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human disorder (Archie)

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@Archie Ramsey

Traits tirés. Cheveux assemblés en un chignon, probablement il y a des heures. Épaule sale. Vêtements froissés. Bouche qui susurre des mots d’amour, qui appelle au silence. Regard désemparé aux alentours. Au bord du précipice. Les prunelles cherchent de l’aide. Accrochent celles de Vicky. Elle la ressent, la douleur, depuis tout à l’heure. Logée dans les gencives d’un bébé criard. Joues rougies par une poussée dentaire. Yeux explosés par les larmes. Elle la sent, Vicky. Sans oser bouger. Sans oser aider. L’aide d’un mutant n’est jamais la bienvenue. Mais ce regard, c’est le signal qu’elle attend. Sourire esquissé. Vicky s’approche. “Passez-le moi, vous avez besoin de souffler un peu. Promis, je ne bouge pas d’ici.” Nulle part où aller, de toute manière. Ils sont tous coincés dans un wagon de métro. Entre deux stations. Le parent hésite. Évalue la situation. Et puis, les épaules s’affaissent. La trêve est acceptée. Vicky récupère le paquet larmoyant. Essaye de le positionner avec douceur. Du bout des doigts, cherche une parcelle de chair à toucher. Peau trouvée. Les pleurs s’apaisent. Le bébé se détend. La souffrance le quitte et vient se loger directement dans la mâchoire de Vicky. “Comment vous faites ?! Ça fait des heures qu’il pleure non-stop. Je ne savais plus quoi faire !” Le parent s’étonne, s’extasie. Les oreilles enfin soulagées de ce fond sonore. “J’ai toujours été douée avec les enfants.” Mensonge. Elle n’a jamais rien compris aux bambins. Totalement désemparée face à leurs besoins. Incapable de discuter avec eux. Mais Vicky, elle est douée avec la douleur.

Elle patiente encore quelques minutes. Le bébé dans les bras. Pour s’assurer qu'il ne souffre plus. Avant de rendre la petite créature et de retourner s'asseoir. Mâchoire anesthésiée par la poussée dentaire invisible. Va falloir attendre. Il n'y a rien d'autre à faire. L’activité pour se changer les idées est toute trouvée : Vicky dégaine son téléphone. Ouvert sur l’application de Twitter. Trou béant sur l’Enfer pour certains. Un paradis d’informations (à sourcer) pour d’autres. Et surtout, Victoria peut voir ce que ses confrères y racontent. Elle les catégorise rapidement, souvent dès les premiers mots. Capable de savoir qui soutient la cause des mutants, qui les abandonnerait au milieu du désert dans l’espoir de les voir périr. Mais chacun peut disposer d’informations et de pistes à ne pas négliger quand on veut bien faire son travail. Cela tombe bien. Vicky veut bien faire son travail. C’est pour cela aussi qu’elle part en direction du Queens. Selon des dires, ce serait l’endroit parfait pour cacher des mutants. Notamment les mutants disparus. Une idée qui a fait son chemin et qui a trouvé ses disciples. C’est ce qu’elle va y faire. Accompagnée par Archie. Loin l’époque où elle sortait au restaurant ou dans des bars pour s’amuser. Loin l’époque où sortir tard était possible, aussi. Maintenant, elle est contrainte à rentrer pour vingt-deux heures. Cendrillon des temps modernes qui pourrait finir en prison. Ou pire.

La métro la sauve de ses pensées, en arrivant à quai. Au moment de se lever, elle adresse un sourire encourageant au parent débordé. Dernier élan d’humanité avant de se jeter au milieu de la foule des usagers. C’est dehors qu’elle file chercher l’oxygène. À la recherche de la liberté des espaces extérieurs. Dehors, elle inspire profondément. Observe les alentours, jusqu’à ce que son acolyte apparaisse comme par magie. “Archie !” Main levée en l’air, agitée pour attirer l’attention. Nécessaire pour essayer de se faire voir à travers la foule. Elle avale les derniers mètres qui les séparent. Ouvre les bras pour enlacer son ami. “Contente de te voir.” Elle s’écarte. Bouge la mâchoire inférieure, gencives encore élancées. Pas la pire des souffrances. Elle a connu pire. Mais assez inédite pour la surprendre. “Tu savais, toi, que ça fait super mal, des dents qui poussent quand on est bébé ? Je comprends mieux pourquoi ils ont toujours besoin de mâchouiller des trucs.” Elle grimace. Se demande même si elle n’aurait pas quelque chose à mâcher, elle aussi. Mais non. Elle n’a rien. Même pas un chewing-gum. Il faut attendre que l’endolorissement passe.


