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Sweet scoop

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L’heure du rituel hebdomadaire sonne. Quelques sms échangés afin de convenir du nouveau lieu à essayer. Drôle de tradition pour tueur assoiffé mais, mœurs immuable pour cuisinier endormi. Cette fois, son tour tombe. Trouve bakeshop aux relents intéressants et aux critiques prometteuses. Notes sucrées en dominance. Recoin aux allures plutôt coquettes, endroit accueillant à l’ambiance chaleureuse qui sierra parfaitement – il l’espère – à son invitée et à l’image qu’il s’est faite d’elle. Cœur de Brooklyn, repère qu’elle connait peut-être mais qu’il souhaite essayer. Photos de gâteries en bourreau accablant, responsable d’un craquage et donc du choix posé sur établissement. Vendeurs ces fourbes... ! Toutouilleur amateur, a la pâtisserie en défaut. Péché mignon qui dénote avec cuisine plutôt épicée. Découvertes culinaire en madeleine de Proust.

Heure plutôt calme expressément choisie. Affluence évitée. Confort qu’ils partagent. Cigarette entre phalanges coutumières, les mirettes s’égarent dans la contemplation d’une vitrine plutôt discrète mais alléchante. Les couleurs donnent envie et ne révulsent pas le traqueur de chimie alimentaire. Ça respire l’air frais dans l’attente, puis trouve banc à proximité pour poser séant. Légère avance afin de profiter pleinement de cet instant nicotine nécessaire. Point de stresse, juste fâcheuse habitude d’un corps ayant poussé avec goudron addictif dans poumons. Cendar adjacent en complice des déchets brûlés. Fervent défenseur d’une propreté minutieuse malgré manie vivement et souvent critiquée.


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Une habitude bien étrange pour deux personnes étranges ; Samara s'était habituée à un mensonge par omission, pour le bien de tous. Pour leurs biens à tous les deux. L'esprit bien plus vaillant que le corps, elle s'était fixée l'objectif fou de faire évoluer les certitudes assassines du Persécuteur. Puis, prise dans le filet de ses bonnes intentions, elle était juste devenue son amie, tout comme il était devenu le sien.

Amitié tissée du fil d'or d'un mensonge doux amer, pour la première fois depuis longtemps, Samara fut incapable de ressentir l'acidité de la culpabilité tandis que ses pas la menaient en direction de leur point de chute. Rencontre orchestrée face à un magasin de douceurs, elle ne pouvait que ressentir cette vague de malaise qui ne l'avait pas quitté depuis qu’on lui avait annoncé les enlèvements des mutants, et par extension celui de Brianna.

C'était sur une demande express qu'on lui avait demandé de sortir, de prendre l'air, d'exister afin de trouver un minimum de repos. Pour autant, la manœuvre lui semblait d'autant plus difficile qu'elle avait la sensation de profiter d'un instant dont était privé les autres. Elle avait la sensation de se laisser-aller à une trivialité qu'elle ne méritait pas.

Esprit élimé par le manque de sommeil, les traits fins de Samara étaient devenus une cartographie parfaite de son épuisement. Mental et psyché s'était associé dans un balai des insomnies tandis qu'elle en avait perdu l'appétit. Pour autant, elle était là.

Là.
Habillée d'un jeans et d'un sweat qui aurait pu la faire passer pour demoiselle tout-le-monde. Un maquillage sommaire visait à cacher ses cernes tandis que son regard éteint souffrait d'une lassitude incontournable. Les mains dans les poches s'y enfonçaient profondément tandis qu'elle se méfiait un peu plus du monde environnant, comme si le danger avait gagné une gradation depuis qu'une réalité cruelle avait frappé l'Institut. L'avait frappé, elle aussi.

Arrivant aux abords du point de rendez-vous, Samara hésita un instant en glissant ses doigts dans sa longue chevelure brune. Était-ce vraiment une bonne idée ? De venir ?

Même son instinct hésitait.
Une partie d'elle ressentait le besoin inédit du réconfort, tandis qu'une autre ne demandait qu'à retourner dans son antre afin d'effectuer des recherches.

Pour autant, une promesse était une promesse.
Alors, elle avançait à nouveau, elle avançait jusqu'à arriver près d'Ángel. Là, elle tenta l'esquisse fluette d'un sourire que ses lèvres accrochèrent difficilement. « Hey ! Désolée, je suis peut-être un peu en retard.. »

Même son timbre refusait de mentir alors qu'elle inspirait pour tenter de retrouver un peu de joie, un peu d'allégresse. Parce que c'était injuste, rien que pour lui, de subir son désarroi. C'était du moins ce que se disait la mutante. Après tout, lui, il ne connaissait pas Brianna. A cette simple pensée, elle crispa la mâchoire pour arrêter la vague naissante de tristesse.

« Je- » Commençait-elle, dans l'espoir de se défiler avant de renoncer. « Je ne suis pas en grande forme, pardon. » Le regard glissait, passant d'Ángel à l'enseigne tandis qu'elle jaugeait plus longuement les pâtisseries. « Ça a l'air bon ce que tu as trouvé. »
Cette tentative de déviation était peut-être malheureuse, mais pour autant, Samara s'y laissait tenter.




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Voix hésitante se fait entendre et sourire faiblard s’esquisse sur bouille attendue. Alors que mégot trouve grillage, lippes et sourcils se froncent sur faciès de l’assassin. Tête affirmant négation du retard supposé quand palabres se veulent rassurants : … non pas du tout, t’en fais pas ! Parce qu’il a le temps de toute façon. Jusqu’à fin de journée où présence requise pour prochaine mission octroyée.

