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Blasphemy! [PV Ángel Vidal]

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Blasphemy!

C'était encore une journée bien remplie pour Tobias : le baptême de deux jumeaux particulièrement turbulents ce matin, la préparation d'un mariage à venir, l'entretien de sa belle église, les allées et venues de ses paroissiens, pour finir sur une répétition ouverte de la chorale. Le prêtre n'avait pas chômé et ne s'était jamais départi de son sourire et de son énergie, se consacrant pleinement à ses devoirs et à ceux et celles qui pénétraient l'enceinte de son église.

Mutants comme humains, Tobias ne faisait pas la différence, mais invitait volontiers à la parole et à l'échange autour des particularités de chacun. A un adolescent empli de doute, découvrant tout juste sa mutation, le prêtre promit un espace privilégié pour les accueillir, lui et sa famille, et apprendre à apprivoiser et accepter cette nouvelle part de lui.

Sans tomber dans l'optimisme exagéré, Tobias ne voulait pas pour autant tenir un discours fataliste. La mutation pouvait être merveilleuse, nourrie et entretenue sainement, et s'il savait que le jeune homme rencontrerait de nombreuses difficultés au cours de sa vie, il croyait sincèrement que sa particularité était avant tout une bénédiction, comme le seraient une oreille musicale ou une appétence naturelle pour les mathématiques.

L'église se vidait peu à peu, et Tobias attendait l'instant fatidique où il était enfin censé adresser la parole au curieux qui n'avait pas quitté les abords de sa paroisse. L'homme observait sans parler, sans chercher à entrer, et Tobias n'avait qu'un désir, celui d'aller vers cet inconnu pour l'inviter à franchir les lieux de son église. Le bon coeur de Tobias voulait croire que l'homme était simplement intimidé par les lieux, et qu'il n'attendait qu'un signe pour se décider à avancer.

Mais la Voix le poussait sans arrêt vers autre chose dès lors que Tobias songeait à adresser la parole à l'homme, et le prêtre commençait à se montrer impatient, se demandant pourquoi sa Voix était aussi peu encline à le laisser engager la conversation avec cet inconnu. Enfin, alors que l'église s'était presque entièrement vidée, Tobias sut qu'il était temps pour lui d'aller à la rencontre de l'homme.

Prenant un instant pour saluer le départ d'un membre de sa chorale qui s'était attardé, Tobias marcha d'un pas décidé vers l'homme mystérieux, un sourire avenant aux lèvres. Durant ce bref moment, Tobias réfléchit consciencieusement à la manière d'aborder l'inconnu, désireux d'éviter de se montrer trop envahissant ou prêcheur. La dernière chose qu'il souhaitait, c'était bien de faire fuir cet homme qui n'osait rentrer depuis un long moment...

"Bonjour à vous !"

Tobias tendit la main à l'inconnu, le laissant libre de la serrer :

"Je suis le Père Tobias Grant. Il n'est pas trop tard, si vous souhaitez entrer. Les lieux sont moins fréquentés à cette heure. Peut-être vous y sentirez-vous plus à l'aise ?"

Attendant la réaction de l'homme, Tobias se demanda ce qui pouvait bien le mener à son église. Souhaitait-il trouver une oreille à laquelle se confesser ? Le silence sacré des lieux pour recueillir ses pensées et prières ? Quoi qu'il puisse chercher, Tobias l'accueillait à bras ouverts.

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Ça le débecte. Livre qui trouve la surface de la table basse avec fracas. We’re all God’s miracles ; recueille d’idioties sans nom aux yeux du chasseur. Comment ramassis de conneries a-t-il pu être publié ?! Persécuteur se le demande encore. Et se demande surtout comment pareil témoignage n’est pas encore devenu l’objet d’une arrestation de la part de l’État. Se doute qu’aucune règle ne fut enfreinte afin de justifier enfermement de pareil malade.

Alors, c’est de son propre chef que Capitaine part en éclaireur afin d’établir une réalité du terrain. Faucon profondément croyant, ne supporte guère l’idée d’un mutant sous couvert de prêcher bonne parole et entraide, rameute minorité et autres divergents aux pouvoirs potentiellement dangereux. Rassemblement de monstres au potentiel destructeur conséquent, pouvant certainement fomenter plans machiavéliques dans le but de monter manifestations et autres réunions illégales. Idée insupportable que de savoir pareil agglomérat…

Mirador planté aux abords des lieux. Tenue civile arborée pour mieux parfaire l’illusion du danger qu’il représente pour ces gens. Néanmoins, arme fidèle dissimulée sous le t-shirt, serrée par ceinture parfaitement ajustée. Perfecto suffisamment ample pour ne point laisser entrevoir moindre indice. Et ce, même si terre sainte foulée. Snipeur indécrottable. Ne pénètrera cependant pas l’Église, en fervent pratiquant, refusant de passer les portes en porteur d’artillerie. Hérétique. Chrétien cachant chapelet dans une poche contre son cœur. Toujours.

