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conquest of spaces [ Ysoriel]

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Come with the night the science of fighting
The forces of gravity



Elaine était un peu plus âgée que moi, elle était fiancée à un gars de mon unité. Parfois, elle venait boire avec nous, avant les missions, on se rassemblait. Personne ne savait comment la prochaine finirait. Personne n’arrivait à se projeter aussi loin. Leah, le dessin, ça a fait toujours partie de sa vie. Tout comme la légende Arthurienne. C’est pour ça qu’on est devenue amie. Forcément, lorsqu’elle fait une exposition, je la retrouve au vernissage. Aujourd’hui, la légende Arthurienne est au cœur de ses tableaux.
Ce soir, cela va faire 6 ans.

Ça fait une semaine que je l’ai rencontré dans ce bar. Le Graal à portée de main. Je ne veux pas causer la douleur de perdre quelqu’un si je ne reviens pas de mission. Comme celle que j’ai ressentit quand j’ai appris que je ne verrais plus mon père, comme celle des familles de militaire quand on annonce la sombre nouvelle. Il n’y aura que ma famille pour me regretter et c’est déjà beaucoup trop. Rien ne répare vraiment la perte d’un être cher, on apprend juste à vivre avec la douleur.

Je ne dois pas penser à lui quand mes yeux se ferme, je dois taire cette envie d’aller frapper à sa porte. Après quelques semaines, je passerais à autre chose et ce sera mieux pour lui.

J’avais mis une simple robe en décolleté noire sous un long manteau émeraude. Sa dernière exposition avait pour thème la légende Arthurienne. Je ne pouvais vraiment pas manquer cela.

J’étais arrivée avant son discours dans la gallerie. Son fiancé s’était plusieurs fois prêter au jeu du modèle vivant pour ses tableaux. Ceux-ci étaient divisés dans la salle d’exposition et il était évident pour moi de comprendre pourquoi. Certains étaient plus joyeux, plus lumineux, les plus récents en revanche, avaient une certaine mélancolie qui me retournait l’estomac. Je m’approchais de l’un d’eux, représentant Arthur et ses chevaliers. J’ai besoin d’un verre. Je n’arrive pas à détacher mes yeux de l’oeuvre alors sur un petit banc prévu pour se poser, j’ai posé mes fesses et j’ai laissé mon esprit ce perdre dans le tableau. Il parlait presque, ou était ce le souvenir de mon unité qui revenait me hanter. Un verre ! J’ai besoin d’un verre ! Je cherche le serveur du regard.
Ho merde.


Il est là.


Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je dis ? Il m’a vu ?

Mon regard tourné vers le tableau, je mords mes lèvres à la recherche d’une explication. Pourquoi je m’expliquerais ? J’ai été directe, une nuit. Comment expliquer qu’après mon départ, ou nous n’étions pas censé se revoir, ma certitude était un peu partie en vacances. Et puis non, lui est moi, c’est mort d’avance, il a une fille. J’ne sais pas y faire moi avec des mini-portions. Ils pleurent souvent, ils ne savent pas ce qu’ils veulent, ils ne comprennent pas la moitié de ceux qu’ils ressentent. Tout est absolument normal. Va lui parler, comme si tout était absolument normal. Comment je suis censé parler à un mec avec qui j’ai couché? L'avant, pendant, j’connais. Mais l'après, c’est le plus grand des mystères pour moi.

Je prends une grande inspiration. Dinadan dit qu’il faut foncer et pas réfléchir. Tu prends ton air le plus indifférent et tu fonces. Je me lève, attrape le verre d’un serveur qui passe à côté, le bois cul sec. Le repose et je m’approche de Polochon. J’lui dit franchement les choses, non pas trop quand même, faudrait pas qu’il pense avoir une chance. J'ai enterré mon coeur il y a longtemps. Le pas décidé, je traverse la salle et je m’approche de lui.

Putain, d’univers, tu te fiches bien de ma gueule. Quand je dis non, tu l’fais exprès.


“Salut, comment tu vas ?” Dis-je un sourire aux lèvres. “Je ne m’attendais pas à te voir ici.”

Honnêtement, il y avait des chances pour que nos routes se recroisent, mais j’espérais avoir rangé quelques sentiments au placard avant que ça n’arrive. “ Les tableaux les plus anciens datent de six ou sept ans.” Entre les tableaux, ici et là, sur les murs étaient disséminés quelques poèmes.

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T'aimes l'art. T'as toujours aimé l'art. Ton corps est une œuvre d'art à part entière, des centaines d'heures de travail de plusieurs artistes qui se sont relayés pour faire de toi une toile vivante. T'es sensible à l'art visuel. Parce que t'es capable de ressentir des milliards d'émotions devant des peintures, devant des dessins. Ça te remue, un peu, d'une façon que tu apprécies tout particulièrement. Alors l'art, couplé aux Légendes Arthuriennes – qui te fascinent toujours beaucoup – a tout ce qu'il faut pour t'attirer. Pour ce soir, t'as confié Alix à Jude, sa nounou attitrée. C'est loin d'être facile pour toi d'avoir fait ça, mais tu ne voulais pas louper l'expo. Et tu fais confiance à Jude ; tu sais qu'il saura gérer la mutation d'Alix. Une mutation qu'ils ont en commun, ce qui fait naturellement de lui le candidat idéal pour passer la soirée avec ta fille. Tu te doutes qu'elle saura le mener par le bout du nez, le faire céder sur des trucs qui lui sont normalement interdits, mais ça te fait sourire légèrement ; c'est le jeu. Alix, mutante ou non, reste une gamine de onze ans. Et toi, tu peux te rendre – avec un peu de retard – à l'exposition sur la Légende Arthurienne, que tu as repéré au détour de quelques recherches sur les sorties culturelles à faire cette semaine.