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La main qui tremble, Archie soupire, cherche des yeux la bouteille certainement vide qui traîne quelque part, comme une vilaine migraine qui se traîne à l’arrière de son crâne. Mauvais signe d’une migraine qui gratte à la barrière de son bien être. Il la sent, rampante comme un animal qui se pourrit sur le chemin de sa conscience, qui frappe à trois fois avant de prendre ses aises dans son esprit. Elle arrive, aussi sûrement que le dernier jour de la planète, avec lenteur et quelque chose de plus, quelque chose de malsain. Ou alors le sentiment qui lui traverse la tête n’est qu’une de ces pensées vaseuses qui aiment à se nicher par delà ses idées claires. Trouve cette bouteille vide, la prescription et son nom qui traînent peu loin. Archie engloutit une gélule, bat la secousse qu’est devenue sa main, se laisse tomber sur le canapé pour un court instant, celui qui lui permettra de reprendre le contrôle de son propre corps. La journée risque d’être rude.

Quelques secondes, peut-être minutes avant que le blond trouve cette motivation de se lever. Quelques secondes avant qu’il force de nouveau son corps debout, grimace à peine camouflée, personne pour la critiquer et finalement un pas puis un autre. Conscient qu’il faudrait aller voir quelqu’un pour toutes les fibres de son être qui commencent à fatiguer. Conscient qu’il faudrait creuser, trouver ce foutu génome pour peut-être avoir la capacité de survivre à l'apocalypse qui pointe le bout de son nez, quelque part à l’horizon.

Place la bouteille dans le sac, place d’autres choses aussi. Carnet comme s’ils allaient faire les détectives à tous les coins de rue. Lunette de soleil… Pour plus de soleil? Moins de soleil du coup. Pour plus d’anonymat? Contenu plus ou moins le même tous les jours, le briquet pour quelqu’un qui ne fume pas, des friandises, qu’il donne aux gamins du refuge quand il y pointe son nez. Quelques conneries, un bouquin qu’il fait mine de lire quand il est dans le métro, pour éviter de sortir ses articles sur l’intérêt de la surpuissance mutante.

Repousse les lunettes d’un geste instinctif avec un dernier regard sur l’appartement, la peur de devoir ramener un mutant en danger ce soir même. Peut-être qu’ils arriveront à mettre la main sur quelqu’un, peut-être qu’ils pourront en aider plus d’un. Quelque part Archie sait qu’ils ne trouveront rien et pourtant il espère, cœur qui saigne à l’idée de devoir laisser ceux en peine un peu plus. Mais il ne peut rien faire de spécial, sourit une dernière fois à l’espace vide avant de dévaler les escaliers.

Pas trop de chemin à faire, son quartier qui est celui qui est celui sous les feux des projecteurs. Tourne au croissement et déjà il voit le visage de la jeune femme. Sourire qui monte jusqu’en haut de son visage, étreinte qu’il n’a pas besoin de demander, lui qui manque de contact humain en permanence ne peut que trépigner de joie tandis qu’elle lui offre un peu de confort. “Content de te voir aussi! T’es super belle aujourd’hui! Tu l’es toujours hein mais t’as un rayonnement comme-” Secoue la tête, stoppe le flux de parole avec un sourire quelque peu gêné.

Fronce les sourcils, regarde la jeune femme avec une grande envie, peut-être un peu trop. Mais regarde la surtout avec un sourire touché. “Non je ne savais pas, j’ai jamais eu d’enfants dans mon entourage. Bizarrement on ne me laissait jamais les tenir quand il y en avait.” Petite moue presque déçue et il se frotte la nuque. Ouvre le sac, regarde en son intérieur. “Après j’ai peut-être quelque chose à machouiller si tu veux, j’ai des carambars quelque part. La faute des gamins du refuge, toujours à vouloir gratter quelque chose après que j’ai à peine fini la- ah tiens, juste là!” Il lui tend le bonbon emballé avec un petit sourire.

“T’auras au moins besoin de ça si on joue les Sherlock Holmes- oh non…” Soupir en pensant à la chose utile qu’il a oublié. “J’ai pas pris la carte! J’avais prévu de la prendre.” Bougon il grogne encore.


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Familiarité rassurante. Bienveillante. Comme retrouver un membre de la famille. Plongée dans ce cocon où on sait que rien d’horrible arrivera. Sentiment de sécurité immédiat lors des retrouvailles. Ça ne fait pas si longtemps qu’ils ne se sont pas vus. Et pourtant, le ravissement est de taille. Il y a des gens comme ça. Pour lesquels il n’est jamais difficile de se libérer du temps. Avec lesquels on a le sourire. Archie en fait partie. Impossible à expliquer pourquoi, comment. Peut-être parce que tout est simple avec lui. Peut-être parce qu’il déborde d’une douceur bienvenue ces temps-ci. Même quand il essaye de complimenter. C’est avec maladresse. Les mots se bousculent, tandis qu’Archie tente de retrouver l’équilibre dans ses propos. Sous le regard de Vicky. Qui se demande jusqu’où il va, ainsi. Le rire amusé reste aux abords des lèvres. Seulement trahi par un sourire attendri. Dans l’attente de la chute de son compliment. “Merci, Archie. Tu es très beau toi aussi, tu sais.” Elle plisse les yeux. L’étudit avec précision. À la recherche de ce qui lui semble différent. “D’ailleurs… tu as changé quelque chose ?” Les lunettes de soleil, sûrement. C’est vrai que ça lui donne un certain style. Manque le costard. Le nœud papillon. Les chaussures vernies. Et le voilà prêt à circuler entre les tables de jeu dans un casino. Dans la réalité, il va plutôt circuler entre les passants pressés et les ruelles glauques.

