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There is no mistakes, only misleads. || Archie

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There is no mistakes, only misleads.
just forgot my keys, no burgling here

« Mais Physio, t’as pas fais de terrain depuis quatre ans. »

Les regards sont circonspects, les attitudes surprises. Difficile d’être convaincu, il en convient. Il faut dire que personne ne s’attendait à ce qu’il se porte volontaire, le doc. Pas le genre à prendre des risques directement, pas l’agilité suffisante pour se salir les mains : réparer les corps courageux, ça, c’est son rôle, son fer de lance dans les souterrains.
Un choix volontaire, pour mettre son propre grain à moudre dans la machinerie bien huilée de la rébellion. Complètement épanoui qu’il était, bien tapis dans son unité, loin de s’en douter que pour une chose, une seule toute petite chose, il serait prêt à remettre immédiatement la cagoule.

Il a suffi d’un nom dans la bouche de ses supérieurs, un nouveau fléau à endiguer, abattre si nécessaire. Un de ces prétendus scientifiques usant et abusant de la crédulité de jeunes mutants pour en faire des gentils petits rats de laboratoires, d’après les sources données.
Et ça ne l’étonne pas tant que ça.
Et ça le meurtrie d’autant plus,
qu’il s’agisse d’une attaque fomentée contre Archie Ramsey.

« J’irai. »

Son ton ne souffre aucune discussion. Qu’importe son manque d’expérience, qu’importe qu’il n’ait pas la dextérité d’autres plus jeunes, c’était à lui, et lui seul, de s’occuper de cette affaire-là. Il en savait assez pour que ce coup-ci soit une réussite. Il en savait même beaucoup trop pour ne pas soulever quelques soupçons, qui ne furent pas verbalisés.
L’important, c’était la réussite de la mission. Et le mutant semble prêt à tout pour y arriver.
Absolument tout.

Les directives tombent, plusieurs heures plus tard. Une simple alerte de la part du GLM, pour commencer. Quelque chose dans les cordes de leur élément, et qui dissuaderait l’humain de continuer sur sa voie : récupérer un maximum de dossiers concernant les mutants incriminés, et détruire la moindre trace de recherche sur le gêne X.

Rapide, sans bavure. Et surtout, sois prudent, qu’on lui lance à son départ.
Et c’est bien à ça qu’il songe : il n’a jamais été question de l’être, quand le coeur est impliqué.

[…]

La façade de l’immeuble reste désespérément inchangée. Trois ans plus tard, c’est toujours la même pierre blanchie au soleil, la même ampoule grillée dans le hall d’entrée, les mêmes marches couvertes de fientes d’oiseaux. Il n’a pas bougé, lui non plus. Incapable d’aller de l’avant, littéralement.
Pourquoi vis-tu encore ici, Archie ?
Tu sais bien que c’est fini.
Tu-

Les pensées coupées par le grésillement d’une oreillette. Gregory relève la tête, tapi dans sa ruelle. Son contact sur place l’informe que la cible vient de quitter les lieux.
Qu’il faut agir, que tout débute.

Le visage à couvert, l’homme du GLM pénètre la même rue qu’il a parcouru pendant près de vingt ans. Les souvenirs commencent à attaquer, à leur tour, et il tâche de ne pas y prêter attention.
Il n’est là que pour une seule raison.

Le hall est facilement forcé, la sécurité n’est plus tellement ce qu’elle était, et avec les bons outils à distance de ses alliés, les portes s’ouvrent en un rien de temps.
Escaliers montés, désormais détestés, trop raides pour son dos.
L’étage à sa portée, il sait où tourner, où rentrer.
La sensation, mordante, de revenir à la maison.

C’est devant la porte qu’elle le piétine davantage. Il n’a pas – plus – les clefs. Ce n’était pas prévu, évidemment.
Il suffit de l’enfoncer pour étayer la thèse du cambriolage, comme il se doit de le faire dans l’ordre de mission.
La poignée saute d’un coup précis de pied-de-biche, dissimulé jusque là dans un sac à dos.
Et c’est tout un univers, bien trop familier, qui s’ouvre devant lui.

