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May the bridges I burn light the way | Amalia

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May the bridges I burn light the way
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La première fois qu’il avait remis les pieds à Trask Industries, il avait tenu vingt minutes avant de s’enfermer dans une pièce vide et de se laisser submerger par la panique. Accroupi sur le sol, la tête entre les genoux, il s’était efforcé de maîtriser son souffle laborieux en priant pour que personne n’ait l’idée de venir le chercher. Derrière la porte, si fragile barrière entre lui et le monde extérieur, rien n’avait changé et pourtant, tout était différent. Les corridors semblaient toujours s’étendre à l’infini, comme autant de veines folles qui courraient d’un bout à l’autre du bâtiment et le ronronnement des machines pulsaient encore sous ses pieds dès qu’il s’approchait des laboratoires. Même la machine à café était identique. Comme s’il ne s’était jamais rien passé. Mais c’était là, un poison dans l’air, une épine logée dans sa chair qui s’enfonçait un peu plus profondément chaque fois qu’il croyait reconnaître un visage familier au détour d’un couloir, avant qu’il ne se rappelle que tous ou presque étaient morts.

Et puis petit à petit, au fil des mois, l’habitude avait repris ses droits, chassant les flashbacks impromptus et l’aidant à construire de nouveaux repères. Ce n’était pas facile tous les jours mais chaque jour était un peu plus facile, à moins qu’il ne devienne plus doué pour ignorer ses angoisses. Peu importait au final, tant qu’il pouvait encore faire son travail. Un dossier sous le bras et une paire de lunettes de lecture sur le nez, Adrian arpentait les méandres de Trask Industries d’un pas distrait. De plus en plus souvent, il était confronté à de vieux projets que Trask n’avait jamais vraiment enterré, malgré leur promesse de laisser derrière eux leur sombre passé. Il avait été impliqué dans certains d’entre eux et en découvraient d’autres, avec les yeux d’un homme qui ne savait plus quoi penser de tout ça. Peut-être qu’il était destiné à consacrer sa vie à Trask Industries, puisqu’il avait déjà failli la perdre pour eux. Peut-être qu’il était déjà trop tard pour réparer ses torts et qu’il se devait de finir ce qu’il avait commencé, histoire d’avoir au moins l’impression d’avoir accompli quelque chose. Peut-être qu’il se posait trop de questions et que rien n’avait de sens, comme le hasard parut vouloir le lui prouver en le plaçant sur le chemin d’une ancienne connaissance.

De toutes les choses qu’il avait laissées inachevées à Trask, Amalia était certainement la plus dangereuse d’entre elles. Il la fixa longuement, aussi paumé qu’un gosse. Même de loin, il aurait presque pu sentir son regard indéchiffrable se glisser sous sa peau comme une gangrène, rongeant ce qu’il lui restait de courage. Ils s’entendaient bien, autrefois. Comme deux collègues qui faisaient semblant de ne pas savoir que l’on torturait des mutants à quelques mètres d’eux pour pouvoir continuer à prétendre que tout était normal. Ils étaient professionnels. Du moins, c’était ce que ses souvenirs lui soufflaient. Ils n’étaient plus très fiables ces temps-ci.
Mais Adrian n’avait pas oublié sa promesse, arrachée sous la contrainte alors que les débris pleuvaient autour d’eux. Son orgueil aurait aimé lui faire croire qu’il aurait pu s’en sortir sans elle, si seulement la réalité ne s’était pas imposée avec la violence d’un ouragan. Une fois l’adrénaline dissipée, il s’était effondré sur le parvis ravagé et ne s’était réveillé que trois semaines plus tard dans un lit d’hôpital.
Sans Amalia, il serait probablement mort.
Il avait des comptes à lui rendre.