À la manière d’un agent secret, Archie est toujours bien équipé. Toujours des choses dans son sac. Paré à affronter n’importe quelle situation. S’il n’a pas de mutation, voilà son super-pouvoir. Il a toujours quelque chose dans ses poches ou une idée qui va sauver la situation. Aujourd’hui, un Carambar pour soulager les gencives de Vicky. “Merci !” Le bonbon est accueilli avec plaisir. Aussitôt déshabillé pour en croquer un morceau. Paupières closes pour savourer ce moment. Où les gencives cessent de hurler. Le temps d’une seconde. Puis mâcher, encore mâcher, afin reproduire l’apaisement. Et rouvrir les yeux, les poser sur Archie. Le carambar est secoué dans les airs, en direction de son acolyte. “Fais attention à ne pas te faire manipuler par les gamins. Ce n’est pas parce qu’ils sont tous mignons qu’ils doivent tous avoir des bonbons. Sinon, la prochaine fois que tu iras au Refuge, ce sera pour soigner leurs caries. Et me semble pas que tu sois dentiste.” Ce qui promet des résultats plus que discutables. Mais c’est soit ça, soit des enfants édentés dès le plus jeune âge à cause du sucre. Ou alors, plus de sucrerie. Reste à savoir qui de Archie ou des gamins sera le plus triste dans l’histoire. (Archie, c’est sûr.)

La bonne humeur d’Archie ne tient pas. Elle s’effrite l’espace d’un instant, alors qu’il a le nez dans son sac. Tout ça pour une carte. “Hey, ce n’est pas grave ! Elle nous servira pour la prochaine fois, okay ?” Mais s’il y tient, ils peuvent tout aussi bien en acheter une sur le chemin. Doit bien y avoir une boutique de souvenirs ou une épicerie qui en vend. Reste à savoir laquelle. Ou alors, ils font sans. Moins méthodologique. Moins organisé. À moins de se concentrer sur des points stratégiques. “On peut peut-être commencer par l’hôpital ?” L’endroit le plus logique, si on est blessé. Même si l’hôpital du Queens a mauvaise réputation. Rumeurs arrivées jusqu’aux oreilles des journalistes du bureau. Sans qu’aucune preuve, aucune certitude ne soit donnée à ces dires. Mais avant de partir où que ce soit, Vicky a un doute. Une question adressée sérieusement à Archie. Avec toute l'inquiétude de celle qui sait que quelque chose ne va pas. “Est-ce que ça va ? Tu as besoin d’aide ?” Regard appuyé pour qu’il comprenne. Elle ne peut pas en parler ouvertement dans la rue. Elle ne veut pas, plutôt. Trop inquiète des conséquences. Des réactions de ceux qui pourraient entendre. Derrière la question, l’envie d’aider. Vicky sent le fantôme d’une douleur. Pas certaine de savoir si elle est encore là. Si elle apparaît. Si elle disparaît.

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Rouge qui monte aux joues, le blond qui sourit comme un enfant. Lui aussi il est joli? Bien longtemps qu'il n'a pas entendu les mots sortir de la bouche d'une personne autre que lui-même, essaye de te convaincre dans le miroir. Il lui offre une petite grimace, histoire enfantine qu'il est, refuse de reconnaître l'adulte qu'il pourrait possiblement avoir comme obligation. Fronce les sourcils cependant. “J'ai... Taillé ma barbe. Tu ne m'as pas vu depuis longtemps ou quelque chose comme ça?” Peut-être qu'il est différent, la dernière fois qu'il a vu Victoria n'est pas si lointaine mais Archie s'est battu avec sa dépression pendant un moment bien trop long. Souris de nouveau. “Peut-être que c'est le fait que j'ai atteint un nombre impressionnant de followers sur tumblr, c'est la célébrité qui me fait rayonner.” Il baisse ses lunettes un instant, claque son meilleur clin d’œil à la jeune femme.

Enfonce les mains dans ses poches, un petit sourire joueur à son attention, impression qu'il sait ce qu'il fait lorsqu'il a l'impression de bégayer à chaque pas. Cependant les mots qui sortent de sa bouche sont ceux d'un homme qui ressent avec de penser. “Amusant ce que tu dis... Abby pense la même chose. Elle dit que quelque part je suis trop gentil avec ses gamins.” Il hausse les épaules, pense à celui qui a braver la pluie, son fleuriste préféré qu'il a du aider, accueilli dans son chez soi comme s'il était son gamin. “Ces gamins ont vécu assez de mauvaises expériences, je pense que je peux au moins me permettre de leur fournir le peu de réconfort que j'ai. Que ce soit à coup de Carambar ou non.” Cligne des yeux, repense à ceux qui refusent que le médecin s'approche d'eux, refusent qu'il fasse, ne serait-ce qu'un pas. Horrible sensation de ne servir à rien.