Excuse lâchée d’une forme guère présente. Visiblement, jour point idéal pour sortie prévue. Observateur, remarque hésitation bouffante et mal être quelque peu caché. Remarque faite sur endroit désigné pour dégustation mais, celle-ci serait veine si problème polluant. … Merci. Rétorqua-t-il sur compliment. Mais bougre préfère se la jouer prudent. Inquiet, demande : … On est pas obligés d’y entrer si ça ne va vraiment pas tu sais ? Se lève, face à elle, pose paume sur épaule. Protecteur. … Tu as un soucis ? Tu veux…. tu veux m’en parler ? Enlève paluche pour ne point se montrer oppressant.  Ou tu préfères peut-être reporter ce rendez-vous, pour moi, il n’y a pas de problème. Je ne t’en voudrai pas. Haussement d’épaules en ponctuation finale. Prévoyant. Grand-frère, s’est toujours montré prévenant. Préfère se montrer serviable et utile, plutôt que plaie à supporter. D’autant plus envers petite perle salvatrice au désir de protection accrus de rencontre en rencontre…


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La mine déconfite et l'espoir mort des recherches piétinant au fil des jours, la fatigue l'avait finalement emporté sur l'esprit vif de l'hackeuse. Parce qu'à tout être existait une limite, une frontière à ne pas franchir. Pour certain, c'était une limite physique ; Pour Samara, il était bien plus question d'une limite psychique. Intellectuelle dans l’âme, son esprit avait toujours été son bien le plus précieux.

Un bien qu'elle avait finalement malmené au gré de ses angoisses persistantes. Et à force de ne pas trouver, d'échouer, elle s'était mise à douter. A douter de tout, et surtout d'elle. De la seule chose dont elle était certaine en ce monde ; De sa capacité à trouver ce qu'elle désirait, comme elle le désirait.

Cette persistance du doute s'était étendue sur de longues journées, allant jusqu'à s'énumérer sur les doigts d'une main. Et finalement, on l'avait sommé de sortir de son bureau, de revivre, de voir la lumière du jour. Ça lui avait couté mais finalement Samara s'était exécutée, dans l'espoir de se ressourcer, de trouver l'inspiration. Et peut-être même assez de repos pour se reposer.

Mais lorsqu'elle se retrouva face à Ángel, le poids de son inquiétude revint, comme un fardeau tombant sur ses épaules. Ainsi, lorsqu'il porta sa main à son épaule, Samara eu la sensation qu'elle ne pouvait plus en porter plus. L'esprit s'effritant dans ses résistances, la mutante tenta pourtant de garder la façade, dans l'espoir de ne pas importuner son ami. Ce fut ainsi qu'elle se retrouva avec ce maudit sourire faiblard qui ne voulait plus dire grand-chose.

Un coup d'œil jeté à l'enseigne gourmande, elle en revint aux traits d'Ángel et capta toute la mesure de son inquiétude. En réponse, elle aurait pu lui mentir, mais ne lui mentait-elle pas déjà assez ? Un relent de culpabilité s'ajouta à l'épuisement psychique et elle opta pour la vérité.

« Il parait que je dois me changer les idées, mais je t'avoue que j'ai un peu de mal à trouver l'appétit. » La gourmande en elle s'était retrouvée muselée depuis quelques jours déjà et son estomac jouait la mesure d'une révolution angoissée. « C'est.. Les disparitions, tu sais ? » Tentait-elle ensuite avec doute et retenue, le regard angoissé.

Parce que si lui ignorait ce qu'elle était.
Elle, elle savait ce qu'il était.


« J'ai une amie qui a disparue. » Crachait-elle d'une voix tremblante tandis que sa gorge nouée ravalait des larmes qui refusaient de couler à l'orée de paupières. Car si elle pleurait, cela rendrait cette réalité encore plus réelle. Plus tangible.

Ensuite, le visage signait à la négative, non sans une certaine vigueur tandis qu'elle ne ressentait plus l'envie, ni le besoin de retourner dans son antre. Enfin, pas pour le moment. Aussi peu sociable fut Samara, elle reconnue son besoin soudain de réconfort. Envers et contre sa réserve. Envers et contre son angoisse.




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Justification de sa présence commence à se faire entendre. Estomac noué, appétit absent, nul doute. Signes d’une inquiétude anxiogène. Sourcils froncés, assassin capte traits d’en face, analyse malgré lui. Esgourdes à l’affut, tente de déceler tintement de vérité. Perle dévoile a mis mot qu’elle préfère être ailleurs qu’ici, dévorée par l’agitation interne. Angoisse trouvant son origine dans les disparitions, faits actuels dont on n’a de cesse d’entendre échos. Aveux qu’il sent quelque peu timides. Le menton se redresse, mirettes jugent. Alors la vérité tombe enfin. Une amie a disparue. Alors si disparition il y a, complicité avec mutant est évidente. Mais qui serait-il pour juger alors que lui-même, affable meurtrier, complote dans les ombres avec monstre(s) afin de tomber sur couennes maudites inlassablement recherchées. Troc de vies afin de faire justice. Criminel avenant, opportuniste glane moyens pour arriver à ses fins. Et s’il s’agit de passer pacte avec inhumains alors, tolérance revue à la hausse.

Déglutition automatique. Le regard s’échappe un instant vers la vitrine avant de revenir sur minois délicat. Décision doit être prise alors, camp choisi. Inspiration longue avant réplique : Je suis désolé pour toi et ton amie… Commença-t-il, relâchant respiration. Effort de contenue atténué mais, malgré tout, sincérité grince dans les cordes vocales. Parce qu’affection évidente envers petite perle. … Si ça peut te rassurer, des groupes de bénévoles vont se former bientôt pour intensifier les recherches. D’ailleurs, j’y participe. Pause dans la réplique, le temps de sonder bouille. Mais il est prévenant plutôt qu’hostile. Exception faite. … Je peux te tenir au courant discrètement si j’apprends quelque chose concernant ton amie si tu veux. Haine encore absente envers bestiole perdue. Inconnue à ses yeux, aigreur illégitime malgré éducation. Alors se montre complice envers amie malgré nature déviante de cette copine perdue… Dérogation secrète, promesse qu’il tiendra.

Rides s’étirent légèrement. Bienveillance résonne en injection finale : … J’te dois bien ça. Parce qu’il se veut rassurant. Souhaite si pas consoler, soutenir comme il peut cette sauveuse...


