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Doormates + Eleanor

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Doormates.

Une légère brise souffle à travers la fenêtre entre ouverte, apportant un peu de fraîcheur à la pièce. L’été était déjà bien installé et avec lui, la chaleur devenait de plus en plus étouffante. Doucement, le trentenaire se leva de sa chaise pour aller récupérer les gamelles d'eau de ses animaux. Sur les deux récipients, Louis avait fait graver le nom de ses compagnons poilus en braille pour les distinguer. Ainsi, sur celle de son chien guide, on pouvait lire Basker alors que Socrate était gravé sur celle du chat. Du bout des doigts, il tourne le robinet d’eau et la laisse couler jusqu’à sentir le liquide arriver à la limite. Prenant le temps de se servir un verre d’eau, il dépose ensuite les gamelles à leurs places. « Basker, Socrate. » Appele-t-il doucement. Immédiatement, son chien répond par un petit aboiement presque inaudible, et vient se frotter le museau contre sa main. Le rédacteur lui indique sa gamelle et aussitôt qu’il la voit, le chien se jette dessus pour boire. Le chat ne répond pas, mais ce n’inquiète guère l’homme qui sait à quel point le félin aime faire la sieste. Il doit certainement dormir quelque part.

Du bout des doigts, Louis touche sa montre connectée sur laquelle le cadran affiche l’heure en braille. Il était resté assis à écrire sa réponse à une lettre si longtemps qu’il en avait presque oublié qu’il devait encore sortir faire des courses. Doucement, il referme son document et soupire. S’il choisissait personnellement de répondre aux courriers qu’il souhaitait, parfois, Louis espérait écrire des choses plus intéressantes que de rassurer Murielle sur le manque d’intérêt soudain de son époux pour son ragoût de bœuf qu’il a toujours tant aimé. Le journaliste attrape ses clés, et commence à se préparer pour partir quand il se souvient de la fenêtre qu’il a laissée ouverte. Il s’en approche avec l’intention de la refermer quand il réalise que son chat n’a toujours donné de signe de vie.  Si le félin faisait partie des animaux aux déplacements les plus silencieux, Louis était capable de percevoir le moindre petit son, et l’animal semblait indétectable même pour le radar de l’homme.

« Socrate ? » Ouvrant sa fenêtre un peu plus, Louis passe sa tête dehors, cherchant à sonder autour de lui ce qui l’entourait. Il avait pris l’habitude de retrouver son félin dans les escaliers de secours à l’extérieur du bâtiment. Il faut dire que si le chat vivait maintenant depuis un peu plus d’un mois avec le journaliste, il avait conservé l’habitude de monter à l’étage du dessus pour aller voir si ses anciens propriétaires étaient revenus. Habituellement, il suffisait que Louis prononce le nom de son chat pour qu’il redescende en miaulant. « Socrate ? » Répéta-t-il après quelques minutes de silence. Toujours aucune réponse. Malheureusement, si l’animal n’était ni à l’intérieur de l’appartement, ni sur l’échelle de secours, Louis ne pouvait fermer sa fenêtre et le condamné à rester dehors. Cependant, il ne pouvait sortir et laisser son appartement ouvert à n’importe qui pendant la durée de ses courses.

Un soupir échappa au trentenaire. Selon les bruits qu’il avait pu entendre, l’appartement du dessus avait trouvé un nouveau locataire, mais Louis aurait préféré faire sa connaissance autrement. Il faut dire qu’il risquait de paraître étrange à toquer à la porte d’un inconnu pour lui demander si son chat était entré par effraction dans l’habitation du nouveau locataire. En le voyant ouvrir la porte, son chien le rejoint immédiatement, la queue remuante. « Attends-moi ici Basker, si tu vois Socrate, gronde le de ma part. » Dit-il doucement en caressant le haut de la tête du canidé. Le chien s’assoit, alors que la porte se referme sur le petit appartement. Louis n’a pas véritablement besoin de son chien pour se repérer dans l’espace, bien que sa présence reste rassurante. Il est plus facile de prétendre être un humain avec son chien à ses côtés.