Tout penaud, comme un gamin qui n'a pas été en capacité d'aider autant qu'il aurait voulu le faire, Archie soupire, inutilité qu'il vient de mettre en oeuvre. Cependant Victoria est douce, prend un instant pour calmer les pensées qui menacent de déborder et il attrape avec attention les clés dans sa poche, tourne une fois et deux fois, se débarrasse de la sensation d’amertume qui pointe. “C'est vrai.” Forcé de reconnaître qu'en effet ils seront toujours en capacité d'utiliser la carte à un autre moment. Le morceau de papier n'est pas perdu dans la rue mais bien laissé sur le bureau du plus vieux, à attendre le retour du propriétaire. Réfléchis un instant. Archie est prêt à formuler son hypothèse mais déjà la jeune femme propose un endroit qui ne peut être qu'une bonne idée et il hoche la tête, retrouve l'enthousiasme de l'enfant, Archie est prêt à courir jusqu'à l’hôpital. “On sait pourquoi c'est toi la journaliste et pas moi! Prêt à suivre la piste des indices, inspecteur Marsch?”

Cache le sourire qui menace d'éclairer la rue entière tandis qu'ils commencent à mettre leur pas en action. Un pas qu'il pose en arrêt, regarde la jeune femme. Il lui faut une seconde, longue seconde pour comprendre les interrogations et Archie sourit doucement. “Je vais bien, merci.” Se mord la lèvre, apparences qui vendent son corps vieillissant. Archie est simplement fatigué, un manque de fatigue qui menace de le faire tomber de temps en temps. La douleur vrombissante à l'intérieur de son cœur, le corps lui est aussi sain.

A part si tu peux réparer un coeur en miettes. Mais voilà des années qu'il est en miettes, il pourra survivre quelques temps encore. L'homme attrape doucement le bras de la jeune femme, pousse l'un et l'autre à avancer. “Tu n'es pas toujours obligé d'aider les uns et les autres Vic, je te l'ai déjà dit.” Ancien drogué qui se bat encore de l'addiction enfoncée dans son crâne par Archie, refuse que quelqu'un se serve de ses pouvoirs pour lui, ce serait une perte de temps.

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Pas la barbe. Elle secoue la tête. Définitivement par la barbe. Même si combinée aux lunettes de soleil, elle lui donne l’air paré à sauver le monde. Et à désamorcer une bombe, tout en protégeant le monde. Mais ce n’est pas cela. Théorie jetée à la poubelle à l'instant. C’est certainement la célébrité grandissante d’Archie. Victoria claque des doigts. Adopte la version proposée. “C’est ça !” Des millions (presque) followers sur tumblr. Qui attendent le moindre de ses posts. Qui veulent connaître son avis sur tel ou tel sujet. Qui réagissent à ses publications. D’ailleurs, Victoria en fait partie. S’intéresse à ce qu’il peut raconter. Non sans une certaine inquiétude pour les éventuelles répercussions. Être pro-mutants et l’afficher aussi clairement est suicidaire par bien des aspects. Malheureusement, c'est nécessaire. Si même les humains pro-mutants ne prennent pas la parole, il n’y aurait personne pour défendre les persécutés. Peu importe. La journaliste n’est pas là pour dispenser quelques mises en garde. Archie sait ce qu’il risque, de toute façon. Elle se rapproche. Chuchote. “Est-ce qu’il faut que je te protège de ta horde de fans ?” Déjà en train de scruter la foule. À la recherche de regards fanatiques. De téléphones dressés dans leur direction. De paparazzis affamés. Rien à l’horizon. Pour le moment. Les followers d’Archie sont malins. Ils se cachent. Ils attendent, tapis dans l’ombre. Ils avancent discrètement. Se rapprochent. Pas à pas. Pour surgir. Au bon moment. Quand on les attendra le moins.

Qu’ils doivent être jaloux de voir l’offrande d’Archie pour les gencives de Vicky. Un Carambar. Des mains du célèbre scottishdumbdoc. Hé ouais. Qui peut en dire autant ? Tous les mutants du refuge, en fait. Gamins perdus. Effrayés. Souvent abandonnés. Toujours rejetés. Il y a de la bonté qui se dégage d’Archie quand il en parle. Jusqu’à une volonté tenace de vouloir aider tous les mutants croisés. Mission qu’il s’est donnée. Dans laquelle il s’est lancé à corps perdu. Jusqu’à sembler ne vivre que pour ça. Si tous les humains étaient comme lui, bien des problèmes et des morts auraient pu être évités. Alors, Archie et Vicky ne seraient pas là à feindre l’enthousiasme, à forcer la joie de partir à la recherche d’êtres humains enlevés. Peut-être torturés à l'heure actuelle. Ou pire.
Ne pas y penser. Ne pas y penser.

