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fireflies ((FIN))
(#) Dim 10 Avr - 21:17
Invité
IRP
HRP
Cause everything is never as it seems
L'astre diurne inondait le petit loft comme une caresse maternelle. A travers les grandes vitres, le printemps semblait vouloir chanter des trémolos terrestres, des mélodies primitives encourageant à grandir, à s'épanouir, à prospérer. La végétation fleurissait en un patchwork de verts et de couleurs, effluves doux et tendres de lavande, de jasmin, de chévrefeuille. Tes doigts attrapent les dernières affaires qui traînent ; le portable sur la table basse, accolé à deux livres un peu écornés, est silencieux. Mais il n'est pas l'heure, patience, Shepard, songes-tu avec un petit sourire amusé. Tu avais rarement de la visite. Ton appartement était petit, trop rempli de plantes et de toi-même pour que tu désires y inviter quiconque. Petit recoin secret, dérobades de ton âme, pourtant c'était avec un plaisir évident que tu formais un petit cocon où accueillir ton petit protégé, Finley. Quelques pâtisseries préparées avec amour, du thé et du café frais, un fond sonore de musique classique - cela te vit penser au violon, au piano, à Colin, et tu t'ébroues comme pour te débarasser de ces songeries. Tu n'as pas le temps de te sentir coupable, pas maintenant.
Un petit tour à la cuisine, et une autre fournée de sablés au citron atterit dans l'assiette, accompagnant les autres sucreries. Consciencieux, tu déposes la moitié dans un récipient vide, direction un placard. Ceux-là ne sont pas pour Fin ou toi, mais pour les Osborne. A nouveau, l'esprit muté assailli de pensées stériles. La matriarche Osborne était une figure maternelle pour toi qui n'en avait plus, Archie était devenu un père de substitution, mais personne n'aurait pu remplacer Cameron. Dix ans, et pas une seule journée sans songer à ton cadet, à la souffrance que tu lui avais offerte à la place de cette protection que tu t'étais jurée. Si tu étais fier d'avoir pu aider Fin, d'avoir trouvé en lui une espèce de fantôme de Cameron, tu sentais toujours l'épine douloureuse de tes actions passées fouiller la chair de ton coeur.
La sonnerie de l'entrée retentit, faisant sursauter ta carcasse rêveuse. Tu repousses toutes tes inquiétudes, te voulant tout entier à la visite de ton ami et protégé. « Monte, je t'ouvre ! » Quelques habitudes déjà ancrées ; une année depuis ton départ - ta fuite - de l'Institut, et si tu y retournais parfois, rares étaient ceux venant posant les pieds ici. Pourtant, Finley trouvait un peu de temps libre dans son emploi du temps pour que vous puissiez vous voir et tu lui étais profondément reconnaissant. Tu ouvris les grandes fenêtres pour qu'un peu d'air - relativement pur - pénètres dans le loft qui avait des allures de jungle. Tu n'y pouvais rien - autour de toi, la végétation éclatait d'une santé de fer. Et tu ne te plaisais pas, enfermé dans l'obscurité, sans lumière ni air - comme autrefois, dans cette chambre ... Non, arrête. Tu avanças jusqu'à la porte d'entrée pour faire entrer Finley, avec un large sourire. « A l'heure, comme toujours, Fin ! Allez, installes-toi, j'espère que tu as faim, j'ai cuisiné pour un bataillon - comme d'habitude » tu fais semblant de soupirer, amusé, malicieux. « Comment vas-tu, depuis la dernière fois ? » Le temps semble échapper aux filets de la normalité ; combien de temps, déjà, depuis la dernière visite amicale ? Tu ne saurais plus dire. Ton quotidien a prit des allures de métronome, et cette tranquillité n'est pas pour te déplaire, donnant des limites et des sécurités à ta vie. Pourtant, tu savais que tu étais un véritable risque, d'autant plus à présent que tu avais aidé l'arbre chez les Osborne. Adrian avait semblé si méfiant ... S'était-il réellement douté qu'il approchait d'une vérité gênante ? Tu n'as pas envie d'y penser.
Attrapant ton café oublié dans la cuisine, tu en avales le fond froid avec une grimace avant de te tourner vers Finley, traits amicaux. « Désolé pour le désordre » mais tu n'as jamais l'air si désolé, quand tu parles de ton bazar végétal et livresque. Tu te laisses aller dans l'un des gros fauteuils dépareillés et te voûtes, langoureusement, dans les coussins confortables, devant la petite table et votre petit rituel. Tant de souvenirs, tant de choses entre vous. Finley avait parcouru un sacré chemin depuis les premiers instants de votre rencontre. Tu étais incroyablement fier de lui, de ce qu'il avait affronté et fait. Il le savait - tu l'appréciais, tu l'aimais même, ce jeune homme qui avait été si perdu. Il t'avait fait pensé à toi, à Cameron. Comment le laisser seul, alors ? Vous vous étiez aidé, l'un l'autre ; il avait soigné chez toi cette compétence à t'apitoyer, à te punir de tes péchés, et tu avais appris à être plus positif. Tu lui serais éternellement reconnaissant pour cela.
