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Beautiful nightmare (ft. Matty)

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Central Park. Un semblant de nature désorganisée au cœur d’un paysage urbain trop carré ; un environnement que Darius connaissait bien depuis qu’il s’était installé à New York des années plus tôt. Il avait pris l’habitude de venir se promener dans les sentiers verts chaque fois qu’il passait par la 5e Avenue au retour d’une rencontre d’affaires ou d’un événement pro-mutant. Lorsqu’il se faisait tard, le parc était à la fois paisible et effrayant, selon qui on était et qui on rencontrait. Car d’un côté, il y avait les bancs éclairés sur le bord de l’eau formant l’endroit romantique de rêve pour plusieurs tourtereaux ; de l’autre, on retrouvait des buissons isolés dans l’obscurité servant de lieu de rencontre pour des individus aux intentions douteuses. Un mutant comme Dracula avait peu à craindre, mais il préférait tout de même se tenir loin des zones louches puisque c’était la tranquillité et non la confrontation qu’il recherchait lors de ses promenades nocturnes.

Il était minuit passé. À cette heure, on pouvait éviter la majorité des touristes fatigants, bien qu’on était encore loin de l’heure où la ville de New York était dormante. Darius avait croisé quelques personnes sur son chemin, qu’il s’était contenté de saluer d’un hochement de tête cordial sans s’attarder. Les gens avaient tendance à le fixer du regard lorsqu’ils le voyaient, simplement à cause de son apparence distinguée et de sa démarche droite — comme s’il était quelqu’un d’une richesse et d’une importance particulières. Le type d’homme qui normalement se déplacerait en voiture de luxe avec un chauffeur désigné. Mais Darius aimait bien marcher, ça lui permettait de méditer.

Aujourd'hui c'était l’anniversaire de Lia, son ex-conjointe. Deux ans plus jeune que lui, ce jour marquait ses soixante-treize années de vie, et Darius se demandait comment elle allait. Il espérait qu’elle était heureuse dans une petite demeure chaleureuse quelque part avec son nouveau mari ; et que sa vie était paisible, isolée du conflit entre humains et mutants. Malheureusement, il ne savait pas ce qu’elle était devenue : elle avait choisi de disparaître de sa vie en lui faisant promettre de ne pas essayer de la retrouver.

Le départ de Lia l’avait dévasté, mais Darius ne pouvait pas lui en vouloir : son apparence était figée dans le temps à presque quarante ans, tandis qu’elle continuait d’être soumise aux marques de l’âge. Il aurait continué de l’aimer tout autant sinon plus, il le savait, mais elle ne pouvait ni y croire ni le supporter. Et contrairement aux films de vampires populaires, il n’y avait rien que le mutant pouvait faire pour transmettre son affliction et jurer un vœu éternel.

Sans même s’en rendre compte, Darius se retrouva sous un saule pleureur, où il s’était arrêté depuis quelques minutes. Il contemplait la bague de fiançailles qu’il tenait entre ses doigts — il l’avait transportée avec lui aujourd’hui dû à cette journée particulièrement nostalgique. Après plus de trente ans de divorce, il avait encore des pensées pour elle.

C’est le bruit de pas s’approchant devant lui qui le sortit enfin de ses rêveries. Il leva la tête et reconnut aussitôt Matthiew, le mutant du GLM qui l’avait aidé dans la bibliothèque quelques semaines plus tôt, et qu’il avait aidé en retour.

Matthiew ? Que fais-tu ici ?” demanda-t-il en s’empressant de remettre le bijou précieux dans sa poche.  “J’espère que je ne me retrouve pas encore au centre d’une opération de sauvetage à mon insu,” ajouta-t-il semi-sarcastiquement. Une seule fois était bien suffisante.

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J'avais envie de prendre l'air aujourd'hui. Enfin, aujourd'hui... ce soir. Je ne voulais pas dormir pas si tôt. Il n'y a rien pourtant en ce moment. Vraiment rien du tout. Je me sens bien, je suis bien dans ma tête aussi. Ca a été une bonne journée et on m'a collé sur un reportage photo de pâtisserie. Franchement, y'a des sujets plus lourds. Donc non, c'est parfait !

Et surtout, j'ai claqué une grosse partie de mon salaire dans un nouveau bébé. Un objectif nuit qui coûte un bras mais que je rêvais de m'offrir. Donc maintenant que je l'ai, il faut impérativement que j'aille le tester. C'est mon excuse pour aller me balader dans Central Park à cette heure. 

J'aimerais bien trouver des lucioles mais je ne dois pas rêver de trop non plus. Ca reste New York... même si, vraiment, ca fait du bien un petit peu de vert dans la jungle de béton.

Aucune mission en vu, rien à faire pour la cause mutante actuellement, tout du moins avec la GLM. Ca me va. 

Je repère un coin sympa qui fait ressortir les lueurs de la ville entre les arbres, ca fait un petit peu mystique, j'aime beaucoup, il y a moyen de faire quelque chose. J'ai un coup d'oeil pour mes vêtements et un haussement d'épaule. Tant pis, je l'avais prévu dans tous les cas, aucun scrupule à m'allonger par terre, l'odeur de l'herbe me chatouille les narines et me fait sourire. Oui, définitivement je suis bien ce soir.

Je reste un bon moment avec mes brindilles à prendre quelques clichés, tester la lumière, les observer et changer de position. La nuit est bien tombée quand je finis par avoir envie de changer de coin. Ca va, je ne suis pas trop sale, c'est surtout les genoux et les coudes qui ont prit. Qu'importe, c'est pas comme si j'avais quelque-un à voir. 

Je remonte l'allée le nez dans mes photos jusqu'à ce que j'entende mon prénom, je relève la tête pour tomber sur James... Ou Darius.

-Darius.

Darius finalement. J'avais appris son identité après avoir retrouvé Alex et qu'il m'a demandé ce qui m'était arrivé et pourquoi il avait dû me supporter alors que j'avais pas fait plus que d'habitude à la destruction de ce tunnel.

Il m'a dit ce qu'il savait sur ''Dracula'' et pour le coup, beaucoup de choses se sont démêlées ... Et d'autres questions ont pris la place, une plus que les autres : qu'est ce que ma mutation pourrait apporter à la sienne ?

Mais ça ne me regarde pas vraiment...

Je me contente de lui sourire, content de croiser un visage connu et apprécié.

-Bonsoir, comment allez vous ?

Sa demande me fait légèrement rire, accentuant le sourire que j'ai pour lui.

-Aucunement ! Je passais juste tester mon dernier compagnon.

Je lève mon objectif pour le designer.

-Je peux vous retourner la question ? 

Mon sourire s'agrandit avec douceur. Ca me fait vraiment plaisir de le voir, j'ai une grande estime pour lui quand j'y pense.

-Vous n'avez pas à répondre si vous ne le souhaitez pas, évidemment.

Je ne forcerais pas, au fond ça ne me regarde pas non plus.


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Un air de confusion apparut sur le visage du vampire lorsque Matthiew prononça son prénom. Darius, avait-il dit, comme s’il l’avait toujours appelé ainsi. Ce n’était pas comme s’il tenait à garder son identité top secrète — c’était déjà trop tard pour cela de toute façon —  mais c’était tout de même un peu surprenant venant de Matthiew étant donné qu’il l’avait appelé James toute la journée la dernière fois. Il ne fit toutefois pas de remarque à ce sujet, laissant un faible sourire affirmer que c’était correct. De toute façon, le blond enchaînait déjà avec des formules de politesses comme si de rien n’était et auxquelles il répondit avec la même courtoisie. Darius remarqua ensuite l’appareil que son interlocuteur lui présentait pour expliquer sa présence dans le parc à cette heure tardive.

Pas mal comme acquisition,” complimenta-t-il, familier avec la marque de l’objectif qu’il pouvait discerner malgré la noirceur. Le vampire n’était pas du genre à prendre des photos, mais il avait appris beaucoup de choses ici et là rien qu’en fréquentant les différentes personnes de l’Institut.

Un rire bref s’échappa de ses lèvres lorsque le photographe lui retourna sa question en précisant qu’il n’était pas obligé d’y répondre. “Ne t’inquiète pas, en tant que CEO de James Couture je sais éviter les questions auxquelles je ne souhaite pas répondre,” le rassura-t-il. Son visage s’assombrit légèrement pour ajouter, “Je me remémorais quelques moments passés avec une personne qui m’était importante. C’est son anniversaire aujourd’hui.”

Il sortit sa main de la poche de pantalon dans laquelle il avait rapidement glissé la bague puis, prêt à passer à autre chose, il s’approcha de Matthiew. “Alors, tu as réussi à prendre de belles photos ? Si tu veux, je connais un coin qui pourrait peut-être t’intéresser… Si tu ne le connais pas déjà,” proposa-t-il. Une petite excursion dans les recoins moins explorés de Central Park avec le garçon lui changerait peut-être les idées. “En dehors des sentiers, il y a un arbre creux à côté d'un petit étang et autour duquel on retrouve souvent des lucioles.” Elles n’étaient pas toujours faciles à voir, mais la vision nocturne de Dracula était un atout pour les repérer. “Il ne faut pas avoir peur du noir, par contre,” avertit-il tout de même, au cas où.

