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rêve que tu as des ailes ▬ darius & sasha
(#) Dim 20 Mar - 13:38
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rêve que tu as des ailes
et là-haut dans le ciel, tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles !
Les mirettes levées vers le building, tu manques d'hyperventiler. La vérité, c'est que tu ne te sens pas les épaules pour convaincre Darius. Il a placé sa confiance dans ta capacité à te faufiler ; une confiance qu'il te manque. Peut-être que celle de l'homme te donnera des ailes ? Peut-être que tu le décevras, qu'il comprendra que tu n'es bonne qu'à faire de la figuration dans les couloirs de l'Institut, sans vraiment servir à quoi que ce soit. C'est ce que tu penses, Sasha, tu te rends à peine compte de la méchanceté que tu balances à ton propre visage, du manque de considération que tu t'infliges à toi-même. Heureusement qu'il y a des personnes pour croire en toi, pour réussir à faire pencher la balance vers le positif. Des gens comme Darius, qui voient un potentiel que tu ne décèles même pas. Tu n'as pas envie de le décevoir. C'est viscéral, parce qu'il t'a tendu la main, parce que tu t'en voudrais si tu avais à le décevoir. Et puis, peut-être que t’infiltrer ne sera pas si difficile que ça ?
Tu mordilles ta lèvre inférieure, anxieuse, en regardant l'entrée du building. Il te faut prendre une décision, n'importe laquelle. Tu dois tenter des choses, n'importe quoi. Tu ne peux pas rester simplement là, abrutie par ta propre peur, à fixer les portes du bâtiment comme si c'était suffisant. Ce n'est pas suffisant. Grande inspiration, tu remets une mèche derrière ton oreille – tic qui vient trop facilement trahir ton niveau d'angoisse – et tu prends une décision. Deuxième grande inspiration et tu laisses tes pas te guider à l'intérieur du hall, regard rivé sur une réceptionniste qui doit brasser des visages à longueur de journée. « Bonjour. » Ton frêle qui sort de ton allure de poupée, tu tentes un sourire qui s'apparente davantage à une grimace, en espérant qu'elle ne note pas l'inhabituel stress qui parcourt ton corps et sur lequel tu te concentres pour ne pas risquer de dévoiler les trente-cinq centimètres de ta forme féérique. La réceptionne est rêche, stricte, les mots te transpercent un peu. « Je... J'ai rendez-vous. » assures-tu. Tu subis un interrogatoire ; qui, quand, où, pourquoi ? Autant de questions auxquelles tu as du mal à trouver des réponses, et ton hésitation tire un sourire carnassier à la femme dans son tailleur ; c'est du moins ainsi que tu vis la situation, la vérité devant être toute autre. « Vous ne pouvez pas entrer. » Voilà le verdict qui tombe, couperet violent qui manque de te faire fondre en larmes alors que tu rassembles les miettes de ton égo pour sortir du bâtiment.
Tu as grillé une première carte, et pas des moindres. Impossible maintenant de rentrer dans le bâtiment, tu as l'impression que le regard de la réceptionniste te transperce, attend le moindre faux pas pour te réduire à néant. Tu inspires une nouvelle fois profondément. Tu t'éloignes, autant pour fuir le regard de la réceptionniste que pour réfléchir à un plan. Tu dois aller au dernier étage. Darius t'y attends, tu le sais. Il attend que tu déboules, fière de ta prouesse, fière d'avoir réussi à passer tous les tests. Agacement palpable lié au fait de ne pas pouvoir invoquer ta taille féérique quand bon te semble. Mais tu sais comment te faire peur. Tu t'éloignes un peu plus, jusqu'à trouver une planque pour ton sac à dos à grelots, babioles que tu ne pourras pas transporter avec toi. Tu sors ton téléphone, direction YouTube et la fameuse vidéo de jump scare qui marche à chaque fois. Tu frissonnes en appréhendant le moment, ce moment qui te coupe la voix. Les jump scare sont un bon moyen d'activer ta mutation, parce que la terreur te prend si violemment que ta taille change instantanément. Le téléphone t'échappe, s'écrase sur le sac. Vu de là, la perspective est différente, tes ailes se déploient et tu te réfugies dans ton sac au moment où un badaud passe non loin de toi. Ton cœur tambourine dans ta cage thoracique, tu te roules en boule entre ton livre de poche et ton bullet journal, la gorge serrée de terreur, comme si le monde allait te bouffer, incapable de bouger.
Mais, blottie dans ton sac, la peur laisse vite place à une quiétude douce, parce que tu te sens en sécurité. Tu es cachée du reste du monde. Et cette quiétude t'aide à mettre de l'ordre dans tes idées. Tu attrapes au fond de ton sac la robe de poupée que tu as customisé pour être parfaitement adaptée à ta taille féérique, tu l'enfiles et tu réfléchis. Et la solution t'apparait en t'arrachant un sourire, alors que tu daignes enfin mettre le nez dehors. Une simple feuille. Tu as besoin d'une feuille d'arbre assez grande pour te cacher. Feuille que tu finis par trouver, derrière laquelle tu te caches en la tenant fermement. Et tu t'envoles. Le vent joue avec toi, et la quiétude laisse place à l'euphorie. Une euphorie complète, totale, comme si plus rien n'était sérieux. Haut dans les airs, maintenant, tu lâches même un cri de joie suivi rapidement d'un fou rire incontrôlable et incontrôlé. Tu en perds un peu de vue ton objectif, virevolte dans les airs en te cachant du monde derrière ta feuille un peu brunie, jusqu'à ce que les fenêtres te rappellent pourquoi tu as décidé de te faire toute petite. Et tu fonces vers la plus haute fenêtre, cachée derrière ta feuille qui d'un point de vue extérieur défie toutes les lois de la gravité, mais qui a le mérite de cacher ton apparence et ta mutation. Et finalement, tu l'atteins, cette fenêtre. Fenêtre par laquelle tu vois Darius. Ton euphorie est renforcée, et tu lâches la feuille qui virevolte maintenant vers le sol, oubliant la prudence pour danser sur le rebord de la fenêtre à laquelle tu toques. « J'ai réussi ! J'ai réussi ! » scandes-tu, ta petite voix n'arrivant pas à dépasser le verre de la vitre sans que cela ne te fasse ni chaud, ni froid. Tu es trop joyeuse pour te laisser distraire par ce genre de détail.
Tu as en partie réussi, ceci dit, tu n'as pas vraiment réussi à t’infiltrer. Mais tu es arrivée à la fenêtre sans te faire prendre. Et finalement, Darius n'a plus qu'à l'ouvrir pour te laisser entrer.
Tu mordilles ta lèvre inférieure, anxieuse, en regardant l'entrée du building. Il te faut prendre une décision, n'importe laquelle. Tu dois tenter des choses, n'importe quoi. Tu ne peux pas rester simplement là, abrutie par ta propre peur, à fixer les portes du bâtiment comme si c'était suffisant. Ce n'est pas suffisant. Grande inspiration, tu remets une mèche derrière ton oreille – tic qui vient trop facilement trahir ton niveau d'angoisse – et tu prends une décision. Deuxième grande inspiration et tu laisses tes pas te guider à l'intérieur du hall, regard rivé sur une réceptionniste qui doit brasser des visages à longueur de journée. « Bonjour. » Ton frêle qui sort de ton allure de poupée, tu tentes un sourire qui s'apparente davantage à une grimace, en espérant qu'elle ne note pas l'inhabituel stress qui parcourt ton corps et sur lequel tu te concentres pour ne pas risquer de dévoiler les trente-cinq centimètres de ta forme féérique. La réceptionne est rêche, stricte, les mots te transpercent un peu. « Je... J'ai rendez-vous. » assures-tu. Tu subis un interrogatoire ; qui, quand, où, pourquoi ? Autant de questions auxquelles tu as du mal à trouver des réponses, et ton hésitation tire un sourire carnassier à la femme dans son tailleur ; c'est du moins ainsi que tu vis la situation, la vérité devant être toute autre. « Vous ne pouvez pas entrer. » Voilà le verdict qui tombe, couperet violent qui manque de te faire fondre en larmes alors que tu rassembles les miettes de ton égo pour sortir du bâtiment.
Tu as grillé une première carte, et pas des moindres. Impossible maintenant de rentrer dans le bâtiment, tu as l'impression que le regard de la réceptionniste te transperce, attend le moindre faux pas pour te réduire à néant. Tu inspires une nouvelle fois profondément. Tu t'éloignes, autant pour fuir le regard de la réceptionniste que pour réfléchir à un plan. Tu dois aller au dernier étage. Darius t'y attends, tu le sais. Il attend que tu déboules, fière de ta prouesse, fière d'avoir réussi à passer tous les tests. Agacement palpable lié au fait de ne pas pouvoir invoquer ta taille féérique quand bon te semble. Mais tu sais comment te faire peur. Tu t'éloignes un peu plus, jusqu'à trouver une planque pour ton sac à dos à grelots, babioles que tu ne pourras pas transporter avec toi. Tu sors ton téléphone, direction YouTube et la fameuse vidéo de jump scare qui marche à chaque fois. Tu frissonnes en appréhendant le moment, ce moment qui te coupe la voix. Les jump scare sont un bon moyen d'activer ta mutation, parce que la terreur te prend si violemment que ta taille change instantanément. Le téléphone t'échappe, s'écrase sur le sac. Vu de là, la perspective est différente, tes ailes se déploient et tu te réfugies dans ton sac au moment où un badaud passe non loin de toi. Ton cœur tambourine dans ta cage thoracique, tu te roules en boule entre ton livre de poche et ton bullet journal, la gorge serrée de terreur, comme si le monde allait te bouffer, incapable de bouger.
