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Maudit ascenseur ~ Cam et Ted

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Je vient de finir ma journée, un petit interview photo qui n'a pas prit longtemps. Je ne servais pas à grand chose au fond. Juste quelques cliché pour illustré l'article. J'ai fini par m'asseoir dans un coin pour commencer à trier les photos exploitables ou non. On m'avais offert une limonade. Elle n'était pas vraiment bonne mais je suis poli, je l'ai terminé sans savoir quoi dire. J'ai eu des regards appuyés de l'interviewé et ma collègue m'a presque demandé de rester dehors pour que j'arrête de le « déconcentrer ».

J'ai à peine relever là tête sur lui, je ne comprend pas vraiment ce qu'il peut me trouver. Et surtout, je suis loin d'être intéressé. Une fois, j'ai sourit par politesse. Je crois que c'est à ce moment là qu'il a commencer à penser à des choses. Puis je l'ai parfaitement ignorer. J'ai pas envie d'être là plus longtemps.

J'ai salué Clara, pas sourit à l'interviewé et j'ai filé. Je voulais sortir, peut-être m'acheter une glace et filer au siège pour faire mes développement tranquille dans mon coin. La lumière rouge chasse les ténèbres, je peux rester dans la boîte noire sans paniquer. Ca me va tant que le noir n'est pas complet. Trop de mauvais souvenirs. « Un trauma » avait dit le psy qui m'a suivit quand on m'a retrouvé. Il ne m'a pas vraiment aidé. Ca fait quatre ans et je suis toujours plein de fissures.

Il faudrait peut-être que j'en vois un autre. Mais bon, le courage n'est pas ma plus grande qualité. Je vais vraiment finir par me convaincre que je suis un gros fuyard... Si ce n'est pas déjà fait.

J'ai le don de me saper le moral tout seul comme un grand. Je m'énerve.

Je m'engouffre dans l'ascenseur pour espérer me trouver un petit peu d'extérieur, d'air frais. Il faut que je pense à autre chose.

Le building dans lequel je suis est immense. Je vais pas tout descendre à pied et, en plus, souvent, les escaliers sont réservés aux sorties de secours dans ce type d'immeuble. Qu'importe, j'appelle le premier que je trouve. Il déverse sa musique ennuyeuse mais étrangement apaisante tout en ouvrant ses portes. Il est vide, tant mieux. Je me cale dans un coin et jette un œil à mon téléphone le temps que le tout se referme.

Plus de batterie. Plus un pet, j'ai même pas la petite loupiote rouge qui me dit qu'il est à court. Plus rien. Tout inutile.

Tant pis, c'est pas comme si Salem avait quelque chose de prévu qui lui prenait beaucoup de temps aujourd'hui, je le chargerai en arrivant au bureau.

La machine se mets en branle et descend doucement. Tout doucement. La musique est partout et j'attends que ça passe.

J'attends jusqu'à ce que la musique se coupe et que l'ascenseur se bloque.

-Ah...

J'attends quelques secondes avant de m'avancer vers la sonnette. Mon doigt allait s'enfoncer dessus quand je sens mon souffle se bloquer dans ma gorge.

Tout es devenu noir.

Pas une seule petite lumière dans cet ascenseur. Rien. Le noir total. Il est pas censé y avoir des signaux de sortie ? Des trucs d'urgence qui brillent ? Je sais pas, quelque chose.

Je recule jusqu'à trouver le coin de la boite immobile. J'ai peur. Mes yeux sont grand ouverts sur un grand Noir. Rien du tout.

-Non...

Et à l'instant où j'ai cru que j'allais me mettre à pleurer, il se remet en marche. Tout se rallume et je souffle un soupir tremblant. Plus jamais ça.

L'ascenseur descend doucement pour s'arrêter à un nouvel étage. Les portes s'ouvre.

Il faut que je fasse bonne figure, alors je souris.

