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Level up. (Salem)

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Dans la foule des anonymes, Samara cherchait à se perdre en évitant soigneusement de croiser le moindre regard. Le casque sur les oreilles et les mains enfouit dans les poches de sa veste en jean, elle fixait de son regard brun la devanture de la salle d'arcade. Entre ses doigts, elle jouait machinalement avec son smartphone dernier cri tandis que la musique donnait le tempo de son calme de façade.

Elle n'aimait pas trainer hors de l'Institut.
Elle n'aimait pas trainer là où il y avait trop de monde.
Et par trop de monde, on parlait déjà d'une poignée de personnes déambulant tranquillement.

La timidité maladive de l'hackeuse la rattrapait dès qu'elle foulait des asphaltes inconnus, car sur son chemin se dessinait une multitude de constantes qu'elle ne pouvait contrôler et anticiper. Une musique achevée laissait place à une nouvelle tandis qu'elle sortait son téléphone de sa poche afin de dérouler sa playlist interminable. Le regard rivé sur l'écran, elle savait qu'il ne lui restait guère de temps avant la fatale rencontre.

Fatale pour sa timidité.
Non pas pour sa sécurité.


Parce que Samara avait déjà fait ses petites recherches ; Et de son ami virtuel, elle savait déjà trop de choses. De son état civil à la suspicion d'un gène X. Ce qu'elle ignorait pourtant, c'était l'essence de sa mutation, mais ça.. Ça n'avait pas grande importance. Car si Sam avait fait l'effort de sortir de son antre, c'était avant tout pour rencontrer Salem et faire le pont entre le réel de leur relation virtuel et le virtuel d'une rencontre réelle.

Une minute.
Il ne restait surement qu'une minute avant que Salem ne vienne à sa rencontre parce qu'elle portait une veste en jean bien assez stigmatisante. La fantaisie contrastait avec sa timidité parsemée de tache de rousseur. Le regard caramel que le soleil printanier éclairait de sa lumière s'arrêtait sur le reflet de sa silhouette et finalement, elle ôtait son casque pour passer sa main libre dans ses cheveux et les discipliner rapidement.

La nervosité montait d'un cran et Samara se focalisait sur son téléphone dont elle coupait l'application musicale. Le casque plié était glissé dans la poche de son sweat, et elle se décidait enfin à porter son regard sur les alentours en analysant les traits inconnus afin de faire le rapprochement avec les photographies qu'elle avait trouvé.

Au bout d'une minute, au loin, la silhouette de Salem se dessinait parmi les passant et Samara se figea. Prise d'une envie subite de se planquer, elle se força à enfoncer ses talons dans le sol pour ne pas bouger. Non, c'était fichu, elle ne pouvait pas reculer ! Et puis, il était un mutant, comme elle. Alors, c'était une bonne idée de le rencontrer, non ? Mais bien sûr que oui ! Le dialogue intérieur dura un moment encore alors qu'elle le voyait avancer. Et puis, elle réalisa qu'en étant face à lui, elle ne pourrait pas lui montrer sa veste.

Que c'était bête.
Alors, déjà rouge par sa propre réprimande intérieure, elle pivota sur ses appuis pour refaire face à la vitrine et voir la silhouette s'approcher encore. Surement l'avait-il localisé. C'était bon, non ? Oui ?
Pour s'en assurer, Samara sorti son portable de sa poche et envoya un rapide message à son ami : Je suis là, devant la vitrine de la salle d'arcade.

Le téléphone de son comparse sonna, raisonnant de l'écho de la victoire intérieure, et l’hakeuse pivota enfin pour reporter son regard sur ce dernier. « Euh.. Bonjour ? » Lâchât-t-elle à voix basse. Pour Salem.

Dans sa malchance, ce fut le type d'à côté qui le prit pour lui. Il la dévisagea avec l'ombre d'un sourire qui en dit beaucoup trop long et en réponse, Samara ne trouva rien d’autre de mieux à faire que de piquer un fard tout en secouant le visage négativement. « C'était.. Pas pour vous. Désolée.. » Les mots articulés sortaient avec toute la peine du monde tandis que l'inconnu se renfrognait et passait son chemin. Samara en soupirait avant d'en revenir à Salem et esquisser une moue désolée. En guise d'entrée en matière, ce n'était pas franchement ça !


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- Nasnasci & Phantom



Un dernier regard à mon reflet, je vérifie que je suis bien coiffé et bien habillé. Mon père sourit à ma gauche. Je lui adresse un regard curieux.

« Tu es très bien comme ça Salem, reste naturel, ce n’est pas une totale inconnue en plus. Ni une future conquête. »

Hochant la tête en souriant, je me contente de remettre ma veste rouge en place sur mes épaules. C’est vrai que j’aurais pu lui dire ça, que je mettrais une veste rouge. Mais je peux toujours lui envoyer un message avant d’arriver pour la prévenir, oui je ferais ça. J’ai trouvé ça étonnant d’ailleurs, sur le coup, qu’elle m’envoie une photo de sa veste mais qu’elle ne me demande pas ce que je prévoie de mettre. Je hausse les épaules, elle a peut-être oublié, ou peut-être que la couleur de mes cheveux lui a suffit comme élément d’identification notable.

J’ai hâte, mais j’ai quand même cette petite boule dans le ventre. Nasnasci est une amie virtuelle depuis assez longtemps maintenant, j’ai l’impression de très bien la connaître, et pourtant, là, sur le point de la voir en vrai, je me demande finalement quelle est la frontière entre l’idée que je me fais d’elle et la personne qu’elle est vraiment. Mais dans tous les cas, j’ai assez confiance en elle pour oser me lancer. J’espère surtout qu’elle ne me trouvera pas ennuyeux. Ce serait dommage de tout gâcher comme ça.

Mes iris se posent sur le cadran digital sur mon bureau, puis sur mon téléphone. Mes doigts pianotent rapidement pour informer Nasnasci à propos de la veste et que je serais là dans les temps.

*

Laissant mon fantôme de père dans l'appartement, je rejoins rapidement la rue où se trouve la salle d’arcade. J'ai une grimace mécontente en voyant qu’elle est bondée. Ça ne pas être simple de retrouver Nasnasci dans cette foule. Mon regard parcourt rapidement les passants, essayant de différencier les morts des vivants, pour ne pas prendre le risque de contourner une zone invisible et me retrouver à percuter une personne de chair et d’os. C’est toujours très embarrassant comme situation. Je cherche Nasnasci des yeux, ou plutôt sa veste en jean si particulière. Rapidement, je repère une silhouette habillée selon la description, casque sur les oreilles, je souris, c’est instinctif, je sais que c’est elle. Mais elle est de dos et elle ne m’entendra pas si je l’appelle. Après, il faut dire que je ne suis pas spécialement emballé à l’idée de crier à travers la rue. Je n’aime pas que l’attention se porte sur moi. Et s’il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est qu’elle non plus !

Enfin à sa hauteur, toujours un peu stressé mais enthousiaste, je m’apprête à la saluer quand la sonnerie de mon téléphone m’indique la réception d’un message. Je détourne un instant les yeux pour regarder mon écran, apercevant le contenu du message sans avoir besoin de l’ouvrir. Lorsque je relève la tête je vois la jeune femme que je pense être Nasnasci en train de s’excuser auprès d’un homme. Les joues roses par la gêne, mais sûrement moins que celles de la jolie brune, je m’annonce finalement devant sa moue embarrassée.

« Salut Nasnasci, tu vas bien ? Tu ne m’as pas attendu trop longtemps j’espère ? »

J’espère que la gêne se dissipera rapidement, malgré mon regard qui parcourt ses traits avec curiosité, puisque je la découvre pour la première fois. Elle a vraiment un visage adorable. D’un signe de la main, je montre l’entrée de la salle de jeux d’arcade.

