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Get Away, Run Away, Fly Away [Free]
(#) Ven 20 Mai - 12:32
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Get Away, Run Away, Fly Away
pour avoir la vie qui nous attend »
— Joseph Campbell
20 mai 2022
Pont de George-Washington, Manhattan
Le soleil couchant flambait les hauteurs des gratte-ciels de cette couleur orangée aérienne qu’on voyait d’ordinaire aux crêtes des parois rocheuses. La ville s’emplissait d’une ombre froide accentuée par la masse grisonnante de nuages épais qui s’amassaient au-dessus de sa tête.
L’orage grondait depuis plusieurs heures maintenant et le ciel s’illuminait à intermittences, tel le néon défectueux d’une enseigne. Ce n’était pourtant qu’aux alentours de 9 heures, alors que les derniers rayons de lumière évacuaient rapidement les rues profondes, remontaient au sommet des buildings et se perdaient dans un dernier éclat d’avion fuyant, que le rideau de pluie en provenance de New Jersey s’abattait sur le tout Manhattan.
Un coup de tonnerre secoua l’air et des trombes d’eau se mirent à frapper sauvagement la chaussée. Pressant le pas sur le trottoir, l’adolescent rajusta son sac sur ses épaules puis rabattit la capuche de son sweat. Les boucles sombres de ses cheveux trempés retombaient désormais piteusement sur son front, laissant s’écouler de fines gouttelettes qui venaient ruisseler le long de son visage.
Il était enfin arrivé à l’embranchement d’Haven Avenue, et par un temps pareil, malgré la circulation toujours importante de voitures, il avait peu de chance d’y croiser l’occasionnel joggeur. Il ne voulait pas pour autant prendre de risque inutile, préférant garder la tête baissée et le pas rapide ; le 33ème district de la police de New York était à seulement quelques rues de là et l’écho lointain des sirènes ne cessait de lui rappeler la constante menace qui planait.
Avant l’incident Ryan aurait pensé que le meilleur moyen d’éviter une escalade de la situation aurait sans doute été de se rendre immédiatement, mais que ce soit par peur et du fait de l’adrénaline, son instinct de survie lui avait indiqué de fuir. Après tout, si des adolescents s’en étaient pris à lui de cette manière simplement parce qu’il était « différent », quel serait le traitement qu’il recevrait de la part d’un gouvernement armé traquant un « dangereux mutant » et un « meurtrier ».
De plus, les rares fois où il avait été confronté à la police par le passé n’avaient pas été de bonnes expériences, loin de là… Ne pas sourire, éviter le regard, porter un sweat à la capuche rabattue et paraître nerveux et agité en permanence avait tendance à être des signaux d’alerte pour les forces de l’ordre, et ne pas pouvoir répondre rapidement et correctement à leurs questions, se mettre à crier à cause d'un bruit extérieur ou parce que l’un des agents s’est mise à avoir une voix un peu forte, ou repousser la personne qui essaie de la toucher pour la calmer, n’arrangeait en général pas les choses…
A une occasion, il y a quatre ans de cela, il s’était même retrouvé plaqué sur le sol par un policier qui faisait alors le double de sa taille et semblait peser une tonne. Le contact physique et la difficulté à respirer n’avaient bien sûr fait qu’augmenter sa détresse et il s’était mis à crier à plein poumons et à se démener davantage, ce qui n’avait fait qu’aggraver la situation. Il avait fini par perdre connaissance, sa détresse ayant déclenché une crise d’épilepsie. Il avait gardé des marques de cette altercation pendant des semaines, et développé une réelle peur des policiers, mais il savait aussi que cela aurait pu bien plus mal se terminer.
Le vent âpre et la pluie fraîche étaient étrangement agréables après cette journée lourde et étouffante. Des éclairs trouèrent l’obscurité, le tonnerre se mit à imiter une avalanche de rochers, et la pluie redoubla en intensité. Une goutte se mit soudain à lui chatouiller le bout du nez et il s’empressa de l’essuyer d’un rapide coup de manche.
