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Late in the night (Velkàn)

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Late in the night

Tu vois du feu, du sang, il y a des cris, la mort. Tu transpires, tu t'agites, tu finis par ouvrir les yeux, te relever, essoufflé. Comme si tu venais de courir un marathon. Tu regardes autour de toi et tu reconnais rapidement ta chambre, loin de ce cauchemar qui semble t'avoir malmené. Il n'est que trois heures du matin, mais tu penses pas être capable de te rendormir après ça. Tu passes une main sur ton visage, hantant le reste d'images encore dans ta tête, ces souvenirs qui parfois refont surface. Tu n'en fais pas tant des cauchemars, mais quand ça arrive, ils sont intenses. Tu finis par te lever et t'enfiles un t-shirt et un jogging avant de sortir de ta chambre. Tu marches le plus silencieusement du monde pour ne réveiller personne. Que ce soit élèves ou adultes, tu ne t'attends pas à croiser grand monde à cette heure de la nuit. Tu comptes juste te servir un verre d'eau, peut-être t'occuper un peu avant de retourner te coucher. Il ne faudrait pas que tu sois crevé le lendemain pour tes cours. T'aimes ça aujourd'hui, enseigner. C'est tellement gratifiant et ça t'apporte tellement de voir tes élèves réussir à maîtriser leurs pouvoirs, les voir grandir et évoluer. Tu sais que parmi eux, certains finiront par rejoindre le GLM tandis que d'autres risquent de se faire capturer par la milice voire pire. Tu le sais, mais c'est pour ça que tu te montres aussi strict, aussi investi dans tes cours. Tu veux leur apporter de quoi se débrouiller, de quoi faire les bons choix et surtout de quoi survivre. Au moins jusqu'à ce jour où mutants et humains se serreront enfin la main. Tu sais bien que quand tu dis ça à voix haute, on te traite d'idéaliste ou de naïf, mais tu t'en fiches pas mal. Tu veux y croire, tu veux rêver d'un monde en paix sinon à quoi bon garder espoir ?

Tu te rapproches de la cuisine, tu triches un peu en traversant un mur ou deux avant de finalement rejoindre la cuisine. Quelqu'un t'a devancé et tu constates avec surprise une personne assise sur une des chaises, dos à toi. Faut croire que t'es pas le seul à mal dormir cette nuit. Ça l'air d'être un élève. « Toujours debout à cette heure ? » Tu contournes la table et lui en même temps avant de pouvoir l'apercevoir de face. C'est Velkàn. Quelque part, tu n'es pas surpris que ce soit lui parmi tous les étudiants. Tu lui souris un peu avant d'attraper un verre et de le remplir au robinet. Tu avales quelques gorgées qui te font beaucoup de bien avant de te tourner vers ton élève. « On dirait bien que je ne suis pas le seul à faire des cauchemars. A moins que ce ne soit une insomnie ? » Le fait est que s'il est debout à cette heure, c'est bien que quelque chose cloche même quelque chose d'infime et tu ne comptes pas le laisser tomber. Tu ferais pareil pour tous tes élèves bien sûr, mais lui tu connais son histoire, tu le connais lui. Tu sais bien à quel point il peut avoir mal parfois et t'es incapable de rester de marbre face à sa douleur.

Tu finis par t'asseoir face à lui ton verre d'eau sur la table devant toi. Velkàn c'est le genre de mutant qui a encore une chance d'être sauvé grâce à l'Institut, mais qui pourrait tout aussi devenir incontrôlable ou violent. Tu l'as vu par toi-même dans ce bar. Non pas que tu ne comprennes pas, t'as du sang sur les mains après tout. « Personnellement, j'avais bien besoin d'un verre d'eau et de marcher un peu. » Tu veux éviter de parler de tes cauchemars, de ton passé, comme à chaque fois. Peut-être que tu le déranges qu'il voulait rester seul et tu ne comptes pas l'emmerder dans tous les cas. « Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal non plus ! » Que tu lui dis en souriant. C'est peut-être à cause de l'heure tardive ou parce que vous êtes loin des journées de cours, mais tu te sens plus proche de lui. Moins comme un professeur, plus comme un ami.
AVENGEDINCHAINS
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Ce n'était pas le genre de Velkàn de peiner à s'endormir en général. Il lui suffisait de se coucher dans le noir, sans bruit pour presque immédiatement sombrer et ça, à n'importe quelle heure du jour, de la nuit et peu importe le lieu. Seulement cette nuit, alors qu'il avait décidé de traîner un peu sur son téléphone avant de s'endormir, il avait vu lu l'histoire d'une famille brûlée dans un incendie et cela avait fais remonter tout un tas de souvenirs et d'émotions qu'il essayait de refouler depuis plusieurs mois déjà. La mort de ses parents remontait à presque un an maintenant mais à chaque fois qu'il y pensait, il avait envie de mourir tant la douleur était grande. Sa blessure ne se refermerait sûrement jamais et malgré le fait qu'on lui avait dis qu'elle s'atténuerait avec le temps, il n'y croyait pas une seule seconde.

Il pensait à l'accident depuis plusieurs heures maintenant, se tournant et se retournant dans son lit alors que tout le monde dormait et en était venu à penser qu'il ne s'agissait pas d'un accident. Sûrement un peu trop parano et trop fatigué pour penser correctement, il ne pouvait s'empêcher de croire qu'il avait été visé et que malheureusement, ses parents n'étaient qu'un dommage collatéral dans une action qui lui était destiné à cause de sa nature. Les personnes détestant les mutants étaient nombreuses et bizarrement, peu de temps après avoir révélé sa vraie nature à son petit-ami de l'époque, ses parents avaient été victimes d'un incendie. Coïncidence un peu trop grosse pour le jeune qui, là tout de suite, s'il s'écoutait, retournerait sur le champ à Pasadena pour confronter son ex et vérifier sa théorie sans aucun détours.

Après s'être bien monté le crâne, le brun décida de se lever. A quoi bon rester couché ? S'il n'avait pas encore réussi à s'endormir, il n'y arriverait probablement pas. Il embarqua son paquet de clopes avec lui et sortit de sa chambre affublé d'un simple short un peu trop court il fallait bien l'avouer. A cette heure-ci, pas un bruit ne retentissait dans l'institut et personne ne le verrait dans cette tenue. Puis quand bien même, il n'était pas pudique pour un sou. Velkàn essaya de faire le moins de bruit possible tandis qu'il descendait les escaliers pour aller s'installer dans la petite cour et fumer sa cigarette. Il faisait assez froid pour une tenue aussi légère et c'est ce qui le poussa à rentrer rapidement pour s'installer dans la cuisine. Il se prépara un sandwich comme s'il était chez lui avec ce qu'il trouva dans l'un des frigos, ce qui en quelque sorte était un peu le cas et le dégusta en vitesse, le regard dans le vide, perdu dans ses pensées. Un verre d'alcool l'aurait probablement aidé bien plus que de la nourriture mais le brun n'était pas assez en forme pour se rendre dans l'un des bars de la ville à cette heure.

Il sursauta lorsqu'une voix masculine, qu'il ne reconnut pas de suite résonna derrière lui. « Alexander, tu m'as fais peur. » Et pour cause, il était persuadé d'être le seul encore debout dans le manoir. Il pouvait se permettre une certaine familiarité envers lui en dehors des cours. Il lui adressa un sourire sincère en occultant ses pensées tandis qu'il l'observait se servir un verre d'eau et s'asseoir face à lui. Le professeur semblait avoir fais un cauchemar d'après ce qu'il disait et lui demanda si c'était aussi la raison de sa présence ici en plein milieu de la nuit. Velkàn savait qu'il pourrait lui parler de ce qui le tracassait, il avait toujours pu le faire depuis qu'il le connaissait. Alex était le premier mutant qu'il avait connu même si cela ne s'était pas fais dans les meilleures circonstances. Ils s'étaient rencontrés dans un bar alors que Velkàn était déjà bien éméché et en plein milieu d'une embrouille que le trentenaire avait essayé de calmer en vain.

« On peut rester ensemble jusqu'à ce que tu trouves le sommeil, ça ne me dérange pas un peu de compagnie, bien au contraire. Être avec quelqu'un m'empêchera peut-être de trop penser. » lui avoua t-il finalement. « J'fais rarement des cauchemars. J'ai lu un article sur un incendie avant de dormir et ça m'a fais pensé à mes parents puis, ça m'a fais cogiter et je me suis fais des films ... » ou peut-être pas. « Mais je préfère pas m'étendre sur le sujet, j'aimerai arrêter d'y penser pour le moment. » finit-il par ajouter en terminant la dernière bouchée de son encas.

