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Repère des forces mutantes en quartier général. Madone arpente refuge en mirador affûté. Rôle qu’elle tient à cœur. Protégés qu’elle protège envers et contre tout, par son entrainement et sa supervision. Mais rumeurs font naitre inquiétude. Échos d’une confrontation sanglante, bestiole se targue d’avoir fait la peau d’un traqueur. Et pas n’importe lequel… Lieutenant Persécuteur. Cœur se saisit. Description de victime correspond trait pour trait aux corpus du mari traitre. Instructrice passe son chemin, mine de marbre, guère perturbée, imperturbable.

Réflexion en cours au fur et à mesure des pas qui avancent. Envoyer espion rapporter nouvelles, ferait certainement jaser. Point de soupçons à éveiller. Ni de victime à envoyer de gueule du loup. Alors, après quelques heures d’hésitations, c’est de son propre chef qu’elle se rendra au domicile du délateur. S’assurer – ou non – de la véracité des vantardises entendues.


Cœur de la nuit sagement attendu. Entièrement de noir vêtue. Capuchon sur le front et phalanges recouvertes de cuir, Vipère arrive enfin dans quartier cible. Repère visuellement lieu de résidence. Subsiste encore once d'hésitation dans tripailles. Au fond d'elle, doit s'assurer qu'il aille bien. Information qu'elle doit avoir. Alors, criminelle inspire à fond et s'enfonce dans rue. Sans doute aurait-elle être plus préparée. Sans doute aurait-elle dû prendre davantage d'informations sur bâtiment. Toujours est-il qu'elle glisse sur les murs telle une ombre jusqu'aux escaliers de secours qu'elle arrive à grimper. Habile. Appartement trouvé. Serpent arrive à se hisser jusqu'à une fenêtre où rien ne bouge. Lueurs extérieurs dessinent silhouettes de quelques objets sans dévoiler plus d'indices. Point de signe de vie jusqu'à ce qu'une autre fenêtre s'illumine. Mirettes discrètes indiscrètes viennent combler curiosité. Enfin, elle le voit. Lui. Iris purs s'abreuvent de cette scène volée sans complexe, sans pudeur et dans le plus grand secret. Pupilles remarquent alors tissu enjoliveur dont l'autre s'est paré afin de faire briller compétences auprès de semblables… Sentiment amère qui s'adoucit quelque peu avec constat d'un état stable du scélérat autrefois aimé.

Espionne se ressaisit enfin et abandonne poste. File silencieusement jusqu'au pavé retrouvé n'aillant alerté moindre témoin. Perturbée. L'envie au bide, mène ses pas jusqu'à l'entrée de l'immeuble inviolé. Yeux noirs étanchent besoin de voir patronyme inscrit. Celui dont elle fût affublée autrefois. Celui dont elle était fière de porter. Celui qui signifiait tout pour elle et qui d'une balle, précipita sa fin. Alors elle soupire une seconde. Maigre sourire en coin apparait avant de faire volte-face. Intention ferme de tracer la route et regagner antre afin de se délecter d'un breuvage aux vertus calmantes.


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remember the words you told me, love me 'til the day I die. surrender my everything 'cause you made me believe you're mine. you used to call me baby, now you calling me by name. takes one to know one, you beat me at my own damn game. ---     @Irina Rhodes   



Lendemain difficile, dans la douleur d'un affrontement pourtant digéré sans plus de difficulté ; les muscles endoloris et les ecchymoses meurtrissant sa peau dessinaient les contours d’un besoin de repos impératif tandis qu'il avait décidé de demeurer chez lui. Car ici, personne ne viendrait l'emmerder d'après lui. Enfin.. C'était ses dires, ses pensées les plus simples et les plus immédiates.

Sortie de douche amorcée et pantalon enfilé tandis qu'une serviette était installée à sa nuque. Nate lâchait un bâillement fatigué tandis qu'il avisait à peine son reflet dans le miroir. Après tout.. Nul besoin de regarder les marques, il les ressentait déjà bien assez comme ça. Son torse arborait deux galaxies d'hématomes là où des coups bien senti avait été balancé.

Fallait voir la tête de l'autre, aurait-il pu dire dans un souci de dédramatisation. Pour autant, tout ce qui lui vint à l'esprit, c'était qu'il en avait marre de toutes ces conneries. Cible privilégiée au nom d'une fonction et d'un badge, il avait pourtant tenté de faire entendre raison au type qui s'en était pris à lui, mais ça avait été peine perdue.

A croire qu'il n’y avait désormais plus que les extrêmes qui obtenaient la primauté de l'écoute.

« Bordel.. » Grommela-t-il en entrant dans la cuisine pour ouvrir le frigo et sortir une bière. Cette dernière ouverte, il en bu une longue gorgée avant de retourner dans le salon. Une manifestation sonore le tira bientôt de son calme tandis qu'il traina les pieds jusqu'au panneau de contrôle de son système de sécurité.
On lui avait fait installer une batterie de caméras toutes plus improbables les unes que les autres ; Et ce fut bien la première fois qu'elles se révélèrent utiles tandis qu'il passa de l'une à l'autre pour bientôt apercevoir un fantôme rôder. Asther.

En noir et blanc.
En couleur.
Ou sous toutes autres configurations.
Il n'y eut bien que Nathaël pour être capable de reconnaitre sa femme.
Sa défunte épouse.

Raison grondant au mensonge que sa vue fatiguée lui imposait ; C'était pourtant le doute et l'espoir qui l'emportait tandis qu'il abandonnait sa bière sur le bord du meuble d'entrée afin de prendre la sortie. Godasses mises dans la précipitation, il attrapait un t-shirt pour l'enfiler et sortait de l'appartement pour prendre les escaliers et rejoindre le hall d'entrée.

Peut-être aurait-il dû emmener une arme ? Oui, surement.
Mais dans la précipitation, il avait oublié.

Ouvrant finalement la portée d'entrée sous le nez d'Irina, il la scrutait longuement. « Asther ? » Demandait-il aussi choqué que perplexe. C'était impossible. Il devait se tromper. Elle était morte.. Morte et enterrée depuis des années. Fronçant les sourcils, il la détailla méthodiquement et reconnu chaque trait de son visage, chaque expression y dansant.

Elle avait ces mêmes yeux qui l'avaient fait chavirer la première fois ; Bordel.. C'était elle. Et lui, il devait être mort sur le sol de son salon pour avoir une telle vision.

« Putain, peut-être que ce coup était plus fort qu'il en avait l'air.. » Marmonna-t-il en passant une main à l'arrière de son crâne. Non, pourtant, il allait bien. Il en fut certain. « Je suis mort ou quoi ? » Grande pensée entrainant un raisonnement philosophique, son expression se crispa. « Fait chier, je vais pourrir dans mon appart. »

Ça, c'était fin.
Mais est-ce que ça n'était pas logique, finalement ?
Quelle autre option lui restait-il ? Celle de penser que sa femme était en vie ?
Non, elle ne lui aurait jamais fait cela, n'est-ce pas ?

Tendant finalement une main vers une des mèches blondes d'Asther, il l'effleura à peine du bout des doigts et se figea.

C'était terriblement vrai.
Comme sensation.
Comme toucher.




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Demi-tour entamé, blonde surprise par porte s’ouvrant brutalement. Lui. Iris bleutées s’écarquillent. Pétrifiée. Entend prénom autrefois porté sortir de sa bouche. Immobile. Combien de fois n’avait-elle pas rêvé de le retrouver.. Combien de fois n’avait-elle pas imaginé des retrouvailles secrètes totalement impossibles et totalement à l’encontre de ses principes et plans actuels ? Combien de fois n’avait-elle pas rêvé de retomber à nouveau dans ses bras ? De sentir son parfum ? De ressentir sa chaleur ? Combien de fois n’avait pas rêvé que cette scène jamais ne se soit passée ? Combien de fois n’avait-elle pas rêvé de lui hurler sa colère pour l’avoir laissé se faire tuer ? Combien de fois n’avait-elle pas rêvé de le tuer elle-même ?  …

Et il était là. Devant elle. Éprise par propre jeu, elle s’était rapprochée de trop près cette fois. Grillée.

