Ethics

Week-end touchant à sa fin. Père et fille devront bientôt affronter nouvelle séparation. Alors que tour de garde projetait beaux projets de partage et moments privilégiés, ombre vint noircir le tableau. La veille, manque de perdre la vie à cause de broutille. Sifflet canin aura attiré attention de clébard qui s’eut élancé corps perdu, répondant à l’appel. Rue à la fréquentation dense, gamine happée par cabot, s’est retrouvée à un cheveu d’une mort accidentelle. Présence de Matty salvatrice. S’il n’eut usé de son pouvoir, certainement que funérailles seraient à l’ordre du jour. Nature qu’il ne soupçonnait guère chez ami. Trahison ressentie. Persécuteur pourtant, aura su faire différence entre acte de sauvetage et acte de vandalisme. Perdu, n’aura pas encore contracté recherches afin de savoir si mutant recensé ou non et/ou si dossier sur tête. Néanmoins, pouvoir reste tout de même impactant. Tout pouvoir recèle part de dangerosité. Tout le monde le sait… Mission que de protéger population. Hier, s’est fait témoin de dilemme.  Éthique qu’il a besoin de confronter… S’interroge… Se demande s’il n’oserait pas sonder baby-sitter, marraine-poule de mioche.

Main dans la main, duo arrive à proximité de résidence le temps d’une nuit. Chiard brise silence, s’interroge, légitime. Demande s’il faut parler de cet évènement à marraine et à maman. Patère soupire. Hausse les épaules. Tous connaissent extrémisme coulant dans veines du chasseur. Gamine se doute de délicatesse d’un tel sujet. Réflexion toujours en cours. Avis externe sans doute nécessaire…

Arrivent face à la porte. Sonnent. Attendra que cette dernière s’ouvre avant d’entamer accueille quelque peu différent. … Salut Darcy. qu’il commence, un poil plus grave et plus fermé qu’à l’accoutumée. Mioche s’élance pour embrasser hôte des lieux, comme d’habitude. « … j’crois que papa doit te parler d’un truc. » Qu’elle balance, sans crier gare. Nouveau soupire s’extirpe des lippes épuisées. Point de remontrance envers petiote qui déjà, rejoins quartiers personnels laissant adultes presqu’en plan…

Un week-end de plus qui arrive à sa fin. Un week-end que la rousse à passer seule, avec ses livres. Son mari est parti en randonnée avec des amis et collègues, la laissant seule. Oh, ce n'était pas pour lui déplaire à vrai dire, leur relation étant au plus profond d'un abîme sans fond depuis quelque temps déjà. Au point qu'elle se demandait encore pour elle restait avec lui. Avant que les réponses ne lui viennent en nombre, et qu'elle repousse cette question bien loin dans son cerveau.
Au moins son week-end terminait bien mieux qu'il s'était déroulé: Mia venait passer la nuit ici, et demain matin, elle l'emmènerait à l'école. Des moments privilégiés que la rousse adorait passer avec sa filleule, lui faisant oublier son plus grand malheur personnel. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres quand elle pense à cela, alors qu'elle finit de faire le lit de la petite, dans sa chambre attitrée. Un bon coup de ménage et de rangement, et la chambre paraissait comme neuve. Une chose qui donne le sourire à Darcy, au même moment où la sonnette d'entrée se fait entendre. Mia est là. Son père aussi ceci dit, mais comme toujours, ils seront cordiaux entre eux le temps de faire la passation de garde.

La porte s'ouvre doucement, et rapidement, Mia est entre les bras de sa marraine, qui la serre contre elle.

- Ma princesse ! Que je suis contente de te voir !

Clame-t-elle avant d'embrasser tendrement les joues puis le sommet du crâne de la fillette, plus qu'heureuse de l'avoir chez elle.

- Salut Angel !

Lance-t-elle au père de la gamine, en retour à la salutation de ce dernier, Mia toujours contre elle. Puis, enfin, elle recule et balance que son père a quelque chose à lui dire. Elle les observe un instant, Darcy plus que surprise de ce qu'elle venait d'entendre, puis la petite fille fait un dernier signe d'au revoir à son père pour rejoindre sa chambre, avec ses affaires, laissant les deux adultes seuls.

- Tout va bien ?