« Prête pour un donut aux marshmallows ? »

Je lui tiens la porte et l’invite à rentrer dans cet espace où la majorité des personnes sont aussi asociales que nous. Je détaille les lieux, tout semble tout droit sortir de l’univers de Stranger Things. Je crois d’ailleurs que c’est une volonté du gérant. J’aime beaucoup, je dois reconnaître. J’avise alors une table au bout de la salle que je désigne du bout de l'index à ma comparse. Mes yeux se posent à nouveau sur Nasnasci.

« Celle-là te convient ? »
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La gêne latente toujours présente dans le tempérament de Samara, elle grimpait en intensité parmi la foule d'inconnus. L'Hackeuse ne pouvait nier que les mouvements d'êtres humains avaient le don de créer le malaise chez elle ; instinctivement, elle avait envie de disparaitre, de se faire oublier par tous ces regards qui avaient la potentialité de se poser sur elle, de la scruter et peut-être même de la juger.

Pourtant, elle le savait.
Personne ne jugeait vraiment. Parce que beaucoup étaient pris dans la toile de leurs propres malaises, de leurs propres préoccupations. Pourtant, c'était maladif chez l'introvertie, elle ne supportait pas l'attention des autres. Peut-être parce qu'elle était également certaine de ne pas la mériter.

Ainsi, tout lui semblait diablement plus simple en ligne. Les corps et les maladresses n'entraient pas en ligne de compte là où les centres d'intérêt devenaient les clés de voute des rencontres. En ligne, il n'y avait pas besoin de faire semblant, de jouer, de mentir.
Du moins, pas pour Samara qui avait fait le choix de s'appeler Nasnasci. Nasnas pour l'abomination mi-bestiale, mi-humaine du folklore arabe ; Ascii pour le nom de mutante qu'elle s'était choisi il y a de cela des années. C'était un peu son identité, peut-être même davantage que son état civil fabriqué de toute pièce.

Devant cette vitrine, Samara fuyait un regard de plus avant de finalement remarquer Salem et de lui adresser un léger sourire. L'enthousiasme du jeune homme nimbé de timidité déverrouilla son soulagement pour mieux éclipser en douceur ses craintes.

« Tu peux m'appeler Samara ! Enfin.. Sam, si tu préfères. » Se dévoilait-elle sans le forcer pour autant à se révéler en retour. Non pas parce qu'elle la connaissait déjà - ce qui était le cas fondamentalement - mais bien plus parce qu'elle tenait à lui laisser cette liberté. Le visage signant ensuite à la négative posément, elle enchainait. « Non, non, ne t'inquiètes pas. J'ai juste toujours un peu peur d'être en retard, tu sais.. »

Les politesses passées, Samara enfonçait ses mains dans ses poches jusqu'à arborer un beau sourire à la mention du donut. « Oh oui. Je t'avoue que je prendrais bien un de leur milkshake aussi. Qu'est-ce que tu en penses ? » S'engageant en direction de l'entrée, elle jetait un regard sur les environs et cherchait automatiquement le coin le plus tranquille, ça n'allait pas être.. Simple. « C'est dingue comme le retro revient à la mode. » Soufflait-elle avec une pointe de regret, quelque part.

Sensiblement plus crispée à devoir traverser la population de la salle, Samara gardait le silence un moment. Parce que même s'ils étaient tous un peu comme eux, cela ne changeait rien à son malaise lattent. Une fois arrivée à la place désignée par Salem, elle s'installait sur une des banquettes et ôtait sa veste pour la déposer soigneusement sur le côté. « C'est parfait. Tu m'aurais dit qu'on se mettait au centre de la salle, je crois que le donut ne serait pas passé. » Petite touche d'humour pour traduire le malaise asocial qui lui collait à la peau, Samara ne mentait pas.

Elle tentait même de se montrer plus bavarde, plus ouverte, là où d'ordinaire, elle se serait réfugiée dans un silence d'observation. Mais finalement, leur rencontre n'était pas une première, d'une certaine manière. Alors, l'hackeuse avait moins de mal à mettre au pas sa timidité maladive.

« Toi aussi, ça te va ? Il n’y a pas trop de monde ? » Parce qu'il n'y avait pas qu'elle qui comptait. Elle était prête à s'adapter s'il le fallait. Récupérant son portable dans sa veste, elle le posait sur la table et venait nouer ses mains l'une à l'autre sous la table. « Désolée.. J'ai surement l'air moins.. » Quel était le terme déjà ? « Expansive qu'en ligne, mais j'ai un peu plus de mal irl parlant à communiquer. » Dénouant ses mains l'une de l'autre, elle venait placer une mèche brune derrière son oreille. « D'habitude, on doit me trainer hors de mon bureau. » Confessait-elle avant de relever le nez et d'écarquiller légèrement les yeux en se rendant compte que ses paroles pouvaient être interprétés de différentes manières. « Enfin non mais je veux dire.. Je suis contente d'être là et de te rencontrer. »
Elle se rattrapait tandis que le rouge revenait réhausser son teint. « Juste qu'en temps normal, c'est.. Laborieux. »
Oui, voilà.
Laborieux.
C'était le bon terme.



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- Nasnasci & Phantom



Je me sens animé d’un enthousiasme assez particulier. J’ai beau sortir de ma zone de confort actuellement, je suis aussi très content de le faire. Nasnasci est étrangement en accord avec ce que j’attendais d’elle, et pourtant, je ne saurais pas dire ce que j’attendais. C’est un drôle de sentiment, étonnamment rassurant. Elle m’informe que je peux l’appeler par son prénom. Je réalise que je ne le connaissais même pas, je souris.

« C’est joli, Samara. »

Ça me rappelle aussi le prénom d’un personnage de film d’horreur que j’aime bien. The Ring. Je dois avouer que la gosse me faisait peur au départ, elle n’a rien avoir avec les fantômes que je croise, parfois affreusement amochés. J’ai fini par trouver son histoire touchante, et la malédiction méritée. Je marque un temps d’arrêt en ayant l’impression d’avoir oublié quelque chose, finalement je me souviens.

« Moi c’est Salem au fait. Je ne sais pas si je l’ai déjà dit à un moment ou à un autre. Je n’ai pas vraiment une bonne mémoire. Et...je n’ai pas de surnom particulier. »

Je souris à nouveau, enchaîne sur les donuts. Sam a les yeux qui pétillent à cette mention. Je la trouve adorable. Je laisse passer un instant de réflexion avant de répondre.

« Je pense que je vais essayer de goûter à tout ce que mon estomac voudra bien laisser entrer dedans. »

Un petit rire me secoue, puis on pénètre dans la salle d’arcade dont l’ambiance nous happe aussitôt. Je la trouve inspirante. Je songe à Blaze, je pourrais lui proposer ce genre de thème après les licornes, peut-être. Mes lèvres s’étirent tout doucement, puis redeviennent neutres lorsque que Sam commente la déco. Est-ce qu’elle semble déçue ?

« Tu n’aimes pas ce qui est rétro ? »

Je propose une table à l’écart, comptant sur mon instinct qui me dit que si moi je supporte passablement le contact humain, ma camarade d’aventures, elle, semble vraiment mal à l’aise. Même si elle ne le montre pas ouvertement. Une certaine tension émane d’elle. Je la sens aussitôt se détendre lorsqu’elle s’assoit et fait de l’humour à propos de leur emplacement. Un nouveau sourire retrousse mes lèvres, puis je redeviens concerné.