@Cameron D. Evans @Ted M. Fry
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Il n’avait pas vraiment envie d’être là. C’était une idée de Cassidy, sa meilleure amie. Elle avait insisté sur le fait qu’il a cruellement besoin de cours de danse s’il compte emmener son doux soupirant à son bal de fin d’année. Stupide tradition dans son école de droit, les élèves de troisième année assistait à un bal pour fêter la fin du semestre. L’année précédente, Cameron avait réussi à s’en sortir en invitant Iris, sa grande amie dans sa promotion. Si la demoiselle a certainement regretté quand elle a compris que le futur avocat n'était pas vraiment fait pour la danse, au moins, ils avaient passé un moment ensemble et la fin de la soirée à rire dans le métro  pour rentrer chez eux restera un souvenir inoubliable. Un soupir échappa au jeune homme alors qu’il entrait dans le bâtiment. Il s’en voudrait presque d’avoir accepté l’invitation de son tendre Hemingway. Cassy avait raison. Il aimait bien trop Finley pour lui faire honte. D’un pas incertain, il s’avance jusqu’à l’ascenseur et appuie sur l’étage que sa meilleure amie lui a indiqué. Ce n’était qu’un cours de danse, après tout, il ne risquait rien à essayer.

Alors que l’ascenseur passe d’étage en étage, le jeune homme ne peut s’empêcher de se demander ce que son frère penserait en le voyant là. Naturellement doué dans tout ce qu’il faisait, il était évident que son grand frère  était un excellent danseur sans même avoir besoin de faire le même effort pour ça. Enfin, c’était évident aux yeux de Cameron, pour qui Shepard n’était rien de plus que la perfection incarnée. L’appareil tremble légèrement, mais l’étudiant n’y prête pas vraiment attention. Le bâtiment a l’air assez ancien, l’ascenseur n’a sans doute pas été révisé depuis longtemps et ce n’est sans doute qu’un bruit dû à la vieillesse de l’équipement. Néanmoins, il ne s’attarde pas à l’intérieur quand les portes s’ouvrent à nouveau sur son étage. Il faudrait certainement qu’il le prenne à nouveau pour redescendre et cette pensée suffit à le faire frissonner.

Délicatement, il attrape son téléphone à l’intérieur de sa poche avant d’envoyer un message à Cassidy pour confirmer qu’il est bien arrivé à son stupide cours de danse et qu’il la déteste. Rangeant doucement son téléphone, il inspire profondément avant de pousser la porte devant lui, et là, c’est le drame. Son regard croise immédiatement les yeux bruns d’un trentenaire qu’il ne connaît que trop bien. Ted Fry, l’oncle d’Iris. Cela ne dure qu’une seconde, mais dans l’esprit du futur avocat, il a l’impression qu’une heure vient de s’écouler. « Je crois que je me suis trompé d’étage. » Tant pis pour le cours, tant pis Cassy, tant pis pour Finley. Enfin, non, pas tant pis pour Finley, il lui attendrait quelques minutes avant de lui proposer de fuir loin de la musique. Potentiellement, Hemingway ne lui en voudrait pas s’il lui propose de quitter le bal pour un tête à tête chez lui ? S’il n’avait pas été si gêné de voir Ted, il aurait certainement rougit à cette idée.

