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Well, I'll be damned | Ariel

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Well, I'll be damned
Sometimes, coincidence is a plan in disguise.

L'anxiété qui grandit, Jude observe les gens autour de lui ; la plupart d'entre eux plongés dans leur téléphone ou dans un livre, le regard happé par leur appareil. Aucun d'entre eux ne lui accorde la moindre attention, si ce n'est cette fille, deux sièges sur sa gauche, qui semble obstinée à lui faire du rentre-dedans à distance. Les yeux brillants d'espoir et de luxure, Jude n'a pas besoin d'une explication pour en comprendre la signification. Il lui adresse un sourire crispé et confus, bien plus par gêne que par politesse. S'il apprécie les flirts taquins, il a, en revanche, beaucoup plus de problème avec les tentatives trop forcées ou poussées à l'extrême. Et à en juger par tout ce qu'elle est prête à faire pour attirer son regard, Jude est quasiment certain que ça ne la dérangerait pas de lui sauter dessus ici et maintenant. D'autant plus qu'elle n'a aucune chance. Faisant mine d'être fortement intéressé par le contenu de son téléphone, il l'ignore, priant tous les dieux pour que le trajet passe bien plus vite.

Vingt minutes plus tard, et les rues de Brooklyn sont enfin discernables. Jude aurait pu prendre le chemin le plus court, à savoir le métro, mais un certain nombre d'entre eux ont cette manie de scanner tout passager à la recherche d'un potentiel gène X. Histoire de s'assurer que tout mutant soit relégué au rang de paria pendant tout le trajet, tel un pestiféré. Jude serre la mâchoire, comme à chaque fois lorsqu'il repense à la condition déplorable des mutants au sein du pays. Traités comme des abominations sous couvert de justifications de protection aux mutants. Bullshit. N'étant nullement recensé, et bien décidé à rester incognito, c'est tout simplement qu'il s'est tourné vers le bus, ces derniers, certes plus lents, mais offrant un anonymat à part entière.

Arrivé à destination, le bus s'arrête et Jude en descend précipitamment. Aussitôt, la tension redescend, et son corps tout entier se détend. Jude n'a jamais été à l'aise en présence d'autant de personnes. Même en Caroline du Sud, avant son père, avant New-York, il ne faisait que jouer la comédie, agissant comme rien ne pouvait l'atteindre. Plus on est de fous, plus on rit, comme on dit. Eh bien, dans son cas, c'est plutôt "plus on est de fous, plus on se terre dans son terrier". Le bus redémarre dans un vrombissement assourdissant, mettant le plus distance entre lui et tous ces humains. En particulier cette fille et ses yeux globuleux qu'il espère ne jamais recroiser de sa vie. Non vraiment, ils ne portent pas les humains dans son coeur. Si ce n'est pour de rares exceptions. Comme la personne à laquelle il est venu rendre visite, en l'occurrence.

Jude n'aurait jamais cru se lier d'amitié avec Ariel un, ce dernier étant plus une connaissance, un visage familier lorsqu'il se rend à son salon de tatouage favori. Mais avec le temps et les années, les aprioris ont laissé place à une profonde camaraderie. En dehors d'Abigail - et, autrefois, Cassy - Jude n'a offert sa confiance qu'à de rares humains, bien trop blessé dans son ego pour leur donner le bénéfice du doute. Il n'est pas non plus sans ignorer que Ariel et Shepard partage le même nom de famille. Simple coïncidence ou véritable lien de parenté ? Jude n'en a aucune idée. Après tout, le patronyme Evans n'est pas des plus rares dans une ville comme New York. Alors il préfère ne rien dire, gardant son propre statut de mutant secret, tout comme son amitié avec l'homme pâquerettes. Par les temps qui courent, mieux vaut être prudent.

Sonnant à la porte, c'est un visage inconnu qui vient lui ouvrir. Inconnu, et terriblement jeune. Salut toi. Un sourire sur les lèvres, Jude cherche avant tout à la mettre le plus à l'aise possible. Les enfants sont souvent méfiants des inconnus, non ? Ou alors c'était juste lui, plus jeune. Peu importe. Il présume que c'est la fille d'Ariel, dont il n'a eu que des échos jusqu'à présent. Ton père est là ? La réponse est oui, évidemment, Ariel étant celui l'ayant invité en premier lieu. Et, au vu des pas précipités qui se rapprochent, c'est une affirmation.