C’est alors qu’il fut repéré par sa cible. Celle-ci venant droit sur lui, un sourire aimable aux lèvres. Hypocrite. Il le salue lui tendant la main qu’Ángel regarde à peine. Il ne le touchera pas. Hors de question. Il se présente, laissant entendre son léger accent et l’invite même à entrer. Bougre se redresse un peu, dominant prêtre. Les iris foncés, acerbes. Regard inquisiteur. Les traits du visage restent encore impassibles. Froid. … pas d’ça avec moi mon Père. qu’il commence. Acide. Croyez-moi, vous ne voulez pas de moi dans votre église… qu’il avoue, narquois, provocateur. Prêtre devant se douter à quoi s’attendre avec brebis isolée. Mais maintenant que vous êtes "disponible" et devant moi, j’ai quelques questions à vous poser au sujet de vos… activités. qu’il dit pour ne pas dire autre chose. Traqueur souhaitant collaboration de l’homme de foi, devra redoubler d’effort afin d’encourager l’échange et de ne guère déverser venin tout de suite…
Parce que bile présente, au bord des lèvres.
Gosier en berceaux injurieux.

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Prétendre qu'il n'avait pas été déconcerté par le ton glacial de l'inconnu serait un mensonge. Pourtant, alors qu'il rétractait sa main, le sourire de Tobias ne faiblit pas, semblant même s'étirer davantage.

Il avait depuis longtemps appris à tendre la joue gauche et à répondre à l'animosité par la gentillesse et la compréhension. Quelles que puissent être les raisons dissimulées derrière l'attitude de cet homme, Tobias ne pouvait certainement pas envisager de répondre avec la même froideur. Il en faudrait plus pour entamer la bonne humeur du prêtre.

"Ce que je veux n'a pas d'importance. Vous êtes devant la maison de Dieu, et tous et toutes y sont le bienvenu, y compris ceux et celles qui ne pensent pas pouvoir y trouver leur place."

Tobias croyait sincèrement au pouvoir d'une main tendue, au sens propre comme au sens figuré. L'homme serait-il vraiment resté aussi longtemps à l'entrée de son église, si quelque chose ne l'inspirait pas en ces lieux sacrés ? Le prêtre ne forcerait pas l'inconnu à entrer, conscient qu'il fallait parfois plus que quelques bonnes paroles pour dépasser certaines difficultés, mais il allait s'assurer que l'homme était parfaitement conscient que le seul obstacle qui se présentait devant lui n'était autre que sa propre personne.

Certains qualifiaient le Père Grant de naïf. Tobias préférait se considérer comme un optimiste, voire un idéaliste. Il avait tout à fait conscience de l'hostilité de l'homme, même s'il n'était pas certain de la raison de ce comportement, mais la violence ne faisait qu'engendrer la violence, et Tobias ne voyait pas l'intérêt à se mettre sur la défensive. L'inconnu voulait en savoir plus sur ses activités ? Tobias Grant se ferait une joie de répondre !

"Vous venez tout juste de rater la répétition de notre chorale, c'est tout de même dommage ! Nous sommes actuellement en train de revoir le Miserere. Il me peine de vous avouer que les choristes ont unanimement votés pour que je ne prenne pas part à ce chant. L'enthousiasme ne fait pas le musicien, semblerait-il."

Tobias se laissa aller à une moue faussement boudeuse, avant de s'autoriser un rire amusé. Il n'avait jamais été très bon chanteur, mais cela ne l'empêchait pas d'adorer la musique et de vouloir l'entendre résonner dans son église. L'acoustique était particulièrement bonne depuis les derniers travaux effectués pour restaurer les lieux, et, même si le chœur de l'église Saint-Joseph n'était pas le plus talentueux au monde, l'ensemble de leurs voix tirait parfois des frissons au religieux...

"Nous disposons aussi d'un club de lecture religieuse qui se réunit hebdomadairement, et, si vous êtes intéressé par le théâtre, nous sommes actuellement en plein brainstorming en ce qui concerne notre prochaine représentation pour les fêtes pascales. J'essaie de laisser carte blanche à la troupe, pour peu que les points principaux et indispensables soient abordés. Ils ont été particulièrement inspirés par les représentations modernes de Church of the Rock, qui font salle comble chaque année."