Mais, blottie dans ton sac, la peur laisse vite place à une quiétude douce, parce que tu te sens en sécurité. Tu es cachée du reste du monde. Et cette quiétude t'aide à mettre de l'ordre dans tes idées. Tu attrapes au fond de ton sac la robe de poupée que tu as customisé pour être parfaitement adaptée à ta taille féérique, tu l'enfiles et tu réfléchis. Et la solution t'apparait en t'arrachant un sourire, alors que tu daignes enfin mettre le nez dehors. Une simple feuille. Tu as besoin d'une feuille d'arbre assez grande pour te cacher. Feuille que tu finis par trouver, derrière laquelle tu te caches en la tenant fermement. Et tu t'envoles. Le vent joue avec toi, et la quiétude laisse place à l'euphorie. Une euphorie complète, totale, comme si plus rien n'était sérieux. Haut dans les airs, maintenant, tu lâches même un cri de joie suivi rapidement d'un fou rire incontrôlable et incontrôlé. Tu en perds un peu de vue ton objectif, virevolte dans les airs en te cachant du monde derrière ta feuille un peu brunie, jusqu'à ce que les fenêtres te rappellent pourquoi tu as décidé de te faire toute petite. Et tu fonces vers la plus haute fenêtre, cachée derrière ta feuille qui d'un point de vue extérieur défie toutes les lois de la gravité, mais qui a le mérite de cacher ton apparence et ta mutation. Et finalement, tu l'atteins, cette fenêtre. Fenêtre par laquelle tu vois Darius. Ton euphorie est renforcée, et tu lâches la feuille qui virevolte maintenant vers le sol, oubliant la prudence pour danser sur le rebord de la fenêtre à laquelle tu toques. « J'ai réussi ! J'ai réussi ! » scandes-tu, ta petite voix n'arrivant pas à dépasser le verre de la vitre sans que cela ne te fasse ni chaud, ni froid. Tu es trop joyeuse pour te laisser distraire par ce genre de détail.
Tu as en partie réussi, ceci dit, tu n'as pas vraiment réussi à t’infiltrer. Mais tu es arrivée à la fenêtre sans te faire prendre. Et finalement, Darius n'a plus qu'à l'ouvrir pour te laisser entrer.
(#) Dim 20 Mar - 16:08
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Cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait pas mis les pieds dans ce bâtiment, distrait comme il était par tous les événements qui entouraient l’Institut et les mutants. Depuis que son entreprise fonctionnait d’elle-même, Darius n’avait plus à s’en soucier autant ; l’argent se multipliait dans son sommeil tandis que ses employés haut gradés veillaient sur le reste. S’il était autrefois le patron présent et à l’écoute de ses employés, on le voyait maintenant comme un PDG respectable mais inapprochable. Lorsqu’il passa les grandes portes en verre menant à la réception, plusieurs visages se tournèrent furtivement en sa direction tout en prenant soin de s’enlever de son chemin. Quelques murmures ne manquèrent pas d’atteindre ses oreilles tandis qu’on se demandait ce que James Couture pouvait bien faire ici. Généralement, la visite inattendue d’un PDG indiquait soit une très bonne, ou une très mauvaise nouvelle pour la compagnie. “Monsieur Couture ? Comment puis-je vous aider ?” accueillit la réceptionniste, non sans cacher son propre étonnement alors qu’elle analysait rapidement l’horaire du jour. “Bonjour, Camilia,” dit-il en scrutant la salle avec un sourire. Il était évident que Darius — James — se réjouissait du respect et de l’attention qu’il commandait. “J’ai quelque chose à régler à mon bureau aujourd’hui. Si vous voyez une jeune femme blonde aux traits fins et à l’allure timide, prétendant avoir un rendez-vous ou une sorte d’urgence… prévenez-moi, mais ne la laissez surtout pas passer ces portes. Bonne journée,” conclut-il avant de se diriger vers l’ascenseur sans attendre de réponse.
Une fois arrivé à son bureau, il jeta un coup d'œil à sa montre. Il avait donné rendez-vous à Sasha à cet endroit précis, lui laissant jusqu’à midi pour se présenter. Le seul hic était qu’elle ne n’allait pas pouvoir passer par la porte d’entrée comme tout le monde, à moins de faire preuve de ruse et de discrétion. Les instructions que Darius lui avait laissées étaient plutôt vagues : il voulait seulement qu’elle réussisse à s’infiltrer dans la tour de verre et le retrouve dans son bureau au dernier étage. Tous les moyens étaient acceptables, tant qu’elle ne se faisait pas dénoncer en chemin. Elle ne pouvait pas non plus créer de confusion générale, comme en déclenchant l’alarme incendie ou en brisant une vitre par exemple. La plus grande discrétion était de mise.
C’était la première fois qu’il lançait ce type de défi à une élève, mais il avait confiance en Sasha. Depuis l’arrivée de la mutante à l’Institut, Darius avait remarqué que la jeune femme n’était pas totalement à l’aise avec sa mutation, mais elle dégageait malgré tout cette volonté de s’améliorer et de servir au bien du manoir. Lorsqu’il l’avait approchée avec cette idée, elle n’avait pas l’air convaincue ; il avait toutefois fini par la rassurer que même en cas d’échec, il s’agissait d’un précieux apprentissage. Et puis, même s’ils étaient sortis des quatre murs de l’Institut, ils se trouvaient tout de même dans un endroit à faible risque étant donné la capacité du PDG à contrôler la situation en cas de problème.
Il était en train de classer quelques papiers qu’il avait laissés traîner sur son bureau lorsque la sonnerie de son téléphone retentit. “Monsieur Couture. La fille dont vous parliez, je crois qu’elle vient d’arriver, mais elle est repartie aussitôt,” annonça la réceptionniste tel que demandé. Darius la remercia poliment avant de raccrocher et de regarder sa montre une autre fois, curieux de savoir combien de temps la jeune mutante mettrait à accomplir sa mission.
Quelques minutes plus tard, un bruit se fit entendre au niveau de la fenêtre et l’homme d’affaires tourna aussitôt la tête pour apercevoir la petite fée danser sur le rebord de la paroi. Grâce à son ouïe développée, il put entendre sans problème la voix aiguë qui criait victoire de l’extérieur. Cette image le fit sourire tandis qu’il s’approcha de la vitre et se pencha au niveau de la créature féérique, pointant la petite figure de son doigt.
“Bien essayé, mais le point de rencontre est à l’intérieur de mon bureau,” lui rappela-t-il d’un air amusé.
Si elle s’attendait à ce qu’il lui ouvre simplement la fenêtre, elle se méprenait grandement. Darius soutint son regard sans faire le moindre geste pour indiquer qu’il comptait l’aider. Elle allait de toute évidence devoir se débrouiller autrement.
Une fois arrivé à son bureau, il jeta un coup d'œil à sa montre. Il avait donné rendez-vous à Sasha à cet endroit précis, lui laissant jusqu’à midi pour se présenter. Le seul hic était qu’elle ne n’allait pas pouvoir passer par la porte d’entrée comme tout le monde, à moins de faire preuve de ruse et de discrétion. Les instructions que Darius lui avait laissées étaient plutôt vagues : il voulait seulement qu’elle réussisse à s’infiltrer dans la tour de verre et le retrouve dans son bureau au dernier étage. Tous les moyens étaient acceptables, tant qu’elle ne se faisait pas dénoncer en chemin. Elle ne pouvait pas non plus créer de confusion générale, comme en déclenchant l’alarme incendie ou en brisant une vitre par exemple. La plus grande discrétion était de mise.
C’était la première fois qu’il lançait ce type de défi à une élève, mais il avait confiance en Sasha. Depuis l’arrivée de la mutante à l’Institut, Darius avait remarqué que la jeune femme n’était pas totalement à l’aise avec sa mutation, mais elle dégageait malgré tout cette volonté de s’améliorer et de servir au bien du manoir. Lorsqu’il l’avait approchée avec cette idée, elle n’avait pas l’air convaincue ; il avait toutefois fini par la rassurer que même en cas d’échec, il s’agissait d’un précieux apprentissage. Et puis, même s’ils étaient sortis des quatre murs de l’Institut, ils se trouvaient tout de même dans un endroit à faible risque étant donné la capacité du PDG à contrôler la situation en cas de problème.
Il était en train de classer quelques papiers qu’il avait laissés traîner sur son bureau lorsque la sonnerie de son téléphone retentit. “Monsieur Couture. La fille dont vous parliez, je crois qu’elle vient d’arriver, mais elle est repartie aussitôt,” annonça la réceptionniste tel que demandé. Darius la remercia poliment avant de raccrocher et de regarder sa montre une autre fois, curieux de savoir combien de temps la jeune mutante mettrait à accomplir sa mission.
Quelques minutes plus tard, un bruit se fit entendre au niveau de la fenêtre et l’homme d’affaires tourna aussitôt la tête pour apercevoir la petite fée danser sur le rebord de la paroi. Grâce à son ouïe développée, il put entendre sans problème la voix aiguë qui criait victoire de l’extérieur. Cette image le fit sourire tandis qu’il s’approcha de la vitre et se pencha au niveau de la créature féérique, pointant la petite figure de son doigt.
“Bien essayé, mais le point de rencontre est à l’intérieur de mon bureau,” lui rappela-t-il d’un air amusé.
Si elle s’attendait à ce qu’il lui ouvre simplement la fenêtre, elle se méprenait grandement. Darius soutint son regard sans faire le moindre geste pour indiquer qu’il comptait l’aider. Elle allait de toute évidence devoir se débrouiller autrement.
(#) Dim 20 Mar - 16:37
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rêve que tu as des ailes
et là-haut dans le ciel, tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles !
Dans ta tête, c'est gagné. Tellement prise dans ton euphorie, tu ne vois pas que tu n'as rempli qu'une partie de la consigne. La joie te rend ivre, te fait danser sur le bord de la fenêtre, rire aux éclats sans te soucier de savoir si quelqu'un peut te voir. À cette altitude, de toute façon, personne ne pourrait déceler ton minuscule corps ; ton plus grand ennemi à cet instant ne pouvait qu'être un oiseau te confondant avec une libellule, tout prêt à te gober net pour faire taire sa faim. Fort heureusement pour toi, il n'y avait là aucun oiseau en vue. Il n'y avait que l'air amusé de Darius, plus dangereux encore qu'un oiseau pour ta mission du jour. Les minuscules paumes de tes mains appuyées contre la vitre, tu sautilles en le voyant approcher. Mais la joie n'est que de courte durée. Comme s'il avait appuyé sur un interrupteur, tu cesses de sautiller. Tu cesses même de sourire. Ton visage change d'expression en une fraction de seconde. La déception. Tes ailes se replient dans ton dos, se baisse en même temps que ta figure. Tu sens tes yeux se remplir de larmes, que tu essuies du poing.
