Gestion du personnage
** Recensement global **
Réclamer ses points
Dépenser ses points (boutique)
Demander un nouveau compte
Répertorier son personnage
Demande de changement
Demandes diverses
Gestion des rps
Recherche de RP
Archiver son RP
Répertoire des sujets libres
Lancer de dés
Boîte à suggestions
Gagner des points
Défis rps
Voter aux top-sites
Loterie des dollars
Poster sur PRD

Découvrir le sujet global

thème
Le Deal du moment : -34%
(Adhérents Fnac) LG OLED65C4 2024 – TV ...
Voir le deal
1319 €


Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

speak of the devil.. | IRINA

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Depuis cette nuit-là, les choses avaient changé. Réclamant l’éveil de Leta, Darla ne s'était pourtant pas attendue à une telle virulence en guise de retour de bâton. Maitresse fragmentée d'un corps qui lui échappait peu à peu et toujours un peu plus, elle se réveillait pour observer les alentours et s'étonner du calme de son appartement. Enfin.. De leur appartement.

Pour Darla, il fut fort aisé de constater que sa simple présence confirmait, malgré les multiples protestations de Leta, l’incapacité de cette dernière à totalement accepter ce qu’elle était. Ce qu’elle était amenée à devenir. Se relevant, la mutante attrapa d'une main désinvolte le carnet qui renfermait leurs échanges épistolaires. Au début, Darla avait été maitresse de leurs discussions, et finalement, il semblait que Leta avait enfin saisi la mécanique de son alter ego. Un peu comme si une part d'elle s'y reconnaissait ; Un peu comme si l'autre fut également elle.

L'ironie ne manqua pas de faire sourire rouge Darla qui parcourut les nouvelles lignes griffonnées par la réincarnée. « Quelle peste.. » Répondait-elle verbalement avant d'attraper un crayon et de tracer quelques mots avec soin.

Je ne suis pas l'ennemi, n'agit pas comme une enfant. Tu es fatigante.
Les mots trouvaient leur point final tandis que le stylo était reposé. Darla savait que ces quelques paroles tracées allaient contrarier Leta ; Mais cela lui importait peu, car elle n'était pas là pour la ménager. Elle n'était pas son réconfort. Saisissant le téléphone de Leta, elle put y lire des messages échangés avec certains dont elle ne savait rien, puis avec Ángel.

Un rictus défiant aux lèvres, elle envoya un mot au persécuteur avant de déposer l'appareil sur la table basse.

J'espère que je ne te manque pas trop. Je présume qu'on se revoit bientôt.
Signé Darla.

Mesquinerie visant à provoquer la fureur de Leta, la mutante s'amusait de la situation avant de se décider à prendre le chemin du dressing. Vêtements choisis dans la panoplie de ses achats, elle enfilait un pantalon et un bustier d'ébène avant de se percher sur ses hauts talons. Pochette assortie qui accueillait son portable et ses effets personnels, elle vérifiait que rien ne manquait avant d'emprunter le chemin de la sortie.

Elle avait un rendez-vous avec une vieille amie.
Ou plutôt, elle était la vieille amie de son rendez-vous.

Véhicule prit, elle s'arrêtait finalement devant le bâtiment de haut standing afin de se garer. Arrachée à l'habitacle, Darla pénétrait dans l'antre en s'annonçant. Ascenseur prit, elle rejoignait finalement l'étage d'Irina sans l'ombre d'une hésitation. Et alors qu'on tentait de l'arrêter, son regard glacial se rivait sur les traits de la jeune femme. « Je suis attendue. »

Toute réplique était coupée tandis qu'elle frappait à la porte d'Irina afin d'annoncer sa venue par quelques coups caractéristiques. Presque chantonnant. La porte fut ensuite ouverte. « La demoiselle est une petite nouvelle, je présume ? » Demandait-elle à son amie en coulant un regard critique sur la dite petite nouvelle qui s'excusait dans quelques mots bafouillés.

La porte était soigneusement refermée à son nez tandis que Darla s'avançait plutôt en direction d'Irina pour venir déposer un baiser contre sa joue. « Ma douce, tu n'as pas bonne mine. »

Déposant sa pochette sur un coin du bureau, elle venait prendre place dans un des sièges en croisant les jambes.

Elles avaient du temps à rattraper.
Des déboires à consoler.
Des silences à combler.



Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Les entrailles tiraillées, carcasse de Madone vidée de toute essence qui autrefois faisait la force de sa ténacité. Venin s’est atténué lors des rencontres multiples entre hautes têtes. Elle n’en fait plus autant tomber qu’avant. Perd la main, la vipère. Discord aux allures ternes, entame vitesse supérieur sur la pente descente de son propre déclin. Déjà perturbée par la perte d’une clone, la voilà maintenant à devoir affronter les foudres de sa vie. En plus du sentiment infernal de vide qui l’accable toujours plus de jour en jour depuis la mort d’Asther, maintenant, c’est le palpitant qui décline. Mais point d’accros physiques, non. Amoureuse d’une vie qui n’est plus, revoir l’icône et le confronter, aura fait trembler les fondements endormis de ses sentiments et ressentiments qu’elle eut enfuis dans son propre déni.

Matrone ne sait plus quoi penser. Et c’est sur le faciès que ça se voit, en plus d’infuser le comportement insidieusement. La folie la guète. Terrible mélancolie qui se mêle à la rage, à la colère teintant la vengeance qu’elle aurait dû saisir. Revanche lâchement esquivée. Fierté épuisée. Habitée par un sentiment de honte.

Alors la réunion d’affaire se voit écourtée. Reine refuse de perdre son temps à écouter palabres inutiles sur un partenariat potentiel avec une entreprise fomentant les Casinos. Pour qui nous prenez-vous au juste ? Vous pensez réellement que le niveau de notre clientèle se conjugue avec la vôtre ?! Laissez-moi rire… « Vous croyez l’élite au-dessus de ça ? Vous pensez qu’ils ne jouent pas au Casino ?! Laissez-moi vous dire qu’ils représentent une bonne partie de mon chiffre d’af. » J’en ai rien à faire de votre chiffre d’affaire où de ce que mes clients font de leur temps libre. L’image des Hilton Hotels ne sera pas associée à vos vulgaires bourbiers à frics. « Mais madame Rhodes nous n’ » Point final. Alors elle se lève. Attrape le dossier qui lui eut été donné plus tôt et sort de la salle de réunion sans même une salutation. Laisse ce bon soin aux divers gérants de l’entreprise qu'elle abandonne. Suivie de ses deux ombres, celles-ci se voient expédiées d’un bref signe de la main à la porte de son bureau.

Alors que le dossier vint trouver la surface du bureau avec fracas, c’est quelques bruits familiers qui vinrent tinter à son oreille. Darla. Complice qui critique chienne de garde amatrice. Depuis ce matin… La qualité du personnel laisse à désirer pour le moment. Il est difficile de trouver des gens compétents ! qu’elle assène à l’assistante, laissant sous-entendre que le sort de sa prédécesseure peut potentiellement être le sien.

Porte close, un baiser vint trouver la joue de l’hôte avant qu’elle ne lui fasse remarquer son état. Vipère mise face à la réalité. Sa réalité. Se fige, sentant encore et toujours la tornade dans son thorax malgré le geste d’affection. Un rictus s’échappa. Comme si une pression se relâchait. Parce qu’elle se savait en sécurité avec elle. En confiance. … Ha, le monde des affaires tu sais, ça me fatigue. qu’elle avoue. Vérité partielle. Parce qu’instabilité cérébrale voyante. Pilier inflexible commence à se fissurer.

Un verre … ? qu’elle lui demande, tournant déjà sur ses talons afin d’aller quérir une bouteille d’un Whisky qu’elle réserve à quelques collaborateurs et deux verres larges en cristal finement travaillé.  


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Le pas assuré et une secrétaire ignorée ; en bonne souveraine, Darla s'introduisait et saluait une amie que les générations lui avaient apportés. Prenant place dans un des fauteuils, elle ne put que décrypter la tension glissant sur les traits d'Irina. Quand bien même elle se jouait de glace et d'assurance ; quand bien même semblait-elle être une aussi bonne menteuse que la Réincarnation.

S'enfonçant confortablement dans le fauteuil qu'il lui était donné d'occuper, Darla laissait son regard glacial voguer sur la silhouette de la mutante tandis qu'elle la voyait s'approprier une bouteille. Le liquide ambré fut aussi rapidement qu’aisément reconnu lorsqu’il lui était donné d’en apercevoir la coloration, parce qu'il appartenait à un de ses favoris. Parce qu’il avait le parfum d’un hier qu’elle ne parvenait pas à oublier.

« Les affaires, vraiment ? » Demandait-elle, ouvertement sceptique tandis que son attention s'assura que la porte du bureau était convenablement close. Finalement, elle en revenait à Irina. « Si ça te fatigue tant que ça, peut-être devrais-tu lever le pied. »

Et même si elle connaissait déjà la réponse, la Réincarnation lançait tout de même cette perche insidieuse vers son amie afin de l'encourager à laisser tomber ses excuses les plus plates. Ces mots-là, elle pouvait les servir à ces autres qui ne sauraient lire au travers de ses masques d’assurance.

Pour autant, toutes deux le savaient ; Darla ne forcerait pas la main de la confidence.
Elle n'arracherait pas le verbe à Irina.
Cette liberté lui revenait.
De révéler ou de cacher.
De confesser ou de conserver.

« Je te croyais plutôt adepte des bons vins.. » Constata-t-elle avant de renchérir. « Mais je ne refuse jamais un bon whisky. »

Les jambes décroisées, Darla se relevait souplement pour s'approcher d'Irina. Logée sur son profil, elle vint lire l'étiquette de la bouteille avant de remonter son regard sur les traits d'Irina. « Si quelqu'un te tourmente, tu sais que tu n'as qu'un mot à me dire. N'est-ce pas ? » Entre assassines, c'était un mot doux. Le signe d'une affection partagée.

Drôle de relation pour drôle de dames ; Darla n'était pas une habituée des amitiés, mais le temps lui avait appris à donner une certaine valeur à certaines lignées. Des lignées qu'elle finissait toujours par retrouver. Et les Rhodes appartenaient à ceux-là ; ce qui fut d'Irina l'héritière légitime d'une affection qui s'était tout de même tissée de nouveauté. Juste assez pour que Darla n'ose aborder certains sujets avec elle. Juste assez pour qu'elle lui partage quelques tourmentes.

« .. Et si c'est un homme doublé d'un persécuteur, j'y trouverais particulièrement mon compte. » Surenchérissait-elle, bien plus tournée vers ses préoccupations que vers celles d'Irina.