Invité à entrer dans le domicile, Jude admire les lieux, quelque peu flatté (et inquiet) de pouvoir passer du temps autre qu'à l'institut. Il doit avouer, qu'avec le temps, contempler les mêmes murs toute la journée, ça commence à devenir terriblement lassant. Désolé, j'ai un peu de retard, le bus a mis plus de temps que prévu. Dix minutes, ce n'est pas bien grave en soit, mais Jude a toujours été de ceux à mettre un point d'honneur sur la ponctualité.

@Ariel Evans
crédit : wellthatisbloodyfantastic
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Well, I'll be damned
Sometimes, coincidence is a plan in disguise.

Inviter Jude alors que c'est sa semaine de garde n'est probablement l'idée la plus brillante qu'Ariel ait pu avoir dans sa vie. Non pas qu'il ait honte de sa fille ; très loin de là, même. Mais il veut la protéger, de tout et de tout le monde, considérant le monde entier comme un ennemi potentiel. Plus encore depuis les enlèvements qui ont bousculé le quotidien des New Yorkais. Protéger sa gamine, garder le secret de sa mutation... ça lui semble d'autant plus important aujourd'hui, pour la préserver de tous ces tarés qui se pensent meilleurs que les mutants. Le gouvernement lui-même s'est dressé en justicier. Lui et ses foutus Persécuteurs, qu'Ariel n'a jamais pu blairer – ironique, alors que c'est justement une Persécutrice qui lui tourne dans la tête depuis quelques jours, sans qu'il ne sache rien de ses positions anti-mutants.

Il est un peu stressé, à vrai dire. Alix est une bombe à retardement, elle ne maîtrise absolument pas sa mutation. Qu'arrivera-t-il si celle-ci se déclenche en présence de Jude ? Après tout, Ariel ne sait pas grand chose du jeune homme. Il l'estime, parce qu'il s'est toujours montré respectueux, intéressant... Mais que sait-il vraiment du garçon ? Pas grand chose, à vrai dire. L'envie d'annuler son invitation se fait plus pressante, mais il ne veut pas paraître rude ou impoli. Et puis, une certaine confiance s'est tissée au fur et à mesure du temps, entre eux. Ariel a bien conscience qu'il ne pourra pas continuer bien longtemps à enfermer Alix dans une bulle, même s'il ne fait ça que pour son bien. Parce qu'un jour, elle s'émancipera. Parce qu'un jour, elle lui reprochera de ne pas l'avoir préparée au vrai monde. Il l'a prévenue. Alix sait qu'un ami doit arriver. Et Alix stresse, elle aussi. Tout comme son père, elle partage cette crainte de ne pas réussir à contrôler une mutation trop meurtrière pour la gamine de onze ans qu'elle est.

On sonne à la porte alors qu'Ariel fini de s'habiller – lui aussi est un peu en retard – et c'est bien sûr Alix qui va ouvrir la porte. Alix qui fixe l'inconnu en se cachant à moitié, acquiesçant à la question avant de tourner la tête pour voir son père arriver en trombe, à finir de boutonner sa chemise. « Salut Jude, entre, j't'en prie ! » lance-t-il, en essayant de se faire joyeux. Ariel ne peut s'empêcher de jeter un coup d’œil à sa fille, de jauger de son niveau de stress. Elle n'est pas habituée à rencontrer des inconnus. À force de vouloir la protéger, ses parents en ont fait une enfant timide, mal à l'aise en société, sans même s'en rendre compte. « T'en fais pas, c'est rien. » ajoute le plus vieux en réponse aux excuses livrées pour le retard léger, tout en guidant Jude jusqu'au salon. L'anxiété monte aussi pas mal chez le tatoué ; et s'ils ne savaient pas quoi se dire ? Une anxiété qu'Alix ressent certainement. « Tu veux boire un truc ? » Alix vient se coller contre son père, sans lâcher du regard l'inconnu assis dans leur canapé. « J'te présente ma fille, Alix. » ajoute-t-il, en désignant le petit pot de colle qui ne le lâche plus. « Elle est un peu impressionnée, on n'a pas trop l'habitude de recevoir du monde à la maison. »

Doucement, Ariel essaie de se détacher de sa fille, de lui montrer le fauteuil pour qu'elle puisse s'assoir. Et c'est un peu trop pour elle. Elle secoue plusieurs fois la tête, sans que son père ne cède. « Al... » Le son meurt sur les lèvres du gardien, alors qu'il se retrouve incapable de reprendre sa respiration. Incapable de sortir le moindre son, alors que la pièce se retrouve privée d'oxygène, en résonance avec les joues d'Alix qui se noient sous les larmes. Elle ne veut pas rester seule avec l'inconnu ; tout démarre de là.

@Jude Hayworth
crédit : wellthatisbloodyfantastic