Arrivant enfin devant la porte de son nouveau voisin, l’homme cherche du bout des doigts la sonnette. Il lui faut quelques instants avant d’appuyer dessus et de la faire retentir. A l’intérieur, il entend du mouvement, et ça le rassure déjà un peu. Au moins, si son chat était rentré par une fenêtre ouverte, il n’a pas pu faire trop de dégâts sans qu’on ne le remarque. La porte s’ouvre après quelques instants. « Bonsoir, je m’appelle Louis, je suis votre voisin d’en dessous. » Commence alors le trentenaire. « Socrate, mon chat a disparu. Il lui arrive parfois de monter ici par l’échelle de secours dehors. Est-ce que vous l’auriez vu ? » Louis espérait qu’en mentionnant le nom de son chat, celui-ci finirait par réapparaître en miaulant comme à son habitude mais s’il était là, Socrate préférait rester silencieux. Ignorant totalement qui était devant lui, le rédacteur espérait que la forme qu’il percevait appartenait à quelqu’un de gentil, qui n’aurait pas juste envoyé le pauvre chat à la fourrière.
@Eleanor Holt
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Le soleil estival, à travers les fenêtres poussiéreuses, crée des ombres étranges sur les murs trop nus de ce minuscule logement. Anita était passée pour déposer quelques affaires, l’aider à monter une bibliothèque et manger une part de pizza, mais maintenant que Lenny était seule dans son premier appartement, l’angoisse montait. Et si c’était un quartier dangereux, finalement ? Si le voisin d’en bas était un meurtrier sanguinaire qui découpait ses victimes dans sa baignoire ? Si elle n’arrivait pas à assumer ses charges, sur son petit salaire d’assistante ? Si le métro faisait trop de bruit et qu’elle ne trouvait jamais le sommeil avant l’aube ?

Non. Non, elle ne pouvait pas commencer comme ça. La jeune femme attrape son téléphone, et glisse ses écouteurs dans ses oreilles en choisissant une musique qu’elle aime. Elle avait besoin de retrouver des repères, c’est tout. Lenny va ouvrir les fenêtres, et se place au centre de sa pièce à vivre, devant son lit, les yeux fermés. Les odeurs du petit restaurant d’en bas parviennent à ses narines, elle entend par dessus la mélodie familière les voix des enfants qui profitent de leur été, pris dans un jeu dont seul eux connaissent les règles. Une légère brise caresse sa peau, et lui tire un sourire. Elle n’avait pas réalisé à quel point elle étouffait. La lumière passe à travers ses paupières, fait danser devant ses yeux des formes colorées qu’elle pourrait observer des heures. La jeune humaine se laisse entraîner par la musique, et glisse son portable dans sa poche pour se mouvoir doucement sur le rythme de la mélodie. Ses pieds nus bien ancrés dans le sol, seuls ses bras et ses hanches dansent, comme bercés par les notes de guitare.

Soudain elle sursaute et ouvre ses yeux. Le contact sur sa jambe ne provenait pas du léger courant d’air, mais d’une petite boule de poils, sans doute entrée par la fenêtre. Elle se penche vers la créature curieuse, qui réclame une caresse. « Salut, toi. »
Elle n’a jamais eu d’animaux de compagnie. Plus jeune, Eleanor aurait rêvé d’un chien, d’un ami à emmener dans ses aventures si solitaires, d’un petit être à qui donner de l’amour et qui l’aimerait en retour, mais elle n’a jamais osé demander à ses parents. Elle était déjà de trop dans cette famille, et envisager qu’elle soit à l’initiative de l’ajout d’un membre n’était pas vraiment possible.
Le chat qui tourne autour de ses mollets en ronronnant doit être passé par l’escalier de secours qui passe d’étage en étage, et s’être glissé par la fenêtre. Après quelques gratouilles bien méritées, la jeune femme se dirige vers son semblant de cuisine, et verse un bol d’eau à son nouvel ami. Peu intéressé par l’offre de la nouvelle locataire des lieux, le chat lui saute sur les genoux alors qu’elle s’assoit au sol, arrachant un petit rire à l’humaine. Elle enfonce ses doigts dans le pelage doux de l’animal, qui semble ravi de l’attention. Elle pourrait s’y faire, c’est certain. Avoir un animal de qui prendre soin, elle l’avait tant rêvé, et pourtant c’était devenu la dernière de ses priorités en cherchant un appartement. Se meubler, un quartier plutôt calme, le prix et la proximité avec les transports avait bien plus joué que la possibilité ou non d’adopter une petite bête.
Après quelques dizaines de minutes à câliner le nouvel arrivant, Eleanor retourne à ses cartons, sous haute surveillance féline, mais la sonnerie de sa porte retentit. Inquiète, elle traverse la pièce pour aller ouvrir, non sans offrir une caresse à son nouvel ami au passage.
L’homme face à elle est grand - au moins une tête de plus qu’elle, et dégageait quelque chose de doux. Elle lui sourit, en entendant le nom choisi pour la boule de poils qui avait très vite trouvé ses repères dans le capharnaüm de la jeune femme. « Bonsoir ! Enchantée, je m’appelle Eleanor. »  
Elle en oublierait presque la politesse. La jeune femme s’écarte du passage. « Il est là, en effet ! Je crois qu’il est venu par l’échelle de secours. Il est adorable ! Vous voulez entrer ? Je n’ai pas grand chose encore, je dois aller faire des courses, mais je peux vous proposer un verre d’eau avec des glaçons ! »
Elle n’est pas très présentable. Un short poussiéreux, un T-shirt trop grand, et les cheveux en bataille après avoir passé sa journée à emménager,  elle a un peu honte d’accueillir son nouveau voisin comme ça. « Je suis désolée pour le désordre, je viens d’emménager, mais je vous en prie, mettez-vous à l’aise, Louis ! »

