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speak of the devil.. | IRINA

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speak of the devil
Proposition déclinée d’une boisson alcoolisée ou autre, Incarnée ne put s’empêcher une comparaison piquante envers celle qui l’habite. Réplique qui fait sourire la Vipère, pouvant presque entendre le feu d’une Darla endormie. Se laisse même imaginer la rétorque que celle-ci pourrait lui rendre sans le moindre sourcillement.   … Ainsi soit-il. qu’elle conclut.

Peste adoptant une démarche bien différente sous les yeux du mirador, celui-ci ne pouvait que constater la différence flagrante entre les deux âmes partageant le même corps. C’eut quelque chose de fascinant à admirer pour celle qui se divise, avide de savoir. Leta demanda ensuite qui était-elle, avant de raccrocher leurs regards. Les doigts se lient alors et le sourire en coin ineffaçable laisse place au discours plutôt complice qu’hostile : … Je m’appelle Irina. Héritière d’une récurrence alliée dans quelques-unes de vos vies antérieures. qu’elle répondit spontanée, avant de reprendre le chemin du fauteuil dans lequel elle fût quelques minutes plus tôt.

Question sur le défi posé, tentatrice reçu une réponse des plus directes et des plus logiques. Légitime, elle fit fi de toute opposition puisqu’elle est celle qui doit être. Leta dévisageant la blonde après quelques secondes, elle lui confia qu’il en faudrait davantage pour faire revenir la Garce. Repérée. Comment aurait-il pu en être autrement de toute façon ?

Retrouvant sa place initiale dans le fauteuil, elle entendit que Darla n’était qu’un fantôme et qu’elle est vouée à disparaitre. Et là où un sourire doux naissait sur le faciès de l’intruse, celui de la blonde disparaissait pour laisser place à quelques traits neutres ou contrits. « Vous devriez vous y préparer. » qu’elle ajouta, presque trop avenante. Madone se laisse quelques secondes avant de rétorquer à son tour, laissant une seconde son expérimentation en suspens : Dis-moi comment peut-on se préparer à la perte de la meilleure alliée qu’on a jamais eu, hm ?! Et sur plusieurs générations qui plus est… J’ai le sentiment détestable de la voir partir et d’être totalement impuissante. Car l’air de rien, la Vipère avait besoin de sa Garce.

S’accoude d’un côté, afin de porter le bout de son index et de son majeur sur sa tempe douloureuse, soutenant ainsi légèrement son crâne. Mais dis-moi Leta… Simple curiosité ; Qu’est-ce que ça fait de se découvrir mutante alors qu’on a été éduquée à les détester ? J’imagine que la découverte de Darla n’a pas dû être simple à gérer et que votre entente est… tendue non ? Matrone voulant entendre son point de vue à elle. … Que sais-tu et que penses-tu réellement d’elle ? Le ton adopté était calme, empreint d’une curiosité émotionnelle. Informations auxquelles la blonde avait certainement besoin de se raccrocher pour tisser des liens avec la réincarnée.

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We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Présentation enfin faite, Leta scrutait sans vergogne une Irina dont elle faisait la connaissance pour la première fois. Son simple prénom trouva un écho dans son esprit alors qu'elle entendait au loin, comme voilé par l'opaque, les brides de discussions encore fraiches qui l'avaient éveillé graduellement. Ainsi articulait-elle distraitement un.. « .. Rhodes. » Parce que Darla avait fait une Rhodes en parlant de leur fatale soirée. Les cendres lointaines des souvenirs titillaient l'esprit de la mutante sans pour autant l'atteindre tandis qu'elle cherchait au mieux à faire le lien entre la Vipère et la Garce. Le visage se penchant sur le côté, elle esquissait l'ombre d'un sourire. « Héritière, mh ? Donc, c'est une histoire de famille.. » Etonnant que Darla ait été supporté sur plusieurs générations, se retint de balancer Leta. Pourtant, le sarcasme suintait de ses traits alors même qu'elle détournait le regard lentement pour reprendre son avancée.

