heart torn apart #maevon

Le sommeil lourd, vous connaissez ? Devon, lorsqu'il dort, c'est d'un sommeil de plomb, surtout après une journée de quinze heures pour pouvoir s'occuper de ses clients qui étaient dans le mal. Il donnait beaucoup Devon a sa clientèle, surtout avant sa journée de repos. Le problème la dedans, c'est qu'au réveil, on constate qu'il n'y a plus de café, ni même de quoi déjeuner, alors le jeune homme s'habille sommairement et sort pour aller chercher tout ce qu'il faut pour bien commencer la journée malgré le départ difficile. Il y avait les deux voisines d'en bas qui discutaient l'une a côté de l'autre et se mirent a sourire en voyage le jeune homme descendre le marche. « Bonjour, comment vont mes voisines préférées ? » C'était celles qu'il voyait le plus, les plus grandes commère du quartier en n'en pas doutait et il aimait bien les avoirs dans sa poche. Elles lui parlèrent donc de l'arrivée très tardive de l'une des locataires de l'immeuble qui avait abimée la porte de l'entrée et fait pas mal de bruit durant la fin de soirée.

Pas la peine d'en dire plus, il savait très bien de qui elles parlaient et il craignait le pire de cette situation. Maera avait... du mal a contenir ses émotions, surtout lorsqu'elles étaient négatives. Était elle revenue en piteux état de l'un de ses combats illégaux ? Ou pire ? Il s'excusa pour elle et alla au starbucks du coin prendre deux boissons chaudes et ne repassa pas par son appartement, montant de deux étages pour aller ouvrir la porte de la jeune femme avec le double de clé qu'il avait. Il frappa trois fois consécutivement, une pause, deux fois, une pause, une fois avant de passer la porte totalement. C'était leur petit code secret a eux deux et l'intérieur semblait sans dessus dessous. Il passa la zone de combat et se rendit vers la chambre ou il y avait une boule de nerf sous la couverture. « Maera... ? Je suis passé au starbucks pour prendre ce que tu adore... »

Elle avait son coté sauvage la Maera et... c'était une partie d'elle qu'il aimait depuis toujours, un ensemble de caractères qui la composait qui lui faisait dire qu'elle n'était pas en forme du tout. Il s'installa sur le bord du lit et posa sa main sur la couverture. « Qu'est ce qu'il c'est passé ? »

La colère étreigne Maera comme rarement quand elle franchit le hall d'entrée de son immeuble. La rencontre avec son père la remue. Beaucoup. Trop même. Après l'avoir regardé partir, elle a couru jusqu'à la bouche de métro la plus proche des rues de Queens où elle se trouvait alors, pour évacuer les sentiments qu'elle éprouvait alors. En vain. La colère n'a même fait qu'augmenter un peu plus au fil de son chemin du retour. Les larmes aussi, mélange de tristesse et de rage. Sa mère l'a trahi. Son père aussi. Un tout pas très beau à voir, qui la sort d'elle, elle qui ne supporte pas perdre le contrôle de ses sentiments.
Elle pénètre dans son immeuble sans faire attention. Les portes claquent. Son pas de course résonne dans tout l'immeuble, bien qu'il soit déjà tard. Mais elle n'arrive pas à s'en soucier. Elle claque aussi sa porte d'entrée, avant de pousser un cri venu du fond du coeur, parce qu'enfin elle est chez elle. Et qu'elle a juste besoin d'évacuer via le cri. Et puis, elle se laisse tomber dans son canapé, désemparée, ses cheveux blond en bataille. Elle reste ainsi, plusieurs minutes, avant de se lever soudainement, et de simplement se mettre à retourner, purement et simplement son chez elle, de colère. Des photos d'elle et sa mère échoue sur le sol. Les coussins volent. Les livres sont jetés de rage au sol, notamment ceux offerts par son père, il y a des années maintenant. Et dans sa chambre, elle n'est guère plus tendre. Elle sort même son ancien téléphone qu'elle vient à jeter de rage contre le mur le plus proche, espérant le casser pour de bon, pour que plus jamais son père ne puisse l'appeler sur ce numéro. Mais finalement, elle s'en vient le récupérer pour le remettre à sa place, après avoir vérifié qu'il est encore en état. Geste de son subconscient, qui trahit la tempête de sentiments qui l'étreint. Et puis les larmes viennent, alors qu'elle s'effondre tout habillée encore, sur son lit, rage, peine et fatigue mêlée.

Maera finit néanmoins par s'endormir, au beau milieu de la nuit. Un sommeil profond, et régénérateur, qui dure bien plus qu'elle ne l'aurait voulu. Ce n'est que lorsqu'on toque qu'elle émerge doucement, et ouvre les yeux, toujours sous ses draps. Le bruit reprend. Deux coups. Et encore une fois après un court silence. Un coup désormais. Devon. Le prénom de son meilleur ami s'immisce dans son esprit et finit complètement de la réveiller. S'il est là, c'est qu'il sait que quelque chose ne va pas. Elle le connaît aussi bien qu'il la connaît. En plus, selon ses propres mots, il a ramené sa boisson préférée de chez Starbucks. Preuve qu'il sait que quelque chose cloche. Instinctivement, un léger sourire se dessine sur les lèvres de la Bates, qui ne bouge pas pour autant. La colère est passée, mais elle se sent lasse et un drôle de sentiment est toujours présent, qu'elle n'arrive pas à analyser.
Il lui faut encore quelques secondes pour déplier doucement ses jambes, alors qu'elle sent la main de Devon se poser sur la couverture, sous laquelle elle est. Devon qui demande ce qu'il s'est passé. Un long soupir franchit les lèvres de la blonde, qui ferme les yeux, tandis qu'elle se rappelle son excès de colère de la nuit dernière. Son appartement ne doit pas être dans un bel état. Tout comme elle ceci dit. Second soupir, avant que sa voix rauque ne se fasse entendre de sous ses draps.

- Mon père m'est tombé dessus hier soir, après mes matchs.

Raclement de gorge, soupir, un bras qui se lève malgré le drap et une main qui se pose sur le visage d'une Mae désormais sur le dos. Main qui s'attarde sur ses yeux, alors que l'autre, elle tire doucement la couverture pour enfin apparaître au regard du brun, toujours assis sur le bord du lit.

- Il m'a retrouvé...

Souffle-t-elle, en plongeant ses iris marrons avec ses paupières encore bouffies des larmes versées et de la fatigue, dans celles du jeune mutant. Il sait lui, l'histoire de Mae. Elle le lui a raconté il y a longtemps maintenant. Il sait à quel point cette rencontre l'a perturbé, expliquant la colère qu'elle a malheureusement laissé s'exprimer.

Les excès de rage n'étaient pas rare chez la jeune femme, elle avait ce petit côté sanguin qui refaisait surface suivant les période de sa vie, mais c'était bien la première fois que les choses arrivaient à un tel point ou tout était sans dessus dessous dans son appartement. C'était une véritable scène d'horreur et le jeune homme se doutait que quelque chose de grave était arrivé à la jeune femme sans pour autant que ce soit d'une nature trop... dangereuse car elle était toujours dans son lit, il pouvait la sentir avec le le bracelet qu'elle avait au poignet qu'il lui avait lui même offert pour son anniversaire. Il n'était donc pas inquiet de sa situation, comme si un certain groupe avait tenté de la capturer par exemple.

C'est avec tendresse qu'il l'approche, lui laisse le temps de parler, de reprendre ses esprits, de trouver les mots en étant cachée sous la couverture, une cachette pour enfant, même les grands. Le sang de Devon se fige aux premières paroles de son amie, son père l'avait retrouvé ? Celui la même dont elle lui avait parlé. Celui qui avait participé à l'attaque de sa maison et de sa mère ? La tête blonde sort finalement de sous la couette et il voit bien que les larmes de rages ont coulées durant la nuit et tout en posant les breuvages sur le table de nuit, il se glisse sous la couverture, dans le lit avec la jeune femme. « Si tu es la... c'est qu'il n'était pas venu pour t'emmener loin de moi... de nous autres. » Son père était l’ennemie de tous les mutants, il chassait et traquait les leurs, les tuants au passage s'il en avait l'occasion. Il ne le connaissait pas, mais Devon ne pouvait point apprécier une personne telle que lui.

Une main caresse une mèche rebelle de la jeune femme. « Qu'est ce qu'il te voulait ? » C'était la le plus important. Qu'est-ce qu'il voulait en fin de compte ? Renouer contact avec sa fille ? Vu ce qu'il était et ce qu'il avait fait, il aurait plus de chance de vider un lac à la petite cuillère que d'avoir le pardon de Maera. « Et toi comment tu te sens ? Hormis... le fait que tu a réveillé tout l'immeuble sauf moi hier soir ? Tu aurais du passer directement tu sais. Je suis la pour toi, en tout temps. » Il avait de la peine, une peine énorme pour elle, mais ça grondait également à l'intérieur, une peur et une haine envers tous ceux qui rendaient Maera triste et en colère.

Recroquevillée au milieu de son lit, réfugiée sous sa couverture, Maera réussit à s'endormir. Et comble de l'ironie, elle dort comme un bébé. Elle qui a réveillé une grande partie de l'immeuble en faisant sa crise de rage, dort comme un ange. Et quand elle se réveille, elle se sent apaisée, et mieux. Oh, la colère n'est pas très loin quand ses yeux s'ouvrent, alors qu'elle est toujours enfouie sous son drap. Sous lequel elle est encore quand elle se réveille à nouveau, après s'être rendormie quelques minutes, ou heures. Elle n'en sait rien. Ca toque à la porte. Devon. Mae le sait instantanément, ce qui se confirme quand elle réentend toquer. Leur code. Sans s'y attendre, un léger sourire s'esquisse une seconde sur ses lèvres. Mais elle ne bouge pas de son lit. Parce qu'elle n'en a pas envie.

Elle ne bouge que lorsqu'elle sent Devon se laisser tomber non loin d'elle. Alors, elle prend la parole, la voix éraillée d’avoir trop pleuré, avoue ce qui la mit dans cet état: son père, qui l'a retrouvé hier soir. Fait violent à ses yeux. Fait inattendu. Fait qui remue bien de choses, ramène bien des souvenirs, bons comme mauvais. Ce que trahissent ses yeux rougis qui apparaissent à son meilleur ami, alors qu'elle descend la couverture d'elle. Pupilles qui se posent sur le brun, qui se met rapidement en mouvement pour venir la rejoindre sous le drap. Comme souvent depuis que le début de leur amitié, pour des moments de réconfort ou de confidences, parfois les deux.
Immobile, la blonde l'observe s'installer à ses côtés, avant d'assurer qu'au moins, son père n'est pas venu pour l'emmener. Remarque qui la fait sourire. Non, il n'est pas venu pour ça. De toute façon, elle ne se serait pas laisser faire et puis, elle est majeure, il n'a plus aucun droit sur elle. Peu importe ce qu'il en pense lui. Alors non, il ne l'a pas emmené loin de lui. A cette phrase, la main de la blonde vient se saisir de la plus proche d'elle du Vesari. Non, il ne l'a pas emmené loin de lui, loin de ses proches, des siens.

- Non, il n'est pas venu pour ça.

Souffle-t-elle doucement, serrant cette main qu'elle tient dans le creux de la sienne. Moment hors du temps pour la blonde, qui oublie son père, sa mère, et tout le reste un instant. Apaisement bienvenue, avant un retour à la réalité qui la fait soupirer.

- Me retrouver.

Oui, son père voulait la retrouver. Parce qu'il s'inquiétait pour elle, depuis sa disparition. Parce qu'il l'aime. Parce que. Parce que. Tout se mélange dans la tête de la jeune femme, qui ferme les yeux et soupire.

- Il me cherche depuis longtemps apparemment.

Ajoute-t-elle doucement. Mots qui lui échappent, tout en la ramenant à la confrontation de la veille, à ce qu'elle a lu sur les traits tirés de son paternel. Mélange d'inquiétude, d'amour, de déception. Des émotions en tout genre. Elle se doit de fermer les pupilles pour oublier ces images, avant qu'elle ne laisse sa tête aller se caler sur l'épaule de Devon. Geste naturel, qui lui confère un nouvel apaisement. Ses paupières se referment, et elle profite quelques secondes de cet instant. Et puis, ses iris revoient la lumière du jour, pour se poser sur le visage du brun, qui attend une réponse d'elle.

- Désolée... La colère a pris le dessus hier soir...

Elle va devoir s'excuser auprès de ses voisins. Elle retient un soupir.

- Ca m'a pas mal touché... Et honnêtement, c'est pas le top encore. Trop de questions pour ma mère, trop pour mon père. Trop de trop.

Sa mère et elle allaient avoir besoin d'avoir une longue conversation. Maera a besoin d'explication. Quant à son père... Elle ne sait quoi penser. Et à vrai dire, elle préfère ne pas penser à ça, pas maintenant. Mais l'image de son père n'est clairement plus la même depuis hier soir, et elle a besoin de temps pour repenser à tout ça, peser le pour et le contre. Le contre et le pour. Et actuellement, elle n'en a pas la force.

- Et je sais que tu es toujours là pour moi, tout comme moi pour toi, mais hier soir, j'étais clairement ailleurs pour y penser. Mais tu es là ce matin, et c'est le plus important, non ?

Elle sourit doucement sa tête toujours sur l'épaule du jeune homme, pour qui elle est pleine de reconnaissance. Reconnaissante qu'il soit venu aujourd'hui, avec sa boisson préféré pour lui remonter le moral. Rien que d'y penser, ça le lui remonte.

- Mon père sait pour ma mutation.

Confesse-t-elle au bout de quelques secondes de silence, avant de se redresser pour affronter le regard de Devon, plongeant ses pupilles dans les siennes. Son père qu'elle pensait encore ignorant de cette information jusqu'à la veille. Ce secret qu'elle pensait avoir conservé, alors que non. Chimère depuis des années. Confidences que sa mère a trahi. Et ça, ça lui fait mal.