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J’ai peut-être fait une bêtise en l’appelant par son véritable prénom. C’était maladroit de ma part amis c’est sorti tout seul… Je n’ai pas d’excuse, j’ai juste trop cogité je pense ? Je ne sais pas. Peut-être que je devrais lui demander pardon. Mais son petit sourire dit encore autre chose. Je devrais arrêter de réfléchir. Juste ça. Pour le bien de tout le monde.

Mais en vrai, ça me fait plaisir de le voir dans un contexte qui n’est ni stressant ni pour le boulot. Ce soir c’est calme et j’ai l’étrange espoir qu’il n’y ai juste rien. Qu’il ne se passe rien d’autre qu’une conversation agréable.
Elle prend d’ailleurs un tournant qui me ravi quand je comprends qu’il est familier avec les outils de mon métier… Et de ma passion par la même occasion.

-Merci ! Un petit cadeau de qualité de temps en temps, ça fait toujours du bien.

Je suis loin d’être matérialiste, vraiment. Mais c’est vrai que de temps en temps, j’aime bien claquer trois quart d’une paye dans un objectif de qualité. C’est rare, vraiment mais quand ça arrive c’est noël.

Je n’arrive pas à faire disparaître mon sourire… Du moins jusqu’au ce que Darius parle de sa présence ici. Il se fane un petit peu sans disparaître mon sourire, il se fait plus doux et compatissant… Tout du moins j’espère.

Il a utilisé le passé pour parler de cette personne, j’ai un petit pincement au cœur mais je continu de sourire doucement. Est-ce que j’ai le droit de dire quelque chose ?

Finalement, rien ne me vient autre que ce sourire compatissant. Il n'y a rien à dire dans cette situation, ça ne me regarde pas. J'espère juste que ce sont de bons souvenirs pour eux deux. Je n'ai pas le droit de spéculer plus loin, ce n'est pas ma vie, loin de là.

Et Darius change de sujet, revenant sur mes photos. Son intérêt me touche, est ce que j'oserai lui montré ce que j'ai fait ? J'ai pas vraiment envie que ca fasse opportuniste et mon interlocuteur est quelqu'un de poli qui, je pense, ne me repoussera pas vraiment, pas pour des photos. Alors je me tais, j'allais me contenter de lui répondre quand mon regard s'agrandit, pétillant. Il a touché la corde sensible !

-Des lucioles ? Vraiment ? On peut en trouver sur Central Park ? J'adorerais en photographier !

C'était même mon but premier … Enfin but... Fantasme en fait.

Je ne veux pas ressembler à un enfant le matin de noël mais j'ai du mal à me tenir.

-Vous me montreriez ?

Je crois que je me mets un peu à divaguer.

-Avec un étang en plus ? Ca rendrait tellement bien dans le reflet de l'eau !

J'ai un regard pour Darius en me disant que j'avais un petit peu exagéré... Et je pose les yeux sur lui avant de me dire que si j'arrivais à capter la lumière de ses lucioles... Ca rendrait très bien pour la moitié du visage... Ca ferait un cliché superbe... Et jusqu'à preuve du contraire, je n'ai pas eu de mauvais retour sur James Couture après mon interview.

-Est ce que je peux vous demander de me montrer ou vous êtes pressé ? Je comprendrais après tout.

Pourtant...

-Pourtant, si vous ne l'êtes pas, est ce que vous accepterez de me servir de modèle ? 

Faudrait quand même que ca se voit pas trop mais j'ai un petit peu de mal à cacher mon enthousiasme.
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Matthiew se mit à sourire jusqu’aux oreilles suite à la mention des lucioles et Darius comprit qu’il avait visé en plein dans le mille. À vrai dire, quel photographe sain d’esprit n’apprécierait pas de capturer une telle scène ? Surtout comme ça, en pleine nuit et loin de la circulation humaine. “Bien sûr qu’il y a des lucioles à Central Park,” dit-il face à l’expression incrédule du garçon. Bon, ils étaient plutôt hors saison puisque ces bestioles apparaissaient surtout en été, mais Darius avait confiance qu’ils pourraient au moins en repérer quelques unes. C’était à peine si Matthiew commençait à sautiller sur place tellement il se réjouissait à l’idée de pouvoir en photographier et le vampire espérait intérieurement qu’il n’était pas en train de créer de faux espoirs. “Je ne suis pas pressé, cela me ferait plaisir de te montrer,” répondit-il lorsque Matthiew lui demanda s’il voulait bien l’accompagner. Après tout, c’était déjà ce qu’il sous-entendait en partageant cette information ; il avait besoin de s’aérer l’esprit un peu.

Toutefois, Darius hésita une seconde à l’idée de servir de modèle. “Je ne sais pas si c’est une bonne idée…” Il jeta un coup d'œil rapide sur ses mains : son teint était plutôt blême, signe que l’intensité de sa circulation sanguine était diminuée puisque son dernier repas datait déjà de quelques heures. Il ne voudrait pas ruiner la beauté de la nature en apparaissant comme un spectre sur la photo. Mais devant le trop plein d’enthousiasme de Matthiew, le vampire finit par céder. “Bon, d’accord. À condition que tu me laisses le droit d’utiliser la photo pour le prochain événement de ma compagnie,” ajouta-t-il avec un sourire. Il avait une soirée pro-mutants à organiser bientôt, donc autant faire d’une pierre deux coups. Et puis, la joie sincère du blond faisait du bien à Darius et il ne voulait pas l’atténuer à cause de son complexe. Considérant les traumatismes qui avaient cicatrisé la peau et l’esprit du jeune mutant, Darius se dit que ce soir était peut-être l’occasion, autant pour Matthiew que pour lui-même, d’oublier les malheurs du monde pendant un instant ; arrêter de trop réfléchir et profiter du moment présent.

Le CEO se tourna en direction du point d’intérêt et invita Matthiew à le suivre. “Allez, c’est par là.” Ils suivirent le sentier pour quelques mètres, puis il fut temps de marcher sur la pelouse avant d’arriver face à de la végétation plus dense qu’il fallait traverser. “Fais attention où tu mets les pieds, certaines racines sont surélevées,” avertit-il avant de disparaître dans la zone obscure.

De l’autre côté, l’arbre creux ainsi que l’étang que Darius avait mentionnés les attendaient. Ils n’avaient plus qu’à ouvrir les yeux et faire preuve d’un peu de patience. En espérant qu'ils aient un peu de chance.

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Des lucioles... De vraies lucioles. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que c'est mon animal préféré mais elles ont quand même quelque chose de mystique. Ce sont des mini étoile, elles produisent leur propre lumière, c'est fascinant et quand elles sont en nuées, c'est tellement beau.

Je crois que mon petit plaisir de photographe égoïste serait d'avoir une photo professionnelle... De moi, au milieu des lucioles. J'ai dit que c'était égoïste, je ne saurai même pas quoi faire d'un cliché comme ça. C'est beau de rêver.

Limite, je pourrais demander à ce qu'on me le photoshop... Plus simple... Mais c'est pas pareil, je voudrais l'expérience de ces lumières proche, ces chasseuses de ténèbres. Je lui souris sincèrement quand il me dit que ça lui ferait plaisir de me montrer. Ca me fait chaud au cœur

Je ne sais pas vraiment pourquoi, c’est un sentiment étrange mais il y a quelque chose. Peut-être que ca me rassure juste d'avoir ''quelqu'un comme moi'' dans mon entourage ? Il faudrait pas que je m'emballe. Surtout quand je le vois faire cette tête-là après lui avoir proposé un shooting improvisé. Je le regarde s'attarder sur ses mains et hésiter à accepter. Je ne voulais pas le mettre dans l'embarras comme ça, ce n'était pas le but, vraiment pas. J'ouvre la bouche pour lui dire qu'il pouvait évidemment décliner quand il me donne sa contrepartie. Utilisé le cliché pour son prochain événement ?

J'ai un sourire.

-Vous pouvez m'en demander pour n'importe quelle occasion, dans tous les cas, ça me fera plaisir. N'hésitez pas si vous en avez besoin un jour.

J'ai un nouveau large sourire que j'espère toujours doux mais ravi... Parce que je suis ravi, oui. Je me sens bien, vraiment bien, ce soir.

J'emboite le pas de Darius quand il s'enfonce entre les zones d'ombres et le suis sans un mot de plus, mon regard s'attarde un petit peu partout, repérant des points d'intérêts et des spots potentiels. Même pour un peu de parkour, ça pourrait être sympa.

Il me fait d'ailleurs grandement sourire en me parlant des racines hautes. Je sais que j'ai une silhouette qui fait maladroite et que je le suis mais si il y a bien quelque chose donc je suis sûr, ce sont mes pieds et leur équilibre. Je le remercie pourtant, c'est pas le moment de se vanter, il se montre juste prévenant.

Quand finalement on débouche sur l'étang et son arbre creux, je me stoppe et souffle, murmurant comme si j'allais briser l'instant :

-C'est magnifique...

La lumière de la Lune sur l'eau, les arbres denses qui encercle l'endroit comme pour le protéger, le rendre inaccessible. Je me sens privilégié, comme si on m'offrait quelque chose de rare. Il m'en a toujours fallu peu et ça se vérifie souvent, ce soir ne fait pas exception.

-Merci infiniment !