« C'est injuste. » clames-tu. La déception se mue en tristesse. Une tristesse réelle et pénétrante, largement observable d'un point de vue extérieur. Tu ne ressens plus que ça, ce poids sur ta poitrine, cette impression d'étouffer. « J'avais réussi... » Ta voix se brise sur la dernière syllabe, et ne supportant plus d'être vue dans cet état, tu tapes du pied avant de t'envoler comme une fusée pour aller te réfugier sur le toit du bâtiment. Toit sur lequel tu te mets à pleurer, autant que tu le peux, assise dans un coin, les ailes baissées, les genoux ramenés contre ta poitrine. Pour contrôler ta mutation, il faudra bien que tu réussisses à contrôler tes émotions, mais tu n'es pas en état de le réaliser. Tes émotions sont bien trop vives, trop entières ; peu de personnes peuvent se vanter de vivre leurs émotions de la façon dont tu peux les vivre. Tu ne sais pas pendant combien de temps tu pleures, mais le timing se rappelle à ton esprit. Tu dois entrer dans ce bureau avant midi et tu n'as pas de montre à laquelle te référer. Tu déglutis difficilement, ferme les yeux, essaie d'inspirer et d'expirer doucement pour calmer la tristesse. Ça met un peu de temps, mais ça fonctionne. Tu es vide. Il n'y a pas une seule émotion dominante lorsque tu rouvres les yeux. C'est le calme plat ; tu sais qu'il ne durera que quelques secondes, mais tu l'apprécies. Et la solution se dresse devant toi. Si tu rampes, avec ta taille actuelle, tu pourrais passer sous la porte.
Tu t'exécutes. C'est moins facile que ce que tu avais imaginé, et la colère de te retrouver le postérieur coincé dans le mince espace sous la porte te fait pousser des jurons. Une colère dont tu peux te servir pour décupler un peu ta force, pour trouver la solution en forçant le passage. Tu te fais mal, mais tu y arrives. Tu es dans le bâtiment. « Réfléchis, bordel. » te dis-tu à voix haute, en travaillant de nouveau sur ta respiration et massant l'une de tes fesses, douloureuse d'avoir été malmenée par un dessous de porte. Les conduits d'aération. Tu peux t'y faufiler sans peine, il te suffit juste de voler et d'y entrer. Tu fonces dans le premier conduit que tu vois, toussant à cause de la poussière accumulée. Ce n'est pas comme dans les films ; il fait noir, et tu marches à tâtons, avançant prudemment dans ces étroits couloirs tout à fait impraticables par des humains – encore une différence avec les films. Tu tapes du pied plusieurs fois, énervée ; quelqu'un à l’ouïe particulièrement fine peut parfaitement entendre ton petit manège et les insultes qui fusent à chaque fois que tu dois rebrousser chemin à cause d'un cul de sac. Mais cette hargne est un moteur dans cette situation. Tu veux faire ravaler à Darius ce petit sourire amusé qu'il avait. Et après moult virages, tu tombes au-dessus de son bureau. Littéralement. Tu sors alors du conduit, pour venir te poser sur son bureau en époussetant ta robe avec colère, mettant volontairement de la poussière tout autour de toi. « Voilà. J'ai réussi. » lances-tu, énervée. Avant de réaliser ; tu as réussi. Tu as vraiment réussi. Il était midi pile lorsque tes pieds se sont posés sur son bureau. « J'ai... réussi, hein ? » La colère s'évanouit pour laisser place au doute, ça se voit sur tes traits.
Et c'est épuisant de changer aussi radicalement d'émotions. Tu restes comme en suspens, attendant le verdict, tes mains minuscules venant jouer avec tes cheveux nerveusement. Tu ne sais pas si tu as réussi à passer le test ou non, tu n'es plus sûre de rien, tu doutes de tout et ce doute est presque insupportable.
« C'est injuste. » clames-tu. La déception se mue en tristesse. Une tristesse réelle et pénétrante, largement observable d'un point de vue extérieur. Tu ne ressens plus que ça, ce poids sur ta poitrine, cette impression d'étouffer. « J'avais réussi... » Ta voix se brise sur la dernière syllabe, et ne supportant plus d'être vue dans cet état, tu tapes du pied avant de t'envoler comme une fusée pour aller te réfugier sur le toit du bâtiment. Toit sur lequel tu te mets à pleurer, autant que tu le peux, assise dans un coin, les ailes baissées, les genoux ramenés contre ta poitrine. Pour contrôler ta mutation, il faudra bien que tu réussisses à contrôler tes émotions, mais tu n'es pas en état de le réaliser. Tes émotions sont bien trop vives, trop entières ; peu de personnes peuvent se vanter de vivre leurs émotions de la façon dont tu peux les vivre. Tu ne sais pas pendant combien de temps tu pleures, mais le timing se rappelle à ton esprit. Tu dois entrer dans ce bureau avant midi et tu n'as pas de montre à laquelle te référer. Tu déglutis difficilement, ferme les yeux, essaie d'inspirer et d'expirer doucement pour calmer la tristesse. Ça met un peu de temps, mais ça fonctionne. Tu es vide. Il n'y a pas une seule émotion dominante lorsque tu rouvres les yeux. C'est le calme plat ; tu sais qu'il ne durera que quelques secondes, mais tu l'apprécies. Et la solution se dresse devant toi. Si tu rampes, avec ta taille actuelle, tu pourrais passer sous la porte.
Tu t'exécutes. C'est moins facile que ce que tu avais imaginé, et la colère de te retrouver le postérieur coincé dans le mince espace sous la porte te fait pousser des jurons. Une colère dont tu peux te servir pour décupler un peu ta force, pour trouver la solution en forçant le passage. Tu te fais mal, mais tu y arrives. Tu es dans le bâtiment. « Réfléchis, bordel. » te dis-tu à voix haute, en travaillant de nouveau sur ta respiration et massant l'une de tes fesses, douloureuse d'avoir été malmenée par un dessous de porte. Les conduits d'aération. Tu peux t'y faufiler sans peine, il te suffit juste de voler et d'y entrer. Tu fonces dans le premier conduit que tu vois, toussant à cause de la poussière accumulée. Ce n'est pas comme dans les films ; il fait noir, et tu marches à tâtons, avançant prudemment dans ces étroits couloirs tout à fait impraticables par des humains – encore une différence avec les films. Tu tapes du pied plusieurs fois, énervée ; quelqu'un à l’ouïe particulièrement fine peut parfaitement entendre ton petit manège et les insultes qui fusent à chaque fois que tu dois rebrousser chemin à cause d'un cul de sac. Mais cette hargne est un moteur dans cette situation. Tu veux faire ravaler à Darius ce petit sourire amusé qu'il avait. Et après moult virages, tu tombes au-dessus de son bureau. Littéralement. Tu sors alors du conduit, pour venir te poser sur son bureau en époussetant ta robe avec colère, mettant volontairement de la poussière tout autour de toi. « Voilà. J'ai réussi. » lances-tu, énervée. Avant de réaliser ; tu as réussi. Tu as vraiment réussi. Il était midi pile lorsque tes pieds se sont posés sur son bureau. « J'ai... réussi, hein ? » La colère s'évanouit pour laisser place au doute, ça se voit sur tes traits.
Et c'est épuisant de changer aussi radicalement d'émotions. Tu restes comme en suspens, attendant le verdict, tes mains minuscules venant jouer avec tes cheveux nerveusement. Tu ne sais pas si tu as réussi à passer le test ou non, tu n'es plus sûre de rien, tu doutes de tout et ce doute est presque insupportable.
(#) Lun 21 Mar - 0:59
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Darius se doutait qu’elle serait quelque peu déçue de son manque de coopération, mais il ne s’attendait pas à voir cette mine déconfite au point où on aurait dit qu’elle allait éclater en sanglots. Le rictus amusé du mutant se dissipa pour laisser place à une brève inquiétude — c’était censé être un défi amusant, pas une épreuve de vie ou de mort. Peut-être avait-il sous-estimé les effets émotionnels de la mutation féérique ? Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit en réponse au sentiment d’injustice, Sasha fit brusquement volte-face pour s’envoler en dehors de son champ de vision. Le doyen continua de regarder par la fenêtre, un peu perplexe, puis finit par retourner s’asseoir sur son fauteuil pour continuer la paperasse. Il était 11h50 après tout ; l’apprentie espionne avait encore le temps de se reprendre et il comptait bien le lui laisser. Même s’ils ne se connaissaient pas en profondeur, il avait déjà remarqué que Sasha était plutôt du genre à faire les choses à son rythme et qu’il valait mieux respecter le temps alloué avant d’en venir à une conclusion.
Lorsque l’alarme de son téléphone sonna midi pile, cependant, Darius laissa échapper un soupir. Ce n’est pas qu’il était déçu, mais peut-être était-il encore tôt pour ce type d’entraînement finalement. Ce n’était pas la faute de Sasha mais bien la sienne pour avoir mal jugé la situation et avoir voulu progresser trop rapidement. Il se leva de son siège, prêt à aller chercher la petite fée — et c’est à ce moment qu’elle apparut devant ses yeux, littéralement tombée du plafond. Ses minuscules pieds se posèrent sur les papiers qu’il venait d’organiser sur le coin du bureau, y répandant toute la poussière qu’elle secouait de sa robe avec agacement. “S’il te plaît—” articula-t-il par réflexe pour lui demander de faire attention avec la saleté. Mais l’attitude de Sasha se transforma à nouveau, comme si chaque émotion était une chaîne de télévision qui se faisait changer à l’improviste. Et tout d’un coup, le doute sembla s’emparer d’elle alors qu’elle leva un regard craintif vers le doyen comme pour obtenir son approbation tout en anticipant le pire.