Cette fois-ci, ses pas arrivèrent à destination tandis qu'elle entendait son hôte réitérer le tutoiement.
Comme si elles se connaissaient.
Comme si l'ombre de Darla suffisait à les lier.


Leta n'était pas en accord avec cette hypothèse mais elle ne pouvait aucunement s'y opposer. Pas quand Irina contre-attaquait face à ses vérités par l'émotion.

Alors, ainsi soit-il, pensa Leta en s’installant dans un fauteuil faisant face à la Vipère afin de la regarder succomber à son inquiétude. L'amitié était en jeu, autant que la complicité et l'attachement. Et cela, la mutante le devinait, elle le comprenait mieux que personne. Pour autant, elle s'interrogeait sur le tempérament de son vis-à-vis alors même qu'elle semblait étroitement attachée à son alter ego.

« .. Tu es impuissante. » Statuait pourtant froidement Leta, toujours aussi pragmatique. Car elle refusait de se laisser aller à la colère ; parce que c'était le point d'ancrage d'une Darla qui avait nourrit ses rages les plus puissantes pendant des années durant. « Originellement, ce n'est pas comme ça que ça aurait dû se produire. Prends ces quelques années comme.. Une aubaine. Un sursis. La vie de Darla s'est achevée il y a longtemps. » Le pragmatisme froid s'enveloppait d'un besoin de nuancer. Pour autant, pourquoi se devait-elle de justifier son existence ? Une existence qui lui appartenait ? C'était une injustice que ses nerfs peinaient à supporter malgré sa sérénité apparente.

« Les générations se succèdent et les versions s'enchainent, c'est comme ça. » Et Leta était la dernière version à devoir vivre son existence. « .. C'est elle-même qui me l'a dit. » Ajouta-t-elle ironiquement. Parce que le paradoxe était tel entre Darla et Leta qu'elles arrivaient à échanger tout en se faisant la guerre.

Croisant bras et jambes successivement alors que le dos touchait enfin le dossier du fauteuil, Leta accueillait finalement les questions épineuses d'Irina. Frappant là où ça faisait mal, la Vipère atteignait sa cible pour la première fois tandis que la mutante braquait sur elle un regard qui vibrait d'une nuance mystique. Pas de Darla, et encore Elle ; c'était plutôt la mutation qui entrait en résonnance avec l'émotion contrariée. S'il y avait bien une chose que Leta abhorrait, c'était de voir ses faiblesses si facilement dévoilées. Ainsi se retrouvait-elle affublée d'une double vue qui la forçait à percevoir Irina dans l'ancrage d'une trame filaire.

Sans même chercher à le savoir, elle voyait le mal dont elle souffrait et penchait le visage sur le côté avant de s'extraire d'un mouvement du menton du tableau. Un soupir profond plus tard, elle échappait à ses crispations. « Ce mal de crâne ne va pas passer aussi facilement. » Entamait Leta avec un sourire de peste, comme dans un besoin inné de contre-attaque alors qu'elle finissait par reprendre avec sérieux. « Et oui, ça a été un choc, si c'est ce que tu veux entendre. » Se décidait-elle enfin à répondre avant d'inspirer calmement et d'étrangement continuer sur sa lancée. « J'ai effectivement été élevée avec l'idée que les mutants étaient des monstres ne méritant pas d'exister. Et l'ironie de ce que je suis veux que je sois intimement lié à l'essence même de la vie.. » Haussant les épaules, Leta dévoilait une différence avec Darla. Une différence majeure ; car si l'une touchait à la vie, l'autre flirtait avec la mort. « Depuis, je m'adapte. Je revois mon jugement. »

Capacité d'ouverture qui se dévoilait malgré l'expression limitée, Leta ne semblait plus aussi fermée. Plus aussi butée qu'elle avait pu l'être. Elle faisait des efforts qui lui coutaient chaque jour, à chaque instant.

Mais Irina pouvait-elle le voir ?
Après tout, elle ne connaissait que Darla.
Elle ne voyait que Darla en elle.