Un petit tour à la cuisine, et une autre fournée de sablés au citron atterit dans l'assiette, accompagnant les autres sucreries. Consciencieux, tu déposes la moitié dans un récipient vide, direction un placard. Ceux-là ne sont pas pour Fin ou toi, mais pour les Osborne. A nouveau, l'esprit muté assailli de pensées stériles. La matriarche Osborne était une figure maternelle pour toi qui n'en avait plus, Archie était devenu un père de substitution, mais personne n'aurait pu remplacer Cameron. Dix ans, et pas une seule journée sans songer à ton cadet, à la souffrance que tu lui avais offerte à la place de cette protection que tu t'étais jurée. Si tu étais fier d'avoir pu aider Fin, d'avoir trouvé en lui une espèce de fantôme de Cameron, tu sentais toujours l'épine douloureuse de tes actions passées fouiller la chair de ton coeur.
La sonnerie de l'entrée retentit, faisant sursauter ta carcasse rêveuse. Tu repousses toutes tes inquiétudes, te voulant tout entier à la visite de ton ami et protégé. « Monte, je t'ouvre ! » Quelques habitudes déjà ancrées ; une année depuis ton départ - ta fuite - de l'Institut, et si tu y retournais parfois, rares étaient ceux venant posant les pieds ici. Pourtant, Finley trouvait un peu de temps libre dans son emploi du temps pour que vous puissiez vous voir et tu lui étais profondément reconnaissant. Tu ouvris les grandes fenêtres pour qu'un peu d'air - relativement pur - pénètres dans le loft qui avait des allures de jungle. Tu n'y pouvais rien - autour de toi, la végétation éclatait d'une santé de fer. Et tu ne te plaisais pas, enfermé dans l'obscurité, sans lumière ni air - comme autrefois, dans cette chambre ... Non, arrête. Tu avanças jusqu'à la porte d'entrée pour faire entrer Finley, avec un large sourire. « A l'heure, comme toujours, Fin ! Allez, installes-toi, j'espère que tu as faim, j'ai cuisiné pour un bataillon - comme d'habitude » tu fais semblant de soupirer, amusé, malicieux. « Comment vas-tu, depuis la dernière fois ? » Le temps semble échapper aux filets de la normalité ; combien de temps, déjà, depuis la dernière visite amicale ? Tu ne saurais plus dire. Ton quotidien a prit des allures de métronome, et cette tranquillité n'est pas pour te déplaire, donnant des limites et des sécurités à ta vie. Pourtant, tu savais que tu étais un véritable risque, d'autant plus à présent que tu avais aidé l'arbre chez les Osborne. Adrian avait semblé si méfiant ... S'était-il réellement douté qu'il approchait d'une vérité gênante ? Tu n'as pas envie d'y penser.
Attrapant ton café oublié dans la cuisine, tu en avales le fond froid avec une grimace avant de te tourner vers Finley, traits amicaux. « Désolé pour le désordre » mais tu n'as jamais l'air si désolé, quand tu parles de ton bazar végétal et livresque. Tu te laisses aller dans l'un des gros fauteuils dépareillés et te voûtes, langoureusement, dans les coussins confortables, devant la petite table et votre petit rituel. Tant de souvenirs, tant de choses entre vous. Finley avait parcouru un sacré chemin depuis les premiers instants de votre rencontre. Tu étais incroyablement fier de lui, de ce qu'il avait affronté et fait. Il le savait - tu l'appréciais, tu l'aimais même, ce jeune homme qui avait été si perdu. Il t'avait fait pensé à toi, à Cameron. Comment le laisser seul, alors ? Vous vous étiez aidé, l'un l'autre ; il avait soigné chez toi cette compétence à t'apitoyer, à te punir de tes péchés, et tu avais appris à être plus positif. Tu lui serais éternellement reconnaissant pour cela.
(#) Mer 20 Avr - 23:52
Invité
IRP
HRP
Urban jungle
Fireflies
Il enfile ses chaussures, et s’assure que son sac est prêt. De la lecture pour le transport, une bouteille de jus de fruit, pour ne pas arriver les mains vides, une petite plante grasse qu'il a fait pousser lui-même en cadeau à son hôte. Il en est très fier, Finley. Il a fait une bouture tout seul, qu’il a rempoté seul, dans l’idée de l’offrir à son mentor, son Pâquerette Boy préféré. Il voulait lui montrer que s’il avait parfois du mal à se maintenir lui-même en vie, il savait malgré tout prendre soin de ses plantes, comme le lui a appris Shep.