Cela brisait toujours le cœur de Devon de voir Maera dans des situations telles que celles ci ou ses émotions n'arrivaient plus a êtres contenues. Qu'elle soit dans un tel état qu'elle n'arrive plus a voir ami comme ennemi et que tout ne se retrouve en dessus, dessous. Fort heureusement, Devon avait son sixième sens et surtout de super voisines qui n'hésitaient pas a geindre quand elles n'aimaient pas la situation. Il n'avait plus qu'a faire le plus compliqué derrière, s'occuper de la jeune femme, apporter de quoi la soigner, de quoi la réconforter, de quoi passer du baume au cœur suivant la situation. Sous cette couette, elle était en sécurité, comme tous les enfants, croyant que le monstre sous le lit ne viendrait jamais les embêter si les pieds ne dépassaient pas !

Il a mal pour elle Devon, ses relations avec son paternel n'étaient assurément pas bonne, lui, le persécuteur, celui qui avait tout détruit dans cette famille qui semblait aller bien. Ce n'était pas la faute de Maera si elle avait son gène X de déclenché, ce n'était la faute d'aucuns mutants même. Ils naissaient ainsi, voila tout, alors que les racistes eux, le devenaient délibérément, encore plus les persécuteurs qui passaient a l'action. Devon avait de la chance dans une certaine mesure. Sa famille était encore dans la banlieue de Londres et il n'avait plus aucuns contacts avec eux. Les dernières paroles avec ces derniers avaient littéralement tué tout futur possible entre eux et lui. Même si cela l'avait achevé dans sa situation, aujourd'hui, il arrivait a y faire face et aider ceux qui avaient des problèmes, comme Maera.

Offert a elle dans ce lit comme support moral, elle lui explique tout, il reste silencieux, lui laisse sa main, son épaule, tout ce qui la ferait ce sentir mieux après cette rencontre fulgurante et non désirée. « Hmm... j'ai toujours vu ton père comme le diable, mais peu être a t'il bon fond ? On sait jamais avec ces personnes la... même si toi, je suppose que dans ton fort intérieur, tu aimerais avoir ta famille comme... avant ce fameux jour. » Ca l'avait mise dans tous ses états et il pouvait bien l'imager. Bien entendu, il n'y avait rien de bien méchant dans ses propos, car il comprenais bien qu'elle avait perdu les pédales hier soir après tout cela et le plus important était qu'il était présent aujourd'hui pour récoler les morceaux. De sa main bloquée par le petit corps de la jeune femme, il lui fit des caresses dans le dos pour apaiser ses mots, de l'autre, il attrapa sa joue de ses doigts, pour la caresser tout en la regardant dans les yeux.

« Je comprend ne t'inquiète pas. J'ai toujours aimé ton petit côté sauvage, mais chut, faut pas le dire. Et oui, on sera toujours la l'un pour l'autre. On choisis pas sa famille de sang comme on dit, mais on choisis bel et bien les gens importants dans notre vie et ne t'inquiète pas, tu as toujours la place numéro une. » La regarder dans les yeux et la voir ainsi, ca lui brise le cœur, alors que ce dernier est tellement plein d'amour pour elle. Du self control, pour ne pas franchir les quelques centimètres jusqu'à ses lèvres. Ce désir irrépréhensible d'y gouter depuis presque toujours... mais ce n'est pas le moment, Maera a besoin de son ami, non pas d'une personne qui pourrait profiter de son état de faiblesse. De toute façon, ce qu'elle annonce fait l'effet d'une seconde bombe. Devon écarquille même les yeux.

« Mais... je comprend pas. Il aurait finalement un cœur et ne pas vouloir arrêter sa fille parce que c'est supposément un monstre ? J'ai... terriblement peur pour toi Ma' vraiment. Je sais que c'est ton père, qu'il peu dire tout ce qu'il veut... mais ce qu'elle a fait, ce qu'il vous a fait, ce n'est pas rien et maintenant qu'il sait pour ta mutation a toi aussi... j'aurais presque peur qu'il se serve de toi pour tendre le plus gros filet de pêche pour tous nous attraper... » Il la regarde dans les yeux, et l'attire un peu plus contre lui pour un câlin plein de tendresse et d'inquiétude. Lorsqu'il la relâcha, il s'installa sur le côté du lit et attrapa son café, il avait besoin d'énergie pour y voir plus clair.

« Quelle situation... je comprend que tu es tout ravagé. Je vais t'aider a tout ranger et on va aller se changer les idées okey ? »

L'arrivée de Devon touche Maera, même si elle ne le dit pas. Le savoir là, alors qu'elle est mal, cachée sous ses draps, ça n'a pas prix. Encore plus qu'il est venu avec sa boisson préférée de chez Starbucks. Court sourire, qui ne reste pas longtemps, puisque déjà, elle se doit d'expliquer ce qu'il s'est passé. Expliquer pourquoi son logement est dans l'état dans lequel il se trouve: un vrai bordel. Elle-même ne connait pas l'ampleur des dégâts, sa rage ayant eu lieu quasiment dans le noir, le sommeil trouvé lui ayant fait oublié une bonne partie du reste. Mais les raisons, elle ne les a pas oublié, et la voilà qui les évoque. Qui explique les raisons de sa colère. Son père.

Son père, vu comme le diable. En toute autre circonstance, Maera aurait certainement souri, mais pas là. Non, ses pensées sont bien trop occupées, son coeur bien trop triste pour qu'elle puisse en rire, ou même en sourire. Par contre, la suite, elle est totalement d'accord: son père a bon fond oui. Il n'a juste pas choisi le bon métier, pas le bon désamour, celui des mutants. A croire que le destin a voulu lui faire payer sa haine des mutants en lui en donnant une pour épouse, et une pour fille. Une belle famille, heureuse, brisée du jour au lendemain. Et comme les images remontent, elle ferme les paupière Mae, pour les chasser. Puis, elle soupire en silence, avant de répondre à ce qu'elle a entendu.

- Ce n'est pas le diable...

Mots prononcés avec sincérité dans un souffle. Ses yeux, encore clos, finissent par s'ouvrir.

- Et oui, j'aimerai que ce jour ne soit jamais arrivé.

Celui qui a mis fin à leur vie de famille. Oh, elle n'était pas parfaite cette vie, aucune ne l'est, mais ils étaient heureux, malgré le secret avec lequel mère et fille vivaient. Elle pourrait donner beaucoup pour revenir à cette période, et faire en sorte qu'elle ait duré. Supposition de Devon qui est donc très juste.
Tout en parlant, la blonde serre la main du brun qu'elle a saisi, tandis que sa tête va se poser sur l'épaule du jeune homme, l'apaisant doucement. Tout comme les doigts du jeune homme qui viennent caresser son dos et sa joue. Ses yeux clos, elle savoure ce moment, avant de s'excuser pour la veille. Pour le bordel qu'elle a produit avec sa colère, avouant que tout cela l'a bouleversé. Il y a de quoi d'ailleurs.
La gentillesse de Devon semble sans fin, et fait naître un instant un doux sourire sur les lèvres de la mutante, qui observe délicatement le jeune homme. Puis, elle se laisse un peu plus aller contre lui, naturellement, prenant quelques secondes pour répondre. Elle savoure vraiment ce moment. Devon, toujours là pour elle. Qui lui certifie qu'elle a la première place dans sa vie. Des mots qui la touchent, la font doucement rougir.

- Et je suis aussi toujours là pour toi, Devon.

Murmure-t-elle simplement. Simple mais sincère. Oui, elle répondra toujours présente pour lui, peu importe les difficultés ou les obstacles. Une amitié comme la leur, une proximité comme celle qu'ils ont, il n'en existe que peu. Et si elle se décide à ouvrir les yeux, et à écouter son coeur, elle verrait qu'elle ressent bien plus qu'elle ne veut le penser.
Et puis, vint le moment de la confession. De la raison principale qui a mis la jeune femme dans cette rage qu'elle a connu la veille: son père sait pour sa mutation. Depuis des années. Vendu par sa mère la blonde, peu de temps avant que leur famille ne prenne fin. Elle a d'ailleurs de nombreuses questions pour sa génitrice afin de comprendre ce qu'elle vit comme une trahison. Car sa mutation a longtemps été leur secret à elles deux, et il n'était pas question d'en parler.

A sa confession, Mae se redresse pour affronter le regard de Devon. Des pupilles surprises, qui s'écarquillent sous le coup de la révélation, avant qu'il ne laisse ses pensées s'exprimer. Regard sur le mutant, elle soupire à nouveau, silencieusement. Elle comprend la peur de son meilleur ami, elle est même légitime. Pourtant, c'est une chose à laquelle elle se refuse de penser. Non, jamais son père ne pourrait se servir d'elle comme appât. Jamais. Il ne serait pas aussi tordu que ça. Pas lui.

- Il a un coeur oui... Et non, je ne le vois pas se servir de moi comme ça. Il a plein de défaut, mais pas celui-là. Il ne pourrait pas...

Non, il ne pourrait pas. Son père ne pourrait pas faire ça. Jamais. Maera se refuse de penser à cela. Elle ferme même ses yeux pour chasser cette pensée loin d'elle. Son père a bien des défaut, a fait bien du mal, mais suite à leur rencontre d'hier soir, elle ne le voit pas faire ça. Elle ne peut pas l'accepter. Pourtant, cela tourne dans sa tête, les paroles de Devon. Jusqu'à ce qu'il l'amène à elle.

Elle se laisse aller dans ses bras qui l'attirent, elle pose sa tête contre le torse du mutant et ferme les yeux un instant. Toutes ses inquiétudes semblent s'envoler. Le temps semble s'étirer, et elle savoure, avant de voir leur étreinte prendre fin. Il est temps pour elle de quitter son lit pour ranger son appartement qu'elle a retourné. Un soupir franchit ses lèvres, sans discrétion.

- Il faudrait que j'apprenne à gérer cette colère.

Répond-elle dans un premier temps, en haussant les épaules, avant de se redresser sur le bord du lit elle aussi. Il va falloir qu'elle passe à la douche après le rangement, car elle porte encore ses vêtements de la veille.

- Tu veux qu'on aille où ?

Demande-t-elle en se penchant pour prendre sa boisson sur la table de chevet, et en boire une longue gorgée.

- Après le rangement, faut que je me change avant de partir.

Et sur ses mots, elle se lève de son lit, un poil trop vite, titubant une seconde avant de retrouver son équilibre, et d'avancer docilement jusqu'au salon, où elle constate les dégâts. Ses yeux s'écarquillent, une grimace naît sur son visage, et sa main libre se passe sur son visage avant d'atterrir dans ses cheveux.

- Je crois qu'avec mes excuses, je vais devoir joindre des paniers garnis.

Dit-elle à Devon, en le regardant doucement, avant d'avancer dans sa pièce principale pour commencer à ranger. Remettre les livres à leur place dans la bibliothèque. Les coussins sur le canapé. Redonner à la pièce son apparence d'avant la tornade Maera Bates.

Devon était bien placé pour parler de parentalité foireuse, les siens, n'avaient pas hésités a dénoncer leur fils lorsqu'il avait usé de ses pouvoirs pour la première fois, malencontreusement contre son propre grand frère. Il ne pourrait jamais oublier le regard de ces derniers, la peur, la haine, ca l'avait frappé comme un mur a pleine vitesse. Ca avait eu l'effet d'un déclencheur pour lui arrivé a l'institut. Il ne pourrait plus jamais avoir confiance en eux et se devait d'avancer et fort heureusement, il y avait eu des gens pour l'aider aux débuts, puis Maera après, ce petit soleil qui illuminait son existence depuis toutes ces années. Alors oui, quand elle lui avait parlé du retour de son père, lui même qui avait détruit sa famille, il avait du mal a croire que ca ne pouvait être que du positif et préférait le voir comme le diable. Ce que ne pensait pas la blonde bien entendu, mais il ne pousserait pas le bouchon plus loin, contre elle, il était surtout la pour l'écouter et la réconforter.

« Je suis désolé pour toi Ma'... Ce ne sera qu'une nouvelle embuche sur ton parcours et comme toujours, tu arrivera a surmonter tout ce qui ce dresse devant toi. Que ce soit des brocolis, un examen ou bien ton père. » Notez l'envie de la faire sourire, car personne n'aime les brocolis, les examens, mais en fin de compte, une fois devant, il faut savoir les affronter de face pour continuer a avancer dans la vie.

Les deux amis l'un enlaçant l'autre dans le lit se donnent du courage, discute, se prouvent qu'ils seraient toujours la l'un pour l'autre. En un sens, Devon désire plus, il l'aime Maera, c'est une évidence qu'il n'arrive plus a se cacher et une telle proximité est une bénédiction comme un enfer. Le bout de ses doigts qui touchent la peau du dos de la blonde, sa joue contre ses cheveux, il s'enivre de son parfum, comme pourrait le faire un couple, mais ce n'est assurément pas le moment de se laisser aller a tout cela. Cet amour qu'il lui porte doit rester la ou il est, la peur de la perdre est bien trop grande, autant du fait de son paternel, qu'en lui avouant ses sentiments. Il aurait trop peur qu'elle remette tout en question et n'arrive plus a gérer ses émotions envers lui et ne devienne qu'une boule de nerf a chaque rencontres. Le fait que les deux seraient toujours la l'un pour l'autre lui serait suffisant pour le reste de sa vie et lorsqu'elle le lui dit, il la serra un peu plus dans ses bras et déposa un baiser sur son front.