Fidèle à lui-même, déclare que coup porté sous-estimé. Se demandant même si lui aussi n’avait pas passé l’arme à gauche, embêté de bousiller appartement propre avec carcasse. Encore et toujours ce trait d’humour indéfectible, intacte depuis le jour où elle l’avait rencontré. Constat rassurant. Tétanie de cet instant improbable, empêche vipère de sourire ou de réagir. Voit les doigts s’approcher de ses mèches blondes. Reste figée. Le laisse faire. Ne le quitte guère des yeux. Il est là. Devant elle. Devant Éris. Devant Irina. Devant toutes celles qu’elle est. Mais pas Asther. Asther Bates est morte et enterrée sous le joug d’un ordre aillant levé le voile sur le plus sombre de ses secrets. Sous le joug d’un ordre ayant anéanti la plus belle de ses vies. Alors elle se rappelle. Asther n’est plus là. Les sourcils se froncent. Le regard maquillé de noir devint hostile. Éris en parure logique. Maniaque se joue alors de lui, comme elle sait si bien le faire. Sourire en coin apparait. Moqueuse :   … Bienvenue en enfer monsieur Bates. Qu’elle lui confia d’un murmure suave, provocateur. Et comme si la réalité ne fut pas assez dure, Discorde l’asséna d’un coup de tête. Front de la blonde rencontre l’arête du nez marital afin de permettre l’amorce d’une fuite. Preuve que non, elle n'est guère un fantôme. Preuve que non, bel et bien encore vivant pour ressentir douleur. Preuve que oui, son enfer ne faisait que commencer…

Mais c’est le cœur lourd qu’Éris cogna faciès. Aurait préféré contacte d’une autre nature. Se remémorant instant de tendresse dont il était capable envers elle…
Désolée…


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remember the words you told me, love me 'til the day I die. surrender my everything 'cause you made me believe you're mine. you used to call me baby, now you calling me by name. takes one to know one, you beat me at my own damn game. ---     @Irina Rhodes   



Retrouvailles impromptues ; Si Nate avait su, surement se serait-il blessé avant. Mais, aussi violent pouvait-il être dans ses colères, il n'en demeurait pas moins prudent lorsqu'il s'agissait de son intégrité physique. L'exception d'une rencontre inopportune avait finalement amené à un ensemble de circonstances les guidant précisément à cet instant.

Et tandis que le Bates fut persuadé d'être passé de vie à trépas, il se rendait compte, que même dans l'au-delà, il ne perdait pas son potentiel à râler. Il n'y avait aucune béatitude, aucun calme de l'après. Juste ces foutus hématomes qui lui faisaient toujours injustement mal et sa patience qui s'élimait aussi rapidement que d’ordinaire.

Alors même qu'Irina l'accueillit dans son enfer tout personnel, son timbre lui rappela sans confusion aucune celui d'Asther. Pris de court, Nathaël écarquilla les yeux pendant quelques secondes avant de se prendre .. Un coup de tête en pleine poire. Coup de boule fracassant qui lui fit un mal de chien, il balança sans ménagement un.. « PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! » Aussi grondé que gueulé alors qu'une main se portait à son nez.

Okay.
Il était toujours à sa place.
Il était intact.

Donc, il l'oubliait rapidement afin de reporter son regard furibond d'un vert colérique sur Asther. D’accord.. Il n’était donc pas dans l’après-vie. Cela, il le comprit assez vite et assez.. Douloureusement. Grondant alors et marmonnant des paroles incompréhensibles, il finit par chopper par la taille et sans ménagement la terreur blonde pour la balancer sur son épaule. « Je sais pas qui t'es, mais t'es mal tombée l'emmerdeuse. »

Rien que ça ?
Et encore, ce n'était rien tandis qu'il prenait le chemin de l'ascenseur pour balancer une main lourde contre le bouton d’appel. Coup de chance, les portes s'ouvrirent instantanément et il entra dans la cage pour reposer la folle dingue. Un index se levant dans sa direction, il la pointa alors que l'autre appuyait sur son étage. « Bouge pas ou je t'assomme. » Et il était sérieux. Vraiment.

Les portes se refermaient et il continuait sur sa lancée. « C'est vraiment parce que t'as des airs à ma femme que je t'ai pas imprimé dans un mur. Parce qu'on fout pas de coup de boule aux gens.. Bordel ! » Oui, ça ne se faisait pas Irina. Vraiment pas. Mais en attendant, Nate ne semblait guère décidé à reconnaitre que la femme lui faisant face était bel et bien Asther.

Ainsi se prit-il à l'analyser longuement, d'un regard cryptique. Non.. A vrai dire, il la reluquait ouvertement avant de laisser tomber son verdique. « Ouais, enfin, Asther était mieux foutu que toi. » Vraiment ? Sérieusement ? Il osait ? Oui. Il s’était auto-proclamé depuis longtemps expert dans ce domaine spécifique. Enfin, celui d’Asther.. Evidemment. Pas juste des blondes. Quoique. Non.. Bref. Aucun spider-sens ne l'averti d’ailleurs de la connerie qu'il venait de lancer. Non, rien. « Et sinon, t'es qui ? Tu veux quoi ? »

De la pensée d'un au-delà atteint à finalement l'impression de rencontrer un imposteur ; Nathaël continuait sur la lancée de son déni tout à la fois outrageux et salvateur. Passant d'ailleurs une main à son nez, il grimaçait en constatant qu'il était douloureux. « J'avais bien besoin de ça, ‘fait chier. »
Après tout, comment allait-il expliquer son état ?
Peut-être en disant que le fantôme pas si fantomatique de sa femme lui avait mis un coup de boule.. Mouais.


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TW : mention de meurtre


Juron attendu, inspiré par douleur émise. Tentative de fuite veine lorsqu’il la rattrape. Par la taille, la prend pour la fourguer sur épaule tel vulgaire sac de patates. Pensant pouvoir prendre la poudre d’escampette, vipère surprise par réaction. À quoi pensait-elle après tout ? Persécuteur conditionné au combat et à la réponse physique, ne pourrait se résoudre à laisser filer pareille intruse. Réflexe entaché par la surprise du geste et de la position, se débat difficilement.  Bougre déclare ne pas savoir qui elle était mais qu’elle non plus visiblement… Et pourtant.

Rapatriée dans l’ascenseur, il les enferme. La dépose et lui fait comprendre que familiarité physionomique certaine la protège d’une réponse offensive. Prétexte « qu’on fout pas de coup de boule aux gens » et la rétorque ne se fait guère attendre : … Parce que leur tirer dessus oui peut-être ?! qu’elle l’assène. Réplique dévoilant indice probant ; elle sait. Désire vengeur caresse derme au souvenir du métal déchirant l’échine. Même si ce ne fut pas de sa propre main, coup parti tout de même.

Rictus déclenché lorsque celui-ci souligne que feu sa femme « mieux foutue ». Et pourtant… Menace de l’assommer si nouvelle attaque impromptue. Alors elle s’appuie contre paroi, croisant bras désamorçant sa garde. Sourire moqueur aux lèvres et la rage au regard. Hôte demande déclinaison d’identité et d’intention. Vipère au verbe cinglant, crache de nouveau venin, amusée … Sérieusement ?! C’est comme ça que ça se passe maintenant ? Tu te fais agresser et tout ce que tu fais c’est ramener l’agresseur dans ton propre appartement pour lui demander son nom et ce qu’il veut ?! Qu’elle balance sarcastique. Permets-moi de douter de l’efficacité de cette méthode. Ça ne m’étonne pas que vos rangs s’amoindrissent… qu’elle siffle. Accusation amère d’un "métier" qu’elle lui connait et qu’elle désapprouve, soulignant là, faiblesse de ceux qui pratiquent pareille traque. Parce que c’est ainsi qu’elle le définit à présent, le réduisant simplement à son statut de Lieutenant. Puisque tel fut le comportement choisi au dernier moment…  

Blessure intrinsèque qu’elle n’oubliera jamais. À ses yeux, il n’est plus que le persécuteur ayant appliqué les ordres. Rancœur indéfectible. Et pourtant... Le coeur vibre au souvenir d'une vie adulée dont il fut acteur.

L’ascenseur s'arrête à l'étage commandé. Yeux perçants rivés sur l'hôte. Attend sagement suite absurde qu'il lui réserve...


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Le déni plein la vue, Nate continuait sur sa lancée. Persuadé que la femme lui faisant face n'était qu'une copie de sa défunte épouse, il se complaisait dans une illusion bien moins cruelle que l'amère vérité. Embarquant la coupable dans la cage d'ascenseur, il délivrait sans sommation des avertissements qu'il n'aurait aucun mal à mettre en œuvre si le besoin se faisait sentir. Méfiant, il restait un Lieutenant, un soldat forgé dans le feu des batailles menées et subies.

Pour lui, personne ne pouvait l'avoir par surprise. Pas même une femme portant pour atour les traits d'Asther. Il l'avait vu dans son cercueil, il l'avait inhumé avec le chagrin d'un veuf et il ne pouvait concevoir que tout cela, aussi, n'avait été que mascarade. Parce que pour Nathaël, ça avait été bien réel.

Affreusement réel.
Tellement réel qu'il en encaissait encore les échos douloureux après tant d'années.

Déposant Irina dans l'ascenseur, il commanda à la machinerie infernale de rejoindre son étage tandis qu'elle reprenait de manière à la fois cryptique et claire. « Il est où le rapport avec la choucroute ?! » Cracha-t-il en lui adressant un coin d'œil suspicieux. L'instant d'après, il la toisa plus longuement avant de venir lui faire face et de poser le plat de sa main contre la surface métallique de l'ascenseur, à côté de la tête d'Irina. La surplombant, il vint plonger son regard vert dans le sien tandis que son autre main demeurait libre, comme prête à répondre à une menace quelconque. Il se méfiait.. Certes, mais pas assez pour se défaire de sa désinvolture.

