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Who's in control ? | JACKSON.

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who's in control ?
Living in fear, living afraid. Hysterical every day.. All because I let your poison paralyze me. So tell me who's in control ? I'm confused, I don't know. Tell me who's in control now ? ---   @Jackson O'Connell   



Musique pulsant dans les oreilles pour tenue sportive portée ; Leta avait eu besoin de se vider la tête. Elle avait eu besoin de se changer les idées. Anarchie pour incertitude, elle vivait désormais dans le cauchemar éveillé de son propre déni. Car s'il lui avait servi de manteau sécuritaire jusqu'à là, elle avait désormais la sensation d'être cloîtrée dans un piège qu'elle avait elle-même conçu.

Se portant hors de toutes ses pensées tortueuses, la jeune femme préférait alors courir jusqu'à en perdre haleine. Le sport lui avait toujours permis de se canaliser ; Il lui avait toujours permis de s'échapper de la prison mentale de son existence. De ses existences.
Attention alors focalisée sur le chemin tracé qu'elle suivait dans un Central Park toujours peuplé, elle ignorait les silhouettes humanoïdes se dessinant à la périphérie de son regard. Parce qu'intuitivement, elle le savait ; Certaines d'entre elles n'étaient qu'un mensonge éhonté, une illusion cauchemardesque ayant trouvé la sortie de ses songes enténébrés. Et elle refusait de leur octroyer la moindre attention. Le moindre crédit.

Alors, Leta continuait à courir avec la musique toujours plus forte dans ses oreilles tandis qu'elle perdait le compte des minutes écoulées à se dépenser. Peut-être que ça faisait vingt minutes, peut-être même un peu plus ; Mais ça n'avait aucune forme d'importance. Parce que ça lui faisait un bien fou. Un bien qui forçait l'oubli de ces derniers jours terribles.

Leta ne voulait plus voir ce sang maculer ses mains.
Ni cette arme lui échapper dans une résonnance morbide.
Et encore moins se souvenir de ce malaise qui l'avait pris aux tripes jusqu'à la rendre malade.
Elle ne voulait plus.

Remettant en marche quelques mécanismes salutaires de déni dans l'expectative de retrouver son souffle, elle se décidait enfin à ralentir son pas de course jusqu'à atteindre la cadence d'une marche plus sereine. Le souffle bousculé se mesurait dans une respiration entrainée à retrouver son calme alors qu'elle s'étirait longuement. Bras levés qui détendaient son corps, elle captait du coin de l'œil un homme dont l'attention se rivait sur elle.

Ça devait être un hasard.
Un regard comme un autre.

Elle n'y fit pas véritablement attention tandis qu'elle reprenait tranquillement sa marche. Et malgré son assurance que ce ne fut rien, elle capta pourtant l'approche de l'inconnu qui ne tarda pas à se placer sur sa route.

« Mh ? » Se prit-elle à renoncer d'articuler en le fixant de ses iris céruléennes. Les différences avec Darla étaient infimes et tout à la fois terriblement nombreuses.
Il y avait, dans l'évidence, ce regard plus bleu que glacial, ou encore ces traits plus froids que charmeurs qui habitaient son visage. Et puis, c'était sans compter sur cette allure plus décontractée qu'apprêtée - Encore plus légitimé par la tenue de sport maculée de blanc qu'elle portait - qui la différenciait de la terrible réincarnée. La posture était également sensiblement différente, se conjuguant à merveille avec une aura à la coloration divergente. Leta n'était pas la séductrice qu'incarnait Darla ; Son charme se jouait d'un naturel assumé, d'une assurance plus froide et tout à la fois décontractée. Et puis.. Enfin, il y avait le ton. Le timbre de Darla était assurément plus grave que celui de Leta. Et Jackson pu le découvrir assez rapidement avec le.. « Je peux vous aider ? » Qu'elle lui adressa.

Car si pour Darla il était quelqu'un.
Pour Leta, il n'était encore qu'un inconnu.
Rien qu'un inconnu.



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« Who's in control? »


