I'll never love anyone like you | Atlas Family

Nulpi a souvent l’habitude de tout gâcher. Involontairement ou non, ses actions finissent toucher par se retourner contre lui. Ses motivations peuvent être nobles et pourtant elles perdent tout leur sens une fois mise en actions. Nulpi est un mauvais père, une évidence que personne ne tente de repousser, que les légères tapes dans le dos et les tentatives de lui remonter le morale en soit témoin, Nulpi n’a jamais été foutu de faire les choses correctement. Et pourtant l’amour ne manque pas, l’amour n’a jamais été à remettre en question. Il fut quelqu’un pendant un temps, père aimant qui donnait à sa fille et à sa femme, père aimant qui avait à offrir autant qu’il donnait. Nulpi était, là où il n’a plus l’impression qu’être l’ombre de lui-même. Peur de sortir, peur des gens, peur de lui-même, toutes les émotions et les souvenirs qu’il trimballe des gens qui pèsent sur lui comme un de ses ancêtres.

Aujourd’hui sera différent par contre, à l’image de toutes les fois où il a dit ça auparavant. Peut-être que c’est à cause des autres, peut-être qu’aujourd’hui va être différent parce que le même gamin qui prend son café à la même heure tous les matins n’est pas là. Ou peut-être que l’arrosoir automatique ne s’est pas déclenché, celui de l’aile sur est coincé d’ailleurs, il faudrait demander à le réparer, peut-être que ces millions de détails inutiles qui font une routine dans la tête de l’homme sont les raisons qui font qu’aujourd’hui sera différent.

Nulpi se passe la main sur le visage, débarrasse les bribes de sommeil qui ont décidées de persister, il est déjà midi mais retenu par de nombreuses insomnies, il n’a trouvé le sommeil qu’a partir du crépuscule. Parfois les choses ne changent pas. Mais aujourd’hui il a décidé de faire un pas, comme toujours à regarder le calendrier, il pense au bout de chou qu’il n’a pas pu voir grandir, prêt à ne jamais retirer les souvenirs de cette dernière. Alexis est si proche et lui semble toujours si loin, comme une lueur fantôme qu’il ne peut jamais saisir. Et il respecte, sincèrement l’homme respecte qu’elle ne souhaite jamais lui parler. Mais quelque part la douleur devient si grosse qu’il n’en peut plus. Trop c’est trop, une idée qu’il a beau respecter, Nulpi veut sa seconde chance.

Le café lui tombe sur l’estomac tandis qu’il se bat avec l’esthétisme de sa moustache, espoir d’avoir quelque chose de correct pour voir la seule personne qu’il aime encore. Reflet qui ne lui renvoi jamais le même amour. Quand il marche dans les couloirs le pas est lourd et quand il toque à la porte, la peur lui a prit aux tripes. Il reconnaît chaque grincements, souvenirs de toutes les fois où la situation était similaire, qu’elle ne lui a jamais ouvert. Le mal de crâne commence déjà à gratter le long de son esprit.

”Alex, c’est moi... Est-ce qu’on peut parler s’il te plaît?“ Phrase qui met presque son sens en souvenir de toutes les fois où elle a quittée sa bouche.