Après avoir traversé une série de rues luisantes, il arriva enfin à l’angle de la 117ème Rue et du boulevard Cabrini où se trouvait l’étroite passerelle de béton sillonnant qui marquait l’entrée piétonne du pont de George Washington. Fidèle à sa réputation de pont les plus utilisé par les automobilistes au monde, le GW était le théâtre d'une circulation incessante, le nombre important de voitures ne semblant pas avoir été réduit par le temps ou l’heure tardive. Ce torrent d’halos lumineux faisait disparaître sa silhouette sombre et anonyme.
Le bruit de la circulation se mêlait à celui de la rivière Hudson, plus d’une centaine de mètres en contrebas. Un filet de protection et une clôture de 11 pieds de haut s’élevaient désormais sur sa gauche, surplombant partiellement les trottoirs afin de dissuader les éventuels sauteurs. Au loin, la silhouette lumineuse des immeubles était impressionnante, même si l’Upper West Side n’était pas le meilleur endroit pour avoir une vue de Manhattan.
Alors qu’il suivait d’un regard absent le maillage hypnotisant, il s’arrêta soudain devant un trou ouvrant le grillage comme une plaie béante de 2 mètres d’envergure. À sa droite, le bloc de béton qui le séparait de la chaussée était parfaitement intact. Poussé par la curiosité, il posa son sac à ses pieds et se rapprocha de la grille tout en massant ses épaules endolories.
À en croire les bouts noircis et fondus, le treillage métallique avait dû être soumis à une importante source de chaleur. Mais qu’est-ce qui aurait pu causer de pareils dégâts ? La seule image qui lui venait à l’esprit était celle d’une large boule de feu. « Mutant » susurra une petite voix intérieure.
Son rythme cardiaque s'accéléra. Sa bouche lui sembla soudain très sèche. Il déglutit avant de se rendre compte qu’il avait arrêté de respirer depuis plusieurs secondes et de prendre une goulée d’air piquant. Les picotements lui firent froncer le nez, et il passa la manche sur son visage dans un reniflement imperceptible dans le bruit de fond ambiant.
Mutant… Pourquoi ce mot était-il autant synonyme de destruction ?
Pris d'un malaise brutal et intense, une main tremblante sur la barrière froide, il s’était à peine rendu compte qu’il s’était inexorablement rapproché du bord...
(#) Sam 21 Mai - 10:26
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La tempête fait rage à l'extérieur et pourtant, Sydney n'a pas le choix de sortir. Elle a promis à une amie qui habite dans le quartier d'Englewood de passer la voir et maintenant que leur journée ensemble est terminée, elle n'a pas le choix que de rentrer chez elle, à Manhattan. Le problème, c'est que la pluie fait un carnage dehors et qu'elle est venue en vélo. Elle pourrait très bien le laisser chez son amie et rentrer par les transports en commun, mais elle sait qu'elle va regretter si elle en a besoin plus tard.
Sydney finit par s'engager sur la route, même si elle est emmitouflée dans son kaway, la sensation d'être trempée est particulièrement désagréable. Cela fait déjà un moment qu'elle pédale, essayant de voir la route malgré la pluie et sa capuche qui lui cache les yeux par moment. La mutante est essoufflée tant elle pédale vite, mais elle ne pense qu'à une chose : pouvoir rentrer chez elle et prendre un bain chaud.
— Allez Syd... Allez ! s'encourage-t-elle dans un murmure.
Quand il pleut, les automobilistes sont particulièrement fous. Ils ne rêvent que d'une chose : rentrer chez eux. Sauf qu'ils ne se rendent pas compte à quel point ils sont dangereux. Sydney zigzague autant que possible pour les éviter. Elle arrive ensuite enfin vers le Pont George-Washington où elle peut se permettre de passer sur le chemin dédié aux cyclistes. Ne pas éviter les voitures lui permet de gagner en vitesse et de pédaler un peu plus vite.
