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L'océan garde les secrets mieux que personne - Lematty
(#) Lun 20 Juin - 8:49
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L'océan garde les secrets
mieux que personne
mieux que personne
- Matty & Lem
La vie suit son court, tout doucement. Mes visites à Matty, mes moments nerds avec Samara, les longs appels avec ma mère pour la rassurer. Je continue à me construire en tant qu’être humain tout en acceptant de mieux en mieux ma part mutante. J’aide de plus en plus d’esprits à s’apaiser. Je fuis au maximum les conflits, et surtout, j’informe au maximum les journalistes. Toujours anonymement. Mais j’ai envie d’un break. C’est l’été, je peux enfin poser des vacances, mes projets artistiques patinent… j’ai besoin de me reposer pour retrouver l’inspiration.
Et puis, Matthiew va beaucoup mieux...J’ai envie de l’emmener voir autre chose. Lui changer les idées. Au cours de mes recherches je suis tombé sur une destination qui semble magnifique sur les côtes californiennes. Pfeiffer Beach, son eau claire et ses cascades. Matthiew pourrait y faire des photos, je pourrais dessiner, et avec un peu de chance, peu de gens seront morts là-bas, je ne serais pas trop embêté par les apparitions. Je soupire, me demandant comment l’inviter. Acceptera-t-il de partir avec moi quelques jours ? J’inspire un grand coup et déclenche le coup de téléphone qui me donnera la réponse.
« Allo Matty ? C’est Salem... »
*
Demander directement a été salvateur de beaucoup de questionnements. Il a accepté tout de suite. Mon épaule est contre la sienne dans l’avion, ma main tient timidement ses doigts, comme d’habitude. Je n’arrive pas trop à savoir s’il apprécie ce contact ou s’il me confie sa main pour me faire plaisir. Il est en train de regarder par le hublot le magnifique paysage qui se dessine loin en bas, moi j’apprécie de regarder son profil rêveur. Ses pupilles concentrées, ses sourcils agités, l’arrête de son nez joliment dessiné, les petits monts que forment ses lèvres, puis son menton qui vient parfaire le tout. J’ai rarement trouvé un homme aussi beau. Je ne saurais dire si je manque d’objectivité. Plus le temps passe et plus je suis certain de l’aimer.
*
L’atterrissage s’est bien déroulé, la route jusqu’à notre logement aussi, comme je ne roule pas sur l’or, j’ai loué un bungalow non loin de la plage visée. On m’avait assuré peu de voisins pourtant je vois qu’il n’y a pas énormément d’écarts entre les mini bâtiments. Je suppose que s’ils ne sont pas trop bruyants, ça ira. Je redoute grandement les couples bruyants dans leurs ébats. Ça viendrait entacher l’ambiance romantique que j’ai envie d’instaurer. Si la situation se présente, j’aimerais beaucoup lui avouer ce que je ressens. Je me tourne vers Matty pour voir sa réaction.
« Ça te plaît ? »
Je le suis à l’intérieur, c’est simple et efficace. Un coin espace de vie, cuisine, une salle de bain et une chambre avec deux lits simples. Je dépose mes affaires aux affaires au pied du lit à droite et me retourne de nouveau vers Matty.
« J’ai très envie d’aller explorer les alentours ! Qu’est-ce que tu en dis ? »
Je me rapproche de lui en souriant. Je suis si heureux d’être là avec lui, sans personne pour nous déranger. C’est l’occasion pour nous de pouvoir parler librement, mais aussi, de faire ce qui nous fait envie, sans avoir à se soucier du regard des autres. Ici, personne ne nous connaît. Nos mutations devraient passer inaperçues. Et puis, ça devrait être facile de se tenir assez loin des gens.
(#) Mar 9 Aoû - 14:35
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Il fait chaud et les couleurs dans le ciel sont très monotones. Du bleu, du bleu et toujours du bleu. Pas un nuage dans le ciel en ce moment. C'est redondant pour les photos et les reportages sont bien léger en ce moment. Assez léger pour qu'on m'ait gentiment dit que je servais à rien et qu'il fallait que je prenne des vacances. Bah tiens. L'annonce m'a fait sourire et j'accepte sans trop de réticence, j'ai bien envie de faire du parkour et me balader pour des photos... Autre que le ciel bleu. Bleu bleu bleu ! Je pensais pas un jour dire ça, mais c'est un petit peu barbant quand même. J'ai un sourire en me concentrant sur un chien dans une flaque de boue. J'ai eu l’autorisation du propriétaire et il fait bon en ce moment. Les photos sont belles.