Alors qu’elle se dirige vers son coin cuisine, elle se tourne pour observer le chat s’approcher de l’homme avec un miaulement, comme s’il voulait le rassurer, et cela tire un nouveau sourire à la jeune femme. « On voit qu’il vous aime beaucoup, c’est vraiment mignon. »  


@Louis De Lacroix
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Doormates.

Si Louis n’était pas quelqu’un de timide ou de renfermé, il était malgré tout rare de le voir sonner à la porte de l’un de ses voisins. Préférant rester en retrait que de s’imposer aux autres, il se contentait des bonjours quand il croisait ses voisins dans les couloirs ou devant les boîtes aux lettres. Le journaliste avait toujours essayé de faire en sorte de ne déranger personne, et en retour, il n’avait jamais véritablement eu besoin de se plaindre de son voisinage pour l’instant. Néanmoins Socrate était son chat, et s’il aurait préféré faire la connaissance du nouveau locataire de l’appartement du dessus, il fallait que le trentenaire le récupère et s’assure qu’il n’avait causé aucun dommage. Aussi, après avoir vérifié qu’il avait bien ses clés, il referma la porte de son appartement sur Basker qui s’en était certainement affalé dans sa panière à peine son maître était-il sorti de son champ de vision. Doucement, il sonna à la porte du nouveau voisin et quand la porte s’ouvrit, il se présenta instinctivement.

Quand on commence à mener l’enquête, c’est une chose qu’on apprend à faire. Se présenter à son interlocuteur permet toujours de le mettre en confiance et d’éloigner les craintes potentielles. Une douce voix féminine du nom d’Eleanor lui confirma la présence de son chat dont il percevait maintenant les déplacements. Pas très habitué à ce genre de situation, le journaliste prit un instant avant de répondre à la demoiselle. Il ne voulait ni paraître impoli en refusant, ni ressembler à un prédateur en acceptant d’entrer dans l’appartement d’une femme seule - selon son radar - après que son chat ait préparé le terrain. Il voyait déjà les gros titres dans les journaux.  « Un verre d’eau, c’est très bien. Merci beaucoup. » Dit-il finalement en faisant un pas en avant, juste pour passer le pas de porte et être un l’intérieur sans donner l’impression de s’imposer pour autant.  « J’espère que Socrate ne vous a pas causé trop de désagréments. »  

S’il perçoit ce qui pourrait être des cartons dans la pièce, Louis n’y prête guère attention. Il n’est pas là pour juger la disposition des meubles ou l’état des pièces - et il serait vraiment mal placé pour ça - mais pour récupérer son chat avant qu’il ne cause plus de soucis à la pauvre locataire qui venait à peine d’emménager.  « Il n’y a aucun problème. Je ne peux pas vraiment vous aider avec ça, mais si vous avez besoin de quelque chose, j’habite l’appartement juste en dessous du vôtre, n’hésitez pas à venir sonner. »  Répondit-il doucement. Entretenir des bons rapports avec celle qui retrouverait probablement assez souvent Socrate à sa fenêtre ou devant sa porte, c’était la moindre des choses que Louis pouvait faire. Après tout, il connaissait son chat, et il était certain que ça ne serait pas la dernière fois qu’il aurait besoin de venir le récupérer chez Eleanor.

