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Murder, my sweet | DARIUS.
(#) Mar 19 Avr - 19:20
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How do you Like it ?
so, savor your surprise, i could tip you like a vintage wine, a whisper down your neck. i could wrap your muscles tight or sing your silhouette. darlin', please, don't make me guess..How do you like it best ? --- @Darius Sinclair
Traque silencieuse aux intentions voilées ; la vengeance était un art requérant patience et passion. Aux prises d'une vie étrangère, Darla s'était éveillée comme on s'éveille d’un cauchemar. Elle s'était éveillée comme une dissonance dans l'existence trop lisse de Leta. Les déviations de leur destin avaient causé perte et fracas, sortant ainsi de sa léthargie toute la haine de Darla envers ce monde qui l'avait fauché au détour de sa trentaine.
Des mains assassines de la confiance qu'elle ne cessait de voir dans ses songes les plus encolérés, la mutante avait pris le temps de savourer son retour. Après avoir tenté à de multiples reprises d'éveiller Leta à sa condition, elle avait finalement mis sur pause cette ambition afin de se focaliser sur l'essentiel.
D'abord son enfant chérie.
Pour ne jamais faillir à sa parole, elle avait retrouvé Dana afin de la réconforter tandis que son âge avancé la faisait dorénavant passer d'enfant à ainée.
Ensuite la rancune.
Des humains jouant impunément dans le sang et les larmes des mutants. Mais aussi pour ceux qui l'avait trahi, elle. De la généralité à la revanche personnelle, Darla avait œuvré sous couvert de l'existence de Leta afin de retrouver les traces d'une Lia ravagée par les années. Apportant la mort dans son sillage, Darla avait songé mille fois aux morts fantasmées de son ancienne rivale, allant jusqu'à expérimenter les meilleures sur cette dernière lorsque les retrouvailles avaient été consommée.
Et puis finalement, il y avait eu Lui.
Son meurtrier, l'ombre de sa confiance bafouée. L'essence de sa colère la plus noire. Darius.
Sous le coup d'une résistance laminée par les visions de mort, Lia avait finalement livrée les brides d'informations encore à sa portée concernant l'ancien amant de la mutante. Dracula était surement encore à New-York. Et quelques prospections avaient suffi à valider cette hypothèse tandis qu'elle était parvenue à retracer le chemin parcouru par son monstre favori.
Amertume décuplée par cette vision d'un lendemain préservé par son absence, Darla lui en avait encore plus voulu. Elle lui en avait voulu jusqu'à souhaiter sa mort. La même qu'il lui avait subir lors de leur dernière entrevue. Fantasme morbide cultivé, la mutante avait pourtant manigancé avec patience, commençant à disséminer sa présence toute autour de l’existence du vampire.
Et puis finalement, sa machinerie infernale s'était emballée lorsqu'elle décida de jouer le rôle du spectre hantant un fragment de son quotidien. D'une rue à une autre, elle s'était glissée à portée de son regard mais toujours loin de ses mains lavées de son péché. D'une silhouette à une autre, elle s'était parfumée du même parfum que jadis elle portait lorsque la confiance les unissait. Et lorsque la toile piégeuse fut convenablement fixée, elle concéda à jouer une dernière fois au jeu de la traque. Lui le prédateur, elle la proie qui risquait tout ; elle le guida jusqu'à un restaurant où le monde leur empêcherait de s'égorger à la première occasion venue.
Un dernier regard échangé avant de passer le pas de la porte du restaurant, Darla jouait jusqu'au bout son rôle, gagnant finalement une table qui lui avait été préalablement réservée. Vêtue de son assurance aussi vertigineuse que le décolleté de sa robe noire, elle s'installait confortablement tandis que d'une main, elle récupérait la carte tendue par le serveur. Un sourire mutin aux lèvres en guise de remerciement, elle se focalisait sommairement sur les lignes d'un repas qui ne l'intéressait guère.
Lorsque Darius passa enfin la porte du restaurant, Echo riva sur lui son regard d'un bleu arctique et le détourna étrangement pour en revenir à sa carte. Enigmatique désintérêt dans toute cette comédie orchestrée, Darla jouait l'indifférence jusqu'à le voir s'arrêter à sa table. Pour toute réaction, elle croisa lentement les jambes et finit par reposer sa carte près de son assiette afin de revenir l'observer.
« Je peux vous aider ? » Lui demanda-t-elle de ce timbre qu'il avait si bien connu. Son sourire aux courbes innocentes se faisaient trahir par ce regard acéré qu'elle plongeait dans celui du vampire. « Cette table m'est réservée. » Distance posée dans la comédie, elle continuait. Elle continuait et commençait tout juste à s'en amuser.
(#) Mer 20 Avr - 5:44
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Ça avait commencé par une odeur. Les douces traces d’un parfum raffiné qui planait dans l’air juste assez longtemps pour éveiller quelques réminiscences de son passé avant de se dissiper, tel les souvenirs d’un rêve au réveil qui s’envolent avant que l’on ait le temps de se questionner. À plus d’une reprise, la fragrance était venue caresser les narines du vampire alors qu’il se promenait dans les rues de Manhattan, mais cela ne durait jamais plus d’une fraction de seconde — juste assez pour se demander si son odorat surdéveloppé était en train de le tromper. Chaque fois, il semblait être le seul à percevoir cette odeur tantôt transportée par la brise, tantôt tombant comme une poussière au-dessus de sa tête ; chaque fois, il s’arrêtait pour scruter ses alentours à la recherche de la source, en vain.
Il connaissait bien ce parfum, à la fois subtil et exotique, évoquant un certain penchant pour le luxe et la luxure. Il avait côtoyé cet arôme assez longtemps pour qu’il ne puisse jamais l’oublier, comme si son subconscient s’en était complètement imprégné.
N’importe qui pouvait se couvrir de la fragrance particulière, surtout dans ce quartier huppé de la ville, mais c’était difficile de croire que les occurrences à la chaîne de ces derniers jours n’étaient que dues au hasard. Et pourtant, rien n’indiquait à Darius qu’il s’agissait d’autre chose que le fruit de son imagination trop surmenée suite aux disparitions de mutants qui n’avaient toujours pas vu d'avancées. Car il ne connaissait qu’une seule personne ayant porté ce parfum comme une extension d’elle-même, et celle-ci n’était plus en vie aujourd’hui.
Mais pourquoi ne pouvait-il pas s’empêcher de sentir ces vagues de parfum par intervalles presque réguliers — et par conséquent, penser à elle ?
Darla était un fantôme de son passé qu’il s’était assuré d’oublier.
Il y était très bien arrivé jusqu’à présent ; qu’est-ce qui avait bien pu changer ?
Il aurait continué de se le demander s’il n’avait pas fini par l’apercevoir au coin d’une ruelle, alors qu’il sortait d’un rendez-vous à la banque. La première fois, il crut presque avoir halluciné la silhouette qui s’était éclipsée aussitôt qu’il l’avait aperçue. S’il ne se retrouvait pas en plein milieu d’une rue passante, ses capacités physiques lui auraient permis de rattraper l’apparition avant qu’elle ne s’enfuît trop loin ; hélas, ce n’était pas le moment de se révéler comme mutant. Ainsi, d’une rapidité aussi humaine que possible, il se mit à la poursuite de cette ombre dont il reconnaissait les attributs un peu plus à chaque tournant.
La chevelure brune bien coiffée pour accentuer les angles de son visage.
Les courbes dessinées par la robe de soirée soigneusement sélectionnée.
La démarche confiante laissant croire que tout était planifié.
Et enfin, le regard arctique qui se plongea droit dans le sien tel une invitation soutenue avant de disparaître une dernière fois derrière les portes de l’Equilibrium.
Sans hésiter, Dracula suivit la piste jusqu’au bout, même si cela signifiait de mettre ses plans de côté pour s’imposer dans un restaurant déjà plein à craquer.
Il s’arrêta brutalement face à la salle à manger lorsqu’il repéra celle qu’il avait traquée.
My god. Il n’avait pas halluciné, c’était bien Darla toute crachée.
Il ne savait pas s’il devait ressentir de l’admiration ou du dédain pour l’exactitude du clone qui se trouvait devant lui. Mais dès qu’elle le provoqua du regard une autre fois avant de retourner à son menu comme si de rien n’était, ce fut la deuxième option qui l’emporta.
Il s’empressa de la rejoindre à la table où elle était installée, s’arrêtant devant elle pour la toiser alors qu’elle le saluait d’un ton innocent. Le regard perçant qu’elle continuait de lui jeter voulait cependant tout dire.
“Ne vous en faites pas, je ne compte pas m’attarder,” répliqua-t-il sèchement à la moquerie dissimulée qu’elle lui avait lancé.
Plutôt que de prendre place sur la chaise vacante qui semblait l’attendre malgré les paroles prononcées, il contourna la table pour se positionner à la droite de cette vulgaire imitatrice. Puis, sans retenue, il vint placer une main entre les cheveux et la nuque de la femme, comme pour l’aggriper avant de se pencher vers son oreille. L’autre main s’empara du couteau de table pour le manipuler entre ses doigts à la manière de quelqu’un qui s’ennuie, mais le geste était particulièrement calculé.
“J’ignore à quel jeu vous pensez jouer, mais je vous conseille de cesser immédiatement cet acte grossier si vous ne voulez pas finir égorgée comme celle que vous tentez d’imiter,” murmura-t-il de son calme glacial.
Oh, la rage qu’il avait enfouie si profondément qu’il en avait véritablement oublié l’existence. Rien que les maniérismes de cette personne avaient suffi à faire resurgir les émotions liées à ce spectre du passé. À ce moment, Darius se fichait des quelques regards de travers qu’on pouvait lancer en leur direction, ou de la possibilité d’avoir mal interprété toute cette situation.
“Considérez ceci comme un avertissement. Je ne suis pas d’humeur à être patient,” dit-il ensuite en se redressant. Ce fut à son tour d'offrir à cette "Darla" l’ombre d’un sourire mesquin alors qu’il remettait en place les longs cheveux qu’il avait légèrement décoiffés.
Même s’il savait que la vraie Darla n’était plus de ce monde, tout lui semblait trop précis pour qu’il ne s’agisse que d’une coïncidence. Qu’il ait affaire à une illusion, une métamorphe, ou une simple arnaqueuse bien informée, il n’allait pas tolérer cette insolente comédie bien longtemps.
Quelle que fût la blague, il était loin de la trouver drôle.
Il connaissait bien ce parfum, à la fois subtil et exotique, évoquant un certain penchant pour le luxe et la luxure. Il avait côtoyé cet arôme assez longtemps pour qu’il ne puisse jamais l’oublier, comme si son subconscient s’en était complètement imprégné.
N’importe qui pouvait se couvrir de la fragrance particulière, surtout dans ce quartier huppé de la ville, mais c’était difficile de croire que les occurrences à la chaîne de ces derniers jours n’étaient que dues au hasard. Et pourtant, rien n’indiquait à Darius qu’il s’agissait d’autre chose que le fruit de son imagination trop surmenée suite aux disparitions de mutants qui n’avaient toujours pas vu d'avancées. Car il ne connaissait qu’une seule personne ayant porté ce parfum comme une extension d’elle-même, et celle-ci n’était plus en vie aujourd’hui.
Mais pourquoi ne pouvait-il pas s’empêcher de sentir ces vagues de parfum par intervalles presque réguliers — et par conséquent, penser à elle ?
Darla était un fantôme de son passé qu’il s’était assuré d’oublier.
Il y était très bien arrivé jusqu’à présent ; qu’est-ce qui avait bien pu changer ?
Il aurait continué de se le demander s’il n’avait pas fini par l’apercevoir au coin d’une ruelle, alors qu’il sortait d’un rendez-vous à la banque. La première fois, il crut presque avoir halluciné la silhouette qui s’était éclipsée aussitôt qu’il l’avait aperçue. S’il ne se retrouvait pas en plein milieu d’une rue passante, ses capacités physiques lui auraient permis de rattraper l’apparition avant qu’elle ne s’enfuît trop loin ; hélas, ce n’était pas le moment de se révéler comme mutant. Ainsi, d’une rapidité aussi humaine que possible, il se mit à la poursuite de cette ombre dont il reconnaissait les attributs un peu plus à chaque tournant.
La chevelure brune bien coiffée pour accentuer les angles de son visage.
Les courbes dessinées par la robe de soirée soigneusement sélectionnée.
La démarche confiante laissant croire que tout était planifié.
Et enfin, le regard arctique qui se plongea droit dans le sien tel une invitation soutenue avant de disparaître une dernière fois derrière les portes de l’Equilibrium.
Sans hésiter, Dracula suivit la piste jusqu’au bout, même si cela signifiait de mettre ses plans de côté pour s’imposer dans un restaurant déjà plein à craquer.
Il s’arrêta brutalement face à la salle à manger lorsqu’il repéra celle qu’il avait traquée.