« Je vois, t'es une mutante pouvant emprunter le visage d'un autre.. Je me trompe ? » Articula-t-il, un rictus logé à la commissure de ses lèvres moqueuses. « Et on t’a envoyé me faire chier ? Vraiment ? En prenant le visage de ma femme ? Mauvais plan, parce que j'aurai bien des comptes a régler avec elle. »

C'était presque une occasion rêvée pour Nathaël.
Une occasion de vider son sac, de mettre les points sur les i et probablement les barres sur les t.

Au verbe sanglant que finit par emprunter Irina, il eut cette expression de malice dangereuse qui se répercuta par écho sur ses traits jusqu'à son regard qui laissa présager tout à la fois du bon et du mauvais. L'un pour lui et l'autre assurément pour elle alors que ses iris vertes d’eau ne la quittaient pas.

« Mais Beauté, tu ne sais pas ce qui va t'arriver là-haut. » Promit-il d'un ton qui aurait pu séduire s'il n'avait pas été teinté d'une promesse aussi menaçante que dangereuse. Le danger suintait d’ailleurs de chacun de ses mots tandis que son attitude était devenue bien plus rigide. Qu’importe que Nate fut blessé.. Qu’importe qu’il fût diminué par ses hématomes ; car, dans le fond, il n’en demeurait pas moins un soldat. Et tant que ses jambes continuaient de le porter, il se considérait alors encore capable de combattre.

S’il y avait bien une chose, néanmoins, que ne tolérait pas le Lieutenant, c'était qu'on puisse instrumentaliser sa famille –  aussi fracassée soit-elle – pour l'atteindre. Oh non.. Ce n'était pas une option acceptable.
.. Même s'il se plantait.
Et que finalement, c'était sa femme qui se trouvait face à lui.

« Très bien, tu sais donc qui je suis. » Confirmait-il lorsqu'elle parlait de ses rangs. Et ainsi, par extension, de son boulot.

En cet instant, il n'était plus Nathaël l'époux, ou même le père. Il était le soldat, le militaire, le bras armé qu’avait jadis connu Asther. Par extension, on pouvait même considérer qu’il était le persécuteur.. Celui qu’il était devenu à force d'expérience.

« Alors tu dois savoir que tu es mal tombée. On va discuter tous les deux, et tu vas me dire ce que je veux entendre.. Et avec un peu de chance, je te laisserais repartir autrement que les pieds devant. » Se battre dans les couloirs de son immeuble ? Ça faisait désordre. Régler ses comptes dans son appartement insonorisé ? C'était parfait.

Finalement, Nathaël n'était pas aussi fou qu'il en avait l'air.
Loin de là.



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Bougre ne percute guère rapport énoncé par la blonde qui soupire. Constat triste d’un coup dans l’eau alors qu’il aurait pu attraper vérité derrière l’indice glissé. Mais alors que vipère crache venin, l’autre vint augmenter proximité, menaçant, posant paluche sur la paroi où s’appuie prisonnière laissant dextre libre afin de parer. Mais bras restent croisés malgré l’envie irrémédiable d’appuyer contre contusions vues plus tôt. Les regards s’accrochent. Se maintiennent. Renvoient colère et range interne. L’une possédée par sentiment de trahison et l’autre par effusion d’incompréhension.

Rapprochement qui donne l’occasion d’un nouveau coup de tête mais se retint lorsqu’il offre sur plateau le fruit d’observation propre. Mutante capable de copier visage, venue pour le faire chier. Rictus en coin déchire faciès sans perdre pupilles inquisitrices. Allons-y chéri. qu’elle tût. Prête à en débattre. Prête à débattre. Alibi cadeau qu’elle pourrait utiliser pour perpétuer anonymat et mort présumée. Se faire passer pour quelqu’un d’autre, exercice facile pour dédoubleuse.

Promesse séduisante d'une surprise qu'il lui réserve dans l'antre. Sourire étire enfin entièreté des lippes venimeuses, mirettes cérulescentes se font provocatrices et le menton se redresse prétentieux. Elle n'attend que ça. Dénuée de peur de ce qui pourrait lui arriver car détient elle seule la vérité. Celle qui le mettra à terre, juste par les mots. Celle qui le mettra à genoux. L'abattra. Arme terrible qu'elle retient.

Soldat répète qu'elle est mal tombée. Affirme qu'ils vont discuter et qu'elle dira ce qu'il veut entendre. Qu'avec de la chance, elle ne sortirait pas les pieds devant. Rigole légèrement, faussement amusée. L'ascenseur arrêté, porte s'ouvrant et c'est madone qui – toujours les bras scellés – entame sortie laissant glisser ses yeux sur minois persécuteur. C'est parti monsieur Bates ! Allons discuter alors ~ dit-elle, au ton légèrement chantant. Décroise les bras, démarche jusqu'à l'antre et y pénètre, familière. Attrape même bière abandonnée plus tôt sur le meuble d'entrée pour y gober gorgée. Défiante. Plaisir pris de se jouer de l'hôte même si goût irrémédiablement absent pour bibine chipée, pure provocation. Grimace typique qu'elle ne peut cacher avant de reposer bouteille. Préférence irréductible pour alcools lisses...

S'installe, insolente. Face à lui. Par quoi on commence ? Par ce que j'ai raté dans la copie d'Asther, la raison de ma présence ici ou ma véritable identité ? Ou… on pourrait peut-être commencer par le tout début non ? À savoir pourquoi tu as fait le choix de briser notre famille ?! Point de ménagement dans les palabres choisi. Incisive. Parce que rancœur bouffante encore bel et bien présente et qu'émotion s'empare des tripes. Même si manipulatrice verbale reconnue, faiblesse sentimentale tinte stratégie. À cause de lui… Déstabilisée engendre question don réponse expliquerait toutes celles qu'il se pose. Alors Nate ? Par quoi on commence ?


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Insolente, défiant les règles fraichement édictées par Nathaël, Irina semblait se jouer de ses menaces. Et tout comme elle pouvait s'amuser de son déguisement – du moins, ce que le persécuteur considéra tel un déguisement – , elle continuait de se calquer sur l'attitude d'une épouse supposément décédée. D'une épouse pour qui Nate avait tout autant de rage que d'amour. D’une épouse qu’il ne pouvait oublier.

Le balancier des affections sortait rapidement de sa léthargie poussiéreuse devant ce magnifique duplicata d'Asther.
Et Nathaël laissait autant parler sa rancune que sa méfiance.
Parce qu'envers et contre tout,
Il demeurait un soldat.

Bloquant la mutante le temps de leur ascension jusqu'à son appartement, il scrutait de son regard vert la moindre de ses réactions, la moindre de ses attitudes. Tout était savamment passé au crible. Et finalement, elle lui filait entre les doigts pour le suivre docilement, avec cette assurance qu'il aurait reconnu d'entre mille.

Satanée duplique.
Fermant la marche, il la regardait entrer dans son appartement comme si elle avait été couronnée de toute légitimité par quelques mots silencieux. Il la regardait même prendre sa bière pour en boire une gorgée. Refermant sa porte après son entrée, il faisait claquer le verrou ; Assez fortement pour qu'elle puisse l'entendre, pour qu'elle prenne conscience de cette prison qui venait de se refermer sur elle.

Dépassant ensuite Irina, il récupérait sa bière pour aller s'installer dans le canapé tranquillement. « Laisse-moi deviner, tu préfères le vin.. » Ironisa-t-il en revenant boire sa bière tranquillement, le regard demeurant néanmoins sur les traits de la mutante.

Non.
Il ne lui servirait pas de vin.
Elle pouvait toujours rêver.

La laissant s'installer confortablement, il l’écouta même faire ses propositions de pseudo-discussion jusqu'à ce qu'elle ne s'arrête sur un sujet qui lui fit plisser les yeux. Grincement crispant sa mâchoire pour regard plus acéré qui se verrouillait sur celui d'Irina, il la dévisageait sans ménagement. La colère grondante refluait, gagnait la surface sans qu'il ne trouve le moindre intérêt à la dissimuler d’une quelconque manière.

« Notre famille ? Tu n'es qu'une pâle copie d'Asther. Ne prononce pas ces mots. » L'ordre tombait. Aussi brutal que tranchant, vibrant jusqu'à dans son timbre grave qui avait gagné en puissance tandis qu'il se penchait pour appuyer son propos. « Mais tu veux savoir.. " Asther " ? Notre famille a été brisée par le mensonge. Par l'incapacité de ma chère et tendre à me faire confiance et à me confier une part essentielle de sa vie. Notre famille a été détruite par ses agissements.. » Il se penchait pour faire claquer sa bière contre la table basse qui grondait sous son geste colérique. Le regard de Nate, lui, demeurait dans celui d'Irina. « Je tiens le pari que si elle ne s'était pas faite grillée comme une putain de bleue par les Persécuteurs, elle aurait continué à me mentir, et à jouer la putain d'épouse modèle. » Il en eut un rire jaune à cette idée. « D'ailleurs, c'est à se demander.. Est-ce que ça n'a pas toujours été qu'un rôle pour elle ? Mh ? » Il penchait le visage sur le côté et pointait Irina en enchainant. « Toi qui te prends pour elle, dit-moi donc à quel jeu elle a joué là ? C’était quoi ? Une infiltration ? Un passe-temps ? »

Nathaël avait appris à douter.
De tout.
Et surtout d'Asther.