D'ailleurs, c'était le sujet de leur entente qui était entamé et Leta en soupirait en coulant un regard vers la fenêtre. L'instant d'après, elle revenait porter son attention sur Irina. « Ce que je sais de Darla ? Voyons.. » Elle fit mine de réfléchir avant d'enchainer. « Elle a tenté de me voler mon existence, tout en menant une double vie à mon insu. Je lui dois quatre années de cauchemars, d'hallucinations, de crainte d'être devenue folle.. Et surtout, de rage incompréhensible. Sais-tu combien elle peut être en colère ? Moi, oui. Ou même jusqu'où elle est capable d'aller pour parvenir à ses fins ? » Elle marquait un moment de silence avant d'esquisser un sourire. « Enfin, si vous êtes amies, je présume que oui. » Parce que qui se ressemblait ne pouvait que s'assembler selon Leta. « Darla a tenté de tuer l'homme que j'aime. Si elle n'était pas une partie de moi, je l’aurais achevé de mes mains. » Une froideur meurtrière brillait dans le regard de la mutante. Et celle-ci, elle lui appartenait.

« Alors dis-moi.. Qu'est-ce que j'ai loupé au sujet de ta BFF ? » Articulait-elle finalement, sur le ton d'un try me, à peine déguisé.

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Alors que l’hôte se présente, Incarnée complète présentation en démontrant qu’elle connait le nom de famille. Rhodes. En effet… Sans doute que le patronyme résonne dans l’esprit. Invitée comprend qu’il s’agit d’une histoire de famille, ce qui ne manque pas de faire sourire la blonde, redressant le menton. Maintenant, elle sait...

Multiplicatrice suit la brune des yeux, s’installant dans le fauteuil d’en face.

Et lorsque madone lui partage son ressenti vis-à-vis de la perte prochaine de son alliée démoniaque, Leta ne put s’empêcher d’affirmer qu’elle était impuissante face à la réalité de la chose. Néanmoins, elle tenta de radoucir le feu en ajoutant qu’elle devait se sentir chanceuse d’avoir pu connaître Darla, puisqu’il s’agit d’une vie, d’une âme d’un autre temps qui ne devrait pas être. Sauf qu’elle fut. Et qu’elle est toujours. Aux yeux de la Vipère, ça compte. Et ce n’est pas pour rien qu’elle est là…

Matrone s’est accoudée, doigts sur tempe, elle pose ses questions venimeuses et observe l’incarnée. Son regard change légèrement. Elle voit les nuances vibrer dans ses iris différents. Fascination, encore et toujours. Brune déclare que son mal de tête ne disparaitra pas aussi facilement, sourire de peste s’étire, provocatrice. Blonde plisse les yeux une seconde. Elle est au courant que sa fusion doit être prochaine afin de calmer ça…
S'ensuit l’aveu du choc en réponse à la question posée. Dévoile qu’au contraire de Darla, elle est liée à l’essence vitale plutôt que mortelle. Jour après jour, elle s’adapte et revoit son jugement. Le soupir et le regard fuyant qu’elle adopta, laissent à penser que l’accommodation n’était pas évidente. Surtout connaissant Darla… Darla d’ailleurs dépeinte comme une voleuse de vie, démone ayant imposé des années de cauchemars et d’hallucinations, de craintes, de colère, de rage incompréhensible et surtout, d’une détermination féroce à laquelle Irina laissa échapper un rictus affirmatif. Parce que oui, elle savait jusqu’où son amie était capable d’aller.

… Tu as tout dit ! Lui concéda-t-elle, décollant un instant ses phalanges de ses tempes dans un geste approbateur. Ha oui… ce fameux Persécuteur ! Ángel c’est ça ? Oui, elle m’en a parlé aussi… Elle marque une pause à son tour, histoire que le sujet imprègne l’interlocutrice. Mais sans trop attendre non plus, elle poursuivit avec le regard qui s’éteignit : Tu as une chance terrible qu’il t’aime pour qui et ce que tu es… Je n’ai aucun conseil à te donner bien sûr, mais ne laisse rien ni personne se mettre entre vous. Surtout pas le mensonge… Il n’y a rien de pire comme poison. qu’elle déclara, elle-même glissant son regard sur le côté. Parce qu’il y avait un triste écho dans ses palabres, écho d’un tourment qui aurait pu être évité si elle avait respecté ce conseil. Et tant pis si ça déplaisait à la démone endormie...