Darla(?) & Jackson









L'institut, c'était vraiment pas mal comme endroit. Il y avait pas mal de personnes intéressantes, il y avait de quoi faire, un beau parc où promener, une sale d'entraînement, de quoi bien glander devant une télé et même un petit bar pour se boire des coups. Oui, Jackson aimait vraiment cet endroit et était particulièrement heureux d'y vivre. Et encore, cela ne prennait même pas en compte la raison pour laquelle il était là. Pas le fait de s'être fait griller non, mais bel et bien l'aide qu'il pourrait apporter aux jeunes dans la maîtrise de leur capacité et comment survivre au monde extérieur. Après tout, contrairement à certains, l'irlandais n'avait pas une capacité qui pouvait mettre les étoiles pleins les yeux des étudiants ou les faire soupirer d'extase mais … Mais oui, l'ancien flic était un sac de frappe idéal pour eux. Apprendre à se servir d'un pouvoir était quelque chose, apprendre la théorie sur comment se défendre aussi, tout comme tirer une boule de feu sur un mannequin. Mais ce qu'il se passait dans la tête lorsqu'il fallait la balancer sur quelqu'un, ça … Ça, ça ne s'apprenait pas en cours et, le découvrir dans le feu de l'action, c'était clairement un bon moyen de se faire tuer, ou pire, se faire choper par les ''gros cons'' comme il se plaisait à les appeler. De son point de vue, balancer ses pouvoirs sur lui leur permettrait sûrement de franchir ce cap psychologique, se libérer de ces chaînes qui pourraient leur coûter beaucoup s'ils n'y arrivaient pas le moment venu. Certes, essayer de le blesser, en vain, pouvait décourager. Certes, le jour où leur fameuse boule de feu auraient un réel impact sur leur cible, la psychée prendrait un coup mais … Ils pourraient s'en sortir et c'était ce qui importait.

Outre cela, notre ami se plaisait à leur enseigner les bases du combat, comment frapper, comment se protéger et … Encaisser. Cela pouvait sembler barbare mais, si un simple coup de poing avait de quoi vous faire chanceler, surtout si vous n'en aviez jamais pris un auparavant, pareil, mort assuré, ou capture et autre. Mauvais plan. Oui, le sac de frappe vivant n'était pas le plus malin mais il connaissait bien le monde réel, tout comme il savait tout particulièrement comment se mesurer à d'autres mutants. Les possibilités semblaient infinies et, se reposer un peu trop sur ses pouvoirs pouvaient amener à de graves complications. Que se passerait-il lorsqu'un adversaire serait capable d'annuler vos capacités ? Que se passerait-il si vous arriviez à votre limite d'utilisation ? Comme le dirait si bien Jax, vos poings et vos couilles. Ou tripes, en s'adaptant à son audience. L'idée ne plaisait pas à tous, certains étaient un peu trop orgueilleux, flemmards ou pas assez sportif, voire les trois. Sa solution était très simple, leur proposer d'essayer de le mettre KO avec leur simple pouvoirs, tandis que lui avançait et essayait de les immobiliser. Le résultat était quasi identique à chaque fois, laissant entrevoir d'autres problèmes, comment tirer des traits de feu avec un bras cassé ? Comment rentrer dans sa tête quand on se faisait marteler le crâne ? Comment se servir de sa superforce si sa trachée était frappée ? Comment s'enfuir avec un genoux cassé ? Au final, ils finissaient par l'écouter avec attention, pour son plus grand plaisir.

Malgré cet endroit chaleureux, malgré ces enseignements, malgré cette sensation d'être utile et d'apporter quelque chose à des gens dans le besoin et, même, à ce monde, Jackson avait cette envie de s'éloigner de tout ça, de temps à autres. Retrouver le New York qu'il avait connu durant une grande partie de sa vie, quitte à se faire remarquer ou reconnaître. Certes, il y avait peu de chances mais, le risque zero n'existait pas. Au pire, il n'aurait qu'à distribuer quelques mandales pour régler le problème et le tour était joué. Enfin, ça, c'était la théorie. De fait, en plus de se goinfrer comme un ours à chacune de ses sorties, voire boire quelques bières à un pub, espérant toujours tomber sur des matches de foot du championnat anglais, grâce au décalage horaire, l'étranger se plaisait surtout à aller promener à Central Park. Notre homme s'était toujours senti heureux et chanceux que sa ville puisse posséder un tel endroit. Certes, cela ne valait pas les vertes étendues de sa terre natale mais cela restait tout de même merveilleux. Cette verdure, les oiseaux, les écureuils, ces cons de hypie avec leurs instruments à la con et … Bon, oui, il fallait être honnête, le professeur prenait un certain plaisir à mater tous ces jolis petits fessiers en tenue moulante qui allait courir. Il n'utilisait pas tout à fait ses mots mais … Enfin, vous avez compris l'idée.

