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Mauvais endroit, au mauvais moment ~ PV Darius

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On nous avait parlé d'une opération mené par le camps d'adverse. Par les persécuteurs. C'est ce qu'on nous a dit. C'est ce qu'on devait empêcher. Récupérer une groupe de mutants cachés avant qu'eux ne s'en charge et les recense ou pire. J'ai un frisson en y pensant. Ca doit aller, ça devra aller mais parfois, il y a quand même ces pensées un petit peu insidieuses qui s'installent sans que je puisse rien y faire. Mais aujourd'hui, j'avais décidé que c'était un bon jour. Alors je souris. Comme d'habitude. C'est plus facile comme ça. Et puis, je me sens bien quand même, vraiment.

On m'a demandé d'aller sur le terrain, prétextant que mon visage et mon sourire saurait mettre les jeunes mutants que nous sommes censés récupérer en confiance pour les mener à l’abri de tous. Ce besoin viscérale d'aider me prend aux tripes. Dans ma tête, il y a toujours ce « Il ne doit pas leur arriver ce que j'ai vécu » Ca tourne comme un mantra. Non, vraiment. Il ne faut pas que ca arrive.

Je sens une tape dans le dos et sursaute légèrement. On me demande pardon, on m'offre un nouveau sourire et j'y répond. Alexander passe près de moi et me tend mon bâton de combat. Je referme les doigts dessus en haussant un sourcil :

-On ne devait pas être discret ?

Un bâton de combat dans une bibliothèque, déjà, je ne passe même pas la porte et puis :

-C'est censé aussi être sans dégât...

J'y tiens à ce « sans dégât » dont on nous a parlé dans le rapport. J'y tiens beaucoup. Une bibliothèque, c'est un lieu public, un endroit avec des passants qui n'ont rien demandé à personne.

-Fais ce que tu veux, mais moi je suis équipé en conséquences. Qu'importe les bouquins, si je peux nous débarrasser d'un ou deux persécuteurs au passage, je vais le faire !

J'ai vu le canon de son arme briller dans l'ouverture de sa house de guitare. Je n'aime pas ca du tout, d'autant plus que nous sommes censés arriver avant eux pour justement tout éviter. J'ai un soupir avant de suivre Alexander.

Quelle idée de se cacher dans les sous-sol d'une bibliothèque. Nous nous mettons en route et je reste silencieux pendant tout le voyage alors que mes camarades rient, innocemment, persuadé de la réussite total de cette histoire : nous allons ramener les mutants. Moi aussi j'y crois, mais je ne suis pas aussi léger que les autres. C'est la bibliothèque nationale que nous permettront sans problème, sûrement un coup du télépathe de la bande parce qu'il n'y a au aucun code et une autre vérification de nos sac. On a passé la porte sans aucune restriction. Je déglutis alors que je me mets à balayer les pièces du fond, me séparant en du groupe tout en entraînant son binôme avec lui. Rien au fond, il revient dans les allers principales à la recherches d'indice qui nous diraient ou peuvent être nos réfugiés. Je remonte les rayons quand j’aperçois un visage connu. Je sens mon sourire s'agrandir et se faire chaleureux, vraiment chaleureux. Je sais que c'est un sourire qui m'est propre. Je ne sais pas vraiment ce qui me fait le plus plaisir ou le plus peur : le rencontrer ici.. .Ou le rencontrer ici... ?

Pourtant, je ne peux pas m'en empêcher :

-James Cout...

Je ne finirai jamais ma phrase, un cri me fait me mettre sur le qui vive, actionnant ma partie passive et une vague de force armée se déverse entre les rayons de la bibliothèque. Alexander se retrouve dos à moi, son arme au clair :

-Putain, ils sont en avance.
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La bibliothèque publique de New York était un endroit que Darius fréquentait régulièrement, érudit qu’il était. Un homme de son âge ne pouvait pas tout savoir, mais il pouvait bien essayer. Ses livres préférés étaient ceux d’histoire, de philosophie, et de génétique — en particulier la génétique des mutants. Même lorsque c’était pour fouiner dans des livres mi-poussiéreux et probablement pleins de germes, Darius Sinclair se présentait dans ses meilleurs habits. Il avait toujours cette allure impeccable qui imposait d’elle-même le respect. Les gens le fixaient souvent du coin de l'œil, se demandant quelle personne importante pouvait-il être, sans oser l’approcher.  