Tobias ouvrit les bras en direction de l'entrée de son église, indiquant d'une voix affable :

"Vous pourrez trouver notre brochure à l'intérieur, détaillant l'ensemble des activités prenant place en ces lieux et en partenariat avec notre église. Nous avons réellement à cœur d'impliquer la communauté et ses acteurs locaux, comme vous pourrez le constater. Nous sommes toujours en demande de bénévoles, si vous êtes désireux d'apporter votre propre contribution. Nous avons tous quelque chose à offrir, et même l'aide la plus modeste est bienvenue."

Massant ses épaules, le corps légèrement endolori par une journée passée majoritairement debout, le prêtre s'empressa de rajouter, mettant fin à son monologue introductif :

"Peut-être pourrions-nous nous asseoir pour discuter davantage ? Si vous n'êtes pas encore prêt à rentrer, ces marches en pierre sont bien plus confortables qu'elles n'en ont l'air, croyez-en ma parole. Peut-être pourriez-vous également me donner un nom ? A moins que vous ne consentiez à ce que je vous appelle Mon Fils."

Au vu de la froideur avec laquelle il avait ouvert leurs échanges, Tobias doutait sincèrement que l'homme était particulièrement réceptif à l'idée.


Spoiler:
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TW : 3§ : Vulgarité + propos discriminatoires envers les mutants

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Prêtre guère impacté par le mur de glace. Dénigre même ses envies au profit d’une place qui est offerte à tout un chacun en ce lieu saint. Rétorque que le croyant lui concède volontiers… Néanmoins, palabres suivant dans un discours interminable sur lesdites activités, lui hérisse le poil. Bougre ayant répondu au premier degré – forcément. Soupire déclenché chez le brun, maître d’une patience incontestée, mais qui déjà s’ébrèche et laisse entrevoir le départ d’un agacement lors que mâchoire se contracte, faisant ressortir ses tempes.

À sa requête concernant les bénévoles, Chasseur eut une idée. Fourbe. Vile. Se faire passer pour l’un d’entre eux afin de surveiller activités et démanteler potentielles réunions illégales. Aurait-il seulement l’impassibilité nécessaire pour supporter pareil rôle dans pareille mascarade ? Il en doute… Déjà qu’ecclésiastique ci-présent l’insupporte, se voit très mal se mêler aux démons qu’il traque.

Ensuite, fou osa une proposition, une invitation à aller s’assoir sur les marches de l’église afin de discuter. Et vu comportement, se reposer un poil aussi. Mais il ne lui ferait pas ce plaisir. Ainsi lui demanda-t-il également de décliner nom, sauf s’il préférait conserver anonymat. Ce à quoi Traqueur préféra répondre par le silence, offrant ce sourire sournois. Tu rêves.   … J’suis pas là pour ça mon Père. Un pas de plus vers le fourbe, réduisant encore la proximité où la tension pouvait commencer à se faire ressentir. Les mires rivées sur sa cible, il poursuit : … J’en ai rien à foutre de ces activités-là. Moi je vous parle de celles sous-jacentes. Secrètes. Celles qui concernent les mutants potentiellement dangereux que vous accueillez comme le bon Samaritain que vous êtes. Osez me dire que vous n’aidez pas ces personnes avec leurs pouvoirs… Osez me dire que certaines de ces personnes ne sont pas en marge de la société… Et osez me dire, droit dans les yeux, vous n’aimeriez pas que les lois changent pour eux. Comme pour vous, mon Père… Acerbe. Parce qu’il est persuadé, le persécuteur. Persuadé que ces aides et ces rassemblements, ces activités inspirent à des mouvements et à des départs de rébellions.

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Quelques bonnes paroles ne seraient pas suffisantes pour apaiser l'animosité de l'homme, qui qu'il puisse être. Tobias en prenait conscience, alors que l'inconnu tentait visiblement de l'intimider, faisant un pas vers lui pour mieux le toiser. Le prêtre ne frémit pas, et conserva son sourire. Quoi qu'il puisse arriver, quoi qu'il puisse lui être dit, Tobias ne voulait pas céder à la peur ou à la colère. Sa Voix l'avait guidé vers cet homme, et le prêtre savait que cela n'était pas pour qu'il creuse davantage le fossé qu'il existait entre eux.

L'inconnu était un de ses détracteurs, qui le voyaient comme un prêcheur de mauvaise parole, le leader d'un mouvement sectaire, ou que savait-il encore. La pression qu'il tentait de lui faire ressentir ne lui faisait pas plus d'effet qu'une brise, d'autant plus que Tobias n'avait pas la moindre difficulté ou problème à admettre ce qui, aux yeux de l'homme, relevait de la honte, voire du crime. Tobias s'était suffisamment exprimé à ce sujet dans son livre, durant ses sermons et ses interventions publiques. Il ne faisait aucun secret de son désir de voir les choses changer, bien qu'il n'encourageait nullement à la violence pour ce faire.