Ce jour-là était l'un de ceux-là, glandant allègrement en plein Central Park, ses cannettes de bière vide à côté de lui, Jackson profitait simplement du moment, de l'instant et de la vie. Il y eut bien un petit écureuil qui tenta de lui piquer un bout de sandwiche mais après l'avoir repoussé, finit par arriver à un compromis avec celui-ci, un petit bout s'il lui foutait la paix. Chose que le rongeur sembla accepter un peu trop facilement d'ailleurs. Chose aussi qui, vu de l'extérieur, aurait pu le faire passer pour un con mais, ma foi, nous n'en sommes plus là désormais. Et puis, en parlant de joli petit fessier, il y en eut un, pas trop loin de lui, qui attira grandement son attention. Contrairement à ce que vous pourriez imaginer, il ne s'agissait là que d'un simple hasard, tournant le regard au bon moment lorsque la jeune femme s'arrêta, dans une bien agréable position. Regardant sans gêne, l'air ahuri, cette silhouette lui rappela bien vite quelqu'un. Une demoiselle qu'il n'avait pas vu depuis quelques temps et … Lorsqu'elle se retourna, il était quasi sûr que c'était elle. C'était étrange pourtant …. Une si belle femme qu'elle, avec de tels yeux et un tel sourire il était … Oui, il était impossible de se tromper. Darla était merveilleusement belle et, qu'il puisse y en avoir deux comme elle … L'idée semblait rendre le monde meilleur. Pourtant, quelque chose n'allait pas, sa façon de bouger, son air, sa façon de se tenir … C'était comme si c'était elle mais de manière différente. C'était compliqué à expliquer mais, quelque chose au fond de lui trouvait la chose étrange.

Après l'avoir observé durant un long instant et après s'être fait pincer en plein matage, notre ami se releva, sous les protestations de l'écureuil qui semblait encore vouloir manger. Un long soupir, suffisamment intense pour faire trembler ses lèvres et l'irlandais lui balança un bout bien plus conséquent avant d'engloutir le reste. Se mettant en route, il jeta les cadavres de canettes et l'emballage de son sandwiche à la poubelle, s'essuya bruyamment les mains sur son jean et continua de s'avancer vers la belle presque inconnue. Se plaçant face à elle, il put l'observer de plus belle, certain que quelque chose clochait, avant qu'elle ne lui demande si elle pouvait l'aider, en le vouvoyant. La chose lui fit plisser les yeux un instant avant de se mettre à rire, comme un phoque, sans la moindre gêne et lui balancer une tape sur l'épaule, l'air de rien, mais qui avait certainement de quoi la faire chanceler. Elle se foutait de sa gueule, c'était la seule raison possible, n'est-ce pas ? « Ahaha, oh le con ! T'as bien failli m'avoir … Je peux vous aider ? Ahaha » Il continua à rire comme si de rien n'était et sans la moindre gêne avant de reprendre, sans lui laisser le temps d'en placer une. « Comme un abruti j'me suis dit c'est elle ? C'est pas elle ? C'est elle ? Allez, va, comme si'l pouvait exister une autre aussi canon que toi. T'as bien failli m'avoir quand même hein ! » Qu'il ponctua en agitant son doigt vers elle. « Ça te va … Vachement bien le blanc en tout cas dis-donc. » Qu'il dit en la regardant avec attention, l'air idiot sur le visage. « J't'avais jamais vu comme ça, ça … Change. » Un nouveau rire idiot. « Mais ouais, ça fait un looooong moment. » Ponctué par un geste de main désinvolte par dessus sa tête. « Alors, qu'est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? On t'a plus revu nulle part, tu donnes plus d'nouvelles ni rien, j'me suis dit qu'elle faisait la gueule mais … Fin, j'sais pas, j'pense pas avoir troooop fait d'conneries la dernière fois. » Un nouveau rire, de goret. « Mais ouais, ça s'passe alors ? Le boulot ? Hey, y'a combien d'petits cons qui sont venus te voir en espérant te proposer un verre, tout en passant pour encore plus cons que moi hein ? J'suis sûr y'en a … Pfiouh. » Nouveau geste désinvolte par dessus la main tout en faisant trembler ses babines. « Beaucoup trop. Hey, doit y avoir ma fille qui t'passe l'bonjour, ça fait un moment aussi, elle m'a d'mandé d't'es nouvelles y'a pas trop longtemps, j'savais pas trop trop quoi lui dire . Si j'savais que tu passais par là j't'aurais gardé une ou deux bières, j'me suis tout englouti comme un trou héhé … Après, tu m'diras, si tu viens faire du sport c'est pour conserver tout ça là … » Qu'il dit en désignant la silhouette de la dame qui avait de quoi laisser … Rêveur n'importe qui, à commencer par lui. « Du coup j'sais pas trop si c'est l'bon plan, après si ça t'tente j'peux t'en payer une, j'me ferai mousser en disant que c'est moi qui t'paie un verre, j'vais passer pour un héros national. » Un nouveau rire, toujours aussi bruyant.


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Occupée à distancer ses pensées et cauchemars, Leta était presque parvenue à atteindre un état de plénitude qui lui était devenu rare. Rongée par des images parasites qui lui collaient à la rétine, elle avait trouvé son dérivatif dans le sport. Au milieu de tout le monde, elle avait moins de chance de se perdre ; Les inconnus lui octroyaient une sécurité que nul autre n'était en capacité de lui offrir.