« Si vraiment tu n’es pas bien, on peut sortir, ils font à emporter ! Moi ça va...j’ai quand même l’habitude de côtoyer les gens, même si je n’aime pas ça, j’ai réussi à trouver un truc pour les ignorer. »

Il faut bien quand on voit plus de gens que n’importe qui d’autre. Samara s’excuse de ne pas être aussi bavarde qu’en ligne. Je lui souris avant de pouffer un peu lorsqu’elle m’explique, s’emmêle les pinceaux. Je dis doucement.

« Pas besoin de te justifier, j’ai très bien compris ne t’en fais pas. Je suis très heureux que tu aies bien voulu faire l’effort de me rencontrer irl. Vraiment. Je suis super content de te voir en vrai. Et c’est normal qu’on ne soit pas aussi expansifs. Être derrière l’écran, c’est quand même tellement rassurant ! Et puis la moitié du temps, je mets des smileys morts de rire, moi...je souris juste. Mais le cœur y est ! »

Je laisse un nouveau rire me secouer, un tout petit, timide.

« Je ne suis pas très doué pour l’humour et parler non plus... Oh, faut en profiter, y’a un serveur ! »

Je fais un signe de la main au jeune homme qui passe et qui porte l’uniforme de la salle d’arcade. Nous passons commande, puis dès qu’il est reparti, j’en profite pour relancer la conversation.

« Tu parlais du fait qu’on doit te traîner hors de ton bureau ? Tu bosses pas de chez toi ? Ou tu parles d’un membre de la famille qui t’oblige à prendre l’air ? »

Je m’aperçois que ça fait beaucoup de question, je ne voudrais pas que ça ressemble à un interrogatoire… Je rougis un peu et enchaîne sur un ton plus doux.

« Excuse-moi si je suis trop intrusif, t’es pas obligée de répondre si tu n’en as pas envie. »
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Un enthousiasme bridé se dissimulait derrière la timidité maladive de Samara ; Pour elle, accepter cette entrevue relevait du miracle. Elle mettait en lumière toute son évolution, toute sa capacité à changer alors qu'elle fut longtemps persuadée d'être un cas désespéré. Pour autant, en compagnie de Salem, elle se sentait en terrain familier, l'hostilité de l'inconnu s'effaçait au profit du terreau fertile des passions partagées. Au-delà de la mission première de trouver un mutant pour lui proposer un abri digne de l'Institut, Samara s'était laissée prendre dans les filets d'une amitié au maillage étonnamment solide.

Les passions se partageaient et créaient un lien qu'elle ne voyait pas s'étioler malgré le face à face. Les angoisses d'Ascii se mettaient même momentanément sur pause tandis que ses espoirs gagnaient en puissance. Elle espérait avec force que Salem comprenne sa démarche.. Malgré cela, elle ignorait comment amener la conversation sans que cela ne ressemble à une tentative grossière d'approche.

Mais n'était-ce pas le cas fondamentalement ?
Lorsqu'il complimenta son prénom, elle le gratifia d'un sourire tandis que le rouge lui montait aux joues. En retour, elle se mordit la lèvre inférieure afin de retenir ses mots, parce qu'elle.. Elle avait déjà trouvé son prénom. Et même toute son identité.

Samara n'était pas une menteuse dans l'âme.
Elle n'aimait pas dissimuler ou jouer la comédie, ce fut pour cette raison qu’elle tenta plutôt la technique de la déviation. « Em ? Ça me fait penser à la mesure de police, tu sais.. » Mimait-elle d'une main avec une pointe d'amusement. « Mais Salem, ça me fait penser au chat de Sabrina sinon. Je l'ai toujours adoré. » Sabrina l'apprentie sorcière. De l'ancienne série à la nouvelle, en passant par les comics, Samara semblait avoir toutes les références, pourtant, elle évita de s'étendre davantage.

Lorsque Salem proposa de gouter un maximum de gourmandises fournies par la salle d'arcade, Ascii enchaina spontanément sur un.. « On peut peut-être partager ? En prenant plus de trucs ? Après, si.. Ça ne te va pas, je comprends. Enfin, je veux dire que je risque de ne pas tout manger, mais l'idée de gouter quelques trucs ne me déplait pas. » Le timbre bas se perdait dans le brouillard sonore tandis qu'elle gagnait leurs places en retrait.

Un semblant de tension quittait ses épaules alors qu'elle ôtait sa fameuse veste en jeans afin de se glisser sur une banquette. Portable laissé à proximité, elle semblait ne jamais se détacher de l'objet, ni déterminée à le laisser hors de portée de sa main.

« Oh si, j'adore le retro, au contraire. » Se rattrapait-elle dans un léger sursaut tandis que son visage signait à la négative. En replaçant une mèche brune derrière son oreille, elle enchainait pour s'expliquer. « Disons que je suis moins fan des effets de mode. Parce que les modes, ça passe et les gens se lassent, mais disons que pour le moment, ça permet de bien faire vivre ce genre de lieux, donc c'est bien. »
Samara vivait dans la nuance, cherchant toujours à peser le pour et le contre, même pour ce qu'elle ne semblait pas spécialement apprécier. Elle n'était clairement pas de ceux à se laissant aller à la démesure.. Au contraire.

Devant l'attitude prévenante de Salem, Sam ne put retenir son sourire timide alors qu'elle scrutait ses traits. « Ça va aller, ne t'inquiètes pas. Mais c'est gentil de t’en inquiéter. » Penchant le visage, elle appuyait son menton contre sa paume alors que son coude se posait sur la table. « C'est quoi ton truc pour les ignorer ? » Intéressée, elle aurait aimé que cette méthode fonctionne pour elle, car malgré ses efforts perpétuels, elle avait la sensation d'être enfermée dans un cercle vicieux d'angoisse et de timidité.

« Je.. Je suis contente aussi de te rencontrer, vraiment. Mais tu t'en sors très bien ! J'aime bien ton humour, moi ! » Souriait-elle naturellement avant de passer de l'ombre d'une ouverture au retour de sa réserve tandis que le serveur arrivait pour faire éclater sa bulle de sécurité. Passant commande tout de même, elle le remerciait brièvement et soupirait discrètement.

Revenant porter son attention sur Salem, elle se faisait pensive face à la floppée de questions qu'il lui adressait. Lèvres mordues et regard perdu un moment, elle hésitait avant de finalement secouer le visage négativement. « Non, non, ne t'inquiètes pas. » Il lui semblait au contraire que l'occasion était rêvée pour amorcer le sujet de l'Institut. « Disons que je travaille et vit au même endroit. Mais je ne travaille pas chez moi pour autant.. » S'arrêtant un instant, elle fronçait subtilement les sourcils. « On dirait une devinette.. Pardon. » Oui, parce que ça n'était pas vraiment clair, tout ça. Au contraire. « Mh.. » Elle butait une première fois, ouvrait la bouche pour la refermer. Et puis, elle retentait de se lancer. « .. Je ne sais pas trop comment t'expliquer ça en fait. » Bon, elle n'était peut-être pas partie sur cette réflexion, mais ce fut celle qui lui sembla la plus évidente.

Pensive un moment encore, elle scrutait longuement Salem avant de se finalement demander tout à fait simplement.. « Tu connais l'Institut, non ? »
La question lui semblait naturelle, comme si elle se doutait que l'information avait obligatoirement atteint son oreille attentive de mutant.
Et oui, elle avait volontairement éludé la question de la famille.. Parce qu’elle ne se voyait pas annoncer qu’elle n’en avait pas. Chaque chose en son temps.




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- Nasnasci & Phantom



Mon sourire s’étire un peu plus quand Samara suggère un surnom lié à l’informatique. Je hoche la tête, avec un petit rire amusé.