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Ligotée à la source de toutes ses tristesses récentes, Samara stationnait sur le fil de ses envies. Persuadée qu'il lui serait injuste de profiter d'une vie édulcorée par les absences qui la rongeaient, elle se retenait. Elle se retenait intuitivement de savourer cette entrevue avec Ángel, ainsi que toutes les autres qui auraient pu alléger sa peine. De toute évidence, la culpabilité s'était installée en maitresse dans la psyché d'Ascii qui ne parvenait pas à la verbaliser afin de l'exorciser.
Non, aux lieux de cela, elle se bornait à un repli des émotions, les laissant se dévorer entre elles. Pourtant toute réserve avait sa limite, même dans le meilleur des cas. Ainsi Samara se décidait-elle à ne tout simplement pas fuir pour retourner dans son antre.

Accrochée à la valeur d'une promesse et à la saveur d'une habitude devenue rituel, elle ne se voyait pas annuler le rendez-vous avec Ángel. Et même s'il était un Persécuteur, elle prenait le risque d'apprécier sans mesure sa présence. Parce qu'avec le temps, elle avait appris à découvrir un autre homme derrière le meurtrier aux mains tachées de sang mutants. Un autre homme portant une sensibilité qu'elle espérait pouvoir atteindre afin de le détourner de son chemin pavé de morts.

Sur l'instant, Samara demeurait pour autant prisonnière de son manteau de réserve tandis qu'elle concédait de révéler l'absence de son amie. Sans la nommer, sans trop en dire ; La mutante avait pourtant besoin de verbaliser cette disparition, dans l'espoir fou peut-être que cela la ramènerait. Le désespoir était particulièrement friand d'espoir fou.

Un sourire discret ourla ses lèvres en guise de remerciement alors même que Samara jaugeait la mine concernée de son ami. Elle le voyait, il était peiné pour elle. Elle le comprenait. D'autant plus à sa proposition de l'informer de ses recherches. Mais ne venait-il pas de dire qu'il allait faire partie d'un groupe de bénévoles pour retrouver les mutants ?

Oui.
C'était bien cela.
Rapidement, Samara songea à Darius qui lui avait annoncé qu'il se tiendrait présent lors des recherches. Elle espérait silencieusement que les deux hommes ne se croiseraient pas.. Pour leur bien commun. Ensuite, ses pensées se projetèrent sur un retour des disparus. Que ferait Ángel s'il découvrait qu'il s'était mis sur la piste de mutants ? Une angoisse poignante naquit de cette réponse qu'elle refusait de se formuler.
Pour autant, l'espoir s'était tout de même infiltré parmi les ombres de ses réflexions, ainsi se rapprocha-t-elle d'un pas de son ami, sans pour autant davantage envahir son espace vital. « Tu ferais ça ? Vraiment ? » Lui demanda-t-elle, d'une voix brisée par la retenue.

Il ne fallait pas trop espérer.
Trop se projeter.
Pour autant, elle en crevait d'envie.
Parce qu'elle refusait de croire à une issue dramatique.

« Dis.. » Tentât-elle timidement, en baissant d'un ton afin d'éviter que les oreilles environnantes ne captent leur discussion. « Si tu la retrouves.. Tu pourrais me prévenir d’abord ? Je-.. Je veux dire, je ne peux pas participer physiquement aux recherches, mais je fais autrement.. » Une moue barrait ses traits alors qu'elle rectifiait son propos. « Enfin, je pourrais, mais je serais un boulet. » Soufflait-elle avec lucidité avant de reprendre. « Enfin.. Je veux dire.. » La confession lui semblait si dur à formuler qu'elle butait, fuyait du regard pendant quelques secondes pour mieux tenter l'instant d'après d'amarrer ses prunelles à celle d'Ángel. « J'ai peur. »

La vérité enfin portée hors de ses silences, Samara n'en ressentait pas le moindre soulagement. Au contraire. Elle en souffrait davantage tant cette verbalisation sembla donner corps à tout ce qu'elle conservait enfouit en elle. Frottant le revers de sa main droite contre un de ses yeux, elle inspirait pour tenter de reprendre le fil de leur conversation. « Tu ne me dois rien, Ángel. »

Un sourire plus convaincu et surement le plus convainquant depuis son arrivée se dessinait sur ses lèvres alors qu'elle penchait le visage sur le côté. « Si je devais le refaire, je le referais sans hésiter. Parce que dans le fond, qu'importe qui on est, tout le monde mérite de vivre. Qui sommes-nous pour juger du contraire ? » Le message passait ses lèvres avec une étrange douceur teintée de sérénité et de certitude. Malgré ses malheurs passés, Samara était parvenue à conserver une pureté des intentions dont elle ne prenait même pas la mesure. Elle, elle estimait simplement que toute vie méritait un traitement égal. Pour autant, elle ne put s'empêcher de faire preuve d'un peu d'humour. « .. Enfin, ta vie vaut encore plus maintenant. Après tout, tu es mon ami. »


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Question se pose. Tiendrait-il réellement promesse émise ? Oui. Sans hésiter. Acquiescement mécanique alors que réplique pas encore vaine. S’en suit alors demande particulière d’un avertissement prioritaire. Suspicion gagne regard de l’assassin. Précision donnée alors d’une recherche autre que physique. Verbes qui s’emmêlent, illustrent angoisse rongeant entrailles au point d’écorcher laïus. Conclusion tombe. Une peur assumée s’exprime, légitimée par esgourdes aiguisées et mirettes affûtées. Voient gestes parasites manifestent anxiété et fatigue interne. Petit ange précise qu’action jadis dénué d’une dette qu’il s’est imposée lui-même. Paroles portent discours quelque peu édifiant. Ça résonne dans caboche « … qu’importe qui on est... » parallèle obligé avec nature et identité. « …tout le monde mérite de vivre… » désaccord grince dans le bide. Vies qu’il souhaite voir arrachées aux infâmes vermines ayant décimés propre famille. Non… tout le monde ne mérite pas de vivre. regard se ferme quelque peu. Parce que vengeance bouillonne dans abysse. « … Qui sommes-nous pour juger… ». Enfant interne en émoi. Orphelin ayant assisté au saignement de propres parents. Impuissant. Choqué. Grand-frère affublé d’une mission de protection envers petite sœur. Se voit encore attrapant maigre menotte frêle, glacée, la tirer. Courir. Glisser. Se cacher. Se taire. Attendre. Cœur battant obstruant par moment les cris de douleur. Scènes qui tournent en boucle dans le ciboulot. Colère d’une incompréhension trouvera échos d’une injustice meurtrière. Monstres bouchers ayant anéanti humanité pour raison obscures. Femmes et enfants confondus. Alors colère a vu germer la haine. Haine conditionnée et entrainée au jour le jour, parce qu’il y a ces tueurs de l’ombre, souhaitant suprématie mutante. Justice sera faite par la vengeance.

