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Two girls and a pizza - Zelda & Neferti
(#) Jeu 2 Juin - 15:33
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Two girls and a pizza
Let's eat and love each other again.
L’aube pointe déjà le bout de son nez, et elle n’a pas fermé l’oeil de la nuit. Navigant entre frissons et sueur, Neferti a cherché la paix, le calme, la position idéale, en vain. Cela fait plusieurs jours qu’elle peine à trouver le sommeil, mais c’est sa première nuit blanche complète depuis fort longtemps. Dans quelques dizaines de minutes, son téléphone vibrera sur son matelas, et elle devra se lever, se préparer et s’habiller, tenter de passer une journée normale, shootée au mauvais café du laboratoire, et puis elle rentrera, le corps et l’esprit fatigués, incapable de succomber aux bras de morphée. Au fond, elle sait pourquoi. Ce n’est pas dans les bras de morphée qu’elle voudrait trouver le sommeil, mais dans ceux de quelqu’un d’autre, dans la tendresse des bras d’une personne qui lui manque bien plus qu’elle ne peut lui avouer.
Cette période de silence était si longue, si lourde, la scientifique craint d’envoyer un message à Zelda. Pas qu’elle n’en ait pas envie, c’est vrai, si elle a pu être très en colère les premiers jours, toute rancœur était dissipée depuis bien longtemps maintenant, mais elle ne peut s’empêcher de penser que peut-être que c’est Zelda qui ne voudrait pas. Peut-être qu’après trois ans, elle avait finalement décidé de tourner la page, de faire une croix sur cette intermittence d’amour et d’absence. L’idée d’un rejet, d’un refus, de surprendre Zelda trop tôt et qu’elle ne disparaisse à jamais terrifie la jeune femme, et pendant un long mois, elle n’a pu se résoudre à envoyer le moindre message. Plus les heures, les jours, les semaines passent, pourtant, et plus la tentation est forte.
Comme elle l’avait prévu, le petit téléphone posé sur le coin du lit vibre doucement, et tire la jeune scientifique de ses pensées mélancoliques. Dans un soupir plus bruyant qu’elle ne le voudrait, elle s’assoit au bord de son matelas et tourne le dos à la petite fenêtre contre laquelle les premiers rayons de soleil viennent taper, projetant de douces ombres sur la petite chambre. Les cartes postales et les quelques photos d’enfance qui ornent les murs brillent un peu, réfléchissent cette lumière matinale, et l’éblouissent. Elle se lève enfin et étire son dos douloureux, engourdie par la fatigue et la solitude. Après avoir glissé ses pieds dans des chaussons, elle marche jusqu’à la cuisine de leur appartement, le plus discrètement possible. Olympe est rentrée si tard, elle a besoin de repos, et Neferti fait de son mieux pour ne pas perturber le sommeil de sa jumelle.
Il sonne midi quand elle sort du laboratoire. Elle devrait aller manger, mais rien ne la tente, et les odeurs de repas réchauffés dans le couloir qui mène à la salle de pause lui donnent la nausée. Au lieu de suivre ses collègues, la jeune femme retire sa blouse et sort du bâtiment, passant chaque porte sécurisée. Quand enfin le soleil de cette fin de printemps caresse sa peau, elle a un léger sourire, et tire son téléphone de sa poche. Elle ne sait même pas ce qu’elle lui enverrait, de toute façon, à quoi bon ? Neferti a commencé des centaines de messages qu’elle a soigneusement effacé. Rien n’était assez bien, rien n’était suffisant. Il faut que Zelda et elle aient une conversation, il faut qu’elles parlent de ce jour où elles se sont retrouvées face à Olympe, où Neferti n’a pas su quoi dire. Il le faut, mais la jeune femme ne pense qu’à serrer Zelda contre elle, à cacher son visage dans son cou, et à se retenir de lui dire qu’elle l’aime.