Mais peut-être que ce n'est pas que l'amour de l'art qui te pousse à te rendre à cette expo. Il y a plus que ça. Iseult. Ysold. Peut-être que tu espères, sans le savoir vraiment, la croiser à cet événement. Après tout, son histoire familiale elle-même la rattache aux légendes Arthuriennes. Alors... pourquoi pas ? Pourquoi ne pas tenter de croiser, par hasard, cette femme qui t'a fait tourner la tête le temps d'une nuit, cette femme que tu n'arrives pas à te sortir de la tête ? Tu as pourtant couché avec d'autres cette semaine. Mais aucune n'a su effacer le parfum d'Ysold, aucune ne lui est arrivé ne serait-ce qu'à la cheville. Les corps rencontrés n'ont fait que renforcer ton envie de retrouver celui de la blonde. Alors, oui, ce n'est pas innocent de te retrouver ici. Tu n'en as simplement pas conscience. Tu te balades entre les œuvres, leur jette des coups d’œil. Certaines te poussent à t'arrêter, à contempler chaque détail. Mais c'est finalement le détail d'une robe qui retient ton attention. Le détail d'un décolleté que tu as embrassé. Le détail d'un visage que tu as déjà contemplé. Ton cœur s'emballe, comme celui d'un adolescent, et tu n'es pas certain d'aimer ça. Tu pourrais simplement t'avancer vers elle, mais ses mots restent coincés dans ton esprit. Juste pour une nuit. C'était tout ce qu'elle voulait de toi. Et tu pourrais te convaincre que l'apercevoir te suffit, juste pour justifier ton incapacité à bouger.

Et puis, c'est elle qui s'avance vers toi, et ça t'arrache un sourire alors que tu attrapes une coupe de champagne, que tu la laisses venir à toi. « Tu plaisantes ? Une expo sur les légendes Arthuriennes ? Je ne pouvais pas manquer ça. » réponds-tu, en prenant un air décontracté, alors que ça s'agite en toi. « Je vais bien. Et toi? » ajoutes-tu, avant de l'écouter te parler de l'exposition. « Tu connais l'artiste qui a fait tout ça ? » demandes-tu, en laissant ton regard se remettre à parcourir les œuvres. Aux côtés d'Ysold, c'est con, mais tu te sens à ta place, même si tu fais tous les efforts du monde pour ne pas y penser, pour ne pas t'en rendre compte. Même si tu fais tous les efforts du monde pour te rappeler que vous vous ne connaissez même pas vraiment. Ton œil s'accroche à un poème, dédié à Yseult et Tristan. Les amants maudits. Machinalement, ton regard glisse de nouveau vers Ysold, comme si ça résonnait dans ce qu'on vous vivait. Ou peut-être que c'est juste toi. Peut-être que tu te fais juste des films. Mais bordel ce qu'elle est belle, tu l'avais presque oublié, falsifiant volontairement tes souvenirs pour ne pas céder à la frustration de l'avoir vu s'évaporer au petit matin. « Pour être honnête, j'espérais te croiser ici. Juste par hasard, bien sûr. » Tu ponctues ta phrase d'un léger rire, secoues légèrement la tête comme pour chasser la connerie que tu viens de dire et bois dans ta coupe. « T'es difficile à oublier. » que tu ajoutes rapidement, avant de t'avancer vers une œuvre sans lui laisser le temps de réagir à ta confession digne d'un mauvais film romantique.

Arthur et ses chevaliers. Une toile qui dégage un truc qui te happe, qui te rappelle l'armée. Tu regrettes, parfois, de ne pas avoir pu faire toute ta carrière en tant que militaire, d'être relégué au rang de gardien d'une prison que tu ne supportes pas. La faute à cette apparence qui reflète pourtant totalement qui tu es.

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L’univers. J’ai jamais compris pourquoi Guenevere aimait tant cette idée que l’univers décidait de notre sort. Elle pensait que le hasard n’existait pas vraiment, que les rencontres n’étaient que le dessein de l’univers. C’est rester dans ma mémoire, dans mon être et finalement, j’me suis demandé s’il n’était pas un peu sadique. Je me souviens plus des merdes qui me sont tombées dessus que des instants de bonheur. Il y en a, des moments de joie, des moments ou les choses vont bien, des journées ensoleillées, des nuits étoilées. Quand j’en souhaite plus, les nuages viennent tout cacher et il n’y a plus que l’obscurité. Tôt ou tard, l’univers nous arrache à ceux qui nous aiment. Il ne laisse que la douleur. Celle dont on se souvient, celle qui s’imprime si fort qu’on ne remarque plus qu’elle.

Et puis il est arrivé, il ne devait qu’être de passage, un souvenir éphémère, un rayon de soleil entre deux averses. Plus il est dans mon champ de vision, plus je prends le risque qu’il me soit brutalement arraché, comme tous les autres. Il n’y a que les Ashford qui furent assez robustes pour résister à l’univers et à son humour de merde jusqu’à maintenant. Il ne m’avait pas oublié. Ho non. Il jouait comme un chef d’orchestre à un tout nouveau morceau. Ariel se trouvait là, devant moi. Il y a environ 85 697 Ariel aux Etats-Unis en ce moment. J’ai cherché. Il est resté gravé dans ma mémoire toute une semaine. Et puis j’ai cherché, sans raison particulière, tout ce que je pouvais trouver sur Ariel. J’ai trouvé un archange, des trucs scientifique que j’ai pas trop compris, à part le satellite d’Uranus, dans la littérature aussi, la marine, la presse, la musique.

Il doit sortir de ma tête. Juste une nuit, c’était peut-être trop. Pour ne pas le bousiller lui aussi, il doit sortir avant que l’univers ne brise personne d’autre. Il semble décontracté. Peut-être qu’il a passé à autre chose, que c’est vraiment le hasard cette fois.

« Tu plaisantes ? Une expo sur les légendes Arthuriennes ? Je ne pouvais pas manquer ça.”

C’est vrai, j’aurais dû le prévoir et m’attendre à le voir. Je sais où il vit. Mon lieutenant m’a dit toute la semaine que j’étais pas vraiment concentrée. Le capitaine m’a même tiré les oreilles là-dessus. Moi aussi, je n’aime pas être comme ça, je n’aime pas ce méli-mélo que j’capte pas. C’est comme si on m’avait lâché dans un labyrinthe sans GPS. Je suis totalement déboussolée. J’ai p’têtre cassé le nez d’un gars un peu chiant dans un bar un soir, parce qu’il était vraiment lourd. Parce qu’il enchaînait tous les trucs chiants que la gente masculine puisse inventer pour draguer une fille et parce qu’il avait un humour de merde. Parce qu’il n’était pas Ariel surtout et que la seule personne avec qui j’avais envie de partager une discussion autour d’un verre ce soir-là, c’était Ariel.