"Bien sûr que j'aimerais que les lois changent pour nous, mon fils. Savez-vous à quel point il m'est difficile avec le couvre-feu d'honorer mes engagements ? Qu'est donc une messe de minuit sans son prêtre pour la conduire ?"

Tobias s'exprimait souvent avec une certaine légèreté, des traits d'humour qui lui étaient propres, une manière pour lui de transmettre en douceur le fond de sa pensée. Les lois actuelles l'affectaient bien davantage que sa blague pouvait laisser le penser, et le couvre-feu, bien qu'il soit gênant, n'était pour lui qu'un mince aspect des problèmes qui subsistaient et croissaient pour la communauté mutante. La différence devait être tue, atténuée, envisagée avec honte et repentance. Ce n'était pas ainsi que Tobias imaginait le monde dont il voulait faire partie.

"Mon église est ouverte à tous ceux qui souhaitent y entrer. Hébreux, chapitre 13, verset 2 : N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. Quel prêtre serais-je si je n'exerçais pas la charité chrétienne ?"

Tobias regardait l'homme sans ciller, son langage corporel exprimant son ouverture et sa décontraction, en dépit de la tension de la situation. Le prêtre se refusait à entretenir l'agressivité de l'inconnu, et ne lui donnerait pas la satisfaction ni l'opportunité de se montrer violent et de se sentir légitime dans son action. Si Tobias était particulièrement versé dans la charité, il savait également le pouvoir de la culpabilité chrétienne, et les chemins de repentance sur lesquels ce sentiment pouvait pousser.

"J'essaie de venir en aide à qui en a le besoin, avec mes modestes moyens. Galates 6:2 : Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. N'est-ce pas ce à quoi nous devons tous aspirer ?"

Ajustant son col romain, Tobias ajouta avec un sourire malicieux :

"Je suis le vainqueur incontesté du blind test chrétien, comme vous pouvez le constater. Je suis aussi incollable en ce qui concerne les chansons Disney. Ai-je l'air potentiellement dangereux à vos yeux, mon fils ?"

Il ne mentait pas. Si la citation biblique de tête était une compétition, Tobias y serait particulièrement doué. Un talent étrangement peu recherché en-dehors de sa vocation...  


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Le dégoût s’immisça dans la caboche du Persécuteur. Parce que prêtre usa – forcément – de la parole de Dieu afin de justifier ses actes. Aussi loin qu’il s’en souvienne, ce n’est pas cette parole-là qu’on lui a enseignée – à lui – gamin d’une famille profondément croyante ayant été massacrée sans retenue devant ses yeux alors innocents. Découverte brutale du monde mutant. Alors que survivants retrouvâmes réconfort au sein de leur église, c’est la loi de Talion qu’ils prônèrent afin de rendre justice et de précipiter le jugement dernier de ces âmes monstrueuses…

Mais alors que la pression de la proximité n’avait aucun effet sur l’homme de foi, c’est par les mots que l’offensive du brun se fera. Parce qu’il est droit dans ses bottes, il est droit dans ses principes et il eut suffisamment d’expérience que pour justifier pareille supposition accusatrice. … L’habit ne fait pas le moine, mon Père et vous le savez. qu’il entame, acerbe. Toujours suspicieux.

Vous prônez donc l’hospitalité et l’aide à autrui par charité chrétienne ? Et qu’en est-il de ces âmes abimées et brisées qui viennent trouver refuge chez vous, profitent de votre bonne foi et fomentent alors une forme de vengeance au sein même de votre Église mh ? Vous offrez l’opportunité aux plus insurgés de se réunir, de construire une rébellion contre l’état et de combattre potentiellement au nom de Dieu sans vous en rendre compte, mon Père ! qu’il poursuit, dénué d’une violence verbale, la colère s’étant collée au plus profond de son être. Les faits sont là. Faucheur possédé par l’affliction. Parce qu’il en sait quelque chose…

Les Croisades, c’est terminé Père Grant. qu’il termina sur un ton à la pointe menaçante. Mouvement de la tête venant glisser les prochains mots aux esgourdes du prêtre : Je vous préviens, je vous ai à l’œil. Au moindre faux pas, au moindre mouvement suspect de la part de l’un d’entre vous, je n’hésiterai pas… et l’avertissement s’arrêta, préférant laisser libre cours à l’imagination du prêtre créatif dont le sourire reste ineffaçable. Parce que le pire peut être envisagé. Et on ne parle pas de bien matériel détruit ou brûlé…  

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Tobias la ressentait, cette tension lourde qui s'installait et persistait entre eux. L'inconnu s'était fait sa propre idée de l'homme que Tobias était, et de ce qu'il prêchait, et sa vision était déformée par la haine. Les paroles les plus innocentes se faisaient poison aux oreilles de l'inconnu, et l'amour et l'ouverture que Tobias prêchaient était teintés de danger. D'horreur, même.