Darius se détendit et se rassit devant son bureau. “Oui, mission accomplie. Félicitations, Sasha,” exprima-t-il avec bienveillance pour rassurer son élève. Il était même plutôt fier et il ne cachait pas le sourire satisfait qui se dessinait sur son visage. Néanmoins, il ne put s’empêcher de faire la remarque : “Par contre, la prochaine fois, évite de laisser des… traces.” Il pointa du doigt les documents noircis sous les chaussures de la fée. Comme il n’avait rien précisé sur les détails de l’infiltration, cela ne comptait pas, mais il se fit une note mentale pour l'ajouter aux règles dans le futur, juste pour éviter de devoir refaire cette paperasse. Ce n’était toutefois pas une critique sérieuse et il conserva un léger rictus pour ne pas décourager celle dont les réactions étaient un peu trop imprévisibles. “Alors, qu’as-tu pensé de l’expérience ?” demanda-t-il ensuite avec un intérêt sincère.
Lorsque l’alarme de son téléphone sonna midi pile, cependant, Darius laissa échapper un soupir. Ce n’est pas qu’il était déçu, mais peut-être était-il encore tôt pour ce type d’entraînement finalement. Ce n’était pas la faute de Sasha mais bien la sienne pour avoir mal jugé la situation et avoir voulu progresser trop rapidement. Il se leva de son siège, prêt à aller chercher la petite fée — et c’est à ce moment qu’elle apparut devant ses yeux, littéralement tombée du plafond. Ses minuscules pieds se posèrent sur les papiers qu’il venait d’organiser sur le coin du bureau, y répandant toute la poussière qu’elle secouait de sa robe avec agacement. “S’il te plaît—” articula-t-il par réflexe pour lui demander de faire attention avec la saleté. Mais l’attitude de Sasha se transforma à nouveau, comme si chaque émotion était une chaîne de télévision qui se faisait changer à l’improviste. Et tout d’un coup, le doute sembla s’emparer d’elle alors qu’elle leva un regard craintif vers le doyen comme pour obtenir son approbation tout en anticipant le pire.
Darius se détendit et se rassit devant son bureau. “Oui, mission accomplie. Félicitations, Sasha,” exprima-t-il avec bienveillance pour rassurer son élève. Il était même plutôt fier et il ne cachait pas le sourire satisfait qui se dessinait sur son visage. Néanmoins, il ne put s’empêcher de faire la remarque : “Par contre, la prochaine fois, évite de laisser des… traces.” Il pointa du doigt les documents noircis sous les chaussures de la fée. Comme il n’avait rien précisé sur les détails de l’infiltration, cela ne comptait pas, mais il se fit une note mentale pour l'ajouter aux règles dans le futur, juste pour éviter de devoir refaire cette paperasse. Ce n’était toutefois pas une critique sérieuse et il conserva un léger rictus pour ne pas décourager celle dont les réactions étaient un peu trop imprévisibles. “Alors, qu’as-tu pensé de l’expérience ?” demanda-t-il ensuite avec un intérêt sincère.
(#) Lun 21 Mar - 11:17
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rêve que tu as des ailes
et là-haut dans le ciel, tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles !
Tu n'es pas très vieille, Sasha. Comprendre et maîtriser ses émotions est déjà difficile pour tous les jeunes de dix-neuf ans, à peine sorti de l'adolescence, encore un pied dedans, mais c'est encore plus difficile pour toi. Tes émotions s'emballent et s'éteignent si vite qu'elles te traversent comme des millions de lames acérées, te laissent essoufflée, perdue. Sans le vivre directement, personne ne pourrait réellement se douter de la puissance de ton contre-coup, de ce qu'il peut t'infliger dès que tu ne mesures que quelques centimètres. Tu as beau être petite et discrète, tes émotions pourraient faire foirer n'importe quelle mission. Et si tu te retrouvais tétanisée par la peur au milieu d'une infiltration ? Ou, au contraire, trop téméraire à cause d'un surplus de colère ou d'euphorie ? C'est en ça que tu ne crois pas trop en tes propres capacités. Tu ne sais même pas si ta mutation est liée davantage à tes transformations physiques qu'à tes émotions. Ce doit être un savant mélange des deux, certainement.
Alors, oui, tes émotions sont comme des chaînes de télévision ; c'est une belle comparaison. Si tu étais dans la tête de Darius, tu lui aurais donné raison. Ton attitude se calque à ce que tu ressens. Il y a de toi dans chacune des émotions qui te traversent ; elles font ressortir tantôt un côté colérique, tantôt un côté fragile, et tes réactions changent du tout au tout. Elles t'appartiennent toutes, mais tu ne peux pas contrôler les réactions qui s'invitent en réponse aux différents stimuli. De colère, tu as pris plaisir à saboter les documents soigneusement classés. De doute, la seconde suivante, tu aurais voulu nettoyer tout ton bazar pour que Darius ne soit pas déçu de toi. Dans ta recherche trop profonde d'approbation, tu sens ta gorge se serrer, le doute t'envahir si fort qu'il pourrait te faire vaciller comme la flamme fragile d'une bougie en plein courant d'air. Mais, comme si quelqu'un venait de fermer la fenêtre, une vague de chaleur s'empare de toi aux mots du doyen. Tes ailes, bon indicateur de ton état émotionnel, se redressent, fières et heureuses, autant que toi-même. Ton expression change encore la seconde suivante, et tu baisses la tête, un peu honteuse d'avoir ainsi ruiné ses documents. « Pardon. J'étais énervée. » glisses-tu, comme une excuse universelle. Et, dans ton cas, c'est le cas. Tu aimerais que les choses soient différentes, tu aimerais ne pas avoir à subir tes émotions, sans contrôle sur tes réactions, et tu imagines que tu y arriveras un jour. Mais c'est encore un peu trop tôt pour ça. Tu as besoin de prendre en maturité, de grandir, de t'affirmer.
Consciente que tous les changements d'émotions que tu as traversé ne permettront pas à ton corps de reprendre sa taille normale pour le moment, tu vas t'asseoir sur le haut d'un pot à crayons pour balancer tes jambes dans le vide. Ton visage se fend d'un sourire, puis s'éteint d'un doute. « Je ne pensais pas que j'allais réussir. » glisses-tu, mordillant le creux de ta joue. Ton minuscule visage se tourne vers celui du doyen, pour te donner du courage. Parce qu'il est fier de toi, et que ça signifie que tu as le droit de l'être également. « Mais j'ai aimé devoir réfléchir ! Et puis, j'ai essayé de me servir de mes émotions comme d'un moteur. Je vais avoir un bleu, mais ça valait le coup. » ajoutes-tu, en ponctuant ta phrase d'un petit rire semblable au tintement d'une clochette. Ton alias n'a jamais été plus adapté pour toi qu'à cet instant. « J'ai failli abandonner, quand je suis partie sur le toit. J'étais trop triste pour continuer. Mais je ne voulais pas vous décevoir. » Tes doigts viennent jouer avec les mèches de tes cheveux platines et ton regard fuit, maintenant. Ta fragilité, tu la lui agites sous le nez sans vraiment pouvoir le contrôler. « Est-ce que j'ai été convaincante ? » oses-tu enfin demander, trop attachée au verdict pour avoir ton propre avis.
Alors, oui, tes émotions sont comme des chaînes de télévision ; c'est une belle comparaison. Si tu étais dans la tête de Darius, tu lui aurais donné raison. Ton attitude se calque à ce que tu ressens. Il y a de toi dans chacune des émotions qui te traversent ; elles font ressortir tantôt un côté colérique, tantôt un côté fragile, et tes réactions changent du tout au tout. Elles t'appartiennent toutes, mais tu ne peux pas contrôler les réactions qui s'invitent en réponse aux différents stimuli. De colère, tu as pris plaisir à saboter les documents soigneusement classés. De doute, la seconde suivante, tu aurais voulu nettoyer tout ton bazar pour que Darius ne soit pas déçu de toi. Dans ta recherche trop profonde d'approbation, tu sens ta gorge se serrer, le doute t'envahir si fort qu'il pourrait te faire vaciller comme la flamme fragile d'une bougie en plein courant d'air. Mais, comme si quelqu'un venait de fermer la fenêtre, une vague de chaleur s'empare de toi aux mots du doyen. Tes ailes, bon indicateur de ton état émotionnel, se redressent, fières et heureuses, autant que toi-même. Ton expression change encore la seconde suivante, et tu baisses la tête, un peu honteuse d'avoir ainsi ruiné ses documents. « Pardon. J'étais énervée. » glisses-tu, comme une excuse universelle. Et, dans ton cas, c'est le cas. Tu aimerais que les choses soient différentes, tu aimerais ne pas avoir à subir tes émotions, sans contrôle sur tes réactions, et tu imagines que tu y arriveras un jour. Mais c'est encore un peu trop tôt pour ça. Tu as besoin de prendre en maturité, de grandir, de t'affirmer.
Consciente que tous les changements d'émotions que tu as traversé ne permettront pas à ton corps de reprendre sa taille normale pour le moment, tu vas t'asseoir sur le haut d'un pot à crayons pour balancer tes jambes dans le vide. Ton visage se fend d'un sourire, puis s'éteint d'un doute. « Je ne pensais pas que j'allais réussir. » glisses-tu, mordillant le creux de ta joue. Ton minuscule visage se tourne vers celui du doyen, pour te donner du courage. Parce qu'il est fier de toi, et que ça signifie que tu as le droit de l'être également. « Mais j'ai aimé devoir réfléchir ! Et puis, j'ai essayé de me servir de mes émotions comme d'un moteur. Je vais avoir un bleu, mais ça valait le coup. » ajoutes-tu, en ponctuant ta phrase d'un petit rire semblable au tintement d'une clochette. Ton alias n'a jamais été plus adapté pour toi qu'à cet instant. « J'ai failli abandonner, quand je suis partie sur le toit. J'étais trop triste pour continuer. Mais je ne voulais pas vous décevoir. » Tes doigts viennent jouer avec les mèches de tes cheveux platines et ton regard fuit, maintenant. Ta fragilité, tu la lui agites sous le nez sans vraiment pouvoir le contrôler. « Est-ce que j'ai été convaincante ? » oses-tu enfin demander, trop attachée au verdict pour avoir ton propre avis.