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Elle l’entend. Verrouillage tinte aux esgourdes. Esprit sait corpus enfermé entre ces murs. Mais nul de besoin de prison physique lorsque celle du mensonge suffit.

Préférence pour le vin évoqué. Au moins, s’est souvenu de goût singulier cultivé par feu-Asther ~ Mais luxe qu’il ne lui offrira guère et qu’elle ne demandera point. Parce que l’heure reste aux palabres échangés et même si effet éthylique dénue les langues, vipère restera ce soir maitre de la sienne.

Venin atteint déjà sa cible. Voit sa mâchoire se crisper. Voit son regard vert bouillonnant. Devine sa colère intérieure faisant échos à la sienne. Bates lui interdit les mots faisant d’elle Asther. Le ton est grave. Puissant. Iris bleutées soutiennent les émeraudes colériques d’en face. Muette. Si tu savais… Alors il joue le jeu. S’adresse à elle comme si elle fut elle. L’accuse d’être à l’origine de l’éclatement de sa famille. Parce qu’elle n’eut été capable de faire confiance à son propre mari. Parce qu’elle n’eut été capable de se confier à lui. Parce qu’elle n’eut été capable de lui avouer cette terrible vérité. Les mots sont durs. Vrais. Résonnent en elle comme faisant remuer une vase acerbe endormie. Limbes d’une erreur fatale qui aujourd’hui se réveillent, assénés par blâme légitime. Le regard de madone rougit. Continue de subir joug d’un mari meurtri qui claque cul de bouteille contre tablée faisant légèrement sursauter intruse. Clame pari que si elle ne s’était faite avoir, aurait continué manège longtemps. Va même jusqu’à se demander si ça n’a pas toujours été le cas… Ose poser la question. Ose réellement poser la question à copie.

Les lippes se pincent. Regard rougit par la rancœur et la tristesse ne fait que ressortir l’azur des iris accablés fixant avec colère l’accusateur. … je t’interdis de dire ça. Acide. Je t’interdis d’oser dire que ça n’a été qu’un putain de rôle, Bates. Je te l’interdis… qu’elle prend le temps de dire marquant chacune de ses dernières syllabes. Se redresse quelque peu afin d’elle aussi marquer propos prochains. Comment oses-tu penser une seconde que j’ai pu me marier, porter notre enfant, vivre et construire cette vie, cette famille avec toi juste par passe-temps ou pour je ne sais qu’elle autre raison absurde ?! Dit-elle, quenottes verrouillées, offusquée de pareille théorie. N’endosse plus rôle d’Asther. Est Asther. Du moins, ce qu’il en reste…

Larmes apparaissent au bord des paupières. N’osent encore rouler. Rapproche son visage. Déglutit, ravalant fierté écaillée, oublie qu'elle est celle qu'il ne croit pas qu'elle est : Je vais te dire une chose Nathaël, une seule chose… Personne n’aime les mutants. Personne ! Ose me dire, droit dans les yeux, que tu aurais continué à me regarder de la même façon si je te l’avais avoué. Ose me dire que tu m’aurais aimé de la même façon si tu avais su. Ose me dire que tu n’aurais pas ressenti de la peur ou du dégout à mon égard… Ose seulement me dire que ça n’aurait rien changé. Dis-le moi Nate… dis-moi que j’avais tort… Dis-moi qu’on aurait pu continuer de vivre ce morceau de vie à trois. Parce que personnes détentrices du secret ont péri…


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remember the words you told me, love me 'til the day I die. surrender my everything 'cause you made me believe you're mine. you used to call me baby, now you calling me by name. takes one to know one, you beat me at my own damn game. ---     @Irina Rhodes   



Colère refluant brutalement, dans l'oubli de qui pouvait être devant lui ; Nathaël laissait enfin échapper de ses silences tout le venin qui le rongeait depuis des années. Conscience figée sur l'impossibilité de se retrouver devant son épouse, il se laissait guider par une inconscience colérique. Depuis toujours, il avait été un homme aux colères terribles ; Et avec le temps passant, il était parvenu à les maitriser, mais cela lui avait demandé beaucoup de patience.

Finalement, c'était l'affection qui l'avait motivé à ne pas être la seule bête colérique qu'il aurait pu être. C'était son rôle qui lui avait appris à se rôder dans la justesse. Parce qu'il avait toujours espéré être plus qu'un homme régit par ses instincts. Nate avait toujours souhaité s'habiller d'une justice équitable. D'une justice idéalisée.

Aujourd'hui, il n'y avait plus de justice.
Tout juste la rancœur et le ras-le-bol d'une vie qui n'avait eu de cesse de le tacler pour le meilleur et surtout pour le pire.

Et face à Irina, même s'il ne pas parvenait à se convaincre de son identité, il ne pouvait qu'être atteint par ses réactions, toutes à la fois acides et blessées. Comment est-ce qu'une simple copie de son épouse pouvait-elle être blessée par ses mots ? Pourquoi l'était-elle, d'ailleurs ?

Il avait besoin de comprendre.
Car il était fini ce temps où il préférait fermer les yeux dans l'espoir de conserver son bonheur illusoire. Depuis des années, l'illusion d'un mariage heureux et amoureux était rompue. Il ne restait finalement plus que les débris écharpés de cette relation à laquelle il avait tout voué. Corps et âme. Sentiments et vérités.

« Et au nom de quoi ? » Grinçait-il en réponse à l'acidité d'Irina. Elle n'était personne pour lui interdire de balancer ses vérités. Aussi cruelles furent-elles. « Pourquoi est-ce que je penserais l'inverse, d'ailleurs ? Avoir une double vie, c'est pas rien. Ca sous-entend la possibilité d’un autre mari, une autre maison, un autre boulot.. Et d'autres gosses aussi ? Qui sait ? J'ai capté qu'il fallait que j'arrête de m'étonner de tout. Plus rien n'est impossible maintenant. »

C'était froid.
C'était cruel.

Et c'était surtout ce qui le torturait depuis des années.
Depuis des années, alors qu'il avait, sans cesse, repassé le film de son union avec Asther.

« Fait pas ta mijaurée, tu veux ? De nous deux, c'est moi l'abruti qui s'est fait baiser. Pas l'inverse. »

Trop poli pendant un moment, il retournait à ses travers avec une certaine ironie glaçante. Car ce sourire qui arquait la commissure de ses lèvres n'avaient rien de joyeux. Nate était blessé, depuis longtemps, trop longtemps. Et il s'était bien gardé de le montrer jusqu’à là en prenant soin de dissimuler ses fêlures derrière son attitude colérique et renfrogné.

Parce qu’il refusait de se faire blesser à nouveau.
Parce qu’il refusait de se faire blesser davantage.

Voyant les larmes monter au regard de .. de qui d'ailleurs ? Il ne sut que répondre à cette pensée alors qu'il observait les émotions de son invitée impromptue. Il l'écoutait pensif et finalement fronçait les sourcils. « Ton erreur a été de penser que j'étais comme les autres. » Le basculement se faisait enfin dans la personnalisation de son propos tandis qu'il plongeait son regard dans celui d'Irina. Iris vertes s'accrochant à celles de son épouse, il se penchait vers elle pour donner du poids à ses propos malgré ses blessures. « Je t'ai toujours aimé.. Comme on n'aime qu'une fois dans une vie. Un gène n'aurait rien changé à ça. Rien. Et je ne te l’ai d’ailleurs jamais caché, mais dans le fond, le vrai problème était que tu ne voulais pas le voir, parce que ta peur a toujours été plus forte que tes sentiments pour moi. Pourtant.. J'aurai pu t'aider à la surmonter, cette foutue peur. J’aurai pu te montrer combien il nous était possible d’avoir une vie.. Une belle vie putain, sans qu’elle ne risque d’exposer. Pour nous mais aussi pour notre gamine. » Tu avais tort, qu'il lui lançait finalement au travers de ses mots bien à lui, sans détour ni hésitation.

Parce qu'il se connaissait, assurément mieux qu'elle ne pouvait le connaitre.
Parce qu'il savait que les choses auraient pu être différentes.



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Alors que l’interdit lui est imposé, Bates rétorque. Illégitimité à ses yeux puisqu'elle n’est personne. Blessée pense à révélation afin d’appuyer propos. Mais guère de retour en arrière possible s’il apprenait. Bénéfice du doute qu’elle ne peut lui soustraire. Supposition qu’il crache sur double vie. Qu’est-ce qui lui prouve qu’il fut le seul ? Qu’est-ce qui lui prouve qu’ils furent sa seule famille ? Rien… Irrémédiablement rien...