Déjà une armée d'idées me vient et je règle mon appareil pour commencer. Le teste les contrastes sur l'herbe à mes pieds tout en me disant que c'était vraiment une petite merveille de technologie. J'avise Darius et me permet de le prendre à la dérobé, ce sont souvent les plus belles photos celles qui ne sont pas préparées. Je sais par contre que ce n'est pas vraiment respectueux, mais il paraît ailleurs avec une légère pointe de nostalgie sereine que la Lune dessine très bien sur son visage. Ce n'est qu'un clic discret et sans flash mais je lui demande immédiatement pardon pour l'intrusion. -Je suis désolé, vous étiez juste ... parfait. Je jette un oeil à mon cliché et lui propose :

-Vous voulez le voir ...?

J'avoue sue j'en suis vraiment content.

-Je peux l’effacer s il ne vous convient pas, je sais que j'aurai du vous demander l'autorisation, mais vraiment, l'instant n'aurai jamais pu être imité...
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À première vue, les lucioles n’étaient pas au rendez-vous, mais cela n’empêcha pas Matthiew de se retrouver enchanté par le décor, comme s’ils venaient d’entrer dans un petit coin de paradis. L’émerveillement du garçon était contagieux et Darius sourit à son tour en levant le regard vers la lune qui les couvrait de sa douce lumière. Il ne profitait pas assez de ces moments de sérénité et il en avait presque oublié le sentiment. En ce moment, il faisait le choix de faire fi de ses inquiétudes et de se laisser bercer par le moment présent. Il faut dire que le bonheur innocent de Matthiew et son caractère à la fois timide et avenant aidaient à ce que le vampire se permette de baisser sa garde.

Le clic de l’appareil lui fit tourner la tête vers celui-ci tandis que le photographe s’empressa de s’excuser. Darius demeura perplexe pour une fraction de seconde, n’ayant pas anticipé que le jeune homme prenne les devants de cette façon. Il n’en était pas insulté pour autant et il hocha doucement la tête avant de s’approcher pour regarder la photo. Ce fut à son tour de ressentir un mélange de surprise et d’admiration. “J’ai l’air… humain,” laissa-t-il échapper comme pour lui-même. Il ne savait pas exactement comment l’expliquer, si c’était à cause de son expression ou de sa posture, mais il y avait quelque chose de vivant sur son image malgré son teint de fantôme et l’environnement plutôt sombre. Peut-être qu’une partie de lui s’attendait à voir le même monstre auquel il faisait face dans le miroir.

Puis-je ?” demanda-t-il en tendant les mains vers l’appareil photo. Il attendit l’autorisation de Matthiew puis examina les différentes options de la caméra avant de pointer celle-ci vers l’étang  en appuyant sur le bouton. “Si tu veux me montrer comment le régler, je pourrais te prendre en photo aussi.” Il ne pensait pas s’improviser photographe au début de leur rencontre, mais il avait maintenant envie de lui rendre la pareille. Même si son talent ne risquait pas d’équivaloir à celui du professionnel.

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Je me sens un peu tout petit avec ma grosse bêtise entre les mains. J'ai vraiment rien respecté, mais l'image était si belle ! Je pouvais pas passer à côté.. Je comprendrais qu'il me demande de l'effacer, mais quand je la regarde... Je la trouve si belle.. Il est si beau sur cette photo. Pas qu'il ne le soit pas en vrai non plus, loin de là, mais c'est encore différent.

Mais il ne s'énerve pas, il ne me demande pas de l'effacer non plus. Il hoche simplement la tête avant de regarder le cliché. Son visage se transforme et mon sourire s'agrandit. Il a l'air d'apprécier ce qu'il voit et ça se confirme quand je l'entends. Je tente de me retenir avant d'ouvrir la bouche.

-Vous l'êtes, au delà de votre mutation, il y a un cœur qui bat dans votre poitrine, avec des sentiments et qu'importe ce que vous en penserez, il prendra toujours plus de place que ce que vous semblez voir. Vous êtes humain Darius.

J'ai un vrai sourire à nouveau, doux et franc. Je pense chaque mot que je prononce. La photo ne transforme rien, ne fait rien ressortir, elle capture et emprisonne une seconde en une éternité. Il faut juste savoir la prendre. Je ne suis pas fan des photos posées. Enfin, je les aime beaucoup, c'est toujours beau mais c'est aussi, souvent, faux. C'est une pose qu'on a prise, une pour laquelle on a réfléchi. Mais un visage levé vers la Lune avec un songe en tête, c'est précieux...

Darius me demande mon appareil et je n'ai pas une seconde d'hésitation à le lui donné. Je connais le prix de ces petits bébés et celui-ci à quelques heures. Je ne suis pas matérialiste mais je tiens à mes appareils et je ne les laisse pas à tout le monde. Pourtant, je glisse mon objectif dans la main de Darius avec confiance avant de faire quelques pas en arrière, lui laissant tout le loisir de faire ce qu'il souhaite avec.

Je laisse mon regard se balader sur la scène. Peut-être que Monsieur Couture rendrait bien en tailleur près de l'étang ? Avec ce petit air qu'il avait, ça ferait évidement moins naturel mais un vrai photoshoot ! Si je mets ma veste, il ne sera pas sali par l'herbe humide... Il fait que je lui propose mais il reprend la parole avant que j'ai réussi à dire quelque chose.

-Moi ?

Question bête, il n'y a que nous deux, ici. Je ne suis pas du genre à rougir mais j'ai quand même un sourire gêné je crois.

-Je vous montrerai avec plaisir pour le réglage mais je ne suis ni photogénique, ni à l'aise de l'autre côté de l'objectif.

Je m'approche pourtant pour pointer du doigt la petite molette à coté de l'écran que je décris, puis l'objectif et l’intensité du flash.

-Pour le reste, je ne les connais pas encore.

Je lui souris largement avant de m'éloigner à nouveau, lui laissant la place pour s'exercer tranquille. Je me rapproche de l'étang pour trouver le bon spot, m'agenouillant dans l'herbe, cherchant l'arbre creux en me demandant si …

-Il y en a !

Un murmure, pour préserver l'instant.

-Darius, vous aviez raison, il y a des lucioles.

Pas encore une nuée mais quelques unes qui s'envolent du tronc creux pour rendre la scène d'autant plus féerique.

Je crois que j'ai les yeux qui brillent et un sourire d'enfant, c'est cliché mais je me sens tellement bien, comme dans un rêve que j'ai le droit de vivre.

-C'est magnifique.

J'ai l'impression que c'est comme de petites étoiles, plus je regarde et plus j'en vois. C'est un coin de paradis.
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Bien qu'il conserva une partie de son contrôle, une vague d’émotivité l’inonda de l'intérieur suite aux paroles pleines de volonté qu'exprimait le garçon à son égard. “Je… Merci,” fut tout ce qu’il arriva à prononcer sur le moment. Le vampire savait que les autres, surtout ceux avec qui il était plus près à l’Institut, pouvaient voir au-delà de sa mutation, mais c'était surtout parce qu’il la dissimulait derrière son autorité de Doyen. Il prenait la majorité de ses repas seul dans son bureau et n'avait pas besoin de ses capacités mutantes pour se montrer convaincant envers les résidents du manoir. Cependant, avec Matthiew, la situation était différente : Darius ne pouvait plus utiliser son excuse habituelle pour se convaincre que le garçon avait tort ; il ne pouvait pas rejeter ses compliments en disant qu'il ne savait pas de quoi il parlait. Car le blond avait été témoin du comte Dracula en pleine action, il avait vu la bête sévir contre ses ennemis et observé son vrai visage alors qu’elle était trop faible pour le masquer. Il n’avait pourtant pas hésité à risquer sa vie pour l’aider et encore aujourd'hui, Matthiew ne semblait pas perturbé par la présence de Darius. C'est pourquoi le commentaire sur ce qui faisait de lui un humain malgré tout vint le toucher droit au cœur.

Darius acquiesça ensuite avec un sourire face à la réaction surprise du photographe qui ne s’imaginait pas non plus devenir le photographié. “Ne t’en fais pas, tu pourras toujours la supprimer aussi,” lui dit-il, amusé de voir les mêmes doutes s’emparer de Matthiew. Après un petit tour rapide des réglages à leur disposition, Matthiew alla s'installer près de l'arbre creux, et ce fut comme si sa présence réveilla tout à coup les quelques lucioles qui somnolaient dans le tronc. Tandis que le garçon était à nouveau émerveillé, Darius n'attendit pas une seconde avant d’appuyer en rafale sur le déclencheur. Il n'avait peut-être pas le talent de prendre la photo parfaite, mais il avait déjà assimilé la première leçon : il fallait capturer le moment dans sa spontanéité pour obtenir les meilleurs résultats.

Après avoir pris une dizaine de photos à la chaîne, il vint s'asseoir sur l'herbe à côté de Matthiew en s'assurant d'abord que le sol n'était pas trop humide, puis il lui redonna l’appareil. “J’espère qu’il y en aura au moins une qui te plaira.” Les quelques lucioles dansaient autour d'eux telles de petites chandelles flottantes — c'était vraiment un moment magnifique.

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C'est vraiment un coin parfait... J'espère que j'arriverai à me souvenir du chemin dans le futur, pour un autre shooting... Je pense que le lieux n'est pas aussi beau de jour, la lumière mets en avant les défauts et enlève le côté mystique. Enfin, j'adore la lumière, surtout celle de Soleil, mais dans un lieu comme ça, il faudrait une canopée plus importante pour que ça rende parfaitement bien, pour que les jeux d'ombre soient vraiment intéressant.