Finit par demander après quelques secondes de silence la jeune femme, son regard posé sur Angel, attendant sa réponse pour savoir si elle devait l'inviter à entrer dans son appartement ou pas. Oui, ils ne sont pas supers potes pour qu'elle le fasse naturellement.

Accueil chaleureux et fidèle d’une marraine poule qui cajole princesse, prunelle que les deux ont en commun. Salutation qu’elle lance à son tour au père, cordiale. Gosse balance bombe avant de trouver quartiers, réaction qui ne se fait guère attendre de rouquine face au persécuteur blasé, mal-à-l’aise de pareille exposition et introduction. Mise en abîme quelque peu abrupte dont il se serait passé. Néanmoins, mioche conscience des doutes qui habitent patère et dont il doit se dédouaner afin de ne guère faire de connerie…

Questionnement trouve réponse : .. ouais ouais, ça va. Juste… t’as une minute ? Faudrait que j’te parle d’un truc qui s’est passé ce week-end et j’ai besoin d’un… d’un avis neutre. qu’il expose, connaissant nature d’interlocutrice mais connaissance également avis sur cette dernière. Situation inconfortable visible et lisible. Ce n’est pas souvent que brun demande quoi que ce soit… indice soulignant importance de la chose.

Bougre attendra que temps soit accordé et que porte se referme, scellant moment confidentiel à l’abri d’esgourdes indiscrètes. Confidence commence, difficilement. Prudence mise en exergue, se veut rassurant avant l’exposition sceptique : … Tu sais, c’était le week-end où on va apporter les sacs de dons du quartier au refuge pour animaux où j’suis bénévole là. Et hum… ben sur la route, Mia a failli se faire percuter par un véhicule. Mais rassure-toi, elle n’a rien, elle va bien, tu l’as vue ! qu’il commence, préférant souligner bienêtre évident de gamine tantôt rencontrée. Elle a juste été… été sauvée par un… par un mutant. qu’il ajoute péniblement, le regard un peu fuyant. Qualificatif mutant ayant pris la place du statut « ami », préférant accuser nature problématique plutôt que statut social et affectif. J’hésite à en parler à sa mère. J’ai peur qu’elle pète un plomb et refuse que je la reprenne la prochaine quinzaine… Qu’il avoue enfin. Parce qu’en réalité, au-delà d’une amitié au bord du précipice, c’est surtout la garde de propre fille qui est menacée. Mère connaissant très bien fonction d’ex-mari, avait exigé qu’au moindre danger, au moindre faux pas, soit puni par exclusivité maternelle. Ceci impliquant – par la force des choses – une garde davantage sporadique pour la marraine-poule qu’est Darcy… Dilemme énoncé.

Elle est si heureuse Darcy de retrouver sa Mia, comme à chaque fois. Elles se serrent dans les bras la filleule et la marraine, avant que la fillette ne balance une bombe et rejoigne sa chambre, son temple, sans demander son reste. Juste un rapide au revoir à son père, et la voilà qui claque la porte de sa chambre, laissant les deux adultes seuls, permettant à la rousse d'interroger le père de Mia doucement. Mais elle attend une première réponse avant d'inviter Angel à pénétrer chez elle. Il faut dire qu'elle est un peu méfiante le concernant, et puis, ils ne sont pas vraiment amis tous les deux, lui qui chassent des mutants comme elle. Sauf que elle, visiblement, elle trouve grâce à ses yeux. Une grâce que la Montgomery prend avec plaisir, cela lui permettant de voir sa petite merveille aussi souvent qu'elle le désire.

Mais elle ne reste pas devant le pas de sa porte bien longtemps. La réponse d'Angel et l'appel au conseil, qui la surprend, elle ne va pas se mentir, et cela se lit certainement sur son visage, l'amène à laisser entrer le père de famille.

- Entre, on sera mieux pour discuter.