Erreur qu’il lui met sur le dos. Froidement.
C’est elle qui lui a menti.
Mensonge par omission.
Et c’eut été au nom de ce mensonge qu’il la trahi.
Elle s’est trompée…

Aurait dû offrir sa pire crainte au seul homme qu’elle n’a jamais aimé, au risque qu’il en perde lui aussi la vie ? …Non. Elle n’aurait jamais pu. Ils étaient son oasis de paix et de calme. Loin des tumultes houleux d’une vie tracée dans l’élitisme et le favoritisme. Ils étaient sa famille parfaite. Ils étaient tout pour elle. Son jardin secret. Son havre de paix. Son espoir d’une vie normale parmi cinq autres. Comment aurait-elle pu se résoudre à polluer pareil tableau avec pareille révélation ?

« Ton erreur a été de penser que j'étais comme les autres. » Crève-cœur. Lame des mots percent myocarde. Parce que c’était vrai… Terriblement vrai. Distance entre gueules enragées s’amoindrisse de plus belle. Proximité électrique. Il l’achève par son élocution. « Je t'ai toujours aimé.. Comme on n'aime qu'une fois dans une vie. » Première traitresse s’échappe, ruisselle sans que paupière ne se ferme, continuant de soutenir regard rageur. « Un gène n'aurait rien changé à ça. Rien. » La mâchoire de la blonde se verrouille. « ta peur a toujours été plus forte que tes sentiments pour moi. » Faux. Parce que c’est justement par amour qu’elle l’eut épargné de la menace potentielle. Vérité meurt dans le gosier affecté. « Une belle vie putain, sans qu’elle ne risque d’exploser. Pour nous, mais aussi pour notre gamine. » Elle avait tort à ses yeux. Il avait tort aux siens.

Et c’est sans sommation qu’elle le repoussa brutalement de ses mains toujours gantées. S’est relevée avec impulsion. Menaçante. Va te faire foutre Bates ! qu’elle clama en même temps dans son geste. Expression injurieuse qu’il lui avait enseignée avec toutes ces années. Colère volcanique en émoi. Refus violent d’un tort dont elle avait conscience, mais qu’elle refusait. D’autres larmes emportèrent quelques pigments noirs avec eux. Elle s’éloigna de lui, lui tourne le dos afin de les essuyer rapidement, discrètement.

Profite de cet instant, cette accalmie pour se précipiter vers la porte close, comme elle l’avait entendu plus tôt. Mais clef absente. Évidemment…
Confrontation guère finie…
Retint souffle.
Dédoublement à fleur de peau.


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Les vérités s'échappaient enfin de leur prison de silence ; enfin Nathaël avait l'occasion de verbaliser ce que la mort avait verrouillé dans son sillage. Emporté dans l'élan de retrouvailles qu'il ne songeait pas possible, le Persécuteur n'était pas pleinement certain que cette femme fût la sienne. Mais ses traits, son phrasé et ses émotions eurent finalement raison de tout raison et plus largement de toute rationalité.

Peut-être rêvait-il, comme il avait pu si souvent le faire. Peut-être même était-ce un rêve causé par sa rancœur coupable.. Mais il s'en foutait.

Lancé, il laissait s'exprimer tout ce qu'il avait conservé depuis si longtemps sur clé jusqu'à voir les larmes couler sur le visage d'Irina. Figé pendant un instant, il se souvint brutalement combien il avait toujours détesté la voir pleurer. Il se souvint combien quelques larmes pouvaient le bouleverser avec brutalité, parce qu'elle avait toujours été sa foutue faiblesse. Et tout ça, malgré ses mensonges et ses trahisons.

Et pour ça, il méprisait depuis toujours son cœur malade.
Son cœur si peu rationnel. Si peu fiable.
Lorsque ça concernait Asther.
Juste Asther.

« Fait chier. » Répondit-il en grimaçant tandis qu'elle le repoussait. Ses douleurs se rappelant à son bon souvenir, il soufflait avant de se relever. « Bordel. »

L'insulte bien sentie avait été entendue, comme un écho lointain d'autres disputes déjà vécues, déjà résolues. C'était une nouvelle pierre à l'édifice de sa folie silencieuse alors qu'il avançait avec détermination dans la direction de la fuyarde.

Là, il posa une main sur son épaule pour la faire pivoter sur ses appuis et finalement, là où il aurait dû peut-être la frapper, la menacer, la prévenir de l'exécution de son plan initial, il se retrouva plutôt à l'enfermer dans ses bras le temps d'une étreinte.

Et ainsi, une fraction de seconde suffit à lui faire reconnaitre son parfum, puis la douceur de ses cheveux où il glissait sa main. Interdit, Nathaël fut pris entre deux feux ; D'abord celui de la réalisation qui le sonnait, ensuite par celui de la joie de la savoir en vie.

Le comment ?
Le pourquoi ?

Pendant quelques secondes encore, il s'accorda sur le fait de s'en foutre comme de sa première paire de chaussette.

Puis, lorsque le moment de félicité passa, il se détacha juste assez pour l'observer longuement, pour scruter ses traits. « Bordel, c'est vraiment toi.. » Oui, dis-moi que c'est vraiment toi.
Pour que je n’ai pas à tuer ton reflet.
Pour que je n’ai pas à être déçu jusqu’à en crever.
Pour que je sois diablement en colère.





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Face à la porte. Clef absente. Fuite impossible. Lionne en cage, entend les pas déterminés arrivant vers elle. Ferme les yeux un instant. Se concentre. Retient respiration. Prête à riposter. Lorsque main vint se poser sur son épaule afin de la faire pivoter, ses poings se serrent, prêts à fendre l’air dans l’objectif de s’écraser contre le visage de son mari. Ex-mari.

Jamais elle ne se serait attendue à ça. Comment faire front face à une étreinte ? Une étreinte dont elle avait si souvent rêvé. Une étreinte dont elle ne pouvait se lasser déjà par le passé… Elle se laissa donc faire, surprise. Ses poings se desserrent alors. Osent venir s’étaler doucement sur les omoplates de Nate afin de caler leurs cœurs l’un contre l’autre. Les phalanges agrippent le vêtement, comme si sa vie en dépendait. Le serre contre elle, un peu plus fort. Comment ce simple geste pouvait-il avoir pareil effet ?! Elle en profite, puise toute l’affection qu’elle peut à ce moment-là qu’elle sait malheureusement éphémère. Je suis tellement désolée…

Et lorsqu’il se recula pour la contempler, il s’exprima comme il sait si bien le faire. Avait compris que c’était bien elle qu’il retenait. Madone aux globes encore rougeoyants osa esquisser un faible sourire, sans dire mot. Palabres trop nombreux que pour tous sortir en même temps alors, meurt dans gosier serré. Oui Nate, c’est moi. Comment a-t-il deviné que c’était bien elle ? Devait-elle le repousser ? Jouer la carte du mutant copieur de carcasse ? Se foutre de lui ? L’embrasser ? Lui dire la vérité ? Lui crier dessus ? L’affubler d’un nouveau coup de tête… ?

Iris bleutés vinrent accabler les vertes. Et lorsqu’un frisson l’eut fait trembler légèrement, elle se lança : … Je suis désolée. Elle l’était réellement. Pour tout. Crevant d’envie de rester là. Crevant d’envie de retrouver son mari. Crevant d’envie de retrouver le seul homme qu’elle a aimé et qu’elle aime toujours au fond d’elle. Entre haine et amour, il n’y a qu’un pas. À ne plus franchir.

Pose une paume sur son thorax, prenant soin d’éviter localisation des contusions. Impose délicatement et lentement une distance suffisante pour que les corps se décollent tout en confiant par murmures : … Je suis morte ce jour-là Nate... Je ne suis pas censée être là. Tu n’es pas censé savoir que j’existe. Non. Parce que clones ne s’entremêlent pas dans leurs existences respectives. Et Asther n’est plus. Double ayant trouvé mort mais sentiments ayant survécu dans l’esprit des quatre autres. Vipère se doute que mari ait besoin d’explications supplémentaires pour comprendre rétorque.

Les yeux supplient ;
Laisse-moi partir.
Ne me fait pas avouer ce qui tue.


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Retrouvailles inespérées que tous les espoirs les plus fous avaient façonnés dans les songes du Persécuteur. Il avait espéré dans son désespoir, il avait prié à chaque réveil et finalement, il avait enfin la sensation d’avoir été entendu. Comme si le destin leur accordait une nouvelle chance, une opportunité inespérée de rattraper tous les mensonges, tous les désastres vécus.

Il savait.
Il savait que ça n'effacerait rien.

Mais l'idée même de la savoir en vie suffisait à apaiser la brulure à froid de son désespoir.

Ainsi Nathaël fit-il le choix de tout suspendre, de tout oublier tandis qu'il la conservait dans ses bras. Et alors même qu'elle resserrait son étreinte, les douleurs de son corps refluait brutalement mais il n'eut pourtant aucunement le cœur ou même le courage de s'écarter. Au lieu de cela, il vint plutôt humer son parfum en fermant les yeux, un profond soupir lui échappant.

Comment avait-il surtout fait pour ne pas la reconnaitre avant ?
Elle était la seule et unique qui avait partagé sa vie pendant deux décennies. Il n'avait juré que par elle et pour elle pendant autant de temps. Les années passant et les divergences n'avaient pas suffi à les séparer. A édulcorer les sentiments qui l'habitaient pour elle.

