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That's how the world works - Cameron
(#) Mer 18 Mai - 20:52
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That's how the world works
it's not only white, it's also grey and dark.
Tu as beaucoup de dossiers à classifier alors que tu préfèrerais être sur le terrain. Être le sous-chef de la division des crimes et homicide n’est pas du tout du repos, mais tu honores ta profession. Il n’y a pas que des morts causées par des mutants, les humains lambdas ne sont pas blancs et te posent déjà beaucoup de problèmes. Ils sont plus difficiles à s’en débarrasser et tu ne peux pas toujours officialiser leur comportement, parce qu’ils sont souvent contradictoires. Tu vérifies ce qu’il faut envoyer aux tribunaux, ce que tu acceptes ou non la réintégration dans la société, faire des recommandations de suivi psychologiques… Tes études en criminologie t’aident beaucoup sur cet aspect administratif barbant, tu te motives à terminer un dossier avant de faire une pause cigarette et café. Tu en as besoin, ça fait des heures que tu es dessus.
Tu espères secrètement avoir un appel, une enquête à faire, que tu dois consulter. Qu’un ou une collègue vienne te voir pour demander de l’aide que tu as explicitement insisté que ce soit d’ordre mutant. Suspicion que la personne est porteuse du gêne X ? Avec le radar c’est vite plié s’ils l’ont attrapé. Une enquête d’une série de meurtres, qu’ils ne l’ont pas attrapés et que cela n’a rien d’humain ? Tu peux débattre avec tes collègues et tu peux même prendre l’affaire ou demander à être au courant de l’avancée de celle-ci.
Tu craques ton cou, tu tires la lèvre d’un côté et ferme l’oeil. Tu t’étires et tu sens ton dos craquer aussi. Tu viens de terminer le dernier dossier pour l’heure. Tu mérites bien ta pause café. Tu te lèves et tu sors de ton bureau, qui est à part et va à la salle de café. Tu traverses et prends vite des nouvelles de tes collègues. Tu dois rester à l’écoute au cas où si une affaire t’intéresse, ce n’est un secret pour personne : tu es très impliqué.
Il n’y a rien qui t’a arrêté pour aller prendre ton café que tu es déjà devant la machine (que tu bénis toujours avant de commencer la préparation, habitude que tu as prise pour éviter la malchance qui entraine la panne). Tu sélectionnes un double expresso et regarde autour de toi, tu remarques que quelqu’un a acheté des donuts pour toute l’équipe ? Sympa ça. Tu en prends un, tu ne dis pas non à un peu de sucre… Tu croques dedans que tu as quelqu’un qui toque à la porte pour attirer ton attention. Tu tournes le dos vers la personne que tu reconnais, comme étant la policière que tu dis bonjour tous les matins quand tu arrives au bureau. « Mr Walsh, j’ai monsieur Evans, derrière moi, qui souhaite vous voir. » Tu hausses les sourcils, très surpris de cette information. Ton petit doigt qui tient le donut tressaute, tu ne vas pas retourner de sitôt sur l’administratif. « Mais il n’a pas pris rendez-vous avec vous… » Tu te pinces les lèvres, tu gardes ton air exaspéré pour toi et tu te dis que c’est vrai. Tu as tendance à ne pas accepter de voir les gens qui ne t’ont pas envoyé un message et ta collègue à l’accueil n’accepte pas les visiteurs qui ne sont pas sur la liste du jour. C’est que Cameron a dû se montrer tellement convaincant ou… Il a dû dire qu’il avait rendez-vous avec toi et que tu as oublié de le signaler. « … Il dit que vous aviez prévu de vous voir aujourd’hui. » Bingo. Tu es embêté, parce que tu es très tenté de l’envoyer balader en disant que tu n’as pas échangé avec lui, tu n’as pas son numéro même si tu as récupéré sa carte de visite - que tu as probablement jeté dans la poubelle dans un accès de déception. « L’urgence des dossiers m’a fait oublier de vous envoyer la demande interne pour la liste du jour. J’ai effectivement un rendez-vous avec Cameron Evans. » Tu joues le jeu, ça a intérêt à valoir la chandelle au vu du regard de ta collègue pas surprise de ton oubli qui est pourtant rare, toi qui es organisé de base. « Désolé.» dis-tu doucement avec un sourire angélique, le regard charmeur à ta collègue qui sourit en retour et qui lève les yeux.