Mais pour l'instant, qu'importe. Pour l'instant, je vis mon cliché, les lucioles sont vraiment là, mouchetant la nuit de leur lumière, je me sens si serein... C'est étrange comme on ne se rend pas compte des choses. Je ne pensais pas être autant sur les nerfs au quotidien maintenant que je me sais parfaitement détendu.

Juste pour le plaisir, je me tourne vers Darius pour lui sourire, il n'y a aucune raison à mon geste, j'avais juste envie. Et comme c'est venu, je me tourne à nouveau vers les lucioles.

Le sol n'est pas trop humide au bord du lac, je devrais pouvoir avoir de belles photos de mon dénicheur de trésors du soir et sauver en parti mon pull. C'est nickel.

C'est une soirée parfaite.

Je m'installe au bord de l'eau et Darius me rejoint pas longtemps après. Par contre, j'ai même pas le temps de lui proposé mon vêtement qu'il s'assoie dans l'herbe à côté de moi. Je reste bouche bée.

-Je … Mais vous allez être...

Je n'ai pas non plus le temps de finir qu'il me tend mon appareil que je récupère.

-Une qui me plaira ?

Je crois que je n'ai plus fait attention à rien et quand j'avise l'écran, c'est moi que je vois.

C'est mon cliché.

Les lucioles... Et un sourire...

Il y en a une dizaine de moi, à la chaîne, une rafale.

Je ne sais pas quoi penser et ca me perturbe de voir mon visage comme ça, souriant et détendu. C'est pas quelques chose que je fais de base.

Les seules photos qui existent de moi sont les photos de famille et depuis quelques année, depuis que j'ai découvert la photographie en elle-même, j'ai disparu, je me cache derrière l'objectif malgré les protestations de mon frère.

Même sur celles d'avant, depuis que j'ai découvert ma mutation et détruit la vie de mon frère, je ne souris plus, dès que je sais qu'il y aura un instant figé, je me sens incapable de sourire. C'est pourtant quelque chose de facile et naturel pour moi dans la vie de tout les jours, mais devant un objectif, j'ai l'impression que la joie quitte mon corps.

Alors me voir comme ça, avec ce sourire léger aux lèvres, cette posture détendue...

Je reste dessus à me regarder sans bouger, je ne passe pas à la suivante, ni à la précédente. Autour de moi, je sens mon aura gonfler, mon amplification prend de la place, peut-être un petit peu trop mais je ne cherche pas à la refréner. Ca ne fonctionnerait pas dans tout les cas, ça arrive depuis que la GLM m'a récupéré, j'ai du mal à avoir un contrôle total.

Surtout dans ces moments là. Ces moments purement émotionnels. Ca fait combien de temps que je suis silencieux ? Je sens la fatigue liée à l'utilisation de ma mutation grandir, c'est pas grave. Personne ne risque rien.

Je secoue doucement la tête pour revenir à l'instant T et à Darius.

-Je suis désolé... Je me suis un peu perdu.

Je lui souris sincèrement.

-Elles sont... Vraiment belles, merci.

Je suis sincère, elles sont parfaites même si c'est mon visage dessus.
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Contrairement aux apparences, ce n’est pas parce qu’il portait un costume hors de prix que Darius allait s’empêcher de s’asseoir sur l’herbe s’il le voulait. Le sol n’était pas humide et au vu des situations dans lesquelles il se retrouvait parfois pour sauver des mutants, ce n’était pas un peu de saleté qui allait l’effrayer. Il s’installa confortablement aux côtés de Matthiew pour regarder les photos qu’il venait de prendre. Chaque sourire du garçon se reflétait sur le visage du vampire qui était tout autant impressionné par la qualité des images. Certes, la moitié d’entre elles étaient floues ou mal cadrées ; mais l’autre moitié faisait vraiment ressortir la candeur du jeune blond au milieu de ce paysage féérique. Matthiew s’arrêta sur une photo en particulier et Darius ne put qu’approuver. “Elle sera difficile à battre,” admit-il. C’était comme si les quelques lucioles étaient positionnées à l’endroit idéal autour de la tête de Matthiew tandis que ce dernier les observait d’un air serein, une étincelle d’admiration dans les prunelles. Ils restèrent quelques minutes à fixer ce portrait parfait, se demandant tous les deux comment est-ce qu’ils avaient réussi à en arriver à un tel résultat.

Après un moment, l’attention de Darius se tourna soudainement vers la main de Matthiew. Une petite égratignure s’y trouvait — il s’était peut-être accroché sur une branche d’arbre lors de leur arrivée ou même en tentant de s’asseoir. Pourtant, le saignement était minime ; Darius avait depuis longtemps arrêté d’être hypersensible à ce type de blessure. Pourquoi le remarquait-il maintenant ? Comme pris dans une nouvelle transe, le vampire sentit son rythme cardiaque s’accélérer tandis qu’il ne pouvait plus détacher ses yeux de cette main écorchée. Pendant un court instant, il sentit ses canines s’allonger derrière ses lèvres, son corps le pressant de se nourrir avant même qu’il n’en soit conscient.

Les paroles de Matthiew sonnaient étrangement lointaines, mais elles le ramenèrent au moment présent. Par réflexe, Darius détourna la tête le temps de dissimuler son visage déformé. C’était étrange — une perte de contrôle comme celle-ci ne lui était pas arrivée depuis des années. Il avait déjà un peu soif avant de tomber sur Matthiew, mais pas à ce point. Après quelques inspirations, il réussit à se ressaisir assez pour pouvoir se retourner vers son ami. “Hum… de rien,” répondit-il, mais il avait déjà mentalement quitté cette conversation. Il vint appuyer une main sur son front tandis que l’odeur du sang se répandait à nouveau dans ses narines. “Pardon. Je me sens bizarre… je devrais peut-être y aller,” dit-il alors. Mais il n’arrivait ni à se lever, ni à détourner le regard de cette stupide plaie.

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Je me sens encore un peu chamboulé par ces pensées, pas cette photo. Même par l'ambiance instaurée dans ce petit coin. J'ai du mal à penser correctement, j'ai un peu de mal pour tout en fait.

Et je dois avouer que je suis juste content de ne pas partir en crise d'angoisse avec tout ça. C'est sûrement grâce à Darius, il a une présence qui m'apaise beaucoup. Je ne sais pas si c'est parce qu'il est plus âgé ou juste parce qu'il m'est sympathique mais vraiment, il y a quelque chose. Quelque chose qui repousse les pensées collantes, sales et obscures.

C'est reposant.

Je relève la tête sur les lucioles à nouveau, oubliant une petite seconde le cliché, inspirant l'air de la nuit illuminée de lumière pure et animale. Encore mieux que les veilleuses... Bien plus féerique aussi.


Je n'arrive toujours pas à réguler mon aura, elle grossi et flotte autour de moi. Ca me fatigue, il faudrait que je me calme mais rien n'y fait. Heureusement qu'il n'y a que nous deux et je pense que mon amplification aura aucun effet sur lui tant qu'il ne se mets pas à courir ou sauter, tout ira bien.

Fin, c'est ce que je pense jusqu'à ce que j'entende Darius, il me ramène à nouveau à l'instant présent. Mon appareil est posé délicatement dans l'herbe à côté de moi, je ne vais pas le ranger tout de suite, je lui ai promis un shooting, je ne vais pas me défiler.

J'ai un léger sourire avant de poser les yeux sur lui et de me figer.

Ah, la voilà l'angoisse. Elle m'avait manqué...

Il porte la main à son front, comme s'il se sentait mal, ou avait de la fièvre... Et ca me fait paniquer. Je n'y connais rien, je ne saurai pas comment l'aider. J'ai mon téléphone mais quel est le numéro d'urgence pour la nuit ? 911 quand même ? Je ne sais pas.

En tout cas, je me relève pour me placer face à lui, je l'observe sous toutes les coutures, les sourcils froncés, à l'affût du moindre signe de mal être.

-Bizarre... ? Bizarre comment... ?

Je sais que je dois me calmer mais la souffrance des autres, non, vraiment, ça passe pas. Je sens mon aura grossir encore, comme gonflé par ma peur pour Darius.

-Je vous raccompagne ?

Je ne sais pas ce que je peux faire d'autre, l'aider, le supporter si besoin.

Ma main se tend devant lui, il n'a qu'à la saisir pour que je puisse l'aider. Je remarque alors une griffure sur le coin de ma main saine, celle que je lui présente. Elle est minime vraiment, je ne l'ai même pas senti.

-Est ce que vous pouvez vous lever … ?

J'ai mon téléphone dans ma poche arrière si besoin.

-Est ce que ca va aller... ?

Je sais que je pose beaucoup de question et que ça ne rassure jamais les personnes interrogées. Il faut que je calme au moins mes nerfs à défaut de ma mutation...
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La tête toujours enfouie dans sa main, Darius ferma les yeux pour tenter de se recentrer. Telles les pulsations d’une migraine, les battements cardiaques de Matthiew lui envahissaient le crâne à mesure que l’adrénaline frayait son chemin dans les veines du garçon. L’angoisse grandissante de ce dernier le rendait particulièrement volubile ; il enchaînait les interrogations à la recherche de réponses. Bien que ce fusse toujours dans l’intention de rendre service, cela ne faisait qu’ajouter à la cacophonie qui agressait soudainement les oreilles du vampire. Même le bourdonnement des lucioles, presque inaudible d’ordinaire, semblait lui heurter les tympans. C'était comme si le filtre auditif que Darius avait réussi à se créer pour éviter de se sentir accablé par le trop plein de stimuli venait de s’évaporer.