Victoria se redresse. Enfile son costume d’inspectrice fictive. Menton relevé. Regard concentré. Retour en enfance sous l'influence d'Archie. “Toujours. Tout bon inspecteur est toujours prêt à suivre toutes les pistes. Même les pires. Et surtout en bonne compagnie !” Parce qu’en cas de problème, mieux vaut être deux. Puis, tout bon inspecteur doit avoir son acolyte. Celui qui apporte un regard neuf. Celui qui vient avec ses idées. Celui qui permet de solutionner tous les problèmes. Après tout, elle n’est que la journaliste quand lui est la tête pensante qui connaît tout des mutants. Il n'y avait pas grand chose pour les réunir. Et pourtant, la voilà qui se soucie de l'état physique de son ami. Prête à le soulager d'un poids.

Il s’arrête. Elle ne s’en rend compte qu’avec du retard. Obligée de se retourner pour le voir, à un mètre de là. Il va bien, qu’il lui dit. Baume stérile sur son inquiétude. Mais elle prend. Elle accepte. Doute qu’il le lui dirait, s’il allait mal. Et déjà, le bras d’Archie l’emporte. L’entraîne. Victoria se laisse emporter. À l’écoute de son discours. De cette leçon pleine de douceur et de bienveillance. Il sait que ça coûte. Il sait le besoin vital d’aider. Il sait. Et Victoria aussi. “Je sais, je sais…” Le soupir est lâché. Pas obligée d'aider les autres. Il le lui répète souvent. Régulièrement. Pourtant, ça n’entre pas. Ça ne fait que la survoler. Sans jamais la toucher. Sans jamais l’interpeller. “Mais hey, vous êtes mal placé pour me dire quoi que ce soit là-dessus, Archie Ramsey. Vous n’êtes pas mieux !” Sourcils haussés, grand sourire. Fière de son contre-argument. “En plus, si tu avais la capacité physique d’aider quelqu’un, ne me fais pas croire que tu ne le ferais pas.” Il n’y a qu’à voir ce qu’ils font aujourd’hui. Partir à la recherche de mutants disparus. Consacrer des heures à écumer le Queens, avec un infime espoir. Il n’y a qu’à voir aussi le temps qu'Archie offre aux mutants. Toujours une main tendue pour secourir une âme en peine. À eux deux, ils sont la dévotion incarnée.
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Le blond rigole doucement, rire vrai et franc qu'il a de plus en plus souvent dernièrement et ça fait un bien fou. Sensation que pour une fois tout va doucement, comme prévu. Il descend les lunettes de soleil sur son nez, offre un haussement de sourcil qui se veut charmeur, remonte le col de sa veste comme une vieille star des années 80 en essayant de prendre son meilleur accent New Yorkais. “La célébrité a toujours été en moi, fallait juste attendre qu'elle- oh non c'est pas possible.” Il lâche la figure avec un petit rire nerveux. “C'était terrible, je m'excuse pour cette tentative d'être James Dean quand, apparemment, je ne le maîtrise pas encore à la perfection.” Il repasse une main dans ses cheveux, se bat un court instant pour remettre son col avant de venir lui aussi glisser un carambar dans sa bouche. Il hausse les épaules face aux questions de la jeune femme. Lui, sous les coups des fans? “Mais non, t'en fais pas, j'ai beau ne pas douter de tes capacités de garde du corps, je doute qu'on ai besoin de quelqu'un pour me défendre de cette foule en délire-” Il regarde autour de lui. “Les habitants de New-York ont pas besoin de suivre mon tumblr pour me faire peur.” Il hoche la tête vers la jeune femme, comme s'ils partageaient un secret dont elle n'a certainement pas le fin mot.

Ce sont cependant ces bêtes que les deux vont affronter dans la nuit noire (ou la claire journée) au sein de la ville qui créent ces maux depuis quelques temps. Les bêtes qu'ils sont prêts à affronter puisque Vic est déjà armée de ce costume imaginaire qui la rend ravissante. L’homme hoche doucement la tête, appuie sur le fait qu'elle a une classe légendaire. Il pose une main sur son cœur. “Je suis flatté inspecteur. Je serais le super sidekick, celui qui a les meilleures blagues et qui trouve en fait les réponses sans qu'on le prenne au sérieux.” Et cette description est presque aussi vrai qu'un jour singulier au sein de l'arbre des scientifiques, pour l'homme. Ils seraient certainement glorieux l'un et l'autre, tête d'affiche d'une série Netflix dont les gamins prendraient plus tard les visages pour écrire leurs propres histoires. Des beaux rêves et peu de réalité.