Chasseur baisse regard une seconde. Effort fournis afin de chasser chroniques hantées. Images d’un passé polluant qui d’ordinaire demeure dans abîmes mentales. Épîtres se voulant bienveillants, les ont fait remonter. Conséquence involontaire. Ultimes propos octroyés sur la valeur de sa vie car amitié partagée, font remonter mirettes sur petite perle. Brin d’humour décoche risette sur faciès criminel. … et tu es la mienne. Ajoute-t-il. Et je ferai de mon mieux pour te rendre service. Il n’en démord pas. Clin d’œil complice en écho à la promesse faite. Il la tiendra au courant – et en priorité – des indices et/ou retrouvailles lors de battue.

Mais en attendant, j’ai le devoir de te faire goûter les glaces de cet endroit. Je n’ai pas le droit de te laisser repartir dans l’ignorance… Enchaina-t-il empruntant et augmentant le ton gai de comparse. Serviable s’avance pour ouvrir la porte. … ça nous donnera l’occasion de parler plus précisément de ton amie et de tes propres recherches ou de te changer les idées. Au choix !

Bougre qui n’a guère éludé discours ou paroles de détresse. Camarade qui préfère coller à ce qu’on attend de lui, tout en taisant rage punitive qui ne serait guère avenante…


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A l'échange succédait un instant de silence où le refus prenait la part belle dans l'attitude muette d'Ángel. Samara pouvait lire dans son regard cet éclat de dureté qu'elle aurait aimé émousser par ses convictions. Mais il n'était pas encore temps ; Ce n'était pas le moment de lui révéler l'ampleur du mensonge par omission qui la rongeait, parce qu'elle n'était pas prête à faire face à la révolte de son ami. Peut-être même risquait-elle de le perdre et cela, elle en avait conscience, tant et si bien qu'un tic-tac funèbre ne cessait de raisonner en arrière fond de leurs complicités malgré toute la bonne volonté de la mutante à l'ignorer.

Une lueur désolée ne put que s'imposer dans le regard d'une Samara élimée par l'épuisement et l'inquiétude. Elle était désolée de ne pas être celle capable d'amener un peu de lumière dans les convictions ombrageuses d'Ángel.
Parce qu'elle aurait aimé lui montrer que leur monde n'était pas aussi déviant qu'il en avait l'air. Et que l'ennemi n'était jamais simple à trouver. Elle aurait souhaité lui montrer son univers tout en nuance.

Déçue par sa propre incapacité, Ascii gardait un moment le silence en scrutant les traits de son ami avant de finalement esquisser un semblant de sourire. Elle était son amie.. Mais pour combien de temps ? Sam aurait d'autres occasions de se reposer cette question terrible, et surtout, d'y faire face véritablement. Pour l'heure, elle s'enrobait de cette douceur mensongère, à l'image d'un manteau de chaleur qui avait le don de réchauffer ses sentiments courbaturés par les épreuves récentes.

« Tu es quelqu'un de génial, Ángel.. » Lâchait-elle spontanément dans un murmure. Sa vérité avait outrepassé toutes les montagnes escarpées du doute et de la crainte et finalement, Samara en revenait à un état de soulagement relatif.

Emboitant timidement le pas à son ami, elle retournait à son silence tandis que dans son regard brun transparaissait toute la portée de ses paroles bienveillantes. Un sourire léger finissait par étirer les lèvres de l'hackeuse alors qu'elle plongeait ses mains dans les poches de sa veste. « Si c'est un devoir.. Alors, je ne peux que t'aider à l'accomplir, n’est-ce pas ? » Je vais faire de mon mieux, qu'elle aurait pu dire plus justement, en amputant son propos d'humour.

Mais si elle voulait essayer, c'était avant tout pour éviter d'inquiéter Ángel. Elle refusait de le voir soucieux à son sujet. Il n'avait pas à porter son fardeau. Ce fut d'ailleurs pour cela qu'elle s'arrêta près de lui en lui adressant un regard hésitant. « Si je parle d'elle.. Ça me rappellera combien elle me manque, je crois. »

Le déni et le silence glissait dans son verbe de Sam avec douceur tandis que son esprit parvenait tout juste à endiguer son inquiétude. « Après.. Pour mes recherches, je fais au mieux avec ce que je sais faire de mieux. Mais c'est étrange.. C'est.. Tu sais, il y a quelque chose de bizarre dans ces disparitions. En dehors du fait que ce soit des disparitions, c'est la manière dont c’est arrivé qui me bloque. » Ne pût-elle s'empêcher de commenter distraitement en arrêtant machinalement son pas devant le comptoir et la carte aux milles délices.

L'esprit d'Ascii était irrémédiablement prisonnier de la toile de ses réflexions. Et même si elle n'était pas face à son ordinateur, elle continuait de songer à ce qu'elle pouvait faire pour retrouver les disparus. C'était son obsession.

Emergeant brutalement au bout de longues minutes, elle releva le regard sur la carte, puis coula un regard sur Ángel. « Je crois que j'ai besoin de chocolat.. » Concluait-elle à juste titre. Mais qui n'avait pas besoin de chocolat finalement ?  


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Murmure qui malgré nature, résonne dans caboche. Quelqu’un de génial ? Lui ? Compliment qu’il prend néanmoins. Légère risette perceptible sur visage doux. Acceptation humoristique de l’octroi de son aide à mission auto-imposée par tueur. Réception bienheureuse de cette spontanéité sans laquelle il ne pourrait guère assumer rôle d’ami. Confidence légitime d’une supposition logique. Parler d’un disparu ne ferait qu’entretenir le sentiment de manque que l’assassin comprend. Théorie qu’il partage volontiers car lorsque sujet de sœur abordé, mutisme automatique s’éprend de gorge. Mais peut-être est-ce la honte qui braque de concert avec l’incertitude... ?