« Ca va toi ? Si tu as envie de me parler tu sais que tu peux. » Et s'il n'en avait pas envie, ce serait pareil, Velkàn pouvait très bien lui remonter le moral d'une autre façon. Il était doué quand il s'agissait de redonner le sourire aux autres avec ses conneries. « Tu vas avoir une sale tête devant les autres élèves demain. » plaisanta t-il même s'il n'aurait certainement pas meilleure mine que son professeur à cause de leur manque de sommeil.

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Late in the night

C'est vrai qu'en général, tu tentais de maintenir une certaine distance avec les élèves, mais pas par orgueil ou par fierté mal placée. Tu te disais simplement que cette distance permettait de maintenir un respect et une attention à ce que tu enseignais. C'était nécessaire, mais pour autant, tu refusais d'être ce professeur arrogant. Tu voulais être celui à qui on pouvait parler voire se confier, celui présent pour ses élèves à n'importe quel moment s'ils en avaient besoin. Alors forcément, tu te montrais ouvert auprès de Velkàn et même le fait que tu sois en une sorte de pyjama et lui avec un short un peu court ne te gênait pas. Pas trop en tout cas. Mais Velkàn, tu l'as découvert en dehors de l'école, tu l'as vu en tant que jeune homme avant de le voir élève alors ça fait forcément une différence. Tu souris, amusé, en le voyant croquer dans son sandwich improvisé. Tu souris parce que contrairement à d'autres, il ne s'est pas gêné pour se servir dans le frigo et il a bien eu raison. En tout cas, loin d'être gêné par ta présence, il semble plutôt en être content et tu n'as pas besoin d'insister pour savoir ce qui cause son insomnie. Un incendie. Tu baisses un peu les yeux, compatissant envers lui, envers ce qu'il a vécu. Ta famille n'est pas morte, mais tu sais quand même ce que ça fait de la perdre. Instinctivement, tu ne peux pas t'empêcher de poser ta main sur l'une des siennes, lui échanger un regard complice. Tu ne le prends pas en pitié non, t'essayes juste de lui apporter du réconfort. Sa nouvelle famille aujourd'hui c'est vous après tout. « N'en parlons pas plus alors. » Se changer les idées, c'est sûrement la meilleur chose qu'il puisse faire à l'heure actuelle.

Tu retires ta main alors qu'il te retourne la question et ça ne t'étonnes pas de lui. On peut même dire que tu apprécies le geste. Tu ris un peu à sa remarque avant de te frotter les yeux. « M'en parle pas, je sais d'avance qu'ils vont d'avantage se questionner sur le pourquoi j'ai une tête de zombie et qu'est-ce que j'ai pu faire de ma nuit que sur ce que je vais leur dire. » Ce genre de détails personnels ça intéresse toujours plus, c'est la curiosité humaine. Tu bois une gorgée de ton verre, un sourire taquin sur les lèvres. « Mieux vaut que j'évite de dire que je l'ai passé en compagnie d'un jeune homme ça partirait immédiatement en ragot ! » Et tout le monde chercherait à savoir qui est l'homme en question. Ils ne chercheraient même pas à savoir en quoi consistait la soirée. « Mais ça va oui, ne t'en fais pas. Juste un cauchemar un peu trop réaliste. Tu n'es pas le seul à être hanté par ton passé. » C'est sans doute ce qui fait que vous soyez proches, que vous ayez ce lien particulier. Tu finis ton verre d'eau avant de te lever pour laver ton verre. Au final, vous avez tous les deux besoin de vous changer les idées et discuter de vos malheurs ne va pas arranger grand-chose.

Tu te retournes, t'appuyant sur le rebord de l'évier, une idée en tête. « Ça va peut-être te paraître fou, mais ça te dit de sortir faire quelque chose ? Je sais pas trop ce qui est possible à cette heure de la nuit, juste une promenade au pire, mais ça ne peut nous faire que du bien ! » Et puis vous êtes pas partis pour vous coucher tout de suite de toute façon alors quitte à ne pas pouvoir dormir, autant en profiter. Tu contournes la table pour te rapprocher de lui, posant tes mains sur ses épaules. « Va falloir que t'enfiles autre chose par contre parce que tu risques d'avoir froid. Remarque, selon où on finit ça pourrait te servir. » Tu rigoles un peu avant de t'asseoir sur la chaise à côté de la sienne, toujours tourné vers lui. « Dis-moi du coup, où est-ce que tu voudrais aller ? Donne un lieu tes désirs seront des ordres et profite parce que ça risque d'être la seule et unique fois qu'un professeur te dit ça ! »
AVENGEDINCHAINS
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Velkàn fixa la main d'Alexander posée sur la sienne, un peu surpris par le geste parce qu'il ne s'y attendait pas surtout. Il avait beau l'avoir connu bien avant qu'il ne soit son professeur, ça lui faisait bizarre de se dire que dans cet institut, il était maintenant son élève même s'il se passerait bientôt de cours tant il avait fais des progrès durant l'année écoulée. C'était une bonne chose en soit, une fois la maîtrise de ses pouvoirs parfaitement atteinte, il pourrait mettre ses talents au service des autres mutants et pourquoi pas, devenir l'un des protecteurs de cet endroit. Bien que tout autre poste utile pour les siens lui irait tout autant. Ses pouvoirs lui permettaient tout un tas de possibilités dont une qui n'était pas des moindres : celle de repérer les porteurs du gênes X autour de lui. Ça pouvait être utile de savoir ça.

Velkàn ne put s'empêcher de rire face à sa remarque sur ce que les autres élèves pourraient penser du fait qu'il avait passé une partie de la nuit avec un autre homme. « Ce sera notre petit secret, il vaut mieux. » Les ragots allaient très vite et s'ils apprenaient qu'il s'agissait d'un élève de l'institut, là c'en serait fini, il serait impossible de les empêcher de le répandre à travers toute l'école. Le brun avait déjà une sacrée réputation ici, entre ses nombreuses disputes avec certains élèves, les choses qu'il cassait avec ses pouvoirs, le trou qu'il avait fais dans sa chambre et qui avait déclenchée l'alarme incendie la veille, ce n'était pas la peine de rajouter à tous les commérages sur lui le fait de passer la nuit avec son prof, ça aurait été mal interprété.

Son air enjoué se dissipa lorsqu'il lui avoua être hanté par son passé, c'était quelque chose qu'il ne comprenait que trop bien après tout. Quelque chose que la plupart des gens présents à l'institut pouvait comprendre d'ailleurs. « Qui ne l'est pas, hein ? Ici au moins, on peut avoir une vie tranquille et essayer de vivre en paix entre nous. » Tout le monde ici ou presque en avait plus ou moins bavé par le passé.  Ça lui aurait presque donné envie de le prendre dans ses bras pour le réconforter mais préféra s'abstenir, se contentant d'un demi sourire plein de compassion.

« Mais j'aime cette tenue ! » Lui avoua t-il en riant. Ce n'était pas entièrement faux mais c'est vrai que pour sortir, c'était loin d'être adapté. Dans une cuisine en présence de quelqu'un d'autre non plus d'ailleurs. Sa demande le ravit au plus haut point, à vrai dire, il n'attendait que ça. De pouvoir sortir et se changer les idées alors comment refuser ? Encore plus quand il ajouta que ses désirs seraient des ordres. « Sacrée proposition que tu me fais là. Tu pourrais vite le regretter. » lui lança t-il avec une mine joueuse teintée d'un sourire ravi. Il n'avait aucune idée de où ils pouvaient bien aller pour passer le temps mais son envie de le mettre mal à l'aise était assez grande. Le brun était du genre à aimer jouer et titiller son entourage. Peu importe la manière. Il réfléchit un petit instant et se souvenu d'une soirée qu'il avait passée il y a quelques mois. « Tu connais The Standard ? L'hôtel. » Il marqua une légère pose en fixant les yeux d'Alexander. Laissant passer juste assez de temps pour qu'il puise se faire des films. « Y'a un bar au sommet avec une piscine couverte et des baies vitrées offrant une magnifique vue sur la ville. » Il était sûr que ce soit encore ouvert à cette heure là et ce serait l'occasion pour lui de pouvoir garder son short sous ses futurs vêtements et de se balader à moitié à poil sans aucune gêne. Bon, ça lui offrirait aussi la possibilité de pouvoir reluquer son prof mais ça, c'était juste un petit plus. Velkàn avait des yeux après tout et ils étaient là pour qu'il s'en serve. Puis, il ne pouvait pas cacher le fait qu'Alexander était sacrément attirant. « On aura pas besoin de se prendre une chambre pour y accéder, si c'est ça qui t'effraie. » ajouta t-il avec un léger rire. En effet, le mutant était indécemment riche et avec ça, il pouvait avoir ses entrées un peu partout en ville sans trop de difficultés. Ce que son charme ne lui permettait pas d'obtenir, l'argent lui le pouvait.

