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God syndrome | Matty

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God syndrome
maybe he's like me. Or maybe I'm like him

Clique le stylo, une fois, deux fois. Une de ses vilaines habitudes qu’il porte dans son cœur, plus dans ses nerfs à ce niveau-là. Quelque chose dont il n’arrive pas vraiment à se débarrasser. Habitude qui saigne ses commodités et quand il zieute la feuille sur le carnet il se rend compte que les points sont apparus de nombreuses parcelles. Grogne à leurs attentions, tourne la page et l’idée disparaît. Il note le nom, encore et encore. Matthew, visage presque enfantin et il n’a pu se fournir toutes les informations dont il avait besoin, malheureusement.

Regarde encore, souligne le nom, entoure le comme si quelque chose de magique allait apparaître. Les données sont éronnées parce qu’elles sont pas le pouvoir d’encore exister, Archie n’arrive presque pas à tenir en place, à vouloir faire ses tests maintenant et tout de suite, comme un gamin a qui on promet une belle surprise. Se gratte impatiemment l’arrête du nez avant de venir poser le calepin sur le comptoir.

Beaucoup de nervosité, toujours le signe qu’Archie fonctionne selon ses procès, un homme avec plein d’idées qui tournent aussi rond qu’un rectangle. Un pas lourd dans le bureau tandis qu’il porte l’attention sur son pc, pense à ses voisins un court instant. Qu’est-ce qu’ils pensent? A quoi ils pensent quand ils voient les gens les uns après les autres, qui débarquent dans l’appart d’Archie. Homme, femme, souvent assez jeune, dans le besoin d’argent, peut-être qu’ils pensent qu’il est un gros pervers. Peut-être que les commérages le vendent comme une mauvaise personne. Meh, il ne serait pas particulièrement surpris si c’était le cas.

Tape à la porte, le poil se hérisse sur le corps de l’homme. Un regard vers la montre qu’il porte à l’intérieur de son poignet. A l’heure. Comme quoi avoir peur des choses du quotidien, peur que l’autre ne vienne pas, n’aura servi à rien puisqu’il a tapé son bras contre la porte et que Matthew se présente à présent. Ouvre la porte en trombe, sourire sur le visage, oublie qu’il porte une blouse qui donne une amère sensation d'hôpital tandis qu’il tend la main au garçon.

“Matthew! Bienvenue!” Décroche la main presque comme il tire le garçon à l’intérieur, sourire qui ne quitte pas ses lèvres. “Tu veux quelque chose à boire? Tu-Vous? Je peux te-vous tutoyer? C’est plus simple pour les papiers à remplir. Hésites pas à le faire hein, c’est juste que j’aime pas trop qu’on m’appelle monsieur… Ou docteur. Appelle moi- pas? Archie, appelle moi Archie c’est tout.” Quel mec chaotique.

Se gratte le front. “Du coup? Quelque chose à boire peut-être? J’ai quelques papiers à te faire lire avant qu’on puisse faire quoique ce soit!”

Le calepin. Ou est-ce qu’il l’a laissé?


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Je crois que je vais regretter. Que je regrette déjà en fait. Pourquoi est ce que j'ai dit oui ? Je suis un cœur vraiment trop mou, trop tendre. On ne m'a rien demandé, on en m'a rien proposé et j'ai déjà accepté de monter dans une voiture avec un inconnu pour moi que ça. Mais là, c'est encore différent.

Des prélèvements. Il s'est montré si convainquant. Il a trouvé si bien les mots que je n'ai pas marché, j'ai couru. J'ai vu ses paroles et je n'ai pas dit non quand il m'a demandé mon aide. Je n'ai même pas dit non, je n'ai pas hésité. J'ai eu peur de dire non.

Des prélèvements. Je ne connais même pas le type de prélèvement... Si c'est salivaire, ça sera désagréable, ça aura un goût d'Adrian mais ça ira. S'il sort une aiguille, une seringue, je ne répond plus de rien.

Une angoisse grossi dans ma poitrine. J'ai pas le droit de reculer, ça serait malpolie.

J'ai été bête. Je n'ai pas fait une seul recherche sur ce Archi non plus. Piètre journaliste.