My god. Il n’avait pas halluciné, c’était bien Darla toute crachée.
Il ne savait pas s’il devait ressentir de l’admiration ou du dédain pour l’exactitude du clone qui se trouvait devant lui. Mais dès qu’elle le provoqua du regard une autre fois avant de retourner à son menu comme si de rien n’était, ce fut la deuxième option qui l’emporta.
Il s’empressa de la rejoindre à la table où elle était installée, s’arrêtant devant elle pour la toiser alors qu’elle le saluait d’un ton innocent. Le regard perçant qu’elle continuait de lui jeter voulait cependant tout dire.
“Ne vous en faites pas, je ne compte pas m’attarder,” répliqua-t-il sèchement à la moquerie dissimulée qu’elle lui avait lancé.
Plutôt que de prendre place sur la chaise vacante qui semblait l’attendre malgré les paroles prononcées, il contourna la table pour se positionner à la droite de cette vulgaire imitatrice. Puis, sans retenue, il vint placer une main entre les cheveux et la nuque de la femme, comme pour l’aggriper avant de se pencher vers son oreille. L’autre main s’empara du couteau de table pour le manipuler entre ses doigts à la manière de quelqu’un qui s’ennuie, mais le geste était particulièrement calculé.
“J’ignore à quel jeu vous pensez jouer, mais je vous conseille de cesser immédiatement cet acte grossier si vous ne voulez pas finir égorgée comme celle que vous tentez d’imiter,” murmura-t-il de son calme glacial.
Oh, la rage qu’il avait enfouie si profondément qu’il en avait véritablement oublié l’existence. Rien que les maniérismes de cette personne avaient suffi à faire resurgir les émotions liées à ce spectre du passé. À ce moment, Darius se fichait des quelques regards de travers qu’on pouvait lancer en leur direction, ou de la possibilité d’avoir mal interprété toute cette situation.
“Considérez ceci comme un avertissement. Je ne suis pas d’humeur à être patient,” dit-il ensuite en se redressant. Ce fut à son tour d'offrir à cette "Darla" l’ombre d’un sourire mesquin alors qu’il remettait en place les longs cheveux qu’il avait légèrement décoiffés.
Même s’il savait que la vraie Darla n’était plus de ce monde, tout lui semblait trop précis pour qu’il ne s’agisse que d’une coïncidence. Qu’il ait affaire à une illusion, une métamorphe, ou une simple arnaqueuse bien informée, il n’allait pas tolérer cette insolente comédie bien longtemps.
Quelle que fût la blague, il était loin de la trouver drôle.
(#) Mer 20 Avr - 17:43
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Une foule pour les séparer, pour maintenir les sangs dans leurs veines. Incendiaire, Darla possédait néanmoins un esprit prudent, tissé de la toile de ses expériences passées. Les désastres incarnés lui avaient permis de se forger dans la douleur et la trahison. Ainsi n'était-elle plus Dana depuis longtemps ; ainsi avait-elle perdu toute la bonté d'âme dont sa naissance l'avait affublé. Désormais, il n'y avait plus que colère et rage contenue. Derrière ses traits encore jeunes, elle dissimulait avec assurance un esprit brulant de revanche.
Ce monde l'avait brutalisé.
Il l'avait blessé dans sa confiance en l'autre. Alors l'autre devait payer, souffrir, pleurer et mourir. Et peut-être que ces larmes et ce sang versé saurait l'apaiser.
Peut-être.
Depuis son retour, la liste de ses victimes avait été succinctes par soucis de priorisation, pour autant, Darla jugea opportun d'enfin accorder une attention méritée à Dracula. Parce qu'il avait vécu avec aisance malgré ses mains tâchées de sang ; dorénavant, il lui fallait payer le prix de son offense.
Ainsi le stratagème avait-il été orchestré, jusqu'à créer la rencontre.
Lieux choisis avec précaution, Darla n'espérait qu'une chose ; Que son monstre favori ôte son masque de bienséance.
Lorsqu'il s'avança dans son costume parfaitement taillé, elle porta d'abord sur lui un regard désintéressé de comédienne avant de suivre avec minutie son mouvement et le laisser œuvrer. La carte déposée sur le côté, elle restait droite malgré la sensation de cette main masculine à sa nuque qui ne manqua pas de lui rappeler les derniers instants de son trépas. Flash de colère refluant dans l'esprit de la mutante, elle passait son regard sur les quelques mines interrogatives qui les observait avec une avidité malsaine passée sous cap. Et naturellement, elle ne put retenir l'ombre d'un rictus satisfait.
Bientôt Darius pu sentir que Darla s'accommodait du contact de ses doigts contre sa peau pour s’en jouer tandis qu'elle basculait à peine le visage de côté afin de porter son souffle à son oreille.
« Mon monstre favori. » Articulait-elle avec une attention enrobée d’une douceur venimeuse. Une de ses mains glissaient lentement jusqu'à celle du Vampire ; les doigts féminins flirtaient avec le contact de sa peau pour finalement se saisir du couteau et l'en dégager avec lenteur. Le geste sembla presque naturel et attentionné, pourtant, il éloignait essentiellement l'arme du meurtrier qu'était Darius.
« Tu devrais t'assoir maintenant, à moins que tu souhaites que l'on se livre à une scène qui saura te porter préjudice ? » Son regard vint enfin croiser le sien alors qu'elle le scruta minutieusement avec cette pointe de malice qu'il lui avait toujours connu. « Je ne crois pas, n'est-ce pas ? Je doute que tu dispenses tant d'effort à te cacher derrière de beaux habits pour être si grossièrement dévoilé.. » Jouant distraitement avec le couteau récupéré, les doigts de son autre main effleuraient le tranchant tout juste aiguisé de la lame tandis qu'elle tournait le visage afin de lui faire entièrement face.
Regard glacial plongé dans les deux prunelles baignées d'obscurité du mutant, elle perdait de son maniérisme pour gagner un air lugubre. « A moins que tu préfères vraiment m'égorger une nouvelle fois. Mais attention Darius.. Cette fois-ci, tu n'auras pas le bénéfice de la surprise pour toi. Et saches que dans tous les cas, je reviendrais.. Que tu me rates ou non. Je reviendrais et je te traquerais telle la bête distinguée que tu es. » Déposant le couteau d'un geste délicat sur la table, Darla retrouvait son sourire charmant sans pour autant décrocher son regard de celui de Darius. Il était dorénavant libre de se saisir ou non de la lame ; pour autant, Echo guettait avec attention. « Mais peut-être que tu aimerais ça ? Qui sait ? »
Petite allusion glissée afin d'ajouter au feu de leurs retrouvailles, la mutante aimait jouer à ce petit jeu dangereux. Elle aimait l'idée folle de bousculer les instincts brutaux de Darius afin de le rappeler aux bons souvenirs de celui qu’il était derrière ses airs de dandy.
(#) Jeu 21 Avr - 0:16
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Dans ce monde où une multitude de mutations produisait une multitude de chimères, les possibilités étaient nombreuses pour expliquer la ressemblance ahurissante entre la femme qui se trouvait devant lui et celle qu’il avait trahie. Telle la sorcellerie, les capacités de certains mutants permettaient de tromper les esprits les plus fins, s’infiltrant dans les méandres de leur inconscient ou s’accaparant de vieilles histoires pour les ramener à la réalité. Pour avoir rencontré des centaines de porteurs au fil de son parcours, Darius était bien conscient des possibilités, et son esprit rationnel lui disait qu’il y avait moins d’un pourcent de chance qu’il se retrouve face à la Darla qu’il avait connue.
Pourtant, lorsque la femme fatale l’appela par un surnom qu’il n’avait plus entendu depuis les années, un surnom qu’elle seule était permise d’utiliser, il se figea net face à la réalisation qu’il y avait peut-être une faille dans son raisonnement, une erreur non gérée dans le code de ses pensées.
Car ce n’était pas seulement qu’il l’avait crue morte avant de la quitter. Il l’avait tuée. De ses propres mains, il avait glissé la lame affilée le long de sa gorge ; de ses propres yeux, il l’avait vue s’écrouler sur le plancher alors que le sang s’échappait de ses veines et que le battement de son cœur se résignait au silence. Il ne connaissait aucune mutation permettant de revenir à la vie, mais plus il observait la Darla devant lui, plus il commençait à croire que c’était possible.
Les pulsations régulières de son rythme cardiaque lui indiquaient qu’elle n’était pas le moindrement perturbée par les menaces qu’il venait de proliférer. Vu son sourire et la recommandation qu’elle lui fit à son tour, il était évident qu’elle prenait un malin plaisir à le voir remettre en question l’entièreté de ses suppositions.
Les marques de politesse disparurent rapidement alors qu’elle s’amusait à lui renvoyer son chantage sous le nez, menaçant d’exposer les secrets qu’il prenait soin de garder.
C’était elle. C’était vraiment elle, et le tourbillon de réactions qui l’envahirent derrière son masque d’impassibilité était si fort que le blanc de ses yeux se noircirent l’espace d’un instant, révélant le monstre qui rôdait toujours dans les parages malgré ses efforts pour le tenir à distance. Il se ressaisit rapidement, conscient de ce qu’il risquait en laissant ses émotions prendre le contrôle.
C’était un jeu dangereux dans lequel il s’était laissé attirer, mais il était trop tard pour reculer.
Il finit par capituler en prenant place sur la chaise qui lui était destinée, la haine venant creuser les traits autour de ses yeux pour contraster avec la stoïcité du reste de son visage. L’allusion à leurs échanges passionnels du passé ne fit qu’accentuer les regrets qui l’accablaient.
“Alors quoi, tu es revenue d’entre les morts pour te venger ?” comprit-il suite à l’avertissement qu’elle lui avait étalé.
Il jeta un bref coup d'œil à la lame redéposée au centre de la table sans toutefois se la réapproprier. Puis, il s’avança tranquillement vers la table, les sourcils froncés, son regard abyssal se replongeant dans celui de son ancienne amante.
“Tu peux essayer de rendre ma vie un enfer, mais sache que je ferai agoniser chacune de tes apparitions tordues s’il le faut, et ce ne sera pas que dans ta tête.”
Peu importait s'il avait entamé les hostilités en premier ; les menaces à son égard avaient le don de le faire réagir à tous les coups, lui qui refusait de se retrouver à nouveau dans le rôle de la victime. Plus jamais.
Maintenant qu’ils avaient tous les deux mis au clair leur intention de ne pas se laisser intimider par l’autre, Dracula retrouva sa posture ordinaire en prenant soin d’ajuster sa cravate. Darla n’avait pas tort de le traiter de bête distinguée ; il n’avait perdu sa sauvagerie qu’en apparences.
“Quelle que soit la personne que tu crois être à mes yeux, ou celle que tu penses avoir devant toi, tu perds ton temps. Tu me fais perdre mon temps,” dit-il sans cacher son dégoût pour ses enfantillages insipides. Il détestait la façon dont elle tentait de le forcer dans son jeu. “Je ne suis plus le gamin impressionnable ni le monstre docile que tu as tenu en laisse.” Le vieux surnom qu’elle avait daigné utiliser l’avait particulièrement tilté.
Cela faisait plus d’un demi-siècle déjà que les flammes de la passion s'étaient éteintes. Ce soir, les braises s’étaient ravivées en brasier courroucé. Malgré la surprise qui avait frappé le vampire, il ne pouvait en aucun cas se réjouir de la voir en vie. Ce n’était pas pour rien qu’il s’était retournée contre elle lorsqu’elle lui avait montré son vrai visage.
Pour lui, Darla restait morte et enterrée aux fins fonds de son coeur durci.
Pourtant, lorsque la femme fatale l’appela par un surnom qu’il n’avait plus entendu depuis les années, un surnom qu’elle seule était permise d’utiliser, il se figea net face à la réalisation qu’il y avait peut-être une faille dans son raisonnement, une erreur non gérée dans le code de ses pensées.
Car ce n’était pas seulement qu’il l’avait crue morte avant de la quitter. Il l’avait tuée. De ses propres mains, il avait glissé la lame affilée le long de sa gorge ; de ses propres yeux, il l’avait vue s’écrouler sur le plancher alors que le sang s’échappait de ses veines et que le battement de son cœur se résignait au silence. Il ne connaissait aucune mutation permettant de revenir à la vie, mais plus il observait la Darla devant lui, plus il commençait à croire que c’était possible.
Les pulsations régulières de son rythme cardiaque lui indiquaient qu’elle n’était pas le moindrement perturbée par les menaces qu’il venait de proliférer. Vu son sourire et la recommandation qu’elle lui fit à son tour, il était évident qu’elle prenait un malin plaisir à le voir remettre en question l’entièreté de ses suppositions.
Les marques de politesse disparurent rapidement alors qu’elle s’amusait à lui renvoyer son chantage sous le nez, menaçant d’exposer les secrets qu’il prenait soin de garder.