L’endroit était plutôt tranquille cette journée-là. C’était en plein milieu d’un après-midi de semaine, un moment que Darius avait réservé dans son horaire justement pour éviter le plus de gens possible. Le désavantage principal de ses sens surdéveloppés était qu’il ne pouvait pas simplement faire taire tous les petits bruits qui passaient inaperçus pour la majorité des humains. Bien qu’il les ignorait généralement comme du bruit de fond, les battements de cœur et les respirations incessantes des gens autour de lui pouvaient le rendre fou, surtout lorsqu’il avait du mal à se concentrer.

C’est par cette oreille à la fois bénie et maudite que le vampire fut soudainement pris d’un sentiment de précaution, alors qu’il parcourait l’allée des livres historiques. Il s’arrêta un instant pour tenter d’écouter plus attentivement. Ce n’était pas comme s’il pouvait entendre le pas des extrémistes qui se baladaient dans le sous-sol, ou l’équipe de persécuteurs qui se préparait à l’extérieur — mais il pouvait très bien détecter la présence de deux inconnus s’approchant rapidement en sa direction. L’une d’entre elles semblait transporter quelque chose de lourd et métallique, ce qui lui fit froncer les sourcils davantage.

Il n’attendit pas trop longtemps, car à peine trente secondes plus tard, les deux jeunes hommes apparurent. Celui qui avait l’air le plus jeune sembla instantanément reconnaître Darius — ou plutôt James. Sur le moment, il ne pouvait pas dire que c’était réciproque, bien que ce grand sourire lui était en quelque sorte familier… mais un cri de l’autre côté de la bibliothèque lui évita de devoir creuser dans ses nombreux souvenirs.

Que se passe-t-il ?!”, laissa-t-il échapper, complètement alerte. “Ne me dites pas que…

Rapide comme une flèche, il se précipita au bout du rayon pour voir ce qui se passait dans la zone commune. Des persécuteurs avaient envahi les lieux, armés de pistolets et prêts à tirer sur l’ordre de leur supérieur. Mais voyons, que faisaient-ils dans une bibliothèque ? Les deux gamins le rejoignirent derrière lui et Darius se douta qu’ils étaient liés à cette situation. Le vieux mutant s’efforça de conserver son calme.

Messieurs, comment puis-je vous aider ?” lança-t-il aux persécuteurs, prêt à négocier la sécurité de tous ceux qui se trouvaient encore dans le bâtiment. C’était aussi un moyen de temporiser pendant qu’il tentait d’évaluer ses options.

En te mettant à genoux, les mains dans les airs, sans résister… sale mutant,” cracha le capitaine de l’équipe.

Évidemment, les persécuteurs portaient tous ces lunettes inventées par la Trask Industries qui permettaient de détecter les porteurs du gène X. Darius comprit rapidement que ces monstres d’humains n’allaient pas les laisser partir de leur propre gré. S’il ne pouvait les tromper en prétendant être l'un d'entre eux...

Je vois.

Il leva les mains devant lui comme demandé, et s’avança tranquillement vers le capitaine. Ce dernier se croyait à l’abri, protégé par les soldats armés qui l’entouraient, et avait bien trop hâte de verrouiller un collier au cou du mutant. Dracula joua son rôle à merveille, allant même jusqu’à se mettre à genoux. Mais avant que le capitaine ne puisse mettre la main sur lui, le vampire lui sauta à la gorge.

Après cela, tout devint flou pour Darius. Il reçut plusieurs balles le long du corps, le mettant instantanément à terre. Ce n’est pas parce qu’il pouvait guérir de ses blessures qu’il n’en ressentait pas la douleur physique. Tant que les balles de fusil restaient logées en lui, ses plaies ne pouvaient se refermer, et il était paralysé de souffrance. Était-ce ainsi que le noble Darius Sinclair allait connaître sa fin ? Tout ce qu’il espérait était que les deux jeunes mutants derrière lui eurent le bon sens de s’enfuir tandis qu’il servait de distraction.

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Je n'ai pas vraiment eu le temps de comprendre. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'ils arrivent aussi vite. Ca ne devait pas se dérouler comme ça ! Ça devait bien se passer, tout en douceur et sans faire de mal à personne. C'est ce qu'ils avaient dit bordel, c'est ce qu'ils avaient dit !

Je sens une boule d'angoisse se former dans ma gorge. Je n'arrive pas à détacher les yeux de Monsieur Couture, comme s'il était la seule ancre que je pouvais avoir à l'instant T alors que le monde semblait accélérer dans un coin de la bibliothèque que je ne suis pas sûr de réussir à localiser.

