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Falaf'aile ~ Kaïto

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Le vent dans tes cheveux, l'air entre tes doigts, la brise dans tes plumes et les cris rageurs dans ton dos. C'est parfait, tu ne voulais rien d'autre. Enfin, survivre aussi. Tu as fait le con et tu t'es bien amusé. Tu as bien vu, pendant le spectacle, qu'on te regardais de travers.

Tu n'as pas une mutation cachable et tu en joues, tu exposes tes ailes, tu les fait briller à la lumière, tu voles, danse aérienne et douce, toujours en rythme, toujours parfaite. Et quand tu es là haut, tu as une vue imprenable. Tu les à vu ceux là, ils t'ont pointé du doigt, tu as lu sur leurs lèvres « mutant », tu as vu la manière dont ils te regardaient.

Tu allais courir à la fin de show et tu allais savourer leur racisme ! Tu seras une vraie bourrique et tu adoreras !

Alors le spectacle s'est terminé, tu t'es retirer, exposant bien tes ailes, poussant le fils en te débarrassant de ton t-shirt, laissant ton dos apparaître, les jointures offertes, la preuve qu'il n'y a rien de mécanique. Rien que de l'organique, rien que du toi.

Que tu es fière de ton corps, de tes ailes, tu les as trop longtemps caché et maintenant, tu as bien envie de les offrir et de les faire tourner en bourrique. Un dernier regard en arrière pour ton groupe de racistes anti-mutant et un clin d'oeil avant de quitter la piste. Tu les vois qui se lèvent pour sortir à leur tour. La course poursuite va pouvoir commencer et tu vas bien apprécier.

Une fois dehors, tu les repaires et eux te voient bien. Ils te pointent du doigts et se lancent à ta poursuite. Tu as un cri provoquant, tu te frappe la cuisse, provocateur jusqu'au bout, les rendant encore plus prompt à te suivre, à te pourchasser. Tu cours à pied d'abord, longtemps, malgré tes ailes handicapantes et quand tu sens qu'ils sont proches, bien trop proche, tu as un rire, unique et moqueur, et tu t'envoles, leur échappant de justesse. Tu as évidemment prévu ton coup. Tu voles bas, tu vole en étant encore à porter, ralentissant parfois juste pour les narguer. Tu les mènes dans un dédale de petites rue, d'impasses, de voies passantes. Tu les emmerdes et ça te fait tellement rire !

Mais c'était sans compté sur la ténacité de l'un deux, un persécuteur, tu n'as aucun doute. Il sort un lasso et il sait le manier. D'abord, ça t'as fait rire, tu te dis qu'il ne t'aura jamais avec sa corde à sauter molle.

Mais quand le lasso se referme sur son aile, te déstabilisant, quand ton poids d'une extrême légèreté sert à l'autre et qu'il te projette au sol avec une facilité déconcertante, là tu te dis que tu es peut-être dans la mouise.

Ils t'encerclent sans attendre. La chute a été rude, tu ne t'es pas relevé assez vite, on marche sur ton aile, c'est toujours douloureux ça. Et surtout, ça fini de t'immobiliser.

-Aah, bah là, je suis mal !

Bah oui Az, là, tu es mal !
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Cela faisait un moment que Kaïto ne s’était pas senti aussi bien. L’espace d’un instant, il avait même oublié qui il était et toutes les souffrances qu’il avait enduré. Pour une fois, il se comportait comme n’importe quel autre citoyen. Pas de persécuteurs à traquer, de mutants à sauver ; non rien de tout cela : juste une représentation. Une activité à laquelle s’adonnait la plupart des gens ordinaires. Il avait entendu parler de cet endroit et d'un homme aux ailes attachées dans le dos, difficile pour lui de résister à sa curiosité. L’artiste élaborait des figures vraiment complexes, un régal pour les yeux. Il se plut à tenter de comprendre comment fonctionnait l'artifice et par quel mécanisme l'homme arrivait à déployer et contrôler ses grandes ailes majestueuses. Il lui fallut plusieurs minutes pour s'apercevoir qu'en réalité, l'homme et les ailes ne faisaient qu’un : c’était un mutant.