Parfois - souvent - elle aimerait que les choses soient plus simples entre elles, mais elle ne changerait rien, au fond. C’est aussi tout ce qui est compliqué autour d’elles qui rend leur histoire si douce. Il est midi dix quand elle s’installe sur un banc d’un petit parc proche de Trask. Il faut qu’elle choisisse ses mots, qu’elle ne lui fasse pas peur, qu’elle ne soit ni trop frontale, ni trop distante. D’après les calculs rapides de la scientifique, si les horaires et les rotations de son amoureuse n’ont pas changé, elle devrait finir de travailler en fin de journée. Zelda hante ses pensées jour et nuit, et malgré toutes ses peurs, elle finit par envoyer ce message trop spontané, pas assez réfléchi.
Aussitôt le message parti, elle s’en veut. Neferti n’aurait pas dû, ce n’est pas le bon moment, pas le bon jour, rien n’était idéal et Zelda refuserait de la revoir un jour. Pourtant, après quelques minutes à se morfondre, le petit écran s’illumine, affichant une notification. « Okay. » Un soupir de soulagement s’échappe des lèvres de la scientifique. C’était plus que tout ce qu’elle pouvait espérer.
Le carton sous son bras est appuyé sur sa taille, et son sac repose sur son épaule quand elle arrive sur place. Neferti monte les marches du perron, nerveuse, c’est plus fort qu’elle. Elle a la sensation que leur relation va se jouer ce soir, et les conséquences qui pourraient découler de cette visite chez Zelda la terrifient. Elle l’aime, elle n’a pas envie que tout s’arrête, mais elle a besoin de mettre des mots sur cette relation, elle a besoin d’en parler, de remettre les choses à plat. Si elle a conscience d’avoir fait du mal à sa douce Zelda en ne parlant pas d’elle à sa soeur, en ne sachant pas comment la présenter, elle avait aussi souffert de cette situation. Elle avait eu besoin de ce mois pour réfléchir, pour pardonner, pour essayer d’adoucir les choses avec Olympe, même si cela ne semblait pas vraiment avoir fonctionné.
La jeune humaine prend une grande inspiration, comme si elle s’apprêtait à plonger, et pousse la lourde porte de l’immeuble. Elle traverse rapidement le hall vide, grimpe les escaliers jusqu’à l’étage où elle s’arrête toujours, et avance dans la pénombre jusqu’à la porte de cet appartement qu’elle connaît bien. La pizza parfume le palier, et après avoir frappé deux petits coups, Neferti place le carton de leur repas devant elle, comme un signe de paix, une façon de renouer.
Cette période de silence était si longue, si lourde, la scientifique craint d’envoyer un message à Zelda. Pas qu’elle n’en ait pas envie, c’est vrai, si elle a pu être très en colère les premiers jours, toute rancœur était dissipée depuis bien longtemps maintenant, mais elle ne peut s’empêcher de penser que peut-être que c’est Zelda qui ne voudrait pas. Peut-être qu’après trois ans, elle avait finalement décidé de tourner la page, de faire une croix sur cette intermittence d’amour et d’absence. L’idée d’un rejet, d’un refus, de surprendre Zelda trop tôt et qu’elle ne disparaisse à jamais terrifie la jeune femme, et pendant un long mois, elle n’a pu se résoudre à envoyer le moindre message. Plus les heures, les jours, les semaines passent, pourtant, et plus la tentation est forte.
Comme elle l’avait prévu, le petit téléphone posé sur le coin du lit vibre doucement, et tire la jeune scientifique de ses pensées mélancoliques. Dans un soupir plus bruyant qu’elle ne le voudrait, elle s’assoit au bord de son matelas et tourne le dos à la petite fenêtre contre laquelle les premiers rayons de soleil viennent taper, projetant de douces ombres sur la petite chambre. Les cartes postales et les quelques photos d’enfance qui ornent les murs brillent un peu, réfléchissent cette lumière matinale, et l’éblouissent. Elle se lève enfin et étire son dos douloureux, engourdie par la fatigue et la solitude. Après avoir glissé ses pieds dans des chaussons, elle marche jusqu’à la cuisine de leur appartement, le plus discrètement possible. Olympe est rentrée si tard, elle a besoin de repos, et Neferti fait de son mieux pour ne pas perturber le sommeil de sa jumelle.