Lâche-t-elle avant de s'écarter de l'embrasure de la porte, qu'elle referme quelques instants plus tard pour avancer dans son appartement, jusqu'au salon. Elle se pose mille questions Darcy, mais elle garde tout pour elle pour le moment. Et quand ils y arrivent, elle s'installe sur l'accoudoir du canapé, attendant l'histoire qui lui a été vendu, ses yeux posés sur Angel. Un regard neutre et patient.
Un air qu'elle ne garde pas longtemps, car déjà elle agrandit les yeux sous l'annonce de ce qu'elle apprend, tandis que son coeur se met à palpiter. Mia a failli se faire renverser. Une sueur froide envahit sa colonne vertébrale, alors qu'aucun mot ne franchit la barrière de ses lèvres, la surprise continuant de se lire sur ses traits. Une surprise qui se transforme soudainement en air amusé quand elle entend que c'est un mutant qui a sauvé Mia. Voilà une situation amusante quand on sait à quel point Angel les hait. Et son regard fuyant veut tout dire. Mais à nouveau, bien qu'une remarque cinglante est sur le bout de sa langue, la rousse ne dit rien, et sourit simplement. Bêtement.

- Je vois.

Finit-elle par dire doucement, le regard toujours posé sur le Vidal, ne voulant pas donner son avis là-dessus. Après, l'accident lui avait donné des sueurs froides, l'idée qu'il arrive quelque chose à sa Mia lui étant insupportable. Mais elle savait que ce risque d'accident n'était pas la faute de son père, certainement juste un coup du destin.

- Comment ça se fait qu'elle a failli se faire renverser ?

Demande-t-elle néanmoins, après quelques secondes de court silence, trop curieuse. Inquiète aussi. Grandement inquiète.
Puis, la demande de conseil arrive: devait-il en parler à son ex ? Devait-elle en parler à sa mère ? Une question bien importante, car qui sait comment elle pourrait réagir ? Mais il avait des bons arguments.

- Oui, aborder la question avec elle risque d'être délicat et de la mettre en rogne. Mais si Mia a prévu de lui en parler, ce qui est certainement le cas, mieux vaut que cela vienne de toi. Elle le prendra mieux que si elle l'apprend de Mia. Tu le sais certainement aussi bien que moi.

Dit-elle après plusieurs secondes à réfléchir.

- Mais je t'aiderai, si besoin.

Lâche-t-elle dans la foulée, sa langue parlant avant son cerveau. Elle, aider l'homme qui tuait des mutants ? Oui. Parce qu'il est le père de Mia. Comme quoi tout est possible.

Finalement, l’intérieur gagné pour confidence. Salon en antre propice, la surprise, l’émoi et une pointe d’amusement peuvent se lire sur les traits de l’hôte. Faucheur se doute qu’un degré moqueur légèrement adopté, situation expliquée sans doute risible aux yeux des porteurs du gêne.

La question tombe après quelques secondes de silence, prompt à la réflexion. Que s’est-il réellement passé ? Les mires visent le vide afin de permettre à scène de faire surface permettant description pertinente avant de retrouver mirettes de la rousse : … On était sur le chemin pour aller au refuge. Je lui ai confié la laisse d’Attila pour pouvoir porter les sacs de dons. On est passé devant le parc où il y avait un cours de dressage. Un coup de sifflet ultrason et Attila a traversé la route comme une furie emportant Mia avec elle. Heureusement que… un ami n’était pas loin. Bénévole aussi. Il a utilisé son pouvoir sur elle pour lui permettre d’éviter le véhicule… S’il n’avait pas agi… Père préfère s’arrêter là. Poids de l’évènement pèse sur esprit. Hésitations et paraphrases en indicateurs dans narration. Ne sait toujours pas comment qualifier personne ; amitié survivante ou réduit à simple connaissance...

Marraine donne avis quant à réaction supposée de meilleure amie et mère de gamine. Néanmoins, évènement qu’il se doit de dénoncer avant que mioche prenne les devants. Action d’honnêteté potentiellement salutaire comparée aux risques encourus. Les phalanges passent et s’arrêtent dans tignasse noire, démontrant vérité des propos qui dérange. … T’as raison. qu’il accorde.

Néanmoins, aide lui est proposée. Geste qu’il ne s’attendait pas de la part de la mutante. Démonstration d’un amour certain pour Mia et que son bien prime malgré tout. Alors il baisse les bras. Affiche l’esquisse d’un sourire, reconnaissant. … J’te remercie Darcy. Inspire avant de poursuivre … J’espère vraiment que tu auras raison et qu’elle n’engagera pas ma responsabilité. Parce que j’te jure que si j’peux plus voir Mia… qu’il commence sans finir. Point de menace derrière propos mais bien conséquences indésirables d’une absence pesante mises en cause.