Lorsqu'il se détacha à peine pour venir porter son regard vert dans le sien, il la scruta longuement en venant glisser une main tendre contre sa joue. Les excuses étaient reçues, et il ne trouvait rien d'autre à répondre qu'un.. « Moi aussi, moi aussi je suis désolé. »

Se rapprochant, Nathaël se laissa porter par l'espoir fou de venir cueillir ses lèvres le temps d'un baiser, mais déjà, elle imposait une distance qui avortait son geste. Recul prit face à la demande silencieuse, il ne quittait plus son regard. La distance creusée entre eux lui offrit un instant de lucidité tandis qu'il l'écoutait.

Il l'écoutait et fronçait finalement les sourcils lentement. Ainsi l'idéal de leurs retrouvailles se fracassait-il contre l’asphalte brulant de leur réalité corrosive. Et le retour fut aussi brutal que douloureux pour le persécuteur qui se crispait.

« Me regarde pas comme ça, Asther. » Lui demandait-il, déjà rembrunit par ces mots qu'il devinait dans au détour de son silence. « .. Comment ça, je ne suis pas sensé savoir que tu existes ? Tu es ma femme. » C'était un fait qui échappait à toute temporalité pour Nate. La mort n'avait visiblement pas suffi à les séparer. « Si tu as réussi à t'échapper, pourquoi tu ne me l'as pas dit ?! » Et finalement, c'était la colère qui grimpait lentement en lui, se rappelant au bon souvenir des mensonges qui les avait brisés. « Pourquoi est-ce que tu m'as encore menti ? Bordel.. »

Furieux, c'était à son tour de s'écarter d'un pas, pour creuser davantage encore la distance qui les séparait désormais.



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Distance imposée qu’il accepte malgré tentative d’un autre geste affectif qu’elle aurait tant aimé. Ordre qu’il lance, accusant le regard de la blonde, qui ne le laisse guère indifférent. Et son prénom est prononcé, encore. Résonne en elle. Mais ce sont aux palabres murmurés qu’il s’attaque, comme attendu. Alors, elle accueille sa colère. Pour mieux la lui rendre. Son incompréhension est justifiée. Et de surcroit, l’accuse d’un nouveau mensonge, celui d’avoir caché sa survie. Furieux se recule d’un pas, emportant avec lui le moindre contact physique qui aurait pu se montrer salvateur. Ou l’inverse…

Le bras de la vipère retombe alors. Fronce, elle aussi, les sourcils. L’affronte à son tour Arrête ! Par ce que l’accusation du mensonge la pèse. Et quoi ?! Tu penses que je serais revenue le lendemain pour te saluer et te dire que finalement je ne suis pas morte ? Que James a raté son coup ? Parce que non. Il ne m’a pas raté. Crois-moi bien que c’était douloureux… Est-ce que tu sais au moins ce que ça fait de recevoir une balle mortelle ? Est-ce que tu sais au moins ce que ça fait de tomber sur le sol, ne plus savoir bouger, de voir le meilleur ami du seul homme que tu aimes, le parrain de ta fille te regarder mourir ?! Est-ce que tu sais au moins ce que ça fait de mourir ?!! De ressentir la vie quitter ton corps ?! Non Nate, non tu ne le sais pas. Alors ne viens surtout pas me dire que j’aurais dû revenir auprès de mon cher et tendre mari, auprès de celui qui a organisé mon arrestation et qui a laissé son meilleur ami tuer sa femme ! qu’elle lança, acide, diffusant indices d’une loyauté et d’un amour profond pour lequel elle était morte.

Faisant un pas vers lui, le pointant du doigt, elle enchaina sans attendre : Je suis morte pour toi, je suis morte parce que tu l’as choisi, Nate. Parce que tu as préféré faire ton putain de job ! Et si je t’avais parlé de ma mutation plus tôt, c’est toi qui serais six pieds sous terre et ça, jamais je n’aurais pu me le pardonner. Parce que tu peux m’accuser de tous les maux, Bates, mais tu as été le seul et l’unique imbécile pour qui j’étais prête à perdre l'une de mes cinq putain de vies... Inspirée par la rancœur, autant la sienne que celle de Nate, la vérité émotive se vit dégueulée par le gosier de la trahie. Elle qui s’était toujours retenue d’éviter de lancer des bribes de son immuable nature et de ses intentions. Surprise elle-même d’avoir dévié sous l’émotion, elle se ressaisit. Parce qu'il n'y avait que lui pour la faire parler de cette façon. Il n'y avait que lui pour faire ressortir son humanité et son empathie. Il n'y avait toujours eu que lui...

Maintenant, laisse-moi partir. Ouvre cette porte. qu’elle commande, presque menaçante. Au bord du dédoublement afin d’être certaine de lui extirper la clef de force s’il refusait coopération.


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Distance creusée pour rage volcanique ; le colérique bouillonnait au dedans tandis que ces quatre années de calvaire lui revenaient brutalement en pleine tête. Claque administrée par la réalisation d'un énième mensonge orchestré par sa chère et tendre, Nathaël ne pouvait plus le supporter. Il ne pouvait plus supporter la dichotomie entre les mensonges et l'amour qui les avait animés depuis que l'écran de fumée s'était dissipé sur la nature mutante d'Asther.

Lorsqu'elle lui ordonna d'arrêter, il retint un grondement furieux tandis qu'il encaissait sa colère, à elle. Mais c'était déjà la goutte d'eau, le trop plein tandis que son regard vert s'était rembrunit et qu'il l'observait fixement. Tendu, il ressentait chaque muscle de son corps endommagé et n'y prêtait guère plus attention. Il n'en avait que faire.. Parce que la situation le foutait royalement hors de lui.

« Et toi, tu sais ce que ça fait de perdre l'amour de ta vie parce qu'elle t’a menti pendant vingt ans ?! JE T'AI ENTERRE BORDEL, ASTHER ! ENTERRE ! » Crachait-il avec cette rage empruntée au désespoir des dernières années qu'il avait vécu tel un fardeau. « Je ne sais peut-être pas ce que ça fait de mourir, mais je sais ce que ça fait de SOUHAITER crever à la place de quelqu'un d'autre. Même si cette personne a passé sa vie à se FOUTRE DE TA GUEULE. » Attrapant d'un coup un objet passant sous sa main, il le balançait contre un mur avec fracas, à l'opposé d'Irina. C'était sa manière d'extérioriser, de maintenir la distance, de ne pas franchir une ligne qu'il méprisait. « Tu crois VRAIMENT que j'ai organisé ton arrestation ?!! Tu te fous de moi là ? » Un rire aigre aux lèvres, il serrait les poings. « On m'a refilé l'ordre de mission, Asther. On me l'a refilé ! J'aurai même pas DÛ t'en parler ! » Il soupirait bruyamment avant de reprendre. « Tu connaissais mon unité, alors tu sais que si ça a atterrit chez moi, c'est parce que t'avais VRAIMENT merdé ! » Faisant quelques pas le temps d'une légère pause, il tentait de se canaliser, et finalement, il en revenait à Irina pour la pointer du doigt. « Et tu veux vraiment parler de ce jour-là ?! C'était une putain d'arrestation ! Pas une exécution ! Pourquoi tu l'as pas laissé faire ? On aurait trouvé un putain de moyen pour te sortir de là ! MERDE ! »

Il fulminait.
Dans la colère des probabilités, Nate avait envisagé tous les scénarios possibles.
Tous.

« J'ai repensé les évènements jusqu'à en crever de l'intérieur depuis que t'es plus là ! Mais putain, j'y crois pas.. Tu t'es encore foutue de moi ! Combien de fois je vais me faire avoir ?! »

S'approchant enfin à la suite de ses propos tandis qu'elle faisait de même, il s'arrêtait sous le nez d'Irina et la toisait longuement. Fort était de constater que plus qu'il ne l'aurait voulut, plus qu'il ne l'aurait pensé ou même souhaité, il était encore touché par ses mots. Regard vert scrutant les traits féminins, il plissait néanmoins les yeux longuement avant d'articuler lentement un.. « Et t'as préféré me punir d'un truc pire que la mort ? C'est de la putain de cruauté. » Ses mots s'accompagnaient d'un geste soudain ; Ainsi sa main vint-elle s'accrocher à la nuque féminine tandis qu'il la rapprochait tout à coup de lui. Attention s'évadant jusqu'aux lèvres de la mutante, elle avait encore ce foutu pouvoir sur lui. Un pouvoir qui le dévorait de l'intérieur. Surement était-ce pour cela qu'il finissait par céder à son appel impulsif. Qu'il venait lui prendre un baiser qui trahissait trop succinctement sa colère pour finalement dériver jusqu'aux landes d'une passion ressuscitée. Ca durait quelques secondes, mais juste assez pour lui donner envie de ne plus jamais la laisser repartir. Jamais. Pourtant, il la relâchait sur un.. « Cinq vies ? C'est une blague ? T'es un putain de chat ou quoi ?!! Non mais j'hallucine ! »

Il repartait de plus belle en soupirant profondément, la mine froissée par son agacement nuancé d'un bordel d'émotions. « Bah voyons.. » Sifflait-il a l'idée de la laisser partir avant d'articuler plus fort un.. « NON ! Surement pas ! T'es là, t'y reste ! Faudra me passer sur le corps pour te barrer !  » .. Sous son nez.
Merde, à la fin !