Elle remarque une silhouette au loin, qui s'approche un peu trop près du bord. Sydney fronce automatiquement les sourcils en relevant la tête pour tenter de retirer sa capuche qui lui tombe sur un oeil, elle la retire finalement complètement -tant pis pour la pluie- et elle constate que ce qu'elle pensait est bien en train d'arriver. Un garçon est en train de se pencher vers le vide.
— Hey ! Tu fais quoi ?! s'écrie-t-elle au loin.
Avec la pluie et l'orage, l'inconnu ne l'entend malheureusement pas. Sydney pédale un peu plus vite avant de freiner brusquement à quelques mètres de lui. Elle manque de glisser à cause de la pluie, mais elle arrive à stopper sa chute grâce à ses jambes. Elle abandonne son vélo sur le bas côté et elle s'approche du jeune.
— Tu devrais rentrer chez toi ! Il pleut à torrent là. Est-ce que t'as besoin d'aide ?
Elle n'ose pas trop s'approcher, pour ne pas l'effrayer. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive qu'il y a un trou causé par une forte chaleur. Sydney pense automatiquement à un dégât causé par un mutant. Sauf que ce qu'elle se dit, c'est que c'est le garçon qui a fait ça, et qu'il s'apprête à sauter.
— Ne fait pas ça ! Je peux t'aider. Est-ce que tu es seul ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider ?
Sydney met ses mains en évidence devant elle, pour lui montrer qu'elle ne veut pas lui faire de mal. Tout ce qu'elle souhaite, c'est l'aider.
Sydney finit par s'engager sur la route, même si elle est emmitouflée dans son kaway, la sensation d'être trempée est particulièrement désagréable. Cela fait déjà un moment qu'elle pédale, essayant de voir la route malgré la pluie et sa capuche qui lui cache les yeux par moment. La mutante est essoufflée tant elle pédale vite, mais elle ne pense qu'à une chose : pouvoir rentrer chez elle et prendre un bain chaud.
— Allez Syd... Allez ! s'encourage-t-elle dans un murmure.
Quand il pleut, les automobilistes sont particulièrement fous. Ils ne rêvent que d'une chose : rentrer chez eux. Sauf qu'ils ne se rendent pas compte à quel point ils sont dangereux. Sydney zigzague autant que possible pour les éviter. Elle arrive ensuite enfin vers le Pont George-Washington où elle peut se permettre de passer sur le chemin dédié aux cyclistes. Ne pas éviter les voitures lui permet de gagner en vitesse et de pédaler un peu plus vite.
Elle remarque une silhouette au loin, qui s'approche un peu trop près du bord. Sydney fronce automatiquement les sourcils en relevant la tête pour tenter de retirer sa capuche qui lui tombe sur un oeil, elle la retire finalement complètement -tant pis pour la pluie- et elle constate que ce qu'elle pensait est bien en train d'arriver. Un garçon est en train de se pencher vers le vide.
— Hey ! Tu fais quoi ?! s'écrie-t-elle au loin.
Avec la pluie et l'orage, l'inconnu ne l'entend malheureusement pas. Sydney pédale un peu plus vite avant de freiner brusquement à quelques mètres de lui. Elle manque de glisser à cause de la pluie, mais elle arrive à stopper sa chute grâce à ses jambes. Elle abandonne son vélo sur le bas côté et elle s'approche du jeune.
— Tu devrais rentrer chez toi ! Il pleut à torrent là. Est-ce que t'as besoin d'aide ?
Elle n'ose pas trop s'approcher, pour ne pas l'effrayer. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive qu'il y a un trou causé par une forte chaleur. Sydney pense automatiquement à un dégât causé par un mutant. Sauf que ce qu'elle se dit, c'est que c'est le garçon qui a fait ça, et qu'il s'apprête à sauter.
— Ne fait pas ça ! Je peux t'aider. Est-ce que tu es seul ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider ?
Sydney met ses mains en évidence devant elle, pour lui montrer qu'elle ne veut pas lui faire de mal. Tout ce qu'elle souhaite, c'est l'aider.
(c) sthéno
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