Sur son radar, il perçoit les déplacements de la locataire des lieux qui s’éloigne et ceux de Socrate s’approchant en miaulant. Doucement, il se baisse et tend la main devant lui, alors que le chat miaule comme pour lui signaler que tout va bien avant de venir frotter son museau à sa main. Le journaliste gratte délicatement l’arrière de la tête de l’animal qui ronronne aussitôt.  « J’espère. » Répondit-il à la demoiselle qui souligna l’affection du félin envers l’homme.  « Je fais mon maximum pour lui donner tout ce dont il pourrait avoir besoin, mais je crois que ses anciens propriétaires continuent de lui manquer. Je crains qu’il ne revienne vous embêter rapidement. » Ajouta-t-il alors qu’il caressait toujours le chat.  « Si vous avez des animaux, une allergie ou même si ça vous dérange, j'essaierai de garder la fenêtre fermée pour éviter qu’il sorte même s’il lui arrive de réussir à déjouer ma vigilance quand je sors de chez moi. »

Attrapant Socrate dans ses bras, Louis se relève lentement, essayant de ne rien bousculer au passage. Dans la pièce à côté, il entend les bruits de pas de la jeune femme et comprend qu’elle revient vers lui. Il perçoit un mouvement qui se rapproche de lui, mais prend quelques instants avant de réaliser qu’elle lui tend un verre. Du bout des doigts, le journaliste essaye de l’attraper sans s'agripper au poignet de la jeune femme par erreur. Finalement, il rencontre la surface froide du verre, et le réceptionne.  « Merci beaucoup. » Dit-il, un verre d’eau avec des glaçons dans une main, et son chat dans l’autre, le trentenaire espère seulement ne pas avoir l’air trop bizarre. Il ne voudrait surtout pas faire peur à la jeune femme par accident.  
@Eleanor Holt
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Son tout premier appartement, c’était une petite épreuve, une page qui se tourne. Elle a recompté ses cartons des dizaines de fois, stocké petit à petit ses affaires les plus précieuses chez Anita, économisé le moindre centime pour pouvoir payer sa caution et les premiers mois de loyer, et elle y est enfin. Ce n’est pas très grand, et faire monter un sommier dans la cage d’escalier n’était pas une mince affaire, mais elles y étaient parvenues. Eleanor s’est découvert des ressources qu’elle ne se connaissait pas. Trouver de quoi se meubler, de la vaisselle, du linge de maison dans le dos de ses parents, faire co-signer le bail à son amie plutôt qu’à eux, chaque petit détail qui l’éloignait un peu plus du domicile familial était une victoire.

Et accueillir son nouveau voisin, ainsi, ne donnait pas de cette jeune fille une image très propre. Les cheveux en bataille, des vêtements poussiéreux, elle devait aussi sans doute sentir la sueur. Si elle avait su qu’elle recevrait de la visite, elle se serait apprêtée un peu, elle aurait acheté du jus de fruit, ou quelque chose comme ça !
« Socrate est un amour, ne vous en faites pas ! Il n’a aucunement causé de désagrément. Son nom lui va bien, je trouve ! »  

Louis semble vraiment sympathique, et lui inspire étrangement confiance. Peut-être qu’elle est un peu naïve, Lenny, au fond. On ne laisse pas entrer un inconnu comme ça, sans s’inquiéter de rien, quand on est une jeune femme seule chez elle, à la mercie d’un meurtrier - ou pire, d’un créancier.

« De même, n’hésitez pas, si je peux faire quoi que ce soit ! Et vraiment ne vous en faites pas pour Socrate. Il est autant le bienvenu que vous. »
C’est vrai, c’est une boule de poils absolument adorable. Elle se reprend à s’imaginer en avoir un à elle, mais secoue la tête pour chasser cette idée. Ce n’est pas le moment, et de toute façon, elle passe autant de temps chez Anita que chez elle, et le fait qu’elle ait enfin son propre appartement ne veut pas dire que cette valeur changera.

