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Golden silence

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Reine au sommet. Les affaires marchent plus que bien et peut s’enorgueillir de pareil prospérité assurée. Empire qu’elle dirige d’une poigne de fer. Autorité reconnue et souvent redoutée par sbires qui s’appliquent malgré tout. Mais justesse lui est reconnue à tête couronnée. Parce que depuis majorité, parts détenues, éduquée à diriger.

Quidam venant déranger prêtresse dans bureau opulent. « Excusez-moi. Il y a un problème avec le site internet et ni notre chargé de com’ ni notre correspondant de la boite ne répondent… Qu’est-ce que je peux faire ? » Broutille qu’elle n’a guère le temps de gérer, s’offusque même qu’on vienne la déranger. Fusille d’un regard noir et d’une voix acide … Sérieusement ? Employé s’excuse. Désolé ajoute : « … Je suis sincèrement désolé, mais à cause de ça, notre chiffre d’affaire hebdomadaire est menacé. Les réservations sont inaccessibles et ça m’empêche de faire convenablement mon travail auprès de notre élite. » Hé bien trouvez-moi un web dev disponible tout de suite alors. qu’elle ordonne. Suppléant disparait. Reine prévoit de faire tomber quelques têtes…


Tailleur-pantalon blanc taillé sur mesure. Les talons résonnent entre les murs marbrés et s’approchent de salle d’attente. Irina, irradiante, apparait. S’approche tout sourire du sauveur désigné. … Monsieur Pembroke. Je ne vous remercierai jamais assez de vous être libéré pour nous venir en aide. Je suis Irina Rhodes, la PDG d’Hilton Hôtels. qu’elle déclare, accueillante, suivie en permanence de deux ombres collantes et muettes. Suivez-moi. Je vous conduits au bureau de notre responsable qui est et demeure totalement injoignable… qu’elle avoue, afin de justifier présence d’intrus. Se retient formellement d’ajouter qu’espoirs vont vers accident mortel justifiant absence afin de se dédouaner d’un prochain licenciement avéré. Vipère retenant venin.

Arrivés au bureau, elle ajoute : Mon assistant va vous expliquer précisément le problème. Après quoi, vous pourrez me rejoindre dans mon bureau pour qu’on puisse procéder à votre rémunération bien entendu. Je vous laisse travailler. N’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit. Dicta-t-elle ayant posé contacte sur épaule du dit assistant avant de repartir ayant à sa suite ses deux ombres à qui elle dicta encore quelques ordres inaudibles. Femme d’affaire occupée…


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Là, perdu au milieu des immeubles sans fin et des hôtels de luxes, à côté des avocats pressés dans leurs costumes aux prix exubérants et des PDG aux cravates à 2000 balles, y a un mec qui fait tâche. Un gars paumé, pas bien grand, qui donne plus ou moins l’impression d’un SDF propre sur lui avec ses boucles ébouriffées et ses joues mal rasées. Il a l’air con, avec sa chemise mal repassée et son air perdu à regarder les gratte-ciels comme s'ils allaient soudainement s’effondrer sur lui.

Ce con, c’est Lip.

Il a pourtant sorti sa meilleure chemise ! Sa meilleure chemise à 35 dollars, d’accord, mais c’était pas une raison pour que les passants continuent à changer de trottoir ou de s’éloigner comme s’ils allaient perdre de l’argent juste en le regardant.

Marre de se taper les regards condescendant de tous ces coincés du cul qui survivaient à peine leurs semaines de 80h pour rentrer dans leur loft froid comme un placard avec leur femme qui se tapait l’homme de ménage depuis des mois juste pour un salaire à 5 chiffres et une rolex au poignet.

Chacun sa vie, connard.

Et pour la millième fois depuis 10 minutes, Lip se demandait bien ce qu’il foutait ici. Ce genre d’ambiance riche et chicos, ça faisait ressortir le pire en lui. Il avait soudainement envie d’insulter tout le monde, de faire des croches pieds à tous ces snobs et p’t’être même d’en pousser un sous un taxi. Discrètement.

Sauf qu’évidemment, les deux agents de sécurité montés comme des armoires à glace juste à l’entrée de l’hôtel étaient assez dissuasifs…Du coup, il fermait sa gueule et restait planté là comme un con.

Et donc, pourquoi était-il là ?

Non, Lip n’avait pas de tendance maso et ne venait pas se promener dans le new york huppé juste pour profiter du plaisir de se sentir misérable. Étonnamment, il était là pour du travail.

Et oui, si la majorité de ses échanges professionnels se faisaient généralement par mail ou par visio, tranquillement assis chez lui dans son caleçon le plus confort, ça n’était pas toujours le cas. Et aujourd’hui, il devait se faire débrief pour son nouveau taf avec la PDG d’une grande chaîne d'hôtel de luxe.

D'où sa situation.

Et après avoir passé 10 min comme le dernier des cons à fusiller du regard tous ceux qui semblaient un peu trop pompeux à son goût, les armoires à glace face à lui, papaye et goyave, comme il les avaient affectueusement surnommé, avaient commencé à lui jeter des regards étranges.

En même temps, désolé s'il mettait du temps à se motiver : il avait peur de ne même pas pouvoir passer la porte d’entrée…on laissait passer les gens comme lui au moins ? Honnêtement, l’entièreté de sa tenue devait coûter 70 euros maximum…Et c’était parce qu’il avait mis sa meilleure chemise !

Bon. Advienne que pourra.

Il sourit gentiment à Papaye et Goyave en espérant de toutes ses forces qu’ils ne l'arrêteraient pas et entra dans l'hôtel.

Yahou.

Première étape réussie. Plutôt fier de lui, il se félicita, se promettant de s'offrir une glace après toutes ces émotions.

Maintenant, la suite.

-Excusez-moi Madame, j’ai rendez-vous avec Irina Rhodes ?

Pourquoi avait-il formulé ça comme une question ? Aucune idée. La secrétaire le regarda perplexe, le toisant des pieds à la tête comme pour commenter, sans un mot, qu’elle n’y croyait pas vraiment.

-...je peux comprendre pourquoi ça surprend, dit-il, blasé, en lui rendant son regard perplexe…Philip Pembroke, vous pouvez vérifier ?

Il sourit poliment. Ou peut-être un peu sèchement. Erf, il avait souri, c’était déjà bien. Honnêtement, il n’arrivait même pas à être en colère contre la secrétaire. Il savait de quoi il avait l’air et il voyait bien que le carrelage sur lequel il marchait coûtait déjà plus cher que le loyer de son appartement…

-Effectivement. Prenez l'ascenseur jusqu’au 8ème étage et suivez les panneaux jusqu’à la salle d’attente. Je préviens de votre arrivée.

Génial. Clairement il avait l’air plus compétent que prévu si elle prévoyait de le lâcher dans un immeuble de cette taille en espérant qu’il ne se perde pas. Heureusement, 8 étages, 5 portes et 3 “oops, excusez-moi” plus tard, il s’assit dans la salle d’attente la plus classieuse qu’il n’ai jamais vu.

Aller…une autre glace pour fêter ça.

C’était donc en tête-à-tête avec un distributeur d’eau qu’il passa les 10 prochaines minutes de sa vie. Peu patient, Lip fît le tour de la pièce 22 fois, se servit de l’eau 4 fois, se dit qu’il avait franchement envie d’aller aux toilettes 8 fois puis compta l'entièreté des carreaux du plafond (63) avant qu’une voix ne se fasse enfin entendre.

-...Monsieur Pembroke. Je ne vous remercierai jamais assez de vous être libéré pour nous venir en aide. Je suis Irina Rhodes, la PDG d’Hilton Hôtels.

Well fuck.

Si Lip avait eu l’air d’un SDF à côté de tous les snobs à l’extérieur, à coté de cette femme, il devait probablement ressembler au chat d’égout malade et émacié dudit SDF…

Avec son air de reine des glaces et son costume blanc (Plus brillant que son futur, sans aucun doute), Irina Rhodes était sans aucun doute le genre de femme qui obtenait l’attention de toute une pièce sans même avoir besoin de la demander. C’était le genre d’aura qui imposait une autorité quasi immédiate.

Putain. Il aurait carrément dû repasser sa chemise.

