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FB - Tourmente (Matthew)

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15.07.2020  

J’ai l’impression que ma mission chez Trask était hier. Pourtant deux années se sont écoulées et rien ne semble avoir changé, de mon point de vue. Non pas que l’action du GLM sur les labos de Trask n’ait pas chamboulé l’opinion publique, mais elle a alimenté aussi bien le discours des pros que des anti-mutants. Pourquoi l’inconnu suscite toujours autant de peur ? Je suis plongée dans mes pensées tandis que je regarde par la fenêtre d’un refuge pro-mutant que je sais affilié au GLM. Au moins, cela me permet de pouvoir discuter sans filtre contrairement à ces dernières années. La technologie développée par Trask Industrie pour contraindre les mutants fonctionne très bien, voire trop bien. Même à l’extérieur j’étais surveillée, contrôlée, enregistrée… Heureusement, je suis parvenue à me débarrasser de ces implants après ma fuite, mais les séquelles de cette mission persistent.

Mon attention est attirée par une silhouette familière, une silhouette avec qui je partage plusieurs points communs même si notre relation n’est pas aussi solide qu’on pourrait l’imaginer après des mois passés chez Trask. Mais avec lui je peux parler et nous pouvons nous comprendre. Alors je me détache de la fenêtre et je m’avance vers lui.

- Salut Matthew. Quoi de neuf ? Demander comment il allait me semble déplacer, je sais qu’il ne va pas bien et qu’il conserve des séquelles tout comme moi. Pour ma part, je suis suivie médicalement et psychologiquement parlant mais je n’ai pas l’impression que cela porte ses fruits. Après, ça prend du temps m’ont-ils dit sauf que j’ai l’impression de ne plus servir à rien.

Des éclats de voix en provenance d’une pièce adjacente détournent mon attention, je fronce les sourcils en m’interrogeant sur la source de ces bruits. Mais pour l’instant je reporte mon attention sur l’homme en  face de moi, tiraillant inconsciemment sur les manches de mon pull noir.

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Ca fait deux ans que GLM m'a sorti de ce guêpier qu'était la Trask, qu'elle m'a sorti de ce maestrom de torture dont je ne voyais pas la fin. Je n'en pouvais plus. J'avais peur et definitivement je voulais en finir.

Pourtant je suis encore là, étrangement en vie malgré tout les coups que je me suis prit. Je suis cabossé, complètement. Physiquement et mentalement. Je ne sais pas comment le décrire. Mes bras ne ressemblent plus à rien, déjà que mes deux doigts immobiles me faisait me repérer en public quand ca se voyait mais maintenant... il va falloir que je porte des manches à vie si je ne veux pas qu'on me pose de questions... et je ne veux pas qu'on me pose de questions... J'ai pas la force d'en parler. Pas encore.

Il faudrait que je vois un psy.

Ca éviterai les nuits comme celles-ci.

Je me suis un petit peu éloigné du QG de la GLM pour souffler un peu, pour me reposer. J'en ai besoin et je pourrai peut-être un petit peu aider au passage ? Ce refuge était bien, un peu bruyant mais bien. Ce n'etait pas exactement la GLM mais elle avait la main mise dessus et pour le coup, ca va.

J'ai passé une nuit horrible. Les cauchemars encore. La douleur et la peur qui prend possession de mes nuits, je sais que je hurle de temps en temps, ca me met très mal à l'aise par rapport aux autres résidents mais je n'y peu rien... je n'y arrive pas. Ca recommence toujours et je me réveille sur les nerfs, plus fatigué qu'après une mission et tremblant pour quelques heures. Aucune exception aujourd'hui. Je suis trempé de sueur et frigorifié. Une belle journée qui commence je suppose.

Je passe par la case douche et y perd un petit moment avant de rejoindre la salle commune. Je croise tout de suite le regard de Tamsyn et lui sourit du mieux que je peux et de ce que je ressens, c'est loin d'être glorieux...

-Bonjour Tamsyn, comment tu vas aujourd'hui ? Je ne savais pas que tu serais là aussi. Rien de neuf de mon côté, je stagne je crois et toi ?