Tournant les talons, il n’a pas réalisé qu’il avait fait tomber sa carte de métro dans sa fuite en direction de l’ascenseur. Frénétiquement, il appuie plusieurs fois sur le bouton d’appel, comme si ça pouvait faire apparaître l’appareil plus vite. Finalement, la cage en métal arrive enfin à son niveau et s’ouvre sur le visage d’un inconnu qui lui sourit. « Bonjour » Dit-il en s’engouffrant à l’intérieur. Un soupir de soulagement lui échappe. Cela fait maintenant bientôt quatre ans qu’il connaît Ted, et chaque fois qu’il le croise, Cameron repense à cette confidence qu’il a faite un jour à Iris avant d’apprendre qui était vraiment le serveur ultra mignon. Les portes commencent à se refermer, le futur avocat se réjouit de pouvoir repartir quand une tête brune les rejoint. Mais putain Cameron t’a fait quoi dans ta vie précédente pour être maudit à ce point ? Il ne lui a fallu qu’une seconde pour reconnaître le visage de Ted.
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Il observe les couples enlacés, les amants d’un instant se séparer pour revenir l’un à l’autre dans un tourbillon de tulle, et alors que les dernières notes de piano résonnent contre les miroirs de la salle de danse, ils s’applaudissent les uns les autres pour cette fin de chorégraphie et de cours. Les visages rougis par l’effort se sourient, échangent quelques mots alors que le studio se vide petit à petit, et Ted vient prendre place à la barre, comme chaque semaine. Il est toujours le premier arrivé. Oh, Ted n’est pas particulièrement ponctuel, mais pour son cours de danse, il met un point d’honneur à être à l’heure. C’est un rituel. Depuis qu’il travaille avec Louis, Ted peut se permettre d’apprendre la danse de salon dans un vrai studio, et il tient à mettre à profit la moindre minute qu’il peut passer ici. Le professeur s’essuie le visage dans un coin de la pièce, alors que le trentenaire attend sa partenaire habituelle. Ellie, contrairement à lui, a toujours quelques minutes de retard. Ils ont commencé les leçons le même jour. Mère d’une petite tribu, elle jongle entre les emplois du temps des uns et des autres, et ne s’accorde en réalité que cette heure à elle pour se retrouver. Au fur et à mesure, ils ont fini par sympathiser, Ellie et Ted, et lorsqu’un créneau se libère pour la jeune mère de famille, elle le retrouve même parfois pour boire un café. Un peu commères, les deux amis aiment se retrouver pour parler de leur quotidien, mais cette heure de danse, hors du temps et de l’espace, ou plus rien sauf le piano, le professeur et eux n’existent, c’est un moment encore plus privilégié.

Elle arrive dans un jogging taché, les cheveux ébouriffés et le sourire aux lèvres, alors que le mutant la salue d’un petit geste de la main. Les gens se pressent à la barre pour que l’échauffement commence à l’heure.
Pliés, relevés, étirements, puis ils se placent en couple au centre de la pièce, prêts à se laisser porter par la partition. Ellie et Ted échangent un sourire complice, alors qu’elle tente d’ajuster sa coiffure, et le mutant lui propose son aide avec plaisir. Avec douceur, il rassemble les mèches égarées de la jolie chevelure de sa partenaire, et les entortille dans un chignon qu’il fait tenir avec l’élastique de la jeune femme, qui le remercie. Elle ne savait pas qu’il était si doux ! Avec un clin d’oeil, il lui rappelle qu’il a élevé une petite tornade dont les cheveux avaient le don de s’emmêler au moindre mouvement. Ellie rit, mais au regard réprobateur du professeur de danse, retrouve soudain le silence prend position, une main sur l’épaule de Ted. Leurs regards se croisent, et alors que la musique démarre, il hoche la tête et les pas de danse s’enchaînent.
Avec les années, ils ont appris à connaître les habitudes de l’autre, les points faibles, les préférences, et forment l’un des duos les mieux coordonnés du cours du mardi.

Trop vite à leur goût, la fin du cours sonne et les se séparent. Ellie lui donne rendez-vous pour un café dans quelques dizaines de minutes, et Ted et la jeune femme se quittent en souriant, chacun en direction d’un vestiaire différent.
Rapidement, le mutant échange son pantalon de sport et son T-shirt blanc de rigueur pour un jean et un sweatshirt, tandis que ses acolytes danseurs sortent un à un. Alors qu’il vient de ranger ses affaires dans son sac à dos, en se penchant pour lacer ses chaussures, la porte s’ouvre face à lui, et par habitude, le trentenaire lève les yeux vers le nouvel arrivant. Surpris par ce visage familier, Ted n’a qu’à peine le temps d’ouvrir la bouche que le jeune homme qui lui faisait face a fait demi-tour avec fracas.
Le mutant fronce les sourcils. Il vient vraiment de dire qu’il s’était trompé de porte ? Étrange.