Enfin presque.
La honte et le remord l'empêchaient de faire appel à un ami qu'elle avait blessé.
Et désormais, elle avait cette sensation de vide qui rôdait, bataillant avec le trop plein que faisait naitre sa cohabitation indésirable.

Leta prenait tout juste conscience du malheur qui la frappait, et pourtant, son esprit semblait récalcitrant. Déterminée à survivre au naufrage de sa vie, elle maintenait le cap. Et finalement, c'était ce qui l'avait mené à Central Park.

A courir jusqu'à en perdre haleine.
A se vider la tête pour la remplir de rationalité.

Lorsqu'elle s'arrêta finalement, elle ne put que remarquer le regard insistant de Jackson. Pour autant, elle le considéra sous le spectre de l'inconnu, parce que c'était ce qu'il était pour Elle. Le percevant comme un indésirable se permettant de la reluquer comme un morceau de viande, elle décida même de l'ignorer jusqu'à le voir envahir son champ de vision.

Génial, avait-elle soupiré intérieurement, sans pour autant montrer le moindre signe d'exaspération extérieure. Le laissant l'accoster en conservant cette distance polie, elle fut surprise lorsqu'il vint poser sa main sur son épaule. Un mouvement de recul plus tard et le regard plissé, elle le détaillait longuement en écoutant attentivement son propos. Vu son débit, elle était bien forcée de se placer en oreille attentive à défaut de pouvoir protester.

Parce qu'il faisait forcément erreur, elle ne le connaissait pas. Elle ignorait qui il pouvait être. Et pourtant, Jackson semblait la connaitre particulièrement bien. La familiarité dont il faisait preuve était d'abord considérée comme l'expression de son tempérament avant de comprendre que c'était bien plus.

Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle croisait des personnes capables de reconnaitre en elle une autre. Tout comme ce soir-là. Tout comme cette fois-là. Cette rencontre fortuite la ramenait brutalement vers les évènements sanglants qui s'étaient produit chez Angel quelques temps plutôt, lui rappelant ainsi au bon souvenir d'un alter ego supposé auquel elle refusait fermement de croire.

Mais n'était-ce pas l'occasion rêvée de démêlé le vrai du faux ?
Peut-être.


Etrangement, un prénom lui vint à l'esprit, comme un écho lointain, comme le reliquat de ses cauchemars perpétuels. S'il l'appelait ainsi, surement est-ce que cela serait une preuve supplémentaire à ajouter à la montagne de ses présomptions voilées de déni.

« Donc.. On se connait ? » Demandait-elle, toujours avec cette distance. Parce qu'une part d'elle, irrémédiablement farouche, se méfiait du colosse. Battante et combattante, elle était tout de même douée d'une prudence lucide. « Et je m'appelle comment ? » Enchainait-elle sans détour aucun. Bientôt, un sourcil se haussait lorsqu'elle songeait à ses remarques sur sa tenue. D'un coup d'œil rapide, elle zieuta son ensemble de sport blanc. « Comment ça, ça me change ? Et puis, je ne vais pas courir avec un drap sur la tête pour ne pas qu'on me voit, au passage. » Les bras se croisaient dans la mécanique d'un système de défense rodé. C'était ça d'évoluer dans un milieu masculin qui avait vite fait de commenter ses tenues et ses capacités afin d'établir des comparaisons déplacées. Leta était devenue méfiante par essence, piquante par expérience.

« Si les gens ne sont pas capables de ranger leurs yeux, ça ne me regarde pas. » Commentait-elle en se retenant d'être bien plus imagée, et foncièrement moins aimable. Il n'y avait pas que les hommes qui étaient en question, même s'ils faisaient partie de la majorité capable de l'accoster. Mais Leta préférait ne pas faire de généralisations qui ne vaudraient pas mieux que les remarques qu'elles se prenaient. Ainsi, tout le monde allait dans le même panier. C'était cadeau.

« Pourquoi est-ce que je ferais la gueule ? » Peut-être parce qu'il était réputé qu'elle ait un caractère difficile ? Pour autant.. Cette excuse aurait été viable si elle connaissait son interlocuteur. Ce qui n'était pas le cas, elle en était diablement convaincue.