J'avais besoin d'un point fixe, un point sur lequel je pouvais m'accrocher pour ne pas partir en crise d'angoisse ou perdre le contrôle de ma mutation. J'aurai pu prendre Alexander mais l'entendre charger son arme me glace le sang. Non, il n'y avait que cet homme sur lequel j'avais fait un article il y a quelques années. Les clichés étaient beaux et mettaient bien en valeur la noblesse que dégage ce James Couture. Il a quelque chose de rassurant.

Mais il disparaît. Comme un éclair, il nous dépasse pour rejoindre l'endroit de l'agitation. Je le suis, Alexandre sur mes talons. Il ne faut pas de blessés. Il ne faut aucun blessé ! Tout va si vite, j'ai du mal à suivre mais Monsieur Couture à l'air de savoir ce qu'il y a à faire. Il faut qu'on retrouve ces mutants au plus vite et qu'on parte d'ici ! Mais en attendant, je me sens figé, comme bloqué derrière un mur de verre qui me permet de rester spectateur sans aucun moyen d'agir sur le monde. Comme... Comme là-bas.

Je regarde l'homme essayer de temporiser, de faire ce qu'il faut pendant qu'Alex charge son arme et met en joue un des persécuteur. Je n'ai le temps de rien faire. Ma main se lève pendant que James pose un genou à terre. Mes doigts effleurent la cross du fusil alors que le sang jailli du capitaine qui s'effondre. Qu'est ce que...

Le chaos se déchaîne. Alex tire, ma voix reste coincé dans ma gorge, les persécuteurs tirent à leur tour et James s'effondre.

On avait dit « aucun blessé ».

Je sens mon aura onduler autour de moi, je sens que j'enclenche ma mutation pour Alexander, qu'il les fasse partir d'ici. Je fais attention à rester en retrait, que cette aura n'aide pas, par mégarde, l'autre côté, ca serait le pire.

Alexandre a un sourire terrifiant en sentant cette « montée d’adrénaline » comme il l’appelle. Il remonte ses manches avant d’envoyer une violente onde de choc sur nos adversaires qui se retrouvent propulsé en arrière. Me libérant un passage relativement sauf pour rejoindre James à terre.

J’ai un coup d’œil pour le capitaine qui gît dans une flaque de sang parfaitement mort.

J’ai peur que James ai subi le même sort
Les coups de faux s’éloignent et Alex avec. Je l’entendu hurler sur les autres binômes pour du renfort et je fini par me désintéresser de ce qu’il peut bien se passé, terrifié par l’idée qu’il y ait une victime innocente dans ce raid…

Ma main se pose doucement sur l'épaule du blessé, espérant créer une réaction, qu'importe laquelle. Juste pour être sûr qu'il était encore vivant.

Faites qu'il soit encore vivant !

-Monsieur Couture ? Est ce que vous m'entendez ?

J'allais pas lui demander si ca allait...
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La tête lui tournait et la scène ne devint qu’un brouhaha autour de lui. Le souffle coupé par deux balles dans ses poumons, Darius peinait à respirer. Il gisait à terre tandis que l’un des deux mutants réussit à envoyer une onde de choc sur les persécuteurs, les expulsant en dehors du bâtiment. Quelques secondes plus tard, ce fut presque silence radio : les renforts mutants étaient arrivés et avaient déplacé le combat à l’extérieur. Dans ce nouveau silence, Dracula se laissa emporter par le sentiment de fatigue qui l’envahit. S’il laissait seulement ses paupières retomber un instant…

Heureusement, le nom de Monsieur Couture résonna tout près de lui et l’empêcha de sombrer dans l'inconscience. En rouvrant les yeux, il aperçut juste au-dessus de lui le visage du jeune blondinet qui semblait le connaître. Ce dernier répétait le nom de James Couture encore et encore, cherchant désespérément la preuve que l’homme d’affaires n’était pas mort.

Malgré la douleur qui le tétanisait, Darius tenta de reprendre ses esprits. Il lui fallut toute son énergie restante pour s’emparer du poignet du mutant et le guider vers sa poitrine blessée.  

Re… retire les balles…,” réussit-il tant bien que mal à prononcer.