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Venin émotionnel craché à même les babines de l’autre. Tous deux s’engageant dans une échelle empirique infernale, comme si la souffrance respective fut pire que celle endurée par conjoint. Quand l’un trouva la mort, l’autre trouva le deuil. Quand l’un s’enduisit de mensonge dissimulateur, l’autre trouva le regret profond. Et quand l’un trouva la trahison, l’autre trouva la déception. Tous deux s’étaient aimés comme tous deux s’étaient détruits.

À cause d’une croyance,
À cause d’un gène,
À cause d’une ambition,
À cause de leur amour…

Ça hurle et ça explose dans l’appartement. Deux volcans s’affrontent. Comme si souffrance de l’un fut plus légitime que celle de l’autre. Deuil qui l’avait meurtri. Elle l’entend. Il aurait préféré crever à sa place. Elle l’entend. Rage se matérialise en objet qu’il balance contre le mur opposé. Tellement impliquée dans propre rage que manifestation ne trouve point d’ancrage chez la blonde, si ce n’est que le fracas qui résonne dans sa tête. Point de sursaut. Ni même de tressaillement. Le regard juge, lourdement. Surtout lorsqu’il prétexte qu’il n’a fait que suivre l’ordre donné et qu’il aurait dû le faire sans lui en parler. Les iris orageux se plissent davantage et de plus bel lorsqu’il lui balance qu’elle avait sacrément merdé pour qu’elle tombe chez lui. Tête de l’unité d’extraction de cas dangereux… Cas dangereux. Elle. Phalanges meurtrières et esprit corrosif. Égorgeuse de sang-froid se demande encore comment elle avait pu se faire repérer…

Sous les pupilles miradors, il fait quelques pas avant de revenir pour l’incriminer d’un index accusateur. C’était une arrestation. Pas une exécution. Pourquoi ne s’était-elle pas laissée faire ? Sérieusement ?! Parce qu’il avait imaginé tous les scénarios possibles afin de la faire sortir de là. Mais elle, elle sait qu’il lui était impossible de laisser l’une d’entre elles. Alors, elle crache : Non mais sérieusement ? Nate, ouvre les yeux ! Jamais ils n’auraient laissé sortir une dangereuse criminelle, mutante extrémiste de surcroit ! Jamais ! Qu’elle siffle, mâchoire serrée. Par la voie légale, peu importe les arguments. Dur réalité – qu’il connaissait lui aussi – lorsqu’un gène dissident fait partie d’ADN. Et elle ne pouvait pas se résoudre à laisser un clone loin du corpus d’origine. Impossible. Impensable.

Et que se serait-il passé après ? Pour eux ? Pour Mae ?

Une fois de plus, l’affuble du mensonge. Qu’elle insupporte.
Lâche un … arrête. aussi inaudible qu’acide.
La menace occupe sa gorge.
La violence s’infiltre dans ses veines.

À fleur de peau, voit son mari la mater longuement. Proximité dangereuse. Lentement s’extirpe des lippes l’accusation d’une cruauté qui lui est si bien assortie, mais insoupçonnée. Elle refuse comme elle est flattée. Paume du mari qui vint trouver la nuque de vipère. Les regards se soutiennent et les soufflent s’entrecroisent. Contact physique qui la fait vriller. Il l’attire contre lui pour imposer baiser colérique qu’elle accueille et qu’elle rend avec une attention presque fiévreuse. Entrailles de madone brûlent. Parce que le manque dévore l’âme et que la passion jamais ne s’était éteinte malgré elle, malgré lui. Geste grisant qu’elle aurait aimé prolonger. Dévorer. L’arrêt est à nouveau abrupt. Brun s’exclame, l’a compare à greffier maudit. Elle roule les yeux.

Émotions qui s’entremêlent. Autant chez l’un que chez l’autre. Refus de la laisser partir claque et résonne fort. Prétexte qu’elle va devoir lui passer sur le corps si elle veut quitter les lieux. Blonde le prend au mot. Baisse légèrement la tête. Affiche un sourire en coin. Le regard se fait sournois, provocateur. … Vraiment Bates ? qu’elle commence, le ton charmeur. Elle se rapproche, son visage aussi. Les iris orageux laissent place à une profondeur perfide. Assurance désarmante dont elle sait si bien s’habiller. … Et je peux savoir ce que tu comptes faire de moi ? qu’elle poursuit, le ton ardent, aguicheuse. Enfin j’veux dire… de nous ? Et ce fut dans son sillage que deux clones apparurent aux yeux du naïf. Blonde centrale déclare alors, recouvrant un sérieux saisissant et calme, dénué d’hostilité … Je ne te laisserai pas me balancer aux autorités Nate. Je ne suis pas ta prisonnière. Menace non verbalisée. Présente ses armes sans le dire ; Triple criminelle de haut vol contre lieutenant blessé…

S’est enfin montrée aux yeux du mari.
Regret qui déjà s’empare d’elle.


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remember the words you told me, love me 'til the day I die. surrender my everything 'cause you made me believe you're mine. you used to call me baby, now you calling me by name. takes one to know one, you beat me at my own damn game. ---     @Irina Rhodes   



Les colères s'affrontaient sur le terrain de leur amour insensé. Et alors que la mort aurait dû les séparer définitivement, enterrant les affections avec les mensonges, les palpitants s'exhumaient plutôt dans la brutalité des retrouvailles. Nathaël avait mal autant au corps qu'au cœur ; pour autant, ses muscles endoloris ne lui semblaient plus aussi important alors qu'il fixait cette épouse qu'il avait trop souvent rêvé, lorsqu'il ne l'avait pas simplement pleuré.

S'il y avait une personne en ce monde capable de le briser, c'était bien Elle.
Elle, parce qu'il lui avait donné tout ce qu'il avait, et même ce qu'il pensait ne jamais posséder.
Il s'était construit à ses côtés.
Et aujourd'hui, il avait la terrible sensation de devoir se déconstruire pour renaitre.

Mais elle le hantait.
Non morte.
Jamais vraiment disparue.
Face à lui.

« Je t'aurais fait sortir ! Mais PUTAIN, ça t’aurait écorché la tronche d'avoir au moins, une fois, confiance en moi ?! » Crachait-il, furieux de ce manque de confiance perpétué de mère en fille.

Même si quelque chose s'était brisé dans leur union, il demeurait tout le reste, qui vibrait encore. Alors, malgré les reproches et les rages expulsées, il y avait encore ce besoin de ressentir l'autre. Un besoin auquel Nate cédait malgré lui, malgré elle, malgré ce " eux " qu'ils n'étaient plus. Lèvres passionnées qui se liaient jusqu'à se délier dans la frustration, c'était la colère qui reprenait le flambeau de leur affrontement décousu.

Il n'y avait plus de raison.
Mais finalement, la raison pouvait-elle seulement être maitresse lorsqu'il n'était plus que question d'émotions ?

Nathaël le savait, il brulait encore pour elle. Et ça le consumerait jusqu'à l'emporter dans le confort capitonné de sa tombe. Pourtant, il ne baissait pas les armes, il ne la laissait pas remporter cette bataille aux allures de guerre.

Et alors qu'elle provoquait, il se dressait en inflexible, le regard vert vibrant d'un éclat aussi provocateur que le sien. Il était prêt. Car si elle était l'incarnation d'une force qui l'avait jadis fait tomber ; Lui, il était le parangon d'une combattivité qui l'avait conquise. Ainsi, malgré l'homme blessé qu'il était, Nathaël la fixait tandis qu'un rictus arquait la commissure de ses lèvres. Il séduisait sans vergogne la menace.

« J'ai plusieurs idées. » Répondit-il à cette question fatidique de savoir ce qu'il comptait faire d'elle. Lorsque finalement, Irina réajusta le tir de ses propos vipérins, il redressait à peine le regard pour percevoir les doublons de son épouse. Les yeux se plissaient à peine tandis que tout faisait subitement sens.

Il comprenait.
Sa mutation.

Ce qu'elle lui avait caché pendant deux décennies.

Un éclat de tristesse passa sur ses traits alors qu'il réalisait l'étendue du désastre. Lui qui avait envisagé une immortalité ou une mutation illusoire, il se retrouvait à constater que son épouse pouvait être multiple. Tellement multiple qu'elle aurait pu mener d'autres vies, ailleurs. Et n'était-ce pas ce qu'elle avait finalement fait ?