Des éclats de voix dans la pièce d'à côté me font sursauter avec force, je sens un petit peu de ma mutation m'échapper. Ca m'arrive souvent en ce moment. C'est penible. J'essaye de me reprendre.

-Je voulais un endroit calme pour quelques jours... Je crois que j'ai mal choisi ma destination... On est beaucoup ici ?

Je remarque son tripotage de manche et ai un petit pincement au coeur. Je n'arrive pas encore à lui faire confiance, ça fait deux ans et inconsciemment, je crois que je la blame un petit peu pour ma propre capture. Elle etait physiquement là, elle y a assisté ... Je ne suis pas comme ca, je sais qu'elle a vécu son propre enfer mais c'est plus fort que moi. Je fais des efforts pourtant, vraiment.
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15.07.2020  

Un cadre stable, normal pour tâcher de se reconstruire. Je ne suis pas certaine que cela fonctionne à tous les coups mais pour l’instant j’observe Matthew. Il entreprend de me répondre, dans une discussion qui semble normale mais qui cache des blessures encore vivaces. Je lui adresse un sourire un peu vacillant.

- Je ne savais pas moi-même que je serai là. A vrai dire, je suis venue au refuge sur un coup de tête. Je m’interromps quelques secondes. Je dirai des hauts et des bas, il n’est pas évident d’oublier le passé alors je m’attache aux petits rituels du quotidien. Du moins j’essaye.

Rien d’évident. Je pense aller mieux quand un évènement parfois minime me fait replonger. Parfois je cherche la solitude, et quelques heures après je n’ai qu’une envie, être entourée. Je remarque que les éclats de voix le font sursauter.

- Je ne sais pas le nombre total de résident en ce moment mais oui, ils sont bruyants. Je me demande bien pourquoi.

Je fais quelques pas pour me mettre dans l’axe de la pièce pour pouvoir regarder à l’intérieur. Plusieurs personnes se trouvent rassembler dans une sorte de salon collectif et je peux voir la télé fonctionner sur le mur d’en face. Des vociférations et des insultes traversent la pièce.

- Je ne sais pas ce qu’ils regardent mais ça les met dans un état particulièrement violent. Du coup, je lance à l’assemblée. Vous pourriez faire un peu moins de bruit. Et je récolte une série de regards noirs. Non, pas avec ce qu’ils nous font subir. Je ne comprends pas un traitre mot de ce dont ils me parlent et je jette un regard interrogatif à Matthew. Peut-être qu’il sait ?  

Pourtant je n’ai pas long à attendre, me recroquevillant sur moi-même en entendant des tirs. Cela provoque une vague de protestations. Je ne peux m’empêcher d’entrer dans la pièce ce qui me donne une meilleure visibilité sur l’écran qui retransmet une manifestation pro-mutant et la répression mise en place. Je croise mes bras, geste de protection instinctif.

- Je ne savais pas qu’il y avait une manif aujourd’hui. A vrai dire, je me suis tenue éloignée des informations ces derniers jours. Pourtant, je ne parviens pas à détacher mon regard des images qui défilent sur l’écran.  


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J’essaye, je fais de mon mieux, je fais attention. C’est une humaine avec des sentiments, comme moi. Elle n’avait peut-être pas le choix… Sûrement. J’aime le croire pour ne pas que tout soit noir ou blanc. Mais cette part de moi, là, tout au fond qui me hurle de la fuir et de lui lancer toute ma rancœur au visage. Ça ne se fait pas.

Je fais attention mais mon regard la fuit un petit peu parfois, comme pour reprendre des forces, la force de lui faire à nouveau face.

Pourtant je lui souris, j’essaye d’être sincère. Le chemin est long mais on y arrivera. Elle ne mérite pas tout ça.

-Tu fais bien…

J’en ai des petits rituels ? Je crois pas. Survivre à mes cauchemars et à la nuit, pensé un petit peu à mes proches, mon frère et Salem… parfois à Hélio aussi… J’ai fait beaucoup de mal autour de moi. Je ne suis pas blanc non plus.