Il se penche à nouveau vers ses lacets quand il l’aperçoit, au sol, esseulée. La petite carte brille à la lumière blafarde des néons du plafond, et Ted soupire. Le jeune homme qui venait de prendre la fuite en l'apercevant, un ami de sa nièce, venait de faire tomber ce qui ressemblait à sa carte de métro. Le mutant la ramasse, un lacet toujours défait, et passe la porte pour rattraper Cameron. Il le voit s’engouffrer dans l’ascenseur, et accélère le pas.

« Cameron, attend ! »
Les portes se referment, mais le mutant parvient à se glisser à l’intérieur avant d’être coincé dehors. Il soupire de soulagement, fier de son petit exploit.
« Bonjour messieurs. »
Il s’autorise un rapide coup d’oeil aux occupants de la cage métallique, avant de se tourner vers le plus jeune d’entre eux.
« Tu as fait tomber ça. Tu t’es trompé de porte, tu as dit ? »
C’est vrai, c’est une histoire à n’y rien comprendre. Cameron est l’un des amis d’Iris depuis de nombreuses années maintenant, il lui semblait être un garçon intelligent et censé, pourtant les vestiaires étaient bien indiqués, et sa fuite évidente jusqu’à l’ascenseur était presque… Vexante.

Le monte-charge a un sursaut. Le mutant pose une main sur la paroi pour ne pas perdre l’équilibre, mais la descente reprend un court instant, avant que la cabine ne tremble et ne soit plongée dans le noir, à l’arrêt. Non. Non, pas ça. Une petite lueur verte parvient aux yeux du trentenaire, qui se tourne face à un mur tire sur ses manches pour masquer ses mains phosphorescentes. Vite, que la lumière revienne, vite.
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J'ai besoin de quitter cet ascenseur. J'ai confiance en la technologie et une petite panne, ça arrive à tout le monde. Mais le noir complet. C'est plus de la technologie, c'est les ombres, ces les cauchemars et ce retour en arrière monstrueux qui me détruit un petit peu plus à chaque fois. Faut que je pense à autre chose. J'espère que ça ne se voit pas trop que je suis en panique total parce que je suis plus seul. J'aurai voulu sortir, me calmer un petit peu avant de repartir mais j'y pense seulement quand le jeune homme entre et me salue en retour. Je me redresse, on fait bonne impression et les portes commencent à se fermer.

Mais non finalement, on les retient et m'offre une nouvelle opportunité de quitter cette boîte. Mais non, une nouvelle fois, je la saisi pas. Le nouvel arrivant doit avoir mon âge, pas beaucoup plus, le jeune est définitivement et bien... Plus jeune. Bravo Matty, fine analyse.

-Bonjour

J'ai un petit sourire poli et me rend compte qu'ils se connaissent. Je reste alors dans mon coin pendant que la cage reprend sa route. Je fixe la lumière comme pour lui interdire de s’éteindre.

L'ascenseur à un nouveau sursaut et moi, j'ai le cœur qui s'arrête. Et elle reprend sa course. Je vais pas tenir le rythme. Faut plus qu'elle s'arrête.

Mais je crois que le karma m'en veut personnellement parce que non seulement elle s'arrête à nouveau mais en plus, la lumière s'éteint encore.

-Oh non...

Ca m'a échappé et ça ressemble à un gémissement plutôt qu'à un mot. Je sais pas quoi faire. Il n'y a pas une seule source de lumière. Ca ne va pas. Il me faut pas longtemps pour fermer les yeux avec l'espoir que ça serve à quelque chose ; Mais non, je me fais plus mal qu'autre chose parce que quand je les rouvre, il fait toujours aussi noir. C'était une erreur.