Quant aux types qui étaient censés l'accoster, elle eut une pensée rapide pour Vince et ses remarques déplacées ; elle utilisa alors cet évènement pour répondre sans plus éveiller les soupçons sur sa différence, sur le fait qu'elle n'était pas.. L'autre. « Un type dans une salle de sport m'a pris la tête la dernière fois, j'ai faillis lui péter le bras. » Et elle l'aurait fait si Angel ne l'avait pas arrêté dans son élan. Une boule de malaise enfla au creux de son estomac à la pensée de cet évènement et de tous les autres alors qu'elle se perdit un moment dans ses souvenirs. Quelques secondes plus tard, elle reporta son regard céruléen sur celui de son vis-à-vis. « Votre fille ? Je vois.. »

Non, elle ne voyait vraiment pas.
Elle avait beau chercher dans sa mémoire, Leta n'avait aucun souvenir d'aucune gamine. C'était de plus en plus étrange, de plus en plus intriguant. Elle avait la sensation de découvrir morceau par morceau.. De manière franchement décousue, tout un pan de son existence.

« Je fais du sport parce que j'aime ça, pas pour avoir un foutu body summer. » Crachait-elle trop spontanément, le regard perdant de ses interrogations pour gagner en dureté. « Alors, si j'ai envie de boire 3 litres de bière ou de m'enfiler une pièce montée à moi toute seule, je le fais. C'est clair ? » Il y avait quelque chose de cassant dans son timbre. Darla vibrait dans les contours de sa contrariété. Parce qu'elle était une part de sa rage intériorisée. Et aussi étrange que cela pouvait paraitre, c'était bien la seule chose qui filtrait de l'une à l'autre. La colère.

« J'accepte ce verre à condition qu'il y ait moins de remarque à la con sur mon physique, c'est possible ? » Tranchait-elle finalement en jugulant la rage grouillant en elle. Elle ne voulait pas perdre le contrôle. Pas encore.  




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« Who's in control? »


Darla(?) & Jackson









Comment elle s’appelait ? Comment ça, comment elle s'appelait ? Cette question étrange fit longuement plisser les yeux à Jackson. Elle avait pris un coup sur la tête non ? Ou alors elle se foutait de sa gueule ? Probable aussi, après tout, il avait toujours été un peu taquin avec tout le monde et même avec elle, alors, pourquoi est-ce qu'elle ne jouerait pas un peu avec lui aussi ? Au final, Darla avait toujours été une petite casse-machin, en fin de compte. Une qu'il appréciait, au final, car il avait réussi à sympathiser avec, suffisamment, pour découvrir ce qui se cachait derrière tout ça mais, ça ne changeait pas cette nature apparente et même, probablement, profonde. C'était même à se demander comment la jeune femme avait finit par apprécier ce bonhomme. Une de ses théories personnelles étaient que … Bon, on va pas se mentir, Darla était incroyablement belle, en plus de posséder tout ce qu'il faut comme il faut. Il devait y avoir un tas de cons qui l'approchaient avec des intentions derrière la tête. Lui n'avait jamais pensé à ce genre de choses. Ce n'était même pas particulièrement de se dire qu'ils ne boxaient pas dans la même catégorie non, c'était plus de se dire que si une femme voulait bien lui laisser sa chance, cela relèverait bien plus du miracle que d'autre chose alors, autant ne pas se prendre la tête, non ? L'irlandais, de fait avait toujours été naturel avec elle, ne sachant de toute façon pas très bien mentir. Sans le moindre filtre, notre ami lui rappelait qu'elle était canon, de ses propres mots, avant de rigoler comme un abruti, sans la moindre gêne.

Mais là, cette Darla qu'il connaissait semblait différente, cette question, mais aussi cette remarque précédente sur le fait qu'ils se connaissaient le laissèrent perplexe, les yeux plissés, avant de rire bêtement et de lui mettre une nouvelle tape sur l'épaule. « Oh, Darla, tu pars en couille là. Tu t'es fracassé la tête hier soir c'est ça ? » Un petit rire sans gêne pour reprendre doucement. « Bien sûr qu'on s'connait, ça fait même ... » Un air sérieux, tout en comptant sur ses doigts, avant d'envoyer nonchalamment sa main en l'air. « Pfiouh, un moment. Un moment que j'te fais chier même j'dirais. » Un grand rire, encore. Peut-être que son humour bien à lui finirait par lui faire retrouver la mémoire. Ou sa façon d'être ou … Quoi que ce soit. C'était pas possible qu'elle l'aie si vite complètement oublié, n'est-ce pas ?