Ta machine a sonné depuis longtemps, ton café est prêt. Tu tournes le dos pour récupérer ta tasse et quand tu te retournes à nouveau vers la porte. Ta collègue est partie et tu vois Cameron que tu n’as pas vu depuis un moment. « Bonjour Maitre Evans, que me vaut votre visite surprise aujourd’hui ? » Tu as été bien éduqué d’ailleurs que tu lui proposes d’un geste de la main le café, les donuts par contre, il peut rêver. C’est sacré et ça appartient à ta brigade. Tu es si curieux maintenant, Jacob, de savoir pourquoi Cameron est là, devant toi, parce qu'aux dernières nouvelles vous n'avez pas de mutants en détention.
Tu espères secrètement avoir un appel, une enquête à faire, que tu dois consulter. Qu’un ou une collègue vienne te voir pour demander de l’aide que tu as explicitement insisté que ce soit d’ordre mutant. Suspicion que la personne est porteuse du gêne X ? Avec le radar c’est vite plié s’ils l’ont attrapé. Une enquête d’une série de meurtres, qu’ils ne l’ont pas attrapés et que cela n’a rien d’humain ? Tu peux débattre avec tes collègues et tu peux même prendre l’affaire ou demander à être au courant de l’avancée de celle-ci.
Tu craques ton cou, tu tires la lèvre d’un côté et ferme l’oeil. Tu t’étires et tu sens ton dos craquer aussi. Tu viens de terminer le dernier dossier pour l’heure. Tu mérites bien ta pause café. Tu te lèves et tu sors de ton bureau, qui est à part et va à la salle de café. Tu traverses et prends vite des nouvelles de tes collègues. Tu dois rester à l’écoute au cas où si une affaire t’intéresse, ce n’est un secret pour personne : tu es très impliqué.
Il n’y a rien qui t’a arrêté pour aller prendre ton café que tu es déjà devant la machine (que tu bénis toujours avant de commencer la préparation, habitude que tu as prise pour éviter la malchance qui entraine la panne). Tu sélectionnes un double expresso et regarde autour de toi, tu remarques que quelqu’un a acheté des donuts pour toute l’équipe ? Sympa ça. Tu en prends un, tu ne dis pas non à un peu de sucre… Tu croques dedans que tu as quelqu’un qui toque à la porte pour attirer ton attention. Tu tournes le dos vers la personne que tu reconnais, comme étant la policière que tu dis bonjour tous les matins quand tu arrives au bureau. « Mr Walsh, j’ai monsieur Evans, derrière moi, qui souhaite vous voir. » Tu hausses les sourcils, très surpris de cette information. Ton petit doigt qui tient le donut tressaute, tu ne vas pas retourner de sitôt sur l’administratif. « Mais il n’a pas pris rendez-vous avec vous… » Tu te pinces les lèvres, tu gardes ton air exaspéré pour toi et tu te dis que c’est vrai. Tu as tendance à ne pas accepter de voir les gens qui ne t’ont pas envoyé un message et ta collègue à l’accueil n’accepte pas les visiteurs qui ne sont pas sur la liste du jour. C’est que Cameron a dû se montrer tellement convaincant ou… Il a dû dire qu’il avait rendez-vous avec toi et que tu as oublié de le signaler. « … Il dit que vous aviez prévu de vous voir aujourd’hui. » Bingo. Tu es embêté, parce que tu es très tenté de l’envoyer balader en disant que tu n’as pas échangé avec lui, tu n’as pas son numéro même si tu as récupéré sa carte de visite - que tu as probablement jeté dans la poubelle dans un accès de déception. « L’urgence des dossiers m’a fait oublier de vous envoyer la demande interne pour la liste du jour. J’ai effectivement un rendez-vous avec Cameron Evans. » Tu joues le jeu, ça a intérêt à valoir la chandelle au vu du regard de ta collègue pas surprise de ton oubli qui est pourtant rare, toi qui es organisé de base. « Désolé.» dis-tu doucement avec un sourire angélique, le regard charmeur à ta collègue qui sourit en retour et qui lève les yeux.