Mais le destin farceur voulut que la concordance des tourmentes se faisait entre les deux mutantes.
Car pour elles deux, c'était une histoire de persécuteur qui les froissait.
Une histoire d'homme.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Le scepticisme résonne à juste titre. Mauvaise formulation de la part de Madone. Ce ne sont peut-être pas les affaires qui la fatiguent, mais les pourris et autres hypocrites qui gravitent autour. Sans parler des relations humaines dont elle doit constamment tirer les bonnes ficelles afin d’en tirer profit dans cette vie. Parce que Femme d’affaire reçu l’éducation étroite du monde des fourberies. Pourrie elle-même jusqu’à la moelle, elle eut quand même la chance d’observer une vie plus simple qui lui eut apporté bien plus qu’espéré… Et sans qu’elle ne s’en doute, lui aura offert l’once d’humanité sans laquelle elle ne serait qu’un pion sur l’échiquier des Rhodes.

La suggestion résonne alors des lippes de son invitée. Lever le pied ? Un soupir amusé s’extirpe des poumons de la blonde. Parce qu’elles savent toutes les deux qu’il était impossible pour la matrone de déléguer dans cette vie, comme elles savent toutes les deux qu’en réalité, ce n’était pas le monde des affaires qui était réellement en cause…

Remarque faite sur le whisky choisi à la place de l’habituel bon vin. Et d’ailleurs, le geste de circonstance ne manqua pas d’être finement interprété. Tourment insinué, service peut être rendu. Elles savent qu’elles peuvent compter l’une sur l’autre. Toujours. Meurtrières attentionnées qu’elles sont. Et malgré la conscience de l’affecte, ça la touche de savoir qu’ombre toujours prompte à rendre service. Je sais… Alliée précieuse et efficace traversant le temps et suivant les générations…

Et lors que le mot Persécuteur fut précédé du mot Homme, une lueur s’éteignit dans son regard. Elle avait fait mouche sans même le savoir. Un nouveau soupire – plus long et plus triste cette fois – s’extirpait de la vipère qui marquait la négation de la tête. Regardant son verre, elle préféra accuser presque las : … Les hommes. Pourquoi faut-il que ça soit si… compliqué bon sang ?! qu’elle déclara avant une première lampée qui lui arracha une première grimace. Compliqué, parce qu’elle n’avait pas d’autre terme.

Le regard attrapant celui de Darla, elle laissa entrevoir la profondeur de ce qui la gangrénait. … et le pire, c'est que s’il lui arrivait quelque chose, je serais capable de brûler le monde. lui confia-t-elle avec sans doute des termes exagérés, mais le sérieux dont elle fît preuve pouvait laisser deviner l’intention véritable. Elle en serait réellement capable. Néanmoins, derrière cette phrase, il y eut l’aveu que jamais elle ne lui commanderait sa mort. Parce que sa vie sans lui n’aurait plus de sens, même si elle devait subir son absence alors qu'il demeure en vie.

… Je le hais. Aussi fort qu’elle l’aime. Parce qu’il est sa faiblesse et qu’elle ne supporte pas cette idée. Nouvelle gorgée servant de point final avant qu’elle n’aille trouver place à son tour dans un fauteuil d'un confort indécent.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Garce connaissant mieux que quiconque Vipère ; la discussion se faisait avec les détours habituels avant d'entamer les virages à la confidence. Pour autant, Darla ne put qu'apprécier la proposition d'un verre que ses papilles seraient en mesure d'apprécier. Le verre saisi au moment opportun, la mutante faisait tournoyer sommairement le liquide ambré avant de le mener à son nez afin d'humer son parfum subtil.

Au-delà de l'auréole de cristal, Darla suspendit finalement son geste afin de porter son regard glacial sur les traits de son amie. L'analyse de sa tourmente fut rapide tandis qu'elle scrutait chaque mimique puis soupir. A terme, une gorgée était bue puis l’attention retournée à Irina.

Les hommes.  
C'était donc vraiment ça, le sujet de la tourmente de la Rhodes.

Darla s'interrogea sur le genre et son pluriel. Parce qu'immédiatement, elle ne put s'empêcher de songer à ce mari abandonné à ses obsèques quelques années plus tôt. Cette histoire vaguement balancée au détour d'une discussion avait marqué la Réincarnée, mais elle n'avait jamais insisté. Parce qu'il n'était jamais bon de se noyer dans un passé irrémédiable.. Elle en savait diablement quelque chose.

Pour autant, ce que savait également la mutante, c'était que le passé avait tendance à irrémédiablement venir hanter qui de droit.
Et peut-être était-ce le cas d'Irina.

« De quels hommes parlons-nous, Irina ? » Demandait-elle alors posément avant d'enchainer. « Homme, femme ou peu importe, ce sont les relations qui sont les plus compliquées. Celles qui lient le cœur et l'âme.. Crois-moi, j'en sais quelque chose. »

Oh que oui, aurait-elle pu ajouter avec une pointe de dépit, mais elle se retint en venant siroter son verre. Quelques pas étaient ensuite faits dans le bureau jusqu'à la baie vitrée. Là-bas, elle scrutait le décor extérieur avec une expression mi-sereine, mi-réfléchie.

« Donc, nous parlons d'un homme.. » Répondit-elle, d'elle-même à son interrogation. Apostrophant de son regard clair le reflet d'Irina, elle reprenait avec l'ombre d'un sourire. « Tu parles de ton ex-mari ? Le veuf ? N’est-ce pas ? »

Son nom, elle l'avait autant oublié que son existence ou même son histoire.
Après tout, il était un persécuteur.
Ah oui.. Ça, par contre, elle l'avait évidemment retenu.

« Je pensais que vous aviez définitivement coupé les ponts ? » Demandait-elle en pivotant sur ses hauts talons afin de revenir porter son attention sur Irina. Nul jugement ou réprimande dans le timbre, Darla ne s'embarrassait pas de ce genre de manière, pas avec son amie. Parce que derrière ses airs venimeux, il y avait toujours un quelque chose d'humain. Ou du moins, de potentiellement compréhensif lorsqu'il était question de cœur.

Après tout, c'était ce qui avait causé sa perte ; ce qui avait précipité sa chute.

« Ma douce.. » Soupirait-elle en reposant son verre à un recoin du bureau de son amie. « La haine et l'amour sont le reflet l'un de l'autre. Il y a une certaine ferveur dans ces sentiments qui les rend indissociable.. Peut-être que tu le hais avec autant de force parce que tu l'aimes tout autant. Mh ? » L'analyse était sommaire, certes. Mais Darla avait cette fâcheuse tendance à se sublimer dans la haine.. Et c'était d'ailleurs parce qu'elle avait aimé avec ferveur qu'elle avait fini par chuter dans les méandres de la folie haineuse.

« Ton homme, si tu ne peux le tuer.. Alors, que comptes-tu en faire ? Le faire souffrir ? »

Pourquoi ne pouvait-il pas y avoir une autre option ?
Parce que Darla était du genre à poignarder l'aimé dans l'espoir d'effacer le sentiment.
Ni plus, ni moins.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Diablesse demanda s’il s’agissait bien de lui, son ex-mari, l’homme laissé pour veuf. Nul besoin de mot afin d’affirmer la supposition. Le regard de la blonde qu’adresse à son invitée au travers du reflet, suffit à lui transmettre la détresse dans laquelle elle s’est plongée. Et alors qu’elle fit part de son observation, vipère ne put s’empêcher de rétorquer un banal … moi aussi. mais lourd de sens. À nouveau, le regard prit la fuite afin de s’accrocher à l’ambre du contenu cristallin. Toujours cette honte plane au-dessus de la multiplicatrice qui n’a su pleinement faire de son déni, sa réalité.

Alors diablesse se montra compréhensive et même philosophe, déclarant que la haine et l’amour ne sont que leur propre reflet, ayant l’ardeur en point commun insécable. Et ça la brûle d’entendre pareille évidence. Ça la tiraille de l’intérieur. Aimerait tuer autant qu’elle aimerait étreindre. Sentiment insupportable qui pourrait lui faire faire n’importe quoi. Instabilité dont elle a conscience, madone sait qu’elle devra se tenir à l’écart afin de ne pas céder à cet émoi infernal.

« Peut-être que tu le hais avec autant de force parce que tu l'aimes tout autant. Mh ? » Le regard glacé remonte sur celui de Darla. Vérité cinglante qui pourtant faisait écho dans la carcasse divisée. Elle avait raison. Elle avait diablement raison… Et pourtant, palabres firent l’effet d’une vague venant s’écraser sur le corpus, l’empêchant de respirer sur le coup. Gosier se serre. Scellant la réponse.

Question se pose sur le substitut de la mort. Quels étaient ses intentions ? Quels étaient ses plans si le funeste ne pouvait déterminer le destin du Persécuteur ? Proposition d’une souffrance qui déclencha la négative sur le visage. Parce que s’il souffre, elle souffre aussi. … Je n’en sais rien. qu’elle commença alors qu’elle entamait sa réflexion. Quelques secondes lui suffirent pour comprendre qu’elle ne pouvait pas porter atteinte à sa personne. L’imaginer souffrir ne lui apportait qu’un sentiment de culpabilité.

Les mires profondes s’adressent avec le plus grand des sérieux à celle qui sait afin de poser cette question existentielle, irréelle, insufflant une responsabilité propre d’un sentiment dévastateur : … Combien de fois faut-il mourir pour ne plus ressentir ça, Darla ? Parce qu’elle entretenait la folle idée de rapporter l’expérience de cet Ange traversant les âges, sur sa propre vie à elle, projetant de se dédoubler et de tuer clone autant de fois que nécessaire afin de se débarrasser de ce qui la ronge. Préférant devenir totalement folle, se débarrassant ainsi de l’affect qui l’affaiblissait.  

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Confidence pour confidence, la Vipère se livrait à la Garce tandis qu'aucun jugement sous couvert de pseudo bienveillance ne se faisait. Non, Darla préférait se faire oreille attentive et conseils empiriques plutôt que de se perdre dans la conscientisation des intentions. Le passé et les sentiments étaient deux nœuds terribles, tout à la fois inextricables et inévitables. Ainsi la Réincarnée observait-elle son amie se perdre dans le maillage de plus en plus étroit de ses souvenirs.

Sur ses traits, elle pouvait lire la torture psychologique de telles pensées et l'impossibilité de prendre une quelconque décision. Car les " Je ne sais pas " n'étaient autre que des négations déguisées pour Darla qui fauchait son verre d'une main assurée pour le mener à ses lèvres et boire une longue gorgée qui vidait entièrement son contenu. Liquide ambré qui brulait l'œsophage en laissant dans son sillage le parfum de l'alcool, elle soupirait simplement.