Tobias savait pertinemment qu'il ne pouvait pas être aimé de tous, et que ses décisions étaient polémiques. Une part de son église le rejetait, et il était conscient du fait qu'il se devait d'être humainement irréprochable, s'il ne voulait pas perdre la fragile confiance qui lui avait été accordée pour continuer à exercer sa vocation. L'idée qu'il puisse donc ouvertement encourager une rébellion mutante était profondément absurde.

Au-delà de cet aspect, Tobias ne croyait pas aux bienfaits d'un soulèvement qui se ferait dans le sang et la douleur. Ce ne serait qu'un cycle de plus dans une éternité de guerre et de conflits, et si paix il y avait, elle ne serait que temporaire et fondée sur une souffrance immesurable. Il ne cherchait pas la supériorité des mutants ou de l'humanité. Il croyait sincèrement à la possibilité d'une existence où chacun serait égal et permis d'exister tel qu'il était, sans avoir à se dissimuler constamment. C'était ce qu'il prêchait avec espoir.

"Mon église n'est pas un lieu de haine ou de violence. Ces âmes brisées, comme vous le dites, viennent trouver paix, acceptation et respect en ces lieux, et s'ils n'avaient pas la légitimité d'entrer ici, ils se réuniraient ailleurs. N'est-il pas préférable pour eux de trouver un endroit où une parole d'amour, de paix et d'acceptation est prêchée ? Où ils peuvent partager leurs fardeaux sans jugement ?"

Tobias voulait croire aux bénéfices de ses actions, du refuge qu'il avait construit au fil des années. Il ne prétendait pas avoir réussi à apporter la sérénité à tous ceux qui avaient franchi le seuil de son église, mais il avait essayé et il continuerait à le faire. En dépit des détracteurs, de leurs paroles et de leurs actes. Tobias ne se sentait ni intimidé ni rempli de doute face aux paroles de l'inconnu. Il se savait droit, sa conscience tranquille, aspirant constamment à être la meilleure version de lui-même et à apporter le meilleur au monde dont il faisait partie.

Les menaces, maintenant. Tobias les connaissait toutes. Certains étaient parfois passés à l'acte. Il ne doutait pas que l'homme serait capable d'agir si quelque chose le poussait à le faire, quoi que cela puisse être. Qu'il s'en prenne à lui, Tobias ne se déroberait pas. Mais il ne le laisserait pas s'en prendre aux fidèles qui trouvaient en son église un endroit où ils se sentaient acceptés. Ce refuge ne devait pas se faire dangereux pour eux. L'église Saint-Joseph devait demeurer un endroit où ils pouvaient être eux-mêmes sans crainte.

"Vous parlez de croisades, mais il n'y a nulle violence ou désir de conquête prêchés au sein de mon église. Actuellement, la seule menace réelle existe dans vos propos, dans cet avertissement que vous me faites. Je ne peux contrôler vos actions ou vos décisions, mon fils. Si vous choisissez de voir quelque chose de suspect ou de répréhensible dans cette communauté, rien de ce que je ne ferais ou dirais ne pourra vous détourner de cela."

Tobias prit une profonde inspiration. Il lui était difficile de conserver le sourire face à cette haine qu'il percevait. Une haine sans nul doute née dans la souffrance, dans la douleur la plus virulente. Oh, que Tobias aimerait pouvoir libérer cet homme de ce poids qui s'abattait constamment sur ses épaules...

"Je suis désolé, mon fils, pour la souffrance qui a dû être vôtre et que vous portez à ce jour. Je prierai pour vous, ce soir, afin que vous trouviez la paix et que ces sentiments qui obscurcissent votre monde se dissipent. J'espère que le Seigneur ne prendra pas ombrage du fait que je prie pour vous sans même connaître votre nom. Vous semblez déterminé à ne pas le partager."

Comme beaucoup d'autres choses. L'inconnu était fermé, fermé à l'amour que Tobias délivrait, et à la manière dont il exprimait sa foi. Ce n'était pas avec force que Tobias pourrait ouvrir cette porte, si cela était seulement possible. Mais avec compassion. En se présentant tel qu'il était, honnête, sincère, vulnérable. Inoffensif.

Une nouvelle fois, Tobias tendit la main vers l'homme. Une offre de paix, d'une certaine manière, dont la forme pouvait toutefois sembler quelque peu incongrue :

"Je prêche la bonne parole ici, mon fils. Par conséquent, si la moindre chose que vous percevez vous semble suspicieuse, j'en serais intimement responsable. J'en serais seul responsable. Je vous prierai de ne pas vous en prendre à mes fidèles. Certains d'entre eux n'ont aucun autre lieu au sein duquel ils peuvent se sentir aimés et respectés. S'il vous plaît, ne leur retirez pas cette paix qui est leur. Accordez-leur le droit d'être aimés, car c'est par l'amour que la paix se fait durable. Si quelqu'un doit souffrir de votre colère, si quelqu'un doit partager votre douleur, cela doit être moi."