Réplique suivante précise moyens à disposition afin de faire de son mieux, partage doute quant au procédé des disparitions. Détail que bougre retient.

Besoin de chocolat s’exprime des lippes invitées après une analyse consciencieuse des propositions. … fais-toi plaisir. On est là pour ça. Conseille celui qui régale. Regard s’adouci un instant avant de lui-même passer commande. Goûts communs. Observe un instant suspendu avant de s’adresser au comptoir pour commander douceur chocolatée et fruitée qui lui a tapé dans l’œil. Gourmandise s’exprime. Laisse à l’autre le choix de dicter désirs avant de l’inviter à prendre place sur petite tablée de deux en attendant arrivée des collations.

Sans trop attendre, sniper enchaine afin de ne guère perdre intérêt conversationnel sans pour autant parlée de l’intéressée … Tu disais que tu trouvais bizarre la manière dont les disparitions ont eu lieu ? questionne-t-il. Quidam connait victimes exclusivement mutantes. Se questionne encore sur légitimité de place qu’il occupera en tant que bénévole. Suppose mission sournoise des autorités qu’il n’a point remis en question. Bon petit soldat formaté à faire ce qu’on lui demande, n’y trouve guère de remise en question… Pour le moment.

Tu dis ça à cause de la manière dont ça s’est fait ou parce qu’il s’agit d’un profile bien particulier de personne… ? Bougre s’intéresse au point de vue d’amie. Tout ce qui pourrait nourrir enquête est bon à prendre… loin de lui idée que d’ores et déjà poser jugement sur nature des enlèvements. Pion habitué au système…


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Réconfort fugace d'une rencontre devenue habitude, Samara profitait de la bouffée d'air frais providentielle dont Ángel était l'instigateur. Inconscient du bienêtre qu'il pouvait lui apporter par sa simple présence, Sam le voyait plutôt sur la retenue face au compliment qu'elle avait eu à cœur à prononcer. De sa réserve, elle avait extrait les reliquats d'un courage social afin de livrer avec clairvoyance ses attaches envers le Persécuteur.

Ainsi se retrouvait-elle finalement à commander un milkshake aux doubles chocolats et cookie, surmonté d'une montagne de chantilly. Le réconfort tout en sucre lui sembla adapté malgré la faiblesse de son appétit. S'engageant ensuite dans le sillage de son ami, elle prit place face à lui en nouant ses mains sur la table machinalement. La nervosité passant dans ses doigts, l'hackeuse faisait abstraction au mieux du monde qui pouvait les entourer tandis qu'elle portait un regard absent durant quelques secondes sur le vide. La reprise de conversation d'Ángel suffit à la tirer des méandres de son silence intérieur et elle releva subitement son regard.

Aussitôt, l'esprit de la mutante se remis en marche et retrouva le chemin de ses réflexions orientées vers les disparitions. Lèvre inférieure mordue trahissant un air pensif, Samara dénouait ses mains pour replacer une mèche de cheveux avant de se décider à sortir de son mutisme.

« Oui, enfin, tu sais.. Aujourd'hui, on ne peut pas disparaitre aussi facilement. Il y a forcément des caméras pour capter les éléments. Mais là, c'est à croire qu'ils ont pris un angle mort et n'en sont jamais sortie. Sauf que c'est impossible, j'ai tout vérifié dans le détail. Tout. » Tirant sur les manches de son sweat avec frustration, Samara ne dissimulait pas son agacement récurrent concernant cette affaire tandis que par la même, elle dévoilait sans vergogne l'étendue de ses connaissances. Des connaissances qui lui avait permis d'accéder à des informations que peu possédait. « Ca me tape sur le système.. » Maugréait-elle dans un soupir en cachant son visage dans ses mains tandis que ses coudes se posaient sur la table.

Et finalement, à la dernière question d'Ángel, elle se figea. Epaules fugacement crispées et traits tendus dissimulés derrière ses mains, elle sentait cette boule revenir au creux de son estomac. Angoisse récursive d'une amitié qu'elle s'acharnait à baser sur un terrible non-dit, le malaise prenait soudain toute la place dans l'esprit de Sam qui s'alarmait davantage que d'ordinaire. Les mains retombant, elle braquait un regard brun dans celui de son ami qu’elle scrutait longuement.

Était-ce le moment de lui parler franchement ?
Ou était-ce la fatigue qui jouait des tours à la mutante ?
Elle n'en savait rien.
Elle ne savait pas.
Avait-elle seulement su un jour ?

« Un profil bien particulier ? » Articulait-elle difficilement, d'une voix troublée. « Tu veux dire, des mutants hein ? » Une lueur de tristesse brilla dans ses pupilles tandis qu'elle détournait le regard en voyant leurs commandes arrivées. Remerciant d'un sourire tout à la fois élimé et timide le serveur, elle lui adressa à peine un regard alors qu'il repartait avec son plateau vide laissant ainsi entre les deux amis deux monstruosités chocolatées. Samara focalisa son attention sur son milkshake sans parvenir à trouver l'appétit.

« Ça changerait quoi finalement ? » Soufflait-elle, peinée par l'hypothétique réponse d'Ángel. « Tu ne voudras pas les aider ? » Anticipait-elle en venant effleurer du bout des doigts sa cuillère sans parvenir à la saisir.

Comment en était-elle arrivée là ? A se lier d'amitié avec un Persécuteur ? A tel point qu'elle aurait aimé qu'il voit en elle - en eux - autre chose que des gibiers à traquer. A tel point qu'elle aurait aimé qu'il voit le monde comme elle pouvait le voir. Aujourd'hui, Samara avait la sensation de ne pouvoir se défaire de cette amitié, tandis que sa rationalité lui criait de prendre de la distance. Et pire encore, elle ne le voulait pas. Elle ne voulait pas perdre Ángel au nom de convictions dissidentes. Elle ne voulait pas perdre son ami, parce que malgré leurs différences, elle avait confiance en lui. Mais lui, lui ferait-il encore confiance en apprenant qu'elle était une mutante ? Elle n'en était pas certaine.