C’était elle. C’était vraiment elle, et le tourbillon de réactions qui l’envahirent derrière son masque d’impassibilité était si fort que le blanc de ses yeux se noircirent l’espace d’un instant, révélant le monstre qui rôdait toujours dans les parages malgré ses efforts pour le tenir à distance. Il se ressaisit rapidement, conscient de ce qu’il risquait en laissant ses émotions prendre le contrôle.
C’était un jeu dangereux dans lequel il s’était laissé attirer, mais il était trop tard pour reculer.
Il finit par capituler en prenant place sur la chaise qui lui était destinée, la haine venant creuser les traits autour de ses yeux pour contraster avec la stoïcité du reste de son visage. L’allusion à leurs échanges passionnels du passé ne fit qu’accentuer les regrets qui l’accablaient.
“Alors quoi, tu es revenue d’entre les morts pour te venger ?” comprit-il suite à l’avertissement qu’elle lui avait étalé.
Il jeta un bref coup d'œil à la lame redéposée au centre de la table sans toutefois se la réapproprier. Puis, il s’avança tranquillement vers la table, les sourcils froncés, son regard abyssal se replongeant dans celui de son ancienne amante.
“Tu peux essayer de rendre ma vie un enfer, mais sache que je ferai agoniser chacune de tes apparitions tordues s’il le faut, et ce ne sera pas que dans ta tête.”
Peu importait s'il avait entamé les hostilités en premier ; les menaces à son égard avaient le don de le faire réagir à tous les coups, lui qui refusait de se retrouver à nouveau dans le rôle de la victime. Plus jamais.
Maintenant qu’ils avaient tous les deux mis au clair leur intention de ne pas se laisser intimider par l’autre, Dracula retrouva sa posture ordinaire en prenant soin d’ajuster sa cravate. Darla n’avait pas tort de le traiter de bête distinguée ; il n’avait perdu sa sauvagerie qu’en apparences.
“Quelle que soit la personne que tu crois être à mes yeux, ou celle que tu penses avoir devant toi, tu perds ton temps. Tu me fais perdre mon temps,” dit-il sans cacher son dégoût pour ses enfantillages insipides. Il détestait la façon dont elle tentait de le forcer dans son jeu. “Je ne suis plus le gamin impressionnable ni le monstre docile que tu as tenu en laisse.” Le vieux surnom qu’elle avait daigné utiliser l’avait particulièrement tilté.
Cela faisait plus d’un demi-siècle déjà que les flammes de la passion s'étaient éteintes. Ce soir, les braises s’étaient ravivées en brasier courroucé. Malgré la surprise qui avait frappé le vampire, il ne pouvait en aucun cas se réjouir de la voir en vie. Ce n’était pas pour rien qu’il s’était retournée contre elle lorsqu’elle lui avait montré son vrai visage.
Pour lui, Darla restait morte et enterrée aux fins fonds de son coeur durci.
(#) Ven 22 Avr - 19:55
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so, savor your surprise, i could tip you like a vintage wine, a whisper down your neck. i could wrap your muscles tight or sing your silhouette. darlin', please, don't make me guess..How do you like it best ? --- @Darius Sinclair
L'ombre de la colère inondant le regard profond du Vampire soutira un reliquat de satisfaction à Darla tandis qu'elle demeurait confortablement installée sur sa chaise. Jambes croisées dans la lenteur, elle pianotait tranquillement de cette main près du couteau délaissé. Et dans son esprit, elle comptait, elle comptait paisiblement ; Le tic-tac morbide du calme consommé de Darius battait la mesure sur la satisfaction de la mutante qui demeurait pourtant particulièrement sereine.
Un acte dans la subtilité, un venin disséminé dans quelques mots partagés et un regard arrimé à celui de son vis-à-vis, Darla avait appris avec le temps. Elle avait appris à distancer tout en provoquant, parce qu'il n'y avait aucune arme plus aiguisée que le savoir.
Connaitre l'autre, c'était comme placer une cible sur son âme.
Ça possédait intrinsèquement la potentialité cruelle de blesser, et même de faire tomber.
Lorsque finalement Darius s'installa enfin face à elle, elle ne bougea pas davantage. Défaite de toute surprise, elle savait que son ancien amant était motivé par la curiosité et la méfiance, parce que toutes les cartes de leur petit jeu tordu étaient entre ses mains. D'ailleurs, elle ne cacha aucunement son amusement à la question du Vampire ; Était-elle revenue pour se venger ?
« Ne serait-ce pas légitime, Darius ? » L'amusement au bord des lèvres se conjuguait à merveille avec ce regard glacial qu'elle plongeait sans remord dans celui de son vis-à-vis. « Il existe mille façons de trahir quelqu'un et tu as choisis l'une des plus détestable. » Son timbre sembla étrange, comme emprunté à une autre tant qu'elle se portait hors de sa haine pendant quelques secondes. Dans cette enveloppe renouvelée, Darla avait eu le loisir de contempler le nouvel épisode désastreux de son existence immortelle. « Dis-moi.. Je suis curieuse. Que ferais-tu à ma place ? Honnêtement. » La requête de l'honnêteté appuyée ajouta du sel sur leurs plaies partagées, car finalement, par son sous-entendu Darla rappela sans vergogne combien elle avait connu tous les recoins les plus obscurs de l'essence du Vampire.
Elle le connaissait comme personne.
Personne.
Et tandis qu'il se pencha vers elle afin de remporter la manche de leurs menaces envoyées à la volée, elle se rapprochait à son tour en conservant son regard dans le sien.
« Quelle ingratitude, Darius. » Un sourire froid se dessina sur ses lèvres, révélant l'ombre de son courroux contenu. « N’oublie jamais que sans moi, tu serais surement mort dans une de ces cages. Tu me dois la vie, alors que moi, je te dois ma mort. » Du froid arctique pulsant de ses veines encolérées au petit rire léger, Darla franchit sans préavis le pas pour revenir s'adosser à sa chaise. « L'enfer et l'agonie.. De bien grands mots dans ta bouche. » Se contenta-t-elle d'ajouter.
L'enfer de la répétition, elle le vivait, comme dans un mauvais remake d'un jour sans fin qui s'étendait sur toute une vie. Les temps changeaient, les conceptions évoluaient, et elle, elle se dénaturait. Malgré toute sa prestance intérieure, Darla voyait. Elle ressentait. Elle comprenait qu'elle n'était plus depuis longtemps Dana. Celle qui fut à l'origine et celle qu'elle aurait aimé demeurer. Etrangement, la mutante se prenait parfois à envier sa candeur perdue, alors que son esprit ne pouvait se départir de sa colère enrobée d'images d'une multitude de passés devenu cauchemars.
Levant une main pour accoster le serveur, elle le laissa approcher en ouvrant la carte laissée de côté. Commande passée d'un carpaccio et d'une suite, elle laissait faire - ou non - Darius. Le serveur parti, elle en revint d'ailleurs au Vampire pour hausser un sourcil. Perplexe.
« Je t'ai tenu en laisse, Darius ? Mh ? » A son tour, elle vint poser un coude contre la table tandis que sa paume accueillait son menton. « Tu peux te mentir à toi-même, mais pas à moi, mon beau. Si tu étais à mes côtés, c'est parce que tu le souhaitais. Si tu as été mon bras droit, c'est parce que tu l'as accepté.. Je ne t'ai jamais mis le moindre couteau sous la gorge, ni aucune menotte aux poignets. Je ne t'ai jamais enfermé. Tu étais libre. » Ses mots s'articulaient soigneusement dans un murmure qu'ils furent les seuls à partager. « Crois-tu qu'aujourd'hui, tu serais ainsi capable de te maitriser si je ne t'avais pas appris à juguler ta soif ? Tu t'es sublimé à mes côtés. Mais ça, tu ne le reconnaitras jamais, n'est-ce pas ? Il est bien plus facile de trouver un monstre à son histoire lorsque le véritable se dissimule parmi ses propres ombres.. » S'adossant une nouvelle fois contre son dossier, elle croisait les bras tranquillement. « Cette comédie à laquelle tu te livres finira par se retourner contre toi. Peut-être pas demain, ou dans quelques années. Mais un jour, tu tomberas.. Et lorsque ça arrivera, tu en souffriras tellement que tu seras encore plus incapable – que tu ne l'es aujourd'hui – de te regarder dans le miroir. Ton seul refuge sera de fantasmer sur ce temps béni où tu te maitrisais envers et contre tout, quitte à rejeter une part de toi.. » Et n'était-ce pas là la meilleure des vengeances ? De le voir tomber ? D'être la spectatrice du désastre de sa vie ? Assurément. Pour autant, il fut indéniable que quelques choses dans le discours de Darla relevait de l’expérience, d’une conception emprunté à l’intime conviction.
Elle savait pour l’avoir vécu.
Elle savait pour le vivre chaque jours.
(#) Mar 26 Avr - 19:18
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De l’extérieur, Darla était tout ce qu’il y avait de plus exquis ; son sourire amusé illuminait un visage déjà angélique et ses iris glaciaux semblaient pénétrer droit dans l'âme tandis que la douceur de sa voix contrastait parfaitement avec la vigueur de ses convictions. Jeune Darius ne devait pas être le premier à avoir été hypnotisé par le charme de la brunette lorsque cette dernière lui avait tendu la main pour le sortir de sa cage et lui offrir refuge dans le creux de ses bras ; et il ne serait sûrement pas le dernier maintenant qu’elle était de retour dans le monde des vivants. Mais pour le vampire qui avait grandi et mûri depuis le temps, le sortilège était brisé et tout ce qu’il voyait en face de lui était la sirène dans toute sa laideur.
Il grimaçait de l’intérieur chaque fois qu’elle prononçait son nom, qu’elle lui ramenait ce passé qu’il ne pouvait changer. Oh, comment elle essayait de le manipuler, de lui faire admettre que sa trahison méritait toutes les vengeances du monde alors que les horreurs qu'elle avait voulu commettre dépassaient toute raison.
Un rire moqueur traversa les lèvres de Darius lorsqu’elle insista sur son honnêteté, comme persuadée qu’il n’y avait qu’une réponse possible à cette question. “Quand t’ai-je menti, Darla ? Évite de m’insulter si tu veux prétendre avoir une conversation.” Elle devait savoir que l’homme en face d’elle n’était pas un menteur. Il lui avait toujours dit ce qu’il pensait, de son admiration aveugle jusqu’à son refus catégorique de prendre part aux derniers de ses plans. “Honnêtement, je commencerais par me remettre en question,” finit-il par admettre sans ciller.
Certes, elle connaissait la bête noire qui sommeillait chez le mutant et l’avait observé dans ses plus sombres moments. Elle n’était pas étrangère à la cruauté dont le vampire était capable lorsqu’il était vexé ; elle l’avait même modelée, d’une certaine façon.
Mais Darla ne savait pas tout.
Lorsque Darius s’était retrouvé en laboratoire, il pensait avoir été trahi par les êtres qui lui étaient les plus chers. Sa propre famille, fondamentalement pro-mutants, avait rejeté sa mutation particulière, et il s’était promis qu’il se vengerait s’il ressortait de cet endroit vivant. Mais alors que le temps passait et que la haine s'estompait pour laisser place au désespoir et à la contemplation de la mort, Darius avait fini par comprendre que ses parents avaient pris cette décision afin de protéger le reste de la famille. ll leur avait pardonné d’avoir appelé l'escouade de scientifiques, car son gène X était un danger qui risquait de les tuer tous et ils ne voyaient pas d’autre choix.
De la même façon que Darla, avec ses idées de plus en plus radicales, était devenue un trop grand danger autant pour les humains innocents que pour les mutants qu’elle voulait si fervemment libérer. Darius n’avait pas vu d’autre choix que de l’arrêter, quel que fût le prix à payer.
“Mets-toi à ma place — en train de découvrir que ton partenaire et ton leader, celui à qui tu fais confiance, ignore complètement tes protestations pour n’en faire qu’à sa tête. Qu’il planifie dans ton dos pour finalement mettre à exécution ce plan qui va à l’encontre de tes valeurs les plus profondes. Des enfants innocents, nom de Dieu !” Le poing de Darius vint frapper le dessus de la table, la colère refluant dans ses veines au souvenir de cet acte qu’il ne saurait jamais pardonner. “Et tu oses me reprocher la trahison, alors que c'est toi qui m'a trahi en premier lieu ?!”
Son ton était indigné, mais une ombre de tristesse assombrit son visage à ce moment. Darla n'était pas la seule à avoir souffert de cette suite d'événements… C'était Darius, après tout, qui avait dû vivre avec les conséquences de son geste. Ce n'était pas du jour au lendemain qu'il avait fait la paix avec le meurtre de son ancienne flamme ; il avait du se rappeler, encore et encore, pourquoi c'était la meilleure décision qu'il pouvait prendre en tenant compte des circonstances.