Mais Devon, malgré son optimisme, il ne peut que penser aux mauvais penchants du père de Maera, celui de chasser les mutants et il ne se cache pas de lui faire part de ses inquiétudes vis a vis de ce dernier. Il pourrait l'utiliser elle pour en attraper d'autres et cela le terrifiait. « Je te fais confiance Ma', je te laisserais les yeux fermés le destin de mon existence, alors si tu crois fermement qu'il ne t'utilisera pas pour nous atteindre tous, alors je te ferait confiance. » Il y aurait toujours cette petite sonnette d'alarme dans son esprit, mais c'était cela l'amitié non ? Faire confiance, mais ne pas laisser ses instincts en sommeil pour autant pour protéger l'être aimé. Devon se redresse finalement, il est temps de sortir de ce lit et rigole a ce qu'elle sort. « Tu dis ca a chaque fois ! Un jour, quand tu seras vieille et que tu pourras plus rien casser peu être que ca t'apprendra le contrôle sur ton siège roulant ! » dit-il en rigolant tout en se levant pour prendre son café et voir l'étendu des dégâts.

« J'ai ma journée de libre. Je peux t'accompagner travailler si tu as des choses a faire, sinon je suis tout a toi pour te remettre en forme ! Peux être aller a la salle pour commencer ? Histoire d'évacuer toute cette boule de colere que tu as encore en toi ? Apres, on verra ? J'ai besoin de faire quelques courses, mon frigo et mes placards sont terriblement vides après ma semaine de labeur. » Il pourrait commander en ligne, mais il aimait tellement cette liberté de pouvoir les faire lui même. « On est pas pressé non ? Va prendre une douche, je peux m'occuper de tout ca. » Dit il en parlant du carnage de l'appartement. Il sentait déjà son pouvoir faire effet, couler dans ses veines. Il touchait, effleurait du bout de son esprit les objets métalliques pour pouvoir les contrôler. « Je pense, tu sais a leur âge, il leur faut leur nuit de sommeil a ces personnes la. » Petit sourire et il la laisse dans sa chambre, ouvre les volets, laisse la magie de Devon opérer pour rendre de sa superbe aux lieux.

Il connaissait par cœur les lieux, alors c'était simple pour lui de tout y replacer. Il profita même du moment pour refaire le lit, ouvrir les fenêtres et allumer une bougie parfumée pour redonner un peu de vie. La musique était assez douce, pas trop forte pour ne pas réveiller les voisins. « Tu as meilleur mine. Je suis prêt quand tu seras prête Ma' ! » Il avait même eu le temps de se faire un second café, une drogue comme une autre.

Enlacée par Devon, sa tête sur l'épaule de ce dernier, Maera confie ce qu'il s'est passé pour la mettre dans une telle rage: une rencontre inopportune avec son paternel. Celui-là même qui a détruit leur famille, le petit cocon de la jeune femme, il y a plusieurs années. Pourtant... Pourtant, la veille, il lui a donné une autre image que celle qu'elle a depuis toutes ses années. Bien loin du père dangereux, de l'homme prêt à faire du mal parce qu'elle est mutante, image véhiculée par sa mère. Bien loin de l'image du diable, raison pour laquelle, elle corrige Devon doucement.
Et quand il s'excuse pour elle, elle se laisse un peu plus aller contre lui, sans rien dire. Si ce n'est sourire, car l'allusion aux examens ou aux brocolis l'amuse. Une belle image. Et la conversation continue doucement, tous les deux l'un contre l'autre, la Bates profitant du calme et de l'apaisement du moment que lui confèrent les bras de Devon. Elle est si bien contre son meilleur ami, elle n'a pas envie de quitter ses bras, alors qu'elle continue à se confier. A dire que son père à un coeur. Car oui, il en a un, la blonde le sait. Qu'il ne l'utilisera pas pour piéger d'autres mutants. Elle en est plus que convaincue, peu importe ce que les autres peuvent penser autour d'elle. Et la confiance dont fait preuve quelques instants plus tard Devon à son égard lui redonne un peu plus le sourire, alors qu'elle ferme ses yeux.

- Merci... Ca n'a pas de prix ce que tu viens de me dire.

Souffle-t-elle, vraiment touchée. Ce qu'elle vient d'entendre, ça n'a pas de prix pour elle. Non, vraiment aucun. Tout comme la présence du jeune homme, pour qui elle sera toujours là, lui qui est toujours là pour elle. Preuve en est sa présence ce matin-là, à ses côtés, avec une bonne boisson chaude pour lui remonter le moral. Sans aucun jugement en plus. Alors que son appartement est dans un état déplorable, même si elle ne se rappelle pas exactement son accès de rage et le bazar qui en a découlé. Mais elle verrait bientôt. En attendant, elle affirme qu'elle doit apprendre à gérer sa colère.
Déclaration qu'elle fait avant de s'asseoir sur le bord de son lit. La réponse de son ami l'amène à lui lancer un faux regard noir un instant, avant de lui envoyer un coup de poing doux et léger dans son épaule. Réponse qui lui vient avant tout réponse orale. Alors là, il y va fort.

- Tu verras, même en fauteuil roulant, je te battrai toujours !

Clame-t-elle en riant, avant de lever les yeux au ciel, secouant sa tête. Néanmoins, outre la blague, elle devait en effet apprendre à gérer sa colère. Mais bon, plus facile à dire qu'à faire. Peut-être que se changer les idées seraient une bonne chose pour commencer. Et là-dessus, Devon est prêt à tout faire pour. Une véritable perle. Maintenant, la question est de savoir ce qu'ils vont faire après avoir tout ranger.
La proposition d'aller la salle lui donner matière à réflexion pendant plusieurs secondes. C'est tentant, mais à vrai dire, elle n'a pas envie d'aller à la salle de bon matin, actuellement. Peut-être ce soir. Peut-être qu'elle irait se détendre en tapant dans un sac ou bien en se battant dans un combat illégal. Elle verra. Pour le moment, elle a juste envie d'une journée chill et de détente.

- On verra plus tard pour la salle de sport. Là, j'ai juste envie d'une journée calme et chill, donc pourquoi pas aller faire tes courses, et qui sait, se promener après ? Ou regarder Netflix ?

Ou encore autre chose. A vrai dire, elle est ouverte à toute proposition chill. Quant aux courses, ça lui permettrait aussi de faire le plein pour son réfrigérateur et ses placards. Tout en rendant la corvée bien plus agréable. Mais avant cela, une autre corvée l'attend: ranger son logement. Ah, et aussi, s'excuser auprès de ses voisins et voisines. Autre corvée qui la fait soupirer. Surtout que là, elle allait devoir joindre un panier garni pour que les excuses passent bien.

- Oui, mais bon... Quand même... Ca craint que je les ai réveillé...

Tout ça à cause de sa colère. Soupirant, elle attrape sa boisson pour boire une douche, avant de faire quelques pas dans le salon pour commencer à ranger, malgré le fait que Devon lui a dit qu'il s'occupe de tout. Elle ne peut pas le laisser tout ranger non plus. Alors elle aide quelques minutes, avant de prendre la direction de sa salle de bain, rare pièce épargnée par sa colère nocturne, et prendre une bonne douche revigorante, réveillant ses muscles endoloris, calmant sa peine et sa rage.

Elle se dépêche par la suite, histoire de ne pas faire patienter Devon qui range tout, seul. Séchage de cheveux, habillage, coiffage, et après un dernier regard dans le miroir, elle rejoint le brun, qui a déjà tout rangé. Son appartement a retrouvé son image habituelle, ce qui fait siffler la blonde.

- Eh bah...

Souffle-t-elle, rejoignant le Vesari en quelques pas, prenant son café là où elle l'a laissé. Une longue gorgée coule dans sa gorge. Puis un grand sourire se dessine sur ses lèvres quand elle entend Devon.

- Merci ! La douche m'a fait un bien fou.

Ce qui explique sa mine rayonnante.

- Et toi tu es un vrai magicien ! Comment tu as fait pour tout ranger aussi vite ? Je m'en veux même de t'avoir laisser tout seul pour ranger mon bordel.

Elle grimace en disant cela, avant de finir son café en quelques gorgées.

- D'ailleurs, merci pour le café.

Souffle-t-elle doucement en souriant, levant son gobelet en carton au passage, pour montrer la cible de son remerciement. Et après l'avoir jeté, ses mains viennent finir de ranger les quelques livres que dans sa rage, elle a jeté au sol, et qui trônent sur l'étagère, en tas.

- On commence par quoi du coup ? Car je suis prête, si tu l'es. J'ai juste envie de sortir.

Prendre l'air et continuer ces instants en compagnie de Devon, hors du temps et d'hier soir. Elle se rend compte alors qu'elle a tant besoin de lui pour oublier. Première fois qu'elle comprend cela, qu'elle ressent cela. Son coeur rate un bond, tandis qu'elle observe le jeune homme, un léger sourire sur les lèvres.

Devon aurait pu rester des heures dans ce lit, contre la jeune femme, a seulement la regarder, a discuter de tout et de rien, ou encore dormir tout contre elle, mais malheureusement, il y avait tant de choses a faire pour sa journée off, mais il ne voulait pas la laisser et préférait passer cette journée en sa présence, pour éviter qu'elle n'aggrave sa situation en broyant du noir et sa rage sous sa couverture ou encore en allant fracasser des bouches sous la colère. Ses mots la touchait, sa facon d'être avec elle, de la soutenir, allant même jusqu'en enfer pour aller la chercher, c'était bel et bien une relation unique qu'ils avaient forgés l'un pour l'autre. Ce n'était pas seulement des sentiments amoureux qu'il avait pour elle. Non, c'était dans un premier temps une profonde amitié, une compréhension commune, une confiance battit dans le temps, un lien puissant. Certes, ce lien avait changé dans le cœur de Devon, mais ca n'avait en rien écrasé tout le reste, ca avait juste... rendu les choses encore plus belles, mais surtout plus complexes pour lui.

Il rigola au fait que même en fauteuil roulant, elle serait toujours elle même. « Il me tarde de voir ca et voir comment tu vas devenir dans le futur ! » Il ne demandait pas grand chose, juste être avec elle pour le restant de leur vie, ce n'était pas trop cher payé pour un amour inconditionnel ? Néanmoins, il ne se voilait pas la face, aujourd'hui, la situation des mutants n'était pas... bonne. Le danger omniprésent, les humains qui sont et seront toujours jaloux et apeurés par leurs pouvoirs. Un mauvais geste, une situation délicate et leurs situations pourrait de nouveau empirer et leur vie par la même occasion. Devon propose quelques activités et la jeune femme préfère rester calme plutôt que d'aller a la salle. Elle est d'accord pour les courses aussi, ca pourrait lui être bénéfique de faire quelque chose de simple, de s'occuper l'esprit. « Partons pour faire les courses allez ! On pourrait même tenter d'aller a un marché dont on m'a parlé ! On verra après ce qui nous inspire, mais si tu veux vraiment chiller, j'ai une cliente qui tient un petit hammam a quelques rues de chez nous. Je dis ca, je dis rien. » Il y était déjà allé, un petit coin de paradis. Elle s'en fait pour les voisins et il lui fait une caresse dans les cheveux avec un petit sourire. « Les connaissant, une petite bouteille de vin et un de tes plus beaux sourires pour t'excuser et l'incident sera vite oublié ! » Bien s'entendre avec les gens autour de sois était surement la meilleur façon de se fondre dans la masse et de ne pas attirer l'attention.

Ils commencèrent a ranger, puis la blonde alla se doucher pendant que Devon faisait ses petits tours de magie pour rendre le coin aussi propre et rangé qu'a la normal. Ce n'était pas bien compliqué avec son pouvoir et sa mémoire des lieux tant bien que lorsqu'elle revint, tout était presque terminé, encore quelques livres a ranger et autres fringues qu'il avait plié qu'elle devrait ranger dans sa chambre. « J'ai un super pouvoir pour ranger a ce qu'on dit, mais si tu te sens redevable, j'ai quelques idées pour me faire plaisir haha ! Puis de rien, une bonne boisson chaude, ca fait toujours son petit effet. » Elle était prête pour sortir et avait surtout besoin de sortir, alors il l'invita a le suivre dehors, sortant jusqu'au parking sous terrain ou ils prirent sa voiture. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient dans une sorte de grand hangar ou il y avait un marché tout aussi grand. Des fruits, des légumes, viande, poisson, il y avait de tout, vraiment. Ca sentait extrêmement bon aussi alors qu'ils étaient seulement dehors. « Je vais pouvoir rayer ca de ma liste des choses a faire ! Trop content que tu partage ce moment symbolique avec moi
! » Il avait un petit carnet avec tout un tas de choses a faire depuis qu'il était en appartement ! L'un a côté de l'autre, ils déambulaient entre les étalages, cherchant quoi prendre, se prodiguant quelques recettes l'un pour l'autre.

Devon s'échappa quelques instant tandis que la jeune femme payait pour ses achats et revint avec elle avec un petit -gros- bouquet de tournesol qu'il lui tendit. « Tiens, petit cadeau pour mettre un peu plus de couleur dans ton appartement, je trouve que ca manquait de couleur ! Puis je trouve que ces fleurs te mettent en valeur avec ce jaune ! » Tout sourire, il avait toujours prit l'habitude de lui offrir des fleurs, pour de grands évènements, ou juste par plaisir d'offrir. C'était un peu sa facon d'exprimer tout l'amour qu'il pouvait lui porter depuis toutes ces années. « Je pense que j'ai fais le plein de bonnes choses pour ma semaine, tu veux qu'on prenne autre chose avant de rentrer ? »

La colère s'apaise doucement en Maera, grâce à Devon. Comme toujours, il sait trouver les mots, il sait être apaisant. Il sait la faire rire. Et c'est tout ce dont elle a besoin en cet instant. Balayant la proposition d'aller à la salle de sport pour taper dans un sac, la jeune femme propose d'aller faire les courses pour commencer, puis de chiller. Le sport, elle verrait le soir venu, si elle a la force. Et elle l'aurait, ce qu'elle ignore encore en ce début de journée. Non, pour le moment, elle souhaite juste faire quelque chose de détente Mae, et Devon accepte, proposant même, pourquoi pas, un hammam. Qu'il suggère le plus innocemment qui soit, faisant sourire et secouer la tête à la jeune femme.

- Oui, tu dis ça, tu dis rien.

Relève-t-elle malicieusement, en souriant, tout en y réfléchissant aussi au passage.