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Réflexion logique sur disparitions. Aisance difficile lorsque l’on connait moyens déployés par l’État afin d’accroitre surveillance presqu’extrême concernant dissidents. Supposition fantasque d’un angle mort avalant acteurs, tel le trou noir de l’espace. Impossible… Vérification soigneuse à l’appui. Énervement palpable en plus d’être dictée. Sniper en observateur aguerri, traque moindre mimique malgré lui. Pupille assesseur, conditionnée. Mood comparse qu’il partage largement, ne trouvant encore guère de légitimité dans mission imposée…

Lippes voisines qui répètent palabres prononcés sans discrimination aucune. Mais le mot sort. Mutant. Sous-entendu mis à jour, dégueulé enfin par vérité corrosive. Parce qu’il s’agissait bel et bien de monstres. Point commun rébarbatif entre disparus, indice non-négligeable quel que soit parti.

Commande arrivant, conversation mise en suspend le temps que délices trouvent place sur tablée entre bougres se faisant face. Ángel verbalisant reconnaissance au serveur alors qu’à peine un regard lui était également accordé dans la foulée, sans doute happé par urgence et importance d’échange aux relents sulfureux et amères s’éveillant petit à petit. Qu’est-ce que cela pourrait-il bien changer ? Information revendiquée sous supposition d’un élitisme crasse octroyé à travers le rôle connu du traqueur. Attention du brun s’étant accrochée aux élucubrations d’interlocutrice, répond spontanément dénué d’un temps de pause nécessaire à réflexion afin de peser lexie : … Je n’ai pas dit ça. Inspire. Épine dorsale trouve contacte avec dossier, paumes aspirant froid de la surface marbrée où attendant patiemment caprices chocolatés. Il ne faut pas que tu perdes de vue que j’ai été missionné pour les chercher, pour savoir ce qu’il s’est passé, savoir comment et pourquoi ils ont été enlevé, par qui, et potentiellement les retrouver. Morts ou en vie… Et ça s’arrête là. Assassin occulte volontairement de préciser que si patronyme de victime se retrouve sur liste cible, alors Persécuteur se mettra en marche afin de neutraliser ou d’ôter souffle vitale. Se redresse et attrape cuillerée : … Pour le moment, ce sont des gens que je dois retrouver. Pas des cibles. Mais le fait que ce sont des mutants nous donne une indication non négligeable. Ajoute-t-il d’une objectivation alarmante.

… Tu sembles fort affectée par ces disparitions. Sachant que ton amie en fait partie, je peux comprendre ta détresse. Je n’ai aucun conseil à te donner, mais fais gaffe à rester objective dans tes recherches… Quidam sait à quel point émotions peuvent polluer réflexion et influencer gestes parfois regrettables…. Et il sent, voit à quel point affecte fait vivre corps de son amie, incarnée par l’accablement.

Première cuillerée accueillie avec plaisir sur papilles avides. Néanmoins, saveurs point appréciées à juste valeur, sachant partenaire en proie à contrariétés….



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Boite de Pandore entrouverte, Samara laissait filtrer de ses lèvres l'angoisse qui la rongeait depuis longtemps. Car si l'affection avait fini par la lier au Persécuteur, elle ne pouvait nier qu'elle percevait dans l'inclinaison de son verbe un mépris à peine dissimulé pour les mutants. Les mutants et donc.. Ce qu'elle était.
Il avait fallu du temps à Ascii pour accepter sa nature, pour se tolérer alors même que son reflet lui renvoyait l'évidence d'une nature dissidente. Et si aujourd'hui, envers et contre toute sa timidité, elle était capable de s'opposer à l'opposable, il n'en demeurait pas moins que son cœur était en berne lorsqu'elle songeait au rôle véritable d'Ángel.

Parce qu'il appartenait à ceux qui les traquaient.
Parce qu'il avait adhérer à leur cause.

Pourtant, elle espérait pouvoir lui montrer une alternative au monde qu'il percevait par le prisme de la haine. L’espoir fou de Samara fut pourtant bousculé par leur discussion tandis que son ami lui répondait d'un timbre étrangement figé. Mécanique enclenchée d'un rôle que la mutante s'évertuait à ignorer par déviation, elle se retrouvait finalement devant le fait accompli.

Regard brun rivé sur les traits d'Ángel, elle ne put empêcher cet éclat maussade de grandir et d'inonder son regard tandis que ses lèvres restaient closes. Et pourtant, tout le désarroi du monde associé à sa fatigue morale ne suffit pas à lui faire retourner sa veste ; non, au contraire, elle persistait. Encore et toujours.

« Mort ou vif.. » Articulait-elle, la gorge nouée à songer à ces mutants qu'elle rêvait de sauver. Pourtant, depuis leurs disparitions, elle ne parvenait à fermer l'œil. Samara était à la dérive. « Ca ne peut pas s'arrêter là, ce sont des êtres humains.. Une vie.. Sa valeur.. Elle ne peut pas être considérée avec tant de pragmatisme. » Détournant le regard, elle ravalait avec sa salive toute sa peine. « En tout cas, moi je ne peux pas. »

Non.
Elle, elle n'y était jamais arrivée.

A faire la différence entre les humains et les mutants. Pas lorsque tout ce qui les différenciait était un gène dissident.

Pourtant, Samara avait subi le courroux humain.
Elle avait subi la violence normalisée d'une mère façonnée dans la haine. Son corps en portait encore les marques indélébiles.. Et pourtant, elle refusait de haïr tous ceux qui pouvaient les haïr en retour.

Parce que ce n'était pas avec de la haine qu'on pouvait calmer la haine.

« Et quelle indication ça nous donne ? » Demanda-t-elle finalement d'un ton plus bas tandis que les montagnes glacées et gourmandes leur parvenaient. Observant la sienne avec un désintérêt avéré, Samara demeurait silencieuse jusqu'à entendre le conseil en demi-teinte d'Ángel.
Là, son regard revenait se porter sur le sien tandis qu'elle décalait sur le côté sa glace. Parce qu'à force de vouloir jouer la comédie de la gourmandise, elle en était finalement écœurée.

Croisant les bras sur la table, elle retrouvait un aplomb alimenté par ses inquiétudes, ses peurs et sa fatigue. Un étrange mélange qui sembla particulièrement détonnant.

