Tu l'espères bien que t'étais en sécurité, t'avais pas envie d'avoir fait des semaines d'auto-stop pour rien.

Un rire qui s'échappe une fois de plus de tes lèvres, sauf que t'arrives pas à t'arrêter. Les larmes qui pourraient presque couler parce que t'en reviens pas, t'étais en sécurité bordel. Tu ne risquais plus rien. Tu sais que ce que t'as vécu, c'est sans doute rien par rapport à d'autres, que tu t'en es plutôt bien sorti par rapport à d'autres mutants. Le rire qui s'arrête, l'air gêné qui vient rapidement sur ton visage, la main qui passe dans tes cheveux. « Désolé, c'est juste le stress. » T'étais dans une bibliothèque quand même, fallait te faire discret. Tu n'avais pas ri aux éclats certes, mais tu devais déranger les autres qui étaient venus travailler en silence et pas assister à des retrouvailles familiales. « Je savais pas comment me présenter et peut-être que j'avais un peu peur aussi. » L'aveu qui vient finalement. T'étais pas si courageux que ça, tu ne saurais dire combien de fois t'as répété cette scène dans ta tête pour essayer de la rendre la moins étrange possible. Autant dire que ce n'est pas une très grande réussite.@willow bowman