« Je n’y aurais pas pensé ! Tu peux m’appeler comme ça si tu veux, ça ne me dérange pas ! »

Elle poursuit sur la référence classique concernant mon prénom.

« Étonnamment, je n’ai pas beaucoup le droit à ce genre de remarques, comme beaucoup me connaissent surtout par mon pseudo web et que je ne rencontre que très peu de monde IRL… même quand je passe au Starbucks, je donne mon pseudo. »

Je hausse les épaules, puis demande curieusement.

« Il y a beaucoup de gens qui t’appellent Sam ? C’est un surnom courant j’imagine...est-ce qu’on te surnomme aussi Mara ? Pas que je veuille spécialement le faire. » Je rougis un peu. « J’aime bien Sam, c’est tout doux. »

Puis je change de sujet, parce que je me sens un peu con à m’extasier sur son prénom. Je n’aimerais pas qu’elle pense que j’essaie de flirter ou quoi. La nourriture. Ça c’est un sujet qui rassemble ! Mon regard s’illumine lorsqu’elle évoque l’idée de partager.

« C’est encore mieux ! Partons là-dessus, on pourra toujours demander un doggy bag pour les restes ! S’il y en a.»

Je ris un peu. Je ne paraît pas comme ça, mais je suis capable d’avaler une sacrée quantité de nourriture. Mon métabolisme aidant, je ne prends pas un gramme. Un fait qui énervait particulièrement ma mère quand j’y pense. Je l’entends encore me dire que la nature est injuste sur la répartition des avantages et inconvénients de santé et de physique chez les différents êtres d’une même famille. J’ai un petit sourire. Ça faisait partie de nos moments de complicité. Il faudrait que je l’appelle. Pour savoir comment elle va. Revenant à Samara, je m’enquiers de son affection pour le rétro, elle m’explique qu’elle apprécie beaucoup, mais ce qui lui déplaît son les effets de modes. J’aurais dû m’en douter. Je souris franchement.

« Je vois bien ce que tu veux dire ! L’avantage que je vois aux modes, c’est que ça permets aux gens qui n’auraient pas franchement eu l’idée de se pencher dessus avant de se découvrir de nouvelles passions, et même si on prend le train en chemin, au final, ça peut donner de très jolies choses ! »

Je me tais, les joues toujours un peu chaudes. Je m’emporte rapidement. Et j’ai rarement été aussi bavard qu’en sa présence. C’est fou, elle me pousse à parler alors que d’ordinaire, j’aurais tendance à la laisser faire toute la conversation. C’est sûrement parce qu’elle est spéciale. Elle me remercie de prendre sa timidité en considération mais me rassure aussitôt sur le fait qu’elle a accepté. En revanche quand elle me demande mon truc pour les ignorer, je me retrouve un peu con. Je ne me vois pas lui dire qu’à force de voir plus de gens que la normale, puisque je vois également les morts coincés sur terre, j’ai appris à faire abstraction par habitude. Pensif, je commence à répondre.

« Et bien...c’est vrai que présenté comme ça, ça donne l’impression que j’ai un truc révolutionnaire, mais en fait...j’en sais rien, enfin, j’arrive à me mettre dans ma bulle. Je pense que je me force à me concentrer sur quelque chose en particulier. Là, par exemple, mon objectif c’était de te trouver dans la foule. Je me suis concentré sur l’idée et j’ai laissé tomber tout le reste. Bon j’essaie de rester suffisamment attentif pour ne pas me faire écraser en traversant la rue...bon et puis, le classique casque sur les oreilles, avec la musique. »

Je lui souris, je l’ai aperçue avec son casque, juste un instant. Et voilà que je recommence à partir dans tous les sens. La maladresse de mes phrases ne semble pas la gêner. Elle sourit même. J’espère qu’elle ne sourit pas poliment pour me faire plaisir. ----Non je ne pense pas, elle a l’air très spontanée du fait de sa timidité. Elle est vraiment adorable. Par contre je constate sans mal qu’elle se referme dès que le serveur approche. Mais bon, il faut bien pour avoir à manger, pas vrai ? L’avantage c’est qu’il va venir nous servir ensuite. La commande se fait rapidement et bien vite, nous laisse place pour discuter à nouveau. Ou plutôt pour que je puisse harceler Samara de questions. Lorsque je m’en rends compte, je me sens un peu gêné, mais encore une fois, elle me rassure, cela dit son sérieux soudain m’intrigue. J’ai le sentiment qu’elle va me révéler quelque chose d’important. Je fronce les sourcils en signe d’interrogation.

« Oui en effet, je ne suis pas sûr de saisir, mais prend ton temps, les donuts ne sont même pas encore là ! »

Je pouffe un peu. Mais juste un peu. Je redeviens rapidement neutre. J’ai l’impression de faire face à un agent secret qui tourne autour du pot parce qu’il n’a pas le droit de dire directement les choses.  Puis la question tombe.

« L’institut ? Non désolé...c’est une école spéciale ? Je devrais connaître ? »

Je suis vraiment curieux à présent, et un peu embêté aussi. Je devrais connaître ? Si bien que je suis presque agacé lorsque le serveur nous interrompt pour déposer notre commande, bien que, je le reconnais, mon visage se détend lorsque je sens le parfum de mon mon chocolat chaud couvert de marshmallows multicolores. Je guette les expressions du visage de mon amie. Sera-t-elle plus touchée par la présence du serveur ou par celle des merveilles colorées et qui sentent bon sous nos yeux ? Je m’apprête à régler par carte directement, en laissant un pourboire au serveur.

« Je peux t’inviter ? »
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Rencontre se déroulant sous l'astre de la confiance ; étrangement, Samara avait toujours eu plus de facilité à rencontrer des personnes croisées en ligne plutôt que dans le commun. Le quotidien portait en lui les ombres anxiogènes du social qu'elle n'était jamais parvenue à apprivoiser. Ainsi, se retrouvait-elle, le plus souvent, à se lier d'amitié avec - d'abord - des avatars puis ensuite les personnes derrières ces avatars.
Le virtuel portait en lui une pureté d'intention que Samara aimait à considérer comme essentielle. Evidemment, elle était devenue capable de décrypter les menteurs des authentiques. Et si sa science n'était pas pour autant exacte, elle revêtait des avantages uniques.

« Vraiment ? Génial alors. » Statuait-elle concernant le surnom tandis qu'un léger sourire aussi spontané que timide fleurissait sur ses lèvres. Désormais, elle surnommerait Salem, Em.

Pensive quant au prénom qu'il n'utilisait guère à l'instar de son surnom ; Samara réalisa qu'elle avait développé une capacité de compartimenter celle qu'elle était en ligne et celle qu'elle était au dehors. Peut-être était-ce à cause de l'Institut et du rôle qu’elle endossait ou simplement de son aisance dissonante à communiquer en ligne, elle ne savait pas. « C'est marrant.. » Soufflait-elle, toujours prise dans ses réflexions. « Je crois que j'utilise les deux. Enfin.. Je n'y ai jamais trop fait attention, en fait. »

La confession née de ses réflexions faite, elle sortait du brouillard de ses pensées en papillonnant des yeux. Le regard brun vint alors se poser sur les traits de Salem tandis qu'il enchainait concernant son nom. « Je crois oui, beaucoup de personnes ont pris l'habitude de m'appeler Sam. Pas seulement les vraiment proches-proches. Peut-être parce que c'est plus facile ? Je ne sais pas. » D'ailleurs, pourquoi avait-elle choisi ce prénom plutôt qu'un autre ? Elle ne savait plus. Ce n'était pas pour sa douceur, ça elle en était certaine. Simplement, lorsqu'elle s'était vue dans le miroir, elle s'était dit que Sam, ça sonnerait mieux que Delia.