« Je vais bien. Et toi? »
“ La semaine au boulot était intense, j’ai plusieurs fois perdu patience trop rapidement et ça n’a pas plus au lieutenant…j’ai eu le droit aux corvées.”

J’enchaîne avec quelques mots sur l’exposition pour ne plus parler de moi. Parce que ce soir, il n’est pas question de moi. Je n’allais pas lui donner plus d’indications. Pas de seconde nuit, j’en suis fermement convaincue. Convaincue, que c’est mieux pour lui et moi, qu’il a dû passer à autre chose lui aussi.

« Tu connais l'artiste qui a fait tout ça ? »
“ Leah, on se connaît depuis l’armée, son fiancé était dans mon unité.”

Tu n’es pas obligée de le préciser. Fulmine ma petite voix intérieure.

“ Leah à de l’or entre les mains. Elle était très solaire avant. Elle riait beaucoup et voulait que ses oeuvres inspirent les gens. Elle écrit et peint, c’est devenu important pour elle. C’est…le moyen qu’elle a trouvé pour supporter la douleur. Son fiancé a disparu il y a 6 ans. Presque toute son unité à disparu, il ne reste qu’une personne.”

Je me retiens pour ne pas flancher, les yeux fixés sur le tableau. La douleur, cette douleur. Elle est encore là. Les souvenirs, ils sont toujours là, le bruit, l’odeur, la douleur et la rage. La rage qui gronde en moi, contre eux. Les mutants, coupable de tous mes maux.

“ Il EST Lancelot. Son fiancé. Dans toutes les représentations de Lancelot c'est son visage.” Dis-je avant une petite pause. Alors que mon regard tombe sur un texte qui parle d’Yseult et de son amant Tristan. J’aime bien mon époque finalement. Même si elle est un peu pourrie et que toute époque à son lot de joie et d’horreur, je n’aurais pas aimé être mariée à quelqu’un. Leah savait que ce n’était pas pour moi la vie de famille. Ses yeux bleus croisent les miens et mon cœur est sur le point d’exploser.

« Pour être honnête, j'espérais te croiser ici. Juste par hasard, bien sûr. »
“ Je ne crois pas au hasard.” Dis-je simplement. “ Le hasard, certaines personnes sont faits pour se croiser, d’autres non. Parfois, elles changent beaucoup de choses dans la vie de l’autre, d’autres fois non.”

Ne t’approche pas trop près, ne reste pas trop longtemps parce que tu risques de te brûler à trop en demander. N’insiste pas, s’il te plaît.

“ Arthur a fait confiance à Lancelot, Lancelot est tombé amoureux de la reine, et cela, entraîné la chute de Camelot.” Dis-je en reposant mes yeux sur le tableau. Pour qu’une unité fonctionne, pour que la table ronde fonctionne, tous les chevaliers doivent rester droit. Cette semaine en était la preuve. Pour la première fois de ma vie, je n’étais pas concentrée sur le travail parce que pour la première fois de ma vie, quelqu’un les occupait toutes.

Ariel.

“ Je ne pensais pas te revoir.”

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Tu comprends pas trop. Tu captes pas trop pourquoi ton palpitant s’emballe à la voir, comme si t’étais un putain d’adolescent en face de son crush. T’as la trentaine passée, t’as une gamine, ça ne devrait pas te faire cet effet là. Mais Ysold, tu l’as rêvée dans chacune des rencontres que tu as fait au cours de la semaine, dans chaque parfum venu s’empiler sur le sien sans réussir à le faire disparaitre. Ysold, tu l’as imaginée à la place de toutes les femmes que tu as aimé brièvement cette semaine. Parce qu’elle a un truc, tu te l’expliques pas. C’était juste fluide, naturel, certainement trop. C’était peut-être qu’un mirage, mais bordel ce mirage était convainquant. Et là, tu prends sur toi, tu joues à l’homme détendu alors que l’attraction te ferait perdre la tête si tu la laissais t’envahir trop fort. Sa semaine était intense. Lieutenant. Ton cœur continue à s’emballer. Putain, elle est dans l’armée. Et tu demandes jusqu’à quel point elle peut être parfaite, même si elle t’a donné un bel aperçu de sa capacité à l’être.

Elle ne s’attarde pas trop sur elle. Ça renforce juste ton intérêt, ton envie d’en savoir plus. Parce qu’au final, tu ne sais pas grand-chose d’elle. Elle confirme en parlant de l’artiste le fait d’être militaire. Ça éveille un peu trop ton intérêt, mais elle a été claire. Une nuit, rien de plus. T’as pas le droit de passer outre ses limites, même si c’est elle qui est venue. T’as pas le droit de lui imposer ton intérêt juste parce qu’elle te plaît trop. Tes sourcils se fronçent un peu quand elle parle un peu plus de son unité, elle a pas forcément besoin d’expliciter, tu te doutes que celle qui est restée se tient devant toi. « Ça a dû être compliqué à vivre. » Tu ne parles pas pour Leah. Dans le fond, tu t’en tapes de Leah. Mais c’est assez subtil pour faire passer cette question comme un intérêt pour l’état de l’artiste, alors que c’est l’état de la blonde qui t’inquiètes. T’as eu la chance de ne jamais perdre de camarades, mais tu sais pas comment tu aurais réussi à te reconstruire si toute ton unité avait été décimée. T’oses pas poser la question qui pourrait tout faire basculer pour vous. Pas encore, pas maintenant, il y a un truc instinctif qui te dit que ce n’est pas le bon moment. « C’est une preuve de résilience, de pouvoir faire tout ça. Même si c’est sombre. Les épreuves servent toujours à quelque chose, même si c'est pas toujours évident d'le voir. » Même si on ne s’en rend pas compte sur le moment. Même si tu cherches encore pourquoi tu as eu à vivre la tromperie et l’abandon de ton ex-femme.