(#) Ven 25 Mar - 3:11
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Bien que lancer un défi de ce genre fusse une nouvelle expérience pour le doyen, c’était loin d’être la première fois qu’il prenait un mutant sous sa tutelle pour l’aider à maîtriser ses pouvoirs. Malgré ses airs parfois sévères, Darius était un bon professeur non seulement par son expérience mais aussi par sa passion. Parce qu’il aurait tant souhaité que quelqu’un fusse là pour lui lorsqu’il découvrit sa mutation pour la première fois, il faisait de son mieux pour offrir à la relève ce qu’il n’avait jamais eu. Contrairement à plusieurs jeunes de l’Institut, toute sa famille portait le gène X… mais cela n’avait pas empêché ses proches d’être complètement ignorants par rapport à la mutation particulière du vampire, ni d’avoir fini par l’envoyer aux mains des scientifiques. Darius ne pouvait pas les blâmer, il savait qu’il était un fardeau pour eux dès que son gène s’était déclenché. Tout ce qu’il pouvait faire maintenant était d’empêcher qu’un autre jeune mutant subisse ce qu’il avait subi. C’était la mission de vie qui le tenait sur le droit chemin ; qui l’empêchait de succomber à la noirceur de la bête au fond de lui.
Et même s’il accordait la même volonté à chacun de ses élèves, il y avait un lien silencieux qui le rapprochait de Sasha. Ils n’en étaient peut-être pas totalement conscients tous les deux, mais les similitudes dans leur type de mutation faisaient en sorte que Darius ressentait comme un devoir additionnel envers la fée qui se trouvait devant lui. Entre créatures folkloriques victimes d’émotions humaines amplifiées, ils devaient être présents les uns pour les autres. Il voulait faire comprendre à Tinkerbell qu’elle n’était pas seule dans tout ça. C’est pour cette raison qu’il ne pouvait pas réellement lui en vouloir pour les papiers souillés ou pour ses sautes d’humeurs incessantes. Son excuse sincère fut tout ce qu’il fallait pour que Dracula balaie cet incident du revers de la main — ce n’était pas lui qui allait refaire cette paperasse de toute façon.
“Je n’ai pas douté un instant… Sauf peut-être à la toute dernière seconde,” admit-il avec le sourire. Qui aurait cru que la fée clochette apparaîtrait pile à l’heure, à peine quelques secondes avant qu’il ne soit une minute trop tard ? “Mais c’est ce qui rend ton exploit encore plus impressionnant,” ajouta-t-il en hochant la tête. Se retrouver agréablement surpris après avoir laissé des pensées défaitistes prendre le dessus était toujours un bon sentiment.
Il l’écouta ensuite lui raconter comment elle s’était sentie durant l’épreuve et ce qui s’était vraiment passé sur le toit. “Te servir de tes émotions comme un moteur ? Que veux-tu dire par là ?” Cette comparaison était intéressante : c’était comme si Sasha sous-entendait qu’elle avait eu une sorte de révélation, ou découvert une nouvelle technique pour contrôler sa mutation. Le mentor était curieux d’en connaître les détails. “En tout cas, je suis content que tu n’aies pas abandonné. Je savais que tu pourrais le faire,” répéta-t-il pour que sa satisfaction soit bien ancrée dans la minuscule tête féérique. Il voyait clairement qu’elle avait du mal à assimiler le fait qu’elle avait réussi le défi. “Convaincante, oui… il ne te reste plus qu’à être convaincue.” Il s’empara de l’une des feuilles noircies sur le bureau et la tourna à l’envers pour écrire quelques phrases sur le côté blanc. Une fois terminé, il redressa le papier à la verticale pour que Sasha puisse y lire :
“Il va de soi que je pourrai seulement te le remettre lorsque tu auras repris ta taille humaine,” annonça-t-il avec amusement.
Et même s’il accordait la même volonté à chacun de ses élèves, il y avait un lien silencieux qui le rapprochait de Sasha. Ils n’en étaient peut-être pas totalement conscients tous les deux, mais les similitudes dans leur type de mutation faisaient en sorte que Darius ressentait comme un devoir additionnel envers la fée qui se trouvait devant lui. Entre créatures folkloriques victimes d’émotions humaines amplifiées, ils devaient être présents les uns pour les autres. Il voulait faire comprendre à Tinkerbell qu’elle n’était pas seule dans tout ça. C’est pour cette raison qu’il ne pouvait pas réellement lui en vouloir pour les papiers souillés ou pour ses sautes d’humeurs incessantes. Son excuse sincère fut tout ce qu’il fallait pour que Dracula balaie cet incident du revers de la main — ce n’était pas lui qui allait refaire cette paperasse de toute façon.
“Je n’ai pas douté un instant… Sauf peut-être à la toute dernière seconde,” admit-il avec le sourire. Qui aurait cru que la fée clochette apparaîtrait pile à l’heure, à peine quelques secondes avant qu’il ne soit une minute trop tard ? “Mais c’est ce qui rend ton exploit encore plus impressionnant,” ajouta-t-il en hochant la tête. Se retrouver agréablement surpris après avoir laissé des pensées défaitistes prendre le dessus était toujours un bon sentiment.
Il l’écouta ensuite lui raconter comment elle s’était sentie durant l’épreuve et ce qui s’était vraiment passé sur le toit. “Te servir de tes émotions comme un moteur ? Que veux-tu dire par là ?” Cette comparaison était intéressante : c’était comme si Sasha sous-entendait qu’elle avait eu une sorte de révélation, ou découvert une nouvelle technique pour contrôler sa mutation. Le mentor était curieux d’en connaître les détails. “En tout cas, je suis content que tu n’aies pas abandonné. Je savais que tu pourrais le faire,” répéta-t-il pour que sa satisfaction soit bien ancrée dans la minuscule tête féérique. Il voyait clairement qu’elle avait du mal à assimiler le fait qu’elle avait réussi le défi. “Convaincante, oui… il ne te reste plus qu’à être convaincue.” Il s’empara de l’une des feuilles noircies sur le bureau et la tourna à l’envers pour écrire quelques phrases sur le côté blanc. Une fois terminé, il redressa le papier à la verticale pour que Sasha puisse y lire :
CERTIFICAT DE RÉUSSITE
Le Doyen de l’Institut atteste que
Sasha Cunningham
A réussi l’épreuve James Couture avec excellence
Le Doyen de l’Institut atteste que
Sasha Cunningham
A réussi l’épreuve James Couture avec excellence
“Il va de soi que je pourrai seulement te le remettre lorsque tu auras repris ta taille humaine,” annonça-t-il avec amusement.
(#) Ven 1 Avr - 15:14
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rêve que tu as des ailes
et là-haut dans le ciel, tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles !
Bien sûr, tu te sens proche de Darius. Tu sais que votre mutation a, en quelque sorte, la même nature. Si tu te transformes en fée, lui aussi se transforme en créature surnaturelle tout droit sortie d'un livre. Un fée est bien sûr inoffensive, à l'inverse d'un vampire, mais dans les faits, tu sais qu'il peut te comprendre. Subir une altération de ton apparence comme celle-ci, couplée à ton lien à cette dite-apparence, n'est pas une mince affaire, loin de là, et il faut que tu t'habitues encore un peu, que tu parviennes à accepter pleinement une mutation qui est encore pour toi un fardeau plus qu'un don. Heureusement qu'il y a derrière toi des personnes comme Darius. Des personnes qui croient en tes capacités, qui veulent te pousser vers l'avant là où tu as tendance à freiner des quatre fers. C'est finalement ce qui te fait grandir, ce qui t'aide le mieux à appréhender une partie de toi que tu ne peux pas renier. Avec le temps, ce sera certainement ce qui t'aidera à mieux contrôler cette mutation qui n'en fait pour le moment qu'à sa tête.
Il t'assure qu'il n'a pas douté un seul instant de ta capacité à réussir le défi qu'il t'a lancé, et tu rougis assez brutalement, jouant nerveusement avec tes petits doigts avant de rougir de plus bel en relevant le regard vers le visage géant devant le tien. « Vous m'avez trouvée impressionnante ? » Ta voix est incertaine, comme si tu ne pouvais pas croire ce que tu entendais. Tu manques tellement de confiance en toi qu'il ne te vient même pas à l'esprit que les autres peuvent te voir d'une autre façon. Toi, l'auteur d'un exploit impressionnant... Tu as le cœur qui bat la chamade. Depuis que tes parents t'ont mis dehors, tu cherches naturellement l'approbation des adultes – toi-même peinant à te considérer comme faisant partie de cette catégorie – et voilà que Darius t'offre la sienne avec les félicitations. Ta gorge se serre avant même que tu ne puisses le voir venir. Et la seconde d'après, tu éclates en sanglots, tentant de lâcher un minuscule « Pardon... » qui se noie sous tes hoquets. Tu n'es pas triste, non. C'est une autre émotion, qui te coupe le souffle. Un soulagement qui t'émeut. Tu es émue. Profondément. Et tu as beau chasser les larmes, elles reviennent, en même temps qu'un petit rire et d'un tout petit « Merci. » Tu fais de ton mieux pour te reprendre, pour cesser de pleurer, inspirant doucement entre deux sanglots jusqu'à ce que la paix te revienne. La neutralité est ton émotion favorite ; celle grâce à laquelle tu arrives à te sentir profondément sereine. Assez pour pouvoir raconter à Darius de quelle façon tu t'en es sortie et la façon dont tu t'es servie de tes émotions.
« Eh bien... Je suis passée sous la porte, sur le toit. Sauf que j'ai été coincée. Et ça m'a mis tellement en colère que je me suis servie de cette colère pour réussir à canaliser mon objectif... Je veux dire... Grâce à la colère, j'ai complètement refusé d'abandonner, et j'ai réussi à passer sous la porte alors que ça me semblait perdu d'avance. » Tu te mordilles la lèvres. « Peut-être que si je me concentre sur une émotion, que je me concentre vraiment, elle pourrait devenir un levier plutôt qu'un frein. » Tu ne sais pas vraiment si c'est possible. Tes émotions sont en roue libre, d'autant plus lorsque tu es sous cette forme et que ton corps n'arrive à accueillir qu'une seule émotion à la fois, te donnant des airs de téléviseur mal réglé qui s'amuserait à changer de chaine inopinément. « Quand je suis sous cette forme, je suis incapable de ressentir plus d'une émotion à la fois... Et jusque là, je n'avais jamais réussi à me servir d'une émotion, je suis toujours restée comme paralysée quand c'était... trop. » Tu hausses légèrement les épaules, avant de repartir dans cette recherche d'approbation. Darius met précisément le doigt sur ce qui reste à travailler : ta capacité à croire en toi-même. Tu rougis de nouveau face à autant de bon sens, avant d'être happée par la curiosité en le regardant griffonner quelque chose sur un papier.