« Donc, tu ne peux ni le tuer, ni le faire souffrir. » Songeait-elle à voix haute en venant finalement décaler un dossier du bureau afin de s'en servir d'assise. « Il va falloir être inventive pour te sortir de ta tourmente.. » Les jambes se croisaient tandis qu'elle délaissait le verre vide sur le côté.

Et alors qu'Irina revenait plonger son regard dans les iris glaciales de Darla, cette dernière la fixait longuement et se figeait un instant à sa question. Remoud colérique qui glissait le long des nerfs de la Réincarnée qui s'était fait l'avatar d'une rage séculaire, elle mettait quelques secondes avant de se décider à répondre à l'interrogation torturée de son amie.

C'était bien parce que c'était elle.
Juste elle.


Langue claquant contre son palais pour marquer la pointe d'irritabilité que réveillait cette recherche silencieuse, elle commençait à compter sur ses doigts et finalement s'arrêtait pour tout envoyer valser dans un geste théâtral. Parce que l'amour ne se quantifiait pas ; Ça bouffait de l'intérieur, ça rendait dingue mais ça ne disparaissait jamais vraiment. Ce simple constat ramena Darla à sa propre tourmente et au souvenir de cette alchimie qui liait sa nouvelle incarnation au Persécuteur. Shit.

« Pour mon cas, il a fallu que je meurs trois fois à cause de mon ex-mari avant de me décider à le tuer de mes propres mains. Mais je suis un peu bornée, vois-tu.. » L'index se levait pour empêcher Irina de s'arrêter sur cet état de fait. « .. Et je pensais que le tuer me sauverait mais finalement, ça n'a pas eu l'effet escompté. Inutile de t'arrêter là-dessus. »

Elle occultait Darius et sa traitrise.
Elle le passait sous silence, comme pour maudire encore une fois son geste.
Il était le moteur le plus récent de sa rancœur.

« Le destin trouve toujours son chemin, Irina. » Et Darla en savait quelque chose, car ce chemin était son enfer personnel depuis toujours. « Si tu ne peux le tuer ou le faire souffrir, et que le destin a décidé de vous remettre sur la même route.. Alors, pourquoi te torturer à vouloir le sortir de ta vie ? » Le pragmatisme de Darla s'alimentait d'évidences, et elle ne s'arrêtait pas là. « Certes, il est responsable d'une de vos morts.. Mais il ne t'a pas trompé à ce que je sache ? Parce que si ça avait été le cas, je t'aurais indiqué tout un lot de tortures pour le faire payer.. » Darla balayait l'air d'une main. « Ce n'est pas le sujet.. Evidemment. » Evidemment.. Oui. « Tu lui en veux encore ? Si tel est le cas.. Frappe-le. » Elle en avait beaucoup, des conseils de la sorte ? A vrai dire, toute une encyclopédie en plusieurs volumes.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Alors, elle la regarde. Elle la voit compter sur ses doigts le nombre de morts auxquelles la vipère devait s’attendre. Mais elle était prête. Prête à refaire ce sacrifice autant de fois qu’il le fallait afin de s’extirper poison du cœur. Attentive, finalement diablesse abandonna sa réflexion pour lui confier qu’elle lui a fallu défaillir au moins trois fois avant de décider de tuer son amour de mains propres. Alors que les paupières de la blonde vinrent se fermer dans un soupir presque fataliste, l’index de l’invitée se dressa afin de lui préciser que cela ne l’avait pas sauvé.

Donc la mort de l’autre n’était pas la solution.
Heureusement…
Elle en aurait été tout bonnement incapable.
Là. En l’état...

Les mirettes virent retrouver le verre afin de porter sa frontière au bord de ses lèvres. « Le destin trouve toujours son chemin, Irina. » Lui dit l’Ange générationnel. Elle ne pouvait que la croire lorsqu’elle évoqua ce fait. Il fut un temps où elle le remercia chaque jour pour avoir mis cet homme sur sa route.
Jusqu’au jour où…

Elle évoqua alors l'existence d'une raison bien précise qui les eut réunis sous le joug de ce fameux destin. Iris cérulés capturent les glacés d’en face. Perspicacité lui était reconnue, car jamais, elle eut dévoilé qu’elle l’avait revu. Mais la tourmente se fait oratrice indirecte...
Alors Irina, pourquoi lutter ?
Il faisait partie d’elle comme elle pouvait faire partie de lui.
Mais il avait fait un choix qu’elle n’avait pas pu supporter. Le choix de se ranger dans le camp de ceux qui traquent et qui régissent la vie de ceux comme elle sous couvert d'une sécurité civile risible… Autorité illégitime à ses yeux. Jamais recensée, ayant dû tuer pour préserver intégrité, n’aurait jamais osé réserver sort semblable au seul homme aimé. Alors le mensonge par omission infusa relation jusqu’à la faute et jusqu’au trépas.

Certes, il eut précipité sa mort, mais jamais au grand jamais, il ne l’avait trompé. C'était une certitude. Les mots de Darla résonnent de plus bel dans l’esprit de la dédoubleuse. Ingénieuse se targue d’une créativité sans limites afin de rendre justice. Inventivité que madone lui soupçonne sans l’ombre d’un doute ! Alors, démone l’affubla d’un conseil des plus inattendus ; celui de le frapper en cas de représailles. Hôte afficha un air d’incompréhension. Sur l’étonnement, elle déclara, la paume libre s’ouvrant vers le ciel : … Quoi ?! qu’elle exprima Le frapper ? Juste… le frapper et tu penses que ce sera suffisant pour m’en libérer ? Face à l’improbabilité de ce conseil, elle esquissa un sourire faussement amusé, préférant presque attendre les preuves de cette théorie avancée on ne peut plus farfelue porté aux esgourdes encore innocentes.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Mort et torture ne pouvait être à l'ordre du jour ; et ce simple état de fait eu deux conséquences sur Darla : le premier de lui faire réaliser l'impact de l'ex-époux sur Irina, et le second de l'attrister. Car se mettre en chasse d'un Persécuteur responsable de maux de cœur aurait été parfait. Tout juste parfait pour lui changer les idées. Mais Irina n'était pas elle et elle n'était pas Irina, bien heureusement pour les deux parties prenantes car leur manie d’être plurielle chacune à leur manière compliquait déjà bien assez la tâche.

Amie observant les traits de l'autre pendant de longues secondes, Darla scrutait et analysait en silence avant de finalement proposer son idée brillante. Frapper ; Parce que frapper était bien la seule méthode sur laquelle Leta et elle s'accordait avec aisance. C'était une bien étrange façon de s'accorder dans ses désaccords, mais pourquoi pas ? Décelant sans grand mal l'étonnement d'Irina, la mutante haussait un sourcil en plongeant son regard glacé dans le sien. Jambe croisée battant dans le vide, elle pinçait les lèvres face à l'incompréhension perçue.

Comment ça, pour s'en libérer ?
Darla n'avait jamais parlé de libération.


Claquant la langue contre son palais, son visage signait à la négative alors qu'un sourire finissait par prendre lieux et place de sa moue à peine esquissée. « Mais qui a parlé de s'en défaire, Chérie ? » Mains posées de part et d'autre, sur le bureau, elle haussait les épaules. « Si au bout de.. Mh ? Combien de temps, déjà ? » Darla aurait pu attendre la réponse de son amie, mais elle ne le faisait pas. « Qu'importe, ça ne date pas d'hier. C'est l'essentiel. » Soit, c'était une manière d'abréger l'instant mathématique. « Bref, si au bout de toutes ces années, tu n'as fait que te voiler la face en pensant l'avoir oublié alors.. Qu'une simple rencontre a suffi pour te retourner comme une crêpe à la chandeleur.. » Articulait-elle avec un accent français, assez parfait pour être vrai. « .. Alors, peut-être que tu devrais plutôt trouver un moyen de vivre avec tes sentiments pour éviter qu'ils te consument. » Autrement dit, ma douce, tu es foutue, révélait le regard de Darla.

Frappant ses mains entre elles, elle soupirait en revenant esquisser une moue. « Sinon, écoute.. Envoie Eris le planter avec ton plus beau poignard et tu verras bien ce qu'il se passe. » N'y avait-il pas soudain un parallèle étrange qui se tissait ? Oh, et il n'était pas terminé. « Avec un peu de chance, tu verras que ton Persécuteur voudra plus te.. Comment formuler ça courtoisement ? » Le regard entendu s'accompagnait d'un sourire amusé. « Bref, ça t’aidera peut-être à y voir plus clair en plus de te soulager de ta rancune. Et dans le pire des cas, il se videra de son sang et on n'en parle plus. » Les conseils de Darla étaient tous plus terribles les uns que les autres.

S'en rendait-elle seulement compte ?
Elle commençait, oui.


Un soupir boudeur passa d’ailleurs ses lèvres ; toutes ces histoires n'avaient ni queue ni tête pour elle. « Non mais Irina, je crois que j'ai loupé un chapitre.. Depuis quand est-ce que les Persécuteurs préfèrent nous faire des câlins plutôt que de nous tuer ? Ce monde ne tourne pas rond. » Vu le dégoût perceptible dans son timbre, Darla n'était pas en accord avec cette histoire. Mais alors pas du tout. « D'ailleurs.. » Reprenait-elle en toisant longuement Irina. « Tu ne m'as pas dit ce qui s'était passé avec le tien ? »

Oui, Irina ne lui avait rien raconté.
Mais elle aussi, elle n'avait rien raconté.
Parce que depuis quand est-ce qu’elle avait un Persécuteur ?
Depuis jamais.
Maudite Leta.


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Le couperet tombe. Comme une sentence qui frappe. L’épée de Damoclès fend le crâne de la blonde. Condamnée à vivre avec ce qu’elle ressent. Condamnée à survivre dans ce monde où il n’est plus sien. Condamnée. En tout point. À nouveau, les paupières de madone se ferment dans un soupir de mécontentement. Parce qu’elle n’a pas le choix. Suivant les dires de Darla, elle va devoir accepter. Vivre avec. Les canaliser afin qu’ils ne deviennent pas ceux qui la consument de jour en jour. Elle avait raison. Il incarnait l’icône de sa perte et elle devrait s’y résoudre pour surmonter.

Mais une autre solution fut lancée avec une moue qu’elle reconnait bien. Envoyer Éris le tuer « avec ton plus beau poignard » ça ressemblait trop à la signature de la diablesse. La promesse des résultats possibles était alléchante, dictée de la sorte, mais encore une fois, subsistait le facteur souffrance et douleur desquels elle se soustrayait automatiquement. Mais le sourire qu’elle afficha, ramena Irina à la réalité. Les lèvres se calquent sur celles de l’invitée. Sourire désabusé étira les traits de la vipère. Léger rire presque moqueur s’extirpe en imaginant les scènes dépeintes à la probabilité proche du zéro absolu.