Mais peut-être qu’à l’image du hasard, Ysold ne croit pas à toutes ces théories. Ça t’arrache un sourire, cette franchise, cette manière de mettre des barrières, de te prévenir sans le faire vraiment de ne pas trop approcher. « C’est une façon de voir les choses. » dis-tu, avant d’ajouter ; « J’suis pas certain de croire au hasard non plus, en vérité. Je crois plutôt au destin. » Une manière comme une autre de lui dire que tu ne peux qu’approcher. Parce que, que vous soyez d’accord ou non, vous vous attirez comme des aimants. Si ce n’était pas le cas, elle ne serait pas venue te parler ce soir. La trahison de Lancelot, voilà un sujet sur lequel réfléchir. Guenièvre n’a-t-elle pas, elle aussi, trahit Camelot ? « Était-ce vraiment la faute de Lancelot ? » Cette question est amère. Cette question trahit la trahison que tu as vécu, alors que tu passes machinalement le pouce sur ton annulaire désormais nu.

Elle ne pensait pas te revoir. La phrase te fait sourire, sans que tu ne saches vraiment pourquoi.

« Je ne pensais pas non plus te revoir. Tu as été assez claire sur la question. » Tu la détailles du regard. « Je m’imposerai pas, Ysold, t'étais pas obligée de venir me voir. Mais je suis content que tu l'ai fais. » ajoutes-tu. Et t’as l’espoir qu’elle te retienne, ça doit venir d’elle. « J’étais dans l’armée, aussi. J’ai l’impression qu’c’était dans une autre vie, déjà, mais ça me manque. J’aimais vraiment ça, malgré les risques. » Tu tournes finalement ton regard vers les œuvres. « Mon ex-femme en fait toujours partie. On savait qu’on pouvait se perdre n’importe quand, ça nous allait. Au moins jusqu’à ce qu’elle se barre avec un autre type, j’pensais pas la perdre comme ça. Je m’y attendais pas, et avant ça, je savais pas vraiment ce qu’était la douleur, malgré les coups physiques et les limites que je m'amusais à repousser. » Tu sais pas trop pourquoi tu lui dis ça. Peut être parce que ça fait écho à son incapacité d'aimer, parce que c'est plus facile de se battre. Peut-être parce que c'est juste important qu'elle sache ca. Mais, déjà, tu désignes de nouveau le tableau. « J’pense que c’est une faute collective. Lancelot, il était juste amoureux, Guenièvre était juste naïve et Arthur était juste con et probablement blessé dans son égo. Au final, vu comme ça, à qui revient vraiment la faute ? » Question rhétorique, tu attends pas de réponse.

D'ailleurs, tu te contentes de boire en te préparant à la voir partir, même si tu n'en as pas la moindre envie.

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 Les épreuves servent toujours.

Cette petite phrase me fait l’effet d’une gifle. Bien sur que non, il ne sait pas pour ma famille. Ce ne fut qu’un fait divers, un énième drame dans le journal à l’époque. Des enfants qui perdent la vie, il y en a partout. Si cette épreuve doit servir à quelque chose, c’est à nourrir ma colère. Je tente de refoulé cela tout au fond de moi, dans ce coffre qui ne doit jamais s’ouvrir. Mon visage fermé se pose sur le tableau en face de moi, histoire de retrouver un peu mon self-contrôle avant de parler.

“ C’est pas toujours évident d’y voir un intérêt.”

Il a envie de me revoir. J’avoue que ça me surprend un peu. Cela m’effraie peut-être aussi d’un côté. Parce que j’ai envie de le revoir aussi, mais autour de moi, les gens ne tiennent pas longtemps. Ils finissent pour la plupart par disparaître d’une façon ou d’une autre. Le hasard, il n’y croit pas non plus. Je mens franchement très mal alors lui dire que je ne veux pas le revoir, c’est pas possible, tout lui révélait, cela pourrait le maintenir à distance ? En ai-je vraiment envie ? T’es militaire, il sait pourtant, les risques du métier, le danger, les coups de téléphone qui sonnent pour annoncer le glas.

« Était-ce vraiment la faute de Lancelot ? »
“ C’est peut-être un peut exagéré, c’est vrai. Le destin d’un royaume ne repose pas entièrement sur trois personnes."

Comme a mon habitude, je réponds directement sans prendre la peine de réfléchir à ce que je dis où l’impacte que ça peut avoir.Je pose mon regard sur lui, il sourit quand il revient sur cette limite que j’impose. Il ne veut pas la dépasser sans que je le veuille et la balle est dans mon camps. Un jour ou l’autre, Il va comprendre ce que je fais. je ne clames pas haut et fort mon appartenance aux Persécuteurs, je l’aurais fait plus tôt, mais beaucoup de choses remuent en moi en ce moment et avec la disparition des mutants, tu ne dois pas faire de vague. Les gens sont assez tendus comme ça.

"J’étais dans l’armée, aussi. J’ai l’impression qu’c’était dans une autre vie, déjà, mais ça me manque. J’aimais vraiment ça, malgré les risques. »

Il se tourne vers les œuvres, mais mon regard ne le quitte pas.

« Mon ex-femme en fait toujours partie. On savait qu’on pouvait se perdre n’importe quand ça nous allait. Au moins jusqu’à ce qu’elle se barre avec un autre type, j’pensais pas la perdre comme ça. Je m’y attendais pas, et avant ça, je savais pas vraiment ce qu’était la douleur, malgré les coups physiques et les limites que je m'amusais à repousser. »

Bordel, je viens de comprendre que tout à l’heure, il ne parlait pas seulement de Lancelot. I et ça ne doit pas être évidentes pour lui d’avoir perdue son ex-femme comme ça. Je cherche dans tes souvenirs, mais tu n’as jamais rencontré d’Evans dans l’armée, à moins qu’elle ai repris son nom de jeune fille. Elle ne doit pas être dans le même corps que moi.

“ Les coups physiques sont plus faciles à oublier, en quelques semaines les bleus disparaissent eux. Je suis désolé pour ton ex-femme. C’est pourri de partir comme ça.”

