Un seul moment de joie chasse cent moments de tristesse.[ Libre ]

Brianna n'était pas venue à Lower east side depuis qu'elle était arrivée à New York. Souvenirs d'une autre vie, quand elle n'avait pour famille que ses parents. Famille décomposée par la découverte de sa mutation. Mutation qui faisait sa fierté aujourd'hui, autrefois, elle était une gamine rêvant de sauver les gens comme les héros des comics qu'elle dévorait.

Elle était arrivée dans le Lower east side, y avait vécu quelques mois avant son entrée à l'institut. Gamine à l'accent anglais prononcé. Elle s'était sentie seule sans son meilleur ami, seule, dans ce milieu où l'on traquait les gens comme elle pour peu qu'ils découvrent sa particularité.

Brianna prend une grande inspiration. Sa venue ici n'est pas anodine, bien au contraire. Un message laissé sur sa boite mail a attiré son attention. Un message qui parlait de son père, donnant trop de détails pour n'être qu'une arnaque. Qui? Qui savait pour lui? Un Anglais qui n'avait passé que quelques mois ici le temps d'un voyage d'études, un Anglais, qui avait rencontré une femme de Chinatown. Une Américaine arrivée de Hong Kong quand elle n'était qu'enfant. Elle était tombée amoureuse, assez pour quitter son pays adoptif pour se retrouver dans un autre. Ce qu'elle savait sur sa mère s'arrêtait là. Mais son père, bien qu'aimant, il était toujours resté mystérieux, ne parlant de sa mutation qu'une fois celle de sa fille découverte.

Brianna finalement, avait rencontré cet homme qui l’appelait sa nièce. Sur la terrasse d'un café. Cet homme, qui pour se justifier, lui avait rapporter des photos de son père enfant. Ce que Brianna ressentait, c'était l'incompréhension. Pourquoi maintenant ? Parce qu'elle était venue le voir. Elle était à New York, elle avait été contactée suite à la disparition de Brianna.

D'abord, un flot de colère s'était emparé de son être. Qu'elle ne vienne pas jouer la mère maintenant.

Pas après la violence de ses mots quand elle avait découvert sa mutation.

Sa mère, c'était Willow, c'était elle qui l'avait consolée et encourager à chacun de ses doutes, elle qui soignait ses blessures quand elle s'était blessée. Elle, qui avait ouvert son coeur et qui lui avait permis de surmonter le chagrin.

Elle allait quitter le café, encore un peu hébété par cette nouvelle. Non, sa famille était l'institut. Personne d'autre. Son corps manque de heurter un autre, elle n'a pas besoin de ralentir le temps pour esquiver, pas en public. D'un geste assuré et félin, elle effectue un pas en arrière en tendant sa main devant elle, surprenant l'autre personne.

‟ Quelques secondes de plus et ça faisait boum. Pardon, j'étais un peu dans la lune, si je peux faire quoi que ce soit pour arranger ça…”