Bord cristallin se fait rouler sur la lèvre inférieure, dans un geste inconscient. Nez profitant des effluves et esgourdes attentives à la réplique dernière de son amie. Question sur le monde et son devenir mettant l’accent sur l’attitude des Persécuteurs envers les mutants. L’indice tinte à nouveau à l’esprit de la dédoubleuse. Attends attends… de quoi tu parles là ? Un Persécuteur t’a fait un câlin ?! À toi ? Darla ?! Au lieu de te tuer ?!! qu’elle exprime avec incompréhension aux notes de surprises non dissimulées. Parce que si en effet, Darla s’était adonnée à une étreinte de la part d’un traqueur, alors, non, le monde ne tournait plus rond.

Je t’explique mon aventure si tu m’expliques ton histoire, là. Parce que j’ai beaucoup, mais alors beaucoup de mal à t’imaginer te laisser étreindre par l’ennemi… Et les faits sont là. Toujours consciente de qui pouvait bien être la Démone et sa répulsion pour ces êtres. Première à clamer sa haine et première à passer à l’action en un mouvement de cil.  

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Sentence formulée dans l'évidence, Darla gagnait en fatalisme lorsqu'il était question d'affecte. D'amitié à amour en passant par la passion ; il n'y avait pas eu un instant où son cœur n'avait pas été rattrapé par la trahison. Constat morbide établi, elle ne pouvait pourtant nier que c'était un piège dans lequel elle retombait inlassablement. Il y avait une ritournelle silencieuse derrière ses gestes, un guide intransigeant qui la ramenait inévitablement sur le chemin de ses sentiments.

Alors oui, la Réincarnée ne pouvait envisager un autre schéma de vie.
Terrible répétition qui se calquait sur son empirisme, elle aurait pourtant aimé qu'il en soit autrement. Et tandis que la haine n'avait rien empêché cette fois-ci, que pouvait-elle faire d’autre ? Hormis se résigner ?

Dans l'éloge de ses extrêmes, venaient pourtant apporter un semblant de nuance en voyant l'effet du couperet sur son amie. « ..Enfin, peut-être que l'amour se fanera avec le temps et que tu sauras te libérer de tout ça, qui sait ? » Mince lueur d'espoir teintée d'un manque flagrant de conviction, Darla ne poussait pas le vice sur cette voie-ci. Elle préférait reprendre son verre vide et jouer avec, toujours assise sur son perchoir. La suspicion d'Irina capta son attention et lui fit remonter son regard glacé sur le sien tandis qu'elle penchait le visage sur le côté. « .. C'était un câlin mortel. » Moquait-elle avec un manque évident de sérieux tandis que son visage signait ensuite à la négative.

Face au deal finalement proposé, Darla hésita pendant de très longues secondes avant de redresser buste et menton alors que sa langue claquait contre son palais. « Bien, bien. »

Le regard divaguant un instant, son esprit marquait la réflexion et la fouille des souvenirs avant de revenir se poser sur Irina. « Leta possède une sorte.. D’ancre. Une personne qui la ramène toujours lorsque je suis aux commandes. » Décroisant les jambes avec un soupir, elle se relevait souplement. « L'autre soir, j'y pensais et ça m'a sérieusement tapé sur le système. Donc, j'ai pris deux jolis poignards dans la collection de Leta et je me suis pointée chez lui. » Sourire rouge, Darla ne regrettait aucunement son geste. Et elle avait été bien honnête avec Ángel à ce sujet, d'ailleurs. « Parce que tu sais bien que lorsque tu as un problème sur ton chemin.. Le meilleur moyen reste de t’en débarrasser. N'est-ce pas ? » C'est cela, oui. « Je me suis dit qu'en me faisant passer pour elle et en le blessant, il allait sortir de sa vie pour de bon. Ou dans le meilleur des cas, je le tuais et on en parlait plus, puisque Leta serait tellement au fond du trou qu'elle me laisserait pour de bon le contrôle du corps. »

Son plan avait été rôdé, presque parfait.
Presque.
Vraiment presque parfait.

« Mais vois-tu, ça ne s'est pas passé comme prévu. » Articulait-elle, la mâchoire crispée par la frustration et le regard vibrant d'agacement. « Au moment où j'étais prête à l'achever, l'autre peste s'est pointée. » Soupirant, elle désignait une quantité minime entre son index et son pouce. « J'étais à ça de réussir. A ça ! » Mais ça avait raté. « Après ça, on s'est retrouvée à faire le yoyo toutes les deux et il .. » Elle mimait l'étranglement avec ses mains. D'accord, la frustration était donc à son comble. « .. Il n’est pas totalement con pour un Persécuteur. » Vraisemblablement, ça la dérangeait. « Et si c'est l'ancre de Leta, c'est parce qu'elle l'aime, cette abrutie. Et tu sais ce qui est pire que ça ? C'est qu'en plus, je les ai aidés à conclure ! Dans quel monde ?! J’ai fait une Rhodes ! Encore ! Je vais finir par croire qu’il faut que j’ouvre une agence matrimoniale ! » Croisant les bras, boudeuse, Darla redressait le menton. « Bref.. Il est intouchable, maintenant.. Cette poisse. »

La moue se changeait finalement en un soupçon de sourire en coin tandis qu'une idée passait dans les méandres de sa contrariété. « On a fait un deal, il va veiller sur elle.. Mais il ne connait pas mes activités. Sauf que même s'il l'apprend, il ne pourra rien faire.. Parce que je ressemble à sa chère et tendre. » Crachait-elle avec plus de hargne sur la fin tandis que le début fut tout en charme. « Tu sais ce qui est encore pire que tout ça ? – parce que oui, y’a encore pire ! – C'est que je finirais par avoir ses sentiments, parce que c'est sa vie. Et ça, ça me gonfle ! On va encore y passer ! » Le fatalisme s'expliquait dans cette conclusion alors qu'elle fauchait son verre pour venir arbitrairement le remplir. Elle en avait grand besoin.  


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Démone se laissa alors aller à la confidence, contant explicitement l’histoire demandée. Ancre de l’incarnée s’avérant être Persécuteur ayant goûté aux lames d’une Darla déterminée. Mais la jeune Leta possédée par ce sentiment poison, empêcha la diablesse de mener à bien son plan initial. Madone écouta et regarda que trop attentivement le comportement et les dires de son amie. Elle voyait l’agacement et la contrariété. Admettre l’ennemi comme « pas si con », avait tout de même un tintement exceptionnel dans les oreilles de la vipère.

Léger rictus lorsqu’elle évoqua le fait d’avoir réitéré son geste qu’elle qualifia d’une « Rhodes ». Plaisanterie lâchée sur le fait d’ouvrir une agence matrimoniale, finit de décrocher le rire.

Mais il est intouchable. Et elle comprend. Pour faire face au même dilemme, elle sait à quel point ce sentiment peut être un poison se glissant dans les veines, fomentant innombrable vengeance et exterminant toute remontrance lorsque l’icône se présente sous les mires. Parce qu’autant voir ce persécuteur faisait remonter l’incarnée afin d’écraser la réincarnée, autant revoir Nate et le toucher avait fait remonter l’ardeur endormie dans ses limbes, écrasant la rancœur entretenue depuis qu’il eut embrassé carrière détestable.

Pacte passé avec lui. Protection octroyée, et ce, sans même avoir connaissance des agissements de la garce. Le sourire qu’elle affiche contamine l’hôte. Parce qu’elle la sait stratège et que ça lui ressemble bien. Néanmoins, l’appréhension est palpable quant au partage des sentiments qu’elles ont et vont avoir envers l’homme…

Se levant de son fauteuil, elle vida d’une traite son verre afin de venir se poser aux côtés de la vile remplissant le sien. Posant le cristal à côté afin de quérir nouveau service dans la même lancée, elle lui confia : Peut-être pas ! Maintenant que vous avez un persécuteur pour veiller sur vous, sentiment ou pas, c’est un sacré atout… Jusqu’au jour où il se retourne contre toi. Juste, arrange-toi pour que ça ne soit pas le cas… ! Récupérant son verre servi, elle se permit, elle aussi, conseil modéré envers son amie : Parce que s’il est prêt à faire fi de sa vocation pour protéger celle qu’il aime ; Leta – et toi par extension – ne fout pas tout en l’air en lui donnant les armes pour te battre. Parce que si ce n’est pas lui, ça peut toujours être un autre… Oui. Anéantir par procuration, c’était plus facile évidemment. Revers d’une propre expérience qu’elle clame avant de retourner à sa place, trône d’introspection et de spéculations…

… Et vous allez vous revoir bientôt ? qu’elle demande, risette moqueuse collée aux lippes envieuses.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Confession faite avec frustration, Darla ne parvenait pas à juguler ce qu'elle ressentait par procuration. Sentiment de l'une ressortant sur l'autre ; Darla s'était placée en pourvoyeuse de colère, là où Leta s'était trouvée à ouvrir la porte d'un attachement incommensurable. Ça prenait à revers la Garce qui s'était toujours attelée à esquiver tout amour dans sa déraison. Parce qu'elle avait compris comment chacune d'elles étaient tombées ; elle avait compris que tout n'avait toujours été qu'une question de sentiment trop puissant pour être tué.

Constantes entre les deux amies, c'était finalement une histoire d'amour qui causait leur perte. Et toute l'ironie de Darla ne suffisait pas à digérer cet état de fait.

Pourtant, elle aurait pu en rire.
Elle aurait pu s'en amuser.
Sauf que ça restait coincé dans sa gorge.

Parce qu'elle avait peur de la suite, de la chute plus ou moins prévisible. La ritournelle fatale de leur destin s'était mise en marche, et elle en venait à considérer qu'elle en était en partie responsable. Puisqu'elle avait été celle ayant poussé le vice à vouloir éliminer le Persécuteur.

Peut-être que si elle n'avait rien fait.
Rien de tout cela ne se serait produit.


Conjoncture qui se fracassait contre son fatalisme, Darla se servait son verre pour venir en faire de même avec son amie. Bouteille reposée, elle attrapait le cristal et remontait son regard glacial sur celui d'Irina. Son plan était parfait, tellement parfait qu'elle aurait pu l'avoir, pourtant, au dedans, elle ressentait toute la réticence de Leta à manipuler d'une quelconque manière son amant. La peste refusait ce que la garce faisait par habitude. Elles n'étaient pas mal barrées..