Il sonne midi quand elle sort du laboratoire. Elle devrait aller manger, mais rien ne la tente, et les odeurs de repas réchauffés dans le couloir qui mène à la salle de pause lui donnent la nausée. Au lieu de suivre ses collègues, la jeune femme retire sa blouse et sort du bâtiment, passant chaque porte sécurisée. Quand enfin le soleil de cette fin de printemps caresse sa peau, elle a un léger sourire, et tire son téléphone de sa poche. Elle ne sait même pas ce qu’elle lui enverrait, de toute façon, à quoi bon ? Neferti a commencé des centaines de messages qu’elle a soigneusement effacé. Rien n’était assez bien, rien n’était suffisant. Il faut que Zelda et elle aient une conversation, il faut qu’elles parlent de ce jour où elles se sont retrouvées face à Olympe, où Neferti n’a pas su quoi dire. Il le faut, mais la jeune femme ne pense qu’à serrer Zelda contre elle, à cacher son visage dans son cou, et à se retenir de lui dire qu’elle l’aime.
Parfois - souvent - elle aimerait que les choses soient plus simples entre elles, mais elle ne changerait rien, au fond. C’est aussi tout ce qui est compliqué autour d’elles qui rend leur histoire si douce. Il est midi dix quand elle s’installe sur un banc d’un petit parc proche de Trask. Il faut qu’elle choisisse ses mots, qu’elle ne lui fasse pas peur, qu’elle ne soit ni trop frontale, ni trop distante. D’après les calculs rapides de la scientifique, si les horaires et les rotations de son amoureuse n’ont pas changé, elle devrait finir de travailler en fin de journée. Zelda hante ses pensées jour et nuit, et malgré toutes ses peurs, elle finit par envoyer ce message trop spontané, pas assez réfléchi.
Neferti
Tu me manques vraiment beaucoup. Ce soir, 19h chez toi ? J’apporte à manger.
Aussitôt le message parti, elle s’en veut. Neferti n’aurait pas dû, ce n’est pas le bon moment, pas le bon jour, rien n’était idéal et Zelda refuserait de la revoir un jour. Pourtant, après quelques minutes à se morfondre, le petit écran s’illumine, affichant une notification. « Okay. » Un soupir de soulagement s’échappe des lèvres de la scientifique. C’était plus que tout ce qu’elle pouvait espérer.
Le carton sous son bras est appuyé sur sa taille, et son sac repose sur son épaule quand elle arrive sur place. Neferti monte les marches du perron, nerveuse, c’est plus fort qu’elle. Elle a la sensation que leur relation va se jouer ce soir, et les conséquences qui pourraient découler de cette visite chez Zelda la terrifient. Elle l’aime, elle n’a pas envie que tout s’arrête, mais elle a besoin de mettre des mots sur cette relation, elle a besoin d’en parler, de remettre les choses à plat. Si elle a conscience d’avoir fait du mal à sa douce Zelda en ne parlant pas d’elle à sa soeur, en ne sachant pas comment la présenter, elle avait aussi souffert de cette situation. Elle avait eu besoin de ce mois pour réfléchir, pour pardonner, pour essayer d’adoucir les choses avec Olympe, même si cela ne semblait pas vraiment avoir fonctionné.
La jeune humaine prend une grande inspiration, comme si elle s’apprêtait à plonger, et pousse la lourde porte de l’immeuble. Elle traverse rapidement le hall vide, grimpe les escaliers jusqu’à l’étage où elle s’arrête toujours, et avance dans la pénombre jusqu’à la porte de cet appartement qu’elle connaît bien. La pizza parfume le palier, et après avoir frappé deux petits coups, Neferti place le carton de leur repas devant elle, comme un signe de paix, une façon de renouer.
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