- Ceci dit, ça pourrait être bien sympa un petit moment au hammam. Détente et soin de soi, tout ce qu'il me faut je crois !

Elle en est même sûre à vrai dire. Un léger sourire se renforce sur ses lèvres quelques instants, juste avant qu'ils n'en viennent à parler de leurs voisins, qu'elle a visiblement réveillé lors de son accès de rage. Grimaçante, Maera soupire, car ce n'est pas la première fois, pour diverses raisons, qu'elle réveille du voisinage, et un jour, ils vont se plaindre en haut lieu. Manquerait plus qu'elle se fasse virer de son appartement. En tout cas, la Bates irait s'excuser, avec un beau panier garni.

- J'espère bien !

Souffle-t-elle à ce sujet, comme pour le conclure, avant d'aller commencer le rangement de son logement, bien retourné. Dans sa colère, elle n'y est pas allée de main morte. Elle s'est déchaînée. Alors elle range une partie, avant d'aller prendre sa douche, tandis que Devon continue le rangement. Elle lui revaudrait ça. En tout cas, elle se dépêche pour l'aider à nouveau, mais quand elle ressort de sa salle de bain, propre et fraîche, tout est déjà quasiment rangé. Ce qui l'impressionne... à tel point que seul deux onomatopées franchissent la barrière de ses lèvres. Elle siffle aussi juste avant. Et Devon ne rate pas une miette de sa réaction, puisqu'il commente, faisant lever un sourcil mi-amusé, mi-interrogateur.

- C'est-à-dire ?

Interroge-t-elle au sujet des idées, en souriant, avant de déposer un baiser sur la joue de son meilleur ami pour le remercier.

- Merci pour tout !

Ajoute-t-elle avant de s'écarter pour prendre les livres qui traînent et les ranger, avant qu'ils n'en viennent à quitter l'appartement de la jeune femme pour rejoindre la voiture de Devon, et le fameux marché dont il lui avait parlé. Lieu florissant de couleur et d'odeur, et des choix à en faire tourner la tête, même de l'extérieur. Ses yeux quittent les couleurs qu'elle aperçoit de loin pour se poser sur son meilleur ami qui a repris

- Eh, toujours là pour partager ce genre de moment avec toi !

Elle sourit, sincère en disant cela, passant un instant son bras autour de l'épaule du jeune homme, pour entrer avec lui dans les halles. Puis, de nouveau séparés, ils se mettent en marche à travers les allées. Tote bag au bras, Mae s'arrête à divers stands, achète, goûte, savoure. Pense à autre chose. Elle paye ses derniers achats, quand soudain son brun préféré revient... avec un énorme bouquet de tournesol. Surprise, et touchée, elle sent le rouge lui monter aux jouer, et son coeur rate quelques bonds.

- Je... euh... je...

Bafouille-t-elle, en rougissant un peu plus, se saississant au passage du bouquet, qu'elle porte à ses narines pour le sentir.

- Merci.

Mot qu'elle réussit à murmurer après quelques secondes à se reprendre de sa surprise pour poser ses iris clairs dans ceux de Devon. Ce n'est pas la première fois qu'il lui offre des fleurs, et à chaque fois, elle est touchée, mais aujourd'hui, elle a l'impression qu'elle est plus touchée que d'habitude. Et pourquoi est-ce que son coeur bat aussi vite ? Elle n'en sait rien. Mais elle lui sourit, vraiment touchée, portant le bouquet contre elle. Et quand il reprend la parole, elle hoche simplement la tête, pour confirmer qu'elle aussi a fait le plein, et qu'elle veut bien prendre autre chose. Elle se racle la gorge avant de pouvoir parler.

- Ca te dit qu'on se prenne un repas déjà cuisiné ?

Ce qui leur éviterait d'avoir à cuisiner. Surtout s'ils veulent aller au hammam, ou même ailleurs.

- Sinon j'ai trouvé tout ce qu'il me fallait, et gagné ce magnifique bouquet.

Et comme Devon approuve pour leur déjeuner, ils vont acheter à un stand un plat cuisiné qui leur fait envie, avant de reprendre le chemin du retour.

Que ne ferait il pas pour Maera franchement ? Cette amitié était tellement intense, fusionnelle, sincere et naturelle que pour Devon, elle était au dessus de tous les autres. Autant son ancienne famille que sa nouvelle famille a l'institut. Bien entendu, il n'acceptait pas certaine traits de la jeune femme, comme ses combats illégaux, mais il fallait bien lui trouver quelques défauts non ? Sinon il serait déjà sous son emprise, encore plus qu'aujourd'hui. La blonde semblait assez d'accord pour tenter le Hammam. Apres tout, ca ne pourrait que la détendre après la mauvaise nouvelle qui venait de la rattraper. Ca ferait également du bien a Devon qui se sentait lui même tendu a l'annonce du paternel Bates.

Aider son amie était normal pour lui, alors juste faire le ménage, ou encore remettre les affaires, ce n'était pas grand chose. Elle aurait fait de même et après sa douche, elle semblait déjà reprendre des couleurs avant d'aller faire leurs courses au marché. La réaction de la jeune femme le fit rire sur le fait qu'il avait des idées sur comment elle pourrait lui être redevable pour l'aide apporté. « Oh, je me garde cette carte, tu m'en dois une… un jour je viendrais te demander un service ou autre chose, on sait jamais ! » Petit clin d'œil amusé et il était déjà temps de s'y rendre. Le lieu était comme sur les images qu'il avait trouvé et même encore mieux avec toutes ces bonnes odeurs.

Il adorait les produits frais Devon, alors son sac fut rapidement remplie, mais il termina par offrir un bouquet de fleur a la jeune femme. Ce n'était ni la première, ni la dernière, mais il appréciait ce genre d'attention pour elle. Sa réaction était encore plus... adorable. Elle ne savait plus trop quoi répondre et se contenta de le remercier avec les joues légèrement rouges. C'était... mignon, littéralement. Cela toucha Devon en plein cœur, cet aspect de Maera et tenta de graver la scène dans son esprit alors qu'elle confirmait qu'elle avait tout, tout en lui proposa de prendre un plat préparé pour le repas. « J'espère qu'il te plait... Et oui, j'en ai vu un qui servait des Bò bún ! » Une fois la commande récupérée, les deux quittèrent le marché en direction de leur immeuble.

C'était bel et bien pratique de vivre dans le même bâtiment et ils décidèrent de se retrouver dans dix minutes dans l'appartement de Maera, le temps de ranger les courses et de se préparer pour le Hammam. Devon en profita aussi prendre réserver leurs places au cas ou, ainsi qu'un massage pour la jeune femme et un gommage corporel. Sa cliente était bien heureuse de le revoir et lui rendre ce petit service de dernière minute. Il prépara un sac avec son short de bain et revint a l'appartement de la jeune femme ou l'odeur de la bouffe en train de réchauffer le mit directement en appétit. « J'ai réservé pour tout a l'heure. Tu as même un petit cadeau pour t'aider a te détendre. T'es affaire sont prête ? On mange ? » Il avait presque les baguettes en main le pauvre tellement il avait faim.

« Ces tournesols donnent vraiment beaucoup de couleurs dans ton salon, j'adore. Je devrais me prendre plus souvent des fleurs pour mon cabinet. » Il avait aussi fin qu'il ne voulait aller se détendre avec les bonnes vapeurs et les eaux.

Redevable à Devon. Mae sait qu'elle en doit une à son meilleur ami, toujours là pour elle. Tout comme elle est toujours là pour lui, mais ce n'est pas pareil. Enfin, c'est l'impression qu'elle a, alors qu'elle dévisage en souriant le brun quelques secondes. Puis la proposition d'une sortie au hammam se fait et est acceptée, avant que les deux amis ne quittent le logement rangés de la blonde, pour rejoindre le marché, afin d'y faire quelques courses pour commencer la journée. Le but étant pour Mae de se changer les idées, d'oublier son père et leur rencontre de la veille. Et tout le bordel qu'est sa famille.

Le marché est magnifique, frais et rempli de couleurs qui donnent envie. Le tote bag de la blonde se remplit doucement de fruits et légumes, ainsi que de petites douceurs sucrées. Elle paye un lot de fruits, quand Devon, qui s'était éloigné quelques instants, revient vers elle. Avec un énorme bouquet de tournesol. Le rose monte aux joues de la Bates quand elle comprend que c'est pour elle. Elle est touchée devant ces jolies fleurs jaunes, qui illuminent tout autour d'elle, et qui seront sublimes dans son appartement. D'ailleurs, alors qu'elle les saisit et les sent, elle sait déjà où elle va les mettre. Bien en vues, dans son salon pour en profiter jusqu'à ce qu'elles fânent, malheureusement. Une idée qui la fait sourire, tandis que son coeur bat un peu plus vite, amenant la jeune femme à s'interroger une seconde. Et puis, elle balaie cette interrogation d'un clignement de paupières pour proposer à Devon de se prendre un repas cuisiné. Idée, qu'il approuve.

- Des Bò bún, c'est parfait !

Approuve-t-elle doucement, serrant entre ses doigts fins les tiges des fleurs du bouquet.

- Et oui, il me plaît. Il est parfait Devon, merci.

Oui, parfait. Ce bouquet a plus d'effet sur elle qu'elle ne l'aurait pensé. D'ailleurs, elle ne le lâche pas, jusqu'à ce qu'ils rentrent chez eux, une fois leur déjeuner commandé et récupéré. Jusqu'à ce qu'elle le mette dans un vase, pour le poser bien en vu sur sa table basse. En plein milieu de son salon, mettant le tout en valeur. Et une fois fait, elle observe le tout, plusieurs minutes, souriant naïvement, avant de finalement tourner les talons, toujours souriante, et préparer ses affaires pour l'après-midi.
Son sac est à peine terminé quand la porte de son appartement s'ouvre. Devon est prêt et la jeune femme le rejoint dans la salon, posant son sac près de la porte d'entrée. L'heure de manger est arrivée !

- Un cadeau ?

Est-ce qu'elle mérite tant ? Elle ne pense pas, mais cela la touche.

- Oui, je suis prête sinon ! Mon sac n'attend plus que moi, mais avant cela, à table !

Tout en s'exclamant, elle prend la direction de son frigo, où elle a mis leur repas au frais en attendant l'heure du repas. Elle sort aussi au passage deux assiettes et deux paires de baguettes, ainsi tout ce qui va avec.

- Oh oui, les fleurs sont superbes ! Encore merci, Devon. Tu ne sais pas à quel point ça me touche... Et j'approuve le fait que tu devrais en acheter pour ton cabinet, je suis sûre que tes clients apprécieraient !

Peut-être pas autant qu'elle quand elle a reçu le bouquet, mais ça c"est autre chose. Un nouveau sourire au brun, puis elle tend assiette et baguette au mutant, avant de lui sortir un verre, ainsi que pour elle.

- Bon appétit à nous !

Clame-t-elle quand tout est prêt, avant de prendre son premier Bò bún, pour le manger avec plaisir. Un vrai délice.

- Délicieux ! Tu sais quoi ? Après le hammam, j'irai bien prendre un yaourt glacé, petit délice sucré, tu en penses quoi ?

Tout pour prolonger le moment avec Devon ? Certainement, même si elle ne veut pas se l'avouer ouvertement. Elle aime avoir Devon auprès d'elle.

C'était difficile a définir, mais le temps passé avec la jeune femme était toujours plus lent que lorsqu'il était avec d'autres. Comme s'il se raccrochait a chaque secondes passées avec elle et cela rendait les moment avec elle encore plus agréables et intenses. Rien que faire les courses avec elle dans ce nouveau marché entrait dans les bons moments de sa vie. De plus, la voir rougir a la vue du bouquet lui offrait une vague de chaleur dans le cœur. Était elle gênée parce que ca la touchait plus que ca ? Des sentiments comme lui peu être ? Il se faisait du mal a penser ainsi, surtout qu'il n'aurait jamais le courage de lui parler de ses sentiments pour elle de peur que tout ne change. Il préféra ne plus y penser et rentrer avec le repas afin de se préparer a la suite des évènements. Chacun repartit dans son appartement pour ranger ses courses et Devon remonta quelques minutes plus tard pour dire qu'il avait réservé et qu'elle avait même un cadeau. « Oui, j'ai réservé un massage et un gommage corporel. Je pense que ca te fera le plus grand des biens après cette soirée mouvementée ! » C'était a présent l'heure de manger.

C'était toujours apprécié, de manger avec Maera, surtout quand le repas en lui même était délicieux de base. Elle était prête a partir tout comme lui et les fleurs donnaient pas mal de couleurs a l'ensemble de la pièce. Lui aussi voulait en mettre et elle semblait être d'accord avec lui. « C'était le but de te les offrir tu sais... Alors je vais voir a m'en faire livrer régulièrement. C'est sur que ca donnera un peu plus de vie, même si les gens ne viennent pas forcément pour ca. » La plupart ferment les yeux, mais l'odeur aidera toujours a les détendre dans des moments ou ils ont le plus besoin de lui et ses superpouvoirs de replacement du corps et bien d'autres vertus. Il lui souhaite aussi un bon appétit et ils se mettent a manger tout en lui proposant un délice glacé après le hammam. « Tu sais que le sucré, c'est mon point faible donc carrément ! On fait quoi ce soir du coup ? Il y a la nouvelle saison de stranger things. J'dis ca, je dis rien. » Ils avaient vu les premières saisons ensemble, ils devaient pour la peine continuer ! Le repas fut engloutit avec envie avant que le duo ne s'en aille a pied, leur sac prêt. Il ne fallut pas bien longtemps pour qu'ils n'arrivent a l'endroit désiré et la patronne ne se fit pas prier pour venir les saluer.