« .. Il ne nous fera rien. » Répondait-elle, un peu trop spontanément, d'un ton acéré par la contrariété avant de soupirer. « .. Et je ne lui ferais rien. » Articulait Darla ensuite, le regard plongé dans celui d'Irina alors que c'était à une autre qu'elle s'adressait pour calmer son ire et éviter son émergence.

Tumulte apaisé au dedans, Darla vint boire une gorgée de whisky avant de finalement reprendre le fil de ses réflexions. « Tu vois à quoi je suis réduite ? » En toute conscience d'un possible basculement d'âme, le visage signait négativement par excès de dépit. « Quoiqu'il en soit, faut qu'elle réalise que c'est pas leurs bons sentiments qui vont empêcher un drame. » C'était une terrible réalité. Une vérité à laquelle aucune d'elles ne pouvaient échapper.

Au conseil d'Irina, Darla resta un moment silencieuse avant de siffler avec un agacement modéré. « .. Ça, je l’ai bien saisi, qu'il va falloir que je compose avec lui. »

Ainsi donc confirmait-elle que le conseil de son amie était entendu. Mais ce n'était rien à côté de cette petite moquerie qu'elle réceptionnait et qui faisait vibrer son regard glacé. Langue qui claquait contre son palais, elle réhaussait le menton sensiblement. « Serais-tu entrain de te moquer de moi, Irina ? » Demandait-elle de manière quasi-rhétorique. « Pour ta gouverne, il n'est réceptif qu'au charme de la présence de Leta. » Les mots sortaient avec cette étrange nuance jalouse. Pouvait-on être jalouse de soi-même ? Peut-être bien, surtout lorsqu'on était habituée à avoir toutes les attentions. « C'est insensé, je sais bien. » ..Ou pas, aurait pu lui répondre Leta.

Revenant boire une gorgée de son verre pour faire couler tout le flot de sa contrariété diverse et variée, elle soupira ensuite en jaugeant à nouveau Irina. « J'attends donc de savoir ce qui t'es arrivée.. » Chacun son tour, ma belle. Tu ne vas pas en réchapper.


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Les verres sont respectivement remplis et récupérés. Les iris bleutés se captent. C’est avec assurance que l'invitée déclare sauvegarde assurée, autant de la part de la Diablesse que du Traqueur. Nouvelles gorgées bues de concert, Garce souligne l’observation de sa situation, affirmant que de toute façon, leur amour ne sera guère bouclier suffisant à la fatalité de leur cycle. En effet, sans doute ne l’en protègera pas, mais ne le précipitera pas non plus.

Conseil donné de la part de l’hôte, l’agacement n’était qu’évidence au travers du ton employé par la réincarnée.

Ensuite, la question légèrement moqueuse se posa. Parce qu’il lui était amusant de constater cocasse paradoxe que puisse représenter son amie. Corps abritant plusieurs esprits aux sentiments divergents qui, finalement verront infuser chaque strate de l’âme. Pauvre bougre n’aimant que l’une d’entre elles et qui pourtant se retrouvent dans le même corps. Triste constat qui pourrait se reporter sur la Vipère qui elle, voit théorie inversée. Un seul esprit dans plusieurs corps, incapable de se défaire de ses sentiments pourtant uniques. Sensibilité multipliée. Exacerbée.

Moi, me moquer ?! Jamais voyons… ! que rétorque blonde, sobrement sarcastique, en voyant comparse dans situation sensiblement similaire à la sienne. Quelque part, elle est rassurée de ne point être seule dans cet enfer intérieur, ce brasier émotionnel difficilement digérable. Gorgée en point final. Démone tient à repréciser tout de même qu’il s’agissait de Leta, le fruit de cette affection qu’elle qualifie jalousement d’insensé. Un léger mouvement de sourcils vint marquer un sentiment passager de défiance chez la vipère. Ne connaissant que Darla, elle ne pouvait pas affirmer ou infirmer ses dires. Mais elle ne put que constater la contrariété et l’envie dont elle faisait silencieusement preuve, de ne point être elle-même l’icône de cette affection.

Vint alors son tour de conter aventure. Là, le sourire s’efface en même temps que la mine légèrement rieuse. Les mires matent l’ambre qui roule dans le verre. Elle inspire, pour se donner du souffle, mais ce qui en ressorti n’était qu’une autoflagellation méritée. … J’ai merdé. qu’elle déclare, honteuse, avec un vocabulaire qui ne lui ressemble guère. Tant et si bien qu’il ne peut que souligner la véracité des faits : … J’ai entendu une remueur au QG le concernant. Une rumeur comme quoi un membre c’était fait un lieutenant correspondant à sa description. Elle relève les yeux vers Darla, comme si la suite était évidente : … et je suis allée la vérifier. Il était assez amoché, certes, mais pas assez que pour s’élancer à ma poursuite, m’attraper et m’enfermer. Un sourcil s’arque et le regard s’accroche au vide. J’aurais dû partir après m’être assurée qu’il allait bien… Mais quelque chose l’avait retenue. Ce nom indiqué sur la porte. Celui qu’une part d’elle portait et était fière de porter.

Soupir. Pouce cherchant instinctivement la présence vaine d’une alliance à son annulaire. Le voilà donc au courant de son statut de veuf de la copie d’une femme dont il ne connait rien, même pas le nom… Le regard profond ayant capté le glacé, la blessée laisse alors entrevoir la douleur qu’ont eu les propos qu’il avait tenu lors de cette rencontre, car ce sont ses mots à lui qu’elle emprunta.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Moquée dans le juste retour de son karma, Darla protestait d'un regard bien plus parlant que tous les mots qui auraient pu passer la frontière de ses lèvres. Pour autant, c'était bien parce que c'était Irina qu'elle laissait son ire se rendormir afin de se focaliser sur ses misères.

Rapidement, la mutante s'étonna d'entendre la Vipère jurer. Il y avait quelque chose d'emprunté dans sa manière de s'exprimer, mais cela, Darla ne pouvait entièrement en attester. Alors, elle se contentait d'être une oreille attentive tandis que le déroulé se faisait. Verre en main, la Réincarnée faisait tourner le liquide lentement en analysant autant les propos que l'expression corporelle de son amie.

C'était bien la première fois que Darla avait le déplaisir d'observer un tel accablement chez Irina. C'était la première fois qu'elle la voyait aussi touchée. Presque en plein cœur, aurait-elle pu songer en la voyant évoluer et se livrer.

« Un lieutenant, rien que ça.. » Murmurait-elle, distraitement. Parce qu'elle avait su qu'il était Persécuteur, mais pas pour autant Lieutenant. Ce n'était donc pas n'importe qui dans la hiérarchie des pourritures. Parfait. Ca compliquait un peu plus la tâche.. « .. Comment ça, t'enfermer ? » C'était tout ce qu'elle avait retenu ? Oui. Parce que c'était plutôt étrange, selon elle. « Il ne t'as pas enfermé très fort visiblement. » Puisqu'elle était libre.

Evidemment, la définition de l'enfermement chez Darla prenait une tout autre dimension ; chez elle, ça devait s'accompagner de liens et d'une impossibilité de se libérer avec potentiellement une option torture. Alors.. Elle ne saisissait pas sur l'instant ce que pouvait regretter avec tant de force Irina.

« Et pourquoi tu n'es pas partie directement ? » Non, en fait, ce n'était pas la question qu'elle aurait dû poser. Et Darla s'en rendait compte bien assez tôt une fois les mots échappés de ses lèvres, ainsi se retrouvait-elle a rectifier rapidement le tir. « Enfin, je devrais plutôt te demander si tu ne regrettes pas de t'être libérée vu la tête que tu fais, ma douce. » Un regard entendu accompagné d'un haussement de sourcil ponctuait son propos. Et finalement, elle buvait une gorgée de son alcool tranquillement.

Reposant ensuite son verre, la mutante hésitait un instant parce qu'elle n'était pas de ceux à faire preuve d'affection.. Hormis avec sa fille, bien sûr. Au-delà de cela, elle était plutôt cassante et tentatrice ; tantôt froide, tantôt brulante de colère. Elle n'avait plus en elle cette douceur nécessaire pour panser les plaies du cœur. Pour autant, elle soupira et attrapa Irina par l'épaule pour la rapprocher d'elle et l'étreindre. A son oreille, elle souffla un simple.. « Si tu dis à quelqu'un que je t'ai fait un câlin, je te tue. »

D'accord.
C'était fort sympathique.
Sympathique mais étrangement rassurant.
Parce qu’elle restait finalement.. Elle.

Relâchant son amie pour lui adresser un sourire mutin, elle se décida enfin à reprendre, un peu plus sérieusement l'instant d'après. « Et qu'est-ce qui te dérange le plus ? Qu'il soit au courant ou qu'il ne connaisse pas la « vraie » toi ? » Guillemets mimés avec une main qui revenait faucher son verre, elle en buvait une nouvelle gorgée. « Tu crois qu'il serait capable de te faire du mal ? »

Les questions essentielles.
Darla les posait sans détour.
Parce que c'était sa manière d'aider Irina.



Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Darla s’étonnait elle-même de la qualité défectueuse de l’enfermement dont Irina fut victime. Parce qu’elle eut sans doute une vision bien trop extrême alors que cela commence simplement avec un tour de clef. Simplement. Mais suffisamment significatif que pour marquer l’esprit se sachant prisonnier. La liberté s’arrête déjà à ce geste anodin non-consenti.

Démone fidèle à elle-même, pose les questions qui font mal. Mais ce sont les bonnes questions. Celles qui font travailler l’encéphale et chacune des connexions chimiques régissant les émotions. Alors le regard se fit défiant lorsqu’elle lui demanda si elle ne regrettait pas de s’être libérée. Rhétorique piquant à vif. Non, elle ne regrettait pas de s’être libérée mais d’avoir failli. De s’être fait voir et avoir. Il aurait dû vieillir avec l’idée d’une femme morte… Maintenant, il sait qu’elle est vivante et toujours dangereuse. Mort factice lui apportait au moins la tranquillité et l’absence d’une traque. … Si seulement j’étais libre, Darla. Blonde détournant le sens des termes utilisé par son amie. Parce qu’elle était peut-être libre physiquement, mais guère affectivement. Parce qu’il n’a pas pire qu’un enfer intérieur comme cage.

Alliée s’approche alors, les mains libres. L’attrapa par l’épaule avant de lui offrir une étreinte inattendue. Geste d’affection que la vipère accepte malgré la surprise. Vampirise l’énergie et tout le soutien qui en émane. Et un rire court et amusé s’échappa de sa gorge lorsqu’elle réceptionna la menace. Rassure-toi. Ce geste est bien trop précieux pour que je le partage à qui que ce soit ! confia-t-elle, enfilant robe d’égoïsme pur.