Et puis finalement, tout aurait sonné mieux que Delia.
Réflexion faite, ce fut une évidence.

Retrouvant son sourire face aux compliments de son ami, elle pencha le visage sur le côté avant de reprendre d'un timbre plus bas. « Je me sens moins seule à rougir.. » Ses mains virent même se poser sur ses propres joues alors qu'elle les ôtait ensuite aussi rapidement pour les déposer sur ses cuisses sous la table. « Mara ? Je.. Non, je crois que personne ne m'a jamais appelé comme ça. Mais tu peux, si tu veux. » Acquiesçait-elle, a mille lieux de penser à un flirt ou tout autre connivence du genre. C'était son innocence à elle. Sa manière d'être.

Lorsque le sujet de leur commande revint sur le devant de la scène, elle acquiesça visiblement satisfaite par l'idée qu'ils puissent avoir un choix plus grand. Le regard pétillant de malice, elle songeait déjà à l'ensemble des mets qu'elle pourrait gouter.. Et ce fut tout ce dont elle eut besoin pour se détendre momentanément.

Tension moindre dans son attitude réservée, elle se fit oreille attentive aux propos de Salem concernant le rétro. A peser le pour et le contre, son visage dodelinait pendant un instant avant de retrouver son axe. « C'est vrai, je n'y avais pas pensé.. Et puis, c'est vrai que les occasions font les belles découvertes parfois. »
Habituée à la mesure, Samara était de ceux à chercher le compromis dans les pensées. A elle seule, elle faisait l'éloge de la tempérance.

« En fait.. » Embrayait-elle sur leurs difficultés sociales, plus sérieusement. « Je crois que ce n’est pas tant les foules qui me dérangent. Enfin.. Si, je ne suis pas très à l'aise, mais c'est plutôt l'idée qu'on puisse fixer son attention sur moi. Je.. Je n'aime pas trop qu'on me remarque. » La confession tombait alors qu'elle détournait le regard, confuse. Et peut-être même un peu honteuse face à son constat. « Enfin, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ? C'est surement bizarre.. » Nuançait-elle dans le doute. Son regard revint se poser sur les traits de Salem qu'elle observait à la dérobée. « Mais oui, j'aime bien le casque, ça m'isole. » Et pour elle, ça faisait parti des immuables.

Voyant le serveur revenir, elle se plaçait naturellement en retrait tandis que la commande était passée. Lorsque finalement, ils se retrouvèrent à nouveau seuls avec Salem, Samara se décida à tenter l’amorce du sujet de l'Institut.
Maladroite dans le processus, elle rougit à nouveau avant de chercher les mots exacts pouvant lui permettre d'entamer efficacement la conversation sans pour autant donner la sensation de mettre les pieds dans le plat.

Et tandis que Salem ne semblait connaitre l'Institut, Sam fut étonnée de sa méconnaissance du lieu. « Oh.. Euh.. Oui, on peut dire ça. » Répondit-elle alors spontanément.

Prête à entrer dans le vif du sujet afin de fournir des détails, elle vit le serveur revenir et déposer leur commande gargantuesque sur la table. Rivant son attention sur les différents mets, Samara esquissa un sourire gourmand avant de remonter son regard sur Salem. « M'inviter ? Mais.. Ça fait beaucoup. Tu es sur ? » Hésita-t-elle, acceptant avec réserve.

Lorsque le serveur reparti et les laissa seul, elle en revient longuement à son chocolat gourmand. Le humant pendant quelques secondes, elle gouta une première cuillère visiblement absorbée par la gourmandise. « C'est si bon.. » Souffla-t-elle admirative, les étoiles dans les yeux. Elle en avait complètement oublié le sujet des mutants. Il lui fallut reporter son regard sur Salem et sa boisson pour réaliser. « C'est bon, toi aussi ? » .. Enfin, presque.

Se recentrant avec beaucoup de mal, elle reposa sa cuillère et résista à la tentation de gouter un des donuts. « Mh oui, sinon, en fait.. L'Institut, c'est une sorte d'école pour mutants. Enfin.. Pas vraiment école. »
L'information était enfin lâchée dans un murmure discret.
Et elle n’allait guère plus loin, absorbée par la réaction de Salem.


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Observant ses traits, j’apprécie de la voir détendue. On a beau avoir un quota impressionnant de discussion en ligne, je me sens quand même un peu intimidé par cette rencontre. Je ne sais pas pourquoi j’ai peur de mal faire, de la décevoir, de la perdre si ça venait à être le cas. Et ça, c’est une chose qui me terrifie, perdre les gens que j’apprécie. Surtout s’il s’agit d’un mauvais choix que j’ai fait et qui aurait pu être évité. J’ai déjà trop peu de personnes autour de moi. Sam fait partie de mes repères les plus importants. Je souris de plus en plus facilement cela dit, et la conversation se fait plus fluide au fur et à mesure, si bien que je parviens à être plus naturel et à me détendre un peu plus. Je commente par rapport aux surnoms :

« On fera au feeling alors ! »

Après tout, pourquoi s’imposer des règles, laissons les choses se faire naturellement. Bon évidemment il faut que je m’emmêle les pinceaux. Heureusement pour moi, elle ne m’en tient pas rigueur, elle m’avoue même sa gêne. C’est si adorable de sa part.

« Je crois que, même si c’est loin d’être original, je préfère Sam. »

Mon sourire se fait plus doux. J’embraye sur un autre sujet, elle m’écoute avec attention. Je suis plutôt content de pouvoir en discuter aussi simplement. Je hoche la tête plusieurs fois, puis l’écoute à mon tour. Elle avoue ne pas aimer être au centre de l’attention. Ce que je comprends tout à fait.

« Oui je vois très bien. »

Lui dis-je doucement. Je ne suis pas là pour la juger de toute façon. J’ai un petit rire tendre quand elle confirme pour le casque. L’attirail incontournable de l’asocial dans la rue ! Bien visible, pour être sûr qu’on remarque qu’on a les oreilles hermétiques à toute intrusion de voix. Les écouteurs discrets sont souvent source de stress supplémentaires quand les personnes tiennent à nous taper sur l’épaule à tout prix, parce qu’ils n’ont pas vus. Le serveur nous interrompt pour déposer le plateau rempli de victuailles entre nous. Alors que je propose de payer, Sam semble mal à l’aise, je souris de nouveau.

« Oui je suis sûr, tu n’auras qu’à m’inviter la prochaine fois ! »

Je suis confiant sur le fait qu’il y en aura d’autres, des moments comme celui-là. Peut-être un cinéma, une sortie geek...J’ai envie d’y croire en tout cas. Les chocolats chauds nous coupent la chique un certain temps, celui de savourer pleinement tous les arômes.

« Oui c’est super bon ! Je suis agréablement surpris, ils ont l’air d’utiliser un bon chocolat ! Et puis ces petits marshmallows, un délice pour les yeux en plus d’être bons ! Je suis content que ça te plaise en tout cas. »

Mon sourire doit être complètement niais, mais le chocolat me provoque un effet euphorisant, et puis, je suis enfin détendu. Pour une fois, j’ai l’impression qu’aucun mort ne m’entoure, ça me fait du bien, vraiment. Je remarque que le visage de Samara semble assez soucieux d’un coup, je repose alors ma cuillère sagement et attend qu’elle me dise ce qui a l’air de la torturer. L’entendre parler de l’institut aussi sérieusement m’interpelle et puis l’information essentielle tombe, discrètement. Oh. Mon sourire s’estompe doucement. Je comprends mieux pourquoi elle a autant de mal à aborder le sujet. Très sérieusement, je me penche un peu vers elle pour rester discret à mon tour.