Vint alors l'histoire de cette tenue et de sa façon d'être qui semblait différente de d'habitude. Après tout, si elle s'était réellement fracassé la tête la veille, cela était compréhensible. Dans tous les cas, la belle répondit de manière sèche, en croisant ses bras et l'air sévère, avant même de rajouter que si certains étaient incapable de garder le contrôle, c'était pas son problème. La chose l'amusa doucement, le forçant presque à rajouter un petit quelque chose. « Au pire … Au pire coup d'tête hein, ça calme tout l'monde en général. » Un grand rire, une nouvelle tape sur l'épaule, heureux. « Oh, puis t'sais, c'pas … Hein, juste j't'avais jamais vu dans une tenue d'sport, c'tout. Puis jamais en blanc non plus … Enfin j'ia pas souvenir quoi. Enfin, c'pas spécialement important. Après bah … J'suis pas si con hein ... » Un petit reniflement comme seule pause. « Sisi, j'te jure. » Un petit rire moqueur, de lui-même donc. « J'me dis que pour être taillée comme ça tu dois en faire hein, j'suis sûr tu pourrais être mannequin à genre … Comment ça s'appelle c'te connerie là ? Victoria truc ? Fin, on s'en cogne hein. » Une grande inspiration. « Ouais, t'casse pas la tête pour les cons, j't'apprendrai l'coup d'tête au pire, t'vas aimer t'vas voir. Ils viennent, ils te font chier, t'avance toute gentille, toute mignonne puis... » Il mima un violent coup de tête dans une espèce de gémissement guerrier. « Bim, en plein dans sa mouille. Il viendra plus faire chier. » Un nouveau rire, très heureux de sa façon de faire et une nouvelle tape sur l'épaule.

Bien vite, la jeune femme renchérit sur une phrase balancée par son interlocuteur un peu trop … Bruyant. Sur cette tendance à tirer la gueule évoquée. « Oh bah … J'sais pas moi, les dernières fois qu'on s'est vu, t'avais pas l'air d'être au top. Bon après j't'ai fait des blagounettes nulles et ça a aidé j'suis sûr mais t'sais t'es genre moins ... » Balançant ses épaules avec une moue hésitante, espérant trouver les bons mots, Jackson finit par offrir ce qui lui vint en tête. « Moins expressive, d'habitude, tu vois ? » Bon, certes, la Darla face à lui, là, tout de suite, était pas des plus souriantes non plus, on dirait presque que son interlocuteur la faisait chier ce qui, soyons honnête, serait parfaitement normal. Notre ami avait toujours été du genre … Envahissant, que ce soit par la parole, ou par sa manière d'être, ne se rendant guère compte de tout ça, vivant simplement comme il l'entendait. Vint alors l'histoire de la sale de sport qui l'amusa, encore. « Oh ? Pourquoi que tu l'as pas fait ? Fallait pas s'arrêter en si bon ch'min. » Un grand rire, une nouvelle tape. « Boh, ça aurait fait chier pour la sale de sport, mais ça marque les esprits quoi. » Un grand soupir. « Puis ouais ma fille, t'sais la licorne là, cheveux arc-en-ciel, toute gentille toute mignonne avec un grand sourire rayonnant. D'habitude tout l'monde retient qu'elle, en c'moment tout l'monde l'oublie la pauvre. » Après tout, Romy aussi l'avait oublié, alors que Noémie avait participé au fameux sauvetage qui les avait fait se rencontre. D'autant plus que de part son style atypique, la jeune fille marquait bien plus souvent les esprits.

Et puis, comme pour continuer sur le chemin de la colère et du ton sec, Darla enchaîna sur la raison de faire ce sport, parce que ça lui plaisait, pas pour être divinement taillé, qu'elle mangeait et buvait ce qu'elle voulait. Bien entendu qu'elle faisait ce qu'elle voulait, Jax se sentit un peu mal à l'aise de savoir qu'elle aie si mal pris ces mots. Levant ses mains vers son visage pour les agiter nerveusement, notre homme tenta de se rattraper. « Oula, oula, non … Oh, désolé, c'pas ce que j'voulais dire. Tu fais c'que tu veux, comme tu veux, personne a à te dire quoi que ce soit hein, au pire hein … » Il mima joyeusement le coup de tête. « Ça marche aussi. » Un grand rire. « T'façons, quand on t'vois on s'dit que tu sais c'que tu fous hein. Nan, tout c'que j'voulais dire c'est que bah … J'sais pas, juste après c'peut-être pas le meilleur timing non ? Après, moi j'sais qu'après avoir boxé 4-5h, quelques bonnes bières ça m'fait du bien, ça m'file pas la gerbe et puis ... » Tapotant son ventre. « Lui il reste nickel, mais j'sais qu'y'a pas mal d'gens bah … Bof sur ça alors voilà, j'voulais juste … Enfin, désolé, j'voulais pas … Hein, voilà, désolé. » Un petit rire nerveux en se frottant la nuque, sans trop savoir quoi dire, ni quoi faire. Un Jax à court de mots, c'était rare, très rare.