Elle sourit à l’homme, toujours debout devant la porte ouverte, et
Il faut qu’elle ajoute les croquettes sur sa liste de courses. Elle ne peut pas laisser ce pauvre chat sans un peu de nourriture, après tout. Il mérite bien un petit encas quand il grimpe l’escalier de secours.
Eleanor file à la cuisine, un renfoncement le long de la salle de bain, et sort une bouteille d’eau du frigo, ainsi que deux verres du placard. Il faut sérieusement qu’elle revoit son organisation. Elle est sur la pointe des pieds, et parvient à peine à se saisir des verres. Ce n’est pas l’emplacement idéal.
« Vraiment, il ne m’embête pas ! Et j’ai toujours rêvé d’avoir un chat, donc un peu d’intérim avec Socrate, c’est l’idéal. Ni animal, ni allergie, donc vous pouvez le laisser vagabonder ! »

Elle glisse des glaçons dans chacun des verres, puis les remplit d’eau et s’approche à nouveau de son visiteur, un sourire aux lèvres. Il a récupéré son félin, qu’il tient contre lui, et alors qu’elle lui tend le verre, il semble hésiter, un peu ailleurs.
« Est-ce que tout va bien ? Louis ? »
Il saisit le verre, hésitant, comme s’il était un peu à tâtons.
« Ne vous en faites pas, aucun problème. Est-ce que ça va aller ? »  
Elle sait que ça ne se fait pas. Elle sait que c’est un peu irrespectueux, mais elle s’est sincèrement inquiété pour ce nouveau voisin, et elle a préféré l’attraper par le coude pour le tirer à l’intérieur et le guider jusqu’à une chaise toute proche que de le laisser debout à moitié dans le couloir.

« Pardon, c’est sans doute malvenu de ma part de vous avoir forcé à entrer comme ça, mais je suis inquiète. » La jeune femme cherche ses mots. Elle pose son verre sur sa petite table à manger, et passe sa main sur son visage. Le courant d’air est faible, et ne suffit pas vraiment à la rafraîchir, en cette fin de chaude journée estivale. Louis porte le verre à ses lèvres, et son hôte respire un peu mieux. Elle ne peut pas appeler les secours le jour-même de son emménagement. Surtout pour risquer d’en entendre parler le lendemain au travail.

« Louis, asseyez-vous une minute, je vais voir si je vous trouve quelque chose de sucré. Socrate, veille sur lui. »
Le chat miaule en réponse à l’humaine, arrachant un sourire à cette dernière. La jeune femme retourne dans sa cuisine, et ouvre placards et tiroirs à la recherche de biscuits, ou quelque chose qu’elle pourrait proposer à son voisin, qui devait faire une hypoglycémie, sans doute.


@Louis De Lacroix
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Encore un peu hésitant, Louis espérait sincèrement que son chat n’ait pas causé trop de soucis à Eleanor. Elle lui paraissait si douce et gentille qu’il aurait véritablement été attristé si son félin avait abîmé quelque chose ou s’il l’avait blessé alors qu’elle venait à peine d’emménager. « Ça me rassure un peu. » Répondit-il doucement, heureux d’apprendre que son petit chenapan n’avait pas trop importuné la demoiselle. S’il savait que Socrate est un chat véritablement câlin et gentil, le risque qu’il décide de faire ses griffes sur un coussin ou sur le bas d’un meuble demeurait présent. Il aimerait sincèrement entretenir de bons rapports avec la jeune femme. Loin d’espérer devenir son ami, si les choses se passent déjà assez bien pour qu’elle n’ait pas envie d'égorger son chat un soir de pleine lune, ça serait déjà pas mal.

« Je pense que Socrate risque d’abuser un peu de votre hospitalité. » Ajoute-t-il doucement. Comme pour confirmer les propos de son maître, Socrate miaule joyeusement. Il en était certain, Louis, le chat se sentait vraiment bien dans cet appartement, même si la disposition avait changé, et il aimait clairement déjà la jeune femme. Les bruits de pas de la locataire l'accompagnent alors qu’elle passe à la cuisine. « Je suis certain que Socrate sera ravi de séjourner ici par intermittence, mais encore une fois, n’hésitez surtout pas à me dire si sa présence devient trop embêtante. » Elle a l’air gentille la petite gamine de l’appartement du dessus, alors il a envie de lui faire confiance. Il espère seulement avoir un peu plus d’instinct pour le choix des personnes en qu’il a confiance que pour répondre à son courrier du cœur.