« Je ne savais pas qu’un tel endroit existait. En un sens, ça semble logique, mais...c’est bien protégé ? Je veux dire...avec les persécuteurs… tu ne crains rien en vivant là-bas ? »

D’un coup, je m’inquiète pour sa sécurité. Les actualités diffusées partout à propos des mutants, sont terribles. Le gouvernement ne fait rien pour nous protéger. Qui plus est… je ne suis pas déclaré. En y réfléchissant, j’envie un peu Samara d’avoir un tel endroit, ça veut dire qu’elle est avec des gens comme nous. Qu’elle peut être elle-même, en quelques sortes. Mais tout de même, est-ce que ce genre d’endroit n’est pas dangereux, une cible facile ? Finalement je lâche avec curiosité.

« Mais du coup...vous y faites quoi ? Si ce n’est pas vraiment une école je veux dire. »

Je m’installe un peu plus confortablement, mes mains autour de ma boisson, comme un élément rassurant devant tant d’informations inattendues et qui, je crois, vont faire prendre un nouveau tournant à ma vie.
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L'angoisse de la rencontre laissait peu à peu place à une détente amicale ; Le même genre de détente que Samara pouvait ressentir en échangeant via les réseaux. Le verrou de ses angoisses se défaisait peu à peu, ne laissant finalement que sa timidité naturelle demeurer intacte. Elle pouvait désormais presque échanger normalement avec Salem, et finalement, c'était surtout parce que l'image qu'elle s'était faite de lui au travers de leurs échanges se consolidait au détour de leur rendez-vous improvisé.

« Deal ! On va faire comme ça alors ! » Validait-elle donc concernant leurs surnoms tandis qu'un sourire tout à la fois doux et timide fleurissait sur ses lèvres. Lorsque finalement le serveur apportait la nourriture et demandait de faire les comptes, Samara se laissait prendre dans l'ascenseur émotionnel de ses craintes naturelles. Elle se renfermait pour ensuite tenter de surmonter son repli. L'invitation proposée la déstabilisait un instant mais Salem trouva rapidement une réponse qui la convaincue et elle lui répondit d'un sourire tout en acquiesçant. « J'aime beaucoup cette idée ! »

Ainsi gardait-elle en mémoire que la prochaine fois, ce serait à elle de lui offrir le repas, comme dans une évidence de retrouvailles à venir. Après tout, pour elle, ce n'était que le début d'une nouvelle amitié. Une amitié qui faisait suite à ce qui s'était entamé en ligne.

Goutant son chocolat, elle le savourait un moment puis enchainait avec un bout de donut. Rapidement, ses traits timides et son teint rougie laissèrent place à un émerveillement gourmand. Samara vivait ses meilleures quelques minutes tandis qu'elle en oubliait sa réserve pour observer plus en détail l'étendue de leur commande. « Celui avec tous les couleurs, il est trop bon ! » Pointait-elle de l'index avant de se rendre compte de l'étendue de sa relâche et d'esquisser une moue. Oups.

La nourriture, c'était définitivement magique avec elle.
Mais finalement, la mutante se recentrait rapidement.
Parce qu'elle ne voulait conserver le poids de ce petit mensonge existant entre eux.
Parce qu'elle était persuadée que l'Institut pourrait aider Salem autant qu'il avait pu l’aider par le passé.

Amorçant alors le sujet, elle ne tardait pas à en aborder le cœur et fut agréablement surprise de constater que son ami était intéressé. Un sourire apaisé se dessina alors sur ses lèvres tandis qu'elle reprenait un bout de donut.

« C'est très bien protégé, oui, tu peux me faire confiance là-dessus. » Articulait-elle avec une pointe de fierté que son rôle lui conférait. Son affection sincère pour l'établissement ressortait sans grande peine dans son timbre empreint de confidence et son regard pétillant. « C'est justement un endroit fait pour protéger ceux qui en ont besoin. »

Et Samara avait été parmi eux.
Elle n'en avait pas honte, bien au contraire.

« Ça dépend des attentes de chacun en fait.. Tu en as qui prenne l'Institut comme une école, d'ailleurs, on a des profs. » Elle eut un petit sourire malicieux. « Mais on va dire que les matières sont faites en fonction du besoin. Et les profs sont différents de ceux que tu vas croiser dans une école normale. » Prenant une gorgée de son chocolat, elle marquait une pose succincte avant de reprendre. « Et tu en as d'autres qui sont là plus ou moins durablement parce qu'ils ont besoin de protection, de rencontrer d'autres personnes comme eux.. On a un peu de tout. Mais en fait là-bas, c'est un peu comme à Mac do.. Mais en mieux. Tu viens comme tu es finalement. »

Un léger rire timide lui échappait alors qu'elle secouait le visage négativement. « Désolée.. Je.. J'adore cet endroit. Il m'a aidé et j'essaie de l'aider en retour. » Ainsi se doutait-elle que ses mots pouvaient passer pour une véritable publicité trop belle pour être vrai. Mais c'était sa vision des choses. Sa vision de l'Institut.

Décalant la boisson chocolatée sur le côté, elle se penchait sensiblement vers Salem tandis qu'elle baissait d'un ton. Son air soucieux revenait couvrir son expression timide alors qu'elle se jetait à l'eau. « T-tu sais.. A la base, j'ai pour habitude de faire des recherches pour trouver des .. comme moi qui ont besoin d'aide. » Le mot ne sortait pas, juste pour éviter un incident d'oreilles indiscrètes. « Mon algo m'a mené à toi au début. Je.. me doute de ce que tu vas dire et je comprends tu sais.. Mais en fait, pour moi, on est vraiment devenu amis quand j'ai appris à te connaitre. Tu es quelqu'un que j'aime beaucoup, je veux pas que tu crois que.. Enfin, tu vois. Je voulais juste te dire que c'était comme ça que ça a commencé, mais que ça voulait pas tout dire.. Et puis, j'aime pas mentir ou cacher des trucs, alors je préfère rien te cacher. Tu vois ? » Les mots précipités par l'inquiétude grandissante, Samara bafouillait ses explications dans l'espoir de ne pas trop bousculer Salem. « Tu m'en veux ? Je.. Je veux dire, je comprendrais.. Mais.. Voilà. » Mais elle serait triste. Pour autant, elle était incapable de le verbaliser. Simplement parce qu'elle refusait de faire passer sa demande pour un chantage affectif quelconque. Elle était prête à accepter les sentiments vexés ou en colère de son ami, pour autant, elle avait tout de même confiance en sa capacité à la comprendre. Quelque part.



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Le sourire aux lèvres, nous trouvons rapidement un accord, sur nos surnoms. Ça a quelque chose de réconfortant, de chaleureux, ce genre d’intimité. Je n’ai jamais vécu ce genre d’échanges dans la vraie vie. Toujours derrière l’écran. Et les personnes à qui je me livre autant se comptent sur les doigts d’une main. Et puis rares sont ceux qui me donnent envie de les rencontrer, comme Sam. Elle est douce. Comme un baume à l’âme, sa présence me fait beaucoup de bien. Je suis vraiment heureux lorsqu’elle accepte que je paye pour elle, dans l’optique que l’on se revoit ensuite.