Ta machine a sonné depuis longtemps, ton café est prêt. Tu tournes le dos pour récupérer ta tasse et quand tu te retournes à nouveau vers la porte. Ta collègue est partie et tu vois Cameron que tu n’as pas vu depuis un moment. « Bonjour Maitre Evans, que me vaut votre visite surprise aujourd’hui ? » Tu as été bien éduqué d’ailleurs que tu lui proposes d’un geste de la main le café, les donuts par contre, il peut rêver. C’est sacré et ça appartient à ta brigade. Tu es si curieux maintenant, Jacob, de savoir pourquoi Cameron est là, devant toi, parce qu'aux dernières nouvelles vous n'avez pas de mutants en détention.
(#) Mer 25 Mai - 12:08
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Il n’en était pas fier de sa victoire, Cameron. Un homme horrible, coupable de chacune des accusations qu’on portait à son encontre, ayant commis des actes impardonnables et qui pourtant ressortait de la pièce avec un énorme sourire quand son acquittement a été prononcé. Le jeune avocat se souvient encore du sentiment d’injustice, de l’envie de vomir et de la sensation d’avoir été sali après avoir défendu une ordure. Malheureusement, si son contrat avec le refuge débutait bientôt, il n’avait eu d’autre choix que d’accepter d’être commis d’office s’il voulait payer son loyer, et cette affaire l’en aurait presque fait regretter les septs années qu’il avait passé à étudier. Il se souvient encore d’avoir été isolé dans une petite pièce lugubre avec cet homme contre qui les policiers n’avaient pas assez de preuves. Il se souvient des mots qu’il a prononcés et de son devoir de ne rien dire. Il aurait préféré courir raconter les aveux de son client plutôt que de garder ce secret horrible pour lui-même. Il s’en détestait presque pour n’avoir rien dit, mais son devoir est de garder le silence sur les aveux que ses clients peuvent faire.
Depuis quelques jours, il n’en dort presque plus la nuit. Tourmenté par la sensation d’avoir été complice des crimes d’un homme qu’il n’a pourtant que défendu lors de quelques auditions devant la police. S’il n’avait déjà aucun doute sur son envie de travailler au refuge, Cameron n’avait plus aucun doute sur le fait qu’il ne pourrait jamais défendre des personnes aussi horribles. Malheureusement, il n’en avait pas encore totalement fini avec l’ordure qu’il avait défendu. L’enquête étant encore en cours, il restait toujours la possibilité qu’une nouvelle preuve décisive refasse surface et change la donne. Quelque part, peut-être que le jeune homme se rattachait secrètement à l’espoir que les policiers finiront par l’incriminer, et qu’il aura la peine qu’il mérite.
Et puis un matin, Cameron a découvert l’absence de son client à son domicile. Fouinant un peu, il finit par découvrir que l’homme qu’il a défendu était mort. Une altercation qui a mal fini, selon les conclusions du rapport. Un persécuteur l’aurait arrêté dans la rue parce qu’il a enfreint le couvre-feu, et malheureusement, il aurait eu un comportement violent, forçant le persécuteur à utiliser la force. Le rapport ne mentionne aucun nom. Seulement, il n’est pas stupide le petit avocat. La veille au soir, il a téléphoné à son client pour lui annoncer qu’il ne souhaitait pas continuer à le défendre, et convenir d’un rendez-vous pour qu’il lui remette son dossier. Se doutant que quelque chose n’allait pas, il a pourtant décidé de se rendre directement au bureau du sous-directeur de la brigade des crimes et homicides. S’il pouvait glaner quelques informations, ça serait certainement là bas.
Mr Walsh, j’ai monsieur Evans, derrière moi, qui souhaite vous voir. Assez fier de lui, Cameron avait réussi à convaincre la personne qui travaillait à l’accueil de le laisser aller jusqu’au bureau de monsieur Walsh. Attendant sagement et patiemment derrière la femme, il les laisse échanger entre eux avant que Jacob ne lui accorde un peu de temps. Un soupir de soulagement échappe presque au jeune homme qui a sérieusement craint de juste finir par être raccompagné à la sortie par la sécurité. L’employé s’en va alors, laissant Cameron seul dans ce couloir. Le jeune avocat inspire profondément avant de répondre. « Bonjour monsieur Walsh. J’espérais pouvoir m’entretenir un instant avec vous au sujet de mon client. » Le sous-directeur tourne la main vers la machine à café et refuse poliment.