Kaïto avait une certaine admiration pour le courage de cet homme, ce n’est pas tout le monde qui osait montrer sa condition aux yeux de tous. Lui n’en était pas capable. Il ne fut plus seul à comprendre qu’il s’agissait d’un mutant lorsque ce dernier décida de retirer son t-shirt à la fin de la représentation. Il avait un corps athlétique qui ne laissa d’ailleurs pas Kaïto indifférent bien qu’il restât subjugué par les ailes qu’il trouvait magnifiques.

Les applaudissements retentissaient dans la petite estrade montée pour l’occasion, une ovation pour le mutant nommé Azazel. Tandis que la plupart rentraient chez eux, Kaïto lui, décida de rester dans l’espoir d’échanger quelques mots avec l’artiste. Un autre petit groupe semblait s’attarder sur le côté mais il ne leur prêta pas attention. Quelques secondes plus tard, le groupe en question bifurqua en direction de l’artiste après l’avoir pointé du doigt. Ils couraient tous vers lui puis d’un coup, le mutant déploya ses ailes et s’envola. Toutefois, sa réaction surpris Kaïto, au lieu de s’enfuir il survola le groupe d’hommes comme pour les narguer.

C’est ce qu’on doit ressentir après tout, être insaisissable quand on est là-haut.

Mais lui savait que personne n’était à l’abris face à certaines engeances de la nature. Il avait croisé assez de persécuteurs dans sa vie pour repérer leurs méthodes. L’un deux semblait même cacher une arme à sa ceinture, comme une sorte de lasso bien qu’il était trop loin pour que Kaïto comprenne réellement de quoi il s’agissait. Dans le doute, il les talonna jusqu’à ce qu’ils se mirent à bifurquer dans différentes rues. Ils faisaient tellement de bruit en courant qu’il lui était quasiment impossible de se tromper de direction. Ils traversèrent ensuite une grande impasse mais Kaïto commençait à être à bout de souffle et il ralenti l’allure.

Le bruit des pas s’éloigna de plus en plus alors, il posa sa main sur le sol et se mit à écouter. Ils semblaient être à quelques rues à l’Est. Il redoubla d’effort lorsque tout à coup il ressenti comme un grondement au sol. Après un claquement du talon, il comprit que le mutant venait de stopper sa course. Le pauvre homme venait d’être mis à terre quand Kaïto arriva enfin dans l’impasse dans laquelle ils se trouvaient tous. Azazel marmonna quelque chose mais vu la distance il ne comprit pas ce dont il s’agissait ; probablement un juron.

— Laissez-le ! parvint-il à crier encore essoufflé et alors qu’il n’avait pas compté le nombre d’opposants ni même vérifier s'ils portaient des armes.

Le groupe d’hommes tourna la tête vers sa direction mais ne sembla pas lui prêter plus d’intérêt. Kaïto observa le mutant au sol : ses ailes étaient enroulées dans une sorte de lasso, l’un des hommes marchait même dessus pour le forcer à rester par-terre. Les autres se resserraient autour de lui en cercle. Le sang du japonais ne fit qu’un tour.

— Partez ou vous le regretterez ! menaça-t-il le visage enragé

Il accompagna ses paroles d’un geste de la main qui fit tomber celui qui marchait sur l’aile d’Azazel. Kaïto venait de lui faire opérer un grand écart en déplaçant une partie du sol qui retenait son autre pied. Il vit au moins quatre assaillants, dont deux qui se retournèrent. Mais peut-être qu’il y en avait plus encore, c’était difficile à déterminer. Il espérait leur avoir suffisamment fait peur pour qu’ils s’enfuient mais aussi que le mutant serait assez malin pour partir loin d’eux.
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Tu es dans une sale position Az. Tes ailes sont empêtrées dans ces cordes et le talon qui disparaît entre tes plumes te fait mal. Tu as bien envie de le jarter d’un coup sec comme on tire sur un tapis dans les films d’action mais, de un, tu n’arrives pas à la bouger sans que ça ne te fasse mal et de deux… Tu n’es pas dans un film d’action.