“Je te dois peut-être la vie, mais tu as été l’architecte de ta propre destruction. Je n’étais qu’un outil que tu as un jour cessé de manier comme il faut… ” Elle avait cessé de le respecter comme bras droit lorsqu’elle avait commencé à rejeter les conseils allant à l’encontre de ses idées. Soudainement, le jeune et manipulable Darius avait cessé de la suivre dans toutes ses décisions, et cela avait semblé déclencher la grande dégringolade. “Peut-être que je n'aurais jamais eu à te tuer si tu m’avais écouté.” Qui sait comment les choses auraient pu tourner si l’un ne s'était pas tourné contre l'autre ?
À la demande de Darla, le serveur vint interrompre leurs échanges pour prendre la commande. Darius se tut pendant que la mutante faisait son choix et lorsque ce fut au tour du vampire, il secoua la tête. “Je ne fais qu’accompagner Madame dans son moment de... réflexion,” dit-il sans même regarder le serveur.
Et Madame ne perdit pas une seconde pour se lancer dans l’énonciation d’une vérité que Monsieur aurait préféré laisser de côté. Elle n’avait pas complètement tort : il avait accepté de la suivre jusqu’à devenir son meilleur complice, il l’avait même suppliée de rester à ses côtés en dehors des missions pour ne plus se sentir comme le cobaye que l’on utilisait puis rangeait jusqu’au prochain besoin. Elle ne l’avait jamais enfermé ou menotté…
… mais cela ne voulait pas dire qu’il était libre pour autant.
La laisse était déjà accrochée à son cou lorsqu’elle l’avait trouvé.
“J’étais vulnérable. J’avais vingt-deux ans et tout ce que j’avais connu était la douleur des scalpels et la folie de l’isolement. Tu étais mon aînée et mon seul repère ; je t’admirais et me fiais sur toi pour naviguer dans ce monde que je connaissais à peine. Tu le savais, et tu en as profité.”
Ça n'avait pas été difficile de le rallier à la cause lorsqu’il venait de vivre l'enfer aux mains des humains. Tout ce que Darla demandait, Darius exécutait, tel un fidèle serviteur.
“Je me suis sublimé ? Pfff.” Il ne put s’empêcher de grigner à cette remarque. C’était un choix de mot intéressant puisqu’il était tout sauf idéal. “Parle pour toi, peut-être. C’est ce que tu voulais, non ? L’arme parfaite pour mener à terme tes ambitions. Ne viens pas prétendre que tu m’as appris à contrôler ma soif pour mon propre bien, comme si tu te souciais de moi.” Jeune Darius ne pouvait pas être aussi utile s’il se mettait à dévorer les membres du groupe, n'est-ce pas ? Et Darla pouvait-elle réellement se soucier des autres, mis à part elle-même et sa descendance ?
Elle lui parlait de cette comédie qu’il jouait, de cette partie de lui qu’il rejetait. Comment elle se réjouirait de le voir tomber, lentement mais sûrement. C’était une vision d’horreur qui, à vrai dire, terrifiait le mutant, que Darla soit impliquée ou non. Mais les années avaient passé et il avait de plus en plus appris à se maîtriser. Ce cauchemar qu'elle lui racontait n'était qu'un mauvais souhait. Il ne pouvait se laisser décourager par celui-ci ; il devait s'accrocher aux preuves réelles que sa vie était sous contrôle.
“Je sais que dans ta ligne du temps, quatre ans sur trente-sept, ce n’est pas négligeable.” S’il faisait le calcul, dix pourcents de l’ancienne vie de Darla avait été vécue en compagnie du vampire. “Mais dans la mienne, tu n’es qu’une fraction de cela, une scène intermédiaire à laquelle on ne jette qu’un bref coup d'œil. J’ai vécu cinquante ans sans toi, et ma vie se porte mieux que jamais. C'est plus facile de trouver un monstre à son histoire, mais c'est aussi plus facile de parler de comédie que d’accepter que tu n’es plus le centre de mon existence, hm ?”
Elle connaissait bien l’ancien Darius et les traces qui en restaient encore. Mais elle avait du culot de prétendre que sans elle, il ne serait pas là où il se trouvait aujourd’hui. Elle avait cultivé la bête en lui et il avait souffert à tenter de se défaire de cette influence. Sans elle, peut-être aurait-il été une bien meilleure personne, sans même avoir besoin de faire semblant…
“Tu voulais un monstre et tu l’as eu. Quelle hypocrisie de souhaiter me voir souffrir parce que le monstre que je suis devenu ne te convient plus.” Il savait bien que c’était tout ce qui intéressait Darla chez lui. Les mots doux, les caresses et les ébats passionnels qu’elle lui octroyait — c’était probablement secondaire au rôle principal qu’il occupait, une façon de le récompenser pour sa fidélité. “Allons, ne fais pas comme si tu voyais autre chose en moi que ton monstre favori.” En prêtant attention, le surnom qu’elle lui avait donné voulait tout dire.
Il grimaçait de l’intérieur chaque fois qu’elle prononçait son nom, qu’elle lui ramenait ce passé qu’il ne pouvait changer. Oh, comment elle essayait de le manipuler, de lui faire admettre que sa trahison méritait toutes les vengeances du monde alors que les horreurs qu'elle avait voulu commettre dépassaient toute raison.
Un rire moqueur traversa les lèvres de Darius lorsqu’elle insista sur son honnêteté, comme persuadée qu’il n’y avait qu’une réponse possible à cette question. “Quand t’ai-je menti, Darla ? Évite de m’insulter si tu veux prétendre avoir une conversation.” Elle devait savoir que l’homme en face d’elle n’était pas un menteur. Il lui avait toujours dit ce qu’il pensait, de son admiration aveugle jusqu’à son refus catégorique de prendre part aux derniers de ses plans. “Honnêtement, je commencerais par me remettre en question,” finit-il par admettre sans ciller.
Certes, elle connaissait la bête noire qui sommeillait chez le mutant et l’avait observé dans ses plus sombres moments. Elle n’était pas étrangère à la cruauté dont le vampire était capable lorsqu’il était vexé ; elle l’avait même modelée, d’une certaine façon.
Mais Darla ne savait pas tout.
Lorsque Darius s’était retrouvé en laboratoire, il pensait avoir été trahi par les êtres qui lui étaient les plus chers. Sa propre famille, fondamentalement pro-mutants, avait rejeté sa mutation particulière, et il s’était promis qu’il se vengerait s’il ressortait de cet endroit vivant. Mais alors que le temps passait et que la haine s'estompait pour laisser place au désespoir et à la contemplation de la mort, Darius avait fini par comprendre que ses parents avaient pris cette décision afin de protéger le reste de la famille. ll leur avait pardonné d’avoir appelé l'escouade de scientifiques, car son gène X était un danger qui risquait de les tuer tous et ils ne voyaient pas d’autre choix.
De la même façon que Darla, avec ses idées de plus en plus radicales, était devenue un trop grand danger autant pour les humains innocents que pour les mutants qu’elle voulait si fervemment libérer. Darius n’avait pas vu d’autre choix que de l’arrêter, quel que fût le prix à payer.
“Mets-toi à ma place — en train de découvrir que ton partenaire et ton leader, celui à qui tu fais confiance, ignore complètement tes protestations pour n’en faire qu’à sa tête. Qu’il planifie dans ton dos pour finalement mettre à exécution ce plan qui va à l’encontre de tes valeurs les plus profondes. Des enfants innocents, nom de Dieu !” Le poing de Darius vint frapper le dessus de la table, la colère refluant dans ses veines au souvenir de cet acte qu’il ne saurait jamais pardonner. “Et tu oses me reprocher la trahison, alors que c'est toi qui m'a trahi en premier lieu ?!”
Son ton était indigné, mais une ombre de tristesse assombrit son visage à ce moment. Darla n'était pas la seule à avoir souffert de cette suite d'événements… C'était Darius, après tout, qui avait dû vivre avec les conséquences de son geste. Ce n'était pas du jour au lendemain qu'il avait fait la paix avec le meurtre de son ancienne flamme ; il avait du se rappeler, encore et encore, pourquoi c'était la meilleure décision qu'il pouvait prendre en tenant compte des circonstances.
“Je te dois peut-être la vie, mais tu as été l’architecte de ta propre destruction. Je n’étais qu’un outil que tu as un jour cessé de manier comme il faut… ” Elle avait cessé de le respecter comme bras droit lorsqu’elle avait commencé à rejeter les conseils allant à l’encontre de ses idées. Soudainement, le jeune et manipulable Darius avait cessé de la suivre dans toutes ses décisions, et cela avait semblé déclencher la grande dégringolade. “Peut-être que je n'aurais jamais eu à te tuer si tu m’avais écouté.” Qui sait comment les choses auraient pu tourner si l’un ne s'était pas tourné contre l'autre ?
À la demande de Darla, le serveur vint interrompre leurs échanges pour prendre la commande. Darius se tut pendant que la mutante faisait son choix et lorsque ce fut au tour du vampire, il secoua la tête. “Je ne fais qu’accompagner Madame dans son moment de... réflexion,” dit-il sans même regarder le serveur.
Et Madame ne perdit pas une seconde pour se lancer dans l’énonciation d’une vérité que Monsieur aurait préféré laisser de côté. Elle n’avait pas complètement tort : il avait accepté de la suivre jusqu’à devenir son meilleur complice, il l’avait même suppliée de rester à ses côtés en dehors des missions pour ne plus se sentir comme le cobaye que l’on utilisait puis rangeait jusqu’au prochain besoin. Elle ne l’avait jamais enfermé ou menotté…
… mais cela ne voulait pas dire qu’il était libre pour autant.
La laisse était déjà accrochée à son cou lorsqu’elle l’avait trouvé.
“J’étais vulnérable. J’avais vingt-deux ans et tout ce que j’avais connu était la douleur des scalpels et la folie de l’isolement. Tu étais mon aînée et mon seul repère ; je t’admirais et me fiais sur toi pour naviguer dans ce monde que je connaissais à peine. Tu le savais, et tu en as profité.”
Ça n'avait pas été difficile de le rallier à la cause lorsqu’il venait de vivre l'enfer aux mains des humains. Tout ce que Darla demandait, Darius exécutait, tel un fidèle serviteur.
“Je me suis sublimé ? Pfff.” Il ne put s’empêcher de grigner à cette remarque. C’était un choix de mot intéressant puisqu’il était tout sauf idéal. “Parle pour toi, peut-être. C’est ce que tu voulais, non ? L’arme parfaite pour mener à terme tes ambitions. Ne viens pas prétendre que tu m’as appris à contrôler ma soif pour mon propre bien, comme si tu te souciais de moi.” Jeune Darius ne pouvait pas être aussi utile s’il se mettait à dévorer les membres du groupe, n'est-ce pas ? Et Darla pouvait-elle réellement se soucier des autres, mis à part elle-même et sa descendance ?
Elle lui parlait de cette comédie qu’il jouait, de cette partie de lui qu’il rejetait. Comment elle se réjouirait de le voir tomber, lentement mais sûrement. C’était une vision d’horreur qui, à vrai dire, terrifiait le mutant, que Darla soit impliquée ou non. Mais les années avaient passé et il avait de plus en plus appris à se maîtriser. Ce cauchemar qu'elle lui racontait n'était qu'un mauvais souhait. Il ne pouvait se laisser décourager par celui-ci ; il devait s'accrocher aux preuves réelles que sa vie était sous contrôle.
“Je sais que dans ta ligne du temps, quatre ans sur trente-sept, ce n’est pas négligeable.” S’il faisait le calcul, dix pourcents de l’ancienne vie de Darla avait été vécue en compagnie du vampire. “Mais dans la mienne, tu n’es qu’une fraction de cela, une scène intermédiaire à laquelle on ne jette qu’un bref coup d'œil. J’ai vécu cinquante ans sans toi, et ma vie se porte mieux que jamais. C'est plus facile de trouver un monstre à son histoire, mais c'est aussi plus facile de parler de comédie que d’accepter que tu n’es plus le centre de mon existence, hm ?”
Elle connaissait bien l’ancien Darius et les traces qui en restaient encore. Mais elle avait du culot de prétendre que sans elle, il ne serait pas là où il se trouvait aujourd’hui. Elle avait cultivé la bête en lui et il avait souffert à tenter de se défaire de cette influence. Sans elle, peut-être aurait-il été une bien meilleure personne, sans même avoir besoin de faire semblant…
“Tu voulais un monstre et tu l’as eu. Quelle hypocrisie de souhaiter me voir souffrir parce que le monstre que je suis devenu ne te convient plus.” Il savait bien que c’était tout ce qui intéressait Darla chez lui. Les mots doux, les caresses et les ébats passionnels qu’elle lui octroyait — c’était probablement secondaire au rôle principal qu’il occupait, une façon de le récompenser pour sa fidélité. “Allons, ne fais pas comme si tu voyais autre chose en moi que ton monstre favori.” En prêtant attention, le surnom qu’elle lui avait donné voulait tout dire.