Il tapa sur la cuisse de l'homme assit à côté de lui avant de se lever pour mettre son assiette dans l'évier sans même la rincer, il le ferait demain matin. Ou probablement pas. Le connaissant, il oublierait. « Partant ? » lui demanda t-il. Un petit cocktail et l'eau chauffée de la piscine ne pourrait faire que du bien pour leur permettre d'oublier leurs soucis pendant un temps. « C'est pas très loin, on y sera vite ! Va juste falloir enfiler quelque chose d'un peu moins … décontracté par dessus un maillot de bain. » dit-il en pointant sa tenue de haut en bas avec son index. « A moins que préfères faire quelque chose d'un peu plus ... intime. » Sans aucun sous-entendus mais s'il préférait qu'ils passent du temps juste tout les deux, ça lui irait tout autant.

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Late in the night

En toute honnêteté, tu ne pouvais pas nier que toi aussi tu l'aimais bien cette tenue. Mais tu ne le dirais pas à voix haute. Tu as beau avoir des yeux et du goût, tu restes un professeur. Son professeur. Cela dit tu pouvais toujours penser. Il n'y avait aucun mal à ça. Et ça ne t'empêchait pas de sortir avec lui, il n'y avait rien de mal à ça. Cela dit, au ton de sa voix, tu te disais que tu allais peut-être regretter ta proposition. Il ne ferait rien qui te mette dans une mauvaise situation, si ? Si. Du moins c'est ce que tu penses quand il te mentionne un hôtel. Tu restes bloqué, les yeux perdus et la bouche un peu entrouverte. Tu te sens con. T'as peut-être mal compris ce qu'il a dit ? Ou bien tu as mal interprété ? Oui, ça doit être ça, il ne peut pas sincèrement être en train de sous-entendre d'aller dans une chambre d'hôtel vous deux. Tu sais bien ce que ça veut dire, lui aussi. « Tu... Enfin, je... » T'es incapable de faire une phrase concrète, mais il finit par te sauver en précisant ta pensée et à ton expression il doit voir à quel point tu es rassuré. Tu pousses presque un soupir de soulagement. Une piscine ? Tu n'y avais pas pensé, mais honnêtement l'idée ne te déplaisait pas. C'était même une bonne idée . Depuis combien de temps tu n'avais pas profité d'une piscine, de te baigner et te prélasser dans l'eau ? Tu ne connaissais pas du tout l'endroit, mais t'étais partant. Enfin presque.

Il te rassure sur le fait qu'il n'y a pas besoin d'une chambre pour profiter de la piscine, mais il reste toujours un problème. Tu n'oses pas poser la question pour autant. Tu penses au prix. Tu n'es pas à plaindre en soit, mais t'es loin de pouvoir t'offrir ce genre de loisir pour autant. Cela dit tu connais Velkàn, tu sais qu'il a toujours ou presque une solution à tout. Tu espères juste que cette solution ne consiste pas en quelque chose d'illégal. Tu n'es pas prude et innocent, mais mieux vaut éviter les ennuis quand c'est possible. Lui semble plus que partant en tout cas et tu finis par étirer un sourire, convaincu. « Très bonne idée, je te suis ! » Après tout tu lui as dit, ses désirs sont des ordres tu ne peux pas revenir en arrière maintenant. « Laisse-moi cinq minutes le temps de me changer et on se rejoint dans l'entrée ? » Tu te lèves et file dans ta chambre pour te changer. T'enfiles un maillot, le truc qui arrive au milieu de tes cuisses puis un pantalon et une chemise. Mieux vaut être bien habillé dans un endroit comme ça. Tu ne sais pas comment cette soirée est passée d'une cauchemar à une virée en piscine, mais ce n'est pas si déplaisant comme surprise. Intérieurement, tu remercies Velkàn pour ses idées farfelues.

Tu finis par redescendre au niveau de l'entrée et rejoins Velkàn en tournant, comme fier de tes vêtements. « Satisfait ? » Tu n'attends pas vraiment de réponse, c'est juste pour le taquiner. « C'est moi qui conduit ! » Tu grimpes dans ta voiture, lui sur le siège passager et tu démarres en te laissant guider par ses instructions. Tu es content de faire quelque chose avec lui. Ça n'était pas arrivé depuis votre rencontre au bar, pas comme ça. Toi qui a tendance à être trop sérieux, trop concentré dans ton boulot, il ne se rend pas compte que grâce à lui tu vas pouvoir souffler un peu. Qu'il te fait lâcher du leste et que ça fait du bien. Le trajet se termine et tu finis par sortir de ta voiture, le retrouvant après avoir contournée cette dernière. « Mais dis-moi Velkàn, comment est-ce qu'on va rentrer au juste ? Je te préviens, mon salaire de professeur ne me permets pas ce genre de choses. » Tu veux au moins savoir avant d'être confronté à son idée. Tu ne le sais pas, toi, qu'il a les moyens de le payer et si tu savais que c'était sa solution, tu aurais sûrement refusé l'idée. Le laisser payer quelque chose d'aussi extravagant juste pour vous aérer les idées, ce n'était pas dans tes habitudes.
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Alexander accepta son offre ce qui ravit le mutant qui s'empressa lui aussi d'aller mettre des vêtements un peu plus élégants par dessus son short en essayant de ne pas réveiller les autres mutants présents dans la chambre car oui, lui, entant que simple élève n'avait pas l'honneur ni le privilège d'avoir une chambre rien qu'à lui. Il enfila une paire de jeans noirs, un t-shirt immaculé blanc et une veste en cuir, un look basique mais néanmoins passe-partout et surtout, sans lumière, c'était les premiers trucs qu'il avait réussi à attraper. Une fois prêt, il n'oublia pas son portefeuille, clé qui leur assurerait de passer une bonne nuit et redescendit devant la porte d'entrée devant laquelle n'était pas encore présent son coéquipier d'insomnie.

Dire qu'il était passé d'une pause clope, à un sandwich, à une conversation dans la cuisine et maintenant à une virée en ville. C'était improbable comme enchaînement mais qu'importe, Velkàn était plus qu'heureux de partager ce moment avec Alex. Ce dernier arriva bien vite alors que le brun se tenait prêt, en bas des escaliers. Il le regarda faire son petit tour sur lui même et se retenu une petite remarque du genre « Je le serai bien plus tout à l'heure quand tu les auras enlevés. » mais se retenu, ne désirant pas le mettre encore plus mal à l'aise que tout à l'heure lorsqu'il avait parlé d'un hôtel car oui, il avait très bien vu son visage se décomposé, complètement pris par surprise. C'était cette réaction qu'il avait cherché à provoquée d'ailleurs alors il s'en félicitait. Il se contenta de lui faire un clin d’œil accompagné d'un sourire puis le suivit jusqu'à sa voiture. « Oui il vaut mieux, j'suis un danger au volant je m'en voudrais de te faire tuer. » Et c'était la vérité, Velkàn en comptait même plus le nombre d'accidents qu'il avait eu depuis l'obtention de son permis. Son problème, c'était son manque d'attention, il était très facilement distrait par tout ce qui l'entourait lorsqu'il conduisait. Il y a des personnes qui ne sont pas faites pour tenir un volant, le brun était de celles-là.