L’homme face à lui a toujours impressionné Cameron. Déjà à l’époque où il n’était qu’intervenant donnant de temps à autres des cours à l’université, le jeune avocat avait beaucoup d’admiration pour le parcours et la dévotion de Jacob. Malheureusement, à l’époque, il ignorait encore le côté sombre du sous-directeur. Loin d’imaginer qu’il était profondément anti-mutant, Cameron a pendant un long moment hésité à suivre les traces de l’homme face à lui. Posant son regard sur Jacob, il cherche ses mots un instant avant de reprendre. « Il a été assassiné, et j'espérais que vous auriez peut-être des informations à ce sujet. J’ai lu le rapport d’incident mais quelque chose ne va pas. » S’il savait à quel point c’était osé de remettre en cause le travail des inspecteurs, Cameron était pourtant convaincu qu’on ne lui avait pas donné toute la vérité, et que cette affaire se verrait de toute façon étouffée.
(#) Jeu 26 Mai - 17:25
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That's how the world works
it's not only white, it's also grey and dark.
Tu observes Cameron, nouvellement arrivé dans la salle de repos, qui fait tâche dans le lieu de paix et quiétude de ta brigade. Tu sirotes ton café et tu te demandes ce qui l’a fait venir ici, au point de mentir à la dame de l’accueil. Il n’a pas ton numéro de téléphone professionnel parce que tu n’as pas pris l’occasion d’envoyer le premier message comme il l’espérait. Tu étais trop déçu à l’époque et aujourd’hui, tu le regrettes un petit peu. Tu écoutes la raison de sa venue et c’est évidemment pour revenir sur un de ses clients. Le plus récent, Kenneth Harding. Tu te rappelles vaguement de l’affaire, délit de fuite, peu de preuves pour le dénoncer des meurtres par suffocation. Concordance avec sa mutation près à 100%, tes collègues ne se trompent jamais et tu fais confiance en leur jugement. Tu plisses les yeux, tu te rappelles maintenant de cette histoire.
Beaucoup de noms sont passés, ont traversé tes synapses en si peu de temps que tu oublies aisément. Maintenant tu te rappelles de Kenneth, ce porteur de gêne qui va s’en sortir grâce à l’impeccable travail de maitre Evans. Qui est contrarié par ailleurs. Pour une bonne raison: Kenneth est décédé, assassiné qu’il dit. Tu pourrais presque recracher ton café si tu n’es pas le roi dans l’art de camoufler ta grande surprise, tu fronces les sourcils et lâche une moue étonnée à la place. Ah bah ça, c’est bien étonnant. Tu ne te rappelles pas d’avoir vendu des informations sur Harding, mais le terme assassinat te gêne. « J’ai peut-être lu le rapport d’incident ce matin, je vais le relire avec vous pour trouver ce qui ne semble pas vous aller. » Mais ici n’est pas le lieu pour discuter de cette affaire. Tout le monde peut t’entendre parler avec maître Evans, tu as une petite affection pour le gamin malgré la voie choisie mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. « Suivez-moi. » que dis-tu, tu marches avec lui jusqu’à ton bureau, tu traverses les bureaux et les regards de travers de tes collègues à l’attention du visiteur derrière toi. Tu le laisses entrer en premier et tu fermes la porte derrière toi quand vous êtes tous les deux à l’intérieur de ton bureau. Tu croques dans ton donuts quand tu t’installes sur ton fauteuil et tu déposes la tasse de café, tu débarrasses la pile de dossier qui vous empêche de vous voir.