Mon portable vibre dans ma poche arrière et le nom de Salem brille sur mon écran et me tire un sourire. Depuis ma dernière rencontre avec Darius, il y a quelque chose que je pense différemment mais je n'arrive pas forcément à mettre les mots dessus. J'y mets des sourires déjà et ça me plaît.
-Bonjour Lem, Ca va ?*
J'ai l'habitude de prendre l'avion pour le travail mais à chaque fois,c 'st toujours un plaisir coupable. C'est si beau, c'est merveilleux et j'adore me perdre dans cette mer de nuage. Mais l'avion, c'est en contradiction totale avec mes conviction. Moi qui me déplace que en vélo pour limiter mon impact Co2, à faire attention à ce que je mange et où je le prend. Je fais attention à tout ça, je fais très attention. Alors oui, c'est un gros plaisir coupable. Mais la main de Lem dans la mienne me fait mettre mes pensées de côté. Tout part en arrière plan quand les doigts chauds de ma luciole sont autour dans miens. Je me détache du paysage pour venir lui sourire largement.
*
J'avoue me laisser totalement porter par Salem, je le suis sans poser de question, mon regard, curieux, se pose sur tout ce qu'il voit, mon appareil autour de mon cou a un poids rassurant, j'aime le sentir rebondir sur ma poitrine et j'adore le savoir à portée de main, déguénable immédiatement pour capturer un instant éphémère. C’est toute la beauté et la cruauté de la photographie à mon sens. Il immortalise quelque chose qui aurait dû être beau parce qu’il disparaît. Souvent, je repose les yeux sur le dos de mon ami devant moi. Il a un petit côté félin et pourtant toujours dans la douceur. Quand il se tourne vers moi, je lui souris franchement avant d’enfin poser les yeux sur ce qui nous entoure, j’étais un petit peu dans mes pensées. L’endroit est charmant et la vue est magnifique, mon sourire s’agrandit.
-Beaucoup. Tu me gâtes trop, tu sais ?
C’est juste parfait pour un moment de coupure et je suis bien accompagné, je ne demande rien d’autre, rien du tout. J’entre le premier pour découvrir les lieux. Petit, cosy et sympathique, c’est parfait. Lem dépose ses affaire et je le suis avant de m’assoir sur mon lit et de farfouiller dans mon bagage.
-Oui, j’adorerais mais avant…
Avant, pour me sentir en vacances à la plage, il me faut quelque chose d’indispensable ! J’extirpe ma pair de tongs vieilles comme le monde de mon sac avec un sourire triomphant.
-Je me mets dans l’ambiance.
Je me débarrasse bien vite de mes chaussures pour glisser mes orteils dans leur emplacement en plastique. Parfait !
-C’est comme ça que je sais que je suis en vacance.
Je ris et me relève. Je me permets au passage de décrocher les premiers bouton de ma chemise pour un air bien plus décontracté.
-On peut aller à la plage ? Et ce soir, je t’offre un restaurant, ça te dirait ?
Je suis vraiment enthousiasme et je me sens tellement léger… Il faut que je remercie Salem, vraiment. Il m’offre exactement ce dont j’avais besoin.
(#) Ven 2 Sep - 15:03
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L'océan garde les secrets
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- Matty & Lem
Oh ce sourire. J’ai l’impression que mon cœur manque un battement à chaque fois qu’il me regarde comme ça. Je me sens l’homme le plus chanceux au monde. Comme si je vivais un rêve éveillé. C’est tellement doux et douloureux en même temps. Tout me semble évident avec lui, et pourtant, tant que je ne lui aurais pas avoué mes sentiments, je sais qu’il restera en moi des questionnements, des incertitudes qui me rendront maladroits et inquiet. Je n’ai aucune envie de presser les choses inutilement. J’ai envie de tout lui dire, mais, je veux que le moment soit propice. Il est bien trop précieux pour que je lui balance mes sentiments au visage sans même prendre en compte son état.
Je me pensais pourtant capable de patienter longtemps, très longtemps s’il le fallait mais plus les jours passent, et surtout en sa compagnie, plus mon cœur se débat dans ma cage thoracique, j’ai envie de lui dire que je l’aime, j’ai envie de l’embrasser, je veux plus que simplement lui tenir la main. Alors je sais, c’est égoïste, mais j’ai besoin de savoir ce qu’il ressent de son côté. Même si, je prends le risque de potentiellement tout gâcher. Qui sait s’il voudra qu’on reste simplement amis si je lui avoue tout mais qu’il ne partage pas les mêmes sentiments… mes doigts se resserrent légèrement sur les siens alors que je lui souris en retour, le souffle agité.
*
Notre arrivée au bungalow a de vrais airs de vacances. L’ambiance est légère, Matthiew semble vraiment content. Il me rassure lorsqu’il me répond que je le gâte trop. Je me surprend même à rougir.
