La lumière à tous les étages Velk

Deux pas à droite, deux pas à gauche, pourquoi marcher tout droit dans un couloir quand le couloir peut devenir le nouveau dance floor le plus cool de tout les US ? Les gens se rendent pas compte comment la vie serait mieux si on vivait dans une comédie musicale. On est heureux ? On chante et on danse ! Une terrible nouvelle ? Lumière en noir et blanc, musique triste, action. Mais du coup, non, on est là, on fait la gueule. On dit tais toi Ava, calme toi Ava. Reste dans un coin Ava. Arrête de chanter Ava. Franchement. Les gens savent pas vivre, moi je vous le dis. C'est pour ça que j'ai le son à fond dans mes oreilles. Un peu de Britney Spears, et on twerk au milieu du couloir.

J'aimerais tant savoir twerker.

J'arrive devant la porte d'un de mes troublemakers pref et je souris. Il fait n'importe quoi, il est en roue libre le coco. Mais en même temps, je vais pas critiquer, je suis pas méchante voyons. Vous avez cru que j'allais le tailler dans son dos, ça va pas ici. Je m'apprête à toquer et hausse finalement les épaules. Pourquoi toquer à une porte quand on peut rentrer directement ? Du coup, bah go rentrer hein. « Helloooooooo »

Velkàn avait passé la matinée à courir dans le parc de l'institut comme il le faisait à chaque fois qu'il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il avait terminé sa course par une bonne clope sous le soleil matinal avant de rentrer se doucher. Une fois fais, il était retourné dans sa chambre, vide et avait laissé tombé sa serviette pour se changer. Il était resté plusieurs minutes en tenue d'Adam, le temps pour lui de sortir des fringues propres de sa commode.

« Qu...aaaah ! » Qu'il cria en apercevant la jeune femme qui rentra dans la pièce sans même s'annoncer avant. La couette sur son lit s'éleva dans les airs et, avec une rapidité folle, fonça sur le jeune homme pour s'enrouler autour de lui avec une telle violence qu'il fut projeté un peu plus loin, changé en burrito humain, s'écrasant sans aucune retenue sur la commode et renversant la lampe qui était posée dessus qui vint s'exploser sur le sol dans un fracas. Emprisonné dans le drap, à poil, Velkàn se débattu avec pour se relever et continua de faire tomber tout ce qui se trouvait autour de lui comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les livres présents sur le bureau de son colocataire, un pot de crayons, l'étagère fixée au mur dans laquelle il s'éclata la tête et qui se décrocha du mur, tout y passa avant qu'il ne parvienne à se remettre enfin debout.

Dans le couloir, on entendait les portes des autres chambres s'ouvrir, les autres sans doutes curieux de savoir ce qui provoquait ce bordel de bon matin.

« Merde Ava, t'aurais quand même pu frapper ! » Qu'il lui dit en tenant fermement la couette autour de lui. Non pas qu'il soit pudique mais s'il avait voulu se donner en spectacle, il se serait changé en plein milieu du couloir et n'aurait pas pris le soin de fermer la porte. « Tu tombes bien du coup, y'a deux trois trucs en plus qui ont besoin d'être réparés. » Non, sans blagues ? L'ironie c'est que sans son intervention, rien n'aurait eu besoin de l'être.

Je l'aime bien ce petit vous savez. Enfin petit, je parle de la personne chez qui je viens de rentrer. Et il est pas si petit que ça. Moi je suis petite. Mais c'est pas grave je compense en sautant très haut. Lui, n'est pas si petit que ça. Il doit faire une quinzaine de pomme de hauteur ? J'aime bien parler en pomme. C'est plus clair dans ma tête. Que genre, en centimètres ou je sais pas quoi, ça veut rien dire ça. Alors qu'en pommes, en granny smith bien juteuse, ça tout le monde comprend. « Qu...aaaah ! » Je sursaute. « Mais !  » Ca va pas d'hurler comme ça. Il essaye de me faire peur ou bien ?

Je le toise de haut en bas, le voilà qu'il se met à son tour de danser en reculant. Le tout habillé d'une couette. J'ai envie de lui faire remarquer que, en terme d'habit, une couette, c'est clairement pas le plus pratique, mais j'ai pas envie de le vexer. J'imagine qu'il se cherche vestimentairement parlant. Ne juge pas Ava, ne juge pas. Même si c'est moche. « Merde Ava, t'aurais quand même pu frapper ! » Je croise les bras. « A quoi bon si je veux te faire une surprise ? » Il est gentil mais il comprend vraiment rien. Il parle de deux trois trucs à réparer et je croise les bras.

« Comment t'as fait pour tout casser ? Tututu. » Je secoue la tête en ramassant le pot de crayon qu'il avait fait tomber en essayant d'être le nouveau danseur du groupe BTS. Je le pose sur le bureau à côté avant de le regarder de nouveau. « Je veux pas te vexer mais le look tout nu sous la couette, c'est pas fou... »