Malgré toutes ces émotions négatives que la demoiselle renvoya, celle-ci accepta malgré tout d'accepter son offre, faisant de lui un héros aux yeux des poivrots, mais à condition qu'il accepte de ne plus faire de remarque sur son physique. « Oh bah moi ça va hein. » Et c'est à ce moment-là que deux jeunes … Deux jeunes cons arrivèrent pour tout gâcher. Parlant de sa petite tenue ''sexy'' blanc qu'ils n'avaient pas pu s'empêcher de mater de loin, la trouvant même ''verdoyante'', chose qui amusa beaucoup le mutant, certain que ce mot n'avait rien à foutre là. Il était question de l'amener dans un coin pour s'amuser, et voir d'un peu plus près à quel point elle était ''canon''. « Oh le con. » Qu'il balança en le désignant nonchalamment du pouce. « Hey, regarde, j'devais t'montrer, c'parfait là. » S'approchant de celui qui avait parlé, Jackson se montra amical . « Bonjour. » Avant de se retourner vers Darla. « Politesse et ... » L'autre tenta de l'interrompre mais l'irlandais le pointa du doigt. « Toi tu fermes ta gueule, je parle là. » Oui, la politesse donc. « Bonjour, je disais. Donc … Là, hein. » Un violent coup de tête, en plein dans le nez, toujours accompagné de ce gémissement martial, ce qui fit tomber net le petit con numéro un, sous le regard ahuri de son compagnon. « On a dit pas d'remarque petit con. On parle bien à la dame. » Se retournant alors vers son amie, ou quelque chose comme ça et sembla voir une certaine colère monter en elle, semblant capable de trucider le survivant. L'attrapant par les épaules avant de la pointer du doigt, Jax tenta de la raisonner. « Oula, oula, on se calme, on tue personne, tout va bien. » C'est encore là que l'autre voulut en placer une. « Mais tu vas la fermer toi putain ? Ramasse ton pote et casse-toi. Sinon elle va être beaucoup moins gentil que moi. Alors casse toi, vite. Très vite et ferme ta gueule, genre définitivement. »


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Rencontre impromptue au milieu de Central Park, Leta faisait de son mieux pour éviter de repenser à cette autre qui habitait sa psyché. Elle faisait son possible pour accepter l'inesquivable. Et malgré toute sa bonne volonté de temporisation des drames de sa vie, le destin eu vite décidé de mettre sur sa route un Jackson trop expansif pour elle. Trop vivant. Trop familier.
Et surtout, un Jackson bien trop familier de son alter ego pour le bien de ses nerfs. Inspirant profondément, elle plissait les yeux tandis que le nom de Darla sonnait à son oreille tel des ongles sur un tableau. « Bordel.. » Jurait-elle entre ses dents tandis qu'elle se retenait de partager l’essence de sa pensée.

Dans le fond, ça ne l'étonnait pas que Darla fut liée d'une quelconque manière avec un personnage tel que Jackson. Parce qu'elle semblait plutôt.. Particulière. Capricieuse, souveraine, violente et foncièrement ravagée par ses colères, Darla n'avait rien pour plaire à Leta qui néanmoins, se retrouvait contrainte à devoir en apprendre plus sur elle.

Parce que l'autre, c'était un peu elle.
Plutôt ironique tout cela.


« Un moment.. Ça ne m'étonne même pas. » Concluait donc Leta en toisant un Jax qui lui tapotait l'épaule comme s'ils avaient évolués ensemble depuis un moment. Or, ce n'était pas le cas pour la jeune femme.

Soit, soit, soit.
Elle qui n'était pas une grande habituée des contacts familiers, elle se refreinait afin d'en savoir plus sur son interlocuteur. « J'ai pas envie de me chopper une migraine.. » A cause des coups de tête. « .. Même si c'est bien parti, là. » Maugréait-elle d'un timbre plus bas avant de secouer le visage négativement avant de se figer. Encore une tape sur l'épaule.

Encore.
Il comptait la planter dans le sol ?
Car c’était diablement bien parti.


« Laissez-moi deviner.. Je m'habille habituellement comme une garce endimanchée ? » Voyons Leta.. Ce n'était pas bien gentil comme description, ça. Mais ça n'était rien en comparaison de Jax qui se mettait à se traiter .. de con par déviation. Celle-là - un peu comme pour tout le reste -, la jeune femme ne la vit pas venir. Elle resta ainsi perplexe pendant quelques secondes avant d'ouvrir la bouche et la refermer.

Quoi ?
Il venait vraiment de lui suggérer de faire carrière chez Victoria's secret ?
Baissant son regard sur son corps, puis le remontant sur le visage de Jax, elle s'apprêta à protester avant de se rendre compte que ce n'était qu'une perte de temps. Il semblait parler plus vite qu'il ne pouvait construire sa pensée.

« Vous n’avez pas trop l'habitude de tourner votre langue sept fois dans votre bouche avant de parler, pas vrai ? » Grande question.
Mais question légitime.