Perdu dans ses pensées (était il admiratif, ou jaloux ? Difficile de trancher), il suivit Irina sans regarder autour de lui et ne se réveilla qu’à son départ de la pièce. Super. Il avait dû laisser une impression incroyable. Good job, Lip. Tu crains. Maintenant elle allait le prendre pour un mec simplet et un peu con qui ne pouvait même pas aligner deux pensées constructives en sa présence…ce qui était vrai, certes, mais il avait été pris de court ! Il n'avait juste pas l’habitude de fréquenter des gens avec une présence aussi…présente.

Aller, une 3ème glace pour se réconforter parce qu’il se trouvait con lui-même, il avait clairement besoin de sucre.

Revenant plus ou moins à lui, il se tourna, un peu perdu, vers l’homme dans la pièce. Très vite la terre se remit sur un axe normal et on lui parla site web, problème de serveur et réservation. Son cerveau pu donc rebooter en toute tranquillité et il prit les infos dont il avait besoin pour travailler.

Enfin, après 20 minutes du brief le plus rapide de sa vie, l’homme lui promit de le mettre en lien avec leur équipe actuelle puis le dirigea vers la porte en lui indiquant comment rejoindre le bureau d’Irina en quelques mots secs.

-Par o…

Puis lui claqua la porte au nez.

Oki-doki. Encore un connard qu’il regarderait cramer avec plaisir tout en sirotant un verre d’eau fraîche si l’occasion se présentait un jour…Mature, il grimaça à la porte avant de prendre une direction au hasard.

Après tout, tous les chemins mènent à Rome.



Sauf peut-être celui-là, se dit-il perplexe face à un énième mur orné d’une œuvre d’art probablement trop contemporaine pour qu’il la comprenne. Honnêtement, ça pouvait faire 2 minutes comme 2 heures qu’il tournait en rond pour ce qu’il en savait. L’autre tocard avait bien dit quelque chose comme “Première à gauche, dernier étage et ‘vous ne pouvez pas le rater’” mais pour le moment il n’avait réussi que la première étape.

Comme il ne se sentait pas de passer le reste de sa journée à essayer de trouver une signification à ce tableau, il partit en marche arrière bien décidé à trouver ce fameux bureau. Ce qu’il réussit à faire, un millier de marches et 5 portes plus tard.

Top, comme ça, en plus de tout, il transpirait.

De toute façon, pour avoir l’air digne, c’était chié. Donc autant assumer. C’était pas comme s’il allait revoir cette femme après ce rendez-vous en plus… Aller Lip, on frappe et puis on essaie de pas avoir l’air trop con cette fois-ci…
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TW : mention de meurtre par étranglement


La porte du bureau claque, laissant volontiers les deux ombres collantes à l’extérieur. Un soupire s’extirpe pendant que les paupières se ferment une seconde. Semblant de calme semble revenir. Doucement. Quelques coups de téléphone
et quelques rencontres de potentielles affaires plus tard, on toque à la porte de son antre. Oasis personnel aux trames froides. Dénué de tout indice reflétant vie privée, personnelle. De n’importe quelle vie. Guère d’amalgame possible entre existences simultanées. Aucune vie ne doit s’entremêler. Aucune…

À propos, contact établi entre différents clones. Éris n’est pas loin. Enquête sur une cible politique à abattre, anti-mutant extrémiste, voulant durcir les lois. Étrangleuse dénoue câble afin d’extirper dernier souffle de vie de saloperie.

La blonde ouvre la porte, comme prête à bondir sur ce qu’elle croyait être assistant incapable encore venu quémander. Mais faciès change lorsqu’elle vit celui de l’invité sauveur. Les traits se décrispent, instantanément. Affiche même une moue rassurée avant de déclarer : Monsieur Pembroke ! Je suis désolée, je pensais que c’était… peu importe. Entrez, entrez je vous en prie. Qu’elle invite humblement, avant de refermer la porte derrière lui. Installez-vous. Vous a-t-on proposé quelque chose à boire ? Lui demanda-t-elle alors que siège aux allures confortable lui est indiqué face à son bureau. Madone disposant de quelques ressources afin de satisfaire visiteurs aussi huppés soient-ils.

Prenant place sur son trône, elle tiendra compte de sa réponse. Sbires n’ayant certainement pas fait leur travail au même titre que les invités de marque à qui ils lèchent les pieds sans vergogne. Alors, dites-moi comment ça s’est passé ? Vous avez trouvé et résolu notre problème ? qu’elle demande de but en blanc. Parce qu’après tout, bougre est là pour ça. Ne doute guère de compétences. Surtout face aux incompétences dont elle venait de faire face…


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Franchement, Lip avait vécu assez d’émotion pour la journée (et il était 11h). Il avait besoin de décompresser, de silence, de tranquillité et de ne plus parler à personne pendant les prochaines 72h.

Sauf que ça, c’était dans ses rêves, parce qu’à la place, il avait eu le droit à encore plus d’émotion. Il avait un cardio de merde, et son coeur, déjà a 150 palpitations par minutes après avoir monté 5 étages, venait de doubler sa vitesse. Pendant une longue seconde, son cœur palpita tellement vite qu’il se sentit à 120% de ses capacités physiques. Et pendant cette solide seconde il se sentit comme s'il pouvait soulever une voiture. Une solide mais courte seconde, cela dit.

En gros, son corps venait de se taper un shot d’adrénaline devant le regard de glace de la maîtresse des lieux.

Dieu. Il était fatigué de tous ces cons qui le regardaient de haut. Tout à coup, il était prêt à en découdre et à dire adieu à son contrat pour bien faire comprendre à cette charmante dame que ça n’était pas parce qu’elle avait assez d’argent pour acheter le Yemen qu’elle avait le droit de le traiter comme un chien.

Sauf qu’en fait non.

Parce que le regard dur et froid qu’il reçut ne lui était clairement pas destiné. En voyant Lip, son visage se métamorphosa et un sourire fleurit sur ses lèvres parfaitement dessinées.

Tiens.

C’était rare, ça. D’habitude, c’était plutôt le sourire et après le tirage de gueule une fois qu’on avait vu sa tête de connard mal luné.

-Monsieur Pembroke ! Je suis désolée, je pensais que c’était… peu importe. Entrez, entrez je vous en prie.

Rassuré -il n’allait pas niquer son contrat à peine celui-ci entamé- il suivit la femme dans la pièce, tout en priant des dieux auxquels il ne croyait pas pour que le regard meurtrier qui l’avait accueilli soit destiné au péquenot 5 étages plus bas.

Aller Dieu. Un peu de karma dans ce monde de merde.

Souriant, il s’assit sur la chaise désignée par la reine des glaces et zieuta la pièce.

Blanc. Froid. Impersonnel. Il avait mis les pieds dans des salons funéraires plus chaleureux que ça…

Probablement un truc de riche. Ça devait être une faiblesse de mettre une photo de sa famille ou de se permettre un oreiller sur le canap’. Bon, de toute façon, il n’était clairement pas là pour noter la déco (mais quand même, 3/10).

-Je veux bien un verre d’eau, merci, répondit-il en essayant d’évaluer la distance entre sa chaise et celle face à lui.  

A vue d'œil le bureau faisait plus ou moins 1 mètre de large. Ajouté à ça la distance des chaises, il devait se trouver entre 1m10 et 1m50 d’Irina Rhodes.

Bien.

Donc les maths pourris qu’il venait de faire dans sa tête ne servaient à rien : Irina pouvait très bien se trouver dans le rayon d’action de sa mutation tout comme elle pouvait ne pas se trouver dedans…

Enfin bon, en toute logique, il se prenait la tête pour rien : après tout, il avait fait ses devoirs. Étant PDG d’Hilton Hôtels et donc une personnalité publique, ça n’avait pas été très dur de trouver des infos sur Irina Rhodes et il n’avait rien trouvé qui puisse laisser sous-entendre qu’elle était mutante.

Donc en toute logique, Lip était safe. Et puis, même si elle était mutante, quelles étaient les chances qu’elle utilise sa mutation dans le laps de temps ou Lip était là ? Ça n’était pas comme si les mutants se servaient constamment de leurs pouvoirs.