Et c'était sans compter le parfum naturel qui émanait de la minuscule plaie sur la main de Matthiew. Cette délicate odeur de sang qui lui donnait l'eau à la bouche comme s’il ne s’était  pas nourri depuis une semaine alors qu’il avait bien pris son repas du soir. Pour la première fois depuis des lustres, Darius sentait le contrôle sur sa mutation lui glisser entre les doigts ; se battant pour le conserver, il s'en retrouvait paralysé. Jusqu'à ce que Matthiew lui offre la main dans l’espoir de l'aider à se relever.

La main égratignée qui ne pouvait s'empêcher de saigner.
Tendue juste là, sous son nez, prête à être agrippée.
Et Matthiew qui lui demandait s’il pouvait se lever.
Si ça allait aller.
Matthiew qui le martelait encore de questions.
Qui n'arrêterait pas jusqu’à ce qu’il obtienne une réaction.

Le vampire finit par lui prendre la main. D’un geste brusque, il tira sur le bras de Matthiew pour le ramener vers lui tandis que son autre main attrapa la gorge du garçon, la serrant au passage, assez fort pour lui couper le souffle. “Tais-toi… S’il-te-plait.” Il voulait juste que tout cela s’arrête. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, pourquoi il semblait être retourné soixante ans en arrière, à l’époque où rien ne pouvait l’apaiser jusqu’à ce qu’il boive à en être rassasié.

Et peut-être était-ce là la solution…

Darius relâcha son emprise sur le cou du jeune blond. Un répit de courte durée — juste le temps de transformer son visage et de murmurer “Je suis désolé.” L’appel du sang était trop fort pour le monstre qui venait de se réveiller. L’homme posé et bienveillant qui se trouvait là quelques minutes plus tôt n'était plus ; c'était Dracula qui avait pris le dessus alors que crocs vinrent s’enfoncer dans jugulaire et qu’essence de vie passa de chair en chair.

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Je suis dans l'attente d'une réponse qui pourrait me rassurer. Bizarre, ça peut être tout et n'importe quoi... Il ne se sent pas forcement mal... J'ai envie d'y croire, j'ai besoin d'y croire. Je ne veux pas que cette soirée se passe mal. Je ne veux pas que chacune de mes rencontre avec Darius se passe mal.

Peut-être que je lui porte malheur ?

Pourtant il ne relève pas la tête, il ne répond pas à ma question, son visage se cache dans sa paume et je continu de m'inquiéter. La machine est lancée, on ne pourra pas l'arrêter.

Ma main reste tendue devant lui, en secours, prête à venir en aide. Tout comme moi, dans l'expectative.

Mais rien ne se passe comme je l'avais imaginé. Il attrape bien ma main mais au lieu que ce soit moi qui le remette debout, c'est lui qui m'attire, je manque de trébucher, de lui tomber dessus mais sa seconde main arrête le mouvement.

Je tombe à genoux sans l'effleurer alors que mon souffle se coupe dans ma gorge, que le dernier son que j'ai avant de poser les yeux sur lui soit un hoquet surpris et douloureux. Ma main libre se referme sur le poignet du PDG alors que j'ouvre les lèvres à la recherche d'un peu d'air.

Il me demande de me taire et je tente d'hocher la tête. Je me tais s'il le faut, je ne demanderai plus rien pourvu qu'il me lâche vite. Je comprend pas ce qu'il se passe, pourquoi est ce qu'il fait ça. Je ne poserai pas de question, il me l'a demandé mais pourtant, je voudrais des explications. Après, une autre fois, une autre rencontre, par écrit. Pas maintenant, j'ai comprit.

Je plante mes yeux dans les siens, mes lèvres se meuvent sans offrir un son. J'ai mal, il me fait mal.

Ma main sur son poignet tire du mieux qu'elle peut et finalement, il me libère. J'ai une toux plus qu'une inspiration et je le regarde toujours.

Son visage est devenu celui de Dracula, celui qu'il m'a présenté quand il s'est prit cette balle avec moi dans la bibliothèque. Ce visage ne me fait pas peur, il me fait rien, ce n'est qu'un visage. Mais il apporte avec lui des choses étranges, la douleur la dernière fois. Mais c'était une douleur pour aider. Est ce que c'est la même cette fois-ci ?

Mon instant me hurle « non » alors que Darius me dise être désolé.

Désolé ?

Je n'y réfléchi pas plus, je n'ai pas le temps dans tout les cas.

La douleur est vive et immédiate, elle m'arrache un cri. Ses crocs dans ma gorge, j'ai l'impression que c'est différent de la dernière fois. C'est moins doux, plus brûlant, plus violent.

Il m'avait demandé mon avis,  il y était allé délicatement. Il y avait eu plus de peur que de douleur.

Là, on est loin de la douceur, la morsure est arrivée d'un coup et je n'arrive pas à me raisonner, la peur la rend d'autant plus douloureuse.

-Da...

Son nom meurt dans un gémissement. Je ferme les yeux. Mes mains à nouveau libres viennent se poser sur la poitrine de Dracula pour tenter de le repousser. Il n'avait qu'à me demander à la base.

Ca va vite. Ca va vraiment vite.

J'ai peur.

-Darius... Arrêtez... S'il vous plaît.

J'avais dit que je me taisais, c'était le premier soucis. Il m'avait demandé de me taire. La tête commence à me tourner sérieusement, je me sens haleter.

Et je me sens dériver. Pas partir, pas encore, je ne veux pas mourir comme ça, je me suis déjà rapproché de la mort, je l'ai frôlé, touché du doigt plusieurs fois.

Je l'ai même appelé. J'ai supplié qu'elle arrive, j'ai pleurer pour qu'on me l'offre. Adrian.

C'est encore différent maintenant. Aujourd'hui, je ne la veux pas, je ne veux pas mourir. J'ai retrouvé Salem, j'ai envie de voir mon frère. J'ai envie de vivre et j'ai l'impression que ça me glisse entre les doigts, comme ce  sang qui glisse le long de mon cou, qui tache mon haut. Je n'ai pas besoin de chaque goûtes mais j'ai besoin qu'il m'en laisse.

Pourquoi il ne m'a pas demandé ? Il est toujours si poli. Je lui aurai dit oui, je n'ai pas de réserves mais pas comme ça. Pas autant.

-Je vous en prie.. Adrian...

Non. Pas Adrian. Plus Adrian, il n'est jamais revenu après ma demande, ma supplique. Il m'a juste laissé souffrir plus longtemps. Je ne pouvais plus rien subir de plus et il m'a refusé ma demande.

Tout comme Darius semble vouloir refuser l'idée de me laisser en vie ?

Pourquoi maintenant ?
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Tout allait vite pour le vampire aussi. Dès que les premières gouttes de sang touchèrent le fond de sa gorge, les symptômes désagréables commencèrent à se dissiper pour faire place à une dangereuse euphorie. Dangereuse autant pour Matthiew, qui faiblissait encore plus chaque seconde, que pour Darius lui-même, qui risquait de replonger dans l’état bestial qu’il réprimait depuis toutes ces années. Comme c’est facile de retrouver ses vieilles habitudes lorsque le degré de soulagement nous fait oublier les raisons de notre torture auto-infligée. Les supplications brisées du garçon retentissait dans le calme de la nuit, mais Dracula y était devenu sourd tandis que sa mutation prenait le dessus sur sa conscience. Il se sentait revivre à mesure qu’il dérobait Matthiew de son énergie et il ne voulait plus s’arrêter.

Plus le mutant s’abreuvait, plus des visions qui n’étaient pas les siennes envahissaient son esprit. Les pensées et émotions les plus fortes de sa victime lui étaient non seulement transférées, mais aussi transformées en sentiments extatiques — comme une seconde drogue pour accompagner la première. L'inquiétude devenait sérénité et la confusion devenait clarté, tandis que des images défilaient dans la tête du vampire telles un film qu’on regardait à moitié.

Vraiment, il allait être difficile de s'arrêter.

Qui sait comment cela se serait terminé si soudainement, la soif ne s’était pas apaisée. Comme un frein qui venait d’être brusquement enclenché, le besoin incontrôlable de Darius s’évapora aussi rapidement — et inexplicablement — qu’il était apparu. Il se détacha alors de Matthiew en prenant soin de le déposer sur l’herbe sans le laisser tomber, avant de prendre trois pas de recul, horrifié. Une partie de lui voulut s’éclipser pour ne pas avoir à affronter la honte qui vint le submerger, mais il ne pouvait pas non plus laisser son ami dans cet état au beau milieu de ce recoin peu exploré.

Matthiew, je… je ne sais pas ce qui m’a pris,” haleta-t-il en essuyant le sang de ses lèvres du revers de sa main.

La dernière fois, l’explication était raisonnable : le mutant était gravement blessé et le blond avait gentiment accepté de le soigner. Mais là, il n’avait aucune excuse pour la pulsion qui s’était emparée de lui, pour l'agression qu’il avait commise.