J'ai l'impression que la Trask ne m'a pas suffit, que je fonce dans un nouveau piège, tête baissée. Est ce que je vais re-signer pour six mois ? Je n'aurai jamais les nerfs, je n'aurais jamais la force, pourquoi je suis encore là ?

Pourquoi est ce que j'ai voulu rendre service ? Il était tellement passionné.

Ma main vient frapper trois coups contre le panneau de bois. J'ai l'impression de sonner le glas, de jouer la musique de ma propre fin. Une sueur froide me glace la colonne et me fige, je me sens comme un lapin prit dans les phares d'une voiture. La porte s'ouvre et machinalement, je serre la main qu'on me tend. Brusque retour à la réalité. La douleur me ramène à l'instant présent. J'ai encore laissé mes pauvres doigts douloureux à la merci d'un inconnu, je suis vraiment ailleurs...

Il me tire à l'intérieur et la porte se ferme. Trop tard. Une nouvelle cage ? Il a une blouse blanche. J'ai peur. Il parle si vite, tellement d'information mais rien que j'ai à craindre pour l'instant. C'est pour mieux me piéger ?

Pourquoi je suis venu ?

Il a l'air si content.

-Euh je... Vous pouvez me tutoyer.

Pas de monsieur, pas de Docteur. Tant mieux. Étrangement, ça me soulage. Ca me rassure. Il insiste pour me servir à boire et je me perds un peu dans ma réponse.

-De... De l'eau, c'est très bien de l'eau. Merci beaucoup.

J'ai envie de lui demander d'enlever sa veste, c'est presque traumatique. Mais ça serait à nouveau impoli de ma part. Mais ça et les papiers... non, il faut que je prenne sur moi, que je tienne bon.

J'ai un regard pour la porte que je viens de passer. Elle est proche, si j'ai besoin, je peux toujours là prendre. Je suis en pleine capacité de mes moyens. Pourquoi je suis là ?

-C'est quel genre de papier... ? Des autorisations ?

Par réflexe, je viens triturer mes doigts raides.

-Je suis pas très à l'aise, je suis désolé.

J'ai un pauvre sourire mais je fais de mon mieux... Ca ne va pas loin.
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Archie hoche la tête, le tutoiement, il peut faire, il sait faire, bon pour mettre les gens à l'aise. Hm, peut-être pas sur le dernier point. C'est un bon médecin, bon scientifique à la rigueur mais quel être humain tout raté. Les relations sociales ne sont clairement pas faites pour lui et de toute évidence, il ne faut pas être un des plus grands sociologues pour comprendre que le gamin en face de lui ne tape pas sa meilleure forme. Mais ça ne va pas l'arrêter Archie. Grande impression que ce qu'il fait est pour le bien de tous, surtout le sien, il fera les prélèvements.

“Top, ça marche. Du coup tu peux aussi me tutoyer. Je sais que j'ai au moins 25 ans de plus que toi et que- oh mon dieu je pourrais être ton père.” L'idée fait grimacer le médecin. “-Ah, non pas qu'être ton père soit une mauvaise chose, c'est que-”

Secoue la tête, se frotte l'arrête du nez un court instant. Il saute sur l'occasion de nouveau, prêt à donner ce que le gamin veut, ce qu'il a besoin, histoire d'oublier cette situation assez compromettante qui vient de germer entre eux. Pauvre Matthew, il n'a certainement pas demander ça. “De l'eau? pas de soucis, ça marche, je t’amène ça.”

Il lui offre un court sourire, l'invite à se mettre à son aise avant de disparaître de son champs de vision, simplement pour se rapprocher de l'évier, cherche un verre propre entre les cabinets et les quelques béchers qui restent plantés là. Tiens, Shepard n'est pas venu nourrir les plantes depuis un moment, hm, dommage. Elles risquent de mourir. Hausse les épaules à l'idée de la mort de ses plantes, Archie peut faire sans.

Il revient un court instant plus tard, s’attendant presque à avoir vu l'autre passer au travers de la porte, fuir l'espace comme on put le faire certains. Il pose l'eau sur la table pas très loin. Le gamin n'a pas bouger cependant et Archie fronce les sourcils un court instant. “Oui, j'ai besoin de ton accord pour faire les tests.” Il cligne des yeux. “Je comprends, ne t'en fais pas. Beaucoup avant toi se sont retrouvés dans la même situation. Il n'y a rien d'agréable à servir de cobaye et je m'excuse de devoir te faire subir ça. Je sais que ça peut paraître étrange, les mutants ont souvent besoin d'argent et je suis prêt à mettre le prix pour avoir accès à quelques morceaux d'eux.”