Et personne d'autre. C'était le pacte que Tobias lui proposait. Prendre la responsabilité de ses fidèles, de leurs actions et de leurs choix. Et en assumer les conséquences. Il ne pouvait imaginer l'homme s'en prendre aux siens. S'attaquer à cet adolescent qu'il avait aidé aujourd'hui, qui vivait dans le doute et cherchait simplement sa place dans un monde qui le rejetait. La haine engendrait la haine. Ce jeune homme méritait davantage que la violence que la personne qui faisait face à Tobias prêchait à demi-mot.

"Mes bras et les portes de mon église resteront ouverts. Ce n'est pas en fermant la porte à mes détracteurs que la paix et l'amour que je cherche à transmettre pourront être pleinement entendus et compris. Si vous souhaitez prendre place lors d'un de mes sermons, ou durant l'une des activités que j'ai cité précédemment, vous en avez la possibilité. Peut-être cesserez-vous de percevoir mes paroles et mon existence comme un terreau pour la haine, la violence et la rébellion. Car ce n'est pas là ce que je prêche."

Main tendue, toujours. Tobias avait besoin de savoir qu'il serait le seul à souffrir, si l'inconnu choisissait de ne voir que le mal dans sa communauté, dans ce qu'il prêchait. Il n'avait pas la force de l'arrêter, et ne désirait pas le conflit. Tobias ne pouvait que tendre la joue gauche, et espérer pour le mieux. Prier pour le mieux.


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Prêtre continue de prêcher la non-violence dans palabres. Bienveillance dont il se targue afin d’offrir havre de paix et d’acceptation à ces âmes brisées dont chasseur faisait sujet. Rechigne. Car dissidents ont beau entendre toute la bienveillance du monde, si bribe de colère ou de haine subsiste, il leur en faut peu avant de mettre le feu aux poudres. Lui-même étant enfant de Guerre, aura attendu le massacre de sa propre famille avant d’attraper les armes que parents lui auront toujours cachées.
Il sait de quoi il parle, hanté par cette même affliction.
Quelques mots ou refuge ne suffisent pas à calmer pareille appétence…
On n’éteint pas les volcans par la sémantique.

Accuse traqueur d’être la seule menace en ces lieux. Accuse traqueur d’être aveuglé par haine propre alors que lui-même se voit éclairé par la réalité, le rendant suspicieux et souvent à raison. Parce qu’il est homme de terrain et sait ce qui se trame dans les esprits les plus violents. Sous couvert d’une justice pour tous, monstres capables de tout afin de faire valoir leurs « droits ».
Vermine…

Prêtre se voit désolé de constater ampleur d’une répulsion qui est la sienne, se doutant des malheurs qui l’a fondée, sans même en saisir l’ampleur. Homme de foi perd enfin son sourire pour laisser place à des propos empreint d’une tristesse compatissante. Espère néanmoins qu’il trouvera la paix un jour. Il priera pour lui dès ce soir. Capitaine, déjà fermé, accentue ses traits sous l’effet d’un rejet spontané. Servitude qui le débecte… À quoi la connaissance de son nom pourrait-il bien lui servir si ce n’est que pour le susurrer aux oreilles de ses fidèles ?! Parce qu’à ses yeux, il n’a guère besoin d’être le sujet de prières inutiles…


Pacte est proposé. À nouveau, la main de patère se tend vers lui. Souhaite endosser la responsabilité des actes de ses ouailles. … Je ne suis pas en colère, mon Père. Je fais partie de ceux qui luttent pour protéger ce qui doit être protégé, peu importe mes motivations. En vous portant comme seul responsable des actes qui peuvent être accompli par vos fidèles, vous les approuvez. Ce qui fait de vous un suspect à surveiller. Votre dévotion aveugle vous mènera à votre perte... qu’il siffle, vicelard.
Mais ainsi soit-il.


Alors, sans accepter la poignée de main, il lui attrapa l’avant-bras afin de l’enfermer entre ses phalanges tatouées. Geste sec, l’attirant à lui. À nouveau, serpent susurre à l’esgourde du prêtre : Votre âme ne suffira pas à racheter les fautes de vos brebis galeuses, mon Père… Œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie… Confessa-t-il avant de le relâcher. Telle était la loi à suivre.

Je me ferai un plaisir de participer à vos activités. ajoute-t-il, sourire carnassier aux lèvres. Parce qu’il se ferait loup dans bergerie. Lui ou tout autre sbire anonyme.