Le jeune mutant monte dans le premier métro direction Brooklyn, et sort sa lecture pour patienter jusqu’à son changement. Les secousses régulières, les conversations, les corps pressés les uns contre les autres, tout est si familier, mais rien n’est vraiment rassurant dans le métro. L’étudiant tente de tourner la page de son livre, mais il se fait bousculer et l’ouvrage lui échappe des mains, glisse sur le sol plastifié, se perd dans un océan de chaussures. Non, pas ça ! C’est sa station, il doit descendre, mais n’a pas pu récupérer son livre.
À contre cœur, il s’extirpe de la masse humaine dans laquelle il semblait soudé. Il regarde le wagon reprendre sa route, son livre avec. Un soupir, et l’étudiant remonte sa manche pour jeter un œil à sa montre. Il lui reste juste le temps d’aller jusqu’à l’immeuble de Shepard, il s’apitoiera sur son sort plus tard.
Il prend l’escalier, traverse la station, et retrouve la lumière du jour, légèrement ébloui par l’astre brillant après son séjour sous terre. Finley s’engage dans le dédale de rues parallèles les unes aux autres, et sonne au petit interphone de Shepard, soulagé d’être enfin presque arrivé à destination. La voix familière de l’autre mutant grésille, et le bip caractéristique résonne.
Il salue la petite dame dans le hall, un sourire aux lèvres, et grimpe les escaliers jusqu’à l’étage où habite son mentor, son ami. Il s’arrête un instant sur le palier, essoufflé par son ascension, et après avoir retrouvé un semblant de souffle, Finley s’approche de la porte qu’il connaît si bien et y frappe deux coups brefs. Rapidement, le battant s’ouvre sur un visage familier, souriant et bienveillant.
« Toujours, tu me connais, j’ai horreur du retard ! Et je meurs de faim, merci. »
Le jeune homme s’avance dans la jungle urbaine privative de son ami. Les grandes fenêtres ouvertes donnent au lieu des allures d’infini de verdure, un petit côté onirique qu’il aime. Prenant une grande inspiration, il s’imprègne des odeurs végétales et étrangement sucrées du logement. Il adore venir chez Shep. Cette végétation luxuriante, et cet ami sur qui il sent qu’il pourra toujours compter, c’est tout le réconfort dont il a besoin. Il pose sa veste et son sac dans l’entrée, prenant soin d’en sortir la bouteille et la précieuse petite plante avant de suivre son hôte dans la pièce à vivre.
« J’ai connu mieux ! Et toi alors ? Tu as l’air un peu fatigué. »
Non, non, Finley, ce n’est pas le genre de chose qu’on dit à un ami. La voix de sa grand-mère résonne au fond de son crâne. Il se ferait tirer les oreilles si elle l’avait entendu.
« Je ne veux pas dire que tu as une sale tête, hein ! C’est juste que je suis un peu… Inquiet ? »
Peut-être n’était-ce que les longues semaines séparant ce jour de leur dernière entrevue qui lui donnait cette impression. Il suit Shepard du regard alors qu’il avale une gorgée de café - sans doute froid - et sourit à sa grimace.
« Franchement, j’en attendais plus de Pâquerette Boy, mais que veux tu, on est peut-être voué à être déçu par ses héros. » il dit d’un ton faussement dramatique, le dos de la main posé sur le front.
Le propriétaire des lieux s’installe sur l’un des fauteuils, et Finley fait de même, dans un soupir d’aise. Les lumières du soleil, filtrées par les nuances de la végétation, cela donnait à l’appartement des tons turquoises qu’il aimait énormément. Il pose sur la table basse sa petite contribution à leur festin, et sa petite plante grasse.
« Tu peux être fier de moi, Shep. J’ai pris des notes la dernière fois, et je suis un papa-plante attentif ! Du coup, je t’apporte un petit nouveau pour ta jungle. »
Il ne sait pas si c’est le genre de Shepard, il ne sait pas s’il va se moquer de lui, mais d’une petite voix, l’étudiant ajoute :
« Elle s’appelle Miranda. »
Oui, Finley baptise ses plantes. Il les soigne, il les aime, il applique les conseils de ses proches pour qu’elles soient heureuses et en bonne santé, évidemment, il leur trouve aussi de petits noms.
Il attrape un petit sablé au citron et en savoure un morceau. Le biscuit fond dans sa bouche, et Finley sourit. « C’est délicieux, comme toujours. Alors, tu me racontes ce que j’ai manqué depuis tout ce temps ? »
L’étudiant s’installe en arrière, confortablement installé dans le fauteuil de son ami. Shepard pose sur lui un regard bienveillant, et réconfortant. La douceur de cette relation presque fraternelle apaise un court instant les tourments amoureux du jeune homme, dont l’expression devient doucement mélancolique.
@Shepard Evans
crédits : violet.
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