« Mais quel plaisir de te revoir Devon, je revis depuis le dernier rendez vous tu le sais ca ? Et qui est donc cette magnifique jeune femme ? Ce serait ta petite amie ? Vous êtes magnifiques tous les deux ensembles vraiment ! Alors tenez, vos peignoirs, la clé de votre cabine et votre massage est dans ... une heure ! Je file, j'ai fort a faire ! Profitez bien la jeunesse ! » Ce fut une véritable tornade, pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre qu'elle était déja partie et Devon se mit a rire nerveusement a tout ce qu'elle avait dit. « Elle est la même quand je m'occupe d'elle... pratique, elle fait la conversation toute seule. » Il alla payer a la réceptionniste avant qu'ils n'aillent a la cabine et il eu un moment d'arrêt. « Euh... Passe devant, je crois qu'elle nous prenait vraiment pour un... couple. » Une seule cabine pour deux, s'en était trop pour lui, alors il se changerait apres elle et la rejoindrait dans les vapeurs.

Elle a le coeur léger Mae, alors qu'elle rentre chez elle avec ce joli bouquet de tournesols. Elle sourit doucement tandis qu'elle le met dans un vase et prépare son sac pour le reste de la journée. La frustration et sa colère de la veille son déjà en grande partie évacuées, et elle sait que le reste de la journée allait lui permettre de l'oublier pour quelques heures de plus. Tout comme cette tristesse qu'elle ressent au fond de son coeur quand ça concerne son père. D'ailleurs, elle y pense une seconde, avant que Devon ne revienne chez elle, pour leur déjeuner. Clamant au passage qu'il a un cadeau pour elle, lui faisant lever un sourcil interrogateur. Un massage et un gommage.

- Oh mais... Il ne fallait pas...

Se retrouve-t-elle à souffler dans un premier temps, en souriant doucement.

- Merci Devon !

Oui, merci. Elle lui en doit plus d'une aujourd'hui. Et même en général à vrai dire. D'ailleurs, elle se retrouve à nouveau à le remercier pour les fleurs qu'il lui a offert. Ce bouquet a une résonnance spéciale pour la jeune femme, plus qu'elle ne l'aurait pensé. Ca lui fait un petit quelque chose, alors qu'elle adresse un grand sourire au brun.

- Alors but réussi ! Je suis sûre que tes clients aimeront cette petite pointe florale, autant que moi.

En tout cas, elle l'espère, tandis qu'ils se mettent à table pour manger leurs Bò bún. De véritables délices pour le plus grand plaisir des papilles de Mae qui se régale. Et en parlant de régal, elle pense déjà au goûter post hammam: des yaourts glacés. Elle en a drôlement envie, alors pourquoi pas ? Et elle connait le Vesari, il est comme elle, il adore le sucré, alors bien entendu qu'il dit oui.

- Je sais que c'est ton point faible, pourquoi est-ce que tu crois que je te le propose ?

Air malicieux, elle lui adresse un clin d'oeil.

- Et va pour chiller devant Stranger Things ce soir. Avec des pizzas ?

Les pizzas. C'est une tradition chez Mae. Ils pourraient les commander, ou même les faire pourquoi pas. Elle savait les faire la blonde, elle avait appris... avec son père... Elle ferme les yeux un instant pour chasser cela et rester concentrée sur la situation actuelle, agréable et détendu. Ne pas penser au reste, tandis qu'elle finit de déjeuner, avant leur départ pour le hammam, non loin de leur immeuble.

Ils ont à peine poser les pieds dans le commerce, que les deux amis sont accueillis par une femme blonde, qui prend directement la parole. Un vrai moulin. Ca impressionne Maera, qui sourit doucement en l'entendant parler. Jusqu'à ce qu'elle prononce le terme "petite amie" à son sujet. Gêne intense. Rouge qui lui monte totalement aux joues. Palpitation de son coeur un peu plus rapide. C'est vraiment l'image qu'ils renvoient ? Question qu'elle se pose alors qu'elle prend le peignoir qu'on lui tend, les yeux baissés. Elle jette néanmoins un regard de côté à Devon, qui se met à rire nerveusement. Ce qu'elle note. Ce qui la titille. Est-ce que ? Non, ça serait bête... c'est son meilleur ami...

- Elle semble... sympathique !

Dit-elle doucement, en souriant, au brun, quand il commente l'accueil de la commerçante. Sympathique, oui. Ainsi qu'un peu extravagante, enfin aux yeux de la blonde. Iris qu'elle a de posées sur Devon pendant qu'il paye, continuant de penser à ce qu'a dit la jeune femme quelques secondes auparavant. Et puis, quand il est prêt, ils rejoignent la cabine ensemble... où la galanterie de son brun adoré prend le dessus.

- Oh... c'est gentil.

Elle sourit un instant, et avance pour entrer dans la cabine. Et puis, au dernier moment, elle se tourne vers son meilleur ami. Après tout, ils se connaissent depuis des années, ils sont proches, et vécu bien des moments, qu'il vienne avec elle ne la dérange pas. Surtout qu'elle a déjà son maillot de bain de passé. Sans compter qu'elle n'est pas des plus pudique non plus, il faut dire qu'à la boxe, il ne faut pas l'être.

- En vrai, tu peux te joindre à moi, ça ne me dérange pas, Devon.Ca ira plus vite, et j'ai déjà mis mon maillot de bain à l'appartement, histoire de gagner du temps.

Elle lui sourit doucement, avant d'entrer dans la cabine, pour poser son sac et en sortir ses affaires, attendant de voir si Devon choisit de se joindre ou d'attendre comme il l'a initialement dit.

S'occuper du bien être de la jeune femme était quelque chose qui tenait à cœur pour Devon. Ils avaient tous eu une vie plus ou moins mouvementée et depuis leur rencontre, il y avait ce lien spécial entre eux deux. Une amitié intense et fulgurante, quelque chose d'exceptionnel et qu'il n'avait encore jamais vraiment eu, mais avec le temps, il avait compris que tout était mêlé à deux sentiments : une attirance physique qu'il avait bien du mal à contenir et de l'amour pur et simple pour cette meilleur amie. Alors s'occuper d'elle ainsi, c'est un peu sa façon d'être lui même, de l'aider rien que ne serait-ce qu'un peu, pour lui remonter le moral et de lui prouver qu'elle n'était pas seul dans ce moment difficile. « Tu sais, passer du temps avec toi est surement la meilleur chose qui m'arrive dans mon temps libre... alors autant que certains moments soient plus agréables encore ! » Oui, ça allait lui faire le plus grand des biens et lui aussi par la même occasion, à force de s'occuper des autres on oublie également de prendre du temps pour sa propre personne.

Même la suite semble être déjà toute trouvée, elle l'attire avec une glace, lui avec une soirée netflix. Il ne peut s'empêcher de penser qu'ils se connaissent vraiment bien ces deux la. « Pizza et bière, si tu veux les faire, je peux pas dire non elles sont excellentes les tiennes, mais on risque d'être hs après toutes ces aventures ! » Le Hammam ça achève et pas qu'un peu ! Ils s'y rendent et la gérante ne laisse pas placer un mot au duo qui est catégorisé comme un petit couple, ce qui fait rougir autant l'un que l'autre. « Oui, très, trop même parfois haha... » dit il tout en avançant et en s'arrêtant devant la cabine qu'il laisse pour la jeune femme. Oui, une seule cabine pour un couple, ça faisait du sens, mais il ne pouvait pas entrer ainsi avec Maera, mais cette dernière avant de fermer la porte lui proposa de rentrer, qu'elle avait elle même déjà son maillot de bain sur elle.

Le jeune homme figea un instant, son cerveau tournant à toute allure, réfléchissant à ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Elle voyait bien que lui ne c'était pas changé. Trop de questions et il prit plutôt son courage à deux mains et rentra dans la petite cabine tout en fermant derrière lui, posant ses affaires à côté de celles de Maera. « Serait-ce une technique pour vous rincer l’œil mademoiselle Bates ? Oh oh, on détourne le regard de mon incroyable fessier ! » Il préfère jouer la carte de l'amusement et sort son short de bain avant de se déshabiller, dos à la jeune femme, leur corps entrant timidement en contact suivant les mouvements qu'ils faisaient. C'était électrisant et se mettre à nu comme ça, était tout aussi étrange, mais ça ne dura pas longtemps et il se retourna une fois terminé, son torse percuta celui de la jeune femme, la bloquant presque contre la paroi. « Oh... désolé... Il est nouveau ce maillot ? Et ça aussi non ? » Contre elle, il y reste un instant divin et se décolle, caressant du bout des doigts le nouveau tatouage qu'elle arbore avant d'ouvrir et sortir, enfilant son peignoir pour se rendre vers la suite des événements. « Tu es... très belle comme ça. On commence par quoi du coup ? » Oui, change de sujet Devon Vesari.

"Tu sais, passer du temps avec toi est surement la meilleur chose qui m'arrive dans mon temps libre". Cette déclaration fait sourire Maera. Un grand sourire, heureux, plein de bonheur. Une déclaration qui touche son coeur le plus profond.

- Et c'est pareil pour moi Devon.

Lui souffle-t-elle doucement. Oui, elle aussi, elle aime passer du temps avec Devon. Que tout aille bien ou que tout aille mal, et ce depuis qu'ils se connaissent. Un vrai coup de foudre amical à l'époque, presque dans l'immédiat de leur rencontre. Une amitié que la blonde, sous ses airs parfois bourrus, chérit plus que tout. Et si quelqu'un ose un jour toucher au Vesari, elle sortira les griffes, sans hésitation.

Tandis qu'ils déjeunent, ils planifient le reste de leur journée après le passage au hammam. Un yaourt glacé en guise de goûter, puis un moment chill devant Netflix, qui se conclurait par des pizzas et des bières. Des pizzas potentiellement maisons, tradition chez les Bates, enfin, s'ils ne sont pas trop fatigués. Elle n'y pensait pas Mae, mais le brun si.

- Oh, pas bête ! Ca se trouve on risque de pas avoir le courage. On verra écoute, au pire, on commandera à notre pizzaiolo habituel !

Celui qui se trouve à trois rues de leur immeuble, dont les pizzas sont délicieuses, et qui livre à domicile. Ainsi, ils n'auront pas à bouger. Mais ça, ils verraient au moment venu, car l'heure de rejoindre le spa est arrivé, et voilà les deux amis qui s'y rendent. Ils sont accueillis par la propriétaire, une femme très bavarde visiblement, faisant sourire la blonde. Une blonde qui les prend pour un couple, faisant rougir Mae... et Devon ? A-t-elle bien vu alors qu'elle le regardait de biais ? Qu'est-ce que... Mais pas le temps de penser à cela, car déjà on les envoie vers la cabine qui serait la leur. Une seule cabine pour deux, si bien que son meilleur ami propose à la jeune femme d'y aller en premier. Touchée, elle lui sourit doucement, avant d'avancer pour entrer.
Et puis, finalement, elle se retourne elle propose à Devon de se joindre à elle dans la cabine, histoire d'aller plus vite. Parce qu'aussi ça ne la dérange pas. Après tout, ils sont proches depuis des années, sans compter qu'elle a déjà son maillot de bain sur elle. Un dernier regard à Devon, à qui elle sourit doucement, elle rejoint l'intérieur de la cabine pour se préparer. Et après un petit temps, son meilleur ami la rejoint, faisant naître un léger sourire sur ses lèvres, alors qu'elle attache sa longue chevelure dans un chignon décoiffé pour être plus à l'aise pour la suite. Puis, ses iris glissent sur le brun qui joue la carte de l'humour un instant.

- Promis, je ne lorgnerai pas sur ton joli fessier ! Même si, je n'aurai pas dit non !

Dit-elle sur un air badin, avant de lui adresser un clin d'oeil malicieux pour se détourner. Juste à temps, car le rose lui monte à nouveau aux joues, et son souffle se fait un instant court. Un petit moment, avant qu'elle ne se reprenne et se dépêche d'enlever sa tenue pour laisser apparaître son maillot de bain. Les mouvements sont freinés par le manque d'espace, de légers coups de coudes ou de bras donnés. Des frissons parcourent même Mae par moment, quand elle ne se prend pas de légers chocs électriques, avant d'en recevoir un plus intense quand elle se retourne et se retrouve face à Devon, qu'elle percute. Ou qui la percute. Elle ne sait pas trop. Un courant électrique, suivit d'un long frisson quand les doigts du brun viennent caresser le dernier tatouage de la jeune femme, sur son épaule gauche. Un petit tattoo, ajouter à un plus grand. Il a le sens du détail en tout cas.

- Oui, c'est nouveau. Pour les deux.

Dit-elle dans un souffle, en souriant.

- Ca te plaît ?

Demande qu'elle fait au sujet du tatouage, sans qu'elle ne le précise. Doucement, elle sourit à Devon, tandis que ses doigts frôlent un instant ceux du jeune homme, hésitant un instant à les attraper. Mais finalement, sa main part attraper son peignoir pour sortir à la suite du mutant, retrouver un espace moins clos et plus grand. Et tandis qu'elle enfile son peignoir, elle observe le jeune homme, calmant par de petites inspirations silencieuses son coeur qui tambourine bien trop vite. Mais elle préfère se voiler les yeux sur le pourquoi du comment, tandis qu'elle observe Devon. Si seulement, elle les ouvrait, elle verrait qu'elle est juste amoureuse du jeune homme, qui la complimente au même instant.

- Merci. Tu es pas mal non plus.

Souffle-t-elle doucement, avant de se râcler la gorge.

- Si le massage est dans une heure, on peut passer peut-être au sauna non ? Sinon, comme tu veux, je te suis avec plaisir !

N'a-t-elle pas lu qu'il y avait un jacuzzi ? C'est peut-être plus approprié avant le massage. D'ailleurs, en parlant de massage.

- Tu viens avec moi pour le massage ?

Parce que soudainement, elle y pense. Et elle n'a pas envie d'être seule pour ce moment-là. Elle ne le comprend que maintenant: Mae a envie de vivre ce moment avec lui à ses côtés.