Perdu dans ses pensées, il capta sa dernière question et reporta sur l'originale supposée toute son attention. La surprise se trahit dans un sourcil qui s’arquait alors que l'instant d'après, il se renfrognait. Vexé. « Tu me prends pour qui ? Je vais te balancer à personne. Tu m’emmerdes, à la fin, à me prendre pour un enfoiré. » La colère se mêlait alors à une vexation aigue afin de créer un mélange détonnant. « Alors c'est ça, hein ? » Il désignait du menton les duplicatas avant d'en revenir à Irina. « Tu vas me dire que pendant vingt ans, ma femme a été une copie ? » Il en eu un rire teinté d'ironie amère. « Putain, celle-là, je l'ai pas vu venir. » Et c'était peu dire.

« Tu vas faire quoi.. » Il s'arrêtait et réalisait. Il réalisait quelque chose de terrible. « Non mais attends, tu t'appelles comment ? Vraiment Asther ? » Blanc. « Tu te rends comptes que je connais pas le putain de prénom de ma femme ?! » Et ça allait le rendre chèvre cette idée. « Et ouais, tu vas faire quoi ? Me rouler dessus, à trois contre un ? Je t'en prie, vas-y. Et me rate pas hein. Comme ça, t’auras ta putain de revanche. » Ouvrait-il les bras, pour lui faire signe de lancer l'offensive. « Je t'attends. »

Nathaël refusait de laisser parler son étonnement alors que sa colère pulsait furieusement dans ses veines. « Tu sais quoi ? T'as jamais été ma prisonnière. Mais là, j'en viens à me demander si t'as jamais même été vraiment à moi. »

Il doutait.
Il doutait terriblement.
Et il se devait de verbaliser ses maux.
Avant que ça ne vienne à le dévorer jusqu'à ce que mort s'en suive.


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Et ce fut ça. Et ce fut celui-là, cet éclat de tristesse qui traversa le visage son mari qu’elle avait toujours craint de voir. Face à elles, il fut comme les autres. Accablé par la déception plutôt que la peur. Un de plus… Cœurs ratent un bond face à cet amer constat. Il l’avait poussée, elle n’avait guère eu le choix.

Vexé clame qu’il n’allait la balancer à personne. Supposition crachée par la rage masculine, relayant Asther à l’état de vulgaire copie. Le regard coléreux de la blonde se fait noir. Jamais. Jamais ses clones n’avaient été que des copies. Elles sont entières. Mènent leurs propres vies. Ont leurs propres identités. Leurs propres qualités. La mâchoire de la principale se crispe pendant que l’une fait crisser le cuir de ses gants et l’autre croise ses bras. Les palpitants s’accordent. S’accélèrent. L’esprit s’échauffe davantage. Parce qu’il est divisé. Lacunaire. Sensible. Alors quand Nate lui balance qu’il ne connait même pas le nom de sa femme, les yeux brûlent à nouveau. Parce qu’elles étaient elle. Sans l’être.

Trio retient toute réplique, préférant conserver venin plutôt que de perdre temps et énergie dans un argumentaire qui, de toute façon, serait illégitime aux esgourdes du blessé. Bougre ouvrant ses bras, accueillant, provoquant l’offensive.

Mais de nouveau, ses mots se font pieu en plein cœur. Lui signale qu’elle n’a jamais été sa prisonnière comme il doute qu’elle n’ait jamais été à lui. Alors les yeux se décrispent. Les globes rougeâtres à nouveau s’humidifient. Un long souffle s’extirpe des lippes entrouvertes. Il doutait. Alors qu’elle le lui avait interdit plus tôt de douter de leur histoire, de ses sentiments, de leur famille… Asther n’avait pas été un putain de rôle. Jamais. Elle était celle qui leur apportait la paix. Le bonheur d’une véritable famille. Ce soutien qu’elle chérissait plus que tout…

Les mots meurent dans la gorge d’Irina pour dire à quel point il se trompait.

Sentant la défaillance du corpus originel, Éris vint prendre relai. Rage au bide. Fit un pas vers Nate. Déterminée. Le ton trop incisif. … Qu’est-ce que ça peut t’foutre maintenant hm ? Vois comment tu nous regarde à présent… En nous traitant de copies, tu ne nous considères même plus comme des êtres humains. Asther, elle était la meilleure d’entre nous. C’était la seule à nous avoir fait découvrir ce qu’était l’amour. Le vrai. Celui pour lequel on se damnerait et pour lequel on s’est damnées. C’était la seule à nous avoir apporté le bonheur d’un foyer heureux. Faudra te le dire combien de fois avant que ça ne rentre dans ton putain de crâne ?! Le ton se fait trop menaçant et le regard profondément orageux. Mais Discorde est rappelée aussi tôt. … Éris ! qu’originelle gronde, malgré promesse interne d’un anonymat prôné. Alors, elle se tait et s’exécute. À l’aide de la deuxième, attrapent et maintiennent les bras de l’hôte des lieux dans une prise, l'immobilisant.

Oui.
Éris.
C’était elle.
La criminelle à enfermer.

C’est Irina, accablée qui s’approche, muette, le regard fuyant. Fouillant les poches de Nate à la recherche de la clef qu’elle trouve. Le regard cérulé attrape enfin le vert. Le maintient comme elle concerve ce silence lourd. Interdite. Alors qu’il lui offrait la revanche dont elle eut tant rêvé, elle ne se l’autorisa pas. Plus touchée par ses mots que par la vengeance. Plus touchée par ses propres regrets que par sa fierté éclatée. Plus touchée qu'elle ne l'aurait pensé...

Alors, elle s’avance vers la porte. Y introduit la clef. La tourne. Enclenche la poignée et ouvre enfin le passage vers sa fuite prochaine. C’est alors que les clones lâchent prise pour rejoindre corpus vide. Et malgré fusion, le faciès ne changea guère. L’abattement se lit sur ses traits. Les regrets aussi…

Je t’aime encore.
Imbécile.


Et elle ferma la porte, prenant la fuite.
La main sur la bouche pour étouffer un sanglot.
Les larmes qui se mettent à couler, abondamment.
Les entrailles nouées. Le cœur serré. Le souffle court.
L’esprit complètement déstabilisé entre la rage et l’amour.

Vipère glisse dans l’ombre des rues.
Introuvable.
Anonyme.
Disparait.


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Colère de l'ignorance et rancune du silence bataillait chez Nathaël qui découvrait peu à peu les vérités soigneusement dissimulées depuis vingt ans par sa femme. Oui, il était triste, parce qu'il aurait aimé qu'elle ait assez confiance en lui pour lui parler. Oui, il lui en voulait, pour n'avoir rien dit alors qu'il aurait souhaité être le gardien de ses secrets les plus sacrés.

A voir chaque parti d'Asther se dédoubler et former un ensemble de reflets parfaits, Nathaël ne pouvait s'empêcher de douter. De douter de ce qui les avait unis. Parce qu'elle avait eu une multitude de possibilités d'en aimer d'autre, de mener d'autres vies. Alors, lorsque l'une d'elle s'avança pour cracher sa rage, il riva son regard vert colérique sur le sien.

« Ce que ça peut me foutre ? Vous êtes toutes bouchées pareil ou quoi ? Je te.. Vous.. - Fait chier putain de merde - regardes comme ça parce que je suis surpris. C'est un putain de truc qui arrive quand tu découvres que ta femme se dédouble au bout de vingt ans de mariage. Non ? Ouais ? PEUT-ÊTRE HEIN. » Braillait-il dans le besoin d’extérioriser ses sentiments divergents. « Et puis, qu'est-ce que j'en sais moi, si vous êtes ou pas des copies ?! Ou qui vous êtes ? Ou je ne sais quoi ?! Je suis pas un putain de sachet de thé, j'ai pas la science infuse ! Si on me dit pas LES CHOSES, je peux pas les DEVINER ! Merde à la fin ! »

Soupirant d'agacement dans un grognement, il se redressait pour entendre la suite qui lui faisait froncer les sourcils. Cette mi-critique, mi-déclaration, faite par Eris le laissait momentanément pantois. Dans son silence, Nathaël observait chacune et finalement se décidait à reprendre, beaucoup trop calmement..

« .. Et comment je peux en être sur ? A force de tromperie, la confiance s'abime. » Le timbre grave, le verbe mesuré. Sa blessure au cœur se révélait sur ses traits alors qu'il observait chacune avant de voir la première ordonner à la suivante. Et puis, tout se passait diablement trop vite. Immobilisé et tiraillé par ses blessures, il tentait de résister avant de finalement se résigner et de river son regard dans celui d'Irina.

Il la laissait faire.
Mais quelque chose dans ses prunelles vertes tentait de décoder l'expression de l'originale.
Lorsque finalement, l'emprise s'achevait, il se tournait pour les regarder s'effacer et ne laisser plus qu'Irina.
Aussitôt, elle passait le seuil de l'appartement et il renonçait à la retenir.

Elle n'était pas sa prisonnière.
C'était un fait.
Et elle ne lui appartenait plus.
C'était une terrible vérité.

Pour la seconde fois de son existence, Nathaël avait la sensation d'avoir perdu sa femme. Restant ainsi immobile pendant un trop long moment, ce fut engourdi de douleurs – autant intérieures qu’extérieures – qu'il ferma la porte de l'appartement pour retourner à son isolement.


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