J’ai pas vraiment les mots pour ce genre de choses. Parfois, on ne s’attend pas à voir des gens partir. Je ne m’attendais pas à voir partir ma soeur, Rory, et pourtant elle n’était plus parmi nous sans explication, sans un mot mais c’était un peu différent.

« J’pense que c’est une faute collective. Lancelot, il était juste amoureux, Guenièvre était juste naïve et Arthur était juste con et probablement blessé dans son égo. Au final, vu comme ça, à qui revient vraiment la faute ? »
"Genièvre aurait dû en discuter avec Arthur si elle n’avait plus de sentiment et qu’elle est tombée amoureuse de lancelot…Arthur, il était occupé avec son royaume, forcément, il n’a pas dû voir le truc venir.”

J'ai une nouvelle fois parler trop rapidement. Il n'y a que lorsque j'ai refermé la bouche que j'ai réalisé que la question pouvait être rétorique. Bien jouer Ysold, met les pieds dans l'plat avec toute l'élégance d'un chien dans une maison après une journée pluvieuse.

Mon verre en main, je bois une gorgée avant de relancer un sujet.

“ Mon frère a disparu de la circulation un jour. J’ai appris un jour qu’il était vivant en regardant les infos à la télé.”

Mon frère est mutant, mais ça, je le garde pour moi.

“ J’ai… Perdus beaucoup de monde autour de moi. Pas uniquement parce que je suis dans l’armée. J’ai fini par me faire à l’idée que je ne peux pas m’attacher sans qu’un drame n'arrive. J’ai vu ma mère péter les plombs un jour. S’en était une…si les épreuves servent de leçon, celle-là m’a appris à ne pas m’attacher aux gens.”



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Ce n'est pas évident d'y voir un intérêt, elle a raison. Et pourtant, c'est à se rendre fou de ne pas essayer de trouver une raison, un intérêt, quoi que ce soit qui puisse justifier la merde. Même si des explications, Ariel en cherche encore, même après tout ce temps. Il ne comprend pas vraiment à quoi ça lui sert, tout ça ; d'avoir été pris pour un con, de se retrouver à bosser pour un groupe qu'il méprise, de devoir protéger sa fille des connards qui ne réfléchissent qu'avec leur peur. Les épreuves, c'est merdique. Ça brise, ça tue, ça casse ; mais on en ressort toujours, affaibli jusqu'à ce qu'on arrive à puiser nos forces dans le fumier de nos existences. Et puis, bien sûr qu'il a envie de la revoir. Le feeling était trop évident, les mots fusaient trop vite, leur étreinte était trop mémorable. Il ne peut pas se la sortir de la tête, il a essayé. Sans y parvenir, pas une seule fois de toute la semaine, croyant parfois voir son reflet dans les vitrines des magasins, ou entendre sa voix dans les soirées trop arrosées. Elle ne dit pas qu'elle n'avait pas envie de le revoir, et Ariel y voit l'entreouverture d'une minuscule porte. Peut-être une porte encore trop étroite pour qu'il puisse la pousser. Peut-être qu'il se fait juste des films, et qu'elle fait juste en sorte de le préserver.

Il réprime un sourire. Elle est incapable de se retenir de répondre, et il aime cette spontanéité. Elle ne prend pas le temps de réfléchir à ce qu'elle dit, ce qui fait d'elle la personne la plus honnêtre qu'il lui ai été donné de rencontrer. Et il adore ça. Sa spontanéité. Il se fout un peu qu'elle puisse être blessante – parce que les gens trop francs sont bien trop souvent blessants – il apprécie juste que les mots lui échappent avant qu'elle ne puisse les contrôler. Ça la rend un peu unique, clairement le genre de femme avec laquelle Ariel pourrait se projeter pour plus qu'une nuit. C'est peut-être pour ça qu'il se confie. Ou peut-être juste parce que ça lui semble être un bon parallèle avec la trahison de Lancelot et Guenièvre. Peut-être parce qu'il se prend une décharge d'empathie pour ce couillon d'Arthur qui ne s'est pas réellement battu pour sa femme. Il en sait rien, dans le fond, de pourquoi il lui dit tout ça. Elle n'en a sûrement rien à foutre, il ne confie pas non plus ce genre de truc à n'importe qui, d'habitude. Son passé, c'est un jardin qu'il maintient secret. Ysold a raison ; les coups physiques sont plus simples à oublier. « C'est pourri, ouais. Mais c'était son choix. » Surtout en ayant un enfant en commun, une vie construite. Il lui en veut encore, aujourd'hui. Ça s'est apaisé, surtout pour Alix. Mais putain, ce qu'il a pu la détester. Ce qu'il peut encore la détester, parfois.

Ouais, le parallèle est vraiment trop facile avec ce trio. Lancelot l'amoureux, Guenièvre la naïve et Arthur le con. Mais la réponse qui fuse lui arrache un sourire qu'il essaie de camoufler dans son verre. Elle a parlé trop vite, encore. Mais il aime bien sa réponse. « Les Guenièvre ne discutent plus depuis longtemps avec leurs maris ; c'est bien pour ça qu'elles se laissent entrainer par des Lancelot. » Il aurait voulu que cette généralité soit fausse, mais c'est le cas. Combien de femmes se barrent, du jour au lendemain, crachant sur tout ce qui a été construit ? On fait souvent passer les mecs pour de beaux connards, mais on occulte le nombre de couple décimés par les tromperies féminines. Lui en a fait les frais, sa confiance en a pris un coup, qu'il le veuille ou non. Puis, c'est au tour d'Ariel de porter toute son attention sur Ysold. Ysold qui ouvre un peu plus la minuscule porte, peut-être simplement pour le faire fuir en y lâchant son chien de garde, personnification de ses blessures ; il le devine. Et il comprend, aussi, les réserves et l'attitude d'Ysold, en entendant tout ça.