« Je suis objective, Ángel. Je suis désolée d'être incapable de cacher ce que je ressens, mais justement, c'est ce qui alimente ma détermination à agir. Je ne peux pas.. Non, je ne veux pas rester froide devant ces disparitions. Que ce soit celle de mon amie ou celle des autres. » Décroisant les bras, elle jouait distraitement avec la cuillère qui était destinée à sa dégustation. « Je suis pragmatique de nature, et c'est justement parce que je le suis que je m'inquiète. Parce que je connais les probabilités.. » De ne pas les retrouver, ou de les retrouver morts. Tout ça, ça l'ulcérait, mais elle le savait. Elle en avait conscience.
Pouvait-il en dire autant, avec son objectivité ? Samara se le demanda.



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Indices s’enchainent sur état d’esprit de jeune femme. Mirettes assassines observent, voient, captent détresse. Alors que palabres propres teintés d’une sincérité implacable, ami se demande si réellement ce sont les mots qui ont besoin d’être entendu. Conscience discerne position divergente concernant question mutant. Dommage… Amitié fragile sera-t-elle se montrer plus forte ? Surmonter ces avis contradictoires ? …

« Ce sont des êtres humains… » Éclair s’abat sur tempes. Orage gronde sous caboche. Les sourcils se froncent. À nouveau, amertume d’un passé enfui dans tripailles rage de revenir en surface cracher venin. Contenance maintenue. Peut-être qu’un jour, explication deviendra réellement nécessaire afin qu’elle puisse comprendre et légitimer haine animant gestes du môme endeuillé. Vengeur ne trouvera repos que lorsque mission complètement accomplie. Il les aura tous… Point d’exception. « Une vie.. Sa valeur.. » Parce que massacreurs avaient-ils eu à cœur la valeur des vies volées ? Humaines ou mutantes, peu importe. Profanateurs trouveront bientôt linceul… Promesse faite.

Question posée sur indication quant au profil du kidnappeur. S’en suit excuse sur conseil précédemment donné. Emotions faisant vivre énergie et détermination à continuer recherches vitales. Moment qu’il choisit pour rétorquer Si tu es pragmatique alors tu te doutes de la raison pour laquelle ils ont été enlevés non ? Commença-t-il. … Ce sont des mutants Sam. Ils ont probablement été enlevés pour leur mutation. Flegmatique indéfectible. Évidence qui pour lui n’aurait pas dû être verbalisée. Et pourtant, vérité compliquée à admettre pour comparse. La sait et la sent fragilisée par situation. Piètre ami…

Alors, avale bouchée. Iris s’abaissent un instant, le temps de reposer cuillérée dans cristal. Langue fugace relèche lippe supérieure. Un instant, inspire avant de reprendre contact visuel. … Sam, je suis désolé. Sincèrement. Franchise. Loyauté suinte à travers gorge. Parce qu’il aura choisi l’amitié fragile qu’ils partagent plutôt que leur divergence d’option. Qu’est-ce que je peux faire d’autre pour toi, pour t’aider à amoindrir un peu ta peine et ton inquiétude ?


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Combat des victimes dans deux camps opposés ; Samara aimait pourtant à croire qu'il n'y avait pas de camps, qu'il n'y avait pas d'opposition. Dans son monde, là où elle avait pourtant subi le courroux de la haine, elle se prenait à espérer que de meilleurs horizons étaient possibles. Des horizons où elle ne serait plus obligée de dissimuler la vérité de sa mutation à son ami ; Où il ne la haïrait pas pour ce qu'elle est.
Mais l'utopie avait la part belle dans la pensée d'Ascii, elle le savait.
Tout comme elle pouvait avoir conscience des amertumes existantes dans le cœur de beaucoup.

Surement fut-ce pour cela qu'elle refusa d'argumenter davantage en encaissant le regard d'Ángel. Après tout, dans ce monde à deux vitesses, n'y avait-il pas des meurtriers dans les deux camps ? Alors pourquoi ne pouvait-il pas y avoir des âmes charitables également de part et d'autre ? Tout n'était pas noir, et encore moins blanc.

C'était une histoire de nuance.
Et Samara aurait pu faire l'éloge de cette nuance.

Malgré cela, elle conserva pourtant le silence avant de reposer un regard absent sur sa glace qu'elle observait indubitablement fondre tandis que son ami lui répondait avec pragmatisme. Silencieusement, la mutante se retranchait dans la forteresse de ses réflexions et de ses pensées. Les hypothèses se tissaient à nouveau tandis qu'elle avait tenu compte de la constante des gènes X enlevés. Mais peut-être que cela avait bel et bien à voir avec leur mutation et son utilité. C’était une nouvelle piste qu’elle se devait d’explorer. Et rapidement.

Revenant à elle au bout d'un moment lorsqu'Ángel s'excusa, elle lui répondit silencieusement tandis que son visage signait à la négative. Samara ne pouvait et ne voulait pas lui en vouloir.

« C'est pas grave.. » Soufflât-elle, avec une pointe de tristesse qu'elle ne parvint pas à dissimuler alors qu'elle aurait vraiment aimé. La main jouant avec sa cuillère, elle s'en saisissait pour finalement suspendre son geste au-dessus de la glace dont la fonte avait entamé son travail. « On me dit souvent que je suis trop utopiste.. Mais c'est peut-être parce que finalement, l'espoir, ça fait vivre. »

Si son courage avait été davantage au rendez-vous, surement aurait-elle pu parler des fatalités qui l'avaient frappé sans être parvenu à atteindre ses idées. Pour autant, c'était bien trop compliqué, trop dur pour elle de révéler l'impensable. Boite de pandore refermée après son entrevue avec Darius, elle ne s'imaginait pas livrer les clés de son mal passé à Ángel, tout comme elle avait renoncé à le faire avec ses amis les plus proches.

Ainsi retournait-elle à son silence pour prendre une cuillère qui n'atteignait pas encore ses lèvres tandis que son ami reprenait. Son regard brun s'accrocha à ses traits alors qu’elle se faisait pensive ; peu après, elle en venait à hausser brièvement les épaules. « Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à faire, malheureusement. » Puis, dans la mécanique si rôdée de son tempérament, elle se figea et pinça les lèvres tout en étant le plus simplement du monde profondément désolée. « Pardon.. Je .. Je ne dois pas vraiment être super comme compagnie. » Crainte d'ennuyer et de déranger, Samara s'attendait déjà à devoir libérer son ami de sa présence. Après tout, Ángel n'avait pas signé pour subir l'humeur maussade de la mutante, et elle le savait. « Je comprendrais que tu veuilles qu'on remette ça, vraiment. » Concluait-elle, d’ailleurs, dans la ligne de ses réflexions.