(#) Jeu 28 Avr - 21:43
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How do you Like it ?
so, savor your surprise, i could tip you like a vintage wine, a whisper down your neck. i could wrap your muscles tight or sing your silhouette. darlin', please, don't make me guess..How do you like it best ? --- @Darius Sinclair
Retrouvailles savourées sur la ligne d'une revanche que le temps avait rendue corsée ; Darla conservait pourtant tout son calme alors même qu'un sourire léger venait arquer la commissure de ses lèvres. Regard céruléen scrutant dans la longueur les traits de son ancien amant, elle laissait finalement son visage signer à la négative.
« Qui a parlé de mensonge, Darius ? » Demanda-t-elle d'un timbre moqueur avant de soupirer. « Je songeais bien plus à la mauvaise foi. » Et lorsque le vampire répondait finalement à la question posée par Echo, elle ne trouva rien de mieux que de conclure sur un.. « .. Comme celle-ci. »
Se remettre en question.
Quelle belle blague, une comédie tragique dansant sur les cendres de la confiance. Frappée par la prévisibilité du Sinclair, elle ne prenait pas la peine de relever ou même de relancer le débat. Parce que débat il n'y avait pas alors que l'un et l'autre campaient déjà sur leurs positions. Darla avait cette lucidité à reconnaitre toute la dureté de sa vindicte, pour autant, elle ne trouvait aucun plaisir à se confronter stérilement à Darius. Comme elle n'aurait eu aucun plaisir à le faire avec un autre.
Alors, au lieu de cela, elle se faisait oreille attentive afin de décortiquer méthodiquement son plaidoyer. Un plaidoyer qui avait le mérite de grimper crescendo ; Darla pouvait le reconnaitre, le temps avait fait son œuvre sur la rhétorique du vampire et il avait gagné en assurance là où elle s'était forgée dans la dureté.
Face à l'éloge de la trahison que lui servait son ancien amant, Darla n'eut qu'un haussement de sourcil perplexe en l'observant fixement. Les traits taillés dans la finesse bataillaient dans une duplicité encore remportée par l'impassibilité.
Un claquement de langue plus tard contre son palais, elle réceptionnait d'un sourire le serveur pour passer commande avant d'en revenir à Darius qui continuait sur sa lancée. Un bref rire nasal lui échappa lorsqu'il fit mention de sa vulnérabilité passée mais elle ne renchérit pas davantage. Et alors que lui s'énervait ; elle, elle demeurait d'une sérénité froide.
Les premières variations se furent finalement dans l'expression de Darla lorsqu'il fut question de sa considération et de son attachement au vampire. Comment pouvait-il présumer de ses sentiments passés ? Comment pouvait-il s'étendre sur quelque chose qu'il ne saisissait visiblement pas ? Ainsi l'étincelle naquit parmi les cendres de sa colère, embrasant son regard glacial. Quelque chose dans les traits de Darla trahit tout à la fois sa vindicte mais également autre chose. Autre chose qu'elle ne laissait jamais filtrer, jamais ; C'était l'ébauche fugace d'une blessure à la confiance et à l'âme. C'était assez puissant pour troubler les pulsations cardiaques jusqu'à là imperturbables de la mutante et assez discret pour se dissimuler derrière une expression glaciale de colère.
D'un regard, elle aurait pu tuer.
D'un regard, elle aurait achevé la source de sa vindicte.
Et pourtant, elle ne bougeait pas. Ou tout juste pour se pencher vers Darius en plongeant son regard dans le sien. « Darius Sinclair, tu n'es qu'un gamin arrogeant. » Articulait-elle dans un murmure étrangement serein. « Ne présume jamais de ce que tu ignores, parce que ça te portera préjudice. » Dans l'étrange mécanique où ses mots servaient de rouages savamment huilés, Darla semblait trouver une maturité dont sa jeunesse apparente la privait inlassablement. « J'ai vécu plusieurs vies avant de croiser ta route et de t'arracher à ta misère, et j'en vivrais tout autant après toi. Et là où toi, tu crèveras sur le pavé de tes bonnes intentions, moi je reviendrais toujours. Tu ne sais rien du temps qui passe, de ses bénéfices et de ses malédictions. Tu n'en es qu'aux prémices de ton enfer tout à fait personnel.. Et pourtant, tu agis comme un sage bourré de scrupules. Laisse-moi rire.. » Railla-t-elle avant de secouer le visage négativement. « Je ne t'autorise pas à présumer de l'importance que j'ai pu t'octroyer jadis. Je ne t'autorise pas à spéculer sur l'attachement dont j'ai fait preuve à ton égard et sur sa légitimité. Je suis la seule à savoir si tout n'était que comédie ou terrible vérité. » Et à en croire son regard brulant de colère, il n'y avait plus aucune comédie qui jouait la mesure. « Crois-tu avoir été le premier à me trahir alors que je t'accordais ma confiance ? Une confiance infaillible ? Crois-tu avoir été le premier à piétiner mon existence parce que ça te semblait légitime ? Oh non, mon beau. Tu n'es pas le premier. » Révélation à la fois douce et amère, elle crachait son venin sur fond de vérité.
Parce que lui ne s'était pas arrêté. Elle, elle en faisait de même.
« Mais tu sais ce qui te rends plus détestable encore ? C'était que toi, je te croyais incapable de me trancher la gorge pour finalement me regarder crever sur le carrelage. Toi, je te croyais différent. Non pas parce que tu étais un monstre, mais justement parce qu'une part de toi ne l'était peut-être pas. » Sans décrocher son regard de celui de Darius, elle accrochait de sa main le couteau laissé plutôt. « Tu ne le sais peut-être pas, mais les monstres les plus féroces se cachent derrière les cœurs les plus humains. »
Et alors que le serveur revenait pour leur offrir un interlude, Darla l'arrêtait d'un regard acéré. « Vous pouvez renvoyer ça en cuisine, Monsieur m'a coupé l'appétit. Je paierais tout de même l'addition. »
Sans demander son reste, le serveur s'en allait rapidement, laissant les deux immortels dans leur face à face terrible.
« Tu veux parler de comédie et d'hypocrisie, Darius ? » Elle posa lentement le couteau alors qu'elle se penchait vers lui légèrement. « Parlons-en. Tu t'es réconforté de ton geste en me diabolisant, à considérer que je n'avais eu que ce que je méritais.. Après tout, tu l'as dit toi-même, non ? Si je t'avais écouté, tu ne m'aurais pas tué. Est-ce que tu t'entends, vraiment ? Toi qui as refusé d'agir au nom de ta bien-pensance, tu t'es octroyé le droit de m'ôter la vie alors que tu aurais pu trouver d'autres manières d’agir. Mais non.. » Un éclat de rire froid passait ses lèvres. « Je n'ai eu que ce que je méritais finalement. » Sur le bout des lèvres de la mutante brulaient quelques injures que son verbe ne tolérait pas.
Aux lieux de cela, elle revenait s'adosser à sa chaise en croisant les bras lentement. « D'ailleurs, parlons-en aussi de tes valeurs, Darius. En cinquante ans, qu'est-ce qui a changé ? Ne sommes-nous pas davantage traqués ? Davantage traités comme des bêtes ? Mais si.. Je dirais même que rien n'a changé pour le mieux.. Au contraire, je pourrais même dire que nous sommes dans un pire. Un pire dans lequel tu te complais en jouant au bon samaritain. Mais qu'est-ce que ça change dans le fond ? Tes poulains se font enlever sous ton nez et des mutants meurent sous le coup des violences humaines. Finalement, est-ce que ça ne serait pas à toi de te remettre en question ? »
Un moment de silence s'en suivait alors qu'elle décroisait les bras pour pianoter d'une de ses mains sur la table. La tension de sa colère demeurait intacte et pourtant, elle se maitrisait au mieux. « Une cause est une cause. Lorsqu'on choisit de la défendre, ce n'est pas pour l'abandonner à la première occasion venue. » Tout était finalement dit. Peut-être même un peu trop.
(#) Dim 1 Mai - 21:30
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Il s’en était passé des choses pour que le gamin qui rêvait de guérir le monde avec sa musique laisse place au millionnaire arrogant qui avait aussi peu de considération pour ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Alors que les tragédies de son parcours avaient étouffé sa compassion aveugle, les victoires accumulées, elles, avaient sans conteste donné souffle à son assurance grandissante. La fierté méprisante du Sinclair n’était que le résultat brut de cette concaténation répétée au fil du temps ; chaque nouvelle embûche sustentant sa méfiance, chaque nouveau succès nourrissant son assurance.
Parce qu’il s’était fait la promesse ne plus se retrouver à la merci de ceux qui pouvaient avoir une emprise sur lui, il n’avait pas été question d’être sous le choc en découvrant le retour bien réel de celle qu’il avait tuée. La rancœur qu’il avait entretenue pour se justifier la trahison dont elle l’accusait était trop ancrée en lui pour ne pas prendre le dessus sur l’incompréhension quant à la réincarnation.
Ainsi faisait-il preuve de la même condescendance envers Darla qu’envers les autres lambdas jugés indignes de son respect. Ainsi la jugeait-il elle, la vile démone de son passé, comme si la bête sanguinaire qu’il était n’aurait pas autant grossi sans les encouragements pervers qu'elle lui susurrait à l'oreille.
Mais malgré ses airs de savant, lui non plus ne savait pas tout.
Il plissa les yeux en tentant d’assimiler ce que lui racontait Darla sur le temps qui passe et les plusieurs vies qu’elle avait vécues, les nombreux amants qu’elle avait pu rencontrer. Était-elle en train de lui avouer que cette enveloppe charnelle existait depuis plus longtemps qu’elle ne le paraissait, similaire au corps du vampire sans toutefois fonctionner de la même façon ? Qu’elle lui avait menti sur son âge et sur sa mutation ? “J’imagine que ton immortalité — ou peu importe comment tu définis ce que tu décris — n’entre pas dans tes critères de confiance infaillible ?” Il laissa le sarcasme froid sortir de ses lèvres alors qu’elle lui parlait de la confiance qu’elle lui avait accordé. Visiblement, la mutante avait omis un détail qui semblait assez central à son existence, et Darius ne pouvait s’empêcher de réagir face à cette révélation. Car malgré son mépris apparent, ils avaient tout de même passé du temps ensemble à comploter, se défouler et prétendre s’aimer. Lui aussi lui faisait confiance, au départ, et voilà que l'ego du jeune homme en lui s'en retrouvait vexé. N'aurait-il pas dû savoir que son amante et capitaine ne pouvait pas réellement être tuée ?
Le rire moqueur suivit à l’idée qu’elle le croyait différent, qu’elle avait pensé pouvoir déceler l’humain au fond de lui ; comme s’il était peut-être la perle rare qui saurait la sauver de sa boucle éternelle. “Est-ce ce que tu te disais au sujet de chacun de ces autres hommes ?” C’était à s’en demander à quel type de personne Darla accordait sa confiance si le vampire avait le plus de chances d’être le plus humain d’entre eux. “Puisque je ne suis pas le premier… J’espère que tu as remarqué que la seule variable commune entre tes anciennes relations, c’est toi.” Que Darla fut accablée d’un manque de jugement dans la sélection de ses compagnons ou qu’elle ait toujours fini par les pousser à la rejeter, il y avait là un pattern tragique qu’elle-même pouvait énoncer.
Lorsque tout le monde a un problème, le problème vient peut-être de soi.
Si sa vie n’avait pas été tranchée au couteau lors de l’opération ultime, les choses auraient-elles réellement été différentes ?
Le rictus du vampire se dissipa alors que Darla revint à la charge. L’ancien couple avait beau se détester, ils semblaient tous deux avoir besoin de se vider le cœur vis-à-vis de ces quatre vieilles années et surtout de la façon dont tout s’était terminé.
Ce fut au tour de Darius d’être confronté à une dure vérité qu’il ne pouvait nier : malgré ses efforts, les mesures du gouvernement se faisaient de plus en plus strictes et la persécution les forçait toujours à se cacher. Des mutants qu’il avait juré de protéger, des mutants qui étaient sous sa responsabilité s’étaient fait enlever sous son nez.
Darius dut se retenir pour ne pas laisser la nouvelle vague d'émotions se manifester en un éclat de violence qui aurait fait taire tout le restaurant.
“Je n’ai jamais abandonné la cause,” grinça-t-il entre ses dents. La dernière remarque de Darla était la plus grande insulte qu’elle eut sortie depuis le début de la soirée. “Je continue d’aider, libérer et protéger les nôtres. Je continue de faire couler le sang si cela signifie qu’un mutant n’aura pas à passer ses jours derrière des barreaux ou pire, sous les aiguilles et les scalpels.” Il n’était pas particulièrement fier des vies qu’il devait prendre pour défendre cette cause ; s’il le faisait, c’était parce qu’il s’agissait d’une question de vie ou de mort pour lui-même ou une autre victime.