Je me dirige vers la table pendant que le monde s’excite de l’autre côté, je me serre un verre de jus d’orange. J’aurais préféré un chocolat chaud, c’est plus réconfortant mais on a pas tout ce qu’on veut dans la vie… Rarement, surtout en ce moment.

Quel pessimisme Matty.

Tamsyn me regarde après avoir demandé plus d’information au collectif bruyant, leur éclat me mette mal et le regard de mon interlocutrice me fait secouer doucement la tête. Non, ne n’ai aucune idée de ce qu’il se passe.

Elle entre dans la pièce d’à côté, je reste à ma place. Je ne peux pas être confronté à ça, je n’ai pas la force de voir les informations, de voir quelque chose de triste ou de dur. Surtout que vu les vociférations, ça doit être anti-mutant. Je ne sais pas l’encaisser, je pourrais pas.

J’hésite à retourner dans ma chambre, prendre mon appareil et faire un tour dans les champs alentours.

Mais non finalement, il y a des tirs et des cris. Les cris sont les pires, immédiatement, je me retrouvé il y a deux ans, aveugle, à la merci de tout les hurlements que je pouvais entendre. La panique me prend, violente et terrible. Sans que je ne fasse rien, mes yeux se brouillent de larmes alors que je sens mon aura augmenter, prendre de la place, encore et encore. Elle se déploie sans que je n’arrive à la rattraper. On est plein de mutants, il ne faut pas que ça les touche, je ne connais pas leur don ni leur maîtrise, ca pourrait dégénérer.

J’ai un gémissement et plaque les mains sur mes oreilles. Je n’arrive pas à calmer, je sans ma mutation prendre de la place, amplifier tout ce qu’elle trouve. Il faut que je me ressaisisse mais les cris résonnent dans ma tête et les larmes coulent.
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15.07.2020  

Une discussion banale s’installe, avec cette hésitation liée à leur passif. Il est délicat pour moi de parler avec Matthew, compte-tenu du double-jeu que j’ai joué au sein de Trask et du fait que j’ai assisté à la capture du mutant sans réagir. Difficiles de comprendre mes motivations pour lui, ce que je comprends, et c’est pour cela que je ne cherche pas à le rallier à ma cause, pas plus que nécessaire. En tout cas, il semble plutôt ouvert et abonde dans mon sens quand je mentionne les petits rituels auxquels se raccrocher.

L’ambiance s’électrise dans la pièce adjacente, Matthew n’est pas plus au courant que moi sur ce qu’il se passe. Par contre, les images sont parlantes et je sens monter en moi de la colère et de l’impuissance. Les gémissements de Matthew se mélangent aux vociférations, aux paroles des reporters et aux cris des manifestants pris à partie. Voir l’adolescent protégé par sa sphère à la merci des armes me fait grincer des dents, mes poings se serrent… La température ambiante de la pièce chute tandis que l’atmosphère autour du refuge change, la météo se faisant orageuse. Je ne vois plus que l’écran et ce jeune mutant effrayé dont la protection s’affaisse. Les balles le frappent et je ne réponds plus de rien. Un éclair frappe la télévision, la tempête se déchaine amplifiée par les pouvoirs de Matthew. Je me recroqueville sur moi-même, saisissant ma tête entre mes mains, mon pouvoir nourri par mes émotions et mon comparse mutant. Je ne perçois plus mon environnement, inaccessible aux appels et tentatives de me raisonner. Des éclairs parcourent mon corps empêchant les approches, la météo dans le refuge n’est qu’un reflet de ce qu’il se passe à l’extérieur. La météo semble détraquée et cataclysmique.