Moment amical terminé, diablesse demanda à matrone ce qui la gênait le plus dans cette situation. Vérité partiellement dévoilée ou vérité partiellement inconnue ? Et même si la réponse fut une évidence pour elle, elle replongea tout de même dans sa réflexion. Tant et si bien que seconde question trouva une réponse spontanée à laquelle même la blonde ne s’attendait pas. Non. Relevant ses mires sur Darla, elle précisa son chemin de pensée inspiré par quelques réflexions extérieures : … À aucun moment il ne s’est montré violent envers moi. Jamais. La scène se repasse. Elle revoit l’objet voler du côté opposé. Revit le moment où il l’a attrapé. Ressent encore même le frisson qu’elle avait eu lorsqu’il l’avait prise dans ses bras alors qu’elle s’attendait à devoir se battre contre lui. Le revoit se laisser faire sous ses prises afin de reprendre la clef. Non. Il était incapable de violence envers elle. Et c’est tout aussi difficile de l’admettre que plaisant à savoir.

Mais la violence peut se faire par procuration.
Comme le jour de sa mort.
Asther, sous la balle d’un autre…

Ce qui me dérange le plus, c’est qu’il soit au courant. Parce que s’il ne l’avait pas été, ça ne me boufferait pas autant qu’il ne connaisse pas la « vraie » moi.

Vérité enfin sort.
Parce que ça la ronge.
Infernal.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Sentiments geôliers exposés dans la transparence, c'était bien la première fois que Darla gagnait la capacité de lire en son amie comme dans un livre ouvert. Il y avait quelque chose qui tenait de l'exception, de l'exceptionnel. Pour autant, la Réincarnée possédait assez de respect et d'affection pour ne pas instrumentaliser cette faille chez Irina ; une faille qui aurait pu tout autant lui faire perdre et gagner gros. Au lieu de tout cela, Darla écoutait. Conseillère bien plus souvent qu'elle ne pouvait se résoudre à l'accepter ; elle ne put s'empêcher d'établir quelques parallèles silencieux. Entre la prison sentimentale d'Irina et sa prison de chair devenue plus exiguë depuis peu.

Pour l'une, ça avait le gout de renouveau.
Pour l'autre de potentielle fin.

Quant à savoir qui était l'une ou l'autre, ça restait encore flou.
Terriblement flou.

Laissant à la rhétorique le sentiment d'enfermement d'Irina, Darla se consacrait fugacement à son verre tandis que l'étreinte passée avait apporté son lot de réconfort et de légèreté malgré la situation qui pesait autant à la Vipère qu'à la Garce. C'était ainsi que se jouait le préambule à un ensemble de questions dont Irina était la seule à posséder les véritables réponses.

Le silence s'étendant n'était aucunement rompu par Darla qui préférait laisser le temps à la réflexion tandis qu'elle sirotait son verre en toute tranquillité. Pourtant, son regard ne trompait pas ; il continuait à scruter, à dévisager dans l'analyse muette et distante. Ainsi, fut-elle aux premières loges pour recevoir l'assurance d'un mal qui ne serait jamais fait à son amie.

Voilà donc une étrange affirmation.
Habituée d'un contraire qui l'avait toujours forcé aux extrêmes, Darla avait la sensation de ne pas avoir toutes les pièces en main pour construire sa compréhension. Ainsi faisait-elle le choix de s'arracher de son empirisme pour tenter d'envisager sous un autre angle la relation qui unissait Irina à son Lieutenant.

« ..Je vois. » Répondait-elle finalement platement, sans chercher à enfoncer de nouvelles portes sur l'instant.

Pour autant, d'autres portes se présentèrent rapidement face à la dernière vérité d'Irina. Darla haussait un sourcil en l'observant tandis qu'elle s'appuyait contre le bureau et déposait son verre sur le côté.

« De quoi est-ce que tu as vraiment peur ? » Demandait-elle finalement, consciente du champ des possibles qui s'étendait au travers de son questionnement. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle reprenait au bout d'un moment. « Tu crains que votre tragédie se répète ? » C'était là, la première option proposée. Mais la moins intéressante selon Darla. « ..Ou peut-être qu'il n’aime pas autant celle que tu es réellement, en comparaison de celle que tu es dans ses souvenirs ? » Terrible vérité qui avait un écho tout aussi dévastateur chez Darla. Car derrière sa jalousie toute personnelle et déplacée, c'était ça, le fond de son problème. Elle était une partie de Leta tout en ayant son existence propre.. Alors que se passerait-il le jour où l'une et l'autre ne formerait plus qu'une ?

Chassant sa propre tourmente avec une certaine aisance, elle en revenait au problème cornélien de son amie. « Tu as vécue dans le déni pendant des années, me semble-t-il, Irina. » Ah.. Le déni. « C'est une mécanique confortable mais éphémère. La vérité finie toujours par reprendre le dessus. Toujours. » C'était une évidence que Darla ne pouvait occulter ou voiler à l'attention d'Irina.

« Il est au courant, maintenant. Tu ne vas pas pouvoir faire marche arrière.. C'est comme ça. Alors, à mon sens, tu devrais plutôt penser à ta prochaine manœuvre. Sinon, tout t’échappera et tu perdras le contrôle de la situation, et je doute que ça puisse te convenir. » Et pour une fois, Darla ne parlait pas simplement de meurtre, de torture ou de petits plaisirs assassins.
Ça changeait.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Appuyée contre le bureau, l’alliée démoniaque pose son verre. Arquant un sourcil, elle lui demande de quoi elle a réellement peur. Répétition de la tragédie ? Sentiment différent envers une inconnue qu’envers propre femme alors qu’elles sont semblables ? Léger échos qu’elle entend des vies de son amie. Parce qu’elle l’eut énoncé tout à l’heure, sa jalousie de n’être qu’une partie d’une autre qui est irrémédiablement aimée par l’ennemi, en plus d'aimer cet ennemi.

Dans l’esprit de la blonde, c’était tout et rien à la fois. S’ajoute aux craintes exposées, la peur de ressentir à nouveau cet effet qu’il a sur elle, ainsi que la peur irréductible d’un rejet. Encore et toujours celui-là. Parce qu’elle est née avec cette différence qui fait que. Inspirant cette menace envers sa personne. Alors, il y a le secret et son poids. Secret scellant sa nature entre les lippes alliées uniquement. Moindre être humain au courant, trouve la mort. Et c’est de ce sort aussi qu’elle a peur… Parce qu’il est le seul à savoir et le seul à ne pas pouvoir être tué. De ses mains en tout cas…

Immunité dont il jouit, inconscient.

Il fallait qu’elle sache ce qu’elle voulait afin de mieux s’armer et préparer la manœuvre. Que devait-elle faire maintenant ?  Sortir de son déni. C’était immanquable. Les mots de Darla étaient emprunts d’une réalité incommodante. Oui, elle avait été confortable dans son déni. Déni qui prenait fin aujourd’hui même, engendré par sa propre bêtise. Évidence qu’elle ne pouvait que croire venant de celle qui sait, et qui a su l’expérimenter au fil de ses années de vie.

Perfidie, mais objective, alliée diabolique lui intima de se recentrer. Programmer sa prochaine manœuvre afin de retrouver le contrôle. Contrôle qu’elle ne supporte pas de perdre. Elle la connait si bien… Qualité – ou défaut professionnel – qu’elles ont en commun. Alors, pour donner une juste appréciation aux dires, après un bref mais véritable … Tu as raison., elle but une nouvelle gorgée de cet ambre déjà tiédie par ses phalanges.

Elle devrait conjuguer avec ses sentiments et ses ressentiments. Peut-être le confronter, à nouveau. Peut-être mourir devant ses yeux, à nouveau. Mais une chose était certaine, c’est qu’elle n’en avait pas fini avec lui… Il fallait qu’elle y réfléchisse. Stratégie trop importante que pour la mettre en place en deux minutes. Mais elle s’y attèlerait.



Après un léger moment de silence, matrone pointa un index éphémère dans la direction de son amie. … et du coup maintenant, tu en es où avec la peste ? Changement de sujet. Parce que si sa rencontre avait engendré perturbations émotionnelles alors, il en était de même – voire peut-être pire – pour la réincarnée vis-à-vis de l’incarnée.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Raison et sentiment était un duo que Darla n'était jamais parvenu à maintenir dans un équilibre parfait. Souvent, l'un prenait le pas sur l'autre ; et inévitablement, elle finissait toujours par souffrir de ce déséquilibre. Alors, certes, elle ne comprenait pas réellement ce qui pouvait unir Irina à son ancien époux tant il était différent de tout ceux qu'avait pu connaitre la Réincarnée, mais elle savait ce que c'était, que de se perdre dans ses sentiments. Jusqu'à en crever.

Et c'était justement ce qu'elle espérait éviter à son amie.
De crever.

Parce que mourir d’amour.
Ça n’était pas aussi poétique que ça en avait l’air.
C’était juste mourir finalement.

Lorsqu'Irina se laissa aller à une réflexion muette jusqu'à lui donner raison, Darla ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire. Un rictus qui lui ressemblait en tout point, tellement que l'évidence de ses mots suivant pouvaient être deviné par la Vipère. « Evidemment que j'ai raison. J'ai toujours raison. » ..Même quand elle avait tort. « C'est un fardeau que je m'attèle à porter avec grâce. » Un peu comme ses chevilles qui ne devaient plus passer la porte.

Retrouvant assez rapidement son sérieux, elle revenait se saisir de son verre pour se redresser et être coupée dans tout élan tandis que le silence était à nouveau rompu par Irina.

Leta.
Le sujet revenait.
Et Darla en soupirait tout à la fois de dépit et d'agacement.

« Eh bien.. » Amorçait-elle d'un claquement de langue contre son palais. Ça trahissait son irritabilité lorsqu'elle se prenait à songer à sa situation. « Mademoiselle a décidé que le déni n'était plus assez bien pour elle.. Et j'en aurais été ravie si c'était parce qu'elle m'avait enfin écoutée. » Mais évidemment, ça n'était pas le cas. « Mais tout ça, je le dois à.. » A Ángel, évidemment. « Bref. » Darla n'avait pas envie de repartir sur la route de sa rage. Parce que paradoxalement, ça la saoulait tout autant que la situation elle-même.

Et surtout, elle avait conscience qu’à trop parler du Persécuteur..
Elle risquait de perdre l’exclusivité de son enveloppe corporelle.