Même plongé dans la pénombre, Gregory reconnaît tout de l’appartement. Comment pourrait-il en être autrement ? C’est lui qui a choisi la moitié des meubles, et il a eu la certaine décence de les laisser à son ex après leur rupture.
La plupart sont encore à leur place, alors qu’il entre en silence.
Là aussi, rien n’a bougé. Tout est encore dans la poussière de leur relation passée.
Tout a la même odeur de gâchis.
Archie…

Un soupir, pour se recentrer. Concentre-toi, allez.

Il progresse dans le noir, la porte refermée. Inutile d’allumer les lumières, sa lampe torche suffira à n’éveiller le soupçons d’aucun voisin. Le flash lumineux se répercutent sur des éléments bien connus : cuisine, salon, porte de salle de bain. Bouquins de chimie biologique dans la bibliothèque et photos sur les étagères. Il reconnaît son visage d’il y a une quinzaine d’années dans l’un des cadres, à sourire devant un monument. Il prend le risque de s’y attarder, de saisir l’image d’une main gantée. Nouveau soupir, avant de la reposer. Assez perdu de temps.

Le mutant cherche, furète, explore la moindre partie du salon, à la recherche de preuve. Les pièces tombent une à une sans rien trouver. N’en reste qu’une seule, qu’il a gardé pour la fin, peut-être la plus difficile à aborder : la chambre.
Et peut-être aurait-il dû commencer par là, car elle n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était.
Un laboratoire.
Elle a été changée en laboratoire, avec tout ce qu’il comporte de détestable. Tout ce que Physio était venu chercher, tout ce qui déclenche la fureur de Gregory. De l'ancien Archibald, tapi en lui.
Son regard s’acère devant les machineries, les composants, les rapports laissés en plan.
Sa gorge s’assèche quand le surplus de souvenirs remontent à la surface : tout ce qu’il a laissé, subi, et que d’autres souffrent à cause de lui.

« Physio ? »

Il doit s’en emparer, détruire tout ça, empêcher qu’Archie continue ses inepties. Protéger les autres mutants pour ne pas qu’ils finissent comme lui.

« Physio, hé, tu captes ? »

Les crachats dans l’oreillette n’empêche pas sa furie. Il récupère le plus de dossiers possibles, l’engouffre dans son sac avec véhémence, de gestes violents, criblés de maladresse. Ses mains tremblent. Son souffle est court. Il meurt de chaud. La colère gronde, sous le tissus épais.

« Faut que tu te casses ! Le mec est revenu sur ses pas ! PHYSIO, HÉ !! »

Son arme de fortune est empoignée, en l’air, prête à s’abattre et faire table rase du matériel de torture, et la voix de son contact à l’extérieur vient enfin à lui.
Archie va rentrer.
Maintenant.

Maintenant ?!

Souffle court, les muscles contractés. C’est un peu tard pour s’enfuir, trop haut pour sauter, ne reste plus qu’à se cacher. Le sac contre son ventre, il sent toute son adrénaline se distiller dans ses veines.  
Le bruit de pas se rapproche, bientôt.
La solution d’un placard de penderie semble la plus évidente, tout ce qu’il reste de suffisamment grand et d’accessible dans leur salon. Gregory s’y engouffre, noyant son odeur parmi le parfum des vêtements, notifiant que l’eau de Cologne non plus n’a pas changé.

Il l’entend entrer. Les yeux fermés, planqué, Gregory ressentirait presque une forme de culpabilité.

Pourtant, ce n’est pas lui qui est en tord.
Ce n’est pas lui…

Agacement, derrière la nervosité.

Archie, vraiment, tu me pousses à faire n’importe quoi.

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THERE IS NO MISTAKES, ONLY MISLEADS.
and the heart pump, empty from any fuel

Archie il n’a jamais été bon pour voir les signes, toujours le même problème d’être celui aveugle qui n’est pas capable de se rendre compte quand quelque chose ne se passe pas comme prévu. Le pire est bien évidemment quand les choses se passent comme prévu de son point de vue mais que ce point de vue n’a rien d’agréable.  Les choses lui échappent souvent, une évidence si grande que le monde entier soupire à ses réactions. Peut-être aurait-il du chercher à comprendre plus tôt, si les choses paraissent si évidentes, peut-être qu’il aurait pu être celui cherchant à comprendre. Mais Archie a ses idées autre part, comme obsédé par ces idées encore et encore. Il a peut-être tôt mais chaque instant qu’il passe avec ses idées, celles qui brûlent le long de ses pensées, alors il a l’impression d’accomplir quelque chose. Il a tort, peut(être extrêmement tort, à se rendre compte que personne ne peut faire les choses à sa place, que bien qu’il soit celui qui est en charge des décisions, s’il ne les prend pas alors il reste sur le bord de la route à regarder le cours de sa vie descendre sans qu’il n’en soit un acteur principal.