… J’vais l’appeler. qu’il annonce décidé, sortant portable de poche arrière. Rouquine inspirant raison. Mais ex-femme ne décroche point. Contraint de laisser message guère plaisant : Salut c’est moi. Je viens de déposer Mia chez Darcy. Tu sais me rappeler dès que t’as c'message s’il te plait ? Il faut que j'te parle d'un truc la concernant... Bye. Raccroche. Se tourne vers hôte et s’excuse, muet. Désolé, hausse les épaules…

Mia qui lui annonce que son père doit lui parler, voilà qui surprend Darcy, dont les yeux se redressent vers Angel suite à cette déclaration. Puis, elle le fait rentrer dans son appartement, afin qu'il puisse tout lui expliquer tranquillement. A l'abri de potentielles oreilles de commères. Dans un lieu confortable qu'est son salon. Puis, l'annonce a lieu, et des sueurs froides se font sentir dans le dos de la jeune femme: comment ça, sa filleule adorée avait failli se faire renverser ? Elle contrôle néanmoins sa réaction pour rester neutre, surtout qu'elle avait vu Mia il y a une minute à peine, et celle-ci est en pleine forme. C'est bien le plus important. Tout ce qui compte. Elle remercie silencieusement pour cela le mutant qui a sauvé la fillette, avant de demander une explication.
Que c'était-il passé pour que l'enfant risque de se faire écraser ? Elle connait sa filleule par coeur, elle sait qu'elle n'est pas inconsciente pour traverser la rue n'importe comment. Et, bien qu'ils ne soient pas les meilleurs amis du monde, Darcy sait qu'il en va de même pour Angel. Elle est peut-être une marraine-poule la scientifique, mais lui, il est un papa poule. Sa fille lui est plus que précieuse, il veille sur elle et est très attentionnée à son égard. Elle a pu le constater à de très nombreuses reprises. Alors, ses yeux posés sur Angel, elle attend la réponse à sa question, qui arrive après une courte seconde de silence.

Le chien qu'elle tenait en laisse avait été attiré par un coup de sifflet, et le voilà qui a traversé la rue à toute vitesse, tirant derrière lui la pauvre Mia. La scientifique pouvait facilement visualiser la scène. Au moins, c'était une histoire qui finissait bien. Grâce à un mutant. Décidément, l'ironie du sort l'amuse en cet instant.

- Merci à cet ami, alors.

Souffle doucement la rousse, alors que leurs yeux s'accrochent de nouveau pour un regard qui en dit long chez Darcy. Puis, elle se trouble quelques secondes, car elle voit dans les pupilles du persécuteur tout le poids qui lui pèse sur les épaules en cet instant, suite à cette histoire. Le pauvre... Il n'y était pour rien pourtant. Mais il y avait la question de la mère de Mia. Sujet compliquée. Mais il se doit de la prévenir, avant que l'enfant le fasse d'elle-même, et que ce ne soit pire que si c'était lui. Enfin, c'est l'avis de la rousse, et elle le partage. Et Angel lui accorde qu'elle a raison. Elle lui sourit donc doucement, avec tendresse.
Elle l'aiderait au besoin, pour parler à sa meilleure amie. Elle savait que la communication entre les deux pouvait être compliquée alors, elle pouvait bien faire cela. Punir Angel de voir sa fille, ce n'était pas forcément une bonne idée à ses yeux.

- C'est normal...

Murmure-t-elle pour commencer, avant de reprendre.

- Je ne pense pas. Elle sera en colère, c'est sûr et certain, et peut-être qu'elle aura des mots en apprenant la nouvelle qui dépasseront sa pensée, signe de sa colère. Mais je ne pense pas qu'elle te prive de Mia. Ca ne serait pas dans vos intérêts respectifs. Et puis, tu n'es pas responsable de ce qu'il s'est passé.

Elle hausse les épaules en disant cela. Oui, il n'était pas responsable donc bon. Alors oui, son ex pourrait lui dire que c'était à lui de tenir le chien, mais elle connaissait sa fille... Quand elle voulait quelque chose, elle savait l'obtenir.

- Ok.