« Super si ça te plaît ! C’est vraiment l’occasion de déconnecter de la ville et de nos boulots. »
Mon sourire se fait plus doux alors que j’observe son visage dont les yeux curieux scrutent le décor. Je retiens presque mon souffle alors qu’il annonce vouloir faire quelque chose avant d’aller explorer les alentours. Je ne sais pas pourquoi je m’imagine des choses, comme s’il allait me surprendre d’un baiser...vraiment Salem ? Je lâche un petit rire pour étouffer ma déception gênée lorsqu’il se met en tongues pour se sentir vraiment en vacances.
« Oh bien vu, on fera les sentiers escarpés plus tard. »
J’oublie la crique où je voulais l’emmener, lorsque je le vois commencer à déboutonner sa chemise, mon regard se glisse sur le bout de peau découvert avec timidité. Je rougis vraiment cette fois. Plus le temps passe et plus il me fait de l’effet. Je déglutis presque difficilement alors qu’il se remet à parler, proposant de m’inviter à manger.
« Oh...oui, avec plaisir ! Merci. »
Je deviens tout rouge. Je ne suis pas aussi timide avec lui d’ordinaire, mais le contexte donne une toute autre tournure à notre intimité. Loin de nous l’abri secret au milieu de la campagne qui me permettait de prendre soin de lui en secret. Là, c’est….je devrais dire, une sortie entre amis et pourtant, j’en suis incapable. Je ne vois pas Matty comme un ami. Impossible. Je laisse échapper un léger soupir entre mes lèvres, histoire de rependre ma respiration.
« Je...je vais mettre mes tongues aussi ! Je me dépêche ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me rapproche ensuite de lui, presque timidement avant de sourire en indiquant la sortie du bungalow.
Passé le flot de touristes qui font la même chose que nous, nous parvenons enfin à la plage. Les tongues en main, je laisse avec plaisir le sable me réchauffer les pieds, soupirant d’aise sous la légère brise qui nous amène les embruns au nez.
« L’air de l’océan est tellement agréable ! »
Un grand sourire s’affiche sur mon visage, j’attrape la main de Matty.
« Viens ! On va mettre les pieds dans l’eau ! »
Je l’entraîne en trottinant joyeusement vers les écumes qui se brisent sur le sable fin pour marcher le long de la plage, les pieds chatouillés par les vagues.
« Tu auras envie de faire quoi durant la semaine ? A part te reposer parce que c’est les vacances, évidemment ! »
Un rire me secoue, mes doigts qui n’ont pas lâchés les siens se resserrent légèrement alors que mes yeux cherchent ses prunelles rêveuses malgré nos lunettes de soleil respectives. C’est en tournant la tête que j’aperçois une silhouette étrangement familière qui arrive juste en face. Jay. Six ans que je n’ai pas entendu parler de lui, que je ne l’ai pas vu, mais je l’ai reconnu tout de suite. Mes doigts se crispent légèrement sur la main de Matty, comme tout mon corps. Je ne sais pas ce que je veux. Est-ce que j’espère qu’il me reconnaîtra aussi ? Ou au contraire, qu’il passe à côté sans me voir ? Mes yeux glissent sur la personne à côté de lui. Une jolie rousse qui le regarde éperdue d’amour. J’ai un pincement au cœur, léger. J’étais comme ça moi aussi, avant qu’il ne me mette plus bas que terre, me désignant comme un monstre.
Nos pas nous rapprochent inexorablement. Le visage de Jay se tourne vers le mien, je déglutis. Je le vois dans son attitude. Il m’a reconnu. Les deux arrivent à notre hauteur, s’arrêtent.
« Salem ?
- Salut Jay. C’est fou de te retrouver ici. »
Il a changé physiquement, mais son aura est toujours la même. J’essaie de sourire mais sans grande conviction. Je cherche dans l’étreinte de la main de Matty le soutien nécessaire. Je ne m’étais jamais posé la question de ce que je ferais si je retrouvais Jayden un jour, persuadé que c’était impossible qu’on se recroise depuis que j’ai quitté l’Australie. La vie est vraiment étrange parfois. La rouquine s’accroche soudain au bras de Jay, l’air un peu anxieux. Elle a dû sentir la tension soudaine. Je lui souris gentiment, essayant de la rassurer et pourtant, j’ai la bouche sèche, je ne sais pas quoi dire. C’est Jay qui parle le premier et qui fait les présentations.