Ils arrivèrent bien vite à destination, le lieu de rendez-vous n'étant pas très loin et l'heure tardive facilitant la circulation. Velkàn sortit de la voiture et sourit face à la remarque d'Alexander sur son salaire de professeur. « T'inquiètes pas pour ça, j'ai tout prévu ! » Après un bref coup d’œil aux alentours pour s'assurer que la rue était déserte, il l'attrapa par la taille en se collant à lui tout en plongeant son regard dans le sien. Le tout était de toujours être dans la provocation « Je nous fais monter jusque là haut et toi, tu nous fais traverser la vitre, bonne idée non ? » Sans même lui laisser le temps de répondre, il se servit de ses pouvoirs pour les élever tous les deux à quelques mètres du sol avant de redescendre aussitôt. « Non je rigole, viens suis-moi. » Il lui attrapa la main pour le traîner à l'intérieur de l'hôtel sans même faire attention à son geste qui lui paraissait plus que normal sur le moment et franchit les portes vitrées pour se rendre face à la réceptionniste à qui il tendit sa carte bancaire en lui demandant un accès au toit pour le reste de la nuit. Lorsqu'il se rendit compte qu'il avait toujours sa main dans la sienne, il l'a lâcha. « Oups, désolé. » dit-il en riant alors qu'il se dirigeait maintenant vers l’ascenseur avec le brun. « C'est moi qui invite. C'était mon idée après tout. Toi, contentes-toi de profiter de la nuit et de te vider la tête. » Pour ne pas dire, sois beau et tais-toi, car oui il savait qu'il n'accepterait pas que Velkàn paie tout mais qu'importe, le but de leur présence ici était avant tout de penser à autre chose et pas de s'encombrer l'esprit en faisant ses comptes dans sa tête pour savoir s'il aurait assez d'argent pour finir le mois après cette dépense. Velkàn, lui, n'avait pas à se soucier de tout ça et il l'invitait avec grand plaisir.

Les portes s'ouvrirent sur le bar teinté de lumière mauve et sur la petite piscine de laquelle on voyait s'échapper de la fumée. Une légère musique en fond sonore tandis qu'à cette heure-ci, la pièce était loin d'être bondée de monde. Tant mieux, au moins il pourrait en profiter un peu plus et surtout, il pourrait se parler sans avoir à crier au milieu d'un brouhaha insupportable. La plupart des clients étaient en maillots de bain, dans une ambiance décontractée au possible, affalé sur des fauteuils devant leurs cocktails, d'autres barbotant dans l'eau chaude. « Allez, on se prend un verre et, à l'eau ! » Le barman le salua lorsqu'il arrive au comptoir, se souvenant de lui lors de son précédent passage et Velkàn en profita pour lui commander un mojito en laissant le soin à Alexander de prendre la boisson qu'il désirait. Le blond les prépara rapidement et Velkàn porta son verre en direction du professeur. « Et bien, à la tienne ! » Il prit une gorgée puis reposa son verre. « Maintenant, à poil ! » Et sur ces paroles, il ôta ses vêtements sans aucune gêne qu'il mit ensuite dans l'un des casiers à proximité.

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Late in the night

Une bonne idée ? De rentrer comme ça en utilisant vos pouvoirs ? T'es coincé, son bras autour de ta taille, mais non tu n'es définitivement pas emballé. « Non ! » Il semble déjà décidé de toute façon et te voilà à flotter dans les airs d'un coup, le cœur soulevé. T'as l'habitude de traverser les matières, mais toi tu restes sur la terre ferme. Bien vite, tes pieds touchent le sol de nouveau et t'aurais dû te dire avant qu'il n'était pas sérieux. On parlait de Velkàn. Tu lèves les yeux au ciel, un sourire amusé sur le visage malgré tout et tu te retrouves bien vite entraîné à l'intérieur du bâtiment, sa main tenant la tienne. Tu dois avouer que t'es un peu gêné par le geste, mais pas par le contact. Tu n'as pas le temps de réagir de toute façon, tu te laisses simplement entraîné et le regarde payé avec sa carte bancaire. Pile ce que tu ne voulais pas. Vous finissez par vous retrouver dans l'ascenseur et comme s'il lisait dans tes pensées, il te demande de simplement en profiter. Tu le fixes, un air sérieux sur le visage avant de soupirer, comme un signe que tu abdiques. « Un élève qui utilise son argent pour un professeur, c'est pas ce qu'il y a de mieux éthiquement parlant... » Non, clairement pas. Cela dit, tu n'étais pas vraiment à une transgression près de l'éthique ce soir. « D'accord, je vais en profiter et ne rien dire. Mais en échange, la prochaine fois que l'occasion se présente, c'est toi qui devra accepter ce que je fais. » C'était rhétorique, tu ne lui laissais pas vraiment le choix et tu savais qu'il ne dirait pas non de toute façon. Il savait visiblement mieux lâcher prise que toi dans certains domaines.

Les portes s'ouvrent et pendant quelques secondes tu es ébloui par l'endroit, au figuré. C'est beau, vraiment bien mis en place et tu te rends compte à quel point ça fait longtemps que tu ne t'étais pas amusé dans ce genre de lieu. Bien que tu ne sois jamais allé dans un lieu qui avait l'air aussi chic. L'endroit n'est pas trop rempli de personnes et tu ne peux pas t'empêcher de te demander si ce sont tous des humains, des mutants ou les deux. La réponse ne t'apporterait rien de toute façon. Une fois près du bar, tu commandes la même chose que Velkàn et tu remarques que le barman semble reconnaître ton ami de la soirée. On peut dire que vous ne vivez pas dans le même monde. Tu prends ton verre en main et sourit à Velkàn. « Santé ! » Tu bois une gorgée que tu recraches à moitié en entendant la suite. Tu t'essuies comme tu peux, rigolant d'un air peu assuré. « Ah oui, tu veux dire en maillot ! » Lui n'a pas attendu et le voilà déjà en maillot de bain. Tu ne peux pas t'empêcher de lorgner un peu, Velkàn est un bel homme après tout, avant de suivre le mouvement et de retirer tes vêtements à ton tour pour ensuite les ranger dans un casier.

Tu viens prendre quelques gorgées encore de ton mojito, tentant au mieux de lâcher prise, mais ce n'est pas chose aisée pour toi. « Cette soirée est de plus en plus folle à mesure que le temps passe. » Tu ris parce que ça ne t'empêche pas d'en profiter quand même, bien au contraire. Tu te rapproches de Velkàn, un peu taquin, avec un désir de te venger du jeu auquel il joue avec toi aussi. Tu t'approches de son oreille pour pouvoir susurrer. « Mais je ne suis pas venu ici juste pour boire... » Tu souris, taquin avant de t'éloigner pour te rapprocher de la piscine. « Je suis aussi venu pour me baigner ! » Et sans attendre tu plonges dans l'eau avant de ressortir un peu plus loin, lui faisant signe. « Alors, tu me rejoins ? » Personne n'était dans l'eau pour le moment, tout le monde était installé autour, c'était maintenant qu'il fallait profiter. Tu te rapproches un peu et lui envoie un peu d'eau comme pour le chercher. Tu sais bien que tu vas fini par le trouver en faisant ça, mais c'est justement ce que tu veux.
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Il retint son rire en le voyant recracher sa gorgée et s'empressa d'enlever ses vêtements. « En maillot ... oui. » Qu'il confirma avec un sourire satisfait. Décidément, c'était très facile de jouer avec lui pensa le brun qui ne pouvait s'en empêcher. Qui aime bien châtie bien comme on dit et Velkàn l'appréciait vraiment, c'était plus que certain. Il l'observa attentivement se déshabiller avec un certain intérêt en se fichant royalement d'être discret ou non. Son regard en disait long sur ce qu'il avait en tête. « Et encore, elle ne fait que commencer. » Ajouta t-il à sa remarque en riant à son tour. Son envie de lui enlever le peu de tissu qu'il lui restait ? Oh, elle était grande mais ce n'était ni le lieu, ni le moment pour laisser parler ses plus bas instincts et ses pulsions qui, lorsqu'il le voyait vêtu de la sorte étaient difficiles à contenir pour le mutant qui, en toutes autres circonstances, n'aurait même pas cherché à les refréner. Son cœur manqua un battement lorsque le brun s'approcha de lui, un peu trop près pour lui murmurer à l'oreille. Son souffle chaud contre sa peau lui hérissa les poils dans un merveilleux frisson. Il arqua un sourcil avec un certain intérêt. Il n'était pas venu ici juste pour boire … « Ah non ? » Pour quoi d'autres alors ? Il retenu sa respiration l'espace d'un instant. Non Velkàn, arrête de te faire des films. La déception marqua son visage l'espace d'un instant lorsqu'il termina sa phrase alors qu'il plongeait dans l'eau aussitôt après en le laissant sur sa faim. Ainsi donc il avait décidé de jouer avec lui comme il le faisait lui-même depuis tout à l'heure. Bien, très bien.