Reprenant assez tôt le dessus sur son état de choc, Darius revint aux côtés de Matthiew pour appuyer sur la plaie qu’il avait laissée sur son cou. Une autre blessure, comme si le corps du garçon n’était pas déjà assez cicatrisé… Si seulement il pouvait faire quelque chose pour réparer cette erreur impardonnable.

Tu es en vie,” dit-il alors, autant pour se rassurer lui-même que pour encourager Matthiew à se battre pour rester conscient après les litres de sang qu’il venait de perdre. Le vampire en avait volé beaucoup plus que la dernière fois. “Reste avec moi, Matthiew, s’il-te-plaît. Salem et ton frère t’attendent. Tu vas les revoir.” Il le fallait.

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Je crois que je délire un petit peu, les images se superposent pour disparaître. Il y a du noir, des images, la nuit, des étoiles et des étoiles encore différentes. J'entends mon souffle, erratique. J'entends la nuit et le bourdonnement des lucioles. J'aimerai bien revoir des lucioles. Une dernière fois… ?

Mes mains sur la poitrine de Darius, elles ont tenté de le repousser. Maintenant, mes doigts se referment sur son vêtement, s'y accroche. Je veux pas partir. Je veux pas... Plus mourir. Pas comme ça.

Mes doigts se détendent sans que j'arrive à y mettre un petit peu plus de force. J'ai peur, ça glisse. Je ne me sens plus dans mon corps. C'est une expérience étrange et très désagréable. Je n'ai même plus mal. J'ai froid. Je suis frigorifié. J'ai un nouveau gémissement, lamentable.

-Da...rius...

Je ne reconnais pas ma voix, elle tremble, elle est toute petite, un murmure. C'est comme ça que ça va se finir ? Je vais vraiment tourner de l'oeil dans cette clairière au milieu des lucioles ? L'image est belle dans ma tête. Je ne veux pas rester dessus.

Il faut qu'il me lâche. Il faut que je trouve quelque chose.

Mes suppliques n'ont rien fait. Alors quoi ? Qu'est ce qu'il me reste ?

Un essai désespéré, un dernier.

Je réunis toutes mes forces, toutes celles qu'il me reste. J'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Mais je pose les yeux sur Dracula, j'ai du mal à me focaliser sur lui, mes paupières sont lourdes, elles papillonnent souvent, parfois mes yeux se ferment mais je m'accroche.

J'active ma mutation, j'essaye de diminuer celle de Darius, ou au moins de le fatiguer ? Juste faire quelque chose... Il faut que je ...Fasse... Quelque chose.

Je perd totalement pied et ferme les yeux, mes mains lâchent complètement son vêtement. C'est fini.

Non. C'est vraiment fini.

J'ai un hoquet quand les crocs se détachent de ma peau. Ca a fonctionné ?

Je suis fatigué. J'ai pas le courage de rouvrir les yeux, j'ai pas le courage de vérifier. Tant pis ?

Je sens pourtant qu'on me manipule, qu'il me manipule ? L'herbe vient chatouiller ma joue. Je suis encore vivant ?

Il s'est reculé, je le sais, sa chaleur s'est éloignée. J'ai si froid.

J'ouvre finalement les yeux, difficilement, quand j'entends sa voix. Elle me paraît loin, un peu étouffée aussi... Tout semble compliqué. J'ai envie de lui répondre, j'ai besoin de lui répondre.

Je n'y arrive pas.

Mon corps se met à trembler. Je suis frigorifié.

Les doigts chauds qui se posent de mon cou me font du bien, beaucoup de bien. Ca ne me réchauffe pas le moins du monde mais ça fait un point de chaleur bienvenu. A nouveau, je l'entend, je le comprend.

Je suis en vie.

C'est vrai. Étrangement, je suis en vie. Dairus parle encore. Il me demande de faire un effort ? Mon esprit fonctionne au ralenti.

-C'est... pas grave.

J'ai la plus grande peine du monde à focaliser mon regard sur lui, je suis à bout de souffle. Ma réponse, elle ne va pas, pas ici, pas après qu'il m'ait demandé de tenir, de rester avec lui. Elle est trop en retard. Mais il y a autre chose sur laquelle je voudrais rebondir. Il a dit le nom magique. Mon regard se focus finalement, s'accroche à sa silhouette, à son visage.

-Com... Comment vous savez … ?

J'arriverai pas à me relever. Je n'arrive pas à esquisser de mouvement consciemment. Je sens que mes lèvres tremblent, mes dents s'entrechoquent en silence. J'ai envie de me mettre en boule pour me trouver un petit peu de chaleur. J'en peux plus...

-Je suis … Désolé...Pour ça.
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Ce n’est pas grave, qu’il disait ? Si Matthiew n’était pas déjà assez amoché comme ça, Darius aurait eu envie de le secouer à ce moment. Pourquoi lui pardonnait-il comme si ce n’était rien, comme s’il l’avait accidentellement bousculé — alors qu’en réalité il l’avait presque vidé de son sang ? Le vampire ne méritait pas cette gentillesse, mais elle venait probablement du fait que le blond n’avait pas toute sa tête. Après toutes les horreurs que le garçon avait vécues, Dracula se demandait comment il gardait cette politesse, cette douceur même dans les situations les plus fatales. Il allait jusqu’à s’excuser alors qu’aux yeux de de l’autre mutant, il n’y était pour rien.

Ne sois pas désolé à ma place,” réprimanda gentiment Darius avant de retirer son veston et le passer à Matthiew. Ce dernier devait être près de l’hypothermie tant il grelottait. “Vraiment, je ne comprends pas ce qui m’a pris…” Il faut dire que le jeune homme n’avait vraiment pas de chance pour s’être retrouvé dans cette même situation deux fois en moins d’un mois.

Il n’avait pas ressenti une telle perte de contrôle depuis ses jours au sein du groupe extrémiste dont il faisait partie à l’époque. Les actes terroristes qui ne cherchaient que la violence avaient bien réveillé l’appétit du monstre en lui et il ne faisait preuve d’aucune retenue. Il était certain que ces jours étaient derrière lui, mais s’était-il trompé ? Est-ce que la dépendance était toujours là pour rester, même s’il prétendait ardemment le contraire ? Si c’était le cas, c’était une réalisation à la fois désolante et terrifiante pour celui qui avait fini par croire à son propre mensonge.

Pendant que Matthiew se réchauffait un peu, Darius se permit de fouiller dans le sac du photographe pour voir s’il pouvait y trouver quelque chose d’utile. Par chance, une bouteille d’eau et une collation s’y trouvaient. “Tiens, ça t’aidera à reprendre des forces.” Ce n’était pas grand-chose, mais tant que le sang ne continuait pas de couler, la vie du blond n’était plus en danger. C’était au moins ça. Il pourrait rentrer plus tard sans avoir besoin de passer par l’hôpital ; il pourrait obtenir une transfusion sanguine comme la dernière fois s’il acceptait de revenir à l’Institut, ou juste se reposer chez lui pour les prochains jours.

Lorsque le garçon retrouva enfin un peu d’énergie, Darius revint sur la question qu’il avait ignorée. “J’ai vu Salem et ton frère quand…” Il hésita un instant, dégoûté de devoir  verbaliser ce qui s’était passé. “... quand j’ai perdu le contrôle." Dracula avait accepté son vampirisme sous condition qu’il décidait quand et comment il se nourrissait. Autrement, il détestait l’idée de n’être qu’un sale animal, cela lui rappelait la période sombre de sa vie qu’il préférait oublier.

C’est la première fois que je vois autant d’images…” réalisa-t-il soudainement en repensant aux pensées qu’il avait infiltrées. Avant ce moment, Darius pouvait capter en temps réel le ressenti de ses victimes lorsqu’il s’abreuvait sur elles, mais le résultat était si souvent le même qu’il n’y prêtait plus attention. Cette fois, c’était comme s’il était allé plus loin dans la tête de Matthiew. Qu’est-ce que cela signifiait ?  

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Je me fais doucement gronder et pourtant. Je commence à sérieusement douter de mon innocence dans cette histoire. Je n'avais aucune maîtrise de ma mutation avant que ça n'arrive. Et je redoute clairement que sa perte de contrôle à lui ai commencé quand j'ai lâché ma propre bride.

Il est, à mon avis, le genre à tout contrôler, à vouloir faire en sorte que tout soit réglé comme une montre suisse. Il a une mutation dangereuse contrairement à moi, il doit savoir la maîtriser à la perfection.

Il est doux avec moi, sa veste me réchauffe légèrement. J'ai un soupir. Il ne mérite pas ma bêtise. Je ne veux pas qu'il s'en veuille. Et j'ai peur qu'il m'en veuille. Mais je lui dois au moins ça.

Je me recroqueville, reprend mon souffle et une once de chaleur dans le veston de Darius. J'aurai du prendre un pull, un manteau. Juste ne pas rester à avoir aussi froid. Je ferme les yeux quand le vampire quitte mon champs de vision. C'est plus simple comme ça. Ca me fait du bien. Je fais attention à ne pas m'endormir non plus, je ne vais pas, en plus, m'imposer comme un boulet inanimé. C'est pas la chose la plus simple que j'ai eu à faire ces derniers temps.

Les lucioles sont encore là.