Il termine son verre avant de se tourner complètement vers la jeune femme. Il ne lui dira pas qu'il est désolé, il ne veut pas lui envoyer sa pitié - ou ce qu'elle pourrait prendre comme tel - en pleine gueule ; il la respecte déjà trop pour ça. « J'fais plus confiance aux femmes, j'ai tendance à penser qu'elles vont toutes foutre le camp dès qu'elles auront trouvé mieux ailleurs. » lâche-t-il, avant d'ajouter ; « Mais j'suis un peu fatigué de repousser les gens, de passer mes soirées seul à trente-cinq ans, alors que c'est pas ce que je veux. Et j'ai pas peur des drames. » La perche est plus que tendue. Elle n'attend que la main d'Ysold pour la saisir. « Tout ce que je sais, Ysold, c'est que j'ai pas réussi à te sortir de ma tête une seule seconde cette semaine, et que ça m'était pas arrivé depuis... longtemps. Tu veux pas t'attacher aux gens, mais t'imagines pas à quel point c'est compliqué de pas s'attacher à toi. » Il l'aurait bien embrassée, mais à la place, il tourne les talons, coupant court à la conversation. Il n'est pas sûr de vouloir entendre ce qu'elle a à répondre à ça. Elle connait son adresse, si elle doit changer d'avis. Ou elle peut toujours le rattraper, la salle n'est pas si grande que ça. Tout repose sur elle, désormais, lui a joué toutes ses cartes, il a dévoilé toute sa main. Il n'est pas amoureux, pas encore, mais ça le ferait chier de passer à côté de quelqu'un comme Ysold.  

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“ Toutes les femmes ne sont pas comme ça.” Dis-je avec une petite moue faussement contrariée. Je suis partie sans rien dire. C’est vrai. C’est aussi très différent. Je crois.

Je ne suis pas comme ça.
Peut-être que tout le monde n’est pas à fuir non plus.
Mieux ailleurs c’est compliqué de l’imaginer. Quand il a parlé des filles qu’il a rencontrées cette semaine, une pointe, je crois, de ce qu’on appelle la jalousie à pus se réveiller en moi. Ce petit sentiment entre l’envie d’avoir été à la place de ces filles et à la tristesse de ne pas avoir été la seule. Ce truc que je n’ai jamais connu jusqu’ici. Ho merde. Je n’arrive même plus à me trouver d’excuses ou à tout nier.

« Mais j'suis un peu fatigué de repousser les gens, de passer mes soirées seul à trente-cinq ans, alors que c'est pas ce que je veux. Et j'ai pas peur des drames. »

Bon sang, qu’est-ce que tu fou à résister Izzy ? Lui il est là, tout aussi écorché que toi et tu restes flanquée sur la position défensive. Je ne peux pas oublier cette nuit-là non plus, je n’ai pas non plus envie de connaître d’autres bras, d’autres lèvres que les siennes. Tu as envie de plus qu’une nuit. Ses mots sont sur le point de faire rompre la porte où j’ai enfermé mes sentiments. C’est comme si d’un coup, la lumière venait de s’allumer, les projecteurs braqué sur lui, uniquement sur lui. Les remparts en moi capitulant et tombent les uns après les autres. Les résistants capitulent. Je suis vaincue.

« Tout ce que je sais, Ysold, c'est que j'ai pas réussi à te sortir de ma tête une seule seconde cette semaine, et que ça m'était pas arrivé depuis... Longtemps. Tu veux pas t'attacher aux gens, mais t'imagines pas à quel point c'est compliqué de pas s'attacher à toi. »

Il tourne les talons. Non. Il s’en va. Il croit qu’il peut me dire ça comme ça et partir si rapidement ? Je trouve le gars le plus proche, finis le verre que j’ai en main d’une gorgée et confie au premier passant venu. Non. Je n’ai pas vraiment envie que d’une seule nuit. Non. Je ne veux pas juste te regarder partir. Je commence à marcher pour le rattraper, je ne sais pas vraiment ce que je vais lui dire. Je parviens à le rattraper à l’entrée.

“ Tu pars comme ça?” Dis-je à voix haute. Il ne s’est pas encore retourné, mais je compte bien lui faire comprendre qu’il ne peut pas partir comme ça. La conversation n’est même pas terminée. “ Je sais que j’ai dit juste une nuit, mais quand on a 26 ans certaines choses peuvent vite changer…Je pense que s’il y en avait d’autres et pas juste des nuits, ça m’irait aussi.” Mon cœur bat vite et fort. Je m’approche de lui et ne m’arrête qu’à quelques centimètres de lui. Mon regard croise le sien et mes doigts attrapent les siens. “ T’es plutôt difficile à oublier aussi.”



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« Toutes les femmes ne sont pas comme ça. » affirme-t-elle. « J'attends qu'on me le prouve. » réponds-t-il du tac au tac, avant de se livrer, de livrer ce qui se passe réellement dans sa tête. Parce qu'il ne veut pas passer à côté d'elle, il ne veut pas passer à côté d'eux. Il est convaincu qu'ils ont tous les atomes crochus nécessaires pour réussir quelque chose. Elle est trop intéressante et il est trop piqué pour que ça ne puisse pas fonctionner. Il n'imagine pas tous les obstacles qui pourront se dresser sur leur route. À l'instant T, il s'en fout surtout pas mal. Il ne voit qu'elle. Ysold, avec toute sa franchise, toutes ses blessures. Ysold et ses drames. Ysold et ce qu'elle provoque en lui. Et pourtant, il s'en va. Il le fait pour lui laisser le choix, parce qu'il ne peut pas lui imposer sa volonté, il ne peut pas lui voler son libre-arbitre, la faire prisonnière de ce que lui ressent. Il ne peut que le lui partager. Que lui dire que lui est prêt, qu'il est partant. Qu'il n'attendait probablement qu'une personne comme elle pour y croire à nouveau.

Son cœur manque un violent battement lorsqu'elle le rattrape. Comme un idiot, il n'arrive pas à se défaire du sourire satisfait qui s'est glissé sur ses lèvres. Il voulait que les choses se passent comme ça, qu'elle lui court après, qu'elle le rattrape. Il ne voulait pas qu'elle le laisse partir. Son palpitant est affolé, mais c'est une sensation qu'il savoure. Une sensation qu'il n'a plus ressenti depuis tellement longtemps qu'il pensait son cardio incapable de taper de telles pointes. Il déglutit, en laissant ses doigts s'entrelacer à ceux d'Ysold. « J'espère bien l'être. » souffle-t-il avec une fausse assurance, avant de rompre définitivement l'espace entre leurs deux corps et de lui prendre un baiser qu'il a retenu toute la soirée. Un baiser plein d'une promesse ; celle de vouloir faire marcher ce qui se passe entre eux, qu'importe où cela pourra bien les mener.