« Ne t’étonne pas de me voir un beau jour switch sous ton nez. » Elle levait son verre pour trinquer avec amertume pour la suite de son propos. « ..Parce que maintenant, c'est ce que nous faisons. C'est une bataille constante entre elle et moi. On s’échange des petits mots salés dans un joli carnet, tu devrais voir ça.. C’est hilarant. » Une longue gorgée de bu, Darla déposait son verre dans un claquement sec.
Parce qu’elle, elle ne trouvait pas cela vraiment trop hilarant.

« L'ironie veut que ça fait un moment que je bataille pour me faire entendre par Leta. Et je me disais qu'en l'éveillant convenablement, tout reprendrait sa place avec sens, et peut-être même que je pourrais prendre convenablement le dessus. » Mais.. Parce qu'il y avait forcément un mais. Il y en avait toujours un. « Mais la façon dont les choses se sont faites me font penser que je ne sais pas comment tout ça va évoluer.. » Avait-elle peur ? Peut-être, mais Darla ne l'avouerait jamais. Pas même sous la torture. « Et honnêtement ? Ça m'énerve au plus haut point. » Préférait-elle concéder, nourrissant par la même occasion sa rage intérieure.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Garce s’octroie l’éternelle raison. Comme s’y attendait la Vipère qui ne put empêcher un sourire d’étirer ses lippes avant de boire une gorgée.

Ensuite la question est posée de savoir où en sont l’Incarnée et la Réincarnée. Ça bouscule la diablesse qui soupire et qui d’un claquement de langue, amorça le début de son explication. Irritée et ça se voit. Situation des plus inconfortables. Déni de la Peste révolu, extirpée de là par ledit Persécuteur que la Garce déteste, mais tolère. Obligée. Contrôle de la situation qui lui échappe – malheureusement – sentiment que Vipère ne peut que partager.

Aveu d’un switch possible car, méthode dont elles doivent s’accoutumer dès à présent. Blonde hausse les sourcils dans une moue plutôt impressionnée. Matrone y décèle une avancée conséquente à côté d’une perte de contrôle pour Darla. Mais elle n’est pas à sa place et ce point de vue restera sous silence.

Longue gorgée avalée sous les mires qui observent et une hôte attentive. Entend l’énervement et la rage de son amie au travers de ses mots. Parce que l’éveil ne s’est pas passé comme elle le voulait, elle ne pourrait probablement plus prendre pleinement la place de l’incarnée. Fait certainement ennuyeux que la dédoubleuse partage. Donc, vous en êtes là. qu’elle déclara surtout pour elle-même dans une réflexion qui s’évade, devant s’attendre à rencontrer Leta à n’importe quel moment.

L’ignorante demande : … et j’imagine que d’essayer d’être conciliante avec elle plutôt que de la contrarier, c’est hors de question ? Maintenant qu’elle a conscience de vous, ne serait-ce pas plus sage que vous trouviez un terrain d’entente plutôt que de vous battre à la moindre contrariété ? Ça éviterait ces switch indésirables, non ? demanda-t-elle dans une suggestion qui laissait à penser qu’elle retourna le propre conseil de Darla contre elle. … ou du moins, le lui faire croire ? Léger sourire réapparait avant de déguster nouvelle gorgée éthylique. La stratège jamais ne s’endort complètement. Préférant tout de même laisser l’avantage à Diablesse le temps de faire de la Peste, ce qu’elle souhaite. Pour ce qui était de la suite des évènements, Multiplicatrice malheureusement guère voyante. Elle ne pouvait pas deviner – tout comme son amie – ce qui allait se passer pour elles maintenant que les choses sont ainsi faites. Néanmoins, proposition pouvant amener un certain degré de contrôle qui pouvait s’avérer rassurant.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Assurance implacable, Darla jouait à la souveraine alors même que son royaume lui échappait peu à peu afin de revenir à qui de droit. Et dans le fond, elle savait ; elle savait qu'elle n'avait plus véritablement sa place parmi les vivants, hormis dans l'image rémanente de souvenirs que Leta devrait un jour porter en fardeau. Pourtant, la déviation de leur destin lui avait donné un espoir. Un espoir qu'elle avait fini par transmuter en certitude.

Elle pouvait à nouveau exister.
Non pas au travers de la Réincarnation.
Mais en tant qu'Elle.


Les chemins divergents avaient contribué à construire un antagonisme ayant désormais tout le mal du monde à se défaire malgré les évolutions. Et tandis que Darla voyait son amie prendre la mesure du désastre à venir ; elle, elle restait silencieuse pour ne pas cracher davantage de fiel au sujet des lendemains qui promettaient de se complexifier.

Encore un peu plus.
Toujours plus.


« Je la contrarie ? Mh ? » Relevait-elle, la colère vibrant dans son regard glacial. « De nous deux, je suis la plus contrariée. Tu peux me croire. » Et ça ne faisait aucun doute. Parce que Darla avait la rage facile, la colère instinctive. Elle s'était façonnée dans un feu qui l'avait poursuivi jusqu'à dans la mort.

« Je ne peux pas lui faire croire quoique ce soit. Elle sait. Elle sent. Tout comme je sens. » Crachait-elle avec mécontentement. « Les frontières entre son esprit et le mien s'amenuisent peu à peu. » C'était tout à la fois le meilleur chemin amorcé et le pire pour Darla qui ne contrôlait désormais plus rien.

Et Irina savait, mieux que personne.
Ce que coutait une perte de contrôle de cette ampleur.


« Regarde donc.. » Se désignait-elle en déposant son verre sur le côté. « Il suffit que je parle d'Ángel.. » Ça n'était pas assez. « Je pourrais aller le voir pour continuer une de nos discussions, après tout, elle ne me laisse jamais en placer une lorsqu'il est là.. » Et ça commençait, aussi simplement que ça. Son regard vibrait, les nuances bataillant alors que Darla se crispait et finalement lâchait un .. « .. Mais je ne le ferais pas. C'est bon. »

Les mots articulés étaient dits plus pour elle que pour Irina et finalement, elle soupirait pour expulser son agacement et sentir Leta s'apaiser tandis que la bataille s'ajournait. Pourtant, l'une guettait alors que l'autre demeurait aux commandes.. C'était une question d'instinct, de méfiance naturelle.

L'une et l'autre possédaient une défiance identique, des tempéraments à la fois bien différents et remarquablement semblables sur bien des points. Et cela, Darla le savait malgré toute sa mauvaise foi.

« Chercher à prendre le dessus sur soi-même, c'est un défi à la portée philosophique.. » Concluait-elle alors qu'effectivement, le futur tendrait à effacer toute cette dualité et cette opposition. Parce que bientôt, l'ennemi viendrait d'ailleurs. Les dissidences intérieures se gommeraient pour faire front, tout en conservant leurs particularités.

Et ce que Leta considérait pour le moment pour une bizarrerie ne serait qu'un début édulcoré.
De lendemains plus complexes encore.
De quoi ravir Darla.  

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
speak of the devil
Proposition stratégique émise, celle-ci fut réceptionnée par la diablesse où la colère brûlait dans son regard. Elle-même se positionnant en victime davantage contrariée que l’incarnée. Parce que la Peste savait, sentait tout aussi bien qu’elle. Corps partagé, les esprits se voyaient étroitement liés. Frontière entre les deux de plus en plus fine évoquée, Vipère voyait et pressentait que trop bien les effets d’une perte de contrôle. Sentiment de compassion et de tristesse éprouvé envers cette amie, cette alliée générationnelle.

Démonstration. Darla usa de sa hargne pour illustrer à quel point la frontière entre elles deux s’était amoindrie. À la prononciation du prénom du Persécuteur, menaçant d’aller le trouver et de discuter avec lui, ses yeux se mirent à vibrer d’une nuance qu’Irina n’avait encore jamais vue. Posée en observatrice, elle put alors apprécier l’attachement de Leta. Garce se rétracta, calmant ainsi le feu d’une incarnée batailleuse. Hôte afficha une moue plutôt impressionnée, nuancée à de l’inquiétude.

Alors que la pensée philosophie fut dite, madone se laissait aller aux réflexions encore muettes, des suppositions incommodantes, là où elle imaginait un monde où Darla ne ferait plus partie de ses alliées, ou en tout cas, plus entièrement. Mais le choix ne leur était pas laissé. Et rien ni personne ne pouvait influencer l’avenir ni le devenir de la mutante aux vies antérieures. Alors la blonde arrêta de se projeter dans le funeste et préféra s’accommoder d’un triste constat : … Je n'en reviens pas du pouvoir qu’ils ont sur nous. Point final se noya dans un cul sec, finissant le contenu du verre don le cul trouva sa place aux côtés de l’autre sur le bureau.

Parce que c’était vrai. Autant l’ex-mari avait la capacité d’écraser la rancœur sans totalement la faire disparaitre, autant l’évocation du prénom pouvait balayer la réincarnée pour prendre sa place. Pouvoir dont ils ne se rendaient peut-être pas compte, positionnant les mutantes en tant qu’esclave de leur propre émoi…

Toutes deux doivent faire face.
Front commun face à leurs propres tourmentes.
Batailles qu’elles pourraient mener de concert avec leurs armes personnelles.
Garce et Vipère.


Délaissant les verres ainsi que la bouteille, elle s’en détourna pour aller se poser dans un des fauteuils au confort avéré. Avenir aussi incertain que funeste, cela ne lui plaisait guère. Pensées alimentant de sombres angoisses, dépouillée d’une partie de sa personnalité, matrone sentie son âme et son cœur se meurtrir un peu plus. Migraine en approche. De plus en plus nombreuses ces derniers temps. Néanmoins, elle clama une dernière réplique : … quelle que soit son ampleur ou sa portée, un défi n’est jamais totalement insurmontable. Autrement, ça n’en serait pas un. Parce que même si elle n’arrivait pas à prendre entièrement le dessus sur elle-même, elle aurait certainement une influence que Leta ne pourrait jamais réprimer, et cela, même au travers des points communs qu’elles partagent. Banalité faisant sens à la situation parallèle de la multiplicatrice, il ne lui était pas impossible de vivre dans cet état de fait, même si on devrait qualifier ça de survie.

Pulpe des doigts trouve tempes. Les yeux se ferment une seconde, voire deux. Un léger … saleté. murmure s’extirpa dans l’expression d’une douleur naissante.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Pouvoir avéré des Persécuteurs, autant sur la Vipère que sur la Garce ; il existait une forme de fatalité dans la sentimentalité des deux terreurs. Parce qu'elles ne pouvaient leur échapper, alors même qu'Eux, ils n'avaient conscience de rien. Ils n'avaient pas conscience de la force qui résidait tantôt entre leurs mains, tantôt au creux de leurs regards.