Tu n’es qu’un danseur de cirque avec de grandes ailes blanches qui te servent autant dans ta vie professionnelle qu’elles posent soucis dans ta vie personnelle. Ah oui, c'est pas pratique pour s'habiller, c'est pas pratique pour dormir, ça prend de la place et tu ne parleras même pas des partenaires sexuels qui se plaignent constamment.

Bien que l'image de ton corps, les ailes écartées sur le matelas et ce regard langoureux que tu leur offres quand ils te sourient te font réfléchir toujours plus, voir tu joues avec. Tu sais que tu es un fantasme vivant dans cette position.

Mais surtout, ces ailes, c'est ton identité. Tu ne les enlèverais pour rien au monde.

Mais là, elles t'embêtent un peu, elles te clouent au sol. Tu n'as pas vraiment envie de rester là. Mais les choses fonctionnent dans ton sens.

Mais une nouvelle voix te fais hausser les sourcils. Tu te tortille pour essayer de voir entre les interstices que te laissent tes assaillants. Tu reconnais son visage, tu l'avais vu dans le public pendant ta présentation. Très mignon d'ailleurs.

-Un chevalier pour un dam'oiseau en détresse ! Trop bien !

Malgré le lasso qui t'empêche de vrais mouvements, il y a quand même un changement. La pression sur ton aile s’atténue pour disparaître. T'as un soupir inaudible de soulagement quand la douleur se dissipe. Tu as un regard pour la crevasse qui s'est formé pas loin et qui a déstabilisé le connard qui te marchait dessus.

-Quelle souplesse !

Tu as un rire sarcastique devant l'autre naze qui se retrouve en grand écart au dessus de toi. D'un coup de pied, vu que tu les a de libre, tu le pousses au niveau des fesses et tu ris quand il finit pas manger le bitume.

Mais bon, t'es pas plus libre et ce gars, ce chevalier, il est clairement mutant et tu sais que tu t'en voudrais s'il est blessé parce qu'il a voulu aider. Tu ne supporterais pas vivre ça à nouveau même si finalement, tu ne le connais pas encore. Non. Il est mutant, il ne doit pas être blessé. Pas sous tes yeux.

Mais tu as beau te débattre, tu ne fais que t'emmêler un petit peu plus dans cette corde qui s'insinue entre tes plumes. Mais tes jambes sont libres et c'est le principal finalement. Tu te tortilles un peu plus alors que deux des connards qui t'ont suivit se tournent vers ton chevalier.

-Ne le touchez pas !

Tu fais tout ton possible et tu arrives finalement à te mettre debout. Bon, tu peux pas faire grand chose comme ça, mais au moins, tu es debout. Tes ailes sont dans une position clairement pas confortable, voir douloureuse mais t'as pas le temps de te pencher là dessus.

L'un des deux connard qui s'approchent de ton sauveur sort une arme blanche. Ah, ça serait pratique pour couper tes liens mais faut déjà le récupérer et que le spectateur ne se fasse pas percer le ventre avec aussi. Tu sais que ça glisse quand c'est poisseux de sang.

Voila le méchant qui se lance en courant vers ton inconnu et tu t'entends crier :

-CASSE TOI !

Tu te précipites à ton tours, tes ailes te gênent et tu te marches dessus. Tu as un cri de douleur et tu tombes en avant. Mais c'est pas totalement inutile puisque que tu t'écrases sur un des assaillants. Vous roulez tout les deux par terre et tu te redresses immédiatement pour regarder ton allié de fortune en croisant les doigts pour qu'il s'en sorte. Tu fais de ton mieux, tes ailes doivent être libérés, tu commences à tirer sur tes liens sans le lâcher des yeux.