Il prit quelques gorgées de son verre avant de le reposer pour faire face à la piscine, bien décidé à le rejoindre. Il n'eut cependant pas le temps de faire un seul pas que, déjà, Alexander se rapprochait pour lui envoyer de l'eau dessus. Il fit mine de le regarder de travers, un léger sourire sur les lèvres. « Mais c'est que tu me cherches en plus ! » Qu'il lâcha avant de sauter à l'eau à proximité de lui, sans aucune grâce pour l'éclabousser le plus possible à l’atterrissage. Il resta sous l'eau quelques instants, juste assez de temps pour lui attraper les chevilles et le traîner sous l'eau avant de remonter à la surface très satisfait de son coup. Il passa sa main sur son visage pour enlever le surplus d'eau et pouvoir ouvrir les yeux correctement puis attendit que le mutant regagne lui aussi la surface après cette pseudo-noyade, un large sourire affiché sur le visage. Sale gosse jusqu'au bout, vraiment mais c'est lui qui avait commencé à jouer avec l'eau après tout.

Velkàn en profita pour observer la baie vitrée présente sur tout un pan de la piscine et qui laissait entrevoir une grande partit des bâtiments de la ville, leur offrant un magnifique spectacle. « On est quand même mieux ici que dans une cuisine, hein ? » Qu'il le questionna en se doutant que oui, il n'y avait pas photo entre les deux. Le brun était content d'avoir eu cette idée spontanée. Il avait sorti le premier truc qui lui était passé par la tête et heureusement, ça avait été celui-ci et pas un autre. « J'suis content d'être ici avec toi, de pouvoir passer un moment ensemble en dehors de l'institut. Ça change c'est sympa. » C'était l'occasion pour eux de passer du temps tout les deux comme deux simples personnes, sans avoir à garder un certain professionnalisme ou mettre une certaine distance entre eux. Ça leur permettait de n'être que Alexander et Velkàn, ni plus ni moins.

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Late in the night

Tu ne pouvais pas prétendre ne pas voir le petit jeu de Velkàn, sa façon de te taquiner et de jouer avec les sous-entendus. Tu n'étais pas né de la dernière pluie après tout. Seulement, il avait cette ambiguïté dans la voix qui empêchait de savoir si ça faisait juste partie de son caractère ou si c'était particulier. Si ce n'était qu'un trait de caractère ou du vrai flirt. Bien entendu, tu as préféré rester sur la première option, ne pouvant pas imaginer la seconde. Cela dit, c'était drôle de lui rendre la pareille, de jouer comme il le faisait pour lui faire goûter à son propre remède. Le truc, c'est que toi, tu n'es pas taquin de cette façon, tu n'es pas joueur. Si ce n'est pas un trait de caractère, est-ce que c'est autre chose alors ? Quitte à te lâcher pour la soirée, tu décides d'y aller à fond, mais jusqu'à quel point c'est le fond ? Peut-être qu'il ne vaut mieux pas te poser la question, à défaut de pouvoir vraiment lâcher prise. Non. Tu profites simplement de l'eau chauffée autour de toi, de la sensation agréable d'être dans l'eau alors que les étoiles brillent dans le ciel. C'est à la fois paradisiaque et romantique, quelque part. Au sens général du terme. C'est le genre d'expérience que tu n'aurais jamais pensé vivre, le genre qui doit paraître assez banale pour Velkàn même si tu ne doutes pas qu'il sait apprécier tout ça. Tu sais le prix qu'il a payé pour avoir ça, qu'il paye au quotidien et à choisir, tu sais qu'il préférerait ne pas le faire. L'argent n'achète pas tout hélas, on finit par s'en rendre compte à un moment.

Tu souris face à sa provocation alors qu'il saute près de toi de façon à t'éclabousser. Tu te protèges les yeux avec les mains bien sûr, pour ne pas finir aveugler, mais tu ne le vois pas remonter à la surface. Tu n'as pas le temps de t'inquiéter que bien vite, tu sens qu'on attrape ta cheville et l'instant d'après tu te retrouves la tête sous l'eau. Le salop ! Tu remontes à ton tour et t'essuies les yeux, mais loin d'être vexé, tu souris d'un air amusé. Le jeu se calme et tu regardes dans la même direction que lui, admirant la vue sur la ville. C'était magnifique. Tu te rapproches pour pouvoir mieux en profiter, riant un peu à sa remarque. « C'est clair qu'on est mieux ici, la prochaine fois que tu fais une insomnie, vient me réveiller ! » Si c'est toujours avec des idées comme ça, tu n'es certainement pas contre. L'autre remarque te touche un peu et tu te tournes vers lui, comprenant bien ce qu'il veut dire. C'est vrai qu'à l'Institut, tout est différent. Ce soir, ça n'a rien à voir. Comme lors de votre première rencontre.

« C'est vrai, c'est agréable. » Les étoiles, une piscine, une vue magnifique, vous deux dans une piscine. Il ne manquerait plus qu'un peu plus d'alcool dans le sang et tu serais capable de faire une connerie, tu le sens bien. Mais tu n'as pas envie de te braquer pour autant, de ruiner ce moment. Velkàn est un ami. « Désolé Velkàn si je... Si j'ai l'air plus distant à l'Institut. C'est vrai qu'on a pas passé beaucoup de temps ensemble depuis notre rencontre et le fait que tu sois un élève et moi un professeur me pousse, consciemment ou inconsciemment, à garder une distance je pense. Mais j'aime passer du temps avec toi, j'aime cette soirée. Merci pour ça. » Tu lui souris, avec sincérité. C'est de ta faute si vous ne passez pas plus de moment comme ça et tu le sais. Lui il s'en fout, il a bien raison. Toi non. Tu te rapproches de lui. « Si je recommence, la prochaine fois, dis-le moi. Gronde moi. Fais le moi comprendre d'une façon ou d'une autre. » Tu n'as pas beaucoup d'ami en réalité, tu ne peux pas te permettre de perdre ceux que tu as. Ceux qui ont besoin de toi autant que tu as besoin d'eux en réalité. Tu poses une main sur sa joue avant d'étirer un sourire amusé. « En tout cas, tu tiens ton coup de maître en terme de rendez-vous. Si c'était un rendez-vous, je t'assure que là maintenant, je t'embrasserais alors crois-moi, joue cette carte au prochain que tu veux mettre dans ton lit. » Tu plaisantes bien sûr, pourtant ton regard n'a rien de joueur. Tu finis par lâcher sa joue et te tourner afin de commencer à nager dans la piscine avant de créer un malaise. « Quoiqu'il en soit, moi, je vais me contenter de profiter de cette piscine avant de me reprendre un autre verre ! »
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« Oh je le ferai, tu peux en être certain. » lui répondit-il simplement avec un large sourire tout en s'accoudant au rebord de la piscine. Se faufiler en pleine nuit à l'étage des professeurs pour pénétrer dans la chambre de l'un d'eux et le réveiller pour une virée nocturne ? Il pouvait carrément le faire et sans même se faire prier ! Ça en ferait sûrement jaser plus d'un s'il venait à être vu entrain de faire ça mais franchement, serait-ce si gênant ? Probablement un peu mais il s'en fichait. Ils avaient certes, un lien de professeur et élève mais ils s'étaient aussi connus avant l'institut, dans ce bar et leur lien allait beaucoup plus loin que ça. Ce bar dans lequel ils s'étaient même battus tous les deux, côte à côte et dans lequel Alexander n'avait pas hésité à venir le défendre sans pourtant le connaître. Ça avait été la première fois que quelqu'un se mouillait pour lui et ça, ce n'était pas rien pour le brun qui  s'en souviendrait toujours. Il espérait néanmoins que cette soirée ne se termine pas comme la dernière qu'ils avaient eu et qu'elle se déroulerait, cette fois-ci, sans encombres.