C'était quand la dernière fois qu'il avait prit une journée pour lui, véritablement ? Se faire chouchouter en quelque sorte, prendre le temps d'apprécier la vie, de pouvoir souffler et de ne rien penser ? Maera était la bien entendu, mais pour lui, elle était ce gros plus dans son existence et encore le terme était bien faible, car elle rendait tout plus intéressant, tout plus intense, tout plus agréable. Les sentiments qu'il avait pour elle faisait de ces moments lambdas, des moments spéciaux et même si elle n'éprouvait rien pour lui, il préférait se voiler la face et juste profiter. Ils étaient à présent au Hammam et le reste de la soirée était déjà prête, ils verraient juste s'ils auraient la force ou non de faire le repas ou non, mais tous les deux étaient assez doués pour commander sur uber et tout le reste.

Dans cette petite cabine, il sentait son cœur battre un peu plus fort, ça tambourinait même. Premièrement, on les voyait comme un couple, deuxièmement, il était nu dans la pièce aussi étriquée et ça le mettait... mal à l'aise, car ce n'était pas pour quelque chose qui pourrait amener à d'autres situations. Aussi belle que désirable, Devon n'avait pas le courage de passer à l'acte, il ne croyait pas que la blonde avait de l'attirance pour lui, mais ce qu'il pouvait dire sur lui, la, le désarçonnait sans pour autant qu'il ne le montre. « Je ne vous croyais pas comme cela Mlle Bates ! Mais si c'est trop dur pour vous, vous aurez le droit au retour peu être ? Discrètement bien entendu. » Oui, l'humour, feindre l’indifférence ou tout du moins un intérêt et une légère envie.

Le contact physique avec elle est... délicieux, rapide et assez intense pour emballer son cœur. Il détaille les changements du cœur de la belle en un instant avant de la relâcher de cette bêtises.  « Ton tatouage est comme une œuvre d'art pour moi, je passerais des heures à les détailler donc oui, il me plait encore un peu plus. Pour le maillot, que dire ? Tu vas m'éclipser dans les bains c'est sur ! » Il eu un sourire pour sa remarque et réfléchis à ce qu'il pouvait faire pour commencer. Le massage était dans une heure, ils avaient le temps d'en profiter et très sincèrement, il fera un peu de tout. Elle lui demanda s'il allait venir pour le massage et il prit un instant pour lui répondre, ne comprenant pas vraiment. « Normalement, il n'est que pour toi, mais si tu veux, je peux t'accompagner oui. Tu as peur d'avoir besoin de mes talents après son massage ? Ca me touche vraiment ! » Il l'attrape par le bras et l'attire vers le sauna, petite pièce avec des bancs en bois montants sur quatre étages. Il retira son peignoir et entra, la chaleur sèche le prit directement au dépourvu, mais il n'hésita pas à remettre de l'eau sur les cailloux incandescents. Il salua les deux autres clients et monta au plus haut, la jeune femme se collant presque à lui.

« Rien de mieux qu'un sauna pour commencer, ça va nous faire suer comme il faut. On fait ça à celui qui reste le plus longtemps ? Le perdant pourra pousser l'autre dans l'eau froide après... Ou donner une fessée à l'autre, vu qu'apparemment mon petit cul te fait de l'oeil. » Toujours dans la compétition... toujours. Mais il tente autre chose la... le Devon.

Une cabine pour deux, parce qu'on les prend pour un couple. Un adorable petit couple visiblement. Cela tourne dans la tête de Mae, et fait naître bien des choses en elle. Surtout des questions. Qu'elle tente de chasser, en vain, alors elle se retrouve à proposer à Devon de se joindre à elle dans la cabine. Ils peuvent partager. Proposition qu'elle fait et qui est acceptée, faisant naître un petit sourire sur les lèvres de la jeune femme, qui se montre d'humeur joyeuse et pleine d'humour.

- Et tu me pensais comment ? On verra en tout cas, pour tout à l'heure...

Un clin d'oeil malicieux vient ponctuer ses paroles, avant qu'elle ne termine de se dévêtir, frôlant par moment Devon, ce qui augmente les battements de son coeur. Mais elle fait comme si de rien n'était. Sans que ce soit le cas. Et puis, quand elle se retourne, et se retrouve face à Devon, le contact physique se fait plus proche. Un long courant électrique la traverse, alors que les doigts du brun s'attarde sur sa peau, et son nouveau tatouage. Il a l'oeil. Et le commentaire sur le fait que son tatouage est comme une oeuvre d'art la fait doucement sourire. Elle, qui le dessine, imagine son embellissement au fil des mois, est touchée qu'il se rende compte à chaque fois de son évolution. Il ne la connaissait que trop bien. Et l'observait beaucoup, elle s'en fait la remarque à nouveau aujourd'hui, alors qu'il commente, en plus du tatouage, son nouveau maillot de bain.

- Merci...

Souffle-t-elle en rosissant doucement, avant de reprendre.

- Vu tes abdos, ne t'en fais pas, tu vas faire ton petit effet.

En tout cas, ça a son petit effet chez elle, même si elle n'ose l'avouer. Il est pas mal non plus le brun, ce qu'elle lui avoue, avant de se râcler la gorge pour changer de sujet et parler du massage. Elle se renseigne s'il vient avec elle. Et encore, il tente de l'humour, comme s'il souhaite chasser un malaise, et ça interroge un peu plus la jeune femme. Ce n'est pas la première fois aujourd'hui qu'il agit ainsi, et en fait, pas qu'aujourd'hui. Alors pourquoi elle ne s'en rend compte que maintenant ? Bonne question.

- J'aurai toujours besoin de tes talents, tu le sais ! Mais je voulais savoir si tu allais en profiter à mes côtés, c'est tout. Je suis sûre que ça te ferai du bien
!

Et ils passeraient ce moment ensemble. M'enfin, ils verraient ça plus tard, car pour l'heure, le sauna les attend. Première étape de ce moment détente. A la suite de Devon, Maera y pénètre, laissant la chaleur la prendre avec douceur, soudainement. Elle reste plantée quelques secondes sur le pas de la porte, saluant rapidement les deux autres clients présents avant de monter à la suite de son meilleur ami qui se met tout en haut. Et elle se laisse tomber à ses côtés, très près de lui. Sa peau frôle celle de Devon, et ses doigts sont tout proches des siens.

- Oh oui, c'est parfait pour commencer !

Murmure la blonde en s'installant confortablement, pesant avec un sourire amusé les derniers mots du jeune homme, tandis que l'impression qu'elle a eu plus tôt revient à nouveau. En silence, elle l'observe donc du coin de l'oeil, puis enfin, elle reprend la parole.

- Mmmh... le perdant pourra pousser l'autre dans la piscine !

Souffle-t-elle après une courte seconde de réflexion, alors qu'une idée venait de germer dans son esprit. Parce qu'elle sait qu'elle va gagner, alors elle prépare sa victoire. Comment est-ce qu'elle le sait ? Et bien, elle a un atout qui lui permet de gagner dans cette situation: sa mutation. Comme elle permet à la blonde de s'adapter à l'espace autour d'elle, elle va lui permettre de résister à la chaleur plus longtemps, ce qui la fait sourire doucement, tandis que ses doigts frôlent ceux de Devon. Geste électrisant dans cette chaleur sèche. Mae se retient de saisir les doigts du brun, car l'envie lui vient soudainement. Son rythme cardiaque quant à lui s'accélère à nouveau, mais elle ferme les yeux pour l'apaiser et profiter du moment. Se détendre. Le maître mot de cette après-midi, qu'elle prend au pied de la lettre. Et elle reste les paupières fermées jusqu'à ce qu'elle sente Devon se lever. Coller l'un à l'autre, elle ne rate pas une miette de son geste, ses iris revenant à la lumière pour l'observer sortir du sauna. Elle a gagné. Rien ne la ravie plus en cet instant, alors qu'elle se lève pour le rejoindre dehors.

- J'ai gagné !

Claironne-t-elle doucement en arrivant à sa hauteur, près de la piscine chauffée aux alentours de trente degrés. Une eau qui sera bien agréable quand ils seront dedans. En plus, il n'y a personne dans celle-ci, et personne autour. Parfait.

- J'ai donc l'honneur de pouvoir te pousser ! Promis, je te préviens du moment !

Un air malicieux prend place sur son visage, alors qu'ils vont se mettre en place, Devon résolu à se faire pousser dans l'eau par une Maera fière de sa victoire.

- Peu importe ce qu'il arrive, tu ne m'en voudras pas n'est-ce pas ?

Demande-t-elle en souriant. Elle veut être certaine quand même avant de le pousser. Les jeux d'enfants ont toujours besoin d'un accord. Elle voit les choses ainsi, la blonde. Alors, quand Devon lui confirme qu'elle ne lui en voudra pas, elle s'approche de lui pour le pousser, et sauter avec lui. Après tout, ils sont là tous les deux, autant y aller à deux. Saisissant la main du jeune homme, la serrant fortement, leurs doigts s'entremêlant, elle le pousse, sans le prévenir contrairement à ce qu'elle lui a dit, se laissant glisser dans l'eau à ses côtés, sans lâcher sa main, plongeant ensemble dans l'eau, qui a l'effet d'un seau glacé, leur corps étant encore chaud du sauna.

Il fit mine de réfléchir un instant. « Une jeune fille sage et pure en tout point voyons ! Mais j'oublie trop facilement que tu te bas, que tu jure facilement et que tu es une adulte avec surement un sacré tas de conquête, comme quoi, je te met au dessus de tout ! » dit il en ricanant. Oui, il la mettait sur un piédestal, depuis toujours. Lui qui n'avait plus de famille, ses amis étaient tout pour lui, encore plus celle qu'il aimait, alors il acceptait ses bons comme ses mauvais côtés. Devon, c'est la douceur, il n'aime pas la violence tant que ça, mais pour elle, il est capable de faire des choses bien terribles et à l'opposé de sa moralité.

Le contact physique avec Maera réveil quelque chose en lui qu'il laisse pourtant bien au fond de ses sentiments, mais c'est plus fort, cette attirance pour elle, son regard et son corps pratiquement à nu devant lui... Il lui faut tout son self contrôle pour ne rien tenter et heureusement qu'il n'avait pas assez de courage non plus. Il rougit légèrement au fait qu'elle ait remarquée ses abdos, il y travail dur pour les garder en place, du sport le matin et le soir, quand il a deux minutes dans la journée et un régime alimentaire simple et efficace avec des moments pour tricher comme aujourd'hui. « On peu clairement dire qu'on est les bg du sauna quoi. Mais ne prenons pas trop la grosse tête ! » dit il en rigolant de bon cœur alors qu'il était temps d'aller au sauna pour commencer. « Je n'ai réservé que pour toi, mais surement qu'elle pourra m'en trouver un pour moi en même temps ! J'irais demander, comme ça on sera sur un petit nuage ensemble. » Connaissant la propriétaire, elle trouverait bien quelqu'un et pas des moindres pour s'occuper de son soignant préféré !

La chaleur était sec, ce n'était pas sa préférée, clairement. Celle qui était humide, le hammam, était bien plus douce et agréable et le pauvre lança un défis avec surement la seule mutante qui ne voyait pas trop de différence ! Mais ça, il ne le remarquera que plus tard, avant ça, c'était la douce souffrance. Les yeux fermés, presque collé à la blonde, dans un silence agréable et salvateur. Pas besoin de discuter tout le temps, les deux travaillaient parfois chacun de leurs côtés dans un des appartements sans ouvrir la bouche pendant deux heures ! Finalement, il fut le premier à sortir, n'en pouvant plus et lorsqu'il prit une bouteille d'eau, il ne put que sourire à la blonde qui saluait sa victoire. « Merci pour cette tendre attention ! » Rigole t'il alors qu'ils sortent de la pièce et se dirige vers les bains plus loin, au centre de l'édifice.

Ils se rapprochent du bord et elle lui demande s'il ne lui en voudra pas, quoi qu'il arrive. Il tourne la tête et plonge son regard dans le sien, à la recherche de la prochaine bêtise ou d'un semblant de vérité et finalement il hoche les épaules. « Je te suivrais les yeux fermés Maera, donc non, je ne t'en voudrais pas... trop. » qu'il dit alors qu'elle l'attrape par la main, entremêlant leurs doigts comme un couple le ferait et se jetant à l'eau, attirant Devon à sa suite dans un hoquet de surprise. Entre le corps chaud et l'eau un peu plus fraiche, ce fut le choc thermique ! Heureusement, ce n'était pas bien profond et ils remontèrent rapidement en haut, reprenant leur souffle. « J'étais pas prêt ! » dit il en riant, tout en tenant toujours inconsciemment la main de la jeune femme. « Mais en tout cas elle est... bonne ! J'viens de tilter que j'ai fais un pari perdu d'avance... j'suis idiot haha ! » La mutante qui est capable de survivre et de s'adapter à tous les climats et situations, autant dire que c'était impossible de la battre sur ça.

Le fait qu'il n'y avait personne était assez agréable, ils étaient tranquilles et pouvaient parler sans soucis, main dans la main, ils nageaient un peu jusqu'à ou ils n'avaient plus pieds, faisant le tour du bassin pour aller s'installer la ou il y avait des jets d'eaux. Quinze minutes passèrent et il l'attira dehors, la faisant approcher d'un bassin bien plus petit et il l'attrapa dans ses bras telle une princesse sans qu'elle ne comprenne pourquoi. « Tu me fais confiance toi aussi hein ? » Il attendit sa réponse positive et il glissa dans l'eau sans trop broncher, sans trop vendre la mèche, mais lorsqu'il arriva vers Maera, il descendit d'un coup dans l'eau glacée ! Son corps avait beau pouvoir s'adapter, ça pouvait pas être aussi immédiat non ? Elle subissait quand même un peu le changement direct de température ? « Je te présente le principe des bains nordiques... quinze minutes dans de l'eau chaude... deux dans de l'eau froide ! » Petit coup en traitre, mais avec la blonde, ça marchait à moitié non ?