Rassuré par son cheminement de pensée et sa logique implacable, il s’installa plus confortablement sur le siège. Et quel siège ! Ses fesses n’avaient jamais rencontré quoique ce soit d’aussi moelleux. Mais moelleux comme il fallait, juste assez dur pour ne pas se péter le dos, mais assez confortable pour qu’il ait soudainement envie de demander ce siège comme paiement pour son travail.

Ahem. Il était temps de se reprendre.

-Tout s'est parfaitement bien passé, je vais prendre contact avec votre équipe tech et on réglera ça dans la soirée. En attendant, nous avons restauré la version précédente du site pour que les réservations soient à nouveau disponibles.

Dieu. Ça n'était pas intéressant. Lip aimait son travail (enfin, il ne le détestait pas, plutôt) mais c’était chiant.

-Et donc, votre charmant assistant, dit-il en insistant bien sûr le mot, m’a envoyé vers vous pour le règlement. Est-ce que vous voulez que je vous envoie ma facture une fois le travail fini ? Je tarif à la journée, donc aujourd’hui plus une maintenance demain, ça ne devrait faire que 2 jours.

Ah bah oui, parce que l’argent ça l'intéressait déjà plus.

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Verre d’eau lui est demandé et madone s’exécute le plus naturellement du monde. Présente cristal conséquent finement travaillé sur petite table aux côtés de son invité avant de rejoindre sa place et de demander déroulé des opérations. Celui-ci répond alors que version antérieure restaurée pour permettre les réservations en attendant qu’ils puissent travailler de concert avec l’équipe technique. Madone acquiesce, plutôt satisfaite de constater qualité du dévouement loué.

Vipère tique une seconde. Ne ressent plus Éris ou très vaguement. Ne sait pas où elle en est. Contacte télépathique déjà amoindri depuis que porte s’est ouverte sur développeur, là, presque imperceptible. « Irina ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Le regard de la blonde se perd une seconde dans le vide. Revient à la situation présente lorsque invité parle du charmant assistant auquel il a eu affaire pour le règlement de la facture qu’il tarife à la journée et donc, pour deux jours.

À nouveau, ses iris cérulés viennent quérir le vide à ses côtés.
Le faciès affiche des traits indisposés.
« Éris ? »


Excusez-moi. commença-t-elle, revenant à nouveau sur son invité et croisant ses phalanges en point d’ancrage à la réalité. Sa réalité. … S’est-il montré désagréable envers vous ? Une faute de ce genre en plus et sa tête saute. Vous me rendriez service à me fournir le dernier élément de son licenciement imminent. qu’elle lui confie. Inflexible. On ne joue pas avec matrone. Vipère aime s’entourer de personnel de qualité. Tout autre hypocrite aux ambitions crasseuses ou démesurées, sautent. Et elle a le congé facile…

« Éris bon sang où es-tu ?! »

Pour la facture, vous pouvez me l’envoyer bien sûr, pas de problème. qu’elle commence. Mais j’ai une petite proposition à vous soumettre. Avez-vous déjà fonctionné au forfait ? Car je n’ai vraiment pas envie de me retrouver dans cette situation à nouveau. J’aimerais pouvoir compter sur des personnes sûres vous voyez ? Et qui peuvent se rendre disponible rapidement pour résoudre les problèmes sans qu’on ait à leur dire de faire leur travail… Blâme sous-jacent envoyé au responsable absent qui – visiblement – ne remettra guère les pieds dans l’empire infernal. Après, proposition impose une disposition à répondre et résoudre rapidement les problèmes à tout moment. Jour comme nuit. Sur place comme à distance. Sans doute serait-ce situation invivable pour les non-initiés, mais néanmoins, question posée. Refus sera accepté, connaissant contraintes.

« Éris ?!! »

Blonde vêtue d’une tenue entièrement noire, ajustée au corps, les mains gantées et la capuche sur la tête, s’enfonce dans l’ombre du bâtiment d’Hilton Hotels. Connait chemin, passage dissimulé dans les entrailles. Furie se demandant ce qu’il se passe, grimpe dans le but de rejoindre corpus originel. La sait pas seule. Craint pour sa vie. Veut savoir ce qu’il se passe. Contacte coupé avec Irina, mais guère avec les autres. Clones attendent sagement que tueuse retrouve femme d’affaire…


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D’accord, c’était un fait : Lip était un connard.

Un peu comme : la terre est ronde et l’eau ça mouille : Facts. Ca n’était pas comme s’il trouvait cela offensant quand on le lui faisait remarquer ou qu'il était gratuitement méchant. Être un connard ne voulait pas dire qu’il allait pousser des enfants sous les voitures ou insulter les serveurs s’ils n’étaient pas assez rapides.

En revanche. S’il avait l’occasion d’aider le karma en lui donnant un petit coup de pouce, alors forcément, il n’allait pas s’en priver. Et là, c’était comme si Noël était arrivé un peu plus tôt cette année.

S’il répondait bien, il pouvait faire virer ce con d'assistant condescendant. Sans pouvoir s’en empêcher, un sourire ravi fleurit sur ses lèvres.

C’était juste plus fort que lui.

D’un côté, il allait coûter son poste à un total inconnu. Peut-être qu’il avait une femme, des enfants ou une famille de poisson rouge à nourrir. Ou peut-être que le gars était seulement dans une mauvaise semaine et qu’il était tout à fait agréable le reste du temps…

Mais d’un autre côté, Lip se rappelait le regard moqueur de l'homme à la vue de ses boucles ébouriffées et de sa chemise mal repassée. De son ton condescendant et jugeur qui avait laissé sous-entendre pendant leurs brèves 20 minutes d’entretien à quel point il se sentait supérieur.

…non. Vraiment, même en y réfléchissant, il ne ressentit pas une once de regret en répondant à la femme face à lui.

-Oh, non, je ne voudrais pas créer de problèmes, ...enfin, surtout pour lui, faudrait pas qu’on le pense heureux de faire virer mr.jeteregardedehaut. C’est peut-être moi qui ai mal compris son comportement après tout. Hop, on se pose en victime. Il ne voulait probablement pas être désagréable, j’ai juste eu l’impression de le gêner plus qu’autre chose. Il m'a rapidement mis dehors, mais peut-être qu’il préfère travailler par mail ?

Lip : 11/10. Les félicitations du jury et un oscar pour sa performance dans la catégorie “meilleur acteur dans une fiction improvisée". Clap clap, petite courbette à ses fans.

Tout compte fait, sa journée se passait bien mieux que prévu !

-Et oui, je fais des contrats en forfait pas de soucis..je..

Elle avait l’air étrange ou c’était lui ?

Il n’était pas la personne la plus observatrice ou empathique du monde…il ne l’était d’ailleurs pas du tout en fait. Mais elle lui semblait…ailleurs ? C’était difficile de mettre une émotion sur ce visage froid et impassible. Cette femme n’avait pas une ride, pas une mèche de cheveux de travers, elle semblait gravée dans du cristal.

Peut-être réfléchissait-elle déjà à comment virer son assistant ? Dieu, il espérait.

-Vous allez bien ? Demanda-il, tout de même intrigué.

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Alibi ne se fait guère attendre. Invité déclare forme d’hypocrisie de la part de l’assistant détestable que matrone exècre materner. Lèche-botte insupportable qui n’attend que sa loyauté soit payée à la fin du mois dans l’espoir insensé de se hisser dans les hautes sphères. Cafard dont elle se passerait bien. Notoriété qu’elle ne lui offrira guère. Le sourire en coin se fait incisif … Il préfère surtout se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Regard flamboyant aux iris glacés viennent ainsi attraper la surface de papier sur laquelle le stylo prisonnier de ses phalanges, vint écrire quelques mémos. Et ce n’est certainement pas mon entreprise qui lui donnera ce qu’il cherche... ! Acté. Elle n’avait guère besoin de plus pour motiver licenciement. Elle reste polie et professionnelle même si les mots injurieux se font légion dans le gosier de la vipère…

« Éris ? … mais c’est quoi ce bordel ?!... »

Alors qu’invité répondit favorablement à la question du travail forfaitaire, Irina tentait en vain de rétablir un contact télépathique avec sa double. Elle qui assure toujours une attention et une concentration exemplaire dans chacun des présents qu’elle vit, là, coupée du reste de ses clones, elle fut perdue. Un sentiment algide. Saisissant. Jamais la sensation d’être seule ne fut aussi dévorante. Ses palpitations augmentaient, au fur et à mesure que le temps s’emparait d’elle et de l’idée de savoir la tueuse non loin.