Il est vrai que les deux avaient rarement l'occasion de passer ce genre de moment à cause des contraintes de l'institut. « Je peux comprendre … mais si ça peut t'aider, j'peux arrêter d'assister à tes cours et d'être un de tes élèves. » Au moins en faisant ça, plus de problèmes. Cela faisait presque un an qu'il était élève à l'institut et il sentait qu'il serait bientôt prêt à arrêter d'être un simple élève pour avoir un vrai rôle pour les siens. Qu'il pourrait faire quelque chose d'utile et réellement mettre ses pouvoirs à leurs services. « Je sais que tu recommenceras alors compte sur moi pour ne pas te lâcher. » Et ça, dans tous les sens du terme. Le mutant se tourna légèrement pour faire face à Alex qui se rapprochait de lui, plongeant son regard dans le sien en lui souriant comme il avait l'habitude de le faire. Sa main se posant sur sa joue, il étira encore d'avantage son sourire, appréciant le contact de celle-ci alors que ses yeux émettaient brièvement une lueur bleuté à cause d'un trop plein d'émotions qui l'avait subitement pris. Cette lueur ne dura qu'un instant et s'estompa aussitôt mais ce fut suffisant pour montrer que, peut-être, il avait encore besoin de s'entraîner avec ses pouvoirs.

Il sentit ses joues rougir légèrement quand il parla de l'embrasser si ça avait été un rendez-vous. Merde, pourquoi n'en était-ce pas un ? C'est qu'il en mourrait d'envie, lui, de pouvoir goûter à ses lèvres. Il n'en avait pas eu conscience jusqu'à maintenant qu'il en parlait mais ça sonnait comme une évidences. N'était-ce pas déjà un peu ce qu'il était entrain de faire depuis tout à l'heure ? D'essayer de le mettre dans son lit ? Il n'en savait rien, en fait. Il ignorait réellement s'il ne faisait que jouer avec lui comme il aimait le faire en taquinant son monde ou s'il y avait une part de vérité dans tout ça. Probablement que oui mais il ne préféra pas se poser la question pour l'instant. Non, pour le moment tout ce qu'il voulait c'était profiter de ce moment en excellente compagnie.

Il ignorait totalement si Alexander était sérieux ou s'il se contentait de jouer avec lui comme Velkàn l'avait fais de son côté et c'était très perturbant, de ne pas savoir. C'était donc ça que pouvait ressentir les autres lorsque le brun les taquinait ? Ca craignait comme sentiments. « Euh. » Ouais, très utile comme réponse mais c'est tout ce qui réussit à sortir de sa bouche à cet instant. Il ne savait même pas quoi dire en réalité, les actions auraient eu plus d'impact mais le voilà déjà qui repartait, rompant le contact pour aller nager sans lui laisser le temps de quoique ce soit.

Un autre verre, quelle excellente idée, ça l'aiderait peut-être à se remettre les idées en place et calmer un peu ses pulsions mais avec un short aussi court et aussi moulant, mieux valait peut-être attendre encore un peu dans l'eau avant de sortir … Il mit quelques secondes avant de le rejoindre pour nager à ses côtés, profitant de l'eau chaude dans laquelle il pourrait passer des heures tellement il appréciait cette sensation.

Plusieurs minutes s'écoulèrent pendant lesquelles le mutant fut quelque peu paumé dans ses propres pensées. Il rompit finalement le petit silence. « Ca te dérangerait que ça en soit un ? » qu'il lui dit en nageant sur le dos. Oui il remettait ça sur le tapis, il n'allait pas en rester là. « De rendez-vous j'veux dire. » Mettre les pieds dans le plat sans faire de détours, c'était son truc. Velkàn était du genre cash et n'hésitait jamais à dire ce qu'il pensait, peu importe les situations. « J'demande ça comme ça, juste par curiosités. » Il se sentit obligé d'ajouter. « Non pas que ça m'intéresserait hein. » Oui c'est ça, continues de t'en persuader. Il jouait celui qui s'en fichait mais en fin de compte, pas du tout et était même plutôt curieux de connaître sa réponse. Il lui laissa cependant quelques minutes avant de lui répondre. « Bouges pas je reviens. » Il se dirigea vers le bord de la piscine et en sortit pour aller chercher deux boissons qu'il ramena avec lui avant de s'asseoir au bord de l'eau, trempant ses jambes en posant le verre d'Alexander à côté de lui. Un verre de plus ne ferait pas de mal. Ni plusieurs d'ailleurs.

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Late in the night

Arrêter les cours ? Juste pour pouvoir traîner avec toi ? Non non, il n'en était pas question, pas à tes yeux. C'était bien plus important pour laisser tomber. Certes, Velkàn avait fait d'énormes progrès ça tu ne pouvais pas le nier, mais est-ce qu'il était vraiment prêt ? La magnifique lueur bleue dans ses yeux te disaient le contraire. Tu ne peux pas le blâmer, toi aussi tu as un terrible secret concernant la maîtrise de ton pouvoir. Il t'arrivait encore de gaffer, il arrivait encore, quelques rares fois, que tu n'aies pas assez de concentration pour traverser un mur sans appliquer le même effet à tes vêtements. En général, tu te retrouves à poil du coup, mais ça fait longtemps que ça ne t'es pas arrivé. Ça te fait plaisir en tout cas de savoir qu'il ne veut pas te lâcher, qu'il tient à toi. Tu te sens encore plus mal pour avoir gardé une distance, mais ça te fait plaisir. Cette soirée te fait plaisir, un peu trop puisque tu parles plus que tu ne devrais. Peut-être que t'en as trop fait en lui parlant de rendez-vous, mais c'est clair que si ça en avait été un, tu n'aurais pas été insensible. Tu ne l'étais pas alors même que ce n'était qu'une sortie entre insomniaques. Tu semblais avoir provoqué un court-circuit dans son cerveau puisqu'il restait bloqué dans son coin, mais tu te contentes de nager pour ta part, préférant lui laisser son moment. T'avais effectivement été trop loin visiblement.

Il revient finalement vers toi et t'es surpris de l'entendre te répéter tes propres mots. Est-ce que ça te dérangerait ? Tu ne sais pas, tu n'y as pas pensé à vrai dire. Le fait qu'il te le demande de façon aussi franche n'aide pas pour trouver une réponse d'ailleurs. Est-ce que lui aimerait que ça en soit un ? Non, probablement pas. Pas avec le professeur strict de dix ans son aîné. Lui-même admet que c'est juste par curiosité après tout. Mais alors qu'il s'éloigne pour aller chercher des boissons, tu ne peux pas t'empêcher de réfléchir. Est-ce que c'est juste par curiosité ? Pourquoi autant de curiosité dans ce cas ? Pourquoi est-ce qu'il veut tant savoir ? Non, il ne pourrait quand même pas l'envisager. Pas avec toi. Il pourrait avoir quelqu'un de son âge, quelqu'un qui lui conviendrait. Sans être un vieux, on peut dire que t'as pas mal vécu, tu n'es pas le genre de Velkàn. Il revient avec les boissons et finalement, tu n'as même pas trouvé de réponse. Tu fais donc ce que tout le monde ferait à ta place, tu te jettes sur la paille de ton cocktail pour ne pas avoir à parler tout de suite, pour gagner un peu de temps.