Ton regard brille littéralement quand tu lis ce qu'il a noté sur la feuille. De nouveau, tu sens ta gorge se serrer, mais Darius étouffe ton émotion dans l’œuf. Et, toi, tu détournes le regard, brusquement très gênée. « C'est que... Mes vêtements sont en bas... » marmonnes-tu. « Enfin, il n'y a que moi qui rétrécit... Donc, si je reprends ma taille normale, enfin... Vous voyez... » La gêne te grignote et tu te tords un peu les doigts. « Voilà, voilà... » lâches-tu pour meubler, pour ne surtout pas entendre de blanc avec cette petite révélation.
Il t'assure qu'il n'a pas douté un seul instant de ta capacité à réussir le défi qu'il t'a lancé, et tu rougis assez brutalement, jouant nerveusement avec tes petits doigts avant de rougir de plus bel en relevant le regard vers le visage géant devant le tien. « Vous m'avez trouvée impressionnante ? » Ta voix est incertaine, comme si tu ne pouvais pas croire ce que tu entendais. Tu manques tellement de confiance en toi qu'il ne te vient même pas à l'esprit que les autres peuvent te voir d'une autre façon. Toi, l'auteur d'un exploit impressionnant... Tu as le cœur qui bat la chamade. Depuis que tes parents t'ont mis dehors, tu cherches naturellement l'approbation des adultes – toi-même peinant à te considérer comme faisant partie de cette catégorie – et voilà que Darius t'offre la sienne avec les félicitations. Ta gorge se serre avant même que tu ne puisses le voir venir. Et la seconde d'après, tu éclates en sanglots, tentant de lâcher un minuscule « Pardon... » qui se noie sous tes hoquets. Tu n'es pas triste, non. C'est une autre émotion, qui te coupe le souffle. Un soulagement qui t'émeut. Tu es émue. Profondément. Et tu as beau chasser les larmes, elles reviennent, en même temps qu'un petit rire et d'un tout petit « Merci. » Tu fais de ton mieux pour te reprendre, pour cesser de pleurer, inspirant doucement entre deux sanglots jusqu'à ce que la paix te revienne. La neutralité est ton émotion favorite ; celle grâce à laquelle tu arrives à te sentir profondément sereine. Assez pour pouvoir raconter à Darius de quelle façon tu t'en es sortie et la façon dont tu t'es servie de tes émotions.
« Eh bien... Je suis passée sous la porte, sur le toit. Sauf que j'ai été coincée. Et ça m'a mis tellement en colère que je me suis servie de cette colère pour réussir à canaliser mon objectif... Je veux dire... Grâce à la colère, j'ai complètement refusé d'abandonner, et j'ai réussi à passer sous la porte alors que ça me semblait perdu d'avance. » Tu te mordilles la lèvres. « Peut-être que si je me concentre sur une émotion, que je me concentre vraiment, elle pourrait devenir un levier plutôt qu'un frein. » Tu ne sais pas vraiment si c'est possible. Tes émotions sont en roue libre, d'autant plus lorsque tu es sous cette forme et que ton corps n'arrive à accueillir qu'une seule émotion à la fois, te donnant des airs de téléviseur mal réglé qui s'amuserait à changer de chaine inopinément. « Quand je suis sous cette forme, je suis incapable de ressentir plus d'une émotion à la fois... Et jusque là, je n'avais jamais réussi à me servir d'une émotion, je suis toujours restée comme paralysée quand c'était... trop. » Tu hausses légèrement les épaules, avant de repartir dans cette recherche d'approbation. Darius met précisément le doigt sur ce qui reste à travailler : ta capacité à croire en toi-même. Tu rougis de nouveau face à autant de bon sens, avant d'être happée par la curiosité en le regardant griffonner quelque chose sur un papier.
Ton regard brille littéralement quand tu lis ce qu'il a noté sur la feuille. De nouveau, tu sens ta gorge se serrer, mais Darius étouffe ton émotion dans l’œuf. Et, toi, tu détournes le regard, brusquement très gênée. « C'est que... Mes vêtements sont en bas... » marmonnes-tu. « Enfin, il n'y a que moi qui rétrécit... Donc, si je reprends ma taille normale, enfin... Vous voyez... » La gêne te grignote et tu te tords un peu les doigts. « Voilà, voilà... » lâches-tu pour meubler, pour ne surtout pas entendre de blanc avec cette petite révélation.
(#) Mer 6 Avr - 3:38
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L’explication que lui fournit Sasha quant à la façon dont elle avait réussi à canaliser ses émotions semblait cohérente et encore une fois, Darius se retrouva fier du progrès de la petite fée. “Ça veut dire que tu as davantage pris conscience de ta mutation, des effets qu’elle a sur ton mental. Tu as pris les rênes de tes émotions plutôt que de les laisser te contrôler. C’est un bon signe,” interpréta-t-il avec joie. Il était passé par ce même chemin dans le passé. Bien que ses jeunes années lui semblaient si loin, il ne pouvait oublier les nombreux points tournants qu’il avait vécus en lien avec sa mutation. La fois où il avait réalisé que la soif qui le tenaillait en permanence était comme une bête avide qu’il fallait ignorer la plupart du temps — car elle ne serait jamais satisfaite et demanderait toujours plus — était la fois où il avait repris le contrôle de ses émotions et par le fait même, de ses actions.
La prise de conscience était la première étape à franchir pour un mutant désirant maîtriser ses capacités, mais Sasha avait surpassé ce point en prouvant qu’elle pouvait agir en conséquence. Elle méritait définitivement le certificat improvisé qu’il lui avait préparé, et la brillance dans ses yeux lorsqu’elle y lit ce qui y était inscrit confirma au doyen qu’il avait visé juste : c’était tout juste ce dont elle avait besoin pour accepter son succès et réaliser qu’il s’agissait d’une réelle victoire. Ce n’était ni un rêve, ni une simulation ; Darius ne lui avait facilité la tâche en aucune façon.
Toutefois, le moment d’excitation laissa rapidement place à une vague d’embarras lorsque Sasha lui expliqua que ses vêtements étaient en bas. “Oh,” fit Darius dans un premier temps, se disant que ce n’était pas grave, ils pourraient descendre chercher ses affaires ensemble lorsqu’ils seraient prêts. Mais elle enchaîna avec les implications de ce fait, et soudainement sa gêne sembla totalement justifiée. Oooooh, fit-il intérieurement cette fois. Il se racla la gorge pour faire passer le petit malaise, mais ayant l’habitude du professionnalisme, il se rattrapa rapidement. “Où as-tu laissé ton sac ?” demanda-t-il en s'emparant du téléphone. “Je vais demander à Camilia qu’elle nous l’apporte, elle ne devrait pas tarder,” expliqua-t-il. En espérant que ledit sac n’ait pas été ramassé par quelqu’un d’autre au passage, car ne mettant plus trop les pieds dans ce bureau, Monsieur Couture ne gardait plus de vêtements en surplus. “Sinon, combien de temps peux-tu tenir sous cette forme ?” ajouta-t-il mine de rien. Sait-on jamais...
La prise de conscience était la première étape à franchir pour un mutant désirant maîtriser ses capacités, mais Sasha avait surpassé ce point en prouvant qu’elle pouvait agir en conséquence. Elle méritait définitivement le certificat improvisé qu’il lui avait préparé, et la brillance dans ses yeux lorsqu’elle y lit ce qui y était inscrit confirma au doyen qu’il avait visé juste : c’était tout juste ce dont elle avait besoin pour accepter son succès et réaliser qu’il s’agissait d’une réelle victoire. Ce n’était ni un rêve, ni une simulation ; Darius ne lui avait facilité la tâche en aucune façon.
Toutefois, le moment d’excitation laissa rapidement place à une vague d’embarras lorsque Sasha lui expliqua que ses vêtements étaient en bas. “Oh,” fit Darius dans un premier temps, se disant que ce n’était pas grave, ils pourraient descendre chercher ses affaires ensemble lorsqu’ils seraient prêts. Mais elle enchaîna avec les implications de ce fait, et soudainement sa gêne sembla totalement justifiée. Oooooh, fit-il intérieurement cette fois. Il se racla la gorge pour faire passer le petit malaise, mais ayant l’habitude du professionnalisme, il se rattrapa rapidement. “Où as-tu laissé ton sac ?” demanda-t-il en s'emparant du téléphone. “Je vais demander à Camilia qu’elle nous l’apporte, elle ne devrait pas tarder,” expliqua-t-il. En espérant que ledit sac n’ait pas été ramassé par quelqu’un d’autre au passage, car ne mettant plus trop les pieds dans ce bureau, Monsieur Couture ne gardait plus de vêtements en surplus. “Sinon, combien de temps peux-tu tenir sous cette forme ?” ajouta-t-il mine de rien. Sait-on jamais...
(#) Jeu 7 Avr - 11:15
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rêve que tu as des ailes
et là-haut dans le ciel, tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles !
Tu te demandes si Darius a raison ; es-tu vraiment en train de réussir à dompter ta mutation, à la plier à ta volonté plutôt que l'inverse ? Tu aimerais pouvoir croire que c'est le cas, qu'avec le temps tu apprendras de mieux en mieux à gérer les émotions tumultueuses qui se fracassent contre ta boîte cranienne, mais le chemin te semble si long avant d'y parvenir. « Vous le pensez vraiment ? » demandes-tu, par besoin de te rassurer, de te dire que c'est possible, qu'avec du temps et de l'entraînement, tes émotions ne seront plus un handicap mais bien un tremplin pour te permettre de réaliser certaines choses, comme aujourd'hui. Sans ta colère, tu aurais certainement baissé les bras, tu n'aurais probablement pas réussi le défi que le Doyen t'avais lancé et tu ne te retrouverais pas face à ce petit certificat réalisé sur l'instant. Tu grandis, Sasha. Et, bien sûr, c'est effrayant, c'est un saut dans l'inconnu, un pas dans l'âge adulte pour lequel tu n'es pas certaine d'être prête, encore. Mais c'est aussi valorisant ; tu es capable de choses dont tu te pensais incapable. Ta mutation n'est plus seulement une vaste blague à la Peter Pan, mais bel et bien une capacité exploitable.