Je sens une piqure avant de sombrer dans l’inconscience. Lorsque je me réveille, je suis sur un lit surveillée par un soignant. Je cherche à me redresser et pousse un gémissement, mon corps courbaturé par mon pouvoir. Des tremblements parcourent encore mon être et j’essaye de rassembler mes esprits. Je questionne le soignant qui m’indique que je suis restée endormie près de douze heures. Il me relate les évènements et je me frotte le visage, comprenant que j’ai manqué tuer des innocents et compromis le refuge, puisqu’ils ont dû me transférer avec Matthew. Puis je lui demande où se trouve ce dernier, il hésite avant de m’indiquer sa localisation. Je me rends auprès du mutant, sans savoir son état de santé ni l’accueil qu’il me réservera.

- Matthew ? Comment vas-tu ?

Question bateau. Je doute qu’il aille bien après les derniers évènements.
 


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Je n'arrive à rien. A rien du tout. Je suis terrorisé et je sens ma mutation me drainer à une vitesse effarante. Ca me fatigue, le mal de tête n'est pas loin. Mais pourquoi je n'arrive pas à me refréner. C'est un refuge plein de mutants, je peux faire tellement de dégâts ici. Il faut que je me calme, il faut que je me raisonne. Il faut pas qu'il arrive quelque chose de mauvais, il ne faut pas que ce soit de ma faute. J'ai fait tellement de mal avec ça, j'ai épuisé, j'ai malmené. Oh Sky... J'ai tué avec cette mutation. Je sais que j'ai tué, il y en a qui ne sont jamais revenus. C'est ma faute. C'est totalement de ma faute.

Je suis coincé, piégé dans mes angoisses, aveugle, noyé dans mes larmes. J'entends les cris, j'entends le tonnerre. Le tonnerre? Il y a des pleurs aussi, les miens, ceux de la télévision. Et Tamsyn ? Est ce que j'ai fait pleurer Tamsyn ? Est ce que c'est encore de ma faute ? Je...

Il fait froid d'un coup. Il y a des flash, comme des éclairs, j'ose pas relever la tête. Je veux que tout s'arrête, je veux plus entendre de bruit, je veux plus faire de mal.

Je sens une main sur mon épaule. J'ai l'impression qu'on me parle. Qu'on me demande d'arrêter, de me calmer. Et je ne fais rien. Pourquoi je fais rien ? J'arrive pas. J'y arrive vraiment pas !

Et puis j'entends finalement quelque chose :

-Je t'ai prévenu.

Et puis la douleur et le noir. Je crois qu'on m'a assommé.

Je me réveille avec une migraine. Une migraine et une douleur physique. La migraine, c'est ma mutation, la douleur, c'est la bosse... La voix, ca devait être Alex, il connaît parfaitement ma mutation, on travail souvent ensemble. Il devait savoir que c'était de ma faute.

On m'a expliquer ce qu'il s'est passé, on m'a dit que Tamsyn était là aussi, qu'elle dormait parce qu'elle avait aussi lâché les rennes de sa mutation. J'ai peur qu'on m'enferme à cause de cette nouvelle perte de contrôle, qu'on me le reproche. Je sais que c'est de ma faute.

Mais je ne suis pas seul dans ce cas. J'attends patiemment qu'elle se réveille. On rentrera ensemble. Apparemment.

Il faut que je lui demande pardon.

Je passe a son chevet, elle est toujours inconsciente. Je ne veux pas être celui qui la réveille. On m'éconduit gentiment et je me retire sans faire d'histoire. J'ai pas le courage de résister.

Et finalement, au bout d'un moment, c'est elle qui me rejoint. J'essaye de lui sourire, je suis un petit peu plus sincère que la dernière fois.

Je suis assis sur mon lit, les pied dans le vide, je me décale légèrement et tapote le lit à côté de moi pour l'inviter à s'installer à côté de moi. J'espère être plus amical qu'au refuge...

-J'ai connu mieux et toi ?

Je la laisse s'installer et j'impose un petit silence, mes yeux sont rivés à mes doigts raides, je cherche mes mots et finalement, j'ai le courage de me lancer :

-Je suis désolé Tamsyn... Ce qu'il s'est passé au refuge... C'est de ma faute. J'ai perdu le contrôle et empiré ce que tu vivais... Je suis vraiment désolé...