Un pas en arrière. Je m’appelle Ángel… Le Seigneur sait déjà qui je suis. Continuez donc de prier pour les vôtres Père Grant. Priez pour qu’ils ne s’écartent jamais du droit chemin. Priez pour qu’ils ne cèdent jamais face à l’injustice dont ils se pensent victimes, car je les attendrai. Dicta-t-il finalement. Révélant son nom, espérant qu’il résonne comme la menace de la précipitation des vies dissidentes. Car s’il devait nommer le danger qui pèse sur eux en ce lieu, autant qu’il sache.  

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Le libre-arbitre était le bien le plus précieux et dangereux que le Seigneur avait accordé à ses brebis. Les choix qu'ils faisaient, les chemins qu'ils empruntaient, leur décision de vivre dans la lumière ou dans les ténèbres, tout cela faisait partie de cette liberté qui leur était accordée, aussi belle qu'effrayante. Tobias n'avait pas le pouvoir de changer la nature de l'inconnu ou d'influencer ses choix, et, s'il disposait d'une telle habilité, il ne lui appartiendrait pas de s'en servir.

Tobias ne pouvait que rester ouvert et empathique, tendant la joue gauche en priant pour que l'homme voit un jour la lumière que lui-même percevait. Ce qui n'était pas prêt d'arriver, pas en quelques minutes, heures ou jours. L'homme se disait sans colère, mais Tobias doutait que cela soit le cas. Une détermination aussi froide ne pouvait être alimentée que par les sentiments les plus négatifs dont l'être humain était capable. Violence engendrant violence, souffrance engendrant souffrance.

Avant que Tobias n'ait le temps de répondre aux propos de l'homme, ce dernier le saisit par l'avant-bras avec force, l'attirant vers lui. Le prêtre ne chercha pas à se dérober, combattant son premier réflexe de rejet et de sursaut. Leur altercation commençait à attirer l'attention, et Tobias leva sa main libre vers l'un de ses paroissiens qui commençait à s'approcher, lui faisant comprendre silencieusement qu'il gérerait cette situation seul. Il ne donnerait pas raison à l'inconnu et à ses préjugés, s'il pouvait l'empêcher.

Les paroles de l'homme étaient remplies de poison, de venin. Il se croyait au-dessus de ceux que Tobias accusait sans crainte ni préjugés, les décrivant comme des bêtes galeuses, visiblement prêt à les abattre s'ils n'agissaient pas comme il estimait qu'ils devaient le faire. Tobias avait été le réceptacle de bien des haines depuis son "coming out", mais cette animosité était particulièrement virulente, comme un feu que nul ne saurait éteindre.

Lorsque son bras fut relâché, Tobias le massa sans chercher à cacher ce témoignage de vulnérabilité. Il n'était pas un combattant, et son corps n'avait pas été entraîné pour supporter la douleur, aussi éphémère soit-elle. Il n'était pas la menace que l'homme se figurait qu'il était, se refusant à la violence sous toutes ses formes.

Après que l'homme se soit présenté à lui, avec une ultime menace, Tobias retrouva enfin son espace et son souffle pour s'exprimer. Ses instincts primaires lui criaient de voir en Ángel le prédateur qu'il était, prédateur pour lequel il n'était qu'une proie, mais Tobias se refusait d'y céder, s'efforçant de s'élever au-delà de ces basses considérations. Ángel voulait l'effrayer, le soumettre par la crainte. Tobias ne le ferait pas.

"Je n'ai nul besoin d'être un empathe ou un télépathe pour savoir que vous êtes en colère, probablement depuis si longtemps que vous n'en ressentez même plus le feu virulent. Vous vous méfiez sans connaître. Votre premier instinct est de rejeter, douter, repousser. Ce monde n'est pas aussi binaire que vous vous le représentez, et le bien et le mal ne sont pas déterminés par l'espèce qui est vôtre. Il y a du bon dans la mutation, et du mauvais dans l'humanité."

Cela était si facile de se croire dans le "bon" camp. De penser faire partie des gentils et des justes. Mais il n'y avait pas de telle division. Il n'y avait que des êtres face à leurs choix, optant pour le chemin qu'ils allaient emprunter, déviant et dérivant à leur guise. Etre mutant ne garantissait pas d'être sur le mauvais chemin et être humain ne stipulait pas d'être nécessairement sur le bon.

"Il y a du bon et du mauvais dans tout un chacun. Je sais qu'il y a du bon en vous, du bon que vous ne souhaitez pas me montrer, parce que je vous répugne par ma mutation et le message que je prêche. Je ne vous considère pas comme mauvais en dépit de l'hostilité que vous me manifestez. J'ai choisi des années auparavant de voir le meilleur dans ce que chacun avait à offrir. Et vous avez fait le choix opposé."