Darius revient avec ce que j'avais fourré dans mon sac en partant. Un paquet de gâteaux et une bouteille d'eau. J'aurai pu prendre plus sain...

Péniblement, je m'assoie, gardant le veston de Darius serré contre moi. Je tiens pas bien en place mais j'arrive pourtant à me stabiliser avant d'avoir un gros soupir épuisé. Je récupère les denrées et lui sourit doucement.

-Merci...

J'ouvre le paquet de gâteaux et le tends à Darius.

-Vous en voulez un ? Ils sont bios...

Je sais pas vraiment pourquoi je précise ça. Mais c'est trop tard. Je croque dans un biscuit et l'écoute.

-Vous... Connaissez Salem ou c'est juste via ce... Cette connexion ?

Je vois bien son trouble et ma main vient se poser sur son avant-bras. Je le laisse finir en fronçant légèrement les sourcils.

-Je suis désolé d'interrompre comme ça mais j'ai l'impression que c'est important de le dire... Je pense que c'est de ma faute si … Vous avez « perdu le contrôle ». Pour les images en plus, je sais pas. Mais pour ça, c'est ma faute...

Je baisse un petit peu la tête, clairement honteux.

-Je … Suis mutant et depuis et bien... La trask....

Je déteste dire ces mots.

-Je perds un peu le contrôle sous les émotions fortes et je me suis dis que là, ici, je ne ferais de mal à personne...

Va falloir y aller Matty...

-J'augmente, via une aura, les capacités et mutations des autres... Je suis vraiment désolé...

Je relève la tête et plante mon regard dans le sien, je suis prêt à me prendre une rouste s'il faut. Ca sera mérité... Je n'ai pas su me tenir.

-C'est totalement de ma faute...
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Darius secoua doucement la tête devant la main tendue de Matthiew. “Ils te seront plus utiles qu’à moi.” Bien que ce fût gentil de vouloir partager sa collation, le garçon ne semblait pas réaliser qu’il avait déjà aidé le vampire à se rassasier, et ce dernier était encore trop honteux pour en faire une plaisanterie.

Il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi altruiste que Matthiew, et une partie de lui ne pouvait s’empêcher de ressentir de la pitié pour ce gamin qui avait tendance à s’oublier, même en cas de danger. En buvant son sang, il avait expérimenté à travers ses yeux ses traumatismes les plus marquants, ceux qui avaient changé le cours de son avenir, ceux qui l’avaient poussé à prier pour que la mort vienne le chercher. Il compatissait plus que jamais envers Matthiew ; il ne méritait pas le sort qu’il avait vécu.

Mais Dracula avait aussi infiltré des souvenirs plus heureux, des moments où il avait ressenti le palpitant du garçon s’accélérer en présence de Salem, les sourires qu’il peinait à retenir lorsqu’il le prenait en photo. Puis, l’incrédulité et les larmes de joie lorsque son ami l’avait retrouvé après la noirceur de Trask ; l’envie de ne plus jamais se séparer de lui.

Je ne connaissais pas Salem avant,” admit Darius pour répondre à la question. Même si maintenant, il avait l’étrange impression de le connaître au même degré que Matthiew. Il ne savait pas comment il devait se sentir par rapport à cela ; c’était comme s’il avait envahi l’intimité du garçon et des personnes qui avaient croisé sa route, qui lui avaient confié des sentiments ou des secrets en se croyant à l’abri d’oreilles extérieures.

Avant qu’il n'eût le temps de s’attarder sur le dilemme toutefois, Matthiew demanda son attention en venant poser sa main sur son avant-bras. Le vampire le regarda incrédule face à l’aveu qui sortit de ses lèvres. Il savait que le garçon était un mutant — on n’était pas cobaye chez Trask et membre du GLM sans avoir un gène X —, mais c’est vrai qu’ils n’avaient jamais discuté de son pouvoir en particulier.

Ça me semble logique…” exprima Darius en premier lieu. D’un côté, c’était rassurant de se dire que ce n’était pas lui qui avait perdu le contrôle sur sa mutation. D’un autre côté, il n’était pas sûr de préférer savoir que quelqu’un d’autre pouvait lui enlever ce contrôle. Perdu dans cette réflexion, il en oublia que Matthiew s’était excusé et qu’il attendait toujours une réaction.

Lorsqu’il retrouva le regard du jeune mutant, c’était comme si ce dernier anticipait l’éclat de colère ou la déception inévitable. Comme s’il attendait d’être puni.

Ce n’est pas de ta faute. Tu ne savais pas.” Le Sinclair était capable d’affirmer cela avec certitude puisqu’il aurait capté les pensées de Matthiew s’il avait préparé un stratagème pour le provoquer. Ce n’était pas le cas, et cela ne ferait pas de sens de le blâmer pour un accident quand au final, celui qui avait le plus souffert du résultat, c’était le gamin…  

Un doux sourire apparut sur les lèvres de Darius, qui accepta aussi de ne pas prendre le blâme. Parfois, ce n’était la faute de personne, juste un mauvais concours de circonstances. “Mais j’accepte tes excuses,” ajouta-t-il sur un ton léger, car il se doutait que Matthiew continuerait de culpabiliser.

Ça va aller ?” demanda-t-il ensuite en reprenant du sérieux. Il devait tout de même s’assurer que la situation n’était pas près de se reproduire. “Si ça recommence, tu devras retrouver ton chemin tout seul.” Darius ne voulait pas laisser l’autre mutant seul dans cet état toujours affaibli ; mais au moindre doute qu’il risquait de perdre le contrôle à nouveau, il prévoyait tout de même s’éloigner aussi loin et aussi rapidement que possible. C’était maintenant le deal.

Vous semblez plutôt proches, Salem et toi.

Changement de sujet abrupt dont l’intention n’était pas d’être indiscret, mais plutôt de balayer cette malchance qui semblait les hanter lorsqu’ils étaient ensemble. Pour ne pas laisser l’incident ruiner cette rencontre amicale. Darius avait l’impression que parler de Salem pourrait faire du bien à son jeune ami.

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Je n’ai pas besoin de parler de ma mutation, elle n’arrive pas souvent, elle ne dérape pas non plus régulièrement assez pour faire des dégâts… Et même, souvent c’est l’inverse, les gens se sentent puissant, c’est un shot d’adrénaline et ça plaît… Mais Darius… Darius, c’était négatif, c’était violent, surtout pour lui. Sa mutation, je suppose que les débuts ont été difficiles, que la maîtrise a été longue. La faim, ce n’est pas quelque chose de simple. Surtout dans son cas.

Il a dû avoir si peur par ma faute. Ca n’a pas de sens. Je n’avais pas le droit de faire ça, naïf que je suis. A me dire que ça touchera personne. J’ai eu l’espoir et j’ai éclaté une amitié naissante. Ca me détruit, me désole.

J’attends patiemment. Je n’ai pas le droit de le toucher, je n’ai pas le droit d’espérer qu’il accepte mes excuses. Je devrais juste disparaître. J’en suis physiquement incapable et je sais pas non plus si j’aurai le courage de lui rendre son veston. Faudra bien. Vraiment. Mais là, tout de suite… C’est pas possible. Je ne sais pas encore comment je garde les yeux ouverts. La conversation trop importante je suppose.

Je ne lâche pas son visage des yeux à la recherche de la moindre trace de colère. Rien ne vient. Il a l’air de se faire une réflexion à lui-même. Comme si tout devenait limpide.

Il ne me regarde pas ceci dit. Il a l'air totalement dans ses pensées et je commence un petit peu à douter. J'enlève ma main de son avant-bras. Je me suis bien trop imposé déjà. Et c'est à ce moment-là qu'il accroche finalement mon regard. Qu'il me dit que ce n'est pas de ma faute. Ca m'enlève un léger poids mais quand il me dit qu'il accepte mes excuses, je sens un véritable soulagement. Je continuerai sûrement de m'en vouloir encore un petit paquet de temps mais que lui me dise, le travail est déjà entamé.

« Ca va aller ? » Est-ce que ça va aller ? Qu’est ce qui va aller ? Sa question me créé un court-circuit. Mon contrôle de ma mutation ou juste euh… Moi ? Je sais pas. Pour les deux. J’en ai aucune idée et ça me fait peur. Je garde le silence quelques secondes, le temps de rassembler mes idées.

-Je perds le contrôle sous le coup de sensations fortes… J’ai plus aucune once d’énergie pour ça, ça ne devrait pas se reproduire. Et je vais faire attention à ce que ça ne se reproduise plus. J’ai vraiment pas fait attention ce soir en me disant que ça ne vous toucherait pas… Je suis vraiment désolé pour tout ça.

Je crois que je pourrais me liquéfier de honte s’il y avait encore quelque chose de liquide en moi. J’ai l’esprit comme un papillon, il ne réfléchit plus vraiment et surtout, il s’accroche qu’à un seul sujet de conversation à la fois.

Darius le change, ma culpabilité ne disparaît pas mais l’image de Salem s’accroche à mon esprit et un sourire doux, un peu rêveur, flirt sur mes lèvres. Salem…

Je remonte mes jambes contre ma poitrine et pose le menton dessus. J’ai l’impression que plus je me ferais petit moins j’aurai froid. C’est sûrement idiot mais ça me fait du bien.