La gêne t'enveloppe cependant toute entière lorsqu'il est question de quitter ta forme féérique pour retrouver tes traits humains. Tu te transformes dans le plus simple appareil, les vêtements n'étant pas dotés, eux, de ta mutation. Dans ton sac, toujours, se trouve une robe de poupée que tu as traficoté pour qu'elle t'aille à la perfection lorsque tu atteins tes trente-cinq centimètres, pour couvrir ton intimité, soustraire ta nudité au regard d'autrui. Dans l'autre sens, il te suffit de retourner près de tes vêtements pour les revêtir. Mais, actuellement, tes vêtements se trouvent des mètres et des mètres plus bas, loin de toi. Darius semble percuter l'information, et tu rougis de plus belle, tortillant tes doigts sans parvenir à trouver une solution. Ton cerveau est comme figé, incapable de réfléchir tant le poids de la honte semble t'acculer. Mais le Doyen trouve une solution qui te donne un regain d'énergie. « Il est en bas, caché ! » dis-tu, avec le souffle de l'espoir, explicitant l'endroit de la cachette avant de le laisser appeler sa secrétaire pour qu'elle parte à la recherche du dit-sac. La question du Doyen, elle, te fait sourire très légèrement. « Tant que je suis soumise à des émotions fortes, je peux garder cette forme. Et comme vous avez pu le voir, je suis constamment traversée par des émotions. » confies-tu. « Le problème est plus dans l'autre sens... C'est plus difficile pour moi de retrouver ma taille humaine que d'être sous cette forme, ça rend ma mutation très difficile à cacher. »
Et ça, tu espères réussir à le maîtriser. Tu as parfois un tel besoin de disparaître que ta mutation s'active presque aléatoirement, sans que tu ne puisses le décider. « J'utilise des vidéos qui me font peur pour activer ma transformation. » ajoutes-tu, avec l'envie de partager un peu plus avec lui la façon dont tes transformations fonctionnent. « Et ensuite, ça me demande beaucoup de concentration pour ne plus rien ressentir et réussir à retrouver ma taille humaine. » Tu sens un peu ton émotion dominante s'apaiser, parce que toutes les solutions ont été trouvées, que tu n'as plus besoin d'y réfléchir, t'enlevant un poids. Cependant, lorsque Camilia frappe à la porte, la peur revient et tu pars intuitivement te cacher à l'intérieur d'un pot de crayon, jusqu'à ce qu'elle reparte. Tu sors de ta cachette, finalement, et t'élances jusqu'à ton sac. « Est-ce que vous pouvez vous retourner ? S'il vous plait ? » Tu sens de nouveau la gêne t'envahir, mais tu te poses au sol, juste à côté de ton sac, pour fermer les yeux et te concentrer sur ta respiration après avoir retiré la robe de poupée. Le processus prend une bonne quinzaine de minutes, mais enfin ta structure physique s'étend, s'élance, et tu retrouves une taille humaine et la possibilité de ressentir des émotions multiples. Tu te rhabille rapidement, t'étire pour faire craquer tes articulations mises à mal par la transformation et en te tournant vers Darius, tu replaces une mèche de cheveux derrière ton oreille. « C'est bon. » annonces-tu, en jetant ton sac sur ton épaule et en plongeant tes mains dans les poches de ton jeans.
La gêne t'enveloppe cependant toute entière lorsqu'il est question de quitter ta forme féérique pour retrouver tes traits humains. Tu te transformes dans le plus simple appareil, les vêtements n'étant pas dotés, eux, de ta mutation. Dans ton sac, toujours, se trouve une robe de poupée que tu as traficoté pour qu'elle t'aille à la perfection lorsque tu atteins tes trente-cinq centimètres, pour couvrir ton intimité, soustraire ta nudité au regard d'autrui. Dans l'autre sens, il te suffit de retourner près de tes vêtements pour les revêtir. Mais, actuellement, tes vêtements se trouvent des mètres et des mètres plus bas, loin de toi. Darius semble percuter l'information, et tu rougis de plus belle, tortillant tes doigts sans parvenir à trouver une solution. Ton cerveau est comme figé, incapable de réfléchir tant le poids de la honte semble t'acculer. Mais le Doyen trouve une solution qui te donne un regain d'énergie. « Il est en bas, caché ! » dis-tu, avec le souffle de l'espoir, explicitant l'endroit de la cachette avant de le laisser appeler sa secrétaire pour qu'elle parte à la recherche du dit-sac. La question du Doyen, elle, te fait sourire très légèrement. « Tant que je suis soumise à des émotions fortes, je peux garder cette forme. Et comme vous avez pu le voir, je suis constamment traversée par des émotions. » confies-tu. « Le problème est plus dans l'autre sens... C'est plus difficile pour moi de retrouver ma taille humaine que d'être sous cette forme, ça rend ma mutation très difficile à cacher. »
Et ça, tu espères réussir à le maîtriser. Tu as parfois un tel besoin de disparaître que ta mutation s'active presque aléatoirement, sans que tu ne puisses le décider. « J'utilise des vidéos qui me font peur pour activer ma transformation. » ajoutes-tu, avec l'envie de partager un peu plus avec lui la façon dont tes transformations fonctionnent. « Et ensuite, ça me demande beaucoup de concentration pour ne plus rien ressentir et réussir à retrouver ma taille humaine. » Tu sens un peu ton émotion dominante s'apaiser, parce que toutes les solutions ont été trouvées, que tu n'as plus besoin d'y réfléchir, t'enlevant un poids. Cependant, lorsque Camilia frappe à la porte, la peur revient et tu pars intuitivement te cacher à l'intérieur d'un pot de crayon, jusqu'à ce qu'elle reparte. Tu sors de ta cachette, finalement, et t'élances jusqu'à ton sac. « Est-ce que vous pouvez vous retourner ? S'il vous plait ? » Tu sens de nouveau la gêne t'envahir, mais tu te poses au sol, juste à côté de ton sac, pour fermer les yeux et te concentrer sur ta respiration après avoir retiré la robe de poupée. Le processus prend une bonne quinzaine de minutes, mais enfin ta structure physique s'étend, s'élance, et tu retrouves une taille humaine et la possibilité de ressentir des émotions multiples. Tu te rhabille rapidement, t'étire pour faire craquer tes articulations mises à mal par la transformation et en te tournant vers Darius, tu replaces une mèche de cheveux derrière ton oreille. « C'est bon. » annonces-tu, en jetant ton sac sur ton épaule et en plongeant tes mains dans les poches de ton jeans.
(#) Lun 11 Avr - 4:26
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L’incertitude de Sasha refit surface devant l’avis de Darius sur le progrès qu’il avait observé durant l’épreuve et cette fois, l’homme ne put s’empêcher de répliquer : “Je n’ai aucune raison de te mentir, Sasha.” C’était dit sans méchanceté, toutefois il espérait lui faire comprendre qu’il ne balançait pas des compliments à la légère ; mentir pour faire plaisir ne faisait absolument pas partie de son répertoire d’interactions. Il suffisait de prêter attention aux échanges entre le doyen et de nombreux autres élèves de l’Institut pour réaliser qu’une telle démonstration d’approbation était chose rare en temps normal. Même auprès des meilleur·es protecteur·ices, Darius retenait toujours un peu sa satisfaction, laissant croire qu’il exigeait toujours plus. Mais aujourd’hui, avec Sasha, il ne pouvait demander mieux comme performance.
Un soupir de soulagement discret s’échappa de ses lèvres lorsque la fée lui apprit que sa petite forme pouvait être maintenue sans soucis. Au moins, pas d’inquiétude à avoir de ce côté là pendant qu’ils attendaient que Camilia trouve le sac et le leur apporte au bureau. “Des vidéos qui font peur ? C’est une idée…” dit-il sans cacher sa surprise lorsque Sasha lui avoua comment elle arrivait à déclencher sa transformation. Il souriait encore une fois devant les moyens ingénieux qu’elle avait trouvés pour obtenir un semblant de contrôle sur sa mutation. Si seulement elle savait à quel point elle surpassait déjà de nombreux mutants du même âge et d’expérience similaire.
Darius pouvait aussi comprendre un minimum les difficultés liés à la transformation. Pour lui aussi, la transformation physique en elle-même était l’aspect de sa mutation qu’il avait maîtrisée en dernier, même après la soif de sang présente en permanence. Encore aujourd’hui, bien que les occurrences fussent rares, son visage caché se montrait parfois involontairement lorsqu’il subissait une émotion vive et intense, telle la douleur ou un vrai état de surprise.
Quand enfin, la secrétaire arriva avec le sac qui contenait bel et bien les vêtements, Monsieur Sinclair se retourna promptement à la demande de Sasha. Pour être honnête, il ne s’attendait pas à ce que le retour à sa forme humaine prenne autant de temps ; après quelques minutes, il se demanda s’il ne vaudrait pas mieux qu’il sorte de la pièce. Après tout, rien que sa présence était peut-être une gêne en trop. Mais peut-être qu’exprimer son doute, à ce point-ci, ne ferait que ruiner la concentration dans laquelle elle semblait déjà à moitié plongée ?
Heureusement, Darius était plutôt patient lorsqu’il s’agissait de ses élèves, et il finit par attendre silencieusement jusqu’à ce que Sasha lui signale qu’elle s’était rhabillée. Le sac sur les épaules, c’était comme si elle attendait son accord pour rentrer, le défi étant officiellement terminé.
“Merci d’avoir accepté de participer au défi,” dit-il avec un doux sourire, sincèrement content que son idée ait fonctionné. Il s’était dit qu’une petite sortie en dehors de l’Institut pouvait parfois faire du bien aux jeunes mutants.