Mais la victime n’était pas toujours un mutant. Et parfois, le bourreau n’était pas non plus un humain.
“Peu importe ce que j’essayais de te faire comprendre, tu es allée de l'avant avec ce plan totalement insensé. Tu crois qu’en exécutant un tel coup, le Président aurait gentiment rendu les armes et déclaré notre liberté ? Que les autres mutants nous supporteraient ? C’était de la folie. La situation est pire qu’il y a cinquante ans, mais ce n’est rien comparé à l’enfer que tu aurais entraîné.” En plus de donner raison aux humains qui les méprisaient déjà, ils auraient creusé un fossé au sein même de la population mutante.
Imitant la posture de son interlocutrice, Darius s’adossa sur sa chaise. “Que tu aies eu ce que tu méritais ou non, tout ce que je sais, c’est que je devais t’arrêter.” Le ton de sa voix s’était adouci alors qu’il articulait à voix haute la phrase qu’il s’était répétée comme un mantra jusqu’à ce qu’elle fût profondément internalisée. Ce n’était pas seulement ce plan en particulier qu’il devait empêcher, c’était également les futures idées de celle qui ne semblait pas avoir de limites. En voulant taper trop fort, Darla mettait en danger même ceux qu’elle pensait défendre et pour ça, le Sinclair ne pouvait se ranger à ses côtés.
Elle devait bien voir qu’il n’avait pas commis le meurtre parce que cela lui plaisait.
Parce qu’il s’était fait la promesse ne plus se retrouver à la merci de ceux qui pouvaient avoir une emprise sur lui, il n’avait pas été question d’être sous le choc en découvrant le retour bien réel de celle qu’il avait tuée. La rancœur qu’il avait entretenue pour se justifier la trahison dont elle l’accusait était trop ancrée en lui pour ne pas prendre le dessus sur l’incompréhension quant à la réincarnation.
Ainsi faisait-il preuve de la même condescendance envers Darla qu’envers les autres lambdas jugés indignes de son respect. Ainsi la jugeait-il elle, la vile démone de son passé, comme si la bête sanguinaire qu’il était n’aurait pas autant grossi sans les encouragements pervers qu'elle lui susurrait à l'oreille.
Mais malgré ses airs de savant, lui non plus ne savait pas tout.
Il plissa les yeux en tentant d’assimiler ce que lui racontait Darla sur le temps qui passe et les plusieurs vies qu’elle avait vécues, les nombreux amants qu’elle avait pu rencontrer. Était-elle en train de lui avouer que cette enveloppe charnelle existait depuis plus longtemps qu’elle ne le paraissait, similaire au corps du vampire sans toutefois fonctionner de la même façon ? Qu’elle lui avait menti sur son âge et sur sa mutation ? “J’imagine que ton immortalité — ou peu importe comment tu définis ce que tu décris — n’entre pas dans tes critères de confiance infaillible ?” Il laissa le sarcasme froid sortir de ses lèvres alors qu’elle lui parlait de la confiance qu’elle lui avait accordé. Visiblement, la mutante avait omis un détail qui semblait assez central à son existence, et Darius ne pouvait s’empêcher de réagir face à cette révélation. Car malgré son mépris apparent, ils avaient tout de même passé du temps ensemble à comploter, se défouler et prétendre s’aimer. Lui aussi lui faisait confiance, au départ, et voilà que l'ego du jeune homme en lui s'en retrouvait vexé. N'aurait-il pas dû savoir que son amante et capitaine ne pouvait pas réellement être tuée ?
Le rire moqueur suivit à l’idée qu’elle le croyait différent, qu’elle avait pensé pouvoir déceler l’humain au fond de lui ; comme s’il était peut-être la perle rare qui saurait la sauver de sa boucle éternelle. “Est-ce ce que tu te disais au sujet de chacun de ces autres hommes ?” C’était à s’en demander à quel type de personne Darla accordait sa confiance si le vampire avait le plus de chances d’être le plus humain d’entre eux. “Puisque je ne suis pas le premier… J’espère que tu as remarqué que la seule variable commune entre tes anciennes relations, c’est toi.” Que Darla fut accablée d’un manque de jugement dans la sélection de ses compagnons ou qu’elle ait toujours fini par les pousser à la rejeter, il y avait là un pattern tragique qu’elle-même pouvait énoncer.
Lorsque tout le monde a un problème, le problème vient peut-être de soi.
Si sa vie n’avait pas été tranchée au couteau lors de l’opération ultime, les choses auraient-elles réellement été différentes ?
Le rictus du vampire se dissipa alors que Darla revint à la charge. L’ancien couple avait beau se détester, ils semblaient tous deux avoir besoin de se vider le cœur vis-à-vis de ces quatre vieilles années et surtout de la façon dont tout s’était terminé.
Ce fut au tour de Darius d’être confronté à une dure vérité qu’il ne pouvait nier : malgré ses efforts, les mesures du gouvernement se faisaient de plus en plus strictes et la persécution les forçait toujours à se cacher. Des mutants qu’il avait juré de protéger, des mutants qui étaient sous sa responsabilité s’étaient fait enlever sous son nez.
Darius dut se retenir pour ne pas laisser la nouvelle vague d'émotions se manifester en un éclat de violence qui aurait fait taire tout le restaurant.
“Je n’ai jamais abandonné la cause,” grinça-t-il entre ses dents. La dernière remarque de Darla était la plus grande insulte qu’elle eut sortie depuis le début de la soirée. “Je continue d’aider, libérer et protéger les nôtres. Je continue de faire couler le sang si cela signifie qu’un mutant n’aura pas à passer ses jours derrière des barreaux ou pire, sous les aiguilles et les scalpels.” Il n’était pas particulièrement fier des vies qu’il devait prendre pour défendre cette cause ; s’il le faisait, c’était parce qu’il s’agissait d’une question de vie ou de mort pour lui-même ou une autre victime.
Mais la victime n’était pas toujours un mutant. Et parfois, le bourreau n’était pas non plus un humain.
“Peu importe ce que j’essayais de te faire comprendre, tu es allée de l'avant avec ce plan totalement insensé. Tu crois qu’en exécutant un tel coup, le Président aurait gentiment rendu les armes et déclaré notre liberté ? Que les autres mutants nous supporteraient ? C’était de la folie. La situation est pire qu’il y a cinquante ans, mais ce n’est rien comparé à l’enfer que tu aurais entraîné.” En plus de donner raison aux humains qui les méprisaient déjà, ils auraient creusé un fossé au sein même de la population mutante.
Imitant la posture de son interlocutrice, Darius s’adossa sur sa chaise. “Que tu aies eu ce que tu méritais ou non, tout ce que je sais, c’est que je devais t’arrêter.” Le ton de sa voix s’était adouci alors qu’il articulait à voix haute la phrase qu’il s’était répétée comme un mantra jusqu’à ce qu’elle fût profondément internalisée. Ce n’était pas seulement ce plan en particulier qu’il devait empêcher, c’était également les futures idées de celle qui ne semblait pas avoir de limites. En voulant taper trop fort, Darla mettait en danger même ceux qu’elle pensait défendre et pour ça, le Sinclair ne pouvait se ranger à ses côtés.
Elle devait bien voir qu’il n’avait pas commis le meurtre parce que cela lui plaisait.
(#) Lun 9 Mai - 18:36
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Telle l'héritière de Cuchulainn, Dana fut certaine d'avoir un jour offensé la déesse du Destin. Frappée par la malédiction de ses récurrences, elle vit le jour dans la douceur pour s'épanouir dans le sang. Fleur carmine devenue peu à peu vorace, animée par la douce folie d'un monde refusant son existence ; Darla avait compris. Elle avait compris que pour avoir la paix, elle devait mener une guerre.
Et depuis, son existence n'était devenue qu'une bataille sans fin. L'esprit aiguisé sur le fil du rasoir de ses rancœurs, elle ne parvenait plus à aimer avec la pureté d'hier. Elle ne parvenait plus à oublier ses doutes et ses suspicions. La seule à encore mériter l'authenticité de ses affections était sa fille. Sa seule et unique fille. Celle qu'elle risquait de perdre, un beau jour, parce que la mort viendrait la faucher sans jamais la lui rendre.
Darla était condamnée.
Comme Dana, Daria ou Danika.
Et même comme Leta.
Condamnée à vivre dans la douleur de se perdre. Et qui pouvait avoir le mérite de comprendre cette fatalité ? Peut-être Darius. Mais le destin avait voulu que du soupçon d'amour qu'ils avaient un jour ressenti l'un pour l'autre, leur remède finit par se changer en poison. Darla ne pouvait plus lui faire confiance. Tout comme il ne pourrait plus jamais la regarder comme il le faisait jadis.
Quelque chose était brisé.
Quelque chose d'immuable.
Et alors que Darius trouvait encore l'opportunité de s'offusquer du secret bien gardé de la mutation de son ancienne amante, cette dernière lui adressa un sourire moqueur. « Serais-tu vexé, mon tendre ? Vexé de ne pas avoir eu toutes les armes pour m'abattre ? » Elle ne lui reconnaissait aucune affection. Il avait voulu limiter son implication à celle d'une bête manœuvrée entre les mains expertes de la garce qu'était Darla, alors soit, elle lui accordait la faveur de cette considération. « Une seule personne en ce monde connait la nature de ma mutation. Et ça ne changera pas. Aucune passion ne me ferait livrer ce secret-là. » Pas même celle de son amour maudit traversant les âges ou celle qui les avait frappés avec Darius. Aucune. « Ne le sais-tu pas, Darius ? Notre mutation est notre bien le plus précieux. »
Un bien qui réduisait au silence.
Un bien inaliénable.
Retournant à son silence, elle jaugeait le petit air goguenard de son vis-à-vis et lui adressait un rictus froid. Il avait voulu frapper, elle ne retenait alors plus aucun de ses coups. « Ces autres hommes, eux, n'étaient qu'une seule âme traversant les âges. Ils sont mon destin, mon début et ma fin. » Se penchant légèrement vers Darius, elle plongeait son regard glacial dans le sien. « Tu n'étais qu'un écart, pour voir si ça faisait la différence. Un petit coup de cœur passager pour une bête esseulée qui aurait pu changer la donne. Mais tu as été décevant.. Si décevant, Darius. » Cruelle, elle renvoyait la balle d'un revers meurtrier, consciente de chacun de ses mots. « Est-ce que ça aussi, ça blesse ton égo ? Après tout, tu as cherché à me blesser en me parlant de ces hommes.. Pourtant, encore une fois, tu ne sais rien.. Mais puis-je véritablement t'en vouloir pour cela ? » Après tout, elle ne comptait pas lui parler de cette version originelle qu'elle fut jadis. Cette version qu'il aurait surement aimé pour sa douceur et sa candeur.
Cette version qui s'était brisée sur les rochers escarpés de ses bonnes intentions.
« A t'évertuer à faire de moi la vilaine d’histoire, tu finis par croire que je suis un monstre sans cœur, c'est amusant.. » Parce que ce qui l'avait perdu avec eux, c'était avant tout ses sentiments. Elle les avait espérés, elle les avait aimés, jusqu'à en crever.
Et tandis qu'elle frappait à son tour, elle se sentait pourtant déjà lasse de leur joute verbale. C'était aussi triste que stérile, et pendant un instant, même, elle reconsidéra le fait de se venger. Parce qu'elle pouvait presque voir le précipice qui guettait son ancien amant.
En le voyant contenir sa rage, elle secoua avec dépit le visage négativement tandis que ses bras revenaient se croiser tranquillement sous sa poitrine. « Est-ce que ça nourrit suffisamment ta bonne conscience, Darius ? Je l'espère pour toi. » Se contentât-elle de lui répondre avant de finalement hausser un sourcil concernant leur épisode dramatique passé.
La pensait-il si simple d'esprit ? Se prit-elle à se demander alors qu'elle le scrutait longuement, d'une œillade fortement critique. Lorsqu'il eut fini son laïus, elle décroisa les bras lentement.
« Tu présumes de beaucoup de choses, dont notamment de mon inconscience. C'était peut-être de la folie, Darius, mais c'était un geste qui aurait fait progresser la cause. » Claquant sa langue contre son palais, elle enchainait. « Pense à la révolution française.. A l'époque, bon nombre de têtes sont tombées, le sang et la terreur embaumait l'air et pourtant, de cette période d'anarchie a émergé quelque chose de magnifique. » Et dans un accent parfaitement français, elle récitait l'article premier de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen. « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Se relevant tranquillement, elle lissait le tissu de sa robe. Fatalement, elle portait un regard tout en hauteur sur son ancien amant et le détaillait un moment. « N'est-ce pas ce que nous cherchons ? L'égalité ? » Contournant la table, elle vint se pencher à l'oreille de Darius pour conclure sur un.. « Tu avais d'autres façons de m'arrêter, et pourtant, tu as choisis la façon la plus meurtrière.. Quelle surprise. » Elle glissa délicatement une main à sa mâchoire pour l'amener à croiser son regard arctique. « Pour ma part, j'apprends vraiment de mes erreurs. Peux-tu en dire autant ? » Au vu de son sourire, elle en doutait réellement.