-C’est … Plus qu’un ami. C’est lui qui a hum… Soigné mon esprit après la trask. Il a été là tout le temps pour moi, pour les cauchemars, pour les angoisses. Sa présence …

Sa présence quoi Matty ?

-Sa présence fait battre mon cœur différemment.

C’est la première fois que je m’en rends compte.

-Ce n’est pas parce que je lui dois la vie, à lui comme beaucoup d’autres, c’est encore autre chose… Je ne saurai pas le nommer….

Je laisse mon regard fatigué couler sur les lucioles.

-Vous avez vu ça… sous quelle forme ? Vous avez parlez d’images…. Ce sont des souvenirs ? Comme un film ?

Il est remonté loin… Je n’ai pas vu mon frère depuis des années pourtant… Je suis curieux… Et ça me maintien éveillé.
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Darius tourna la tête vers Matthiew tandis que ce dernier essayait tant bien que mal de décrire son lien avec Salem. Un doux sourire étira les lèvres du Sinclair devant la confusion innocente du jeune homme et sa difficulté à exprimer ses sentiments. “Tu lui portes de l’admiration ?” demanda-t-il pour tenter de l’aider. “De l’affection, peut-être ?” Le vieux mutant faisait attention à ses mots, préférant passer par le possible euphémisme plutôt que de s’aventurer dans des termes plus forts comme l'amour, par exemple… Cette idée avait évidemment fait sa place dans son esprit, autant par les explications données que par les bribes de souvenirs récupérées ; mais c’était à Matthiew de découvrir s’il y avait des sentiments amoureux impliqués. Darius n’était qu’un potentiel catalyseur à la réflexion, et il pouvait aussi se tromper : il ne savait pas à quel point il pouvait se fier à ce qu’il avait vu dans la tête du garçon.

Oui, un peu comme un film… Enfin non, pas exactement. Comment dire…” C’était au tour de Darius de chercher comment communiquer l’effet étrange qu’il avait ressenti. “Comme un rêve, plutôt. Un rêve où tu n’as pas l’impression d’être toi-même et dans lequel tu te laisses transporter par tes actions sans vraiment réfléchir. Et en reprenant conscience, tu te rappelles uniquement des choses les plus marquantes. La différence étant que ce que tu as vécu dans ce rêve sont en réalité des souvenirs qui appartiennent à quelqu’un… et ils sont maintenant les tiens aussi.” C’était comme si Dracula était devenu Matthiew pendant un bref instant. Il avait senti son cœur “battre différemment” en présence de Salem comme son ami l’avait décrit ; il avait aussi senti la honte d’annoncer à son frère son amour pour le parkour. Sans compter la noirceur, le froid, la peur, la douleur de son temps chez Trask. Mais toute émotion négative ne durait qu’une fraction de seconde avant que la prochaine gorgée de sang vienne rapidement s’en débarrasser.

Je sais probablement plus de choses sur toi que ce que tu aurais voulu dévoiler.” Darius ne passait pas par mille chemins pour exprimer l’état des choses, même si ce n’était ni plaisant à dire ni plaisant à entendre. “Autant j’ai l’impression d’être beaucoup plus en mesure de te comprendre, autant c'est comme si j'avais complètement envahi ta vie privée…” admit-il en fronçant les sourcils.

Le pire était que malgré la présence de souvenirs cauchemardesques chez sa victime, le fait de ne pas trop ressentir les émotions négatives rendait l’expérience somme toute plaisante pour le vampire. Il se demandait si cela allait se reproduire sans la mutation du photographe pour lui faire perdre le contrôle. Au fond, il était curieux de recommencer l’infiltration de mémoire… et cette curiosité venait nourrir en lui un sentiment de culpabilité nouveau. On aurait dit que sa mutation aimait le plonger dans des dilemmes moraux.

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Non, ce n'est pas vraiment de l'admiration... Oui, je l'admire pour m'avoir supporté et aidé pendant tout ce temps mais c'est encore autre chose. De l'affection, indéniablement. Oui, Salem à une place toute particulière dans mon cœur, une place rien que pour lui que personne ne lui volera. Mais non, c'est pas ça non plus. C'est plus fort, plus profondément encré en moi. Salem c'est ma Luciole, c'est... C'est plus. J'ai peur de chercher plus loin. Je n'ai jamais connu d'échec amoureux parce que je n'ai jamais vraiment été en couple, je n'ai jamais eu le cœur brisé. Je ne suis pas frileux là dessus... Juste, j'ai pas l'impression d'y avoir droit. Je suis un être banal alors que Salem... Salem c'est une étoile, douce et intouchable.

Mais je sais pas comment avancer sur cette piste et préfère, pour l'instant, me raccrocher à ce que me raconte Darius. Sa mutation m'intrigue beaucoup...Je l'écoute et hoche la tête en réfléchissant. J'ai du mal à avoir des pensées cohérentes et à comprendre. Je n'arrive pas à trouver un vrai exemple qui me permettrait de me fixer sur une idée concrète. C'est difficile. Je suis fatigué. Mais Darius sait expliquer ça correctement.

Mes bras se referment sur a poitrine, mes mains s'accrochent au vêtement qu'il m'a prêté. J'ai un petit sourire.

-C'est assez … Intime et étrange comme situation. J'ai rien vu, je n'ai rien senti...

Trop occupé à avoir peur et à essayer de repousser Monsieur Couture, j'ai pas cherché à me focaliser sur ce que je ressentais. Est ce que j'aurais du même ressentir quelque chose dans ce sens ? C'est étrange.

-Et maintenant...

Et maintenant quoi Matty ?

-Et maintenant, apparemment, vous en savez beaucoup sur moi...

Mes genoux remontent contre ma poitrine, j'ai quand même cette question qui me taraude. Elle est indiscrète, elle est dure mais est ce qu'on est encore à ce stade . Darius connaît beaucoup de chose de moi, est ce que qu'il sait aussi ce que j'essaye de faire ?

-Est ce que vous aviez accès qu'aux souvenirs ? Ou aux pensées aussi ?

Est ce que je suis sur la bonne voie ? Est ce que ce que j'essaye me mènera sur quelque chose de stable ? Est ce que j'irais mieux un jour ?

-Bizarrement, ça ne me dérange pas vraiment que vous sachiez tout ça... C'est même euh... Soulageant. J'ai pas besoin d'en parler, j'ai pas besoin de décrire ou d'utiliser des mots. Vous savez déjà.

Je ne comprends pas vraiment pourquoi ça me soulage, pourquoi ca me fait du bien que quelqu'un sache tout. Lem n'a pas toutes les pièces du puzzle, comment je pouvais lui dire tout ce que j'ai subit ? Il en sait une grande partie, mais aucun intérêt à ce que je lui raconte qu'ils jouaient à trouver les points de rupture dans la douleur en jouant avec mes doigts cassés, que mes yeux ont reçu plus de produits quelconque qu'ils ne devraient dans une vie. Il y a plein de petits détails. Six mois de petits détails. Je ne peux pas infliger ça à Salem...

Alors oui, ça me soulage que ce soit Darius.


-Est ce que ça vous pèse ou est ce que ça coule sans s'attacher ?

Je lui souris un petit peu plus, je me sens mieux que tout à l'heure.

-J'aimerai pas que ça vous cause du tord. C'est mon fardeau...

Mon problème... Ma vie ?
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Darius pouvait le croire lorsque Matthiew disait n’avoir rien vu ni senti. La quantité d’adrénaline déversée dans ses veines au moment de l'agression avait probablement supprimé tous les signaux douloureux pour finalement ne laisser qu’un vide dans son esprit. Le vampire se dit que c’était probablement mieux comme ça. Il répondit avec autant d’honnêteté que possible lorsque le garçon lui demanda plus de détails. “J’ai accès à quelques pensées, mais ce sont surtout celles qui ont lieu au moment de la morsure.” Autrement dit, ce qui était passé par la tête de Matthiew au moment exact où il se débattait pour essayer de se libérer. Cet aspect n’était pas nouveau d’aujourd’hui, et lorsque la panique prenait le dessus, il n’était pas aussi révélateur que les souvenirs les plus marquants.

Assis et adossé contre le tronc d’arbre, Darius fixait les étoiles dans le ciel tandis que Matthiew avouait ne pas être dérangé par l’invasion cognitive. “Alors tu m’en vois moi-même soulagé,” admit-il en retour. Tout comme il faisait le choix de ne blâmer personne pour la perte de contrôle imprévisible, il décidait qu’il ne s’en voudrait pas de connaître les secrets de Matthiew si ce dernier voyait cela comme une bonne chose. De toute façon, étant le doyen de l’institut, Darius n’avait pas besoin de boire le sang des pensionnaires pour être au courant de nombreux secrets. Il savait garder la confidentialité. “On va dire que ça coule sans s’attacher,” sourit-il en reprenant l’expression employée par le photographe. Il ne l’avait jamais entendue, mais il en devinait le sens.

Jetant finalement un coup d’oeil à sa montre, il réalisa qu’il était bien plus tard que ce qu’il avait anticipé. Matthiew était clairement épuisé et le Sinclair devait aussi penser à rentrer. Il demanda au garçon s’il était en mesure de se lever et lorsque celui-ci acquiesça, Darius se leva avec lui. “Ma voiture n’est pas très loin,” le rassura-t-il. Il n’était pas question que le jeune mutant rentre seul dans cet état.

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