Le son des pas de la jeune femme se rapprochant à nouveau de lui était si faible qu’ils en étaient presque imperceptibles. Doucement, elle lui tend un verre d’eau avec des glaçons qu’il hésite à attraper. Son radar n’affichant que des formes assez vagues, il n'était pas certain de toucher le verre et pas la main de la jeune femme. Après quelques secondes, il finit par le prendre mais son hésitation inquiète Eleanor qui le tire à l’intérieur. « Tout va bien, ne vous en faites pas. » Répondit-il en portant son verre à ses lèvres pour boire un peu. Le trentenaire sentait le regard de la jeune femme sur lui. « Je vous assure, tout va bien. » Ajouta-t-il en sentant la demoiselle un peu trop inquiète pour lui.

Elle était mignonne, la petite Eleanor a essayé de prendre soin d’un parfait inconnu, et Louis s’en voulait de l’inquiéter ainsi. La demoiselle demande à Socrate de veiller sur lui, et il miaule pour approuver. Dans un coin de sa tête, le trentenaire note qu’il faudra qu’il ait une conversation avec son chat sur le fait qu’il n’a pas besoin d’être surveillé. « Eleanor, je n’ai pas besoin de sucre, je ne suis pas en hypoglycémie, je suis juste non-voyant. » Finit-il par dire. La cécité n’est jamais une chose facile à aborder avec les autres. La majeure partie des gens qu’il rencontre le prennent instantanément en pitié après qu’il ait formulé son handicap. Loin d’être une petite chose en sucre à la fois fragile et dépendante, il détestait sentir la fausse compassion des autres.

« Je suis désolé de vous avoir causé autant d’inquiétude. J’ai un peu de mal avec certains de mes repères dans l’espace. Je suis parfaitement capable de percevoir où vous êtes, mais je ne peux pas distinguer votre main du verre que vous me tendiez. Je suis désolée. » Louis espérait que ses excuses et ses explications suffiraient à rassurer la petite Eleanor. Il culpabilisait encore de l’avoir inquiétée. « D’ailleurs, il est possible que Basker, mon chien, aboie. J’espère qu’il ne sera pas trop embêtant lui aussi. Je réalise que mes animaux risquent de vous mener un peu la vie dure, alors n’hésitez vraiment pas à me signaler si quelque chose ne va pas. » Ajouta-t-il après quelques instants de silence. S’il ne voyait pas le visage de la jeune femme, il se doutait que ça ferait beaucoup de choses à digérer alors il se contenta de se taire et de poser son verre sur la surface la plus proche de lui.
 
@Eleanor Holt
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L’idée qu’il puisse être un tueur en série lui traverse l’esprit. C’est vrai, cet homme pourrait très bien être le nouveau Jack L'Éventreur outre-Atlantique, et elle pourrait très bien être sa première victime connue, même si on lui attribue une dizaine d’autres meurtres de jeunes femmes. Elle chasse cette idée grotesque d’un mouvement de la tête. Jack l’Eventreur s’en prenait à des prostituées londoniennes, pas à ses voisines. Enfin, elle n’en sait rien, au fond, mais il est peu probable qu’il ait pu garder son anonymat ad vitam eternam en tuant ses voisines. Et c’était évident que ce chat était à lui, l’animal semblait si à son aise avec Louis, si affectueux ! Oh, et puis si sa vie doit finir ainsi, au moins elle aura eu une journée d’indépendance, dans son propre appartement. Elle espère simplement que ses biens ne reviendraient pas tous à ses parents, qu’Anita aurait le temps de récupérer ce qui peut bien l’intéresser dans les maigres possessions de la locataire des lieux.

« Vraiment, c’est un amour, il ne peut pas abuser de mon hospitalité s’il est le bienvenu ! »
La jeune femme entre dans sa minuscule cuisine et fouille les placards à la recherche de verres - fait semblant d’être une bonne hôte, Lenny - et en profite pour interroger Louis sur les habitudes de son chat : « Je pense que j’irai lui acheter un peu de nourriture, toute à l’heure, il a des préférences ? Un régime particulier ? »

Alors que la jeune femme revient vers la porte et son voisin, elle lui tend un verre d’eau dans lequel les glaçons tintent doucement, tapant contre le bord du contenant.
Il hésite, Louis, il tremble un peu, et semble peu sûr de lui, quand il attrape enfin la boisson qu’elle lui offre.
Peut-être que c’était sa soudaine inquiétude pour sa propre sécurité, peut-être que c’était son si adorable complice, elle ne saurait pas vraiment déterminer ce qui l’a poussée à s’en faire autant.
Anita dirait que c’est juste qu’elle a bon fond, mais elle a du mal à y croire, Eleanor. Quand on grandit en entendant à longueur de temps qu’on n’est pas une bonne personne, qu’on n’est pas quelqu’un de bien, que personne ne s’intéressera à nous de façon désintéressée, c’est difficile d’accepter d’entendre l’inverse. Même si, avec les années et le détachement émotionnel de sa famille, Eleanor a fini par réaliser que la plupart de ces affirmations sont fausses, certaines restent gravées en elle.