Elle soupire une seconde, se rendant compte qu’il faillait reprendre le parti de la Garce. La tempe est libérée et les doigts se mêlent pour se poser sur les genoux croisés. Sinon. Comment ça se passe ? Comment je retrouve l’amie qui est venue me voir ? Pas que ta présence me déplait, mais disons que j’aimerais lui dire encore une ou deux petites choses avant de sortir. Point d’hostilité dans la voix. Ni même de provocation. Juste la migraine poussant dans le crâne qui fait avancer l’heure des retrouvailles des doubles.

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Rencontre improvisée au sommet, Leta jouait de franchise là où Darla avait pour habitude d'enrober les choses. Le tempérament froid adoucit par les affectes transférés d'un alter ego rôdant dans son sommeil, la mutante se rendait bien compte qu'Irina avait son importance dans l'esprit et le cœur d'une Darla d'ordinaire bien plus encline à manipuler qu'à protéger.

Leta avait cette image un peu figée et colérique de l’âme dissidente, car malgré elle, la mutante s'était retrouvée à batailler contre un ennemi invisible, venu de l'intérieur. Un ennemi qui n'aurait pas dû en être un.. Et en cela, elle en voulait cruellement à Darla qui lui avait terriblement compliqué l'existence.

Ainsi n'adoucissait-elle pas le trait lorsqu'il était question de présenter cette autre Elle qui l'habitait depuis son accident. Etonnée par la validation d'Irina, elle ne cachait pas cette expression sceptique. Car Leta s'était plutôt attendue à entendre l'amie arguer les mérites de celle qu'elle risquait de perdre dans un espoir vain de créer un précédent. Mais non, au lieu de cela, c'était plutôt Ángel qui attirait toutes les attentions.

Plissant sensiblement les yeux, Leta prit sur elle de refreiner ses pensées et interrogations toutes plus suspicieuses les unes que les autres. Inspirant alors calmement, elle se focalisait plutôt sur Irina. « Darla parle un peu trop à mon goût. » Se contentait-elle de commenter, bien qu'on devinât que le sujet abordé était la véritable source de sa contrariété sous-jacente. Sur la défensive, elle accueillit avec incompréhension le conseil de la Vipère et la détailla longuement. Comme pour trouver la source d'un quelconque sarcasme, d'une moquerie silencieuse.

Mais rien.
Il n'y avait rien.


Bien au contraire, Leta cru plutôt discerner l'ombre d'une tristesse dans ses iris et elle pencha un instant le visage sur le côté. Hésitante, elle finissait par ajouter sa pierre à l'édifice, de manière totalement aveugle. « Jamais je ne lui mentirais. » Statuait-elle en guise de préambule avant d'enchainer. « Il y a une phrase à la con qui dit qu'aimer, c'est ne jamais dire qu'on est désolée.. Je ne suis pas d'accord. Tu peux être désolée.. Par contre, je pense surtout que quand on aime, il n'y a aucune raison valable pour justifier un mensonge. Aimer, c'est plutôt devoir la vérité à l'autre, même si c'est moche ou que ça bouscule. » Conseil déguisé dans l'inconscience, Leta haussait les épaules. « Et puis, c'est parce que je lui ai montré qui j'étais qu'il m'aime comme je suis. »

Ça coulait de source pour la mutante qui faisait aisément abstraction des rôles et des difficultés. Parce qu'ils s'étaient jurés que ce seraient eux contre le reste du monde. Envers et contre tout.