Il lui offre un fin sourire, parce que faire passer les autres avant soi c'est quelque chose de trop récent dans le livre d'Archie. Peut-être qu'il ressent un sentiment de culpabilité qu'il ne peut pas vraiment décrire, à cause de ces agissements. Une jalousie sur le fait qu'elle sait, qu'elle est toujours celle à protéger. Archie n'a jamais vraiment été une bonne personne, du moins pas depuis très longtemps. Lui qui mettait son art, sa notion de puissance, cette envie de devenir un mutant comme tous les autres. Il a toujours rêvé de devenir un mutant et peut-être un jour... Mais les pensées divaguent, retournent sur cette sensation de ne pas être assez bien pour la personne qu'est Victoria. Archie mâchouille avec anxiété le bonbon dans sa bouche, se bat avec la sensation et claque l'élastique à son poignet.
Et il sourit cependant, parce qu'elle croit en lui, parce qu'elle l'a toujours connu comme il est maintenant, pas comme celui qui a fait fuir celui qu'il aimait dans un but tout à fait égoïste. C'est désagréable, la sensation d'être un faux. Il a envie de tout lui dire, lui dire que peut-être un jour auparavant il aurait pu se retrouver avec ceux qu'il considère comme les méchants tout simplement pour avoir plus de proies sur lesquelles travailler. Le tournant qu'il aurait pu emprunter un jour l'aurait emmené à être cette mauvaise personne qu'Adrian a eu le plaisir de devenir. Archie regarde la jeune femme un instant, se demande si au fond de son coeur elle se demande si c'est vrai, s'il est cette bonne personne. Mais elle n'a pas l'air de douter et ça fend le coeur d'Archie. Il hoche doucement la tête, claque l'élastique à son poignet.

“C'est vrai.” Parce qu'il n'arrive pas à élaborer sur le sujet, qu'il serre un peu malencontreusement le bras de Vicky, comme pour changer de sujet, comme pour s'occuper des proies qui ne sont pas lui.

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Les pas qui s’enchaînent. Bras dessus. Bras dessous. Un sourire ancré aux lèvres. Un cœur bondissant de joie. Une ambiance légère. Saupoudrée d'une imitation irrésistible. Un rire instantané. Archie ne tient pas l’imitation. Trop distante de la personne qu’il est. En fait, il aurait presque réussi à rendre James Dean sympathique. Et vivant. Au point de trouver du charme à ce personnage hautain. Les premières minutes. Et puis, l’imitation aurait vite fini par donner naissance à de l’agacement. Peut-être même à des envies de le faire taire en le poussant sous un bus. Faut l’avouer. Heureusement, Archie se sauve en abandonnant l’imitation. “Tu n’as rien à lui envier. Crois-moi.” Sourire en coin. La journaliste préfère encore traîner avec un Archie qui manque de confiance en lui qu’un James Dean qui suinte de confiance de tous ses pores. Et puis, Archie a une célébrité dont n’a jamais pu se vanter James Dean. Notamment parce que le bougre est décédé avant l’invention de Tumblr. Ça aide. Un peu. Il est vrai. Une célébrité qui ne colle pas à la peau du scientifique. Capable de marcher dans la rue sans se faire arrêter par ses lecteurs. Heureusement. Leur mission aurait été complexifiée par ce manque de discrétion. Ils n’auraient pas pu non plus parler aussi librement de mutation. Un sujet qui mériterait davantage de sérieux et de temps pour aborder la culpabilité et la responsabilité qu’incombent d’avoir une capacité pouvant aider les autres. Une capacité qui n’a rien d’offensive ou de défensive. Une capacité juste à destination des gens.

Le silence revient. Comme la sensation de rater quelque chose. Il lui manque une information. Une pièce du puzzle. Pour comprendre pourquoi le silence. Mais ça fait partie du jardin secret d’Archie. Un jardin secret qu’il faut préserver et respecter. Pas fouiner et creuser dans l’espoir de trouver un sujet d’article. La curiosité est là. Pour autant, elle est moins pesante que l’amitié. Alors, Victoria lâche l’affaire. Incapacité flagrante d’aider son ami, aussi longtemps qu’il la laissera en dehors. En attendant, il n’y a que le silence. Couverture enveloppante, douce. Pas de gêne dans les bouches closes. Pas de rancœur dans l’absence de parole. Seulement deux acolytes qui s’en vont vivre des aventures. Et puis, il y a l’hôpital qui s’approche. Encore quelques minutes de marche, ils y seront. Moment choisi par la peur pour se rappeler à Vicky. Pour grignoter chacune de ses cellules dans l’espoir de la faire craquer. Elle est toujours là, cette terreur. Elle ne partira pas. Résistante comme jamais. Mélange d’empathie et de mauvais souvenirs. Le bras d’Archie est plus que bienvenu. Ancre retenant Vicky de vaciller. De fuir. L’envie ne manque pas à cet instant précis. Pourtant, ils ne sont pas encore arrivés. Qu'est-ce que ce sera une fois devant l'entrée ?