Ajoute-t-elle quelques secondes plus tard quand il lui annonce qu'il va l'appeler, en souriant. Par contre, elle ne s'attendait pas à ce que l'appel se fasse chez elle, sur l'instant. Elle le regarde d'ailleurs un instant ahurie, de peur que ça se passe mal mais il tombe sur la messagerie. Et silencieusement, Darcy pousse un soupir, avant que ses pupilles ne retrouvent celles du Persécuteur.

- Tu veux attendre qu'elle te rappelle ici ? Je peux t'offrir quelque chose à boire si tu veux ?

Bonne hôte, et peu rancunière la rousse. Et puis, si son amie rappelle, et qu'elle est derrière pour tempérer, cela aidera peut-être.

Normalité pour elle que de proposer son aide. Pour elle, pour Mia. Prête à tout pour son bien. Femme remarquable que le chasseur ne peut ignorer. Alors, sort carte de la sagesse, prétextant colère légitime de la part de l'ex-femme. Potentiels mots dangereux sorti sous le joug d'une animosité admissible. Mais point de privation car, intérêt commun serait mis à mal. Chasseur la croit. Espère détenir vérité, lucidité rassurante de la rousse.

Alors traqueur laisse message. Suite à quoi hôte des lieux propose d'attendre le dit rappel ici même en buvant quelque chose. Offre qu'il n'attendait pas. Désarmé, accepte, maladroit : … heu. Avec plaisir ? Mais j'veux pas te déranger trop longtemps. J'veux pas m'imposer… qu'il avoue, supposant présence maritale ou autres projets prévus pollués par présence imprévue.


Palabres s’échangent sur Mia autour de quelques breuvages. Étonnement, persécuteur se surprend à apprécier échange avec Darcy. En oublierait même ce gène porté catégorisant femme dans les êtres sous surveillance. Personnes descendues après le moindre signe de dissidence. Conditionné à juger selon différence avant de déceler humanité. Après moment indéterminé, arrêt brutal d’une conversation agréable lorsque téléphone vibre. Yeux bruns viennent trouver ceux de la rousse. C’est elle. Sourire s’efface. Mâchoire se crispe. Décroche, enclenche haut-parleur :
… oui. froid.
« Oui c’est moi. Y a un problème avec Mia ? »
Hm… Non. Il n’y a aucun problème avec Mia, elle va bien. Juste, je tenais à te dire qu’elle a failli se faire renverser ce week-end. Mais elle n’a rien, aucune séquelle pas même une égratignure.
« Pardon ?! Ángel… »
Calme-toi s’il te plait, elle va bien, elle n’a rien je
« Comment c’est arrivé ?! T’es censé la surveiller Ángel Vidal ! Tu veux perdre ta garde cest ça ?! »
Écoute-moi s’il te plait…
« Non. J’veux lui parler. Maintenant. »
Écoute Amy. Tu la verras demain ok ? Là, elle est dans sa chambre chez Darcy, elle prépare ses affaires. Elle va bien d’accord ? Elle n’a rien. Elle a juste… elle a juste été entrainée par Attila c’est tout. Elle a évité le véhicule. Tout va bien…
« … Fais attention Vidal. Fais très attention. S’il ne lui manque ne serait-ce qu’un cheveu, c’est terminé. »
Très bien.
« …. Salut. » Et elle raccroche.

Phalanges se perdent dans crinière courte, révélant ensuite mirettes désolées lorsque les mains retombent. … Désolé pour ça. Au moins, elle sait maintenant. qu’il déclare, un poil dépité. Honteux tout de même d’avoir imposé ça à rousse.

Je vais… je vais te laisse tranquille.

Qu'Angel appelle devant elle, son ex-femme, surprend Darcy sur le moment. Mais elle ne dit rien, et attend juste. Tout en priant pour qu'il n'y ait pas de cris, ou tout du moins que Mia n'entendrait rien. Mais il n'arrive pas à joindre Amy, et lui laisse donc un message. Pour le coup, la Montgomery est soulagée de cela, ce qu'elle laisse s'exprimer par un soupir silencieux, avant de proposer au brun de rester attendre ici, que son ex le rappelle. Car s'il a tenté d'appeler devant la scientifique, c'est pour ne pas être seul au moment d'avouer ce qu'il s'est passé. D'avoir, qui sait, un soutien. Ce qu'elle comprend, et c'est sûrement pour ça qu'elle lui propose d'attendre ici qu'Amy rappelle, et lui propose quelque chose à boire.  Elle n'a beau ne pas soutenir ce qu'il fait vis-à-vis des mutants, et se méfier un peu de lui, elle doit reconnaître qu'il est un bon père et pas un mauvais bougre non plus. Proposition acceptée.