Darla avait longtemps bataillé pour s'émanciper de toute influence du cœur. Elle avait tout fait pour oublier les tourmentes amoureuses, parce qu'elle se savait terriblement encline à aimer jusqu'à la déraison, jusqu'à la chute.
Et trop souvent, sa chute, à Elle.

Tandis que sa dernière tentative s’était d’ailleurs soldée par un échec, elle avait tout tenté dans cette vie-ci pour ne pas reproduire le schéma de ses désastres karmiques. Et alors qu’il se répétait tout de même malgré ses efforts sournois, les graines de la tourmente germait – sur l’instant – dans son esprit alors même qu'elle espérait à nouveau pouvoir se libérer, s'éloigner, oublier ou éliminer. Mais tout ces espoirs fous soigneusement mêlés à l'appel tentateur de Leta brouillaient les lignes directrices du corps. Stress d'une double âme habitant une enveloppe pourtant habituée ; Darla se noyait un instant dans ses réflexions tandis que l'autre côté du miroir retrouvait toute sa force et son aplomb.

Ses absences étaient moindres.
Elle l'avait dit.
Mais à ces absences moindres se conjuguaient irrémédiablement la désertion involontaire de Darla.

Placée sur le siège éjectable d'une existence qu'elle avait songé pouvoir faire sienne, la Réincarnée soupirait lentement tandis que tout se ralentissait autour d'elle. Le verre était enfin délaissé, glissé dans un mouvement particulièrement lent. La mine distraite, puis absente ; elle laissait son regard s'échapper vers le vide tandis que les contours de son amie s’éloignaient.

Posture se modifiant peu à peu pour s'ancrer dans une assurance nouvelle. Elle était désormais différente. Une Autre.

Regard retrouvant une vibrance océane, son expression se fermait tandis que le souffle se précipitait pendant un instant. L'immobilisme était brisé tandis que l'attention scrutait le bureau inconnu.

Darla s'était jouée de Leta.
A forcer un appel.
En la sous-estimant.
Comme toujours.

Et finalement, c'était Leta qui reprenait le pas.
Elle s'imposait et le réalisait au bout de quelques secondes, à peine.
Ainsi finissait-elle par esquisser l'ombre d'un sourire satisfait. Un sourire de .. Peste.

Décor du bureau apprivoisé, elle braquait enfin son regard sur Irina pour la détailler longuement. « ..Je n'aurai pas dit mieux. » Articulait-elle, d'un timbre différent, moins grave tandis que ses bras se croisaient sous sa poitrine.

« Reste à savoir qui de Darla ou de moi est la plus douée pour relever ce genre de .. Défi. » Message sous-jacent soufflé dans quelques mots, Leta avait rapidement compris que si Darla avait osé parler d'Ángel avec son interlocutrice, alors, c’était que cette dernière était assez proche d'elle.

Assez proche.
Assez proche, peut-être pour être une amie.
L'idée soutira une pointe d'incrédulité à Leta qui détaillait avec distance la Vipère.

« Une amie de l'Autre, je présume ? » La question avait quelque chose de rhétorique, parce qu'elle était assez futée pour comprendre ce genre de lien. Et assez lucide pour savoir que Darla ne s'autorisait que très peu de relation aussi .. Intime. « Je n'ai surement pas besoin de me présenter.. »

Abaissant un instant son regard sur sa tenue, elle décroisait les bras tout en déviant rapidement son attention vers le verre laissé à portée de main. Elle s'en saisissait sans le sentir tandis qu'elle pouvait deviner la fragrance alcoolisée flirtant encore avec ses papilles. « ..Encore de l'alcool. »

A ses dépens.
Dans son corps.
Comme toujours.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP
TW : prise de médicament

speak of the devil
Le crâne prisonnier des mains, celui-ci ose clore ses paupières le temps de quelques secondes pour mieux se concentrer sur cette douleur naissante. Calcule pour savoir si un comprimé pris à l’instant, serait efficace ou non. Espoirs vains lorsqu’elle suppose l’origine, fusion bientôt nécessaire afin de pouvoir recouvrer les prémices d’un repos cérébrale où là, effet médicamenteux aurait une once d’utilité.

Mais alors qu’elle décèle le mouvement de son amie, hôte reporte son attention sur elle et la voit comme différente. Le ton et le timbre utilisés pour son « Je n’aurais pas dit mieux. » firent définitivement tiquer la blonde. Froncement de sourcils, les doigts manucurés glissent du crâne pour se perdre dans le néant d’une attitude davantage observatrice sous la surprise.

Fascinée. Hôte penchant légèrement la tête sur le côté pour détailler celle qui devait être la Peste, lorsqu’elle demanda qui d’elle ou de Darla serait la plus douée pour relever le défi. Vipère laissa entrevoir la naissance d’un sourire qui fit plisser ses yeux. Entendit le mot qu’elle utilisa pour nommer Darla. L’Autre… Guère plaisant. Léger rictus de contentement lâché par madone, après la supposition émise par l’incarnée. Non, bien sûr. qu’elle affirma, calme, sourire aux lèvres.

Épine dorsale trouve le dossier du fauteuil et les jambes se croisent, toujours posée en mirador, l’hôte regarde sa nouvelle invitée évoluer et se rendre compte. Voit sa tenue qui sied davantage à l’attitude de Darla qu’à la sienne. Elle la voit décroiser les bras et regarder les verres aux effluves évidents. Visiblement, l’alcool était une habitude qu’elle constatait chez sa possesseresse. … Sens-toi libre de te servir un verre d’ailleurs… ! Ou si tu souhaites autre chose, histoire de ne pas te laisser envahir par des effets indésirables, n’hésite pas. qu’elle lui chante, conciliante.

Alors te voilà donc. Qu’elle commence, se relevant pour quérir comprimé caché dans sac à main personnel. … Je doutais de te rencontrer un jour, mais voilà qui est fait ! Comprimé avalé sans eau avec une aisance malsaine. Alors dis-moi Leta, qui serait la plus apte – selon toi – de relever ce fameux défi ? Darla ou toi ? Tu es la mieux placer pour le savoir, non ? Légère provocation tinte la voix de la multiplicatrice. Parce que c’est la Diablesse son amie, son alliée. Pas cette Peste haïssant les mutants et ayant refoulé sa propre nature et donc, Darla même. D’ailleurs, elle la nomme. Prête à jouer, prête à voir se dessiner le fil de leur frontière…

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

speak of the devil..
We are each our own devil, and we make this world our hell. ○○○   @Irina Rhodes  
Là où Darla avait appris par la force de l'âge à enrober de grâce son venin, Leta se révélait plus brute dans son assurance. Le menton haut, le regard droit et cryptique ; elle était porteuse d'une distance froide évinçant dans son naturel toute compassion. Ainsi observait-elle Irina se quérir d'un médicament sans pour autant bouger ou se questionner. Elle laissait plutôt faire parce que ça ne la regardait pas. Et si Darla avait pu être intéressée par le geste, Leta renonçait à l'être.

Parce que pour elle, Irina n'était personne.
Personne dans ses affectes soigneusement conservés à distance du commun.


Peu étaient parvenus à pénétrer dans le cercle privé de sa vie, et elle en avait toujours été fière. Parce que méfiante, parce que farouche ; Leta n'avait jamais souhaité s'entourer à outrance. Et tout ça, ça lui avait toujours permis de limiter la potentialité des trahisons. Echo lointain des vies passées, elle était peut-être celle qui avait le mieux compris ces leçons du passé dont elle n'avait paradoxalement pas connaissance.

Leta n'était finalement que le résultat inconscient d'une dégringolade séculaire de l'âme de Dana. Pour autant, elle ne s'identifiait ni à elle, ni à Darla, ni a aucune autre. Elle était simplement elle.

Et savoir qu'Irina connaissait une version différente d'elle-même la plaçait intuitivement sur ses gardes. Retranchement creusé avec aisance, elle n'affichait donc que ce calme froid tandis qu'elle coulait un regard en biais vers son verre vide. Enfin.. Son ; manière de parler.

« Non merci. » Répondait-elle, refusant un verre que l'Autre s'était déjà servi à son insu. Leta aimait garder l'esprit clair. Elle aimait assoir sa présence avec la force de son esprit vif. « Contrairement à d'autres.. » Commençait-elle avec un petit rictus amusé que son regard faisait mentir. Ce qui la rapprochait plus de Darla qu'elle ne l'aurait souhaité. « Je n'ai pas besoin de digérer mes déboires avec un verre ou deux. »

Battante qui préférait aller se jeter dans l'entrainement pour se défouler plutôt que de consommer un dérivatif quelconque, elle avait un mode de vie différent. Différent de Darla. D’ailleurs, dans le cas présent, la réflexion prenait les détours d'une petite remarque bien plus adressée à l'alter ego qu'à Irina ; parce que dans le fond, Leta avait pleinement connaissance de la difficulté de Darla à accepter les changements.

Faisant quelques pas en glissant les mains dans les poches de sa tenue, sa démarche n'était définitivement pas la même que l'autre. Là où Darla demeurait souveraine en toute circonstance ; Leta dégageait quelque chose de plus distant. Fauve en cage rôdant, elle avait revêtu son assurance pour la modeler autrement.

Après une brève observation du bureau qui passa par le spectre de l'analyse, la mutante revint finalement à son hôte. « ..Et vous êtes ? » Demandait-elle sans détour avant de sonder avec attention l'attitude d'Irina. Elle la scrutait longuement jusqu’à laisser un sourire arquer la commissure de ses lèvres. La provocation était vraisemblablement reçue et assimilée.

« Ma vie, mes défis. La réponse est toute trouvée, non ? » Le regard déviant sur le vide, elle sondait l'absence de Darla et en revenait à Irina afin de la dévisager. « Il en faudra plus pour la faire sourciller visiblement. » Leta avait consciencieusement analysé les raisons de l'émergence de chacune. Et malgré la distance dont elle pouvait faire preuve, elle comprenait avec aisance que son vis-à-vis soit tenté de titiller la Réincarnée. Après tout, c'était auprès d'elle que les attaches s'étaient faites.

« Darla n'est qu'un fantôme. Un jour, elle disparaitra et il ne restera que moi. » Evidence dictée dans le calme, elle esquissait même un sourire doux. « Vous devriez vous y préparer. » La mise en garde avait quelque chose de presque amical. Peut-être parce que ce qui habitait Darla avait toujours transféré d'une certaine manière sur Leta. Alors, même avec toute cette froideur, elle faisait finalement preuve d'un semblant de bienveillance dissimulée par la distance du vouvoiement.


Contenu sponsorisé
IRP
HRP
Page 1 sur 2 1, 2  Suivant