Le médecin fronce les sourcils de nouveau. “Non, d'accord, okay ça sonne encore plus mal que ce que je voulais dire.” Il soupire, se frotte les mains, presque collantes sur sa blouse. “Les papiers sont une formalité, je ne vais pas te voler une partie de ton corps, j'ai juste besoin de ce que tu es d'accord de me donner. Cheveux, poils, sang, larmes, peau, urine...” Il hausse les épaules. Un amour pour la médecine trop important pour se rendre compte que peut-être il y a un problème dans le paysage.

Il croise les bras sur son torse. “Hey, tu es sûr que ça va?”


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Je crois que je suis fasse à ce genre de personne pour qui la science et la découverte passe avant. Ce n'est pas forcement quelque chose qui me fait peur, je connais les passionnés. Mais lui, Archie, il a un autre niveau. Il semble loin de l'empathie classique mais sans méchanceté. Enfin, je n'espère pas. Ceux que j'ai rencontré là-bas n'hésitaient pas à me faire mal, à laisser des traces. Quelques uns appréciaient. Je le savais, je le sentais même si je les voyais pas. Les piqûres duraient plus longtemps, elles faisaient plus mal et quand j'avais une grimace de douleur ou d'inconfort, ça devenait pire.

Là, je me suis jeté dans la gueule du loup, j'ai besoin de l'espoir, j'ai besoin de me dire que je pourrai m'en remettre et que je ressortirais dans pas longtemps et en entier. J'ai besoin de savoir qu'Archie n'est pas de ceux qui apprécient de faire mal à leur cobaye.

J'ai pas le courage d'être appelé « cobaye » non plus. C'est pas possible que ce mot soit encore utilisé pour moi... Je ne le supporterais pas.

Je me tiens droit dans le salon, pas à l'aise pour un sous pendant qu'il y a tempête dans un crâne du côté du scientifique. Il se passe beaucoup de choses dans ses pensées et j'ai l'impression qu'il n'a pas beaucoup de filtre, que tout ce qui lui passe par la tête, tant que ça peut être formulé en une phrase, passera la barrière de ses lèvres.

Mon père ? C'est … Trop rapide pour moi. Il va vite, très vite, et je me sens parfaitement au ralenti dans ce contexte. Je suis pas à ma place, pas à l'aise.

Je fronce légèrement les sourcils en l'entendant. Je sais que j'ai une tête qui me fait hurler « Laisse moi partir, je crois que je vais pleurer », pourtant je fais de mon mieux, je fais tout ce que je peux pour ne pas laisser les larmes couler, pour rester un minimum digne. Mon capital dignité a prit un sérieux coup dans l'aile la-bas. C'est maintenant qu'il faut que j'économise.

Archie disparaît quand je lui demande un verre d'eau. Je crois que je vais me mettre à l'alcool. J'ai cette idée de prendre la porte et de disparaître, mais j'ai besoin d'être quelqu'un sur qui on peu compter. C'est une ligne de conduite que j'aime me fixer et ça fonctionne aussi pour les petits services... Enfin, petit pour lui, immense pour moi.

Je profite de son absence pour essayer de me reprendre. On m'a apprit à une époque à gérer mon angoisse par la respiration. Ca n'a jamais vraiment fonctionné mais j'ai pas d'autre idée à l'instant T.

Inspiration, expiration. Ma main se pose sur ma poitrine et je recommence. Ca va aller. Archie est un allié, il ne me fera pas de mal.

Il revient avec le verre et je laisse ma main tomber.

Les choses se compliquent. Mon accord. J'ai peur d'avoir du mal à le donner mais au fond, ça me rassure. La suite de ses mots me fait beaucoup tiqué, ils m'attaquent et m'agressent, je peux pas les laisser passer. Je vais pleurer si je les entends encore.

Je suis vraiment pas vaillant. Vraiment pas. J'ai un peu honte mais autant crever l’abcès.