Elle tire son voisin par le coude, et le pousse - un peu de force, c’est vrai - sur une chaise, pour courir à la cuisine chercher quelque chose pour remonter son taux de sucre. Ce sont des symptômes de l’hypoglycémie, elle avait appris à les reconnaître très tôt, alors qu’elle n’était qu’à l’école primaire, et qu’elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque, en lisant un livre sur les maladies les plus courantes des Etats-Unis, dans lequel plusieurs dizaines de pages étaient consacrées au diabète.

Louis ne cesse de répéter qu’il va bien, qu’elle ne doit pas s’en faire, mais c’est plus fort qu’elle. Elle demande au félin de veiller sur son maître et s’éclipse donc en cuisine, à la recherche de chocolat, d’un fruit sec, n’importe quoi.
C’est quand elle escalade le plan de travail, toujours en quête d’un encas, que l’aveu de Louis parvient à ses oreilles. Non-voyant. Merde.
Eleanor redescend avec prudence de son perchoir, et retourne voir son voisin. Elle gratouille la tête de Socrate, cherchant ses mots. C’était maladroit de sa part, d’avoir imaginé une hypoglycémie, et carrément impoli de l’avoir saisi par le bras et assis de force.

« Je suis vraiment désolée, je ne m’en suis pas du tout rendue compte, j’ai cru que vous faisiez un malaise. »
Elle passe sa main sur son visage, comme pour défaire la tension qu’elle s’est imposée à elle-même, dans cette recherche effrénée et s inutile de sucrerie
« Je me sens bête, vraiment, pardon. C’était tellement intrusif de ma part en plus, je suis désolée. »
Elle s’assoit à son tour sur une chaise de l’autre côté de sa petite table, et alors que le soleil de cette fin d’après-midi éclaire son dos , la jeune femme soupire de soulagement. Le courant d’air s’accentue un peu, et apaise également les inquiétudes de la locataire, qui avale une gorgée d’eau fraîche alors que la porte de son appartement claque, poussée par le vent.
« Louis, vous n’avez absolument pas à vous excuser de quoi que ce soit, c’est ma faute, je pars du principe que ce que j’imagine est vrai, et je pousse les choses trop loin. »

Elle ne peut pas vraiment dire que ce soit une habitude chez elle, mais sa spontanéité lui a déjà joué bien des tours, et elle sait qu’elle devrait apprendre à se méfier d’elle-même, Eleanor. « Et je ne me suis pas rendue compte que vous étiez non-voyant. Je suis désolée. Et je réalise que c’était encore plus déplacé de vous tirer à l’intérieur, comme ça, je ne voulais ni vous agresser, ni vous manquer de respect. »
En vérité, Lenny réalise qu’elle n’aurait pas pu deviner que son voisin était aveugle. Elle avait plus de connaissances sur la culture sourde et les problèmes d’audition que sur la cécité.

« Vous avez un chien ? » La voix de la jeune femme est émerveillée. « Est-ce que vous me le présenterez ? Je veux dire, votre chat m’a un peu adoptée, quand même. » Un petit rire lui échappe, et elle reprend : « Au fait, vous pouvez me tutoyer, évidemment. Et je ne sais pas si je peux être utile, je suis une simple petite humaine, mais en cas de besoin, n’hésitez pas. Et je ne suis pas dérangée par le bruit, j’ai grandi avec six frères et sœurs, je suis immunisée. Par contre si moi, je suis trop bruyante, il faut me le dire sans hésiter ! »
Elle sait, après les explications qu’il lui a donné, qu’il ne distingue pas les traits de son visage, mais Lenny sourit, sans doute plus pour elle que pour lui. Si les choses pouvaient bien se passer avec son voisin du dessous, et qu’elle parvenait à se faire une place dans ce quartier, dans cet immeuble, ce serait l’idéal.



@Louis De Lacroix
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Doormates.

