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Rencontre sous la pluie. + Darla ( Leta )

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Rencontre sous la pluie.

La pluie battante s’écrase sur le parapluie du trentenaire. Les ondes sonores provoquées par le bruit régulier des gouttes d’eau qui tombent contre le bitume perturbent quelque peu le radar de l’homme. S’il est de plus en plus doué pour repérer les choses qui l’entourent, le fait de percevoir les ondes autour de lui est parfois difficile à décrypter. Trop d’informations lui parviennent en même temps, le laissant dans l’inexactitude. Cependant, l’averse réconforte quelque peu le journaliste qui, comme la plupart des new-yorkais, espérait voir enfin les températures baisser un peu après plusieurs jours presque caniculaires. A ceux qui prétendent que le réchauffement climatique n’est qu’un mythe, Louis répondrait volontiers de venir passer une journée entière dans son petit appartement mal isolé où la chaleur donne la sensation d’être à l’intérieur d’un four. Lui-même ne supportait plus de rester enfermé devant son ordinateur à taper toute la journée des réponses pour ses lecteurs.

Seulement, avec l’approche de l’été, les messages aux courriers du cœur redoublaient. Saison des mariages, l’été apportait chaque année son lot de futur mariée complètement paniqué à conforter. La plupart redoutait que leurs mariages ne soient pas parfaits, certaines craignaient que l’adultère plane au-dessus de leurs unions, et d'autres redoutaient de ne pas avoir fait le bon choix. S’il était véritablement doué pour trouver les bons conseils, tout ça agaçait profondément Louis qui commençait à trouver que chacune des lettres se ressemblait un peu trop. Parfois, il avait la sensation d’écrire la même chose en boucle depuis plusieurs jours. Aussi, pour éviter l’overdose, il préféra refermer sa boîte mail et se concentrer sur les témoignages qu’il avait déniché récemment. Entre deux lettres, le trentenaire aimait pouvoir occuper son temps libre pour dénicher de nouvelles pistes d’articles pour Scatter, son site internet.

L’un des témoignages qu’il avait réussi à recueillir parlait d’une agression. Un homme aurait été battu en pleine rue parce qu’il portait les traces d’une mutation sur son corps. Profondément engagé pour la cause, ce genre de choses révoltait profondément le journaliste qui ne pouvait s’empêcher de blâmer chaque jour un peu plus le gouvernement pour son désintérêt. Au fond de lui, le trentenaire était convaincu que si les autorités voulaient véritablement la paix, il n’y aurait plus autant de conflit entre humain et mutant. Malheureusement, les lois, les interventions et même les inventions qui passent premières pages de journaux visent toujours à dénigrer la cause. Pour eux, les mutants ne sont que des monstres, et ça, il en a parfaitement conscience le journaliste. Un soupir lui échappe à cette pensée alors qu’il s’avance dans les méandres de la ville. S’il voulait approfondir les informations qu’il avait récupérées, il lui faudrait d’abord réussir à trouver des personnes voulant bien répondre à ses questions.  

Basker avance joyeusement entre les passants, guidant son maître avec beaucoup de précision. Si Louis ne peut pas se fier totalement à son radar, il sait que son chien est un atout inestimable dans ce genre de circonstance, et il lui voue une confiance sans faille. Finalement, l’homme décide de marquer une pause pour que l’animal puisse souffler. Ils marchent depuis maintenant un moment et la pluie ne cesse de tomber, alors le journaliste se rabat dans une petite galerie mal éclairée pour se mettre à l'abri. Il avait déjà posé beaucoup de questions aux habitants du quartier pour savoir si des témoins pouvaient l’aider, mais chaque fois qu’il abordait quelqu’un, il avait la sensation que la personne face à lui avait soudainement perdu la mémoire. Il faut croire que les injustices et la maltraitance des mutants n’intéressent que lui. Un toit au-dessus de sa tête, le canidé se secoue par réflexe, pour chasser l’eau qui coule encore sur son pelage. Éclaboussant tout sur son passage, il n’épargne ni les murs, ni son maître, ni la personne dont Louis peut percevoir les pas qui s'approchent.  « Désolé. » Glisse-t-il doucement.
@Leta Forsyth
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rencontre
sous la pluie
Clouds come floating into my life, no longer to carry rain or usher storm, but to add color to my sunset sky. ---        @Louis De LaCroix    