Un soupir, le blond se pince l’arrête du nez, fatigue qui est plus physique que mentale, les papiers grisés de note qui ne trouvent aucun intérêt à ses yeux... Il froisse le premier de la pile, déception amoindrie. ”Everest?“ Il penche la tête, cherche la tête du gamin quelque part, le silence de l’appartement est des plus désagréable. Mais il n’est pas là, une vie qu’il a aussi à mener, seul avec ses pensées passagères, désagréables et quotidiennes, l’homme soupire. Il attrape la cafetière italienne posée à côté, froide. Un grognement s’échappe de ses lèvres et les jointures de ses genoux grincent dans il se met debout. Fatigue qui s’accumule et un remède en grain moulu qui ne trouve raison que dans l’existence qu’il lui donne.
Archie quitte le labo en silence, refuse de tourner un regard sur les cadres dans le couloir, il continue sa route simplement. Les yeux posés sur le mur lui donne un frisson et les souvenirs de l’homme qu’il aime le fait quelque peu souffrir. Archie pince les lèvres, aucune actions qu’il semble faire en cette journée ne trouve sens à ses yeux et tandis qu’il grogne contre la cafetière froide, il laisse tomber pour le reste de la journée. Peut-être qu’être ailleurs le confortera dans ses décisions. Il sourit une dernière fois au cadre qui se dresse comme le souvenir le plus violent de cet appartement.

***

”Allez Vic réponds... C’est toujours toi sur qui je peux compter d’habitude.“ Un désir fou d’avoir quelqu’un, un besoin de se retourner vers des gens, mais il n’a personne. Personne pour lui. Archie est bien seul dans cette ville où il essaie de donner encore et encore plus. Peut-être que tout ira mieux quand il sera celui qu’il a toujours rêvé d’être. Les doigts virevoltent sur les contacts qu’il connaît bien, peut-être qu’il pourrait demander de l’attention autre part mais la peur d’être trop, un poids aussi désagréable soit-il, il n’ose pas, ferme le téléphone et regarde la ville qui vit tandis que lui regrette chacune des actions qui l’a mené là.

Tout n’est pas toujours si terrible et la majorité du temps les choses se portent même bien mais aujourd’hui c’est trop, désagréable sensation de n’être pas assez bien tandis qu’il remonte les marches de chez lui, gronde un peu, à peine. Un sourire simple, quelque chose qu’il offre à la voisine et il monte les escaliers sans grâce. La clé tourne dans la serrure et le soupir qui s’échappe de ses lèvres est celui d’un scientifique qui n’est pas capable de faire grand chose de sa vie.

Il balance les clés à côté, à l’endroit prévu à cet effet. Avec un soupir il retire ses chaussures, marche tranquillement vers le labo qu’il a quitté plus tôt. La figure dans l’ombre n’a même plus le don de le faire sursauter. ”Everest, pourquoi t’allumes jamais les lumières quand tu débarques?“ Il soupire un court instant, cherche une réponse qu’il ne trouve jamais dans le comportement du gamin qu’il considère presque comme le sien. ”J’ai pas acheté ta dose de monster quotidienne, désolé, j’avais aucune idée si t’allais venir prendre le canapé ou pas ce soir.“ Il sourit, retire sa veste. Il faut un instant bien trop long pour qu’il réalise que quelque chose ne va pas. Geste qui freeze dans l’air. L’odeur est différente. Lorsqu’Everest est entré dans sa vie il l’a obligé a changé son foutu parfum qui était le même que l’autre et l’autre. C’est lui l’autre aujourd’hui? Archie cligne des yeux tandis qu’il appuie sur l’interrupteur.

Le souffle coupe et la surprise est sans pareille. ”Arch’?“ Refus d’y croire, la fatigue qui rattrape l’esprit, Archie devient fou. Les années ont marquées le visage et les dessins qui sont le même depuis toujours, l’a toujours été. ”T’es pas vraiment là hein?“ Le rire qui n’est que nerveux, la peur que l’autre soit vraiment là le prend aux tripes et Archie a envie de pleurer. Cette rencontre il l’imagine depuis bien trop longtemps et la seule chose qu’il arrive à faire c’est un pas en arrière. ”T’es revenu?“ Et finalement les nombreux morceaux d’espoir qui se raccrochent comme des doux rêves à ses pensées.