Les ombres prennent trop de place, je les vois se déplacer dans le noir, je sais qu'elle vont arriver, qu'une nouvelle douleur va s'éveiller et qu'on va encore me planter un truc dans le bras. Je sais ce qu'ils vont faire, je sais que ça va pas aller. J'ai peur. J'ai tellement peur !

Mon souffle se fait plus court, plus rapide aussi. J'ai aucune force pour arrêter cette crise naissante, il n'y a que Salem qui arrive à les calmer grâce à sa voix ou ses caresses. Il n'y a que lui et il est pas là et j'ai plus de batterie pour l'appeler. Je me laisse glisser par terre, les yeux grands ouverts, je sens déjà les larmes mouiller mes joues. Je veux pas y retourner. Je peux pas y retourner. J'entends un autre lamentable gémissement m'échapper. Non, non, non...

Tant pis qu'on m'entende, tant pis qu'on sache. Je suis pas quelqu'un de fort, je le sais,c 'est tout. Donc maintenant.

-Ne me...Touchez pas...

Ils sont partout, ils arrivent de partout, j'en suis sûr. Ils vont me faire mal encore. Salem, je suis désolé, je peux pas en vivre une autre. Je peux plus. Mon corps se recroqueville dans un coin, je sais que je tremble d'appréhension, je sais qu'on va encore me piquer. Y'a plus d’ascenseur, y'a plus que cette cellule et ce masque sur mes yeux. Je suis encore coincé là bas ? Je peux pas...

Je ne peux pas.

@Cameron D. Evans @Ted M. Fry
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Inspire, expire. Le sang de Cameron se gèle quand il entend son prénom. Il prie pour que les portes de l’ascenseur se referment enfin, hésitant même à appuyer sur le bouton pour accélérer leurs mouvements. Du bout des doigts, il attrape une mèche de cheveux sur laquelle il tire nerveusement. L’homme à côté de lui doit le trouver étrange, mais qu’importe, pour l’heure, il faut surtout que le futur avocat puisse gérer la situation. Il ne reste qu’une seconde pour que les portes se referment enfin. Une seconde qui paraît être heure aux yeux du jeune homme. Une seconde qui s’achève en laissant Ted pénétrer avec eux dans la cage de fer. Il baisse doucement la tête, évitant soigneusement de croiser le regard de l’oncle d’Iris comme un enfant qui aurait fait une bêtise. Néanmoins, il est contraint de relever la tête quand Ted s’adresse directement à lui pour lui rendre la carte qu’il n’avait pas vu tomber de sa poche. Génial, comme si tu avais besoin d’une raison de plus pour vouloir dispara… Hey, respire idiot, t’étouffe là ! Prenant une légère inspiration, Cameron sourit maladroitement en hochant la tête. « Merci beaucoup. » Son mensonge n’a pas eu l’air de convaincre Ted, mais il n’a pas envie de lui avouer la vérité. Il n’a pas envie de parler des cours de danse, du bal, de Finley et encore moins du fait qu’il est complètement mal à l’aise dès que l’oncle de son amie est présent dans la pièce.

Il ouvre la bouche mais le sursaut de l’ascenseur le stop dans son élan. L’espace d’une seconde, on peut lire un peu d’inquiétude sur le visage du jeune homme mais l’ascenseur repart et très vite, elle disparaît. Il cherche les mots, ne voulant pas déranger plus que ça l’homme qui était déjà dans l’ascenseur avec des histoires stupides. Tu pourrais lui dire que tu as reçu un message urgent ? Ou que tu as peur qu’Iris découvre ta passion pour la danse ? Le train de pensée de Cameron s’arrête brutalement quand l’ascenseur se bloque et que la lumière s’éteint. L’homme à côté de lui gémit, et il aurait bien envie d’en faire autant. L’obscurité n’a jamais été la meilleure amie de Cameron, mais l’idée qu’il soit enfermé dans cette machine sans pouvoir en sortir s’installe dans l’esprit du jeune homme et elle est bien pire que l’obscurité. Ses yeux se ferment quelques secondes mais il s’ouvre très vite en voyant la luminosité de Ted commencer à se reprendre dans l’ascenseur. Si ça aurait pu suffire à rassurer la plus grande partie des gens, Cameron sent la vague de panique devenir de plus en plus forte.