Bonjour Amalia, lui dit-il le plus simplement du monde, comme s’ils s’étaient vus la veille pour la dernière fois au lieu d’il y a quatre ans.” L’absurdité de la situation manqua de lui arracher un petit rire crispé. Bonjour, vraiment, il ne pouvait pas faire mieux ? Bonjour, comme si cela effaçait quatre années de silence, même involontaires ? Avant l’attaque du GLM, il ne se serait jamais montré aussi maladroit. Il aurait tout de suite trouvé les mots. Ils n’auraient pas été très poétiques, parce que ce n’était pas son genre, mais ils auraient été clairs et concis, et ils auraient exprimé tout ce qu’il avait sur le cœur. C’était idiot. Il savait qu’il allait la revoir un jour. Il avait envie de la revoir, parce qu’elle lui avait sauvé la vie et qu’il lui avait fait une promesse en échange, et puis il avait disparu de la circulation. L’encre était à peine sèche sur son nouveau contrat qu’il réfléchissait déjà à ce qu’il pourrait bien lui dire lorsqu’ils seraient amenés à se recroiser.
Maintenant qu’elle se tenait devant lui, il ignorait comment réagir.

Je crois qu’il faut qu’on parle, finit-il par articuler d’une voix calme, plus calme qu’il ne l’était à l’intérieur.

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Interdite de l'approcher pour lui permettre de réintégrer la division dans les meilleures conditions, tu gères plutôt mal la frustration. Et tu fulmines en silence, forcée de l'observer de loin, depuis ton point de chute. Prédateur veut attraper proie, la dévorante vivante. Réclamer réparation pour les dommages et intérêts. La promesse avortée, la trahison ancrée jusque dans tes veines. Tu attends péniblement l'autorisation qui tarde à venir, trop pour que tu parviennes à te contenir plus longtemps et un matin tu profites du calme ambivalent pour franchir la ligne. Avant qu'il n'atteigne le laboratoire dans lequel il a pris l'habitude de te fuir, tu lui tombes dessus sans prévenir.  

« Oh tu crois Adrian ? » Toutes ces années sous la contrainte de Trask n'ont effacé l'ardeur avec laquelle tu bats la mesure et si tu es parvenue à en faire une arme à ton avantage, aujourd'hui tu sens que cette dernière t'échappe, remontant à la surface comme un ouragan prêt à tout ravager sur son passage. Il faut dire qu'en ce moment, tu cumules les déceptions; le dernier échec de ton allié aux canines acérées te reste quelque peu en travers de la gorge, te rendant bien amère. Alors quand la langue du scientifique se fourvoie avec maladresse, tu perds de ta superbe en un fragment de seconde. « Tu disparais quatre foutues années et tout ce que tu trouves à me dire c'est bonjour ? » D'un coup d'oeil, tu fais le tour des caméras présentes aux abords du couloir pour repérer les angles morts avant d'attraper Osborne par le col.

Sans ménagement, tu le pousses contre le mur afin de t’octroyer un moment d'intimité avec lui, à l'abri des yeux de la sécurité. « Je pourrais te tuer ici et maintenant que personne ne lèverait le petit doigt tu en as conscience ? » Ce n'est pas tout à fait vrai compte tenu de la valeur des scientifiques et des recherches effectuées sur la génétique mais si l'entreprise peut remplacer les mutants, il peut en faire de même pour le personnel non ? En réalité, tu n'as pas envie de l'achever mais tu lui en veux; tu lui en veux terriblement de t'avoir abandonnée lâchement alors que tu as sauvé sa misérable vie. Décidément Amalia, tu es destinée à une éternité de misère et de solitude, témoin des travers de l'humanité, complice des pêchés proscrits, victime des promesses qui cessent dès que tu as le dos tourné pour mieux t'éreinter, te manipuler, te tourmenter.

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C’était comme un orage qui grondait à l’horizon, une menace qui guettait la faille pour frapper.
Amalia était en colère.