“As-tu besoin que je te raccompagne ?” demanda-t-il ensuite de sa courtoisie habituelle. Il n’allait pas la laisser se débrouiller pour le retour si elle n’avait pas de plan pour rentrer, mais sachant aussi qu’il lui avait fait vivre toute une épreuve cet avant-midi, il ne voulait pas s’imposer. Mais avant de la laisser quitter, il s’empressa de lui remettre le certificat improvisé. “N’oublie pas ceci, c’est précieux.” Un brin de sarcasme teintait sa voix — peut-être qu’un jour, il imprimerait de vrais certificats — mais en même temps, il se doutait que ce bout de papier avait déjà une certaine valeur aux yeux de Sasha.
Un soupir de soulagement discret s’échappa de ses lèvres lorsque la fée lui apprit que sa petite forme pouvait être maintenue sans soucis. Au moins, pas d’inquiétude à avoir de ce côté là pendant qu’ils attendaient que Camilia trouve le sac et le leur apporte au bureau. “Des vidéos qui font peur ? C’est une idée…” dit-il sans cacher sa surprise lorsque Sasha lui avoua comment elle arrivait à déclencher sa transformation. Il souriait encore une fois devant les moyens ingénieux qu’elle avait trouvés pour obtenir un semblant de contrôle sur sa mutation. Si seulement elle savait à quel point elle surpassait déjà de nombreux mutants du même âge et d’expérience similaire.
Darius pouvait aussi comprendre un minimum les difficultés liés à la transformation. Pour lui aussi, la transformation physique en elle-même était l’aspect de sa mutation qu’il avait maîtrisée en dernier, même après la soif de sang présente en permanence. Encore aujourd’hui, bien que les occurrences fussent rares, son visage caché se montrait parfois involontairement lorsqu’il subissait une émotion vive et intense, telle la douleur ou un vrai état de surprise.
Quand enfin, la secrétaire arriva avec le sac qui contenait bel et bien les vêtements, Monsieur Sinclair se retourna promptement à la demande de Sasha. Pour être honnête, il ne s’attendait pas à ce que le retour à sa forme humaine prenne autant de temps ; après quelques minutes, il se demanda s’il ne vaudrait pas mieux qu’il sorte de la pièce. Après tout, rien que sa présence était peut-être une gêne en trop. Mais peut-être qu’exprimer son doute, à ce point-ci, ne ferait que ruiner la concentration dans laquelle elle semblait déjà à moitié plongée ?
Heureusement, Darius était plutôt patient lorsqu’il s’agissait de ses élèves, et il finit par attendre silencieusement jusqu’à ce que Sasha lui signale qu’elle s’était rhabillée. Le sac sur les épaules, c’était comme si elle attendait son accord pour rentrer, le défi étant officiellement terminé.
“Merci d’avoir accepté de participer au défi,” dit-il avec un doux sourire, sincèrement content que son idée ait fonctionné. Il s’était dit qu’une petite sortie en dehors de l’Institut pouvait parfois faire du bien aux jeunes mutants.
“As-tu besoin que je te raccompagne ?” demanda-t-il ensuite de sa courtoisie habituelle. Il n’allait pas la laisser se débrouiller pour le retour si elle n’avait pas de plan pour rentrer, mais sachant aussi qu’il lui avait fait vivre toute une épreuve cet avant-midi, il ne voulait pas s’imposer. Mais avant de la laisser quitter, il s’empressa de lui remettre le certificat improvisé. “N’oublie pas ceci, c’est précieux.” Un brin de sarcasme teintait sa voix — peut-être qu’un jour, il imprimerait de vrais certificats — mais en même temps, il se doutait que ce bout de papier avait déjà une certaine valeur aux yeux de Sasha.
(#) Lun 2 Mai - 0:49
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rêve que tu as des ailes
et là-haut dans le ciel, tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envoles !
Dans ton malheur, tu as été chanceuse ; cette journée te le prouve. Tu as été chanceuse, car tu as su trouver une nouvelle famille, un nouveau foyer, dans l'espace sécurisant de cet Institut dans lequel tu veux apprendre. Tu as trouvé ta place, d'une certaine façon. Une place encore un peu bancale, encore un peu jeune, encore un peu fragile, autant que toi. Mais rencontrer des personnes comme Darius, des personnes qui croient en toi, ne peut que t'apporter toute l'assurance du monde. Une assurance dont tu manques, dont tu n'arrives pas encore à voir les contours, qui se trace doucement derrière ton sourire un peu maladroit.
Aujourd'hui, tu as réussi. Tu as maîtrisé quelque chose dont tu ne te pensais pas capable. Tu t'es surpassée, et oui, tu as le droit d'en être fière. Tu as le droit de considérer cette victoire comme étant la tienne, et uniquement la tienne. Même si ton avis sur ta mutation - fardeau que tu as la sensation de porter, qui détermine bien trop de choses dans ton existence - ne peut pas changer du jour au lendemain, tu es capable de progresser. C'est sûrement le plus important. C'est sûrement ça qui est primordial : tu es capable. Bien sûr que Darius ne te ment pas ou ne te dit pas les choses pour te faire plaisir. Bien sûr qu'il te les dit parce qu'il le pense sincèrement. Tu as juste un peu de mal à te faire à l'idée que quelqu'un - un véritable adulte, qui plus est - puisse croire en toi, puisse t'épauler. Tu n'as plus la même confiance en l'adulte qu'autrefois, pas après l'épreuve par laquelle tu es passée avec tes propres parents. Cette confiance, tu dois apprendre à la reconstruire. Tu souris un peu quand il soulève l'originalité de ton petit stratagème pour avoir un minimum de contrôle sur ta mutation. Tu es plutôt débrouillarde, dans le fond, un peu à l'image de Clochette dans ses films éponymes. Une vraie fée bricoleuse, à ta façon.
Tu as conscience que le temps se fait long avant que tu ne parviennes enfin à reprendre ta taille initiale. Tu remets tes vêtements le plus rapidement possible, époussetant machinalement ton haut pour te donner une contenance, avant de remettre ton précieux sac sur tes épaules. Un sac qui te suit partout ; tu penses d'ailleurs à te confectionner un sac plus petit, à taille féerique, bien que tu coinces encore sur la solution à trouver pour que ça n'entre pas en conflit avec tes ailes. "Merci de me l'avoir proposé." Ton remerciement est sincère, ça peut se voir dans ton regard. Parce que ce défi t'a fait du bien. Parce que tu ressortiras de ce bureau avec un peu plus de confiance en toi qu'au début de la matinée. Darius ne s'en rend peut-être pas compte, mais il s'inscrit comme l'une des personnes la plus importante de ta vie juste en te laissant une chance de pouvoir devenir quelqu'un. Tu secoues la tête avant de sourire à sa proposition. "Non, c'est gentil, je vais retrouver mon chemin toute seule." Tu ne veux surtout pas lui prendre davantage de temps. Tu ne veux pas t'imposer. Et tu souris encore un peu plus en prenant le certificat improvisé. "Merci." Pour tout, aurais-tu envie d'ajouter. "Cette épreuve m'a beaucoup apporté."
Un dernier sourire, et tu te diriges vers la porte pour l'ouvrir doucement avant d'adresser un signe de la main à Darius et de disparaître dans le couloir. Tu te sens plus légère, après tout ça. Tu as l'impression, aujourd'hui au moins, d'être invincible. Tu rayonnes, Sasha, et plus rien aujourd'hui ne saura assombrir ton petit ciel personnel.
Aujourd'hui, tu as réussi. Tu as maîtrisé quelque chose dont tu ne te pensais pas capable. Tu t'es surpassée, et oui, tu as le droit d'en être fière. Tu as le droit de considérer cette victoire comme étant la tienne, et uniquement la tienne. Même si ton avis sur ta mutation - fardeau que tu as la sensation de porter, qui détermine bien trop de choses dans ton existence - ne peut pas changer du jour au lendemain, tu es capable de progresser. C'est sûrement le plus important. C'est sûrement ça qui est primordial : tu es capable. Bien sûr que Darius ne te ment pas ou ne te dit pas les choses pour te faire plaisir. Bien sûr qu'il te les dit parce qu'il le pense sincèrement. Tu as juste un peu de mal à te faire à l'idée que quelqu'un - un véritable adulte, qui plus est - puisse croire en toi, puisse t'épauler. Tu n'as plus la même confiance en l'adulte qu'autrefois, pas après l'épreuve par laquelle tu es passée avec tes propres parents. Cette confiance, tu dois apprendre à la reconstruire. Tu souris un peu quand il soulève l'originalité de ton petit stratagème pour avoir un minimum de contrôle sur ta mutation. Tu es plutôt débrouillarde, dans le fond, un peu à l'image de Clochette dans ses films éponymes. Une vraie fée bricoleuse, à ta façon.
Tu as conscience que le temps se fait long avant que tu ne parviennes enfin à reprendre ta taille initiale. Tu remets tes vêtements le plus rapidement possible, époussetant machinalement ton haut pour te donner une contenance, avant de remettre ton précieux sac sur tes épaules. Un sac qui te suit partout ; tu penses d'ailleurs à te confectionner un sac plus petit, à taille féerique, bien que tu coinces encore sur la solution à trouver pour que ça n'entre pas en conflit avec tes ailes. "Merci de me l'avoir proposé." Ton remerciement est sincère, ça peut se voir dans ton regard. Parce que ce défi t'a fait du bien. Parce que tu ressortiras de ce bureau avec un peu plus de confiance en toi qu'au début de la matinée. Darius ne s'en rend peut-être pas compte, mais il s'inscrit comme l'une des personnes la plus importante de ta vie juste en te laissant une chance de pouvoir devenir quelqu'un. Tu secoues la tête avant de sourire à sa proposition. "Non, c'est gentil, je vais retrouver mon chemin toute seule." Tu ne veux surtout pas lui prendre davantage de temps. Tu ne veux pas t'imposer. Et tu souris encore un peu plus en prenant le certificat improvisé. "Merci." Pour tout, aurais-tu envie d'ajouter. "Cette épreuve m'a beaucoup apporté."
Un dernier sourire, et tu te diriges vers la porte pour l'ouvrir doucement avant d'adresser un signe de la main à Darius et de disparaître dans le couloir. Tu te sens plus légère, après tout ça. Tu as l'impression, aujourd'hui au moins, d'être invincible. Tu rayonnes, Sasha, et plus rien aujourd'hui ne saura assombrir ton petit ciel personnel.
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