-Est ce que vous pouvez ne pas utiliser le mot « cobaye » s'il vous plaît ? « Volontaire » si vous voulez mais pas « cobaye » ou « sujet ».

Je ne m'attarde pas plus, je vais pas lui dit que six mois de « cobaye » m'ont vacciné à vie, ça ne le regarde pas et bien que je me doute que ça ne l'atteindra pas plus que ça, j'ai pas envie de le mettre mal à l'aise... Quoi que ça semble impossible d'arriver à le mettre mal à l'aise.

-Des morceaux...

J'ai une nausée et quand il me donne le détail, j'ai l'impression que le sang quitte mon visage. Je suis vraiment trop sensible. Je ne le suis pas autant habituellement. Je suis pas dans mon assiette.

Des larmes, il risque d'en avoir vite, du sang, j'ai peur de montrer mes bras mais ça sera sûrement le plus simple. Des cheveux, pas de soucis. Urine... Non, je … non. Je n'ai pas besoin d'argent, ma situation est stable. Non.

Je relève la tête quand il me demande si ça va et je me sens secouer la tête sans l'avoir prémédité.

-Je suis désolé. Ca va aller, juste... Je me permet...

Je tire une chaise pour m'y asseoir. J'ai une grosse inspiration pour me reprendre et relève la tête pour m'essayer à un sourire.

-Pas de soucis pour les papiers, je les lirais et les signerais en fonction. Est ce que vous savez combien de temps est ce que ça durera ?

Je viens triturer mes doigts paralysés pour essayer de cacher mon trouble.

-Je ne pourrais pas resté plusieurs heures... Je me connais. Je suis désolé... Je n'aurai pas les nerfs.

Non, je vais me mettre à pleurer ou tourner de l'oeil quand les souvenirs prendront trop de place.

Ou les deux peut-être.

J'en ai oublié le verre d'eau qu'il m'a gentiment apporté.

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Et pour une fois peut-être, une fois seulement, alors qu’il aurait du reprendre en question de nombreuses auparavant, cette fois-ci Archie remet en question ce dont en quoi il croit. Est-ce qu’il aurait du se questionner auparavant? Une évidence que personne ne veut réellement mettre en lumière? Archie ne cesse de faire des faux pas dans sa vie, une évidence que personne ne peut dénier. Faux pas familial, faux pas amoureux, faux pas au niveau du travail. Pas grand chose qui semble avoir un réel sens dans la vie dans laquelle il est actuellement. Un manque de sens qui fait de lui une cible de premier choix. Peut-être que la remise en question serait une idée mais cette remise en question qui lui demande déjà trop d’effort, quelque chose qu’il ne peut se permettre de faire, une peur d’une remise en question qui viendrait souligner tous les intérêts négatifs qu’il a, qu’il est.

Regarde l’autre, l’autre qui semble être en si grande difficulté alors qu’Archie ne fait que regarder, comme si ce qu’il demandait n’était rien, rien que du vent et que l’autre le voyait bien trop sérieusement. Qui est dans le tort? La réalité le sait, la vérité veut qu’Archie prenne conscience de ses actes. Mais savant fou il est, pour le bien de faire avancer la science, peut-être qu’un jour il acceptera de devenir le vilain. Repousse les lunettes sur le nez tandis qu’il regarde, sans comprendre.

Matty tout tremblant, Matty qui semble être à des pieds de là, dans l’espoir de s’échapper de cette pièce et de cette oppressante atmosphère. Mais Archie ne comprend que peu, passe une main dans ses cheveux. Ou alors il refuse de voir, refuse de voir que ce qui se passe prend la même tournure que les évènements qu’il a vécu préalablement avec l’homme qu’il aimait.

Oh. Il est mal à l’aise. Et celui qui possède plusieurs doctorats a eu besoin de bien trop de temps pour le comprendre. Le verre glisse, qu’il vient poser sur le bureau en regardant le malaise se répondre dans l’autre. Il regarde sans savoir comment réagir parce que chaque réaction semble être la mauvaise, chaque action est comblée par un échec et chaque réussite se noit un peu plus.