Partageant ce soupir, Leta se relevait du fauteuil avant de s'arrêter tandis qu'Irina réclamait la présence de Darla. La réflexion se faisait dans le silence alors que le regard s'égarait dans le vide. « ..J'en sais rien. » Concédait-elle en revenant accorder son attention sur Irina. « C'est un peu la roulette russe avec Darla et honnêtement, je n'ai pas forcément envie de partager ce qui la fait émerger. » Au moins, c'était honnête. « Sait-on jamais que tu sois tentée de l'utiliser à des moments plus.. Inconvenant. » Donner une arme à l'inconnue ne faisait pas partie des habitudes de Leta. Se révélant plutôt méfiante de nature, elle soupirait finalement et fermait les yeux pour tenter de se concentrer.

Pensées qui affluaient, Leta partait en quête de tout ce qui pouvait énerver une Darla habillée de rage. La procédure dura quelques secondes avant qu'elle ne réouvre les yeux et ne s'approche du bureau. « Je me sers, désolée. » S'excusait-elle en attrapant un stylo et une feuille de papier pour commencer à écrire comme elles pouvaient le faire dans leur maudit carnet. Les mots griffonnés demandaient à Darla de sortir et de se manifester alors que Leta jouait d'impatience. Finalement, au bout d'un long moment, le stylo était repris tandis que les lettres se dessinaient avec plus d'élégance sur le papier. Le regard changeant, la main restait en suspend au-dessus du papier.

La lueur glaciale se fixait finalement et le corps se redressait dans une posture plus haute et maniérée. Darla était enfin de retour et coulait son regard sur le bureau avant de laisser échouer toute son attention sur Irina. « Qu'est-ce que j'ai raté ? »

Le regard se détachait et mécaniquement, elle attrapait le papier emprunté pour observer les lignes tracés par Leta. L'instant d'après, il était plié et glissé dans sa poche. Leurs échanges, malgré les dissidences, avaient quelque chose de sacré.


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Remarque faite sur cette tendance bavarde de la Garce qui étira une seconde les lippes de la blonde. Hôte qui se montre tristement sincère lorsqu’elle dicte son conseil. Et celui-ci est entendu. Rétorque qui fait vibrer ses propres limbes lorsqu’elle entend que le mensonge est injustifiable lorsque l’on aime. La vérité seule doit régner. Iris cérulés, tantôt éteints, laissent transparaitre comme un reflet éphémère d’une noirceur meurtrière. Parce que si, à ses yeux, le mensonge peut être justifié lorsqu’il s’agit de la vie de l’autre. Jamais elle n’aurait pris le risque de révéler la vérité si celle-ci s’avère funeste. Jamais

« Et puis, c'est parce que je lui ai montré qui j'étais qu'il m'aime comme je suis. »

Le regard se détourne et reprend cet aspect éteint. Ça l’accable plus qu’elle ne l’accepte et qu’elle ne le laisse voir. Alors qu’elle ne devrait pas, elle se laisse atteindre. Prend ça pour elle. Comme une attaque inconsciente. Sa propre omission avait tout détruit de la double vie qu’elle avait rêvée et construite. Si seulement il n’était pas devenu un Persécuteur… peut-être que le secret aurait osé traverser la frontière de ses lèvres, malgré la peur du rejet, malgré la peur du risque meurtrier…
Elle en aurait été incapable de toute façon…

Présence de l’alliée réclamée, Leta se releva en répondant qu’elle ne savait pas comment la faire revenir. Hasard indécrottable de leur relais, bien que le partage des raisons de ses émergences ne séduisent pas l’incarnée… Préfère garder l’exclusivité par sécurité. Blonde lève les yeux au ciel une seconde. Comme si elle pouvait être une menace...

Se dirigeant vers le bureau avec toute la curiosité et la surveillance de la propriétaire des lieux, la Peste se permit d’écrire quelques mots avec un papier et un stylo emprunté. Mirador veille et ne peut que subir l’attente de voir se retourner une Darla attendue. Se retournant et s’accaparant l’objet de sa curiosité, elle demanda ce qu’elle avait raté. … Rien de bien intéressant, si ce n’est une conversation des plus détestables. que madone avoua, faisant référence aux palabres que Leta avait lâchés et qui avaient fait remuer les tripailles de la vipère. Tu avais raison… c’est une adorable peste ! qu’elle finit par conclure, soupirant et se relevant de son trône, sarcasme entourant le qualificatif.