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Tristesse lisible. Déclare côté utopiste souvent reproché, mais salvateur pour elle. Optimisme d’une perspective possible, aspire à croyance omnipotente. Pouvoir magnifique qu’il admire et qu’il partage. Parce que lui-même profondément touché par confession. Religion aura éduqué esprit à croire en force suprême devant qui se plier et expier péchés. Doctrine guère comparable mais usant des mêmes principes. Parce que phantasme d’une vie tout autre, vie parallèle où gamin fou de cuisine s’est vu revêtir tablier immaculé et jongler avec ustensiles derrière les murs et fourneaux aseptisés d’une cuisine aux effluves gastronomiques. Mioche jamais ne sera devenu chef, choisissant le chemin de la justice plutôt que celle de la passion. Amour néanmoins jamais ne s’efface complètement, entretenant certaine compétence régulièrement, s’affairant à concocter et mijoter plats transmis par parent, grand-mère au savoir précieux dont l’alliance pendouille constamment sous gosier. Parce que s’il aurait dû croire en un autre dessein, c’eût été celui-là. Chef de restaurant propre, faisant naitre plaisirs gustatifs encore inexplorés pour clientèle curieuse… Élucubration avortée. Illusion d’une réalité envie qui jamais ne se matérialisera. Projet poubelle.

Questionnement lancé, réponse tout aussi fataliste que l’inutilité de sa présence. Piètre ami inefficace. N’aura gère su remplir mission d’un divertissement. Hôte trop gangrénée par disparitions, qu’il suppose. Soupçon d’un impact certain concernant avis divergeant quant à la question mutant. Martyrs prêchent pour cause. Chacun certainement légitime dans histoire propre.

Amie s’excuse sur qualité de compagnie. Tueur accablé décharge automatiquement responsabilité en rétorquant : … T’inquiète, ce n’est rien. Compassion ressentie pour situation et désolement d’une inutilité flagrante. Invitée renchérit sur une compréhension d’une partie remise. Idée qui semble en effet être meilleure conclusion à cette rencontre. Acquiescement. … Je pense qu’on va remettre ça ouais. Je n’ai pas envie de t’accabler davantage. Bougre sort portefeuille. Dépose billet sur tablée comptant pourboire généreux afin d’excuser gaspillage.   .. Et puis, ces merveilles ont vraiment besoin d’un appétit indéfectible pour être dégustées. Qu’il lâcha, détournant sujet vers pointe d’humour en échos réalistes. Ce n’était guère le bon moment…

… Je te tiendrai au courant pour les recherches, je te le promets. Préféra-t-il repréciser avant d’entamer départ. Insistance sur dernière partie où verbe résonne sincère. Promesse dont il ne se dérobe jamais


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Tristesse indéfectible, collant à la peau de Samara ; elle avait espéré qu'une fois arrachée à son isolement, elle retrouverait la saveur d'une vie passée en demi-teinte. Mais rien n'y faisait, la culpabilité lui plombait l'estomac, car tandis qu'elle vivait dans la liberté, elle ignorait ce que pouvait faire sa meilleure amie. Elle ignorait jusqu'à son état mental et physique. En conséquence, comment pouvait-elle espérer profiter d'une escapade gourmande avec Ángel ? Même si cette dernière revêtait le manteau de l'habitude ? Ca lui semblait inconcevable.. Et surtout, terriblement injuste.

Pourtant, comme pour plier à la volonté de Darius de la voir vivre même un peu, Samara s'était exécutée. Elle était venue, et à présent, la culpabilité de son attitude taciturne s'ajoutait à celle de son injuste présence. Ainsi se retrouvait-elle à s'excuser platement tandis qu’une moue passa sur ses traits lorsque son ami l'excusa quasi-immédiatement.

Comment pouvait-il lui pardonner ?
Ou même accepter son attitude ?

Pour autant, Samara ne se voyait pas se lancer dans une bataille de l’acquiescement.
Alors..

« D'accord.. » Elle capitulait simplement, les épaules basses et le regard dévié. Puis quelques secondes passèrent avant qu'elle ne revienne porter toute son attention sur Ángel ; elle l'observa un long moment et secoua consécutivement le visage négativement. « Non.. Non, tu ne m'accables pas. Vraiment pas. C'est moi qui.. Je ne suis pas agréable. Tu étais venu passé un bon moment et j'ai tout gâché. »

Un léger sourire d'excuse aux lèvres, elle se relevait en jetant un coup d'œil à sa glace défigurée par l’oubli et pinçait les lèvres. « C'est dommage de gâcher. » Elle n'aimait pas gâcher telle merveille, elle n'aimait pas l'idée d'avoir tout simplement tout gâché. De leur rencontre à la nourriture. Mais la meilleure option pour eux restait de reporter leur rencontre, elle en avait pleinement conscience.

Et Sam espérait que leur prochaine fois se ferait sous de meilleur hospice. D'ailleurs, elle reprit aussitôt, sur la ligne de ses pensées. « Je me rattraperais la prochaine fois, promis. »

Promesse scellée dans l'espoir de meilleurs lendemains, elle adressait l'ombre d'un sourire reconnaissant à Ángel. « Merci beaucoup.. Vraiment. » Habituée à dissimuler ses émotions, Samara faisait pour une fois une entorse à ses principes fondamentaux tandis que l'épuisement guidait ses faits et gestes, elle laissa transparaitre toute sa reconnaissance. Ça se lisait autant sur ses traits que dans son regard brun fatigué.
C'était comme si elle réalisait la portée de cette promesse.
Une promesse qu'il faisait au nom de leur amitié et au-delà de leurs opinions divergentes.

Saluant timidement son ami, elle entama finalement sa sortie de l'établissement afin de plus tard, disparaitre dans la foule des anonymes.


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