Se redressant, elle s'éloignait tranquillement pour rejoindre la sortie du restaurant, passant avant cela par le comptoir pour payer le repas qu'elle n'avait pas consommé.
(#) Dim 15 Mai - 20:27
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Plus la soirée avançait, plus la réalité venait s’ancrer dans l’esprit de Darius et plus il prenait conscience du retour de Darla et des implications qui l’accompagnaient. Comme si dans son obstination soutenue, une partie de lui refusait encore de digérer la rafale d’information qui l’avait assailli depuis qu’il avait pris place au centre de l'Equilibrium ; mais le venin qui giclait de part et d’autre de la table était devenu si acide qu’il devenait difficile de nier le retour de son ancienne amante. Alors que la revenante s’étendait sur la déception qu’avait été le vampire, son ignorance absolue, sa bonne conscience et sa cruauté, Darius, lui, réalisait enfin à quel point cette situation n’annonçait rien de bon.
Comment pouvait-il ne pas augmenter sa méfiance lorsqu’elle lui reprochait de ne rien savoir sans pour autant vouloir tout expliquer ? Si son immortalité était seulement une partie des secrets qu’elle daignait révéler, qu’avait-elle d’autre en réserve ? Au-delà de son égo blessé, Dracula pensait également au danger que représentait celle qui lui faisait face. Pas au danger du passé qu’ils se ressassaient depuis leur arrivée, mais bien à celui du présent, maintenant que la féroce Nemain était à nouveau libre d’arpenter les rues de New York et conspirer selon sa propre vision d’une révolution.
C’était peut-être son entêtement encore puissant qui le retint sur sa chaise tandis que Darla se levait pour quitter le restaurant. Darius la regarda payer sa facture, les doigts pianotant sur le dessus de la table pour faire passer son agitation. Il n’avait pas envie de la suivre… mais il ne pouvait pas non plus la laisser partir de cette façon. S’étant assurée d’avoir le dernier mot, elle ne lui avait pas donné la chance de répondre à ses dernières questions.
Et peut-être était-il temps de laisser son égo de côté pour prendre soin de ses responsabilités. Il savait qu’il s’en voudrait s’il laissait Darla lui glisser entre les doigts alors qu’elle avait réussi à le retrouver : elle semblait en savoir plus sur lui qu’il n’en savait sur elle. Alors qu’elle terminait son interaction au comptoir et se dirigeait vers la sortie, Darius se décida enfin à la rejoindre avant qu’elle ne traverse les portes et disparaisse pour de bon.
“Attends ,” dit-il en attrapant son poignet pour l’arrêter en plein milieu de la sortie. Il prit une grande inspiration avant de laisser les prochains mots traverser ses lèvres. “Tu as raison. ” Vu son regard agacé, cela ne lui faisait clairement pas plaisir de l’admettre, mais il devait concéder un point afin d’aller de l’avant sans perdre le contrôle sur la situation.
D’autres clients arrivèrent derrière eux, les forçant à dégager du chemin et trouver l’air frais. Sans lâcher sa poigne, le vampire entraîna Darla dans la ruelle sur le côté du bâtiment, où ils seraient tranquilles pour l’instant.
“Écoute, Darla, je sais que ça n’en a pas l’air, mais… je suis désolé de t’avoir tuée ,” articula-t-il en la regardant droit dans les yeux, son expression laissant enfin apercevoir une parcelle du regret qu’il avait enterré sous ses couches de justifications internes. Il reconnaissait, au fond, qu’il avait pris la mesure la plus extrême pour l’empêcher d’exécuter ses plans parce qu’il n’avait pas vu d’autres solutions sous la pression du moment. Il était encore jeune, sans expérience, entraîné à tuer pour le bien de la cause — c’était avec cette même bestialité qu’il avait fauché celle qu’il voulait arrêter. “Tu ne méritais pas ça, et je l’ai regretté. Je le regrette encore .” Ce n’était pas un mensonge, il lui avait fallu du temps avant de développer des mécanismes pour arrêter d’y penser, pour prétendre qu’il était OK avec le fait de l’avoir assassinée alors qu’il aurait pu simplement la repousser ; la prendre dans ses bras et l’emmener loin des enfants, l’emprisonner le temps de chercher à la raisonner. Une existence derrière les barreaux était-elle mieux que la mort ? C'était débattable, mais pour l’arme ambulante que Dracula était à l’époque, prendre une vie s’était avéré plus facile que d’affronter les conséquences d’une Nemain trahie. “J’ai été lâche et je n’en suis pas fier .”
Il pinça les lèvres en détournant brièvement le regard. Au final, il n’avait fait que repousser l’inévitable étant donné la mutation de Darla — et l’inévitable venait de le rattraper. Cela lui demandait un effort considérable pour avouer à voix haute ce qu’il avait longtemps refusé d’admettre dans sa tête, mais il n’avait plus le choix. Il devait maintenant accepter qu’il ne pouvait pas fuir son problème et que son ancienne flamme était là pour rester.
Acquiesçant comme pour lui-même, il finit par retrouver son instinct de négociateur — quelque chose qu’il n’avait développé que très, très longtemps après avoir quitté l’extrémisme de sa jeunesse. S’il ne pouvait ni convaincre Darla de changer de côté ni accepter de rejoindre le sien, il y avait encore moyen de trouver un terrain d’entente.
“Clairement, nous avons nos différends. Mais encore une fois tu as raison, nous gardons tous les deux ce but commun : l’égalité. Ne crois-tu pas que nous pourrions laisser le passé de côté ? Pour cette cause qui nous tient tous les deux à coeur .”
Il ne lui demandait pas de lui pardonner : il avait bien compris que la blessure qu’il avait infligée était trop profonde pour se refermer après un simple “désolé”. Il ne cherchait pas non plus à se racheter avec sa proposition. Tout ce qu'il pouvait tenter de faire était de limiter les dégâts pour les deux partis.
“Plutôt que de gâcher nos efforts à nous mettre des bâtons dans les roues, nous pourrions trouver un moyen de coopérer… Si défendre la cause et protéger les tiens est réellement tout ce qui compte pour toi, ceci dit .”
Il la toisa longuement, attendant de voir si sa détermination à œuvrer pour le bien des mutants était plus forte que sa haine pour lui. À quel point avait-elle réellement appris de ses erreurs ?
Comment pouvait-il ne pas augmenter sa méfiance lorsqu’elle lui reprochait de ne rien savoir sans pour autant vouloir tout expliquer ? Si son immortalité était seulement une partie des secrets qu’elle daignait révéler, qu’avait-elle d’autre en réserve ? Au-delà de son égo blessé, Dracula pensait également au danger que représentait celle qui lui faisait face. Pas au danger du passé qu’ils se ressassaient depuis leur arrivée, mais bien à celui du présent, maintenant que la féroce Nemain était à nouveau libre d’arpenter les rues de New York et conspirer selon sa propre vision d’une révolution.
C’était peut-être son entêtement encore puissant qui le retint sur sa chaise tandis que Darla se levait pour quitter le restaurant. Darius la regarda payer sa facture, les doigts pianotant sur le dessus de la table pour faire passer son agitation. Il n’avait pas envie de la suivre… mais il ne pouvait pas non plus la laisser partir de cette façon. S’étant assurée d’avoir le dernier mot, elle ne lui avait pas donné la chance de répondre à ses dernières questions.
Et peut-être était-il temps de laisser son égo de côté pour prendre soin de ses responsabilités. Il savait qu’il s’en voudrait s’il laissait Darla lui glisser entre les doigts alors qu’elle avait réussi à le retrouver : elle semblait en savoir plus sur lui qu’il n’en savait sur elle. Alors qu’elle terminait son interaction au comptoir et se dirigeait vers la sortie, Darius se décida enfin à la rejoindre avant qu’elle ne traverse les portes et disparaisse pour de bon.
“
D’autres clients arrivèrent derrière eux, les forçant à dégager du chemin et trouver l’air frais. Sans lâcher sa poigne, le vampire entraîna Darla dans la ruelle sur le côté du bâtiment, où ils seraient tranquilles pour l’instant.
“
Il pinça les lèvres en détournant brièvement le regard. Au final, il n’avait fait que repousser l’inévitable étant donné la mutation de Darla — et l’inévitable venait de le rattraper. Cela lui demandait un effort considérable pour avouer à voix haute ce qu’il avait longtemps refusé d’admettre dans sa tête, mais il n’avait plus le choix. Il devait maintenant accepter qu’il ne pouvait pas fuir son problème et que son ancienne flamme était là pour rester.
Acquiesçant comme pour lui-même, il finit par retrouver son instinct de négociateur — quelque chose qu’il n’avait développé que très, très longtemps après avoir quitté l’extrémisme de sa jeunesse. S’il ne pouvait ni convaincre Darla de changer de côté ni accepter de rejoindre le sien, il y avait encore moyen de trouver un terrain d’entente.
“
Il ne lui demandait pas de lui pardonner : il avait bien compris que la blessure qu’il avait infligée était trop profonde pour se refermer après un simple “désolé”. Il ne cherchait pas non plus à se racheter avec sa proposition. Tout ce qu'il pouvait tenter de faire était de limiter les dégâts pour les deux partis.
“
Il la toisa longuement, attendant de voir si sa détermination à œuvrer pour le bien des mutants était plus forte que sa haine pour lui. À quel point avait-elle réellement appris de ses erreurs ?
(#) Lun 16 Mai - 19:42
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Entrevue à laquelle Darla songeait mettre un terme ; Elle appréciait l'idée même d'avoir le dernier mot sur une situation qui lui avait laissé un arrière-gout amer de vengeance. Sa colère momentanément apaisée, elle prit le chemin de la sortie d'un pas tranquille sans se retourner, sans s'inquiéter des réactions de son ancien amant. Parce qu'ils étaient entourés d'un public qui la prémunissait de toute réaction violente, de tout ce que sa méfiance paranoïaque avait pu anticiper lorsqu'elle avait organisé ce petit rendez-vous surprise.
Et finalement, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle sentie les doigts froids de Darius emprisonner son poignet. Crispation du poing, elle se tendit alors qu'un claquement de talon marquait l'arrêt de son avancée. Attention basculant ensuite rapidement vers le Vampire, Darla riva son regard arctique sur le sien alors qu'un éclat annonciateur de sa mutation vibrait dans ses iris.
A lui, elle lui réservait ses plus belles morts ; les plus cruelles, les plus savoureuses.
Pour autant, Darla ne fit rien tandis qu'elle recevait les mots de son ancien amant. Et même si le regard agacé jura avec les quelques syllabes qu'il lui crachait difficilement, cela désamorça tout de même succinctement la bombe de ses intentions incendiaires ; parce que Darius venait de la surprendre.
Prise au dépourvue, la mutante se laissa même trainer jusqu'à l'entrée de cette ruelle qui réveilla brusquement ses soupçons les plus obscurs. Nul témoin pour aucune sécurité ; La méfiance renaissait subitement de ses cendres tandis qu'elle tirait brusquement sur son poignet afin de le libérer de la ferme emprise de Dracula. Glissant ensuite un talon contre l'asphalte, Darla se plaçait instinctivement sur ses gardes, et ce, même si son menton demeurait haut. Défaite de toute assurance stupide, la mutante était plutôt de ceux à posséder une paranoïa prudente.
Car que disait l'adage déjà ? Ah oui..
Fool me once, shame on you.
Fool me twice, shame on me.
Pourtant, contre toute attente, les excuses continuaient de tomber alors que cette fois-ci l'agacement laissait place à un remord visible. Etonnée, Darla ne cacha même pas ce sourcil haussé et l'incrédulité qui s'accrochait à ses traits. Dans son observation minutieuse, elle chercha avec acharnement l'ombre du mensonge. Et pourtant, il n'y avait rien, rien à redire. Rien à contester.
« Si j'avais dû recevoir un dollar à chaque fois que j'ai entendu cette phrase.. » Articula-t-elle sceptique avec une pointe d'humour cynique. « Oh wait.. Je ne serais pas très riche, réflexion faite. »
Malgré toute la bonne volonté affichée de son ancien amant, Darla ne parvenait pas à se satisfaire de ces excuses qu'elle avait parfois fantasmé avec cruauté. Il y avait comme un gout de cendre, d'ironie amer dans ces paroles qu'elle tolérait tout de même avec bon sens.