Le portrait que lui dresse Devon la fait grimacer en souriant. Oh oui elle se bat facilement, elle jure comme un charretier, défaut qu'elle tient de son père d'ailleurs, elle l'a toujours entendu dire des jurons, depuis son plus jeune âge... Et concernant ses conquêtes... Elle doit avouer qu'elle en a pas mal... Parce qu'elle a décidé de vivre sa vie à fond, peut-être un peu trop. En tout cas, il est clair qu'il la met sur un piédestal. Ca la touche, et en même temps... Elle n'est pas un modèle.

- Je ne suis pas un modèle, tu sais... Bien au contraire...

Elle souffle ces quelques mots, en guise de réponse. Bouffée comme elle est par ses histoires de famille, elle n'est en rien un modèle à suivre, c'est clair. Il n'y avait qu'à voir l'état dans lequel elle s'est mise hier soir. Elle est tout le contraire de Devon... Il n'y a quasiment qu'avec lui qu'elle est apaisée et douce. L'effet Vesari, certainement.

Et en parlant d'effet Vesari, il y a celui qu'il lui procure lorsqu'ils se frôlent quelques instants. Un effet électrisant, qui la fait doucement rosir, et un peu plus quand il lui fait la remarque pour son tatouage. Certainement le rare qui voit chacun de ses changements à ce sujet. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres à ce sujet, sourire qui s'agrandit quand Devon dit qu'ils sont les BG du sauna. Elle en rit quelques secondes, en secouant la tête, avant de parler du massage. Qu'elle n'a pas envie de faire seule.

- Ca serait top !

S'exclame-t-elle, peut-être un peu rapidement, quand il parle de demander s'il peut se joindre à elle. Elle aimerait vraiment, mais s'il ne peut pas, tant pis. Elle s'en remettrai. Enfin bref, ils verraient plus tard, car pour commencer, direction le sauna, qui n'attend plus qu'eux. La chaleur sèche l'accueille dès qu'elle passe la porte, et sa mutation se met en fonction, pour adapter le corps de la jeune femme à cette chaleur ambiante. Avantage qui va lui permettre de gagner le pari qu'ils font, assis l'un contre l'autre. La blonde évite d'ailleurs de mentionner son avantage sur son meilleur ami, bien décidé à gagner et à la jeter dans l'eau. En attendant... elle profite du moment, paupières closes, Devon a ses côtés. Oh, ils ne parlent pas. Mais ils n'ont pas besoin de parler pour passer un délicieux moment, pour profiter.
Et puis, Devon finit par se lever pour sortir. Un sourire vainqueur se dessine sur les lèvres de la blonde qui se lève pour le rejoindre dehors, claironnant sur sa victoire, prenant une bouteille d'eau au passage. Elle en boit un coup, avant de la déposer près de son peignoir pour se diriger vers la piscine. A elle la victoire, à elle de pousser son meilleur ami dans l'eau. Mais avant... elle doit savoir s'il lui fait entièrement confiance.

- Parfait. Moi aussi.

Souffle-t-elle, ses iris otujours dans celles du jeune homme. Et puis, elle lui attrape la main, entremêle leurs doigts sans le regarder, avant d'entraîner Devon dans l'eau, elle, l'accompagnant. Ensembles. Ils plongent ensemble. L'eau fait l'effet d'un choc thermique, mais rapidement, son corps s'adapte et elle ne sent plus rien, si ce n'est la sensation délicieuse de l'eau.
Un coup de pied sur le fond, et elle remonte à la surface, sa main toujours dans celle de Devon qu'elle serre et ne lâche pas. De celle qui est encore libre, elle met ses cheveux en arrière, avant de rire en entendant le brun.

- C'était le but! Te surprendre !

Elle sourit, malicieuse, fière d'elle. Sourire qui devient à nouveau un rire quand le mutant se rend compte qu'il n'aurait pas gagné ce pari.

- Et oui. Je suis maligne, mais tu n'es pas idiot ! Tu n'y as juste pas pensé.

Après tout, c'est sa mutation à elle, normal qu'il n'y ait pas pensé. Et, Mae n'aime pas l'entendre s'insulter d'idiot. C'est peut être pas grand chose, mais quand même. Un nouveau sourire, puis leurs mains se séparent, tandis qu'ils vont profiter de l'eau, nager, plonger. Il n'y a personne, et c'est un vrai délice de profiter de la piscine. Elle est si bien au niveau des jets d'eau, qu'elle ne songe plus à bouger, jusqu'à être entraîné par le brun.

- Qu'est-ce que... ?

Dit-elle en le regardant d'un air interrogateur, tandis qu'il la tire et l'attrape dans ses bras. Son coeur bat alors un peu plus vite que d'ordinaire, tandis qu'elle le dévisage, se demandant ce qu'il va se passer, observant chaque détail du visage du jeune homme.

- Bien sûr. Je te confierai ma vie.

Elle est sincère et honnête quand elle dit cela, tout en se demandant ce qui l'attend. Car elle le sait, il va certainement se venger, vu la question qu'il vient de lui poser. Et elle ne s'est pas trompée, quand d'un coup, le mutant plonge dans de l'eau, qui se révèle glacée.

- Pu...

Mae se mord la lèvre pour ne pas finir son juron, tandis que son corps s'adapte à l'eau glacée. D'ailleurs, sans le vouloir, surprise par le froid, elle s'est débattue, et s'est séparé du jeune homme qu'elle regarde droit dans les yeux.

- Ceci dit, je peux rester plus que deux minutes.

Souffle-t-elle amusée, en souriant, même si elle ne le fera pas. Deux minutes, elle reste environ deux minutes dans l'eau avant de rejoindre Devon dans l'eau chaude. Sauf qu'elle glisse sur les marches en descendant dans l'eau et se retrouve dans les bras du brun à qui elle se rattrape et s'accroche, se retrouvant très proche de son visage... et de ses lèvres qui soudainement l'hypnotisent.

- Oups... Désolée...

Murmure-t-elle, en déglutissant difficilement, ses iris se plongeant dans ceux de Devon, se posant un instant sur ses lèvres pour revenir à ses pupilles. Et si ? La question s'impose à son esprit, alors qu'elle continue de le dévisager, hésitante.

Elle n'était pas un modèle à suivre, peu être, ses penchants pour la violence n'aidaient pas, mais elle était néanmoins quelqu'un que l'on veut suivre, avec qui on veut passer le plus de temps possible, dans les bons comme les mauvais moments.  « Pas forcément non, mais une personne qui inspire et qui donne envie d'être à ses côtés. » Ce n'était pas une déclaration d'amour, mais pas loin non plus vous ne trouvez pas ? Dans tous les cas, Devon adorait cette proximité qu'il avait avec elle, aussi terrifiante qu'électrisante et il semblait que cela pouvait les rapprocher et tenter de lui faire ouvrir les yeux sur ses sentiments.. et peu être les siens ? Elle semble vouloir passer tous leurs moments ensemble et cela le touche, alors il tenterait de se faire masser en même temps qu'elle, ou tout du moins qu'ils puissent continuer à être ensemble pendant ce moment détente.

Le Sauna n'est pas vraiment... reposant, mais il fait du bien au corps. Cette chaleur sèche aide, faire sortir les impuretés, mais malheureusement, il perd le pari qu'il avait lui même perdu et une fois sur le bord de l'eau, Maera et lui plonge dans l'eau plus fraiche. C'est électrisant et Devon doit l'avouer, c'est vraiment agréable ! « J'ai trop tendance à penser que nous sommes... normaux. » Soupir et mots murmurés, car il faut se cacher, eux, les mutants, ceux qui ont des pouvoirs surnaturels. Ceux de Maera sont utiles ici, les siens peuvent êtres plus... violents, dangereux et il le sait très bien. C'est pour ça qu'il a apprit à bien les contrôler, pour ne pas créer de catastrophe. Pour ne pas blesser ceux qui lui tiennent a coeur, pas comme lui dans les premiers temps. Son corps avait les cicatrices de ses erreurs. Couteau, fourchette, barre de fer, tout y était passé.

Le jeune homme profite avec sa meilleur amie, c'est tellement agréable, jusqu'au moment ou il faut lui montrer les bains nordiques. Il la prend dans ses bras et la sort de l'eau, lui demandant si elle lui faisait confiance. La réponse étant plus que satisfaisante, il la fit rentrer d'un coup dans l'eau gêlée et malgré sa mutation, il vit la surprise sur son visage de cette eau glacée et la réaction de son corps ! Un pur délice pour Devon qui rigola légerement avant qu'elle ne dise qu'elle pouvait rester plus de deux minutes. « Je n'en doute pas, mais c'est comme ca qu'ils font ! J'avoue que j'adore le principe et les sensations que ca procure, surtout quand tu retourne dans l'eau chaude apres ! » Ca brule presque ! Et c'est tellement bon deux minutes apres quand il rentre de nouveau dedans, ce n'était pas le genre de sensations qu'on avait souvent ! Il se retourna en attendant que la jeune femme ne rentre et il la vit déraper et se précipita pour la récupérer tant bien que mal. Ils se retrouvent tous les deux tres proches l'un de l'autre, les visages presque collés, au contraire de leurs corps déja pratiquement enlassés. Son coeur bondit dans sa poitrine.

Serait ce le moment ? Elle ne semble pas se reculer et le regarde dans les yeux, puis dans ses levres. Il a du mal a articulier, mais ose tout de même. « Cap ou pas cap ? » Souffle t'il, ses mains sur les hanches de la jeune femme, la soutenant dans l'eau, si elle voulait reculer, il ne mettrait pas résistance, mais si elle voulait s'approcher, elle serait plus que la bienvenue. La réponse ainsi que le frollement de ses levres fut arrêté par les paroles de la propriétaire. « Mais qu'ils sont adorables ! Devon, je me suis permise de vous offrir les mêmes massages que mademoiselle, ce sera bien plus romantique vous ne pensez pas ? Allez suivez moi, je vais vous montrer la salle ! » Sauvés par le gong ? Ou le destin semblait arrêter ce moment si important ?

Séparation des deux êtres, un regard vers elle et les voila qui sont escortés par la gérante qui s'installe entre les deux jusqu'a la piece dédiée au massage. Plafond vouté, ambiance intime, c'était agréable et les deux tables étaient assez proches. Néanmoins, elle ne semblait pas vouloir laisser le couple tranquil pour le moment. Enfin couple... ce qu'il aimenrait.

Non elle n'est pas un modèle, ça c'est certain. Par contre, qu'elle soit quelqu'un qui inspire, selon Devon, cela la fait rosir un instant. Elle ne s'attendait pas à une telle déclaration, qui la touche, parce qu'elle ne s'est jamais vraiment vu comme quelqu'un d'inspirant... au contraire du brun, plus poser, plus calme. Bien différent d'elle en grande partie. Un sourire se dessine sur ses lèvres, et y reste.

- Et il en va de même pour toi: tu es inspirant, doux, et j'aime passer des moments avec toi!

Confesse-t-elle doucement, des œillères sur les yeux au point de ne pas voir, de ne pas comprendre les sous-entendus. Même si son corps lui dit le reste, lui fait comprendre autre chose, dans cette ambiance électrisante, au sein de cette cabine. Ambiance qui les poursuit jusqu'au sauna, et même jusqu'à la piscine, alors qu'ils tombent dans l'eau rafraîchissante, main dans la main. Malgré le pari qu'elle a gagné, elle se jette avec lui dans l'eau. Sûrement parce qu'elle sait qu'elle a en quelque sorte trichée sur ce pari... grâce à sa mutation.

- Mais nous le sommes !

Murmure-t-elle doucement au jeune homme, en lui adressant un clin d'oeil quand il lui souffle discrètement qu'il a tendance à penser qu'ils sont normaux. Ils le sont, de leur point de vue. Ou du sien surtout. Et des membres du GLM, que la jeune femme fréquente plusieurs fois par semaines, bien qu'elle ne partage pas forcément toutes les idées. Mais elle préfère ne pas penser à cela.

Ils restent un petit moment dans la piscine, avant de passer au bassin glacé. Au bassin nordique comme lui indique le brun une fois qu'il l'a plongé dedans, surprenant la jeune femme qui lâche un petit cri, surprise par l'eau glacée. Heureusement, son corps s'adapte, ce qui lui permet d'affirmer qu'elle peut rester plus que deux minutes sans rien risquer. Ce qui la fait malicieusement sourire.

- Alors si les sensations sont folles, je vais retourner dans l'eau chaude !

S'exclame-t-elle pour sortir du bain froid, bien après le mutant, pour le rejoindre dans celui chaud. Et là... Elle glisse sur les marches... pour se retrouver dans les bras de Devon, qui s'est précipité ? Ou bien était-il là ? Elle ne sait pas très bien, et la question a déjà quitté son esprit, parce qu'ils sont atrocement prêts l'un de l'autre. Ce qui lui plaît, elle ne va dire le contraire. Doucement, elle s'excuse, difficilement, tandis qu'elle est hypnotisée par les lèvres du brun, dangereusement proche des siennes. Et puis, le et si ? s'impose à son esprit. Et si, elle se laisse aller à l'embrasser ? Sans compter qu'ils semblent s'attirer comme des aimants... et si ? Ses pupilles se plongent dans les iris de Devon, descendent sur ses lèvres pour remonter aux yeux du mutant, qui lui lance un Cap ou pas cap ?. Un léger sourire s'étend délicatement sur ses lèvres.

- Cap...

Souffle-t-elle alors que leurs lèvres se frôlent... Le coeur de Maera bat à la chamade, plus vite qu'elle ne pourrait le dire. Et puis... Et puis la voix de la propriétaire se fait entendre, amenant les deux amis à se séparer d'un coup Purée... Elle tombe bien elle... Enfin non. La blonde a un sentiment de frustration qui naît en elle, alors qu'elle remonte ces mêmes marches qui les ont rapproché un peu plus tôt, pour rejoindre leur cabine de massage. Tout au long de leur marche, la jeune femme évite le regard du Vesari, repasse rapidement son peignoir, et suit la propriétaire, ses doigts frôlant un instant ceux du brun.
La pièce pour leur massage est voutée, avec une ambiance tamisée, intime. Jolie. Les deux tables sont au milieu, et rapidement, Mae, sur les conseils de la propriétaire, s'installe sur une des tables, détachant son haut une fois allongée, pour que la masseuse puisse la masser. Du coin de l'oeil, elle observe Devon faire de même sur la table juste à côté d'elle, sans rien dire, avant de finalement tourner la tête vers lui.