Le vampire ne pouvait bouger tant que les obus de métal se trouvaient en lui. Mais si son jeune aidant pouvait les repêcher d'une façon ou d'une autre, il pourrait au moins se débarrasser de la douleur et se relever du sol. La question était — comment s’y prendre pour accomplir cette macabre tâche ?  

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Il a bougé ! Il avait bougé. Je ne sais pas si je dois pousser un soupir de soulagement ou continuer à angoissé comme le gars terrifié que je suis. Je n'ai pas peur du sang, vraiment, j'en ai vu coulé, surtout le mieux finalement. Mais là, il y en a tellement. Une flaque s'étend sous le corps de mon ex-sujet d'interview, je sens mes genoux devenir légèrement humides alors que mon jean s'imbibe de son sang. C'est glauque.

Mais au moins, il n'y a plus personne, juste nous. Je sens encore mon don pulser dans mon aura, je ne l'ai pas « éteins ». Pas pour de la sécurité, ca serait idiot mais je sais pas, peut-être que ca peut aider James ? Je me sens totalement paumé.

Mais je ne suis pas non plus déconnecté de la réalité et quand James enserre mon poignet, je le suis docilement, captant tout les mots qu'il essaye de me faire passer.

Les retirer ?

Les retirer...

-Je suis loin d'être médecin.

Mais lui semble savoir ce qui doit être fait. Alors faisons ? Dans quelle galère je me suis fourré ?

Je débarrasse mon poignet de la main de James et ouvre sa chemise sans une once d'honte. Il n'y a clairement pas de temps pour sa. Sa poitrine est rouge de son sang et je me rend compte que mes mains trembles un peu.

Mon sac à dos glisse au sol. Je sais que je n'aurais rien d'utile là dedans à part de l'eau et un briquet. Je ne fume pas, je n'ai jamais fumée mais j'aime pas voir quelque chose traîné par terre sans qu'il ne soit jeté, je l'avais ramassé plus tôt dans la journée dans l'idée de le donner à un pyro, ca leur sert toujours.

Je regarde les plaies, elles ont l'air net mais je sens qu'après mon passage ca va être bien moche. Je déglutis et mets délicatement mon « patient » sur le dos avant de me relever.

-Je fais vite.

Je connais bien cette bibliothèque, je fonce vers le bureau et commence a fouiller fébrilement dedans, je sais ce que je cherche tout en espérant que ca soit utile. Je trouve vite.

D'abord le coupe-papier que je teste sur le dos de ma main. Une coupure fine apparaît sur ma peau et le sang y perle. Parfait, la ou le bibliothécaire s'ennuie assez pour aiguiser cette lame inutile. J'ai au moins gagné ça. L'autre objet que je convoite est sur le tableau. Je les teste tous jusqu'à trouver le plus puissant.

Des aimants. J'en trouve un qui me résiste vraiment, parfait. Faites que ces balles soient en métal... Je reviens vite auprès de James et m'agenouille à ses côtés.

-Je suis désolé, essayez de ne pas bouger, ca va faire mal.

Je passe la lame du coupe papier sur la flamme du briquet, histoire de désinfecter un petit peu et de l'eau sur l'aimant, je devrais pas le poser sur sa peau mais au cas où... C'est mieux que rien.

Ma main et ses deux doigts immobiles ne m'aideront pas pour cette opération, je vais manquer de précision. Je la pose sur la clavicule de James et appuie légèrement pour le garder au sol.

-Si vous voulez serrer mon poignet, je vous en prie, pas les doigts par contre.

Je n'attend pas sa réponse et trace une croix dans la chaire au niveau de la première balle pour agrandir le trou et murmure pour moi.

-Par tout les dieux, ca va être un massacre...

Je me sens mal et mauvais de faire ca mais c'est ce qu'il a demandé. Je recommence avec la seconde plaie tout en maintenant au mieux le PDG au sol. Faut que je fasse vite.

-Inspirez, le pire est à venir.

Au moins c'est dit je suppose... Je sens mon froid et ma nuque se couvrir de sueur pendant qu'un horrible frisson me remonte le long du dos. Je passe l'aimant au dessus de la première plaie. Je sens de la résistance et finalement, je le pose contre sa poitrine pour entendre le « clac » que j'attendais.

J'y crois pas...

-Ca a marché...

Nouveau murmure pour moi. Je regarde l'aimant, ma main tremble, il y a du sang partout. Mais elle est là... Elle est là.