Tobias redressa son col romain d'un geste automatique, ses doigts s'aventurant brièvement sur sa croix. Il n'avait pas menti. Il prierait ce soir pour Ángel et il continuerait à le faire. Il prierait pour que l'homme trouve la lumière et pour que cette colère qu'il ne devinait même plus quitte enfin ses entrailles. Il prierait pour qu'il trouve la paix qui était absente dans sa vie.

"Je vous enjoins à me tenir responsable, car je ne puis choisir ce que vous déciderez de voir en mes fidèles et leurs actes. Mais je peux les défaire de ce fardeau sur lequel ils n'ont aucun contrôle. Ils n'ont pas choisi d'être différent, ce qui, pour vous, semble relever du crime et de l'abomination. Je n'en ai pas fait le choix non plus, mais j'ai décidé de faire don de ma vie et de mes habiletés au Seigneur, avec le souhait d'être chaque jour la meilleure version de moi-même. D'être une personne sur qui l'on peut s'appuyer, auprès de qui l'on peut se montrer vulnérable sans craindre le jugement."

Il essayait. Il essayait, constamment, et c'était tout ce qu'il pouvait faire. Il n'avait pas la prétention d'affirmer qu'il était parfait, qu'il prenait toujours les meilleures décisions. Mais il essayait. Et ce ne serait jamais assez, pour Ángel.

"Mais tous les choix que j'ai fait, mes actions et leurs conséquences, ils ne changeront jamais ma nature profonde. Et c'est tout ce qui importe au fond, le fait que je sois un mutant, qui prêche une parole d'acceptation et de tolérance. Je pourrais sauver vie après vie que vous me verrez toujours comme un pécheur, simplement parce que j'existe tel que je suis. Je suis triste pour vous, Ángel. Triste, et profondément désolé."

Et il l'était, le plus sincèrement du monde. Car une vie faite de haine et de colère n'était pas une vie passée dans l'amour de Dieu et de son prochain. C'était une vie immensément triste, une vie que Tobias ne souhaitait à personne.

"Je ne vous empêcherais pas de venir, si vous le souhaitez. Mais je vous demande de le faire avec un cœur et une âme ouverts. Ouverts à ce que vous êtes décidé à rejeter constamment."

Le ferait-il ? Tobias ne pouvait en être sûr. Mais il lui accorderait cette chance. Autant de fois que nécessaire.

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Blasphemy
Prêche encore et encore que détracteur soit nourri par colère propre pour tenir pareils propos et soutenir pareille vision. L’accuse de se méfier sans connaitre, car son instinct rejette la dissidence. Oui, il rejette. Refuse de voir son monde brûler par les torches d’une révolte qui n’a pas lieu d’être puisque êtres soumis à des lois pour la sécurité de tous.

Il y a du bon et du mauvais dans tout un chacun. qu’il dit. Et c’est justement là le point culminant de ses missions ; Annihiler les conséquences du mauvais. Main de la justice qui aujourd’hui prend les devants afin de décourager, d’inspirer et de nourrir ce côté chez les ouailles brisées en quête de revanche et de justice. Oui, il eut fait ce choix de voir le mal plutôt que le bien. Pour l’arrêter. Pour l’appréhender. Pour protéger son monde et ce qui lui reste des proches qu’on lui a arrachés…
Chacun sa croix.

Personne ne choisit sa nature, je vous le concède. Mais tout le monde peut faire le choix de la cacher, de la blâmer, de l’aimer ou même de la revendiquer. Et pour peu qu’on fasse partie d’une minorité, tous peuvent faire le choix de se lever contre les lois… À force de vouloir voir le bon chez chacun, vous êtes devenu complètement aveugle sur la réalité du monde, mon Père. Il hausse les épaules afin de ponctuer sa phrase. Désobligeant, il poursuit : Continuez donc de prêcher votre bonne parole à qui veut bien l’entendre et je continuerai de traquer ceux qui menacent l’équilibre de notre société… Glissant les mains dans ses poches, le bougre recule encore d’un pas, amorçant son retrait prochain. Et si jamais j’apprends que vous ou l’un de vos fidèles fait partie de ces rebelles, priez pour vos âmes, Père Grant, car je vous apporterai le repos éternel. Déclara-t-il simplement, les mires droites dans celles d’en face.
Ange de la mort.

Et sans attendre, tourne les talons afin de quitter les lieux. Regard qui balaye les quelques curieux qui s’étaient arrêté sur leur rencontre quelque peu virulente.

Promesse d’une vengeance rapide en cas de suspicion vérifiée.
Espère sincèrement que patère dit vrai afin d’éviter carnage en lieu saint.
Devra se coltiner confesse afin de purger l’âme tueuse.
Encore…


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