Mais son état ne manquant pas de se faire remarquer, bougre lui demanda si elle allait bien. Alors, elle se force à feindre un visage neutre, tentant de dissimuler son appréhension. Je… Je suis vraiment désolée, je… Je ne me sens bien très bien. qu’elle déclare malgré elle. Et c’est sans appel que l'instant d'après, qu’une seconde porte – plus reculée et adjacente – s’ouvre violemment. Discorde apparait entièrement vêtue de noir, mains gantées, capuchon sur la tête et lunettes de soleil vinrent parfaire le contraste des quelques mèches blondes s’évadant. Éris. Les yeux d’Irina s’écarquillèrent à la vision de sa double venant de pénétrer les lieux. C’est quoi ce bordel Irina ? qu’elle déclare, sans même prêter attention à l’invité posé là. Les voix sont les mêmes. Les silhouettes identiques. Rien ne diffère si ce n’est la tenue et le vocabulaire. Le regard d’Éris davantage acéré, souhaite comprendre.

Mais les voilà dévoilées face à l’intrus.

Verrouille les portes. que reine blanche redressée ordonne à la nouvelle venue qui s’exécute aussi tôt. Voilà quidam prisonnier d’une cellule immaculée, spectateur d’un affrontement d’un genre nouveau entre doubles qui ne peuvent plus s'entendre.


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En fin de compte, peut-être que Lip avait une bonne étoile. Une étoile un peu pété qui s’était très certainement prise quelques astéroïdes, mais une bonne étoile quand même. S’il finissait sa journée avec la certitude d’avoir aidé à remettre un con à sa place, alors c’était une journée réussie. Pour lui et pour l’humanité.

Top.

Maintenant, fallait-il que le reste de ce rendez-vous se passe bien. Parce qu’en une seconde à peine, la situation lui avait totalement échappé. Un instant il était là, en train de se demander si Irina allait bien ou s’il là faisait juste royalement chier (il n’arrivait décidément pas à lire ce visage impassible) et l’autre, une porte s’ouvrait violemment.

Du mur. Vide.

Qu’on se le dise, oui, il connaissait effectivement le principe des portes dérobées, mais sur le coup, ça avait de quoi étonner. Surpris, il laissa échapper un petit “ohmygod” un peu plus aigu que prévu et un peu moins viril qu’espéré, le tout, la main sur son cœur battant la chamade.

Heureusement qu’il n’était pas cardiaque avec toutes ces conneries. Et puis, vraiment ? Papaye et Goyave avaient laissé entrer un intrus aussi facilement ?

Déçu et choqué. Lui qui avait tellement confiance en eux.

Bon, clairement, c’était un conflit familial / amical / travail puisque la nouvelle arrivante avait appelé la PDG par son prénom avec une familiarité qui ne pouvait que s'acquérir avec les années.

Toute de noir vétue, ses yeux et son visage étaient cachés par des lunettes de soleil opaque et une capuche sombre qui semblait accentuer les traits anguleux et aristocratique de son visage. Plutôt ninja / assassin que secrétaire comptable, mais ça avait du style.  

-C’est quoi ce bordel Irina ?

Effectivement, c’était quoi ce bordel ?

Irina n’avait pas l’air au top de sa forme, mais elle n’avait pas non plus l’air choquée de l’apparition de cette personne. Du coup, grâce à ses talents absolument incroyables de détective, Lip en déduit qu’elles se connaissaient plutôt intimement. Au moins assez pour connaître l’existence d’une porte dérobée en tout cas.  

Encore une affaire résolue, Sherlock.

-Verrouille les portes.

Euh. Non ? Plutôt pas d’accord, si on lui demandait son avis (on ne lui demandait pas). Pas qu’il n’appréciait pas de se retrouver enfermé dans une pièce avec des inconnus mais…mais si, il n’appréciait pas du tout en fait.

Pour que les choses soient claires : Lip avait l’habitude de se faire casser la gueule. Sans aucun doute une conséquence directe de sa personnalité et de son habitude de se mêler de conversation qui ne le regardait pas à coup de commentaires sarcastiques et d’une envie irrépressible de faire comprendre aux débiles qu’ils étaient…eh bien…débile.

Action, conséquence.

Et après s’être fait éclater la lèvre une bonne quinzaine de fois et avoir manqué de perdre plusieurs de ses dents, on aurait pu penser qu’il allait soit : a. Fermer sa gueule, ou b. apprendre à se battre et/ou se défendre.

Haha. Non. C’était mal connaître Lip.

Et donc, toute cette backstory pour quoi ? Pour expliquer que se retrouver enfermé dans une salle en mode guet-apens par une multi-milliardaire qui pouvait faire disparaître son corps sans que personne ne se pose jamais de question, et bien ça ne le chauffait pas trop.

Du coup : Non, on ne verrouille pas les portes.

-Alors, je sais qu’on ne m’as pas demandé mon avis pour le moment, probablement une erreur, hein, voilà, Lip, enchanté. Mais du coup, je préférerais que les portes restent ouvertes…et les fenêtres fermées d’ailleurs…(Quoi ? On était jamais trop prudent).

Souriant maladroitement aux deux jeunes femmes, il se leva de son siège et s’approcha d’Irina, la main tendue.

-On peut remettre ça à une autre fois et finir par mail, hein. Vous avez l’air d’avoir des trucs à vous dire…Puis il pria pour qu’elle lui serre la main et qu’elle accepte, histoire qu’il puisse se barrer fissa de la situation chelou qui était en train de se dérouler sous ses yeux…


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Tueuse s’approche de corpus originel après avoir exécuté l’ordre. Le pas est déterminé. Le faciès affiche une moue incommodée malgré la moitié du visage invisible. Alors que reine noire en approche, intrus prend la parole afin d’exprimer malaise vis-à-vis de son enfermement soudain. Ose afficher un sourire et tend une main vers Irina l’invitant à poursuivre leur échange par mail pour ne pas déranger davantage. Iris glacés vinrent fusiller ceux de l’invité. Et c’est sans attendre qu’Éris se saisit du bras tendu afin de le tordre et de le coincer dans son dos dans une prise rapide dans le but d’immobiliser le bougre. De sa main libre, vint présenter une lame sous la gorge du prisonnier afin de parfaire la menace et d’avorter toute tentative idiote de se dépêtrer de sa capture. Faisant claquer sa langue contre ses dents, elle susurra à son oreille : T t t t… Toi le geek, tu n’bouges pas. dit-elle d’une voix calme et posée. Habitude transcendante que de menacer victimes.

Madone ne peut qu’assister à la scène, s’interrogeant encore sur ce qui lui arrive. Mais les yeux d’Éris s’écarquillent à nouveau. Viennent accabler ceux d’Irina. Tueuse lui confie alors : … Irina ? J’ai perdu le contact… Je ne les ressens plus non plus. Madone se fait violence pour maintenir sérénité. Rétorque à son double : … Parce que tu l’avais encore avec les autres ? Oui. Jusqu’à maintenant… Les clones se sondent. Quelques longues secondes avant que la tueuse ne reprenne : Y a un truc dans ton bureau qui interfère, faut trouver c’que c’est et vite…

Volcan intérieur entre en éruption. Les mires de la reine blanche se posent enfin sur le visage du Pembroke. Le toise. Elle croise les bras. Parce que la seule "chose" nouvelle et/ou étrangère qui pourrait être synonyme d’une altération à leur capacité de communiquer entre elles, c’était bien le web-développeur. Quelque chose les empêchait de savoir et de vivre ensemble. Coupure. Alors le temps d’une seconde, elles se demandèrent s’il n’avait pas été envoyé pour la détruire elle. La Rhodes. Afin de mettre un terme à ses manigances, ses meurtres, ses manipulations, etc... . La détruire avec une nouvelle arme qu’elle ne connait pas…

… Vous n’auriez rien à me dire monsieur Pembroke ? Qu’elle lui demanda. Vipérine. Un mot, un geste et il périra avant elle.