La peur des hôpitaux. Un léger détail que Victoria avait omis jusqu’à maintenant. Il faut avertir Archie. Prévenir, en cas de crise une fois dans l’antre de ses cauchemars. Afin qu’il puisse soutenir, encourager, là où elle n’aura qu’une envie : disparaître. “Euuh, Archie…” Elle s’éclaircit la gorge. À la recherche de la meilleure façon d’amener la chose. C’est qu’elle anticipe déjà. “... Il se pourrait que je n’aime pas trop les hôpitaux. Juste un tout petit peu.” Triple dose d’euphémisme. Comme pour mieux faire passer la nouvelle. Et se convaincre aussi. Parce qu’elle est à deux doigts de rebrousser chemin. “Mais je vais t’accompagner, hein ? Hors de question que tu fouilles l’hôpital tout seul. Je vais y arriver. Juste…” Il y a des chances qu’elle lui broie le bras. Un danger que James Archie Dean devra accepter avec fierté. Le col remonté ou pas. Les lunettes baissées ou pas. Tout comme il veut. Tant qu’il reste à ses côtés. “... ce serait bien qu’on ne traîne pas trop trop vers les gens.” Pour ne pas être assaillie par toute la souffrance environnante. Pour ne pas être submergée par toutes les complaintes physiques qu’elle ne pourra soulager. Le plus simple serait de rester à la morgue. Là, au moins, pas de blessés. Pas de mourants. Juste des personnes déjà mortes. Idéal s'ils cherchent des mutants morts. Moins si les mutants sont encore en vie.

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Un sourire doucereux, qu’il porte aux personne qu’il apprécie et ça gratte à l’intérieur de la poitrine, un plaisir qu’il ne peut refuser quand il se tient à côté de la jeune femme. En fin de compte, lorsqu’il se pose dans son appartement, à regarder les posts qui défilent sur tumblr, Archie pense au fait qu’il a tout de même peu d’amis. Peu de personnes qui répondraient s’il était dans le besoin. Plus de personnes qui désirent ne pas le voir que de le porter dans son cœur, Archie est comme une épine dans la main, agréable parce qu’elle nous rappelle un court instant qu’on a fait quelque chose de manuel et désagréable l’instant d’après, on cherche à s’en débarrasser aussi vite que possible. Dans un instant comme celui-ci, Archie se dit que la jeune femme à ses côtés est possiblement une des seules amie qu’il pourra jamais porter dans son coeur.

L’idée n’est pas aussi désagréable que ça, comme une solitude à laquelle il a dû s’habituer, Archie fait peur à certains, lui qui n’a toujours voulu qu’apporter un peu de satisfaction aux yeux de tous, il se retrouve dans une zone grise, quelque chose sur lequel on peut à peine marcher. Un sourire encore, parce qu’il a un petit coeur qui bat avec des sentiments plus qu’amicaux sans être amoureux pour la jeune femme. Bien sûr ça elle n’a pas besoin de le savoir, pas besoin de savoir que s’il devait abandonner une des expériences les plus importantes de sa vie pour aller l’aider, il irait. Bon, il penserait une bonne vingtaine de minutes avant de le faire, mais il irait.

‘Hm?’ Tourne la tête vers la jeune femme, le ton l’alarme quelque peu. Une faculté à reconnaître que les gens sont moins bien qu’ils ne paraissent, qui s’est améliorée depuis le temps, travail qu’il a hâte de montrer à l’amour de sa vie. ”On est pas obligé d’y aller tu sais- Enfin...“ Si bien sûr que si la piste de l’hôpital est à vérifié, c’est une évidence un peu douloureuse, une évidence qui saigne dans la quête de la vérité et il aimerait lui dire que c’est pas grave et qu’il peut tout faire tout seul, mais ce ne serait que politesse, parce que l’esprit de la jeune femme est bien plus puissant que le sien, sur certains points bien évidemment. ”Je peux y aller tout seul si tu veux, on peut toujours faire comme dans les films d’horreur, se séparer et mal finir? Bon. Ou alors, non, on peut aussi aller autre part tu sais? On a beaucoup de pistes!“ Il sourit, tente de la rassurer comme il peut mais la peur est compréhensible. L’hôpital n’a jamais été un endroit agréable pour beaucoup, Archie il s’en fout un peu, se trouve une place aux endroits.

Il sourit en l’entendant se convaincre à aller de l’avant. ”Tu es vraiment quelqu’un de très fort!“ Parce qu’elle aurait très bien pu faire demi-tour et personne ne lui en aurait voulu. ”On va faire au plus vite, de toute façon il faut juste qu’on arrive à passer discrètement. C’est mission infiltration, soit tu fais la malade soit on s’amuse à se faire passer pour des médecins.. OH! Viens on est le service de l’hygiène.“ Il repousse les lunettes sur son nez en abordant une moue pédante. ”Cet hôpital est tout défraîchi, vous cacheriez pas des gens au sous-sol par hasard?“ Pousse l’humour dans l’espoir de la voir reprendre un peur de couleur sur les joues.