Je débarrasse la balle de l'aimant de ma seconde main et recommence. « Clac » à nouveau. Je n'ose même pas imaginer la douleur de mon « patient » à ce moment là. Je pense qu'il a tourné de l'oeil pour le coup...

-Monsieur Couture … ?

Y'a pas que mes mains qui tremblent.
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Le jeune homme eut l’air de comprendre le message malgré les balbutiements du blessé. Bien! Il y avait de l’espoir pour Darius, dont la tête était reposée sur le sol tandis que le mutant se précipitait vers le bureau de la bibliothèque, à la recherche d’outils qui pourraient l’aider à accomplir sa mission. Le temps semblait être au ralenti — chaque seconde passait comme une minute et chaque minute, comme une heure. Darius priait pour que le gamin se dépêche, même s’il se doutait qu’il faisait de son mieux. Ce n’était sûrement pas tous les jours qu’on lui demandait de s’improviser chirurgien…

Du coin de l'œil, monsieur Sinclair aperçut le jeune homme revenir vers lui avec un coupe-papier et un aimant à la main. Il grimaça par anticipation : ça allait faire mal. Certes, ce n’était pas la première fois que le vampire se prenait des balles dans le torse… mais ce n’était pas non plus quelque chose auquel on s’habitue.

Comme demandé, il attrapa le poignet de son présumé médecin pour l’aider à se stabiliser. L’opération pouvait maintenant commencer. Des grognements de douleur s’échappèrent des mâchoires serrées de Darius pendant que le coupe-papier stérilisé se chargeait d’élargir ses deux blessures. Mais tel que prévenu, le pire était à venir. Il ne put s’empêcher de pousser un cri lorsque la première balle s’envola vers l’aimant, déchirant davantage les tissus internes sur son chemin. Idem pour la deuxième balle.

Darius était en sang et en sueur, mais le supplice était enfin terminé.

Il se releva tranquillement sur ses coudes, puis en position assise. Tandis que la douleur se dissipait et qu’il retrouvait un rythme respiratoire normal, les plaies se refermaient progressivement. Quelques secondes plus tard, on pouvait croire que les éléments glauques entourant les deux hommes n’étaient que des effets spéciaux pour une scène de cinéma, et que les spasmes du blessé faisaient partie du jeu d’acteur.

Mais le jeune homme — si seulement Darius pouvait se rappeler de son nom —  était bien conscient de la réalité. Il continuait d’appeler monsieur Couture, attendant impatiemment une réaction.

Lorsque monsieur Couture tourna la tête, cependant, ce ne fut pas le visage familier de James qui apparut devant celui qui s’était improvisé médecin. C’était celui d’une bête affamée, blessée, enragée. Les traits habituels de Darius étaient à peine reconnaissables derrière sa peau devenue pâle comme le marbre et ridée comme une vieille chemise ; ses yeux injectés de sang à ne plus en voir de blanc ; ses canines longues et exposées qui ne demandaient qu’à s’enfoncer dans de la chair humaine.

Tel était le fardeau que portrait Dracula lorsqu’il ne pouvait garder le contrôle sur sa mutation. Il avait perdu beaucoup de sang et son corps lui criait maintenant de refaire le plein.

D’un geste brusque, il attrapa le visage du jeune mutant entre ses doigts. Darius savait ce qu’il devait faire, mais cela ne l’empêcha pas d’hésiter quelques secondes. Quelle façon de remercier celui qui avait tout donné pour le sauver…

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Je savais que je lui faisais du mal. Vraiment, je le savais. J'ai sentit ses doigts autour de mon poignets mais surtout, je l'ai entendu hurlé. J'ai senti mon cœur se serrer en l'entendant, j'ai voulu tout arrêter juste pour ne pas entendre ça. Trop de douleur, trop de souvenirs. Je ne voulais pas me replonger là dedans mais déjà, mes propres cris résonnent dans ma mémoire. Je retiens un frisson, les yeux rivés sur Monsieur Couture.

J'ai besoin de savoir si ca va aller pour lui, si il y a autre chose que je pouvais faire. Quelque chose de moins douloureux, qui l'aiderait vraiment... Juste, autre chose. Je ne sais pas.

Mais j'ai pourtant un léger mouvement de retour quand je le vois se relever lentement. Il ne peut pas...

-...