De plus en plus anarchiques, de moins en moins compartimentés ; Les basculements s'enchainaient au gré d'instants favorables. Et alors que Leta fut certaine d'avoir à nouveau main mise sur son existence, elle se retrouvait à nouveau à laisser Darla prendre le dessus malgré elle. Un moment de silence, une absence avait suffi ; Et finalement, Darla s'était retrouvée au pied de son immeuble, totalement perdue à se demander ce que son alter ego avait encore pu faire.

A sentir cette odeur aseptisée qui l'entourait telle une terrible fragrance, elle ne douta pas une seule seconde que Leta sortait du travail. Plus tard, il lui avait fallu une douche pour se défaire de cette sensation d'impur lui collant à la peau et d'enfin revêtir des vêtements qui lui ressembleraient. Enfermée dans le cercle vicieux de ses rancœurs, elle fut à nouveau irrémédiablement irritée par ces basculements intempestifs d’une conscience dissidente à une autre.

Parce qu’elle le savait.
Son destin déraillait.
Son existence basculait.

Et tout cela au nom d'un esprit trop têtu pour reconnaitre l'évidence, trop têtu pour accepter une vie à laquelle elle ne pouvait échapper. Fouillant par habitude les recoins d'un appartement qu'elle avait appris à connaitre par cœur, Darla se retrouva pour la première fois confrontée à la page blanche de la méfiance tandis qu'elle feuilletait un recueil de pensées cultivé par Leta.
Pour la première fois depuis des années, la jeune femme n'avait rien rédigé, rien révélé. Hormis deux mots griffonnés d'une tremblante.

Je doute.
Un sourire se dessina sur la bouche de l'incarnée alors qu'elle attrapa un stylo pour répondre malicieusement à cet aveu ulcéré. Pour la première fois également, elle coucha sur le papier une trace de sa présence par quelques mots.

Tu devrais ouvrir les yeux.
Le mot laissé, elle replaça ensuite soigneusement le carnet à son emplacement habituel et attrapa son nécessaire afin de sortir. Cette petite victoire méritait d’être célébrée. Pour autant, la pluie ne fut pas de son avis, mais cela ne suffit pas à entamer l'humeur tranquille de Darla qui n’oublia pas d’emporter un parapluie avant de passer le seuil de son appartement.

Au volant de sa voiture, elle arpenta la grosse pomme jusqu'à entrer dans le Bronx et d'apercevoir au loin la silhouette d'un jeune homme que son esprit embourbé de passé reconnu. Louis.

Se garant plus loin, elle attrapa son parapluie pour le rejoindre. Talons claquant contre le pavé, elle ne cacha aucunement sa présence tandis qu'elle s'apprêtait à fermer le parapluie. Ce dernier fut néanmoins redirigé vers les projections que provoquait l'animal. Une fois terminé, elle ferma enfin le parapluie et s'approcha pour de bon.

« Tu n'as pas à t'excuser, voyons. » Répondit-elle enfin à Louis, d'un timbre serein dont les contours retrouvaient naturellement un accent français. « Qu'est-ce que tu fais là sous la pluie ? Ça ne doit pas être très pratique pour toi, ce temps. »

S'approchant du chien, elle tendit la main pour le gratifier d'une caresse lorsqu'il la laisserait faire. Un sourire adressé à ce dernier, elle observa son pelage trempé. « Tu vas en mettre du temps à sécher Basker. »

Un étrange apaisement entourait une Darla habituée à la rage, à la colère et la rancune. C'était un peu comme lorsqu'elle avait croisé Louis pour la première fois, elle n'avait pu que se rappeler au bon souvenir de cette France qui lui manquait. De cette France qui avait connu son lot de confiances malgré les inévitables et ineffables trahisons qui l'avait frappé ensuite.