Lorsqu'il revint sur l'histoire du coup de boule en lui mimant le geste, elle ne put retenir un sourire amusé devant la théâtralité du geste. Bien.. Il avait au moins réussi à l'amuser pendant quelques secondes avant de finalement lui faire retrouver son sérieux tandis que le sujet se focalisait à nouveau sur Darla.

Vraiment ? Darla n'était donc pas de si bonne humeur que cela ? Ça suffit à réjouir Leta qui en eu l'ombre d'un sourire mesquin. Bien fait.. Elle méritait un peu de tourmente pour tout ce qu'elle lui faisait vivre, jour après jour. « J'ai une vague idée du truc.. Ouais. » Confirmait-elle, puisqu'ayant été avertie des manières de Darla, elle n'avait aucun mal à se figurer combien elle aimait jouer sur les masques.

Songeant alors un instant aux différences qui les habitaient, d'une conscience à une autre, elle se perdit sur le fil de ses pensées jusqu'à revenir à l'histoire de Vince. « Je pense qu'on a assez marqué les esprits, cette fois-ci. » C'était une évidence, car elle n'avait pas été la seule à intervenir sur l'instant. Chassant momentanément ce souvenir au profit de l'absence de celui de la fille de Jax, Leta ne cacha aucunement son incrédulité avant de renoncer à s'enfoncer dans le sujet. Car c'était vraisemblablement une gamine que connaissait Darla.

Alignée sur les montagnes russes de ses émotions conjuguées aux colères constantes de Darla, Leta ne tarda pas à se laisser transporter par un nouvel éclat contrarié lorsqu'il s'agissait de commenter son mode de vie et sa silhouette. Ces mots, comme tous les autres, comme toutes les autres intentions, avaient la fâcheuse tendance à l'irriter. Alors, elle s'emportait.. Comme elle l'avait déjà fait. Comme elle pouvait le faire à chaque fois.

Soupirant d'agacement, elle rivait son regard céruléen sur celui du colosse et l'écoutait se confondre en excuse. Sa réaction prit de court Leta qui pencha sensiblement le visage sur le côté. Peu à peu, la bombe des contrariétés de la jeune femme se désamorçait tandis qu'elle scrutait son vis-à-vis. « .. Sérieusement, vous êtes toujours comme ça ? » Demandait-elle spontanément en guise de réponse, laissant ainsi en suspend le sujet épineux. « C'est bon, c'est bon, j'ai compris. C'est de la maladresse, mais la maladresse, ça n'excuse pas tout quand même. » Surement que Darla avait dû déjà le dire à Jackson, a maintes reprises. Car c'était un point inflexible qu'elles partageaient avec aisance.

Soupirant, Leta se résignait finalement à accepter de boire un verre en sa compagnie, parce qu'ainsi, elle pourrait en savoir plus. Elle pourrait découvrir le quotidien d'une autre qui la privait du sien. Prête à s'engager sur le terrain glissant qui se façonnait par un accord succinct, elle s'arrêtait finalement en entendant l'injonction de Jax qui faisait capter à la principale intéressée la présence des jeunes insolents déterminés à commenter son allure. Encore.

Muscles instantanément tendus, prêt à laisser pulser la colère, elle faisait un pas pour s'arrêter lorsque Jackson lui proposait une démonstration.. Un bonjour et un coup de tête. Ecarquillant les yeux devant la scène, Leta ne put s'empêcher de rire spontanément devant le retour de karma reçu. « Celui-là, il était mérité. » Mais déjà, un nouveau commentaire fusait accompagner cette fois-ci d'insultes dans la bouche d'un des contrariés. Leta s'avançait, le regard verrouillé sur l'auteur du florilège d'immondices et se préparait déjà à lui faire comprendre le fond de sa pensée. Mais Jax l'arrêtait et elle reportait sur lui ses prunelles glaciales.

« Je ne tue pas. Je ne suis pas l'autre tarée. » Lâcha-t-elle sous le feu de sa colère brulante avant de se dégager pour filer aussi rapidement que souplement vers la source de sa contrariété. Les mots de Jackson suffirent à capter l’attention du jeune homme pour que Leta vienne lui asséner un coup de pied retourné en plein visage. Projeté au sol, le jeune insolent fut finalement immobilisé par le talon de Leta qui s'enfonçait dans son plexus. « Encore un mot de travers et je m'assure que plus aucun mot ne puisse sortir de ta bouche. »

Un couinement plus tard, les deux types filaient sans demander leur reste alors que Leta les regardait faire. La colère était toujours là, pulsant dans la brutalité de ses émotions, mais maintenant.. Elle en connaissait la source. Elle savait. Alors, ça lui sembla presque plus aisé de la canaliser.



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