”Non, non arrête je-“ La gorge qui se serre quand la réalisation se transmet dans toutes les fibres de son corps. Il a recommencé, encore. Terrible idée d’avoir toujours donné le choix alors que ce dernier est possiblement faux. Horrible sensation de n’être pas plus grand qu’il ne l’était lorsque Arch est sorti de sa vie. Pince les lèvres, Archie repousse les lunettes sur son visage avant de s’agenouiller devant le jeune homme. Déchire presque la blouse au passage, il se débarrasse des boutons qui tiennent cette dernière et la fait tomber au sol, retire l’image désagréable du médecin qui est certainement ce qui terrifie le plus le garçon dans cette situation. ”On oublie cette histoire de volontaire, on oublie cette histoire de gain de quoique ce soit, d’accord? On oublie parce que ce n’est pas plus important que ta capacité à te sentir bien, d’accord.“ Il aimerait poser sa main sur celles de l’autre mais peur d’être mal compris, il ne fait rien de plus qu’être là. ”Je n’ai pas réalisé plus tôt ce qui se passait, je m’en excuse.“ Il se mord l’intérieur de la lèvre, terrible sensation d’être encore un raté.


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J'y suis peut-être allé un petit peu fort. Je m'en veux vite quand je vois son air changer. J'ai l'impression l'avoir frappé en plein visage. Il pince les lèvres et je détourne les yeux. Je n'ai pas envie de le mettre aussi mal. Il est juste obnubilé par la science, sa science et ses recherches. Je ne peux pas le blâmer pour ça. Je n'ai pas le droit, j'en veux déjà à tellement de  monde … Je ne peux pas en rajouter juste parce qu'il a été maladroit avec moi...

D'autant plus que c'est finalement de ma faute. J'ai dit oui en pleine connaissance de cause et il ne connaît pas mon histoire, il ne connaît pas ma vie. Il faut que je me calme et que je désamorce la situation.

Mais il est plus rapide que moi, j'ai un pincement au cœur en le regardant s'agenouiller devant moi. Il ne devrait pas tomber si bas, se placer comme ça. Ce n'est pas ça qu'il faut. Je n'ai pas à demander ça... A l'exiger. Je ne suis personne pour qu'il se mette à genoux devant moi. Et pourtant... Quand il se débarrasse de ce qui semblait faire de lui celui qu'il est, j'ai un soulagement interne. Sa blouse blanche est arrachée avant d'être laissé tombé au sol. Ca va la salir...

Ca va la salir mais ça me détend malgré tout. Comment il a su ? Moi-même je ne pensais pas que ça aurait autant d'effet sur moi. Il m'a l'air bien plus humain d'un coup. Mais je lui ai fait du mal. Je l'ai secoué apparemment. Ma demande a peut-être été trop franche. J'ai été égoïste.

Et il se révèle si doux face à moi. « Ma capacité à me sentir bien ». J'ai un minuscule sourire en l'entendant, même cette phrase mets en lumière son côté scientifique.

Ma main vient se poser sur son bras et je referme mes doigts mobile autour de lui pour le relever avec moi.

-Ne vous excusez pas... Vous ne pouviez pas savoir. On ne se connaît pas, vous ne connaissez pas mon histoire. J'ai accepté de venir, c'est à moi de vous demander pardon pour risquer de compromettre vos recherches...

Je détourne légèrement le regard.

-Je... Vous avez entendu parlé des expérience de la Trask et euh... de ce qu'il c'est  passé en 2018... ?

J'en parle pas souvent mais j'ai besoin qu'il comprenne que ce n'est pas de sa faute, que ce n'est pas par maladresse qu'on en est là...

-Je fait parti des …

Ce mot, définitivement, me détruit.

-Des cobayes de la Trask que la GLM a récupéré. J'ai passé six mois avec eux et ils m'ont marqué.

Je lâche son bras pour remonter mes manches, exposant toutes les cicatrices, toutes les marques des prélèvements, des injections, des essais. Je ne les regarde pas, je n'ai pas un regard pour ma peau, j'ai toujours autant de mal à me dire que ca fait parti de moi maintenant et que je ne peux rien faire pour l'empêcher ou le changer. Juste le cacher sous mes manches.

J'espère qu'il comprendra. J'aimerai ne pas avoir à en dire plus mais s'il a des questions... J'y répondrais, je lui dois bien ça.

Je lui sers quand même un sourire un petit peu plus sincère.

Tout va bien.
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