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Putain de bordel de merde.

Pardonnez le langage, mais quand même : putain de bordel de merde.

Les choses avaient pourtant si bien commencé : il avait trouvé un taf peinard et bien payé, il avait réussi à entrer dans un hôtel de luxe et il avait même fait un geste pour l’humanité en aidant au renvoie d’un incompétent condescendant. Une journée bien remplie.

Puis tout était parti en couille.

Une voix, tout aussi vicieuse et affûtée que la lame qui se pressa contre sa gorge lui avait doucement murmuré à l’oreille.

-T-t-Toi le geek, tu n’bouges pas..

Ça risquait pas. Lip n’était pas assez con ou assez macho pour penser qu’il avait la moindre chance contre cette femme. Elle l’avait maîtrisé en une seconde. Souple, rapide et fluide comme un chat fondant sur sa proie. Il n’avait pu que sentir le froid de la lame contre sa gorge et son corps contre le sien. Pas d’une bonne façon.

Lip déglutit avec difficulté. C’était le genre de lame qui était affutée avec soin, le genre qui lui couperait la peau s’il respirait trop fort ou s’il tentait le moindre mouvement. Putain. Il ne voulait vraiment pas crever comme ça.

On lui avait toujours dit, plus ou moins en blaguant, qu’il mourrait assassiné. Et honnêtement, il pouvait comprendre pourquoi : il était chiant. Il aimait mettre les pieds dans le plat et il aimait prendre des risques pour le plaisir de sentir l'adrénaline dans son corps et les palpitations frénétiques de son cœur.

Chacun ses passe-temps.

Sauf que là, il n’avait rien demandé. En plus, il ne pigeait juste rien à ce qui était en train de se passer. Forcément, la lame posée contre sa gorge ne l’aidait pas à réfléchir, mais il pouvait tout de même entendre la panique mal dissimulée dans la voix des deux femmes. Quelque chose semblait les perturber. Une interférence.

Avec des appareils ? Avaient-elles des oreillettes ? Elles semblaient avoir perdu le contact avec d’autres personnes.

Le souffle court, il commençait légèrement à paniquer. Il n’arrivait pas à réfléchir et tout semblait se bousculer dans sa tête. Il fallait qu’il trouve un moyen de se sortir de là. Et vite.

-Vous n’auriez pas quelque chose à me dire Mr. Pembroke ?

Putain, si. Il avait un tas de putain de choses à dire. Sauf que son cerveau semblait s’être mis en mode automatique. Et son mode automatique n’était clairement pas un mécanisme de défense adéquate puisqu’à sa plus grande horreur, Lip s’entendit répondre, froid, presque énervé.

-J’ai un tas de putain de choses à dire, oui.

Oh non..

-Clairement, les choses se passent différemment dans votre petit monde de bourge coincé et condescendant, mais, flash info, dans le monde réel, on discute avant de menacer les gens d’une arme juste parce qu’ils ont apparemment eu le malheur de respirer un peu trop fort. Tu veux discuter ?

Tiens, il en perdait son vouvoiement.

-Et bien commence déjà par demander à ton chien de garde d’enlever sa lame de dessous ma gorge, de se présenter et d’aller gentiment s'asseoir dans un coin de la pièce là où je peux la voir. Si en plus on peut enlever l'accoutrement de tueur en série, encore mieux.

Suite à sa tirade, il sentit une goutte de sang couler le long de son cou. Putain. Sa chemise blanche. Sa meilleure chemise !

-Alors maintenant, soyons clairs : j’ai affreusement conscience que Voldemort derrière moi peux me tuer d’un coup de lame avant même que je ne comprenne ce qu’il se passe, mais est-ce qu’on est vraiment sûr que je ne l’emporterait pas avec moi dans la seconde que prendra mon cerveau à comprendre que c’en est fini pour moi ?

Puis il sourit froidement.

-Après tout, on est dans un monde un peu surprenant depuis quelques décennies, non ? Qui sait de quelle genre de mutation un peu bizarre le “geek” a hérité ? Prête à prendre le pari ? Ou alors on prend tous une bonne respiration, on réfléchis 2min, on s’assoit et on parle comme des gens civilisé ?

Ok. Bluffer, il savait faire. Mais là, c’était peut-être un peu gros. Il allait falloir prier pour qu'une d'elles aient déjà rencontré des mutations étranges et uniques. Après tout, bon nombre de mutants perdaient le contrôle de leur mutation face à une mort imminente. Et beaucoup étaient dangereuses…

Avec un peu de chance, elles allaient s’expliquer avant de l’achever. Et puis bon, s’il crevait là parce qu’il venait de sortir le coup de bluff le plus bidon de l'histoire de l'humanité…honnêtement, ça serait presque mérité. Presque.


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Proie coincée entre les pognes d’Éris, face aux mires assassines d’Irina, l’homme n’avait plus le choix que de déballer ce que les vipères voulaient entendre. Sauf que bougre pris la tangente. La vulgarité prit place dans sa bouche ainsi qu’un tutoiement irrespectueux. Mais la tueuse à l’habitude de gérer pareil revirement caractériel. Car oui, les victimes et futures victimes, sous l’effet d’une menace de mort ou de souffrance, peuvent complètement twister leur personnalité. Phénomène déjà observé qui ne surprend guère les blondes…

Alors qu’il formule sa demande de se soustraire à la menaçante, de la voir et de la connaitre, une goutte de sang apparait sur la gorge et sur la lame aiguisée. Vicieuse infaillible se pose en observatrice pour capter le moindre tic, le moindre geste parasite venant polluer le visage de celui qu’elle écoute. Traque et voit le stress. Elle qui le pensait espion ou tueur à gage pour l’anéantir, voilà ses suspicions quelque peu dissipées lorsque bougre laissa sous-entendre qu’il en était un aussi. Son expression changea et elle décroisa les bras. … Alors vous aussi ? Instinct premier d’une madone roulant pour la cause, regarde Éris en lui faisant un signe de la tête. Celle-ci releva la lame juste assez haut pour qu’elle puisse rentrer dans la vue périphérique de son prisonnier et lui confier une dernière fois au creux de l’oreille : … méfie-toi. Je suis également très bonne au lancé. avant de relâcher doucement sa prise et de se glisser à quelques mètres d’Irina les bras croisés et enlevant ses lunettes de soleil et affichant sourire carnassier en direction du geek.

Monsieur Pembroke, je vous présente Éris. Mon double. Tueuse professionnelle qui ne se changera malheureusement pas pour vos beaux yeux. que déclara Irina d’une sérénité désarmante. Parce que même si leur connexion fut interrompue, elles sont en terrain connu et savent ce qu’elles ont à faire. Concrètement, intrus n’aurait aucune chance de ressortir du bureau vivant face aux deux meurtrières. Information dévoilée qui finalement, ne risque encore rien au stade actuel.

Alors vous n’êtes… qu’un mutant ? Sérieusement ?! Parce que si vous êtes là pour anéantir la bourge coincée et condescendante que je suis, c’est plutôt mal parti sans vouloir vous vexer… La maîtrise d’elle-même est exemplaire. Toujours, serpent recycle les mots employés. Attentive. Trop attentive. Suspicieuse. Trop suspicieuse… Madone vit et survit par sa prudence qui parfois tourne en paranoïa. Conscience de pareille tare. Néanmoins, perte d’un clone mérite attention exacerbée de la part du corpus originel et de ses doubles.

Matrone et Criminelle attendent explications.


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Lip avait terriblement conscience de la chance qu’il avait d’être encore en vie. Et ça n’était certainement pas de son fait. Si après sa tirade une des deux femmes avait voulu le tuer, il serait très certainement mort et tant pis; il ne devait probablement sa survie qu’au seul fait qu’elles voulaient des réponses. A quoi ? Il ne savait pas trop, mais il n’allait pas gaspiller le sursis qu’y venait de lui être accordé en continuant à être un con. Surement. Peut-être.

A peine prenait-il cette bonne résolution qu’Irina lui avoua, surprise, être également mutante. Hum. Il ne voulait pas mourir, mais il ne put s'empêcher de rouler des yeux. Elle était PDG d’une grande marque, millionnaire et clairement intelligente alors pourquoi avouait-elle au premier débile venu une information de cette importance ?