Je baisse la tête, parfaitement honteux. J'ai l'impression d'être de retour dans les grands sas d'expérimentation.
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15.07.2020  

Bien qu’il m'accueille avec un sourire, je ne suis pas très à l’aise, je ne sais quelle attitude adoptée après l’expression incontrôlée de mes pouvoirs. D’autant que cela a failli coûter des vies. Non pas que je soit contrariée par ce point car étant donné que j'appartiens au GLM, prendre des vies peut être l’une des issues de mes missions, néanmoins je préfère éviter dans la mesure du possible. Je ne fais pas partie des plus extrémistes du groupe. Avec une hésitation, j'accepte l’invitation de Matthew à m’asseoir auprès de lui.

Un silence s’installe que je n’ose rompre, observant le jeune homme d’un regarde en biais. Pourtant je ne s’attends pas aux paroles qu’il lâche. Ce serait plutôt à moi de ressentir la faute, de présenter ses excuses… Ma main vient se poser sur celle de Matt en un geste de réconfort.

- Ce n’est pas à toi de t’excuser mais à moi. Je n’ai pas su me contrôler et cela s’est répercuté… Je cherche à capter son regard et pivote vers lui, posant un de ses genoux replié sur le lit. Je lui adresse un sourire penaud. Et si on faisait de cet épisode une force ? Un pas supplémentaire vers la libération de l‘influence de Trask ? On ne va pas les laisser nous pourrir la vie à cause de ce qu’ils nous ont fait endurer…

Ma voix se fait plus ferme, plus déterminée, je veux transformer mes vécus en une force qui me permettra de me relever de mes années au sein de la Trask Industry et j'aimerais que Matthew fasse la même démarche que moi.

- Ils nous ont blessé, ils ont souillé le lien que nous avons avec notre pouvoir, à nous de leur démontrer que nous sommes plus forts que leurs agissements.

Quel beau discours… Mais en cet instant, j' y croit sincèrement bien que je me doute que le chemin sera long et fastidieux. Et cela me ferais du bien si Matthew décide de se relever et que la possible entraide qui peut s’établir entre nous gomme un peu mon rôle dans la capture du mutant.


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J'ai tendance à avoir envie de toucher, toujours, juste pour me rendre compte que c'est une douleur réelle, pas une qui vient de mes souvenirs, une que je m'invente ou revis. Cette bosse que je sens sous mes doigts est une réalité. Elle a grossi sous mes cheveux et elle me fait physiquement mal. Ce n'est pas la migraine, ce n'est pas un souvenir et je crois, au fond, que ça me fait plaisir. Je n'avance pas, tout est encore là, mais je ne recule pas et la douleur, ça nous rend vivant.

Alors oui, j'ai un sourire pour Tamsyn malgré tout ce qu'il s'est passé. Elle s'installe à côté de moi et pose sa main sur la mienne sans que je ne la repousse. Je ne suis pas comme ça après tout. Il y a toujours une dernière chance derrière la dernière chance. Il faut juste que j'arrive à l'offrir à Tamsyn.
Mais chaque chose en son temps. Et une chose à la fois...

-Non.. Ce n'est pas ta faute si tu as perdu le contrôle...


Je viens me triturer les mains, mes doigts mobiles frottent les figés. Ce geste m'a toujours fait mal mais actuellement, ca me rassure et c'est surtout devenu une habitude. Une mauvaise sûrement... Mais une habitude.

-C'est la mienne... J'ai pas géré ma mutation et amplifier la tienne... Je suis désolé.

Je baisse un pue la tête, honteux, quand elle se tourne vers moi et s'installe sur le lit. Je suis fatigué. Elle capte mon regard et je lui offre mon attention. Sa proposition me fait peur, me fait mal. J'ai encore envie de la blâmer pour ça. Ou besoin. Je me fais violence pour ne pas lui reprocher tout mes mots. Ce n'est pas de sa faute, je le sais mais j'ai encore besoin de me le répéter. Elle n'était pas plus libre que moi.