Douleur devient de plus en plus harassante malgré le comprimé. La paume trouve le front le temps d’une seconde. … il va falloir que je retrouve les autres. Ça ne va pas. qu’elle confesse, allant vers son sac à main posé sur le bureau. Portant son regard sur Darla, un air triste s’empara déjà des traits de matrone. L’idée de la perdre la hantait. Elle n’était pas prête pour ça… Darla ? … commença-t-elle. Malgré l’art de maîtriser les mots pour mieux manipuler au gré de ses envies et de ses besoins, il y avait bien un domaine dans lequel elle détestait mettre les pieds. … arrange-toi pour que je ne la recroise plus. Reste avec moi s’il te plait… Préférant jouer la carte d’une vexée plutôt que d’émettre l’inquiétude et l’angoisse de voir le moment de sa potentielle disparition arriver...

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Rencontre terminée pour Leta, Darla revenait prendre le contrôle de son enveloppe. Regard qui dissimulait l'égarement, la Réincarnée préférait se focaliser sur Irina alors même qu'elle était curieuse de savoir ce que Vipère et Peste avait pu partager. Face à la réponse apportée par l’une d’elle, Darla haussa un sourcil et détailla longuement son amie, plutôt incertaine face au négatif qui se dégageait de son verbe. Pourtant.. Elle aussi, elle connaissait Leta.

« .. N'est-ce pas ? » Se contentait de commenter vaguement Darla.

Curiosité prête à prendre le pas sur la discussion, la Réincarnée n'avait guère le temps de se lancer sur cette voie alors même qu'elle captait le malaise d'Irina. Geste révélant la douleur observée pendant quelques secondes, elle contournait le bureau pour arriver non loin d'elle. « Ne traine pas alors. » Statuait Darla avec un intérêt tout à fait différent de celui de son alter ego. Elle était soucieuse quant au bien être de son amie.

Finalement, le cœur de Darla n'était pas qu'une légende, alors.
Leta aurait pu en rire si elle n'était pas prise dans le sommeil de leur échange.

Attrapant sa pochette abandonnée sur le bureau, elle pivotait en direction de la sortie et s'arrêtait lorsqu'Irina l'interpelait. Mouvement fait dans sa direction, elle revenait porter son regard glacial sur le sien. « Mh ? » Onomatopée attestant de son attention acquise, elle encourageait la poursuite de l'échange.

Et lorsque la demande concernait à nouveau Leta, Darla fut piquée de plus belle dans sa curiosité. Qu'est-ce que la peste avait bien pu lui dire pour susciter un tel rejet ? Loin de songer à sa propre disparition et à ses conséquences, Darla se rivait plutôt à un besoin de savoir qu'elle décidait néanmoins de reporter à une prochaine entrevue. L'état d'Irina primait sur son besoin d’extorquer des informations.

« Soit, tu ne la recroiseras plus. » .. Jusqu'à ce que l'inévitable ne se produise. Doux mensonge glissé avec un sourire tout en charme ; elles le savaient toutes les deux, Leta appartenait à l'inévitable futur, alors que Darla n’était que l’avatar d’un passé révolu. Pour autant, cette dernière refusait de se laisser aller à cette fatalité-là, tandis qu'elle était bien plus aux prises d'une autre, plus mortelle. Celle de ses vies passées.

« On se revoit bientôt, Beauté. » Accompagnait-elle d'un clin d'œil avant de finalement lui accorder ses derniers conseils. Ceux pour faire bonne route. « .. Et n'oublie pas, parfois, un bon poignard permet de chasser bien des tourmentes ! »

Ça aurait pu faire une bonne publicité.. Pour une arme blanche.
Ouvrant la porte du bureau, elle sortait en premier afin de rejoindre l'ascenseur puis la sortie qui la guiderait vers cette voiture gracieusement empruntée à Leta. Le chemin prit, Darla quittait définitivement l’antre de la Vipère pour rejoindre la sienne. Ou du moins, celle de la peste.
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