Le visage de mon amie s’éclaire lorsqu’elle boit son chocolat. Je trouve ça vraiment adorable. Une pause dans ses pensées, pour sûr. Elle ne parle pas beaucoup, mais je vois dans ses prunelles qu’elle réfléchit énormément. Mais ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète. Je la connais suffisamment pour savoir que si quelque chose la dérange à mon sujet, elle sera capable de m’en parler. Le plus dur est fait maintenant. Il n’y a plus qu’à s’apprivoiser dans le vrai monde. Je m’adoucis un peu plus, non je fonds carrément d’affection quand je la surprends en plein émerveillement devant le donut multicolore. Adorable. Vraiment. Je n’ai pas de meilleur mot pour décrire sa bouille.

« Ah oui ? Faut que je goûte ça ! »

Joignant le geste à la parole, j’en prends un morceau et le savoure à mon tour. Je m’assure d’avoir bien fini ma bouchée pour ne pas cracher partout et hoche vigoureusement la tête.

« Ah ouais, il est vraiment top celui-là ! Par contre te dire quel goût c’est...impossible. »

J’ai un petit rire, profitant de ce moment nonchalant plein de douceur avant de comprendre que la discussion va prendre une tournure bien plus sérieuse. Sam a des choses à me dire, je commence seulement à le comprendre. Je suis à la fois soulagé et emplit de curiosité par le sujet et je vois à sa tête que c’est tout ce qu’elle espérait. Je suis touché à vrai dire, de la confiance qu’elle me donne en me parlant de ça. En l’écoutant, je comprends à quel point ça compte pour elle.

« Je te fais confiance. »

Mes lèvres s’étirent doucement, en un sourire tendre tandis que je confirme. Elle est fière, incroyablement fière. La timidité a laissé place à une attitude plus confiante et ça lui va bien. Mon sourire se fait plus franc avant que mon expression ne redevienne attentive à ses paroles.

Mes yeux s’arrondissent au fur et à mesure qu’elle explique. L’endroit a l’air très complet et vraiment axé sur les besoins des mutants. La bouche autour de ma paille, j’aspire mon chocolat chaud distraitement, concentré, mais lorsqu’elle compare l’institut à une des chaînes de fast food les plus connues, un petit rire amusé me secoue.

« Je vois oui. Ne t’excuses pas, ça se voit que tu aimes cet endroit, je trouve ça beau. Je suis vraiment content de savoir que ça t’a aidée. »

Je m’apprête à parler de moi, à dire qu’un tel endroit m’aurait sûrement été d’une grande aide aussi quand j’étais un peu plus jeune, mais, je la vois reprendre une attitude bien plus sérieuse. Je sens la venue de confidences et très honnêtement, j’ai le ventre un peu serré soudain. Elle me semble un peu plus mal à l’aise, je le ressens en fait. Mais je l’écoute sans rien dire et sans juger non plus. Plus les mots s’écoulent et plus je vois où elle veut en venir. Alors qu’elle se justifie, je réalise pourquoi. Étonnamment, je suis plutôt surpris par ses révélations, mais je ne me sens aucunement vexé. C’est vrai que j’aurais pu l’accuser d’avoir utilisé ses pouvoirs pour s’introduire dans ma vie privée. Mais, d’une part, je suis bien conscient que ce qui est sur internet n’est plus à moi, et puis d’autre part, je ne crois pas un seul instant qu’il puisse y avoir une once de malice en Sam. Elle m’inspire trop confiance.

« Je te crois Sam. Et non, je ne t’en veux pas. Vraiment. Après tout, c’est aussi ça les rencontres non ? On va vers les personnes pour une raison en particulier et parfois...et bien parfois la direction prise est différente. »

Je lui souris tendrement. Je refuse de seulement penser que tous nos échanges étaient feints. On a passé beaucoup trop d’heures à parler pour que ça soit possible.

« Par contre je dois avouer que je suis surpris oui. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. »

Je marque une pause, marqué par le fait qu’elle précise qu’elle ne veut rien me cacher, l’observe, puis ajoute doucement, la regardant droit dans les yeux.

« Merci de m’accorder ta confiance Sam. Moi aussi je t’aime beaucoup et je tiens énormément à toi, à notre relation. Je crois bien que je serais même incapable de t’en vouloir en fait ! »

Un léger sourire s’imprime sur ma bouche, complice, puis je demande avec curiosité.

« Du coup… tu penses que je devrais faire un tour à l’institut ? »
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Gourmandise déverrouillant la timidité maladive de Samara, c'était finalement la dégustation du donut qui l'encourageait à s'ouvrir tandis que son regard s'éclairait de ravissement. Laissant son ami gouter sa trouvaille, elle ne put s'empêcher de laisser filer un léger rire avant de manger une nouvelle bouchée. « C'est du sucre sur du sucre, avec une surcouche de sucre. » Ce qui donnait un goût.. Au sucre. Ni plus, ni moins.

La malice chantait dans son timbre jusqu'à ce que finalement, elle n'en vienne à faire le choix de mettre les pieds dans le plat. Présentation de l'Institut faite avec tout l'entrain dont elle pouvait être capable, elle se livrait ouvertement sur son affection pour l'établissement. Parce que ça, même si elle avait pu envisager de le cacher, elle en aurait été véritablement incapable.

De toute évidence, l'Institut avait aidé Samara à devenir celle qu'elle était aujourd'hui. Au-delà de sa timidité et de ses angoisses, ce cocon créé par d'autres l'avait façonné comme pouvait le faire une famille. Et même si elle ne connaissait pas tous ses membres personnellement – puisque trop craintive pour en approcher la majorité –, il n'en demeurait pas moins qu'Ascii leur accordait toute sa dévotion.

Ainsi se retrouvait-elle aujourd'hui à vouloir partager avec Salem la chance qu'elle avait eu d'accéder à ces murs protecteurs. Car surement en avait-il besoin, et ce, malgré le fait que les amis n'aient jamais abordés le sujet du gène X. Ou pas directement du moins.

« .. Il m'a aidé, oui. » Reconnaissait-elle en gardant les mains autour de son chocolat alors que son regard s'y portait. Pensive, Samara se perdait dans le souvenir de son arrivée à l'Institut. Ça avait été si compliqué et si simple tout à la fois ; et aujourd'hui, la mutante se savait fière du chemin qu'elle était parvenue à parcourir. « J'en ai eu besoin, parce que je.. Enfin, j'étais très isolée. » Dire qu'elle avait été très isolée était un doux euphémisme, car dans le fond, Sam avait toujours été terrifiée par le monde extérieur. Si terrifiée qu'elle eût fini cloitrée entre les murs miteux de son appartement.

Inspirant profondément, elle s'arrachait tout à coup à ses souvenirs pour reporter son regard brun sur celui de Salem. « Mais maintenant, ça va mieux ! Enfin.. C'est différent. Différent et mieux. » Ajustait-elle au fil de ses paroles. Parce que oui, inévitablement, c'était mieux.

C'était cette réalité qui lui donnait le courage nécessaire pour se jeter à l'eau et s'excuser du mensonge mineur dont elle avait dû user pour s'approcher du mutant. Si peu portée sur la dissimulation et la manipulation, Samara rêvait d'un monde honnête et dépourvu de cette violence constante. Pourtant, elle savait que sa vision des choses n’était qu'une tendre idylle à peine envisageable. Ce qui ne l'empêchait pas d'être avant tout en accord avec ses principes et un peu moins avec ce monde brouillon. Ainsi préférait-elle jouer carte sur table avec Salem.

Car elle espérait qu'il la comprenne.
Comme il avait pu, si souvent, le faire.


Lorsque finalement, il lui répondit qu'il la croyait sans lui en vouloir, elle ne put s'empêcher de laisser filer un soupir de soulagement. Souffle libéré de toute sa contrainte stressante, il retrouvait un peu de sa légèreté tandis que l'expression de Samara s'éclairait à nouveau jusqu'à même gagner en coloration.