L’hôpital est devant eux, il s’assure que leur couverture est d’actualité avant de pousser la porte vers la descente aux enfers, un regard confiant envers sa partenaire.


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Idiote, Victoria. Elle aurait au moins pu garder l’hôpital à la fin. Dans l’espoir que le temps leur manque et qu’ils ne puissent y passer aujourd’hui. Non. Elle a préféré se propulser dans le pire des scénarios. Toute seule. Ça la terrifie. Elle qui fait toujours tout pour éviter d’y mettre les pieds. Même pour le travail. Même pour sa santé. Même pour celles des autres. C’est viscéral. Ça remue l’estomac. Ça tord les tripes. L’idée même de s’y rendre suffit à l’effrayer. Faut le dire à Archie. Peut-être que la peur s’en ira toute seule, en en parlant. Peut-être qu’il a une solution magique pour s’en défaire. Il est le scientifique du duo, après tout. Mais non. Déception. Pas de solution miracle. Juste un ami qui tente de rattraper le plan foireux. Il ne l’obligera pas à entrer dans l’hôpital. Elle hoche la tête. Faire autre chose est une éventualité. Une sortie de secours afin d’éviter d’affronter l’impossible. Prête à accepter cette proposition. C’est sans compter sur la détermination de Victoria. L’hôpital est la meilleure piste qu’ils aient. S’il y a toute une petite chance que les mutants soient relâchés, ils iraient voir des médecins. Pas le choix. Il faut passer par ce lieu. Sinon, à quoi bon chercher, s’ils passent à côté du plus évident ? L’hôpital, passage obligatoire.

Elle l’annonce. Tentative d’auto-conviction. Elle peut le faire. Il suffit juste de ne pas traîner. De rester éloignée des plus souffrants. Alors qu’elle sait. Il y aura de la douleur partout. Elle la sentira. Elle sera submergée par toute cette souffrance. Elle lui rappellera celle de sa mère. Les mois difficiles quand la maladie la dévorait à petit feu. Au moins, Vicky ne sera pas seule. Accompagnée par Archie. Soutenue aussi. La tête dodeline quand il assure sa force. Pas certaine de la véracité de ce qu'il dit. Juste assez inconsciente pour mettre les pieds dans un univers qui la paralyse. Elle va mettre de jours à s’en remettre. De toutes ces souffrances. De toutes ces personnes qu’elle ne pourra aider. Mais il le faut. Hors de question de laisser Archie tout seul. Ils doivent mener cette mission à deux. Archie est encourageant. Rassurant. Ça marche. Elle finit par éclater de rire. Service d’hygiène, eux ? On a vu plus crédible. Ça a le mérite de mettre sur pause la peur. De l’envelopper dans un écrin, prêt à se fissurer au moindre rappel. “Ce n’est pas que je ne crois pas en ton jeu d’acteur, qui est incroyable soit dit-en passant, mais je vais jouer à la patiente, hein.” Beaucoup moins risqué. Ce sera l’occasion de découvrir si ce que les rumeurs disent est vrai. Mauvais traitement des mutants. À la limite de la non assistance à personne en danger. Un sujet sur lequel il faudrait se pencher urgemment.

Urgemment, mais pas maintenant. D’autres urgences prennent le dessus. “On dit que j’ai eu subitement mal au ventre, au point d’en avoir du mal à marcher, mais comme on était à côté, on est venu. On ne sait pas ce que j’ai. Et si on en a l’occasion, on s'éclipse pour fouiller l’hôpital, okay ?” Au moins, la couverture convient bien à son état actuel. À ceci près qu’elle peut marcher, mais n’en a pas vraiment envie. À l’approche de l’hôpital, les pas de Victoria sont moins rapides, moins pressés. Elle ralentit même la cadence. Quand le bâtiment entre dans son champ de vision, elle se force à continuer. Se concentrant sur le jeu de comédienne. Une main sur le ventre, déjà. Le dos courbé. Le visage déformé. Le pas traînant. Elle se permet même un petit cri digne d’un hamster effrayé en entrant dans le hall des urgences. Ils se jettent sur le comptoir d’admission, étrangement vide à ce moment de la journée. Heureusement. Elle n'aurait pas pu jouer la comédie pendant une heure, à attendre leur tour pour s'enregistrer. “Bonjour madame, j’ai affreusement mal au ventre… j’ai… aaaaaaah.” Elle feint un élan de douleur, se pliant, geignant. Victoria cherche à l’aveugle la main d’Archie. Qu’elle trouve et broie de toutes ses forces. Au besoin, il pourra lui aussi consulter un médecin pour broyage d’os. C’est cadeau. Quand elle relève le regard sur l’employée, celui-ci est rempli d’un appel à l’aide. “Dis-lui, Archie, dis-lui...” qu'elle supplie dans un murmure. Moins elle ouvre la bouche, mieux c'est. Elle peut au moins se concentrer sur la fausse douleur à imaginer, à exprimer.
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