Tu finis par poser le verre à côté de Velkàn, toi toujours dans l'eau face à lui assis sur le rebord. Tu ne peux pas y échapper Alex, tu peux peut-être traverser les murs, mais tu ne peux pas traverser sa question. Tu déglutis, comme si tu avais peur de répondre. Mais de quoi t'as peur au juste. De ta réponse ? De sa réaction ? C'est stupide, mais c'est plus fort que toi. Tu poses tes bras en croix sur ses jambes, d'un geste amical, pour te rapprocher de lui, avant de lever la tête vers la sienne. « Je crois que... Enfin, j'veux dire... Non. Non, ça ne me dérangerait pas en soit... » Quelle assurance dans ta voix, on ne dirait pas que c'est toi l'aîné, reprends-toi Alex. « J'veux dire, t'es un homme séduisant, plein de surprise. Si j'étais plus jeune, bien sûr que j'aurais adoré avoir un rendez-vous avec toi. Celui qui t'auras pour lui sera un petit chanceux. » L'excuse de l'âge, c'est plus facile que de faire face à ses vraies envies. Depuis combien de temps tu n'as pas connu ça ? Un sacré moment maintenant. « Et je dois avouer que quand tes yeux prennent cette lueur bleue, ça ne donne envie que d'une seule chose... » Un baiser. Bien sûr que t'en crevais d'envie tout à l'heure, t'en crèves encore d'envie. Cependant, franchir le pas se serait faire face à beaucoup de choses. Une différence d'âge, de statut, de vécu. Ça te fait peur de ressentir des choses parce que ça fait trop longtemps depuis la dernière fois. Tu ne pensais pas que ça t'arriverais ce soir. Si t'étais le genre impulsif, le genre à laisser tes émotions diriger, tu l'aurais embrassé là maintenant. Mais t'es le genre à raisonner et ça t'empêche d'agir. C'est peut-être mieux comme ça.
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Maintenant qu'il était revenu avec les boissons, il attendait la réponse du brun concernant sa question avec une certaine impatience, voyant néanmoins sur son visage que cette question le gênait quelque peu et pour cause, il ne devait certainement pas s'y attendre. Velkàn non plus, d'ailleurs, n'aurait jamais imaginé lui demander ça mais maintenant que la machine était lancée, le mutant n'avait aucune envie de l'arrêter. Bien au contraire. Tout ce qu'il désirait main à présent, c'était de savoir où tout ça pourrait bien le mener. Il le regarda sauter sur son verre et fit de même, aspirant les gorgées avec la paille, vidant presque l'entièreté de son contenu d'une traite alors qu'à ce moment, ce n'était pas lui qui aurait besoin de courage pour parler. Il le reposa à côté de lui, libérant ses mains qu'il posa sur les bras d'Alex, croisés sur ses jambes. Il se mordit la lèvre inférieure en l'écoutant essayer d'aligner ses mots sans même y faire attention, bien trop captivé par ce qui sortait de la bouche du brun et également amusé par le mal qu'il avait à s'exprimer. C'en était même mignon. Il n'avait pas remarqué non plus qu'il s'était baissé pour approcher son visage du sien de plus en plus.

Il écouta ses multiples compliments alors qu'un sourire s'étirant jusqu'aux oreilles naissait à mesure qu'il parlait.  Sourire qui se changeant en haussement de sourcils, surpris. Quoi, c'était ça son excuse ? Son âge ? Il allait falloir faire mieux que ça car les années qui les séparaient n'allait pas être un frein suffisant pour le mutant. Velkàn leva les yeux au ciel en riant légèrement. « Plus jeune ? Six ans à peine, c'est rien du tout. Et j'vais te dire, mais t'es plutôt carrément sexy pour un vieux ! » Qu'il lui dit en se rapprochant encore d'avantage de son visage. A croire qu'Alexander se prenait pour un vieillard alors qu'il était loin de l'être, bien au contraire. Le regard plongé dans le sien, il baissa ses yeux sur ses lèvres brièvement avant de le fixer de nouveau. « Ah oui ? » Qu'il murmura suavement.

Ses yeux reprirent leur lueur bleue qu'il semblait apprécier, mais cette fois-ci, de son plein gré. L'aura entourant l'homme se dessinant à lui instantanément, parsemée de rose et de cette lueur bleue caractéristique du gêne X. Il n'en profita même pas pour sonder la pièce à la recherche d'un éventuel autres mutants sur les lieux, il n'en avait que faire. Il n'y pensait même pas. Il avait même oublié jusqu'à la présence de qui que ce soit d'autre ici en dehors d'Alexander. Il ne prêta pas non plus attention à cette nouvelle couleur qu'il apercevait pour la première fois dans l'énergie de quelqu'un, ou plutôt si, mais préféra mettre ses interrogations la concernant en sourdines. Ce n'était pas le moment pour ça. « Quelle chose ? » Le questionna t-il en étant pourtant persuadé de connaître la réponse, le cherchant un peu plus encore alors qu'il sentait désormais son souffle chaud contre ses lèvres, bien plus proches des siennes qu'elles ne l'avaient jamais été auparavant.  « Cette chose là ? » Il ne lui laissa pas le temps d'ajouter quoique ce soit qu'il laissa s'exprimer ses pulsions, les contenant juste assez pour ne pas lui sauter littéralement dessus et posa sa bouche sur la sienne délicatement sans plus de cérémonie pour y déposer un baiser qu'il maintenu pendant quelques secondes avant de s'éloigner pour capter son regard, restant néanmoins très proche de son visage. « Ou celle-là ? » Qu'il ajouta en réitérant l'opération, avec plus de passion que précédemment. Allant même jusqu'à y mettre la langue et passa sa main à l'arrière de son crâne pour plaquer un peu plus sur visage au sien.

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Late in the night

A mesure que tu répondais, que tu dévoilais ce que tu pensais vraiment, il semblait se rapprocher sans que tu t'en rendes compte. T'étais trop occupé par faire attention à ce que tu disais sans doute, à moins que ce ne soit toute cette situation qui t'empêche de voir correctement ce qui se passait devant toi. T'as même le droit à un compliment qui t'arrache un sourire amusé. Il sous-entend que tu lui plais, qu'il n'y a pas à parler d'écart d'âge d'après lui. Ton excuse tombe à l'eau même si elle n'est pas prête de s'évanouir pour autant. Toi tu restes sur la retenue, tu t'empêches de faire quoi que ce soit que vous pourriez regretter tous les deux ou pas, mais lui il n'est pas aussi prudent que toi, il n'est pas aussi strict envers lui-même que toi. Il n'a pas les mêmes peurs que toi. Il joue avec tes mots, avec tes ressentis et loin de t'agacer, tu te sens comme envoûté. Tu sais bien que ce n'est pas seulement à cause de l'alcool et si vous n'aviez pas eu ce genre d'échange auparavant, c'est uniquement parce que vous n'avez pas beaucoup passé de temps ensemble. Parce que tu n'as pas voulu passer trop de temps avec lui. Peut-être qu'au fond, tu t'en doutais, tu sentais cette attirance que tu ne pouvais contrôler et que c'est pour ça que tu as préféré garder tes distances. Rien à voir avec une relation professeur et élève, non, t'as juste peur au final. Toi qui était prêt à te jeter la tête la première dans le danger à l'époque, voilà que t'étais terrifié par ton attirance envers un homme agréable. On a beau dire, la peur n'est vraiment pas la même.

Tu ne peux pas t'empêcher de te mordre la lèvre quand ses yeux prennent une lueur bleue à nouveau. Il sait si bien jouer avec toi, avec ce que tu lui confies et même ce que tu ne lui confies pas. Il te provoque et tu crèves d'envie de céder. Tu crèves d'envie d'attraper ses lèvres, de faire taire cette résistance et de simplement profiter de son contact. Mais t'es comme immobilisé, comme une proie qui s'apprête à se faire dévorer. T'es pas le genre à rester passif face à une situation en général, mais cette fois t'es incapable de quoi que ce soit. Tu sens son souffle alors que ses yeux t'hypnotisent. Tu alternes entre son regard et ses lèvres et tu n'as bientôt plus le temps de penser à quoi que ce soit que tu sens ses lèvres contre les tiennes, un baiser chaste mais qui t'envoie une décharge électrique dans tout le corps. C'est agréable, bien trop agréable. Il se recule, parle à nouveau et comme s'il lisait dans tes pensées, s'il avait compris que tu ne voulais pas qu'il s'éloigne, il revient à la charge pour un baiser bien plus passionné.