Sa collègue (Amie ?) avait dû se rendre compte de son erreur puisqu’il la sentit se tendre avant de lui murmurer une dernière menace et de le relâcher. Il ne se sentait absolument pas plus en sécurité maintenant qu’avant. Il la croyait à 100% quand elle lui disait être très bonne au lancé de couteau et n’allait certainement pas tester son savoir faire. Au moins, il avait gagné un peu de temps et pouvait maintenant discuter avec les deux femmes.

Mais quand même. Dieu, comment se retrouvait-il toujours dans ce genre de situation ? Il venait pour un travail. Un travail. Et il était développeur web, pas assassin ou espion. Rien qui ne puisse mener à la situation actuelle. Il avait vraiment un karma de merde.

-Monsieur Pembroke, je vous présente Éris. Mon double. Tueuse professionnelle qui ne se changera malheureusement pas pour vos beaux yeux.

Son double. Quoi ? Hein ? Comment ?

Lip n’était pas con, loin de là. Mais parfois, les connexions mettaient un peu de temps à se faire. Devait-il se concentrer sur “mon double” ou sur "tueuse professionnelle" ? Parce que les deux lui semblaient plutôt importants au vu de sa situation actuelle.

Devait-il paniquer ? Oui.

Devait-il le montrer ? Probablement pas.

Le montrait-il malgré lui ? Très certainement.

Il recula de plusieurs pas pour s’éloigner un maximum des deux femmes. Il n’était clairement pas en sécurité. Il ne s’était jamais retrouvé en présence d’un assassin, mais il était quasi sûr que connaître cette information faisait de lui une cible d’office.

-Assass-...

Il s'interrompit.

Parce qu’entre les battements effrénés de son cœur et le tremblement peu subtile de ses mains, la connexion se fît enfin dans son cerveau de geek passionné de mutation.

-Clone ?

Elle avait dit clone. Oh mon dieu. Il avait tellement de questions. Le cerveau à mille à l’heure, il en oublia tout le reste. Une tueuse ? La probabilité d’un couteau en plein cœur ? Un travail qu’il allait sûrement perdre ?

Des détails.

C’était un clone. Elle avait une mutation et sa mutation avait créé un clone.

-Oh mon dieu, ta mutation te permet de te cloner ? Okokok. Elle s'appelle Eris ? Donc on est clairement pas sur un clone créé à la foulée et qui disparait directement après, si elle a un nom. Est-ce qu’on parle d’un clone, comme une sœur jumelle ? C’est une humaine à part entière donc ?

Il se parlait à lui-même tout en posant des questions à voix haute. Passant d’un point A à un point B sans que les connexions entre tel et tel questions soient vraiment claires. Puis tout à coup, il se rendit compte qu’il parlait à Irina d’Eris comme si elle n’était que ça : un clone. Alors que clairement, la situation laissait à penser qu’elle était un être humain comme tout le monde.

Se sentant un peu connard de l’avoir ignoré, il redirigea les questions concernant la jeune femme vers elle.

-Pardon, j’aurais dû directement m’adresser à toi, dit-il distraitement avant de repartir dans ses délires. Tu vieillis ? Depuis combien de temps êtes-vous ensemble ? Si l’une se blesse, l’autre le ressent ? Ou est-ce qu’elle est blessée aussi ?

Il se retourna vers Irina et passa de l’une à l’autre selon ses questions.

-Tu ne peux en créer qu’une ? Plusieurs ? Une fois créé, ton clone est totalement humain ? Donc si Eris meurs, tu ne pourras pas la recréer à l’identique, si ? Sa personnalité, ses souvenirs, son vécu… Oh mon dieu, est-ce que vous partagez des souvenirs ? Vous communiquez ensemble ? J’ai tellement de questions ! C’est probablement une des mutations les plus incroyables que j’ai vu de ma vie ! Et je dis pas ça en l’air, croyez moi, j’en ai vu.

Il se rapprocha des deux femmes, totalement fasciné par cette mutation et oubliant totalement le danger de la situation.

-Eris, tu peux aussi créer des clones ? Si oui, ils deviennent tes clones ? Ou vous êtes liées de toute façon ? Vous devez rester à une certaine distance ou vous pouvez être à l’autre bout du monde l’une de l’autre ? Vous avez déjà fait des expériences ? Pas genre inquiétant ou autre mais…est-ce qu’Eris a le même code génétique à l’identique ? Est ce qu’elle peut avoir des enfants. Est-ce que vous êtes sûr qu’Irina est “l’original”. Est-ce qu'il y a une différence entre “l’original” et les clones ?

Il grimaça, pas vraiment content de ses mots.

-Désolé. C’était pas vraiment comme ça que je voulais le dire, vous êtes aussi humaine et légitime l’une que l’autre. Ta mutation s'est manifestée jeune ? Si tu crée un clone, là, maintenant, il a ton âge ? Ton vécu ? Ou il doit tout refaire ? Ou il est jeune ? Genre l’âge auquel tu as manifesté ta mutation pour la prem-...

Il s'interrompit.

-Hum. Pardon. J’ai tendance à me laisser aller parfois. Juste...c’est incroyable !

Puis il sourit, presque à l’aise dans cette situation plus qu’incongru.

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Présentation de la Tueuse faite, bougre ne put empêcher la surprise d’occuper les traits de son visage et de le faire reculer de quelques pas. Distance utile qui finalement permit une nouvelle connexion télépathique entre les deux femmes qui échangèrent un regard succinct, rapide et éphémère malgré cette double vue qu'elles recouvrent. Toutes deux se chargèrent de localiser les autres, instantanément, vies simultanées qui se révèlent dans leurs deux esprits communs.

Miradors observent consciencieusement l’intrus qui évolue malgré la théorie que corpus originel avait émise plus tôt. Celui-ci s’adonna à une salve de questions sous l’emprise de l’étonnement et de la surprise. Curiosité et fascination qu’il n’arrivait pas à cacher et qui transpirait de réalisme. Soit il fut un excellent acteur, soit il était réellement en train de vivre cette découverte captivante de la mutation d’Irina. S’excusant, il s’adressa ensuite à Éris. Puis de nouveau à Irina, ayant oublié toute forme de courtoisie et de politesse. Switchant de l’une à l’autre sans réellement savoir sur qui se fixer, les interrogations continuent et la distance – à nouveau – se fait moindre entre lui et les meurtrières, voyant leurs pensées coupées. Okey. Elles avaient compris.

De nouveau, il formula des excuses avec une moue désolée. Justifie une tendance à se laisser emporter lorsqu’il est la proie de son émerveillement. Irina affiche un sourire amusé, presque moqueur au constat lorsque Éris maintient son air neutre, glacé. Très bien monsieur Pembroke. Je vous remercie pour votre intérêt des plus… marqués mais, excusez-moi, ça fait beaucoup trop de question en même temps pour y répondre. qu’elle lui confia, acceptant ses excuses tout en mettant un holà. Parce qu’au vu du comportement et du naturel dont il venait de faire preuve, Madone ne pouvait que croire en l’innocence de ce frère. Alors, décroisant les bras et entremêlant ses phalanges, elle osa amorcer dans une posture plus encline : Pour vous résumer grossièrement le problème, Éris et moi, maintenons une connexion télépathique constante qui s’est vue coupée lorsque vous êtes arrivé. Soyons clairs, ça n’arrive jamais. D’où le fait que nous pensions que vous nous vouliez du mal en venant ici… Excuses qui résonneraient presque au travers des palabres. Mais c’est la Criminelle qui ajouta ; de sa froideur exemplaire à l’attention du développeur : … Et nous voilà de nouveau coupées. Ne le prends pas mal le geek, mais je maintiendrai mes doutes tant que je n’aurai pas la preuve de ta pleine bonne foi. qu’elle dicta sous les mires attentifs du corpus originel, donnant là – inconsciemment – la preuve qu’elle était pleinement indépendante d’Irina et procédait son propre avis, étant la division hargneuse de la personnalité de l’hôte. Sans doute qu'un échange allait suivre si toutefois, la maitrise de la situation leur était pleinement attribué.