-Pars bordel !

Tu veux pas te l'avouer, mais t'es pas rassuré.
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A l’évidence, la menace ne suffisait pas. Les deux hommes accouraient vers Kaïto, l’un tenait un couteau dans sa main ; l’autre une sorte de taser. Il serra son point dans sa main droite en signe de provocation puis se précipita sur eux le visage déformé par la rage. Azazel lui, tenta de s’enfuir mais ses ailes étaient encore enfermées dans le lasso si bien qu’il finit par s’écrouler au sol. Dans sa chute, il s’écrasa sur l’homme au taser. Il ne put s’empêcher d’esquisser un rictus en direction de celui qui venait de s’affaler par-terre.

— Pars bordel !

Kaïto resta intrigué par les injonctions du mutant qui lui intimait de partir. S’il était venu jusqu’ici ce n’était certainement pas pour reculer. Non seulement il était un mutant, mais en plus il avait des années de pratique d'arts martiaux. Non vraiment, il savait qu'il ne craignait pas grand chose contre un homme à l'arme blanche. Il esquiva d’un geste vif la première tentative de saignement, le japonais semblait prendre un malin plaisir à mettre sa vie en danger. Tel un félin il avançait puis reculait par à coup non sans au passage essayer de désarmer son ennemi. Il devait sans cesse déceler les failles de sa proie avant de bondir sous peine d’y perdre un peu de sang, voir même la vie. Il était évident que son adversaire avait lui aussi eu quelques années d’entraînement. Le geste sûre et vif n’avait pas fait sourciller Kaïto le moins du monde. Le deuxième se releva enfin et se mit en tête de l’agresser sur le flanc gauche.

— Attention à ne pas tomber à nouveau, je ne voudrais pas que tu te blesses !

L’homme au couteau recula à toute allure lorsque Kaïto se mit à déplacer la roche au rythme de ses mouvements. Celui au taser, plus téméraire, tenta quelques approches. Le spectacle qu’il leur offrait était digne d’un vrai ballet : chaque coup qu’il ne pouvait esquiver, la roche venait sans cesse s’extraire du sol pour bloquer les attaques. Ils échangèrent encore quelques frappes quand le couteau parvint finalement à épouser son avant-bras. Il recula d’un bon puis pesta en observant le sang qui coulait. Il attendit alors que l’autre assaillant l’agresse à nouveau pour contrer le coup d’un magistral revers de coude ce qui finit par le déséquilibrer. Dès lors, il lui assena un violent coup de pied retourné qui l’envoya valser contre une des poubelles qui dormait sur le côté gauche de la rue. Le taser lui, continua sa route jusqu’aux pieds de Kaïto qui afficha un sourire ravi. Comme pour s’assurer qu’il était fonctionnel, il l’essaya sur l’homme qui gisait au sol. Il afficha une mine satisfaite, son arme était tout à fait fonctionnelle.

L’homme au couteau dessina des demi-cercles, brouillant ainsi les pistes de ses futurs assauts. Kaïto récupéra à la hâte le couvercle de la poubelle et s’en servi comme bouclier, il tenait fermement le taser dans l’autre main. Il esquiva une première salve puis une deuxième et failli atteindre sa cible. Lorsque son ennemi en vint à lancer un crochet avec la lame, il suivi le geste avec le couvercle puis écrasa le taser sur son abdomen. Enfin, l’homme s’écroula pris de convulsions.

— Voilà, c'était pas si compliqué annonça-t-il fièrement.

Mais à peine eut-il récupéré l’arme qu’un bruit sourd déchira les lieux. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte qu’un des persécuteurs venait de sortir un pistolet et de lui tirer dessus. Il relâcha le couteau et tituba en avant, son expression était à la hauteur de sa surprise. Il sentait que sa respiration était faiblarde, presque éteinte. Ce coup-là il ne l’avait pas vu venir.