Le journaliste sourit doucement en entendant la jeune femme complimenter son animal. Il aime sincèrement son félin malgré qu’il ait parfois envie de s’échapper par l’échelle de secours. Ça reste un chat vraiment affectueux et agréable, quand il décide qu’il n’a pas envie d’embêter les voisins. « Et bien merci pour lui. » Dit-il doucement à la femme dont il perçoit les mouvements un peu plus loin dans l’appartement. La voix d’Eleanor, qui vient d’un peu plus loin et qui laisse supposer au journaliste qu’elle s’est enfoncée dans son logement, demande ensuite les préférences alimentaires de Socrate. « Oh non, je ne peux pas vous laisser acheter de la nourriture pour mon chat. C’est vraiment adorable de votre part, mais si vous souhaitez lui donner des friandises ou avoir des croquettes, je vous les donnerai. Ça serait vraiment gonflé de ma part de vous laisser payer pour mon chat, déjà qu’il vient chez vous à l’improviste. »  Le journaliste est touché par l’intention de la jeune femme, cependant.

Il a l'habitude, maintenant, Louis que les gens ne repèrent pas son handicape tout de suite. S’il est touché par les intentions de la jeune femme, il ne peut s’empêcher de lui dire la vérité. « Il n’y a vraiment aucun problème, j’aurai dû vous le dire avant. » La jeune femme bouge, et Louis perçoit ses mouvements. Elle lui paraît encore très inquiète, alors même que la crise est passée. Il a à peine le temps de finir sa phrase qu'une nouvelle vague d’excuses survient. La culpabilité le ronge un peu, en voyant dans quel état Eleanor se met pour finalement pas grand chose. Prenant une grande inspiration, il se tourne dans la direction d’où vient le bruit pour tenter de faire face à la jeune femme.  « Il n’y a aucun problème, je vous le répète, vous ne pouvez pas deviner. Je suis assez doué pour passer inaperçu, on me le dit souvent.  » Il tente une petite plaisanterie, espérant que cela aidera la jeune femme à retrouver la tranquilité d’esprit. Le journaliste ne lui en voulait véritablement pas du tout d’avoir essayé de l’aider, et ne comprenait pas vraiment pourquoi elle s’en voulait elle-même pour ça.

A nouveau, elle s’excuse après avoir bu un peu d’eau et s’être assise face à lui. « Au contraire, c’est vraiment très délicat de votre part de vous soucier autant de la santé d’un parfait inconnu. La plupart des new-yorkais ignoreraient quelqu’un faisant un malaise. Vous avez parfaitement réagi, c’était indélicat de ma part de ne pas vous mettre au courant plutôt, je suis désolé. » Le journaliste pense tristement chacun des mots qu’il prononce. Malheureusement, la société n’est pas très adaptée aux personnes dans le besoin, et en cas de problème, il ne trouverait certainement que très difficilement une main tendue pour l’aider. Le trentenaire porte à nouveau le verre d’eau à sa bouche, profitant de la petite brise qui passe à l’intérieur de l’appartement quand de nouveau, Eleanor formule des excuses.  « Je suis non-voyant, pas mourant. Tout va bien, vraiment. Je ne vous en veux pas, et ça montre seulement que vous êtes une personne attentionnée. C’est rassurant si Socrate doit venir vous voir assez fréquemment, je sais qu’il sera entre de bonnes mains avec vous. ». Répondit-il alors, en souriant doucement.

Comme pour répondre à la question d’Eleanor, Basker aboie à travers la fenêtre à l’étage du dessous. Si la jeune femme n’a probablement pas entendu l’aboiment, Louis le perçoit à travers les murs.  Le petit rire de la demoiselle fait sourire le journaliste.« Je vous présenterai Basker avec plaisir. C’est un chien guide, il est totalement inoffensif même s’il est imposant. » Le canidé serait certainement ravi de faire la connaissance de la jeune femme. Il aime rencontrer de nouvelles personnes.  « Si vous souhaitez que je vous tutoie, il faudra que vous en fassiez de même. Je ne peux tutoyer quelqu’un qui me vouvoie. ». Commença-t-il avant de boire une nouvelle gorgée d’eau fraîche.  « Pour le bruit, disons que ce n’est pas un problème pour moi. Je connais une astuce pour faire disparaître le son quand j’en ai envie, c’est assez pratique. »  Sans en dire plus au sujet de sa mutation, Louis avait réellement la capacité de faire disparaître le son, ce qui peut être vraiment pratique quand des enfants jouent à l’étage juste à côté et qu’il doit écrire un article avant minuit.
@Eleanor Holt
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