« Kenneth Harding ? » Tu écris le prénom sur le clavier pour trouver le dossier qui est numérisé depuis. Tu regardes les notes, les circonstances de sa mort, tu plonges la main dans ta barbe de plusieurs jours. Tu résumes en lisant en même temps le rapport. « Il a été interpellé par un persécuteur pour avoir violé le couvre-feu. Il a utilisé sa mutation contre lui et il s’est fait tirer dessus par un second persécuteur. Il a été emmené au… Ah. » Tu tires une partie de ton visage, tu grimaces parce que ce que tu vas dire ne va pas plaire à Cameron. « … Le Queen’s Hospital Center… » Tu soupires et tu ne vas pas chercher plus loin parce que ce n’est pas l’hôpital idéal pour les mutant.e.s. Tu t’appuies contre le dossier de ta chaise, pas ravi de la découverte. « Et vous pensez que Mr Harding aurait dû être emmené au Brookdale Hospital ? » Que tu demandes, quand tu te rappelles des informations personnelles Kenneth vivait à Brooklyn et n’avait aucune raison d’être dans le Queens. « Et il n’avait aucune raison de sortir après le couvre-feu ? » Tu continues de poser des questions, parce que tu as besoin de savoir autant que lui ce qui s'est passé.
Beaucoup de noms sont passés, ont traversé tes synapses en si peu de temps que tu oublies aisément. Maintenant tu te rappelles de Kenneth, ce porteur de gêne qui va s’en sortir grâce à l’impeccable travail de maitre Evans. Qui est contrarié par ailleurs. Pour une bonne raison: Kenneth est décédé, assassiné qu’il dit. Tu pourrais presque recracher ton café si tu n’es pas le roi dans l’art de camoufler ta grande surprise, tu fronces les sourcils et lâche une moue étonnée à la place. Ah bah ça, c’est bien étonnant. Tu ne te rappelles pas d’avoir vendu des informations sur Harding, mais le terme assassinat te gêne. « J’ai peut-être lu le rapport d’incident ce matin, je vais le relire avec vous pour trouver ce qui ne semble pas vous aller. » Mais ici n’est pas le lieu pour discuter de cette affaire. Tout le monde peut t’entendre parler avec maître Evans, tu as une petite affection pour le gamin malgré la voie choisie mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. « Suivez-moi. » que dis-tu, tu marches avec lui jusqu’à ton bureau, tu traverses les bureaux et les regards de travers de tes collègues à l’attention du visiteur derrière toi. Tu le laisses entrer en premier et tu fermes la porte derrière toi quand vous êtes tous les deux à l’intérieur de ton bureau. Tu croques dans ton donuts quand tu t’installes sur ton fauteuil et tu déposes la tasse de café, tu débarrasses la pile de dossier qui vous empêche de vous voir.
« Kenneth Harding ? » Tu écris le prénom sur le clavier pour trouver le dossier qui est numérisé depuis. Tu regardes les notes, les circonstances de sa mort, tu plonges la main dans ta barbe de plusieurs jours. Tu résumes en lisant en même temps le rapport. « Il a été interpellé par un persécuteur pour avoir violé le couvre-feu. Il a utilisé sa mutation contre lui et il s’est fait tirer dessus par un second persécuteur. Il a été emmené au… Ah. » Tu tires une partie de ton visage, tu grimaces parce que ce que tu vas dire ne va pas plaire à Cameron. « … Le Queen’s Hospital Center… » Tu soupires et tu ne vas pas chercher plus loin parce que ce n’est pas l’hôpital idéal pour les mutant.e.s. Tu t’appuies contre le dossier de ta chaise, pas ravi de la découverte. « Et vous pensez que Mr Harding aurait dû être emmené au Brookdale Hospital ? » Que tu demandes, quand tu te rappelles des informations personnelles Kenneth vivait à Brooklyn et n’avait aucune raison d’être dans le Queens. « Et il n’avait aucune raison de sortir après le couvre-feu ? » Tu continues de poser des questions, parce que tu as besoin de savoir autant que lui ce qui s'est passé.
(#) Jeu 2 Juin - 15:10
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Il n’allait pas pleurer, c’est certain. Cameron ne pleurerait pas la mort d’un monstre assassin qui n’a pas hésité à faire du mal autour de lui. Pour autant, chaque homme a les mêmes droits et si son client méritait probablement ce qui lui était arrivé, l’avocat ne pouvait rester les bras croisés devant pareille injustice. Chaque être humain a le droit à un procès, qu’il possède une mutation ou non, et une fois la justice rendue, personne ne peut revenir dessus. Aussi, le meurtre brutale de l’homme que Cameron était censé défendre ne pouvait rester impuni. Derrière la mort du mutant, il se cachait quelque chose de bien plus important, et même s’il ne pouvait l’affirmer à voix haute, n’ayant aucune preuve pour ça, le jeune homme en était certain. Il lui fallait des réponses. Il en avait besoin pour faire son travail jusqu’au bout mais surtout pour se battre pour ses croyances, même dans les pires moments.