Bien sûr qu’elle était en colère, il avait disparu pendant quatre ans, ce qu’elle ne manqua pas de lui reprocher d’une voix où couvait la tempête. Adrian eut à peine le temps de réagir lorsque la jeune femme le plaqua contre un mur, lui coupant le souffle. Il laissa échapper un cri bref, plus surpris qu’autre chose, et essaya désespérément de se raccrocher à la surface la plus proche, ses ongles raclant le plâtre avec énergie. Amalia ne plaisantait pas. Il avait oublié son attrait pour la violence. Il avait oublié sa force aussi. “Je pourrais te tuer ici et maintenant que personne ne lèverait le petit doigt tu en as conscience ?” Malgré lui, l’esquisse d’un sourire amer se glissa sur son visage. Oh, il en avait conscience, douloureusement conscience même. Il avait vu de ses propres yeux les horreurs que Trask Industries était capable d’ignorer, avait éprouvé dans sa chair les conséquences de leurs mensonges. Qu’est-ce que cela changeait pour eux, un cadavre de plus ? Pas grand-chose. Pourtant, il n’avait pas peur. Pas parce qu’il s’était résigné à l’idée de n’être qu’un pion sur l’échiquier, mais parce qu’il ne pensait pas que Amalia avait envie de le tuer, pas vraiment. Elle en était capable, ça, il n’en doutait pas. Mais il se souvenait encore avec nostalgie de ces moments de complicité volés à la machine infernale qu’était Trask et il refusait de croire qu’Amalia, de son côté, leur avait tourné le dos.
Il se trompait peut-être.
Il se trompait sûrement.

Mais il y croyait quand même, ce qui expliqua les mots qui sortirent ensuite de sa bouche : “Tu m’as vu, une agrafeuse pourrait me tuer, tu n’es pas si spéciale.” Puis, comme il était encore doté d’un instinct de survie, il se dépêcha d’ajouter, une note d’urgence dans la voix : “Amalia, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû rester à l’hôpital et après, on m’a interdit d’exercer. Je ne pouvais pas revenir. Officiellement, je ne travaille même pas ici.” Amalia savait-elle que personne ne se réveille d’un coup d’un coma artificiel, que les premiers jours, le simple fait d’ouvrir les yeux représente un effort considérable ? Parce que lui, non, avant qu’il n’en fasse l’expérience. Il avait dû réapprendre à se tenir debout, à marcher, à se laver seul, autant de gestes d’une simplicité enfantine qui l’avaient laissé épuisé et humilié, persuadé que sa vie était foutue. “Un peu d’espace, s’il te plaît ? Je te jure que je ne vais pas m’enfuir.

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Tu fais rarement preuve d'une violence délibérée, à vrai dire tu as plutôt tendance à la générer chez les autres, avec quelques pulsions meurtrières au passage. Sauf que cette fois, c'est ton estomac qui se retourne quand tu repenses à la trahison douloureuse d'Adrian, à la promesse avortée, à l'espoir mis à mal. Et les conneries qu'il te balance ont le don de t'agacer bien plus encore. Tu le décortiques de ton regard assassin, prête à lui bondir dessus en un fragment de secondes. Tu ne détiens aucune copie à ton actif mais nul besoin d'une mutation pour le terminer, ici et maintenant.

Cependant tu n'en fais rien, les mâchoires serrées tu articules entre tes incisives. « Oh arrête tu vas me faire pleurer ! » La moue attristée, tu mimes à la perfection un air affligé mais celui-ci est bientôt éradiqué par la colère qui défigure les traits de ton faciès. « J'ai un foutu engin explosif dans la nuque depuis 4 ans alors tes excuses j'en ai rien à foutre bon sang ! » Sur ces mots, ton poing s'abat à côté de lui, geste impulsif, manifestation d'une frustration mal digérée. Tout le monde finit par atteindre son point de non retour et tu ne fais pas exception à la règle Amalia. Malheureusement pour le scientifique déchu, il se retrouve au moment endroit au mauvais moment et surtout en très mauvaise compagnie. Les retrouvailles s'annoncent difficiles mais contre toutes attentes, tu te ravises.

« T'aurais jamais dû revenir surtout. » Un aveu en totale contradiction avec les reproches faits à son encontre mais c'est la vérité. Pourquoi revenir dans l'antre du diable ? Tu ne comprends définitivement pas ce qu'Adrian recherche et à vrai dire, tu ne tiens pas à la découvrir pour le moment. Complètement focalisée sur ta misère, tu considères celle des autres comme secondaire. « Il faut que tu te renseignes pour moi. » Après avoir trouvé un allié hors de ses enfers, tu en réquisitionnes désormais un qui murmure à l'oreille d'Hadès. Un individu ayant accès à des informations sécurisées ou des personnels de haut niveau, n'importe quoi qui puisse avoir une utilité à ta liberté. Et ta demande n'est, de toute évidence, pas négociable. Il est temps de payer sa dette : une vie pour une vie.


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