Ta langue répond à la sienne et tes mains se posent sur ses joues alors que tu ne cherches pas un instant à t'échapper de son emprise, bien au contraire. Il est trop tard désormais. Plus rien n'existe autour de toi à part lui, la chaleur de son corps, la douceur de ses lèvres et l'eau qui cache un désir naissant. C'était quand la dernière fois que tu as échangé un baiser avec quelqu'un ? Il y a plus de quatre ans au moins. Et cette fois ça a comme quelque chose de différent, quelque chose de vrai. Tu finis par rompre le baiser, par nécessité plus que par envie, avant de croiser son regard. « Tout ce que tu voudras me faire... Enfin je veux dire, les deux ! Les deux choses me font envie... » Tu t'embrouilles, tu te goures et c'est sans doute l'effet de ce trop plein qui monte en plus de l'alcool. Tu reposes tes mains sur les jambes de Velkàn, souriant malgré toi. Tu te sens bien, tout simplement. « Je crois qu'en fait, c'est pour ça que je t'évitais, mais finalement je suis bien content qu'on ait eu cette insomnie en même temps. » Tu ris un peu, la peur ayant laissé place à de l'espoir et de l'envie. Il ne suffisait que d'un baiser pour changer la donne et tu t'en veux de ne pas l'avoir fait. Tu te relèves un peu pour te rapprocher de lui. « Je crois bien que je suis incapable de te résister. » Et sur ces mots, tu l'embrasses à nouveau, avec autant de passion qu'il t'a montré un peu plus tôt. Tu n'as plus envie de t'éloigner de lui ou de ses lèvres, tu veux juste en profiter. Tu finis quand même par sortir de l'eau, tout étant revenu à la normale, et tu t'assois à côté de lui. « Cela dit, il en faudra plus que ça pour me mettre dans ton pieu ! » Tu rigoles, mentionnant ce que tu lui as dit plus tôt. Du désir, t'en as, tu veux juste pas presser les choses, t'es un peu rouillé dans le domaine après tout.
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Velkàn avait finalement décidé de prendre les devants, ne se préoccupant que de l'instant présent sans même penser où tout ça pourrait bien le mener. Il s'était contenté de laisser parler ses pulsions, les fibres de son corps, de son esprit qui toutes, le poussaient dans une seule direction : vers Alexander. C'est ainsi qu'ils venaient d'échanger leur premier baiser, timide, puis un second qui lui, l'était bien moins. Le tout en l'espace de quelques secondes. Il en avait eu envie dès leur première rencontre, dès qu'il lui avait accordé un peu d'attention en prenant sa défense dans ce bar à vrai dire mais n'avait jamais osé le faire jusqu'à aujourd'hui. Il profita du nouveau baiser qu'il lui offrit, souhaitant qu'il ne s'arrête jamais. Il aurait pu rester là, ses lèvres sur les siennes pendant des heures. S'il s'écoutait, Velkàn l'aurait plaqué contre le sol sans hésitation pour aller plus loin.

« C'est pas toi qui disais que c'est justement avec ce genre de plan que j'pourrai mettre quelqu'un dans mon lit ? » Lui demanda t-il en riant légèrement. Ils avaient certes échangés un baiser mais cela ne voulait pas nécessairement dire qu'ils devaient immédiatement passer la nuit ensemble pour échanger plus que des baisers. Bon, Velkàn en avait très envie, il n'allait pas mentir là dessus mais il était capable d'attendre. Enfin, en théorie. Ce serait Alexander qui déciderait. Lui, avait toujours été bien trop rapide avec ce genre de choses et si le mutant avait besoin d'un peu plus de temps, il le lui accorderait sans sourciller. « J'ai bien d'autres idées en tête pour te faire changer d'avis. » Avoua t-il en se mordant la lèvre, le regard plein de désir. « Je suis persuadé de pouvoir te faire craquer avant même qu'on ne soit revenu à l'institut. » Ajouta t-il, bien sûr de lui en l'embrassant dans le cou. Il pose ses doigts sur sa cuisse et l'effleure en remontant légèrement le long de son short avant de s'arrêter. « Mais je ne suis pas pressé, on aura bien le temps pour ça. »

Il n'aurait jamais imaginé que cette insomnie aurait pu se finir de cette façon.

« Donc ... tu m'évitais parce que tu savais que t'étais incapable de te retenir de me sauter dessus au final ? J'aurai aimé être au courant de ça plus tôt. » Voilà qui était bon à savoir et les mots du mutant lui provoquait des bouffées de chaleur. A moins que ce ne soit l'alcool, la température de l'eau ou tout ça à la fois. Quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis très longtemps et qu'il s'était toujours interdis de ressentir. L'amour, les sentiments, être proche de quelqu'un ou quoique ce soit d'autre s'en rapprochant, Velkàn avait toujours essayé de faire disparaître ses sentiments depuis tout petit. Il s'était laissé aller une seule fois et cela ne s'était pas bien terminé. Il s'était juré de ne jamais retomber dans le panneau mais pourtant ce soir, voilà qu'il cherchait quelque chose de plus qu'une simple coucherie sans lendemain.

« J'espère qu'après ce soir, je ne serai plus un simple étranger à tes yeux lorsque tu me croiseras dans les couloirs de l'institut. » Il savait que leur début de relation -s'il pouvait appeler ça ainsi- ne serait probablement pas bien vue par les autres mais lui, il s'en fichait de l'avis général. Alexander voudrait peut-être garder tout ça secret encore un moment et il pouvait le comprendre. Après tout, il avait une certaine image à conserver là où le brun ne pouvait pas ternir la sienne plus qu'elle ne l'était déjà.

Il finit son verre, commençant à être un peu alcoolisé avant de le reposer en fixant son regard dans celui d'Alexander. « Qu'est-ce qu'on fait ? Tu veux rester là encore un peu ? » Rentrer à l'institut ou aller dans mon appartement qui est tout proche ? pensa t-il sans le dire à haute voix. Le soleil ne tarderait sûrement pas à pointer le bout de son nez vu l'heure tardive.

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Late in the night

Tu ris toi aussi face à sa question. C'est vrai que tu t'étais trahi tout seul, que tu lui avais dit que c'était le bon plan pour foutre quelqu'un dans son lit. Au final, tu n'étais pas si convainquant en disant qu'il t'en fallait plus. Tu l'es encore moins quand il commence à te lancer un défi et que le simple fait de le voir se mordiller la lèvre te provoque une pulsion d'envie. Bon sang, t'es vraiment foutu avec lui, comme s'il savait exactement quoi faire et quoi dire pour te faire craquer, peu importe le domaine. Ses lèvres dans ton cou t'achèvent alors que tu recules instinctivement la tête comme pour lui offrir plus encore ta peau. Sa main remonte le long de ta cuisse et commence à faire chauffer ton bassin. Mais soudain, tout s'arrête et tu te maudirais presque de lui avoir dit d'être patient. Tu te mords la lèvre, de frustration et tu lui en voudrais presque d'être aussi doué à ce salop. Mais c'est peut-être mieux comme ça pour le moment, même si désormais, tu sais que s'il cherche vraiment à mettre son défi en place, il le gagnera. T'en es persuadé.

« Je ne le dirais pas comme ça, mais oui je pense que mon attirance pour toi m'a poussé à prendre de la distance... » Tes élèves tu dois leur apprendre, les aider, pas leur offrir ton cul. Et même si ce n'est pas seulement question de ça, même si tu sens bien que ça va plus loin que ça avec lui, il y a ce frein qui t'a bloqué, qui t'a fait peur quelque part. A moins que ce ne soient les sentiments en soit, parce que ça fait longtemps que tu n'as pas connu ça, parce qu'aimer quelqu'un c'est ouvrir la porte à la possibilité de la perdre. Mieux valait l'avoir dans ta vie sans jamais oser le pas alors ? Aucune des solutions n'était la bonne et peut-être même que vous finirez par regretter ces baisers, cette évolution. Mais tu ne veux pas le croire, pas y penser. Pas maintenant. Tu veux profiter de tout ça. De lui, de ces émotions, de ce désir, de cette soirée. C'est trop agréable pour t'inquiéter de choses qui n'arriveront peut-être même pas. « Non, je crois que maintenant, je ne pourrais plus jamais te considérer comme un étranger Velkan... » C'était trop tard.

Les boissons se sont bien vidées, l'eau sur vos corps a fini par sécher d'elle-même, c'est donc normal qu'il demande si vous continuez ici ou pas. C'est vrai que le lieu est paradisiaque et tu n'oublieras pas ce premier baiser. Mais vous avez assez profité. « Si on rentrait ? J'ai... Je... Enfin, on peut aller dans ma chambre... » La phrase est tendancieuse, mais ce que tu veux avant tout c'est de l'intimité avec lui. La suite, tu laisseras les choses se faire ou pas. Tu te relèves alors et lui tend la main. Une fois qu'il est lui aussi debout, tu ne peux pas t'en empêcher tu viens l'embrasser une dernière fois avant de partir d'ici. Un baiser long, agréable. Comme un remerciement pour te faire ressentir tout ça pour nouveau et pour t'avoir amené ici. Il ne vous faut pas longtemps avant de vous rhabiller et de retourner à la voiture. Tu devrais pouvoir conduire malgré l'alcool dans le sang, de toute façon vous n'avez pas vraiment d'autres choix. Alors que tu démarres et sans doute à cause de l'alcool, un sourire malicieux orne tes lèvres. « Il ne te reste plus beaucoup de temps pour réussir ton défi. » Taquin ? Tu ne l'es pourtant pas beaucoup, mais tu n'as pas pu t'en empêcher. T'avais envie de le chercher un peu. Parce que t'as envie de le trouver, tout simplement.
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