Jacob prend quelques instants pour se remémorer l’affaire que Cameron vient d’évoquer. L’avocat reste sagement à sa place, fixant l’homme du regard. S’il veut des réponses, il n’en est pas moins stupide ou impoli, la meilleure chose à faire rester de se conduire correctement, surtout après avoir remis en question le travail des inspecteurs de police. « Je vous en serai très reconnaissant. » Répondit-il à l’homme qui affiche encore une moue légèrement étonnée. Malgré leur différence importante d’opinion, Cameron continuait d’éprouver un profond respect pour la carrière de l’homme qui se tenait face à lui. Aussi, il était sincère quand il disait être reconnaissant à monsieur Walsh d’accepter de revoir le dossier avec lui. Peut-être qu’ainsi, Cameron finirait enfin par mettre la main sur cette chose qui le perturbe tant, et pourrait avoir une explication plus crédible.
Le directeur de la brigade des crimes et homicides demande au jeune homme de le suivre et il s’exécute en silence. Ayant conscience qu’en tant qu’avocat de la défense il n’était pas vraiment l’homme le plus aimé des services de police. La plupart devait même certainement douter de son intégrité après qu’il soit tombé sur la pire sorte de client qu’il pouvait imaginer avoir. Traversant les différents bureaux, ils finirent par entrer dans celui de monsieur Walsh que Cameron regarde sagement s’installer à sa place. Hochant la tête en entendant le nom du mutant qui venait de perdre la vie, le jeune homme observe l’homme avec beaucoup d’attention. Sincère et décidé, l’avocat voulait véritablement mener à bien sa quête de vérité. Il lui était important de pouvoir comprendre ce qui s’est passé ce soir-là.
Lisant à voix haute le rapport de police, Jacob ne fait que dénoncer des faits que Cameron avait lui-même déjà lu quand il avait appris le décès de son client. Le jeune homme avait déjà noté le nom de l’hôpital où avait été conduit le mutant, et bien sûr, ce détail le dérangeait grandement. Plus que de part sa réputation anti-mutant, Le Queen’s Hospital Center se situe bien loin de la résidence de Kenneth. Il était peu probable que l’homme ait eu la soudaine envie de se promener dans le Queens, et les ambulances ayant pour directive de conduire les blessés dans l’hôpital le plus proche, il ne pouvait pourtant pas en être autrement. Voilà ce qui n’allait pas et ce que Cameron n’arriverait pas à comprendre. Pourquoi un homme qui était au centre d’une enquête concernant plusieurs meurtres irait si loin de chez lui en pleine nuit ? C’était joué avec le feu, et ça n’avait aucun sens.
Aux deux questions que le directeur de la brigade des crimes et homicides lui pose, l’avocat hocha silencieusement la tête. Il prend quelques instants avant de prendre de nouveau la parole. « Je pense en effet que monsieur Harding aurait dû être conduit au Brookdale Hospital. A priori, il n’y a pas de raison pour qu’on emmène un habitant de Brooklyn dans le Queens pour être soigné. » Marquant une légère pause pour choisir avec grand soin les mots qu’il allait prononcer, Cameron tire doucement sur son col, méchant tic nerveux. « J’ai appelé monsieur Harding le soir de sa mort. Je devais m’entretenir avec lui, et il m’a répondu sur sa ligne fixe. Il était à Brooklyn quelque temps avant l’heure que le légiste à déclarer comme l’heure de sa mort. Il n’avait aucune raison de mettre les pieds dans le Queens, je lui ai recommandé de se faire discret jusqu’à la fin de l’enquête. » Prenant une profonde inspiration, il se retient de dire qu’il espérait encore, à ce moment-là, que les officiers finiraient par le condamner. Même après la mort de son client, l’avocat était toujours tenu par le secret et ne pouvait révéler la moindre information concernant les aveux du mutant.
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