Joues rougies par la confidence partagée, Samara n'était pas habituée à ce genre de face à face. La gestion de ses émotions demeurait régie par un chaos intérieur qu'elle ne maitrisait que partiellement et parvenait tout juste à retenir derrière un recul devenu habituel. Or, avec Salem, elle évitait étrangement tout retranchement immédiat et se contentait de poser ses mains sur ses joues afin d'en faire baisser la température.

« Il.. Faut pas dire des trucs comme ça. Tu sais.. J'ai beaucoup de mal à gérer.. Mh.. » Elle eut une moue désolée en portant son regard brun sur Salem alors que ses mains se joignaient sous la table. « Mais.. Mais voilà, tu as le droit de m'en vouloir. J-je crois que c'est normal. Enfin.. » Elle eut, cette fois-ci, un léger rire doux avant d'en revenir à son chocolat alors que son visage signait brièvement à la négative. « Les gens s'énervent pour moins que ça, généralement. »

Mais pas elle.
Car Samara avait tendance à se porter hors du spectre de compréhension de ces émotions dévastatrices. Fondamentalement, elle n'était pas une âme à haïr ou mépriser. A détester ou s'encolérer. Elle avait plutôt conscience d'avoir survécu à un enfer dévastateur qui avait brisé beaucoup de choses en elle, mais pas son tempérament. Elle n'avait pas développé cette haine commune aux blessés, tout juste un manque d'assurance si puissant qu'il la paralysait bien plus qu'elle ne l'aurait souhaité.

Reprenant finalement une gorgée de son chocolat pour faire couler le tumulte de ces émotions si facilement lisible sous ses taches de rousseur, elle redressait finalement son regard sur Salem lorsqu'il venait lui poser sa question fatidique. « Oh.. Je pense ? »  Répondit-elle spontanément avant de se faire pensive, le regard navigant sur les pâtisseries commandées.

Finalement, elle en revint assez vite à Salem, les lèvres dessinant l'ombre d'un sourire délicat. « Enfin, si tu en as envie, je pourrais .. Être ton guide. M-mais c'est comme tu veux, bien sûr. » Se rattrapa-t-elle, pour ne surtout pas lui forcer la main. « Si tu le veux bien.. Je pourrais même te montrer mon bureau. » Tentait-elle tout de même timidement alors que le rouge revenait colorer ses joues. Son bureau était son antre. C'était son endroit à elle, le plus sacré qu'elle n'ait jamais possédé. « J'ai eu le droit à une super installation, c'est le rêve. Si ça tenait qu'à moi, je ne le quitterais jamais. Vraiment.. Jamais. » Sa propre insistance lui arracha un petit rire alors qu'elle songeait à Brianna et son tempérament contraire au sien. Il fallait dire que sa meilleure amie aimait particulièrement la sortir de son antre.
C'était même devenu un sujet de discussion perpétuelle entre elles.


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Les expressions de Samara sont adorables, tout comme son rire. Elle est douce cette jeune femme et elle éveille en moi beaucoup de tendresse. Je ressentais déjà sa sensibilité par écrit, mais c’est d’autant plus flagrant physiquement. Sa description du donut multicolore me fait rire avec elle.

« Tout ce qu’on aime pour notre cerveau ! »

C’est cette délicatesse qui la caractérise qui fait que le sujet suivant passe comme une lettre à la poste auprès de moi. L’Institut, d’abord mystérieux, se découvre à mon imagination par la description très positive que m’en fait mon amie. Il va s’en dire qu’à la façon qu’elle a d’en parler, c’est un endroit qui non seulement lui tient à cœur mais qui lui a aussi fait beaucoup de bien. Je retiens ça avant tout le reste, avant le fait qu’elle m’avoue qu’elle m’a approché pour mon gêne X avant ma personnalité. Mais au final, pour moi, ça ne change rien, puisque je vois bien que notre amitié, si elle a commencé de manière intéressée, est devenue authentique.

Je suis touché qu’elle se livre ainsi à moi, sur ses faiblesses. Je n’aurais pas deviné que la solitude dans laquelle sa timidité et sa réserve naturelle la placent pouvait lui peser. Mais malgré tout, elle est humaine.

« Je suis vraiment heureux de savoir que c’est un lieu qui t’as permis de t’épanouir. C’est très important, mine de rien, pour ne pas dépérir et pour l’équilibre mental. »

Je lui souris tendrement et la laisse continuer de m’expliquer les choses. Je me demande, si moi, j’aurais aimé avoir un tel soutien à l’époque où c’était le plus difficile. Après tout, j’ai toujours été soutenu par ma mère, malgré tout, et même mon père, finalement. Et ce que lorsque j’ai rencontré Matty que j’ai eu la chance de pouvoir le serrer dans mes bras, rien qu’un peu. Finalement, je m’estime chanceux, dans mon parcours. Et aujourd’hui, je ne rejette plus ma mutation comme je pouvais le faire avant, et ça va beaucoup mieux. Si bien que je ne fixe plus les gens pour savoir s’ils sont morts ou vivants continuellement. Je fais attention à ne bousculer personne, et je ne regarde personne dans les yeux trop longtemps. De toute façon, je le sais rapidement au moindre contact visuel avec un mort, puisqu’il me regarde automatiquement avec espoir quand il comprend que je le vois vraiment. Et surtout, je commence à ressentir des émotions qui ne m’appartiennent pas. Mais j’arrive à occulter lorsque je suis en bonne compagnie, et surtout avec une personne de confiance.

Samara est soulagée quand j’annonce que je ne suis pas fâché. Je le vois, sa bouche s’entrouvre légèrement pour souffler, mais surtout, elle semble se détendre dans son attitude générale. Un nouveau sourire étire mes lèvres. Elle est vraiment trop mignonne. Plus encore quand elle me fait comprendre que je l’embarrasse avec mes compliments. Cette fois c’est moi qui rougit, de honte un peu.

« Ah je suis désolé, je ne voulais pas te gêner. »

Elle insiste sur le fait que j’ai le droit de lui en vouloir. Mon expression redevient chaleureuse et se veut rassurante.

« Non vraiment, je ne t’en veux pas, promis. Puis c’est pas comme si tu m’avais entraîné dans un piège, tu me laisses mon libre-arbitre. »

Enfin, je crois. En ai-je vraiment, devant son adorable visage et ses grands yeux innocents ? Je serais bien capable de lui dire oui à tout. Mais justement, parce que j’ai confiance en elle et en son jugement. Je lui demande d’en dire plus. Sa proposition est celle que j’espérais. Je souris.

« Bien sûr que je veux que tu sois mon guide ! »

Elle est beaucoup trop adorable. Elle essaie vraiment de tout son être de faire preuve de tact et de ne pas avoir l’air d’insister, et en même temps, elle est tellement enthousiaste à l’idée de me faire partager ça, qu’elle ajoute des petits détails pour me donner envie.

« Carrément, j’aimerais trop voir ton bureau ! Ça a l’air dingue, surtout avec la manière dont tu en parles ! On dirait un agent secret ! Wait. »

Je laisse échapper un petit rire amusé et baisse d’un ton.

« C’est un peu le cas en fait. »

Nous rions ensemble. J’en profite pour lui poser quelques questions encore. Puis à nouveau, nous parlons de tout et de rien, mangeant nos sucreries jusqu’à ce que nos estomacs crient grâce. Et c’est en prévoyant notre prochaine rencontre que nous nous quittons. J’ai le sourire aux lèvres en rentrant chez moi, et je sais déjà qu’elle va m’inspirer pour l’héroïne de ma prochaine histoire dessinée.

The End.
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