La rousse se met en marche dans son logement, allant chercher des bières, boissons qui fait l'unanimité. Bouteilles ouvertes, ils s'asseoient et boivent en discutant de Mia, seul véritable sujet de discussion qu'ils ont en commun. Le reste est plus délicat. Darcy n'oublie pas qu'elle est une mutante, au delà de sa posture de scientifique, et que lui, il est un Persécuteur, aimant la traque des êtres comme elle, alors parler de Mia permet de ne pas parler de ça. Et de s'apprécier, à leur manière.
Et puis, soudainement, la sonnerie du portable du brun retentit. Amy. Le regard qui croise le sien le lui confirme. Tout comme la crispation qu'elle voit chez Angel, qui décroche. De son poste d'observation, Darcy écoute en silence, prête à intervenir au besoin. Tout est en haut parleur, alors elle entend sans soucis chaque bribes de conversation qui sont échangées. Mais elle n'a pas besoin d'intervenir. Elle soupire juste. Amy est dure avec son ex. Elle l'adore sa meilleure amie, plus que de raison, mais là, elle doit le reconnaître: elle est dure, car au-delà de la peur pour Mia, il faut reconnaître qu'Angel n'est pas responsable de l'incident. Un sale coup du sort. Au moins, la petite fille qu'elles aimaient tant les deux amies, était en pleine forme et santé. Le plus important.

Quand la communication se coupe, les yeux de la Montgomery se posent sur le Vidal. Ca ne s'est pas mal terminé. Amy n'a que menacé. Et la rousse lui parlerait en temps voulu. Mais au moins, elle n'a pas surréagi de colère.

- Oui, elle sait. Je lui parlerai demain, quand elle viendra récupérer Mia.

Elle tentera de désamorcer la situation de son côté. Un rapide sourire sur ses lèvres un instant. Elle tente d'être réconfortante.

- Comme tu veux !

S'exclame-t-elle quelques secondes plus tard, quand le Persécuteur parle de la laisser tranquille. Elle pose sa bouteille de bière sur la table juste après avoir parlé.

- Tu veux aller saluer Mia ?

Tension se maintient un instant avant de redescendre. Cette femme… Celle qu’il avait aimé. Celle qui avait porté son enfant. Celle avec qui il avait fondé la famille dont il rêvait. Entendre voix aussi colérique soit-elle, aura toujours petit effet pour persécuteur résilié. La famille est une faiblesse. Leçon déjà apprise par le passé et qui aujourd’hui, applique méticuleusement.

Marraine-poule affirme qu’elle lui perlera lorsqu’Amy reviendra chercher gamine. Sourire communicatif car faucheur le lui rend, sincère. Reconnaissance reste aphone. Proposition d’aller saluer Mia une dernière fois avant de partir. Proposition qu’il accepte, bien évidemment. Baisé déposé sur le front de la mioche, phalanges ébouriffent crinière une dernière fois avant de sortir de l’antre et de retrouver le hall en compagnie de l’hôte. Darcy je… j’te remercie. Vraiment. qu’il dégueule enfin. Authentique. Mirettes brillantes, reconnaissent grandeur et loyauté de la rouquine. Meilleure amie d’ex-femme, mais vraie alliée. Fond des tripailles reconnaissent valeur de pareille complice. Parce qu’il ne s’agit plus que d’une mutante comparse, marraine désignée quelque peu évitée. Elle est bien plus… L’aura démontré à maintes reprises mais ce n’est qu’aujourd’hui que traqueur prend réellement conscience...

Délaissant bibine offerte vidée sur tablée plus tôt réquisitionnée, salue une dernière fois : Salut Darcy. Et encore merci… qu’il dit, sincère, avant de quitter pallier et reprendre la route grillant irréductiblement nouvelle cigarette avant de claquer portière et démarrer. Reconnaissance démontrée difficilement admissible pour chasseur. Considère désormais la Montgomery non plus comme cible potentielle au moindre faux pas, mais comme personne à protéger afin qu’elle puisse continuer de veiller sur prunelle. Chien de garde aux crocs parés à la moindre menace.