Ses mots s'emballent et j'ai l'impression de regarder un film d'aventure avec le discours encourageant du héros. Elle a de bons mots. Il faudrait que je m'y accroche. Je ne comprends pas pourquoi elle y arrive et moi pas... ? Ca me désolé un peu.

Mais je lui souris. Un peu tristement mais un sourire quand même.

-J'aimerai avoir ta détermination.

Je suis pessimiste, je sais que je suis pessimiste ; Je suis cassé. J'en peux plus, je peux plus rien encaisser et s'il n'y avait pas eu Salem et Gregory pour moi, j'aurai jamais réussi à me relever. Salem particulièrement, c'est ma béquille. Il encaisse tellement pour moi, supporte toutes mes descentes et félicite toutes mes remontées.

-Je vais faire au mieux. Je ne peux rien te promettre... Je suis désolé, j'ai du mal à passer au dessus. Je sais que tu ne voulais pas ça...

Ah, voilà, je suis parti... Mes yeux quittent les siens pour revenir sur mes mains.

-Mais je n'arrive pas encore à vraiment passer à autre chose. C'est étrange. J'ai aucun ressentiment, tu es adorable et intéressante. Et je sais que tu t'en veux mais je n'y arrive pas... Pas encore. Il y a trop de répercussions et pas que sur moi, mon entourage en pâtis et ça, c'est dur à vivre.

Je laisse un petit silence. Je suis cruel de lui dire ça.

-Tamsyn... Je suis vraiment désolé...


J'ai éclaté ce moment plein de détermination. Je l'ai détruit.

-J'ai besoin de savoir... De savoir comment tu te sens face à tout ça ?

Est ce qu'elle s'en veut, est ce qu'au contraire, elle n'en a rien à faire ?

-Expose moi juste ce qu'il se passe dans ta tête... Ca m'aiderait beaucoup je pense...

A passer à autre chose, à la pardonner.

-Comprendre pour pardonner...

C'est ce que mon psy m'avait répété. Encore et encore. Il est tant de mettre en pratique.

@Tamsyn Fitzgerald
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15.07.2020  

Matthew s’obstine à prétendre que la faute lui revient, amis en soi, je dirais que les torts sont partagés. Où que la faute revient à Trask, après tout c’est à cause d’eux que nous en sommes là. Les mutants ne devraient pas avoir honte de leur capacité, nous devrions plutôt être fiers d’être doté ainsi, même si, je le reconnais, il n’est pas évident de détenir un tel pouvoir. Peur et incompréhension, tels sont les sentiments que nous générons.

Mon discours « enflammé » ne trouve pas l’écho escompté. Je perçois ses hésitations et je comprends à ses mots que je n’ai pas le beau rôle dans cette situation. Mon regard s’assombrit tandis que je revois chaque détail de sa capture. Des images d’une précision déconcertante. Il n’arrive pas à passer l’éponge, il est loin de vouloir m’accorder son pardon. Du moins, il n’y parvient pas pour l’instant. Il souhaite que je lui parle, il souhaite que je lui explique pour ouvrir la voie au pardon. Je pince les lèvres et prends une grande inspiration avant de parler.

- Tu n’aimerais pas être dans ma tête. Il n’est pas évident de mettre des mots sur ce qui me tourmente… Trask a été la mission la plus difficile que j’ai faite jusqu’à présent. Elle m’a brisée, bien plus que je ne le laisse voir. J’ai fais des choses qui allaient à l’encontre de mes convictions et j’en cauchemarde encore.

Si je devais le refaire, est-ce que je ferai la même chose ? Etonnamment, je me confie facilement à Matthew, j’essaye de lui expliquer ses dissonances vécues dans mon être, que je faisais passer ma mission avant tout, bien que Trask ne m’est pas permis d’œuvrer comme je le pensais. Désillusions, compartimentation… Il aurait été bien plus facile de tourner la page, mais je ne peux pas oublier. Par contre, je reste accrocher à l’idée que les mutants devaient vivre libres, sans être contraint par des lois supposées protectrices.

- Je ne peux pas revenir en arrière, ni réparer les conséquences de mes actes. Je ne suis même pas certaine d’être digne d’un pardon… Sourire désabusé. Mes nuits sont parfois bien sombres et je me réveille souvent en proie à mes cauchemars.