— Maintenant c’est fini déclara l’homme armé. N’avance plus ou la prochaine est dans ta tête !

Il s’agissait de la personne à côté de celui qui détenait encore fermement le lasso. Kaïto s’exécuta devant Azazel qui peinait à se redresser. Il se tint le bas du ventre afin de compresser la plaie et éviter qu’il ne perde trop de sang, il commençait déjà à voir trouble. Sachant qu’il lui serait utile et malgré la douleur, il parvint à pousser le couteau à portée de son compagnon de fortune.

— Désolé finit-il par lâcher, j’aurai dû t’écouter…

Kaïto s’écroula au sol, la douleur était insupportable. Il avait déjà reçu une balle à l’épaule, mais là il s’agissait d’un tout autre niveau. Ses deux mains ensanglantées essayaient encore de compresser le trou formé dans son abdomen. Il jeta un regard à son acolyte du jour et voulu s’excuser mais il n’en eut pas la force. Il aperçut en même temps l’homme armé qui approchait. Il espérait que l’autre mutant arriverait à se défaire de ses liens à temps. Dans le cas contraire, peut-être qu’il arriverait encore à utiliser son pouvoir une fois. Mais vu son état il ne donnait pas cher de sa peau. Peu à peu sa vision s’obscurcit jusqu’à ce qu’il parvienne à peine à déceler les quelques étoiles qui flottaient dans le ciel. Ensuite, il n’y eut que la douleur et le froid.
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Tu te rends bien vite compte que tu es face à un énergumène qui trempe un peu dans le même sang que toi. Ca t'amuse franchement. Tu ne te sens pas vraiment en danger pour l'instant, tu n'as pas peur pour ta vie, tu as rarement peur pour ta vie quand tu y penses. Même là, saucissonné et cloué au sol comme ça, tu doutes qu'on te plante.

Mais que quelqu'un d'autre se retrouve blessé par ta faute, c'est clairement une autre histoire et elle va pas, elle ne te plaît pas. Encore moins quand la fameuse arme blanche spéciale plantage apparaît.  La, tu la ressens, cette pointe de panique. Elle est même pas pour toi !

Et d'ailleurs, elle a bien vite disparu quand tu vois que ton allié est vraiment un mutant et surtout qu'il se débrouille super bien. C'est aérien, c'est beau à regarder. Toi, le danseur, tu sais reconnaître la grâce dans ses mouvements, dans ses gestes et dans ses pas. Oui, c'était superbe. Tu aurais presque pu applaudir si tu avais pas les mains coincées dans ce sac de nœuds qui entrave tes ailes. Tu fais de ton mieux malgré ta position bien désagréable. Mais au moins, on ne te marche plus dessus grâce à lui. Bon, t'es pas vraiment libre tant qu'on aura pas lâcher ta longe mais tu aimes bien jouer aux optimistes. Le verre est à moitié plein.

Et il vient de se vider d'un coup quand le premier sang surgit. Surgit pas du bon côté. C'est ton allié qui s'en prend une. Ni le teaser, ni le bouclier ne le protège plus et toi, tu flippes. Tu te démènes le plus possible sans le quitter des yeux, l'angoisse revient au galop et tu as clairement un mauvais pressentiment. Tu gesticules, tu gigotes, tu fais de ton mieux et rien ne bouge.

Jusqu'à ce que tu te figes. Ce son, tu le connais par cœur. Tu l'as déjà entendu, tu as déjà perdu quelqu'un à cause de ça. Et tu ne rêves pas, le rouge écarlate tâche le haut de ton « sauveur » devenu victime. L'arme blanche glisse jusqu'à toi et tu n'as d'yeux que pour ses genoux qui rencontrent le bitume, son souffle qui se fait court entre ses lèvres.

Tu as vécu cette scène. Trauma trop récent à ton goût. Tu revois le corps de ton frère s'écraser de la même façon, mort avant même de toucher le sol. Tu ne voulais plus vivre ça. Tu ne devais plus vivre ça. Et lui, grand héros, il t'offre la même scène d'horreur.