« Lea, ma petite amie. Salem, mon… camarade de lycée. »
L’hésitation laisse sous entendre tout autre chose, qui plus est, ce n’est pas tout à fait vrai. On a jamais été au lycée ensemble. Pour ne pas arranger les choses, je me sens obligé de présenter Matthiew sans pouvoir être certain de comment le faire. Je prononce pourtant en le désignant de ma main libre.
« Matthiew, mon...ami. »
Même si nos mains liées semblent dire autre chose. Nous n’avons rien officialisé et il est hors de question que je le presse pour des conventions sociales.
« Enchanté Lea. »
(#) Mer 14 Sep - 23:51
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Je lui souris encore. Je lui souris comme j'ai rarement sourit depuis quelques années. J'ai l'impression de retrouver mon moi d'avant avec l'insouciance et le regard que j'avais sur le monde. Mon optimisme à toute épreuve tant que ça ne me concernait pas.
Mes orteils libres me remercient de les libérer et les exposer, ils ont pas l'habitude pour le coup. La plage est bien le seul endroit extérieur qui peut voir mes doigts de pieds. Marché en chaussures ouvertes à New York, on est sûr d'avoir les pieds noirs et sales au bout d'une heure... Et j'ai jamais réussi à me trouver des chaussures ouvertes qui ne soient pas moches... Enfin.. Qui m'aillent. Grande différence.
Je pense que pour ce genre de chose c'est soit tout ou rien. Une simple lanière de plastique ou des coques complètes. Voila.
Et je viens de me faire un exposé parfait de pourquoi les tongues. Normal...
Je suis ravis que Lem ai accepté que je l'invite. J'espère trouvé quelque chose de bon et cozy, pas trop de monde et de la bonne nourriture. Quelque chose de parfait. J'attends qu'il me rejoigne, qu'il se place à mes côtés et je lui souris d'autant plus. Sa présence à mes côtés... C'est toujours ce qui me manque quand il n'est pas là : sa douce présence rassurante à côté de moi.
Et son odeur de miel aussi... Elle se fond dans le décors parfait qui s'étale devant nous. Il me guide jusqu'à la plage et le voir autant savourer le sable chaud sous ses pieds. Je fais de même et abandonne mes tongues pour me concentrer sur mon appareil et surtout le sourire plus que ravissant de Salem. J'arrive à avoir un ou deux clichés avant qu'il ne récupère toute mon attention et attrape ma main. Mes doigts mobiles s'enroulent aux siens et je le laisse m'entraîner jusqu'à l'eau. C'est doux entre mes orteils, presque un petit peu froid mais indéniablement agréable. Je pourrais rester là pendant des heures.
-Hum... Peut-être quelques rando sauvage ? Pour trouver des paysages pas trop humaniser ? Des endroit calmes et sauvages ! T'en dis quoi ?
Cet air est si vivifiant et me convient parfaitement, surtout s'il porte le rire de Salem à mes oreilles. Je suis ravi et beaucoup trop bien.
Enfin, jusqu'à ce que je sente ses doigts se serrer abruptement autour des miens. J'ai une grimace quand mes doigts paralysés se retrouvent prit en étaux entre les siens. La douleur est vive mais il me relâche tout aussi rapidement.
Je m'interroge sur sa réaction et ouvre les lèvres pour l'interroger mais je choisi plutôt de suivre son regard. Un homme. Jay. Il semble le connaître. Un ex peut-être ?
Ah, non apparemment. Un camarade de lycée ? J'ai du mal à y croire. La tension entre ces deux là est palpable. Lea semble aussi perdu que moi.
Mon pouce vient doucement caresser le dos de la main de Lem. Peut-être comme un soutient ? Je sais pas trop mais j'ai envie de le faire. Il me désigne comme son ami. Ce me fait un petit quelque chose mais en même temps, ce n'est pas ce qu'on est ? Je ne sais pas quoi lui répondre.
-Enchanté.
Je souris doucement à nos interlocuteurs.
-Vous avez un accent similaire à celui de Lem... Vous êtes australien ? Vous avez parlé de lycée aussi... Je suppose que mes déductions sont bonnes.
Mon sourire se fait plus doux.
-Vous êtes en vacances dans le coin ?
Je lui laisse le temps de répondre par politesse... Avant de sourire un petit peu plus.
-Alors on va vous laissez profiter... Et nous...
Je pose les yeux sur Lem et lui souris tendrement.
-Nous, on va profiter de notre côté aussi.
Je les salue d'un sourire poli et entraîne Lem dans mon sillage, ma main toujours autour de la sienne. L'eau me monte jusqu'aux chevilles et mes manches longues commencent à me donner chaud.
Mais je suis pas encore près à les relever... pas tout de suite.
-Luciole... Ca va ?
Je m'arrête à son niveau et caresse doucement sa joue de ma main libre.
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