You hit me once, I hit you back | William

”Bon Cabron, tu bouges où on reste planter là?“ Nulpi hausse un sourcil, regarde la loque sur le sol. Il lève les yeux au ciel, croisse les bras sur sa poitrine. ”Apparemment on reste là...“ Il soupire, regarde par la porte qu’il vient de crocheter. ”C’est vraiment pas que je veux te presser, c’est juste que c’est quand même le troisième garde que je met au sol pour te sortir de la cellule. Au bout du deuxième ça commençait déjà à chauffer pour moi j’aimerai qu’on se mette en route le plus tôt-“ L’alarme retentit dans l’ensemble du bâtiment et Nulpi soupire. ”Super...“

Il attrape par le bras la figure tremblante. ”Ecoute, je vais pas pouvoir t’accompagner, je sais combien de personnes vont nous tomber dessus. T’as déjà deux de tes petits camarades qui courent les couloirs. Pour les rejoindre c’est simple, tu suis le couloir, tu tournes à gauche, tu prends le conduit à ta gauche, il est simple à reconnaître, il y a une grosse tâche jaune dessus. Ensuite j’ai dis aux autres de t’attendre. S’ils sont encore là tant mieux, sinon tu continues, t’entendras quelqu’un chanter, tu te diriges vers la voix d’accord.“ Nulpi fronce les sourcils. ”Pose pas de questions et me regarde pas comme si je disais n’importe quoi, chaque information que je t’offre est précieuse.“ L’autre hoche la tête, se dégage de la prise. ”Je sais Acuardo.“ Nulpi sourit, pointe du doigt la direction et attend que l’autre se mette à courir.

Bon, maintenant Nulpi est seul dans l’espace de réserve, seul peut-être pas pour très longtemps, terrible sensation que les choses ne risquent pas de bien se passer. Il passe au dessus du corps inanimé du premier garde et passe par la porte de gauche. Il sait combien de gens sont en fonction et sait aussi où sont les caméras, il sera normalement capable de les éviter tout en récupérant les dossiers situés aux étages supérieurs. Une mission tout au plus simple. L’homme soupire, tout va bien, il s’est déjà retrouvé dans des situations plus compliquées. Collé contre le mur, il entend les bruits de pas, la voix grisonnante d’un talkie-walkie. ”Le persécuteur est sur les lieux, les mutants n’ont pas encore été appréhendés mais il semble confiant.“ Oh nooon, ça c’était pas dans le plan, le lieu devait être rempli de soldats basiques et tout bête, pas de soldats sur-entraînés.

Nulpi soupire, attend que les pas passent et il prend le chemin en sens inverse, monte et tourne à gauche. Le plan est aussi fidèle qu’une image dans sa tête, agréable sensation d’avoir la vie facile quand il continue son chemin. Sans trop de difficultés, Nulpi se retrouve dans le bureau qu’il convoite, sans trop savoir où trouver les informations qu’il recherche, l’homme se met à chercher les documents. La personne qui travaille ici devrait certainement prendre des cours de rangement.

Il lui faut un instant, un instant de trop pour réaliser qu’il n’est pas tout seul dans la pièce et quand il relève la tête, le visage n’est pas celui d’un inconnu. Sourire joueur bien qu’il cache une piètre peur. ”William. Quel plaisir de revoir cette gueule d’ange.“ Il cligne des yeux, sait à quelle distance se trouve la porte et se souvient de chaque actions à l’encontre de l’autre. ”Ah, j’adore ça.“ Il regarde l’autre cligner des yeux. ”Aucune idée de qui je suis pas vrai?“ Ricane comme un gamin en essayant de régler la situation comme bien se peut. ”Ou peut-être une vague mais aucune idée de quand on s’est rencontré la dernière fois? Moi je m’en souviens très bien, tristement.“ Peine feinte.