-Espece d'abruti, t'es pas sérieux à finir comme ça ? Putaiiin. Oui ! Oui t'aurais dû m'écouter !

Tu récupères le couteau et commence à sectionner tes liens, une rage monstrueuse au fond des tripes. Tu vocifères, toutes les insultes qui te passent par la tête son pour lui. Tu n'en as plus rien à faire de tes assaillants. Tu es rongé par la peur. Tu ne veux pas l'admettre, loin de toi l'idée de t'en faire pour un inconnu. Et pourtant, tu auras beau te mentir autant que tu veux, la réalité s'accroche à ce corps inerte sur le pavé.

-Merdemerdemerde.

Tu fais de ton mieux pendant que le connard à l'arme à feu s'approche du mutant qui a voulu te sauver la mise. Tu en profites clairement.

-Il est mort ?

-Et alors ? Tant mieux non ? Il a foutu tout le monde à terre. Et c'est qu'une saleté de mutant alors bon.

-T'as raison, et il nous en reste un.

Il commence à tourner vers toi, tu en profites. Tu as réussi à couper assez de liens pour que tu puisses déployer tes ailes d'un coup sec, violent.

Tu les ouvres le plus possible, créant une bourrasque, envoyant avec un malin plaisir un coin dans le visage de celui qui tenait le lasso massacré. Le craquement de son nez te satisfait grandement. Un large sourire vient jouer sur tes lèvres alors que tu bats de tes appendices pour te débarrasser des dernières entraves. Tu ne perds pas une seconde, tu n'as pas non plus une seconde à perdre. Tu prends ton envol mais tu ne t'élèves pas. Non, tu frôles le sol, tu vols en raz-motte. Tu aimerais bien en profiter pour renverser le dernier connard, le plus dangereux finalement, mais tu es bien trop léger. C'est un passif bien pourri que tu as là. Mais qu'importe. Ce n'est plus le moment. Est ce que tu dois l'emmener à l'hôpital ?

Tu ralentis et t'arrêtes au niveau de ton piètre héros pour le prendre dans tes bras, comme une princesse. Bien fait pour sa gueule ! Tu boues de rage. Tu n'as rien contre les abrutis que tu laisses derrière toi, tu es sacrément énervé contre celui qui gît dans tes bras.

Une nouvelle détonation se fait entendre, une douleur fulgurante te déchire la joue mais tu ne ralentis pas, tu ne tangues pas, tu ne bouges pas et tu files, tu vous éloignes d'eux le plus rapidement possible.

-En plus t'es lourd, espèce de tas de muscles !

Tu t'engouffres entre les roulottes de ton cirque, chez toi, toujours à tire d'aile. Finalement, tu choisis la plus coloré, la moins discrète, tu te dis qu'ils te chercheront terrer dans un coin sombre. Et puis, là, c'est Gaji et Gaji, il est celui qui soigne tout.

Alors tu débarques, tu poses ton fardeaux sur le lit confortable de ton ami et tu le cherches du regard pour le trouver à son bureau.

-Gaji, je lui en dois une, fais ta magie !

Il rit et regarde ta joue ouverte qui a taché de sang tout le côté droit de ton visage. Qu'importe, c'est pas le moment. Tu le sais et lui aussi. Il se penche sur ton sauveur et commence son office. Et toi, impuissant, tu t'installes, tu soupires et tu regardes.

-Franchement, t'as pas le droit de crever ici, t’amèneras plus de problème que de solutions. Je t'ai dit de partir bordel.

Tu te demandes si tu vas réussir un jour à te calmer.

Les heures passent et Gaji te dit qu'il est tiré d'affaire. Il quitte sa roulotte et vous laisse seul. Tu n'as pas voulu qu'il te touche.

Tu fixes ce sauveur de pacotille et attends patiemment qu'il se réveille.

Tu vas tellement l'insulter.  
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