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There is no mistakes, only misleads.
just forgot my keys, no burgling here

C’est une lisière entre deux mondes. Passé et présent, séparés d’une minuscule frontière, fragile comme une porte de penderie.
Gregory sent son coeur s’accélérer, au milieu des effluves et des tissus râpés. Une tonne de questions viennent presser ses instincts aux aguets, cherchent une réponse rapide et précise pour se tirer de ce pétrin. Mais il est incapable d’en donner. Il ignore complètement ce qu’il doit faire : attendre, ou sortir ? Rester davantage ne fera qu’accentuer son propre pouvoir, qui doit déjà empester dans tout l’appartement. La chaleur de sa cachette le fait presque suffoquer. Il lui faut absolument retirer cette cagoule en laine pour tenter de réfléchir au mieux.
Le visage à l’air libre, le mutant laisse ses neurones refroidir. Du calme.
Du calme…
Il doit bien y avoir une solution, quelque chose de tout simple à laquelle il n’a pas encore penser. Après tout, il connaît l’endroit aussi bien que celui qui y demeure encore. Même dans le noir, il saurait reconnaître les lieux et se faufiler à l’extérieur, tant que l’attention d’Archie est focalisée ailleurs. En outre, rien ne lui dit que son ex petit-ami a déjà deviné sa présence. Peut-être même qu’il ne-

« Arch’ ? »

Rebond. Tout un écho dans le thorax, des ondes qui tonnent et font trembler ses certitudes.
Ce prénom, ce surnom, ce lien tacite.
Plus de cinq ans qu’il s’en était défait, avec difficulté.

« T'es pas vraiment là hein ? T’es revenu ? »

Les tremblements persistent, le poussent à se dissimuler tout contre la paroi en bois de la penderie. Plisser les lèvres, presser ses paupières serrées, arrêter de respirer.
Il voudrait pouvoir disparaître.
Effacer son aura qui ne cesse de hanter les lieux.
Et le coeur.

Cet appel désespéré est pourtant ancré. Il aurait préféré ne pas l’entendre. Il aurait préféré que ses miettes de tendresse restante pour Archie se soient dissoute dans son amertume.
Et désormais…
Il n’est plus certain de rien.

Les dossiers volés dans son sac pèsent une tonne. Le poids de la confiance que le groupe a mis en lui. Une confiance qu’il honore et qu’il respecte, qu’il partage.
Rien n’est remis en question à ce niveau-là.

Cependant, au bout d’une minute ou deux, en rouvrant la bouche et les yeux, Gregory s’apprête à honorer autre chose.
Une mission personnelle, non résolue depuis cinq ans.
Une pierre, deux coups, dans cet état tierce.

« … C’est toi qui n’étais pas censé être là. »

Sa voix aigre tonne lourdement derrière les battants. Il réprime un soupir, approche son bras pour les pousser, se montrer.
Compromettre sa couverture aux yeux de l’autre. Cet Autre.
Archie, cinq ans après.
Le regard d'Archibald de Gregory fuit de côté.

« S’il te plaît, ne rend pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà. »

Se murer sur la défensive, à bonne distance. Même hors de sa cachette, il a ce besoin de se protéger. De lui rappeler l’essentiel, si simple à énoncer, mais particulièrement compliqué à ressentir.

« Je ne peux pas revenir. » Un geste du bras vers le laboratoire dépouillé, mis à mal. « Pas tant que tu ne comprends même pas les raisons de notre rupture. »

Sa colère remonte, à la vision des instruments de torture qui ont constellé leur relation au fil des années. Son visage buriné croise enfin les yeux larmoyants de son vis-à-vis. S’il y a un temps pour les explications, il se joue à cette seconde. Sa propre voix qui se brise presque, alors que les accusations pleuvent.

« … Et manifestement, j’ai eu raison de partir. Tu continues tout ça malgré tout… toutes ces horreurs, et maintenant sur d’autres personnes… Comment est-ce que tu peux persister dans cette voie, Archie !? »

Alors qu’elle nous a détruite ?
Comment as-tu perdre autant la raison, Archie Ramsey ?
Où est passé l’homme que j’ai aimé ?…


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