Il se redresse, sourit un peu comme un idiot, toujours, ne sachant pas comment cacher sa joie d'imbécile heureux. Elle a vingt-six ans, il n'intègre pas encore l'information, il ne veut pas venir obscurcir le ciel qu'elle vient de faire apparaître. Ils ont presque dix années d'écart. C'est presque l'âge d'Alix qui les sépare. Mais quelle importance, dans le fond ? Ils sont adultes tous les deux. « On va ailleurs ? » demande-t-il, désignant du menton l'exposition derrière eux. « Je pense avoir fait le tour. Et j'ai faim. Pizza ? » L'ombre d'un petit sourire amusé se glisse sur ses lèvres, il la teste un peu. La femme parfaite doit savoir aimer la pizza, après tout. « Ça ne pourrait jamais marcher entre nous si tu me réponds non. » Le ton est taquin, il est loin d'être sérieux. Il veut juste un endroit où se retrouver seul avec elle. Un endroit sans un amas d'autres personnes pour leur voler leur intimité. Il veut discuter avec elle jusqu'au petit matin, et continuer les jours suivants, même si c'est impossible pour cette fois, parce que sa fille attend son retour dans l'appartement où ils ont déjà partagé le plus intime des liens. Mais il veut découvrir davantage Ysold, beaucoup plus, mettre à profit le temps qu'ils ont pour le faire.   

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Il me pousse à y croire. À chaque fois que nos regards se croisent. J’ai l’impression de pouvoir m’accorder ça. En même temps, j’ai peur de me lancer dans l’inconnu. Tout ce que je sais faire jusqu’à maintenant, c’est me battre et franchir les obstacles le plus rapidement possible. Ne pas se poser de question. C’est mon mantra depuis si longtemps. Je ne me souviens plus de son origine. Elle est ancrée en moi depuis si longtemps. J’ai appris à me battre et à laisser tout sentiment de côté pour être plus efficace en mission. Il s’accroche à toi alors laisse vous une chance d’exister. Murmure une voix qui n’appartient qu’à moi. Ne le laisse pas partir. Mon cerveau n’a plus le contrôle sur ma langue et je parle, jusqu’à le rattraper avant qu’il ne disparaisse. Je ne dirais pas, cette impression que mon coeur allait imploser de ne pas l’avoir vu. Je ne dirais pas comment j’ai cru devenir folle à chaque fois que mon cœur voulait le voir. Ma raison elle, a tenté tout ce qu’elle pouvait pour calmer toute cette douleur à base de phrases toutes faites. Chaque fois que mon regard tombait sur une tatouage, le souvenir de sa peau revenait à moi.

L’oublier me fut impossible.
Les rêveries, les rappels à l’ordre, les discussions avec les collègues, les remontrances de mes supérieurs.
Je ne pouvais qu’accepter l’évidence.
Ariel était impossible à oublier.
Alors je devais cesser de me battre contre ce que je ressentais.
Juste accepter.
Accepter de plonger dans l’inconnu.

« J'espère bien l'être. »

Lorsque ses lèvres rejoignent les miennes, je sens mon corps s’abandonner totalement à cette joie qui m’imprègne. Au diable tout le reste, il est la seule personne dont j’ai besoin maintenant. C’est nouveau cette légèreté. J’ai l’impression de peser soudainement aussi légère qu’une plume. Comme si tous les verrous sur une porte imaginaire en moi venaient de sauter. Rien, je ne laisserais rien me l’enlever.

« Je pense avoir fait le tour. Et j'ai faim. Pizza ? »

Sa proposition est alléchante et rien ne me retiens vraiment ici. Je n’aurais qu’à envoyer un message à Leah et à m’extasier sur ma vie sentimentale la prochaine fois qu’on se fera un café toutes les deux. Un sourire flanqué aux lèvres. Les sensations dans mon ventre commencent à me faire savoir que le dernier repas pris est déjà bien loin. Je n’étais pas une excellente cuisinière et les pizzas étaient mes meilleures amies quand je devais me contraindre à cuisiner pour quelques personnes.

« Ça ne pourrait jamais marcher entre nous si tu me réponds non. »


“ Tout repose sur la pizza.” Dis-je feignant d’être offusquée. Je ne suis pas très bonne comédienne. “J’aime les pizzas. Sauf quand il est question d’Hawaïenne. Si tu me dis que tu aimes, ça ne fonctionnera pas. ” Dis-je amusée pour répondre à sa petite taquinerie. La pizza à un doux goût de nostalgie sur mon palais, et de souvenirs divers parsemés dans ma mémoire. Elle prendra un nouveau goût ce soir, avec Ariel. Hors du bâtiment, je scrute la rue pour choisir quelle direction prendre, ne sachant pas par où aller, je laisse le soin à Ariel de prendre cette décision. “ On part à droite ou à gauche ? Tu crois qu’on aura plus de chance dans quelle direction?”

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Ce baiser, c'est une putain de libération. Une libération à t'en coller des frissons de la tête jusqu'aux pieds. Parce que lorsque tes lèvres rejoignent les siennes, tu as l'impression que tout va mieux, que tout est parfaitement à sa place dans ce monde chelou. Tu te fous du reste à cette seconde très précise. Le reste n'a qu'une importance très relative devant ce qui se passe entre vous. Pour la première fois depuis ton ex, une femme arrive à faire battre à nouveau ce palpitant qui était resté inactif bien trop longtemps. Tu peines à le réaliser, tu peines à te dire que ça te mènera quelque part. Et après tout, pourquoi pas ? Et après tout, pourquoi se poser des questions ?