« Pourquoi ce revirement ? » Demanda-t-elle tout à coup, sans l'ombre d'un calcul ou d'une manigance. Il y avait quelque chose de méfiant dans son timbre, de farouche. Sa confiance était aussi abimée que sa méfiance pouvait être exacerbée. Les tromperies de ses vies passées avaient fait leur œuvre, laissant des cicatrices qui se révélaient dans une attitude plus réservée que simplement moqueuse.
Alors même que lui cherchait ses mots ; Elle continuait de l'observer assidument. Bien plus médusée et incertaine que victorieuse, elle n'avait pas songé un seul instant à cette issue.. Du moins, pas avant quelques séances de tortures psychologiques (et potentiellement physiques en fonction de son humeur). Alors, tout cela lui semblait si irréaliste qu'elle semblait peu encline à tout accepter sans concession.
Lorsque finalement, ce fut le négociateur qui prit place sur le devant de la scène du Sinclair, elle plissa les yeux, encore enfermée dans son mutisme. Elle analysait, elle pensait, elle tentait de décrypter les pensées de son vis-à-vis, tant et si bien qu'elle ne cacha même pas l'étendue de sa théorisation.
« Soit tu tentes de te racheter à ta manière, soit tu as peur. » Elle penchait le visage sur le côté tandis que son regard glacial le scrutait méthodiquement. « Peur de ce que je pourrais faire et de comment je pourrais le faire. Tu veux m'avoir à l'œil, Darius ? » Cruellement lucide quant à son absence de limite, elle restait sur le terrain de l'empirisme afin de comprendre le geste de son ancien amant. « Ou alors, tu penses pouvoir me contrôler, à ta manière, aujourd'hui. Parce que tu as changé, parce que tu as gagné en expérience et assurance. » Les options se valaient selon elle, bien qu'elle fût peu encline à considérer Darius craintif quant à ce qu'elle pouvait lui faire subir. Il y avait quelque chose qui la faisait douter à ce sujet. Mais peut-être n'était-ce pas ce qu'elle pouvait lui faire subir, à lui, qui l'inquiétait, mais plus ce qu'elle pouvait faire au monde qui le rendait aussi mesuré. « Qu'est-ce que tu crains ? Que je bouscule un peu trop notre monde, cette fois-ci ? Ou que tu ne parviennes pas à l'arrêter parce que tu ne seras pas à mes côtés pour le faire ? »
Si seulement il savait, si seulement il pouvait voir le véritable enfer qu'elle vivait, alors, Darla était certaine qu'il n'accorderait pas tant d'importance à son implication dans la cause mutante.
Leta était un frein cruel que le destin lui avait imposé.
Cette petite peste anti-mutante.
« .. Si défendre la cause et protéger les miens est réellement tout ce qui compte pour moi, ceci dit ? » Répétait-elle avec une pointe d'ironie. « Fait attention Darius, ta rhétorique est aussi sournoise que la mienne.. » Enfin, elle se décidait à avancer d'un pas pour s'arrêter face à lui. « Je sais prioriser les choses, quoique tu puisses en penser. Quel que soit les bâtons que je puisse vouloir te mettre dans les roues, ils ne se mettront jamais sur le chemin de la cause que je défends. Que nous défendons. »
Penser que Darla n'était qu'un animal revanchard était une erreur selon elle. Parce qu'à défaut d'avoir une existence sereine, elle avait finalement décidé de se dévouer corps et âme à une cause qui la dépassait totalement.
« Je ne te fais plus confiance, Darius.. Et tu ne peux pas me blâmer pour cela. Tout comme je ne te tiendrais pas rigueur de te méfier de moi. Mais de là à me demander si nous pouvons à nouveau œuvrer de concert ? » Sa langue claquait contre son palais afin de poser la négation. « Tu m'en demandes beaucoup, tu ne penses pas ? Je reconnais ton effort et je l’accepte, mais il reste difficile à intégrer et à digérer. » Plus de cruauté ou de jeu, il n'y avait plus que la vérité dans les paroles de Darla. Parce que c'était le meilleur qu'ils pouvaient s'offrir.
(#) Dim 22 Mai - 23:15
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Darius n’avait pas peur de mourir ni même de souffrir. Peut-être était-ce pour cela qu’il prenait autant de risques dans son quotidien malgré sa nature prudente. S’il devait accepter la mort pour sauver d’autres mutants, il le ferait sans hésiter, de la même façon qu’il était prêt à tuer. Il était conscient que Darla avait les moyens de lui faire subir la pire des souffrances physiques et psychologiques ; elle avait le pouvoir de l’exposer et ruiner sa vie si elle le désirait. Il ferait tout pour l’en empêcher, évidemment, mais ce n’était pas ce qui l'effrayait le plus.
Et Darla le savait — tout comme il se doutait qu’elle s’en douterait.
Malgré qu’ils insistassent toujours sur le contraire, ils connaissaient bien le caractère de l’autre. Ils étaient tous deux stratégiques, méfiants, sournois. Darla n’avait pas tort de se méfier de Darius, et Darius n’allait certainement pas proposer une entente dans le simple but de renouer le lien qui s’était brisé.
Non, il était trop tard pour cela. Leur romantisme d’antan n’allait pas revenir et si le vampire avait le choix, il choisirait plutôt de couper les ponts à nouveau et prétendre qu’elle n’était pas revenue à la vie. Ce serait plus simple pour lui ; hélas, il était incapable d’ignorer l’existence de Darla maintenant qu’il était au courant. Car oui, il redoutait ce qu’elle comptait faire pour arriver à ses fins. Il avait déjà eu un aperçu de ce dont elle était capable. Combien d’innocents était-elle toujours prête à sacrifier pour la cause ?
Conservant le calme qu’il venait de trouver après avoir finalement exprimé sa culpabilité, il élabora sur ses pensées lorsque Darla exprima ses doutes. “Je suis simplement en train de proposer une entente .” Il ne niait pas les accusations qu’elle lui portait — bien sûr qu’il voulait l’avoir à l'œil et tenter de contrôler les dommages. “J’ai de l’argent, des contacts, des ressources. Je suis prêt à les partager avec toi, si tu acceptes de me partager tes intentions. Nous sommes du même côté .”
Leur méfiance mutuelle n’était pas un secret. Malgré tout, Darius croyait réellement qu’une collaboration avait des chances de faire éclore quelques succès pour la cause mutante. S’ils combinaient leurs ressources matérielles et intellectuelles, il y avait peut-être moyen de s’entendre sur des méthodes moins radicales. Il y avait peut-être moyen de trouver un compromis.
Mais lorsqu’elle s’approcha à quelques centimètres de lui pour l’avertir qu’elle pouvait lui rendre la vie difficile sans affecter leur cause, Darius fronça les sourcils.
“J’espère sincèrement que nous n’en arriverons pas à ce point .”
Car lui aussi, il savait où frapper pour faire mal. Et tandis que Darla se confortait dans l’idée qu’il ne savait rien, Darius était persuadé qu’il en savait plus que ce qu’elle présumait. Mais il le gardait pour lui pour l’instant, son but n’étant plus de proférer des menaces.
Darla était aussi transparente que lui dans sa méfiance à son égard, mais il remarquait que son attitude avait changé. Elle avait peut-être envie d’y croire, elle aussi.
“Comme je te l’ai dit, je ne suis plus le même qu’il y a cinquante ans. Tout ce que je te demande, c’est d’au moins d’y réfléchir .”
Il savait reconnaître lorsque plus d’arguments risquaient d’annuler le progrès. Darla acceptait ses efforts, mais il devait lui laisser le temps de les digérer.
Il pouvait se montrer patient.
Il y avait de l’espoir.
Et Darla le savait — tout comme il se doutait qu’elle s’en douterait.
Malgré qu’ils insistassent toujours sur le contraire, ils connaissaient bien le caractère de l’autre. Ils étaient tous deux stratégiques, méfiants, sournois. Darla n’avait pas tort de se méfier de Darius, et Darius n’allait certainement pas proposer une entente dans le simple but de renouer le lien qui s’était brisé.
Non, il était trop tard pour cela. Leur romantisme d’antan n’allait pas revenir et si le vampire avait le choix, il choisirait plutôt de couper les ponts à nouveau et prétendre qu’elle n’était pas revenue à la vie. Ce serait plus simple pour lui ; hélas, il était incapable d’ignorer l’existence de Darla maintenant qu’il était au courant. Car oui, il redoutait ce qu’elle comptait faire pour arriver à ses fins. Il avait déjà eu un aperçu de ce dont elle était capable. Combien d’innocents était-elle toujours prête à sacrifier pour la cause ?
Conservant le calme qu’il venait de trouver après avoir finalement exprimé sa culpabilité, il élabora sur ses pensées lorsque Darla exprima ses doutes. “
Leur méfiance mutuelle n’était pas un secret. Malgré tout, Darius croyait réellement qu’une collaboration avait des chances de faire éclore quelques succès pour la cause mutante. S’ils combinaient leurs ressources matérielles et intellectuelles, il y avait peut-être moyen de s’entendre sur des méthodes moins radicales. Il y avait peut-être moyen de trouver un compromis.
Mais lorsqu’elle s’approcha à quelques centimètres de lui pour l’avertir qu’elle pouvait lui rendre la vie difficile sans affecter leur cause, Darius fronça les sourcils.
“
Car lui aussi, il savait où frapper pour faire mal. Et tandis que Darla se confortait dans l’idée qu’il ne savait rien, Darius était persuadé qu’il en savait plus que ce qu’elle présumait. Mais il le gardait pour lui pour l’instant, son but n’étant plus de proférer des menaces.
Darla était aussi transparente que lui dans sa méfiance à son égard, mais il remarquait que son attitude avait changé. Elle avait peut-être envie d’y croire, elle aussi.
“
Il savait reconnaître lorsque plus d’arguments risquaient d’annuler le progrès. Darla acceptait ses efforts, mais il devait lui laisser le temps de les digérer.
Il pouvait se montrer patient.
Il y avait de l’espoir.
(#) Jeu 26 Mai - 18:04
Invité
IRP
HRP
How do you Like it ?
so, savor your surprise, i could tip you like a vintage wine, a whisper down your neck. i could wrap your muscles tight or sing your silhouette. darlin', please, don't make me guess..How do you like it best ? --- @Darius Sinclair
Proposition faite contre méfiance exacerbée ; Darla avait été trompée trop de fois - y compris par Darius - pour accepter les yeux fermés ce genre de proposition. Ne disait-on pas, après tout, que lorsque c'était trop beau pour être vrai, alors, c'était qu'il y avait anguille sous roche ? Assurément. C'était surement dans cette optique-là que la mutante s'était révélée particulièrement analytique sur les paroles de son ancien amant.
Pour autant, elle devait reconnaitre une chose.
L’évidence selon laquelle il avait été à bonne école.
Néanmoins, Darla refusait de songer que l'élève avait si facilement surpassé le maitre. Ainsi se retrouvait-elle à être encore plus pensive tandis que ses mots glissaient sur une mélodie pleine de suspicion.
Ça ne pouvait pas être aussi simple.
Ça ne l'était jamais.
Ainsi lorsque Darius emballa d'une joli nœud rouge métaphorique sa proposition, elle lui adressa un rictus ironique. Regard glacial ancré dans le sien, elle articulait avec douceur un simple.. « Je pensais que tu le savais, depuis le temps ; Je ne suis pas à acheter. »
Tout l'argent du monde, toutes les ressources du monde n'encourageraient jamais Darla à brader ses intentions. Il était aisé de voir en elle une femme cruelle, pour autant, elle demeurait droite dans ses.. Escarpins. C'était là toute l'ironie de son tempérament vipérin, parce qu'elle était capable des plus grands mensonges au nom des mutants. Et finalement, avec elle, la fin justifiait simplement les moyens.
De plus, tout à fait ironiquement, le destin voulu que Leta s’était assurée de ne manquer de rien. Et même si Darla exécrait son choix de carrière, il fallait reconnaitre que le confort octroyé par cet empire du diable lui offrait un confort sans précédent.
Finalement, par ses paroles, Darius donna simplement une terrible envie à Darla de retrouver, par la force de ses efforts et de ses convictions, la place qu'elle occupait jadis. Pour autant, Leta l'en empêchait. Cette vie l'en empêchait. Quel destin cruel.
De leur combat de regards, Darla capta toute l'assurance de son ancien amant et s'interrogea sur ses fondations sans pour autant obtenir de réponse. Et même si elle était particulièrement bornée concernant ses objectifs, elle ne pouvait nier qu'elle gardait sa proposition dans un coin de son esprit.
« Nous verrons, je vais réfléchir. » Statuait-elle de manière nébuleuse avant de finalement reculer d'un pas et finalement tourner les talons avec cette éternelle assurance qui l'habillait. « A bientôt, Darius. » Concluait-elle en quittant pour de bon la ruelle encrassée de leurs méfiances silencieuses.
Se mêlant à la foule, Darla laissait tout autant l'opportunité au Vampire d'accepter son retour. Tout comme elle allait, pour sa part, digérer leur entrevue.
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