Que dire de plus ? Je ne peux pas défendre les impacts de ma mission, il serait difficile d’entendre que c’était pour le bien des mutants.

- Tu as le droit de me détester, ce qui serait logique. Je m’en veux je ne peux nier le contraire, mais je ne peux pas réparer le passé.

Ce n’est pas forcément ce qu’il me demande, mais j’en reviens à ma proposition, faire de notre vécu nos forces. Pendant quelques instants, je me fais la remarque qu’il a peut-être besoin de sommeil, que ma présence peut l’insupporter… A voir comment il recevra mes paroles.




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J’ai l’impression d’être une horrible personne à lui demander ça, à ressasser des souvenirs surement douloureux pour elle aussi. C’est égoïste de ma part et je le sais. Et pire… Je l’assume et je ne reviendrais pas en arrière. Mes yeux se plantent dans les siens. Je ne veux pas lui faire peur, je ne veux pas avoir l’air trop sévère mais les cernes qui ne me quittent pas depuis ce moment-là accentuent la chose. Salem me l’a déjà dit plusieurs fois… Je dors trop mal pour qu’elles disparaissent, il y a trop d’angoisse et de cauchemars. Je n’ai pas les sourcils froncé pourtant, il n’y a rien de mon côté qui pourrait être dangereux. Mais je sais que mon regard ne dit pas la même chose.

Alors, en espérant que ça aide, mes pieds nus viennent se poser sur le lit, mes jambes se collent à ma poitrine et mes bras fini par les entourer. Je pose mon menton sur mes genoux et tourne mon visage vers elle. Je ressemble à un enfant. C’est une position qui a souvent su me rassurer, comme beaucoup de monde je suppose, on ne dirait pas « foeutal » pour rien… Je ne sais pas. J’ai un léger soupir et me tais. Ma nature profonde à envie de souffler un « je suis désolé » et un « Ne dis rien si tu ne veux pas ». Je me fais violence pour ne pas revenir sur mes mots. Je veux savoir, j’ai besoin de savoir.

Qu’est-ce que j‘aimerais entendre ?

Sûrement ça oui. Elle en souffre… Elle le dit elle-même, il y a les cauchemars et les remords, je les entends dans sa voix et ça me fait du bien. Beaucoup de bien. Elle souffre et je suis un monstre de me dire que c’est ce qui était juste. Le pire : je n’arrive pas à m’en vouloir pour mes pensées.

Les mots de Tamsyn me touchent pourtant, me mettent du baume au cœur. Je l’écoute attentivement, je n’ai pas de réaction d’abord. Aucune, juste une oreille attentive et un visage fermé. Mais, quand elle termine, je m’anime.

Ma main aux doigts brisés vient s’enrouler autant qu’elle peut autour des siens, comme un geste de soutient.

-Non.

Sec et simple. Mais sûrement douloureux.

-Non, tu ne peux pas réparer le passer.

Finalement, un léger sourire sur mes lèvres.

-Non, je ne te déteste pas.

C’est paradoxal. Je lui en veux beaucoup, mais je ne la déteste pas.

-Merci Tamsyn. Merci de m’avoir parlé, mine de rien, oui, ça fait du bien de t’entendre. Je n’ai pas de solution miracle, je ne sais pas combien de temps ça prendra pour que je te pardonne vraiment mais tu n’es pas seule.

Je serre un petit peu plus ses doigts dans les miens.

-Je ne sais pas ce que ça peut t’apporter.. Mais la nuit, si tu as un cauchemar…

Je ne pourrais pas dire que mes paroles me coutent, mais elles sont lourdes.

-Tu peux venir me trouver. Je ne dors pas beaucoup…

Je plonge mon regard dans le sien.

-Tam… Je serais là pour toi.

Un sourire, enfin, un sourire sincère. Ca prendra du temps, on le sait tous les deux mais j’ai envie de faire un pas vers elle, c’est important et ça me tient à cœur.

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