- Prêt ?

Lui murmure-t-elle en souriant, avant que les masseuses ne se mettent à faire leur travail. Rapidement, la mutante ferme les yeux pour savourer, pour se détendre, laissant ses pensées par contre l'envahir, notamment des questionnements nombreux, sur ce qu'il s'est passé un peu plus tôt. Dans la piscine. Sur ce qu'elle a ressenti. C'était nouveau, c'était doux. C'était inattendu et pourtant exaltant. Un léger sourire s'étire ses sur lèvres à y penser. Et puis, pendant que le massage continue, la main de la blonde va attraper celle de Devon qu'elle aperçoit à portée de la sienne. Sans un mot, leurs doigts se nouent au-dessus du vide, les rapprochant d'une certaine manière.

C'était beau comme les deux arrivaient a parler a cœur ouvert en ce moment !  Il avait l'impression de pouvoir lui faire oublier sa soirée et de reprendre la vie du bon côté et passer ce moment délicat de la meilleur façon possible : en bonne compagnie et en faisant des activités qui plaisent. Ils se parlaient ouvertement, de comment ils se voyaient a travers les yeux de l'autre et très sincèrement, c'était la plus belle façon de faire passer des messages qui donnaient chaud au cœur. Parler du fait qu'ils sont normaux et pas mutant fait réagir la jeune femme. C'était normal, il était dans un groupe un peu extrémiste qui mettait les mutants en avant. Il n'aimait pas ca, l'extrémisme, mais était certain de pouvoir lui faire entendre raison, qu'elle ne devienne pas trop extrême. « Je le sais... mais... ne parlons pas de ca veux tu ? » Il n'avait pas envie de parler de leur vision quelque peu différente. Même s'ils respectaient l'autre, il avait clairement pas envie de débattre cette après midi ! Juste se détendre, discuter de choses et d'autres, mais rien de trop sérieux.

Expérience bain nordique, les deux découvrent ces bienfaits, du corps chaud dans l'eau chaude, au corps chaud dans l'eau froid et finalement, du corps froid dans l'eau chaude. Des changements bénéfiques de différents points et le fait de sentir ces piqures de brulures sur la dernière étape est véritablement... exceptionnel pour le Vesari. Néanmoins le destin poussa la blonde dans ses bras alors qu'elle glisse en entrant dans l'eau. Les corps se collent, il la maintient, la retient et son visage est proche du sien dans une tension palpable. Il a envie de ses levres, il sent son souffle glisser sur sa peau humide et ne pouvant faire le premier pas, il lui lance un défis. Cap ou pas Cap. Un jeu qu'il aime et qui prend une toute nouvelle dimension ici même. Son cœur bat vite et son regard et son attention son attirer par la voix fluette de la propriétaire des lieux non loin d'eux. Il a l'impression d'entendre un cap sortir de la bouche de Maera, mais ne peu le certifier et c'est avec cette boule au ventre, il suit la femme jusqu'à la pièce de massage ou il allait lui même en avoir un. Ils suivent les directives de la propriétaire, discutent avec elle et s'installent sur les tables alors que les deux masseuses arrivent. Il retire son maillot pour ne mettre que sa serviette blanche et regarde la blonde lorsqu'elle lui parle. « Oui et toi ? Je sens qu'on va sortir en étant sur un petit nuage ! » Souris t'il alors que l'huile et les mains commencent a faire leurs ouvrages.

Il calle bien sa tête dans le trou fait a cet effet et laisse ses bras pendre dans le vide, sa main venant être doucement prise par Maera quelques minutes plus tard. Il laisse ses yeux fermer et profita du contact de sa peau et lia ses doigts aux siens plusieurs minutes jusqu'à ce qu'ils ne soient séparés pour le besoin du massage. Il récupéra la main de la jeune femme lorsqu'elles eurent terminés, leur conseillant de rester encore quelques instants ici le temps de reprendre leurs esprits, car il n'y avait pas d'autres clients de l'après midi. Il y avait un thé de servit a l'extérieur. « Alors comment te sens tu ? » Lui ? Il se sentait mieux, bien mieux. Tout était détendu, a sa place, il pouvait le sentir. Il se redresse, dénoua ses épaules et se leva, s'approchant de la blonde, regardant son dos nu et posant ses doigts dessus. « As tu besoin de mon aide pour te replacer un peu le dos ou les hanches ? » Il place un doigt au niveau de sa hanche gauche et appuie, la ou il voit qu'elle est légèrement décalée, surement du a un mauvais coup durant un de ses combats. Il l'avait vu marcher un peu différemment aussi, l'habitude... « Est-ce que ca te fait mal ? Si oui, je suppose que c'est un mauvais coup. Tu devrais faire plus attention tu sais... je voudrais pas qu'il t'arrive malheur et que je ne puisse plus te soigner. » Ses doigts se déplacent sur son corps, cherchent, découvrent, inspectent, il ne veut que le bonheur et la santé de Maera, mais toute cette peau, ces muscles... c'est enivrant et son touché pourrait presque ressembler a des caresses tellement il est doux. « Si on avait pas été dérangés tout a l'heure... tu aurais répondu quoi ? » Cap ou pas Cap ? Il avait besoin de cette réponse plus qu'il ne l'imaginait.

Maera ne peut s'empêcher de souligner que malgré leur mutation, ils sont normaux. Ils sont des êtres humains, comme les autres, point. Ils sont comme monsieur et madame tout le monde. Elle n'aime pas entendre qu'ils sont différents. Parce que la différence mentionnée est mise en avant pour faire peur. Alors qu'elle n'a pas à faire peur. Bref pour elle, et les membres du GLM qu'elle fréquente, ils sont comme tout le monde, c'est ceux pourquoi ils se battent: pour être considérés comme n'importe quel citoyen. Au point de faire des actions parfois violentes. Ce que Devon n'aime pas, Mae le sait, et il le fait savoir à nouveau quand il demande à ce qu'ils ne parlent pas de ça. Hochement de tête de la jeune femme. Oui, ne pas parler de ça actuellement. Ce n'est pas l'heure, ni l'endroit. Mae a d'ailleurs envie de savourer.

Le sauna, la piscine, puis les bains nordiques. Ils profitent de leur séance pour se détendre, jusqu'à finir l'un contre l'autre. Durant un instant, le coeur de Maera s'emballe alors que le visage de Devon se fait très proche du sien. Cap ou pas cap ? Cap. Cap de l'embrasser, parce qu'elle le désir en cet instant. Et leurs lèvres se rapprochent dangereusement l'une de l'autre, mais ils sont soudainement stoppés dans leur élan par la voix de la patronne. Toujours au moment opportun... Rapidement, les deux meilleurs amis se séparent pour sortir de l'eau, s'essuyer et enfiler leur peignoir pour rejoindre la cabine de massage. Une pièce aux lumières tamisées, calme avec une douce mélodie qui se fait entendre, tandis qu'elle s'installe.

- Oh oui !

Un petit nuage, voilà ce dont elle rêve et ce dont elle a besoin aujourd'hui, après cette rencontre imprévue de la veille, qu'elle commence déjà à oublier pour le moment. Et elle oublie un peu plus son père et ce retour inattendu dans sa vie quand le massage commence. Elle se laisse aller Maera, repensant quelques instants au doux moment vécu plus tôt. Doux, inattendu et surtout exaltant. Cela lui donne des papillons dans le ventre rien que d'y penser, alors que ses doigts vont chercher ceux de Devon, allongé sur une table juste à côté d'elle. Des doigts qui s'entremêlent et se nouent aussi longtemps que possible, pour se retrouver, à l'initiative du brun cette fois-ci, quand le massage est terminé, pour continuer à profiter de la détente avant de se relever.

- Sur un petit nuage.

Souffle-telle à la question de son meilleur ami, sans bouger, gardant ses yeux fermés. Détendue, dénouée, tellement bien. Au point que Mae ne bouge pas, même quand les doigts de Devon se font sentir sur son dos, faisant naître un long frisson le long de son échine dorsale, qui l'empêche de répondre à la question. Ou plutôt lui fait oublier la question sur le coup, son instinct se concentrant sur les doigts du jeune homme qui parcourent son corps. Il lui faut quelques secondes pour assimiler les questions, son coeur s'attendrissant face à la douceur de Devon.

- Non ça ne me fait pas mal, ne t'en fais pas. Et je fais attention, rassure toi ! Jamais trop imprudente !

Qu'elle dit... Alors qu'elle sait que ce n'est pas le cas côté imprudence. En tout cas, elle n'a pas mal, même si visiblement, quelque chose est déplacé.

- C'est ça d'être sportive.

Murmure-t-elle doucement, alors que les doigts du jeune homme continue de passer sur son dos et hanches, telle une caresse. Doux et enivrant. En tout cas la prévenance du brun la touche. Elle savoure donc tout cela, jusqu'à la dernière question du jeune homme. Quelle a été sa réponse au cap ou pas cap ? Toujours allongée, elle reste ainsi encore quelques secondes, son visage hors de la vue du jeune homme, déglutissant doucement. Inspiration. Expiration. A plusieurs reprises, et voilà qu'elle tourne la tête vers lui pour plonger ses iris dans les siennes, avant de se redresser. Ses jambes passent sur le bord de la table, pendant dans le vide. Elle dévisage encore quelques secondes le jeune homme, ses deux mains nouées entre elles, et puis, elle répond.

- Cap. J'ai dit Cap.

Une réponse qui tombe comme sonne le glas. Son coeur s'emballe, elle qui avoue à voix haute et distincte que tout à l'heure elle était prête à l'embrasser. Et maintenant, que va-t-il se passer ?

Cette journée avait tout l'air de sortir d'un rêve de Devon qui aspirait a se rapprocher de la jeune femme depuis des années et des années. Ils étaient proches certes, mais ce cap ou pas cap... avait possiblement changé la donne d'une façon ou d'une autre. Néanmoins, le destin semblait vouloir les déranger au fur et a mesure qu'ils faisaient un pas l'un vers l'autre, du moins, c'est ce qu'il croyait, avec la propriétaire qui jouait a les déranger aux pires moments et a les voir tel un couple. Même sur la table de massage, la demoiselle vint chercher la main pendante de Devon pour garder un contact avec lui, ce qui ne faisait qu'électrifier ses envies et désirs envers elle et rendait le moment encore plus magique. De plus, elle semblait aller si bien que les événements de la veille n'était qu'un lointain souvenir pour elle. Sa mission semblait être un véritable succès pour le moment et il s'en félicitait intérieurement.

Une fois le massage terminé, le jeune homme noua sa serviette et se plaça aux côtés de la blonde. Il connaissait les bienfaits que cela lui avait procuré, mais avec Maera, il y avait toujours des petites blessures ici et la qui restaient, profondes et bien camouflées. De ses doigts, il parcouru le dos de la jeune femme, les yeux fermés, a la recherche de tout ce qui pouvait être anormal. Ce n'était pas la première fois qu'il s'occupait d'elle, il connaissait a la connaître et voyait bien que quelques endroits étaient endommagés, voir même déplacés a cause de coups reçus. « Hmm ! J'ai quelques doutes sur vos propos mademoiselle Bates ! Attention... » Quelques pressions, quelques points, un mouvement qui enfonce et il agrippe sa hanche légèrement pour tout remettre en place en douceur. Il n'était pas de ceux qui faisait craquer. Ca fonctionnait certes, mais il n'aimait pas les contre coups que ca pouvait produire aux clients parfois. Alors il n'était que douceur et patience, travaillant sur le long terme.

Devon lui posa sa question, elle l'a hanté depuis tout a l'heure. Qu'allait elle répondre ? Cap ou pas Cap ? Elle resta un moment interdite, tournant son visage vers lui, puis finalement se redressant pour s'assoir sur le bord de la table, sa seule serviette pour la couvrir. Les quelques mots qu'elle prononça coupèrent presque la circulation sanguine de Devon qui se sentit perdre de la force au niveau de ses jambes et le feu lui prendre au niveau des joues. Elle aurait été cap et elle devait encore l'être. C'était un premier pas, un premier pas vers ce qu'il désirait et il se rapprocha sans s'en inquiéter. Les yeux dans les yeux, bifurquant sur ses lèvres, revenant a ses pupilles, elle était plus désirables que jamais et il tremblait presque de ce qu'il allait faire. « C'est donc bien ce que j'avais entendu... » soufle t'il, sa main glissant sur le visage de la belle, caressant sa joue de son pousse, attirant son visage vers le sien, pour déposer ses propres lèvres contre celles de la blonde. Elle avait été sur un petit nuage pendant le massage, lui était dans une tempête d'émotion a ce moment la, découvrant cette nouvelle partie de la demoiselle, se délectant de tous ses sens du goût de ses lippes.

Il entendu le son des pas de la propriétaire arriver et d'un mouvement de main, il utilisa son pouvoir pour verrouiller la porte et cette dernière ne pu entrer, se contentant de parler fort pour dire qu'ils étaient les derniers clients et qu'ils pouvaient rester autant de temps qu'ils le désiraient. Il décolla ses lèvres de celles de Maera, n'ayant pu le faire depuis le tout début et ne désirant pas rompre ce contact si électrisant. « Elle ne cessera de nous... déranger… celle-là. » Un sourire et même s'il désirait continuer encore et encore jusqu'à s'en dégouter, si cela était possible bien entendu, il se décolla de ce corps qu'il désirait plus que toi et remit sa serviette en plus. « Hmmm... que veux tu faire maintenant ? On reste ici et on... continu... ? Ou tu veux qu'on aille se baigner ? » Du moment qu'elle était a ses côtés, il était le plus heureux du monde.