Ted tend sa main vers l’homme avec eux. Il a l’air encore plus mal au point que Cameron. D’un geste qui était certainement bienveillant, l’homme répond qu’il ne veut pas qu’on le touche. Il aurait voulu l’aider Cameron, mais il sent déjà sa respiration commencer à lui faire mal. Son cœur bat trop fort, la sensation de danger ne fait que de s’accroître. Il en est certain, il les a vu bouger les parois de l’ascenseur. S’il n’est pas encore en train d’hyperventiler, ce n’est qu’une question de temps avant que ça ne commence. Il ferme les yeux un instant, gravé erreur. Le souvenir traumatique de la pièce dans laquelle il est resté enfermé plusieurs jours durant revient à son esprit. Il se revoit allongé sur son lit, fixant le plafond en espérant chasser les mauvaises pensées et les craintes de son esprit. Ouvrant les yeux, Cameron sort son téléphone de sa poche. Il faut qu’il appelle les secours pour qu’on vienne les sauver ou au moins Finley pour lui dire combien il l’aime avant de mourir écrasé par les parois de l’ascenseur.

Inspire, expire, inspire, expire, inspire. Il essaye de faire le vide dans son esprit, il faut qu’il tienne le coup. Il ne peut pas faire autrement que tenir le coup. Malheureusement la phosphorescence de Ted fait resurgir un nouveau souvenir dans l’esprit de Cameron. Un souvenir horrible qu’il aurait préféré oublier. Le souvenir de ce soir où il n’a pas réussi à convaincre Shepard de renoncer à son idée. Ce soir où il a perdu son frère. Sa respiration vacille. Il revoit les plantes au sol éclairées faiblement le visage triste d’un grand frère qu’il n’a plus jamais revu. Sa vision se trouble légèrement à cause des larmes qui montent. Les mots de Shepard lui reviennent en tête. Le sentiment d’abandon et de ne pas avoir été à la hauteur aussi. La peur du châtiment infligé par leurs parents lui tord de nouveau l’estomac. Il en aurait presque envie de vomir. Lentement, il recule contre la parois derrière lui et se laisse tomber contre elle jusqu’à ce que ses fesses soient sur le sol.

Assis, les genoux ramenés contre son torse, au moins il ne dérange personne. Incapable de gérer le flot d’émotion qui grandit au fond de lui, le jeune homme en a presque envie de pleurer quand il voit que le réseau est instable. Il voudrait seulement pouvoir appeler une dernière fois son petit ami avant de finir asphyxié ou écrasé dans un ascenseur. Pour autant, il reste silencieux. Il a peur d’entendre sa propre voix tremblante et remplie d’inquiétude. La panique continue de monter faisant de sa crise une véritable détresse, mais il se retient d’appeler à l’aide. L’homme avec eux a visiblement beaucoup plus besoin d’aide que lui. Ça serait égoïste que de se faire remarquer. Il ferme de nouveau les yeux, et se laisse imprégner par la peur et l’angoisse. Calme toi, calme toi, calme toi. Le futur avocat répète silencieusement les mêmes mots en boucle, priant pour que l’ascenseur reparte avant que les parois ne finissent de se rapprocher. S’il s’en sort vivant, Cameron se promet que jamais plus il remettra les pieds dans un ascenseur.
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