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La curiosité, c’était une des (rares?) qualités de Lip. Une qualité qu’il arrivait très vite à élever au rang de défaut. C’était un art. Il savait qu’en termes de mutation, il allait toujours trop loin, que parfois, il mettait mal à l’aise ses interlocuteurs…mais c’était juste plus fort que lui. Heureusement, le regard mi-amusé et mi-fatigué d’Irina lui indiqua qu’elle n’était pas perturbée plus que ça par son numéro d’enfant en plein excès de sucre.

Sans grand étonnement, elle lui expliqua ne pas pouvoir répondre à toutes ses questions. Fallait admettre qu’il avait vomi un flot de questions continu sans vraiment laisser le temps à qui que ce soit d’en placer une…si la journée se finissait bien, il lui demanderais son mail pour en savoir plus. Attentif face au peu d’information que les deux femmes avaient décidé de lui fournir, Lip écouta le problème dans lequel elles semblaient se trouver.

Ok, c’était nul comme situation, mais de là à accuser un parfait inconnu…c’était plutôt moyen. Eris lui avait mis un couteau sous la gorge ! Il avait saigné !  C’était carrément exagéré. Il n’avait rien fait, il n’était pas espion ou autre, il fallait se poser des questions avant d’attaquer la première cible en vue !

Près à se défendre comme un coupable en plein partie de loup-garou (à traduire : outré, choqué et faussement offensé) Lip s’avança pour défendre son cas avant qu’Irina ne l’achève avec une dernière remarque, lui faisant remarquer qu’elles venaient, à nouveau, de perdre la connexion.

Ah.

Oh.

Ooooh.

Bah merde, c’était bien lui.

Putain, comment avait-il pu oublier ce léger détail ? Lui qui était toujours parano des mutations de tel ou tel ? Il avait été con. Puisqu’elle n'avait pas de mutation visible, son cerveau n’avait pas fait le lien. Dieu. Il n’était pas très fort physiquement et n’avait pas une mutation utile, son cerveau, c’est tout ce qu’il avait…si ce con le lachait, il était dans la merde.

Par contre, ça répondait au moins à l’une de ses questions : Les clones d’Irina étaient 100% humains. Sinon, Eris aurait disparu à son contact, ou au moins quelque chose. Et comme ça n’avait pas été le cas, elle était humaine et non pas la manifestation d’une mutation. Scientifiquement, le fait qu’Irina puisse créer des êtres humains génétiquement parfaits en tout point prouvait que sa mutation était plus qu’elle ne semblait l’être. C’était juste incroyable quand il y pensait…

Penaud et clairement mal à l’aise maintenant qu’il avait compris qu’elles avaient eu raison depuis le début, Lip se demanda comment leur exposer les faits sans mourir immédiatement. De base, il n’aimait pas trop partager sa mutation. Déjà, parce qu’elle était naze et c’était la loose, mais surtout parce qu’il ne savait pas comment les autres pouvaient réagir…

Quand sa mutation s’était développée, ses camarades de classes mutants avaient arrêté de traîner avec lui et, dans sa vie d’adulte, beaucoup de mutants n’avaient pas apprécié la faiblesse dans laquelle ils se trouvaient à cause de lui. Ce qui était compréhensible, en soi. Dans un monde dans lequel la majorité des mutants avaient subi des discriminations, c’était toujours dur de perdre son moyen de défense primaire. Mais quand même, Lip n’y pouvait rien non plus ! Il ne contrôlait pas cette connerie, fallait arrêter de s'en prendre à lui !

Heureusement pour lui, Irina, et Iris par extension, semblait être une femme relativement posée et intelligente. On ne devenait pas PDG d’une multinationale en prenant des décisions irrationnelles sous le coup de l’émotion (elle n’avait d’ailleurs pas l’air particulièrement porté sur les émotions). Et oui elle n’avait pas apprécié la conséquence de son pouvoir, mais c’était clairement plus une réaction face à une menace qu’une réelle envie de supprimer le problème par le meurtre. Il espérait en tout cas.

-Alors…vous allez trouver ça drôle.

Ou pas.

-En fait…Il se pourrait que je sois bel et bien le problème…

C’était même sûr. Mais il fallait bien arrondir les angles.

-Alors comment dire... Vous savez tout à l’heure quand j’ai parlé de ma mutation plutôt dangereuse …? J’ai menti. Du coup, c’est bien moi le problème que vous avez, commença-il tout en levant les mains en signe défensif devant lui.

-Mais c’est pas contre vous ou autre ! ajouta-t-il rapidement. Je suis vraiment développeur web et je n’avais aucune idée de qui vous étiez. Juste, ma mutation, elle annule celle des autres dans un certain rayon autour de moi.

Il souris, un peu gêné tout en priant pour qu’elles ne soient pas du genre à éliminer la menace à vue.

-Du coup, je ne maitrise pas du tout. En général, je reste loin des mutations physiques, mais celles qui ne se voient pas…je peux juste espérer que la personne ne s’en rendra pas compte.

Puis il s’éloigna de nouveau vers la porte.

-Voyez ? Vous devriez avoir récup’ la communication là…


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Tueuse et Vipère écoutent attentivement les dires de l’invité. Lorsqu’une se montre encline à entendre, l’autre reste sur la défensive, prête à reprendre une position d’attaque. Parce qu’elles avaient trop souffert. Trop à perdre. Méfiance en seconde nature, parfois légèrement paranoïaque. Néanmoins, elles restent fidèles à la cause et c’est ce qui était en train de sauver l’intrus…

Maladroitement, il se lança dans une explication quelque peu bancale. Déclarant qu’il pourrait être le problème ; l’homme semble prendre mille paires de gants avant d’avouer qu’il avait menti pour la dangerosité de sa mutation. Il ajoute rapidement que ce n’était pas contre elles, qu’il est bien ce qu’il prétend être, mais que sa mutation annule celle des autres dans une proximité certaine. Les femmes échangent un regard, comme si l’une était le reflet de l’autre. L’explication était toute trouvée. Éris soupira lorsque Irina reporta son regard sur le développeur.

Il confessa qu’il ne le maîtrisait pas et que par conséquent, il tentait de rester loin des mutants qu’il pouvait repérer, évidemment. Pour les autres, il priait pour qu’ils ne s'en rendent pas compte. Dans ce cas-ci, c’était raté…

S’éloignant des clones, il leur déclara qu’elles devraient pouvoir récupérer leur communication télépathique, et ce fut le cas. L’information était alors donnée aux deux autres doubles, inquiètes de savoir Éris et Irina en proie avec un « problème ». Éris, plus réactive, laissa échapper un rictus plutôt amusé : Et c’est nous qu’il trouve intéressantes ?! qu’elle déclara à l’attention d’Irina. Le regard de la femme d’affaire changea envers l’homme. Une nouvelle lueur vint illuminer son regard lorsqu’elle s’adressa à lui : Hé bien monsieur Pembroke… commença-t-elle. … Je crois que je vous dois des excuses. J’avais peur que vous soyez encore un de ces traqueurs voulant nous anéantir, mais je suis heureuse de voir que je me suis trompée. Dit-elle esquissant un sourire avant de poursuivre : … votre mutation est… surprenante ! Éris a raison, vous savez… vous avez un potentiel exploitable impressionnant. le complimente-t-elle. Et déjà, Vipère s’imagine que si parti adverse met la main sur cet homme, ils pourraient se servir de lui comme d’une arme redoutable. Si je peux me permettre, continuez de rester discret à ce sujet. J’en connais plus d’un qui serait on ne peut plus ravi de mettre la main sur quelqu’un comme vous… qu’elle lui déclara, estompant quelque peu son sourire, Madonne légèrement inquiète.


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Adossé à la porte, Lip observait les regards des deux femmes face à lui. L’un froid et calculateur, l’autre intéressé, inquiet.  

On pouvait qualifier Lip d’un tas de choses, mais naïf n’en avait jamais fait partie. Oui, il n'aimait pas spécialement sa mutation, elle l’emmerdait plus qu’autre chose, mais il n’était pas con au point de penser qu’elle était inutile.

D’un côté, les anti-mutants pouvaient essayer de s’en servir comme d’une arme. Il y avait déjà des bracelets ou collier qui pouvaient contenir les mutations, ça n’était pas tiré par les cheveux de penser que pouvoir effacer une mutation, et cela sans même un contact, était probablement haut dans la liste des choses sur lesquels aimerait mettre la main certaines personnes mal intentionnées.