Tout repose sur la pizza. Ça te fait marrer d'avoir initié ce jeu débile, comme si vos goûts alimentaires étaient un élément décisif de ce qu'il se passe actuellement. Qu'elle rentre dans ton jeu, c'est encore mieux, ça vient créer une complicité si naturelle qu'elle te semble avoir toujours existé entre vous, avant même votre rencontre. Tu sais pas trop si tu crois à toutes ces conneries d'âmes sœurs, mais la légende est belle, celle d'un Dieu jaloux qui a séparé les humains en deux, les forçant à errer jusqu'à trouver la partie manquante d'eux-mêmes. C'est probablement des stupidités, des fables pour les plus romantiques d'entre vous, mais ça te fait sourire de remarquer vos points communs, comme si elle était la personnalité que tu avais attendu pendant tellement de temps que tu avais fini par penser qu'elle n'existait pas. Une main sur le cœur devant ses paroles horribles sur cette pauvre pizza dépréciée, tu lui offres un regard outré ; vos petites joutes verbales sont toujours bien là. « Ma préférée, comment oses-tu ? » Tu tiens environ trois secondes avant d'éclater de rire, avant d'oser prendre sa main sans en avoir l'air, avec l'appréhension d'un ado devant son premier crush ; tu fais juste bien semblant de n'en avoir rien à faire, alors que ce geste est probablement bien trop symbolique. « J'peux me passer de l'hawaïenne, mais c'est bien pour te faire plaisir. » Tu enfonces le clou, t'auras l'air bien con si elle te met au défi d'en prenne une, avec tout ça.

Tu arques légèrement un sourcil, alors qu'elle te laisse choisir la direction. Tu ne sais pas plus qu'elle où vous devez aller, mais tu choisis la droite. C'est instinctif. « Tous les chemins mènent aux pizzas, c'est bien connu. » clames-tu, savourant l'ambiance plus légère qui se déploie sous vos pas. « J'ai combien de temps pour trouver un restau avant que tu me tues parce qu'on se sera perdus ? » Toujours aussi taquin, tu lui jettes un regard. Bordel ce qu'elle est belle. De cette beauté naturelle qui n'a pas besoin de maquillage pour faire ressortir le plus agréable à regarder. T'as toujours beaucoup plus aimé les femmes sans maquillage, ou peu, juste ce qu'il faut pour souligner le regard et rehausser le teint. T'as rien contre celles qui se maquillent, bien au contraire, c'est une vraie forme d'art à part entière, mais t'as toujours été plus attiré par la simplicité visuelle. T'as besoin de pouvoir te faire une idée des traits de tes interlocuteurs, sans artifices. Ceux d'Ysold sont magnifiques. Elle a ce qu'il faut d'hautain pour la rendre incroyable, et son sourire vaut bien toutes les pizzas de la ville. « Là, tout de suite, sans réfléchir ; où tu rêverais de vivre, et pourquoi ? » balances-tu, alors que vous marchez.

T'as envie de la connaître, de lui poser des questions qui sortent un peu de l'ordinaire sans paraître trop lunaires non plus. T'as juste envie d'entendre sa voix et de savoir qui elle est.  

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La séduction est un jeu. Un jeu dont Athena m'a déjà parlé, un jeu auquel Rory à déjà sûrement jouée. Un jeu qui ne semble avoir aucune règle alors que j'en imposais désespérément. La partie à commencé dans le bar. Sans que je ne m'en rende compte. Les règles une à une, sont tombées. Celles qu'on m'avait toujours recommandé de suivre, celles que je m'étais imposée comme un rempart. Ce soir, elles n'avaient plus d'importance, plus aucune n'avait de sens alors que le jeu continuait. Un je qui devenait un nous. Il faisait tomber toutes mes barrières et ma tête n'avait plus de raison de résister à son sourire.

Que l'amour n'est pas de sens rationnel ne me paraissait pas une mauvaise chose. Peut importe ce qui arrive, il est là et je veux profiter de chaque instant. Quand on fait mon métier, demain n'existe pas réellement, car demain peut ne jamais exister. Lui, il changeait tout le sens que j'avais donné à ma vie jusqu'à maintenant, mais ça n'avait plus d'importance. Là, maintenant, nous étions tous les deux et je ne veux plus être seule.

Je souris malicieusement devant son jeu exagéré. « Ma préférée, comment oses-tu ? » Il se met à rire et je souris un peu plus. ‟ Il est donc là ton secret, dans ce cas, je ne peux rester.” Dis-je imitant grossièrement le jeu d'une Léa Seydoux. Il prend ma main. Sensation rassurante qui me rassure. Ce n'est pas un rêve. Il est bien là. « J'peux me passer de l'Hawaïenne, mais c'est bien pour te faire plaisir. » Prêt à faire des compromis, même sur une pizza. ‟ Je ne voudrais pas te priver de la pizza que tu préfères.” Il choisit le chemin et la maxime arrangée me fait sourire. « J'ai combien de temps pour trouver un restau avant que tu me tues parce qu'on se sera perdus ? » ‟ Pas assez longtemps malheureusement. Je suis connue pour être rapide. Le Parkour, tu connais, le principe, c'est de passer des obstacles le plus rapidement possible. Je pratique depuis longtemps maintenant. Impossible de m'échapper. Je suis la speedy gonzales du coin.” Je sens son regard sur moi tout en parlant. Un regard qui n'appartient qu'à lui, parce que de mémoire, personne ne m'a regardé comme ça. C'est nouveau, agréable. « Là, tout de suite, sans réfléchir ; où tu rêverais de vivre, et pourquoi ? » Question soudaine que je ne me suis jamais posée. Sans réfléchir, ce n'est pas évident. ‟ Heu…et bien…La nouvelle Orléans, pour le mélange culturel qu'il y a là-bas…” Répondis-je sans réfléchir. ‟Et pour les festivals !” C'est vrai, je n'en avais jamais fait encore. Toujours trop occupée entre le travail et… le travail. Peut-être que certaines choses pouvaient ralentir un peu. Depuis presque dix ans chez les persécuteurs, plus encore à suivre une même ligne directive, celle que suivait la famille, je n'avais encore jamais envisagé de consacrer mon temps à autre chose… Jusqu'à maintenant. Jusqu'à Ariel. ‟ Je ne suis toujours très  curieuse lorsqu'il est question de musique, j'aime bien découvrir de nouvelles choses. Et toi qu'est-ce que tu aimes comme musique?"

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