D’un autre côté, il y avait également les pro-mutant. Qu’on se le dise, Lip pensait, avant même d’être lui-même mutant, qu’ils étaient clairement l’évolution de la race humaine. Il était persuadé que les mutants étaient (et sont) le futur. Mais les pro-mutants : il était contre. Un groupe de connard qui revendique les choses en faisant exploser ci et ça, ça n’aidait juste pas la cause. En plus, Lip avait déjà eu des problèmes avec des pro-mutant qui n’avaient pas du tout apprécié sa mutation. Donc naturellement, il n’était pas un grand fan.

Pour résumer, il était donc en possession des informations suivantes :

1. Irina était mutante (une mutante puissante)
2. Eris était une tueuse à gage
3. Elles étaient clairement pour la cause mutante
4. Il ne savait pas si Irina était inquiète pour lui ou de lui

Pour le moment, la situation semblait sous contrôle. Aucune des deux femmes n'avait eu l’air particulièrement menaçante, mais la dernière phrase d’Irina lui laissait un mauvais goût dans la bouche. Il était naturellement méfiant et ne faisait certainement pas confiance à quelqu’un après seulement 1h de discussion. Il avait donné l’information à propos de sa mutation parce que c’était probablement le seul choix qu’il avait s’il voulait pouvoir partir. Honnêtement, le fait qu’elles semblaient tout aussi, voir plus, méfiantes que lui, le rassurait. Si elles étaient méfiantes et suspicieuses, c’est qu’elles avaient des choses a perdre et qu’elles ne voulaient pas avoir de problèmes inutiles.

Et il était un problème inutile.

-On est bien d’accord. Donc ça n’est pas abusé que de vous demander de garder ça pour vous…J’aimerais bien éviter d’avoir des soucis. Et j’inclus les mutants…j’ai déjà rencontré pas mal de pro-mutants, la demi-mesure c’est pas leur truc.

-Et puis…

Il laissa planer quelques secondes.

-Autant je n’aimerais pas que ma mutation se sache. Autant j’imagine qu’il en va de même pour vous…

C’était couillu de les menacer, mais à ce stade là, il n'avait plus rien à perdre. Il fallait qu’il essaie de se protéger comme il le pouvait. Il ne savait pas du tout comment interpréter le regard semi-inquiet de la femme. Inquiet pour les mutants, pour elle-même ? Lip était-il une menace pour elle ? Ou était-elle inquiète pour un camarade mutant ? Il préférait prendre ses précautions.

-Pouvoir créer des êtres humains ? Une mutation pareille, je n’ose même pas imaginer le prix d’une telle information. Et les conséquences sur votre vie et votre entreprise si cela venait à se savoir…

Il se redressa et essaya d’avoir l’air le moins menaçant possible (ce qui n’était pas très difficile, Lip ne dégageait vraiment pas l’aura d’un type menaçant…).

-Je ne dis ça que pour pouvoir me protéger, ok ? Je suis toujours resté sous le radar parce que, honnêtement, je ne suis personne. Faisons en sorte que ça reste comme ça et votre secret sera plus qu’en sécurité avec moi.


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Avis que l’intrus partagea pour le plus grand plaisir – et soulagement – de la vipère. Bougre avoua qu’il préférait éviter les soucis, notamment en incluant les mutants. Un sourcil s’arqua chez la femme d’affaire. Brun spécifia qu’il en avait déjà rencontré et qu’ils ne faisaient pas dans la "demi-mesure". En effet… elle devait bien lui concéder que leurs méthodes – et les siennes par extension – étaient plutôt radicales. Idée qui l’amusait quelque peu, surtout lorsque clone criminelle est posée à côté du corpus originel.

Mais le brun comprit aussi que s’il ne voulait pas que son secret soit dévoilé, il en allait de même pour elle. Elle acquiesça, changeant alors légèrement la contenance de son regard. Notamment lorsqu’il définit le pouvoir qu’avait Irina et les conséquences que celui-ci pouvait avoir sur sa vie si l’information venait à se faire savoir.

Enfin, lorsqu’il se décolla de la porte pour affirmer qu’il ne la menaçait pas et qu’il se portait garant de son secret, la femme d’affaire fit le tour de son bureau pour venir se poster en face du développeur dans une assurance caractéristique. Éris restant sagement à sa place en observatrice attentive et amusée, femme d’affaire scruta le visage de son invité pendant un quelques secondes. Regard à la recherche d’un moindre signe douteux, de mensonge ou de malaise. Mais quelque chose la poussait à vouloir lui accorder sa confiance, définitivement. Son sourire un peu espiègle accentue son regard devenu brillant. Les yeux dans les yeux : … Nous voilà donc, aujourd’hui, les actionnaires de deux accords, monsieur Pembroke. qu’elle déclara d’une voix conciliante. Lui tendant alors la main pour qu’ils puissent sceller leur accord, elle ajouta : … J’espère pouvoir vous faire confiance autant sur ce plan là que sur le plan professionnel. Parce qu’autant il soit doué pour l’avoir sortie du pétrin, autant elle espérant que ce talent puisse se décalquer sur sa qualité à savoir garder un secret. Secret qu’ils garderont mutuellement bien entendu…

Criminelle – sans avoir besoin d’une liaison télépathique de toute façon perdue suite à la proximité maintenue entre Irina et le geek  – se déplaça jusqu’à la porte, glissant derrière eux afin de déverrouiller celle-ci, permettant – enfin – la sortie du mutant, une fois que l’accord aurait été verbalisé.



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Se sentir petit et insignifiant, Lip connaissait. Mais le regard d’Irina lui rappela tout à coup qu’il n'était rien à côté d’elle. Sa prestance, qu’il avait réussi à oublier et à mettre de côté dans sa panique, lui revenait en pleine tête. C’était incroyable ce que cette femme pouvait communiquer en un regard, un geste.

Clairement, elle n’était pas arrivée là où elle était par hasard.

Après ce qui lui parut être la minute la plus longue de sa vie, Irina sembla avoir pris une décision parce que son visage se détendit et un sourire espiègle prit place sur son visage. Détendue, souriante et une lueur joueuse dans le regard, ça ne la rendait que plus belle. Plus humaine. Rassuré, il se détendit. Clairement, c’était une alliée qu’il avait face à lui et, s’il ne lui accordait pour le moment pas toute sa confiance, c'était sur la bonne voie.

Rassuré par ses dernières paroles, il sourit et lui serra la main. Cette fois-ci, sans attaque venant d’Eris qui observait la scène, toujours à l'affût. Au moins, Irina était en sécurité avec quelqu’un comme Eris pour surveiller ses arrières. La vérité c’est qu’il les trouvait plus que fascinantes et, s'il pouvait les compter parmi ses amis dans le futur, il en serait enchanté.

Déterminé, il perdit son sourire et regarda Irina dans les yeux pour lui faire comprendre toute l’importance de ce qu’il allait dire.

-Je sais que c’est ma parole sans aucune preuve, mais vous pouvez avoir confiance en moi. Votre secret sera bien gardé.

Lip était tragiquement loyal. Si on méritait sa confiance, sa loyauté, alors il y avait très peu de chance qu’il la trahisse. Elles ne le savaient pas mais Irina et Eris n'avaient aucune raison de se méfier de sa parole. Il ne savait que trop bien ce que c’était que de devoir se cacher. En revanche, il était aussi extrêmement rancunier. Si on le trahissait, il n'oubliait pas. Son silence était lié aux leurs et il espérait de tout cœur qu'elle ne le trahirait pas.

Du coin de l'œil, il vit Eris déverrouiller la porte. Il lui sourit et lui tendit la main à son tour.

-Sans rancune ? Je l’aimais pas tant cette chemise de toute façon…

Puis il ouvrit la porte et se tourna vers les deux femmes.

-Et si un jour vous avez besoin de quelqu’un pour contenir / effacer une mutation, vous savez qui contacter. D’ailleurs, j’oublie pas toutes mes questions, soyez pas surprise de recevoir un mail…

Probablement qu’elles n’y répondraient jamais, mais au moins, il aurait essayé.

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