Je n'ai pas le temps de protester, de lui demander de rester tranquille qu'il s’assoit. Je n'arrive pas non plus à détacher les yeux de sa poitrine dont les plaies se referment à une vitesse étourdissante. Est ce qu'il serait mutant ? Question bête Matty. Un humain, même sous ma mutation au plus haut niveau de force ne pourrait pas guérir aussi vite. Je me sens soulagé, vraiment soulagé que ca soit fini. Je me permet de détendre mes épaules, de les laisser retomber en lâchant un petit soupir.

Mais cette accalmie est de courte durée. Quand il tourne le visage vers moi, ce n'est plus James. C'est … Mister Hyde ? Son visage est si pale, si marqué par le temps. Ces yeux... Rouge ? Mais ces canines proéminentes.

Je n'ai jamais cru aux vampires, mais j'ai un peu l'impression que je me suis longtemps fourvoyé. Peut-être pas un vampire... Ou je sais pas.

J'ai un hoquet de surprise quand il prend mon visage entre ses mains. Je sens mes yeux s'agrandir de stupeur et mon palpitant s'emballer. Je sais que je reste comme un idiot quelques secondes, la bouche ouverte sans savoir quoi faire. Lui aussi reste en suspend. Qu'est ce que je dois faire ? Mes yeux se posent à nouveau sur les crocs étincelants. Et si c'était vraiment ça ?

Qu'importe, je n'ai plus à perdre, autant offrir.

Alors un sourire vient se poser sur mes lèvres. Je pense qu'il est doux. Je ne peux pas dire qu'il soit confiant mais il est avenant, j'en suis sûr.

-Je vous en prie

Ma voix est un peu faible, je me reprends.

-Faites ce que vous avez à faire.

Mieux, un petit peu plus sûre mais toujours aussi basse.

-Je ne bougerai pas, je vous le promets.

Je ne bougerai pas.

Mon sourire fini par se faire plus engageant encore, j'espère, comme une invitation. Une permission. Comme un « Allez-y ».
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Le garçon se mit à l’encourager, d’abord par un sourire, puis de ses propres mots. Il lui donnait la permission, comme s’il avait tout de suite compris ce qui l’attendait. Comme s’il acceptait le sort cruel que la vie lui réservait. Darius hocha la tête en retour, signe d’un pacte silencieux qui venait de se former entre eux, puis emmena la gorge de sa victime à ses lèvres.

Le sang jaillit de la carotide perforée pour remplir sa bouche assoiffée. Telle la fontaine de Jouvence, chaque gorgée du liquide rouge redonna force et éclat à celui qui s’en abreuvait, aux dépens de la source.

Cela faisait si longtemps que Darius ne s’était pas nourri de cette façon, directement à l’artère. Même s’il avait fini par accepter cette partie de lui, ce n’était pas un plaisir auquel il se livrait lorsqu’il y avait une alternative. Il devait rester au-delà de cet instinct animal et malpropre, pour le bien de sa cause et de l’Institut. Mais cette fois, c’était différent : il ne pouvait cracher sur un besoin essentiel, et il profita de chaque délicieuse goutte. Trop délicieuse, même.

Plus il siphonnait le mutant, plus Dracula sentait son énergie remplir ses veines et les blessures du temps disparaître. Le brouillard qui avait envahi son esprit se dissipa à mesure que les battements de cœur du garçon accélérèrent… puis ralentirent.

Il s’arrêta de boire juste avant que sa victime ne perde connaissance. Doucement, il retira ses crocs du cou du garçon et s’essuya la bouche du revers de la main. Son visage reprit aussitôt son apparence jeune et ravivée.  

Matthiew, n’est-ce pas ?” articula-t-il enfin.

Le nom était réapparu dans la tête de Darius durant l’échange, à croire que cette connexion intime faisait des merveilles pour la mémoire. Il se disait bien que le sourire innocent du gamin lui était familier, et maintenant il se rappelait vaguement d’une conversation dans un café au sujet de James Couture.

Merci. Je vous en dois une.

Il sortit le mouchoir qui se trouvait dans la poche de son pantalon et l’utilisa pour mettre de la pression sur la plaie toujours saignante de Matthiew. L’odeur du sang lui remplit les narines à nouveau et il dû retenir l’envie d’y goûter une autre fois. Pour une raison qu’il ne pouvait expliquer, le sang de ce mutant en particulier était… différent. Alléchant.

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Je sens mes fesses se décoller de mes talons quand il m'attire jusqu'à ses crocs. Je me laisse faire. Il y a quelque chose d'hypnotique que je n'arriverais pas à expliquer dans cette situation. J'ai dit que je ne bougerais pas.

Mais la douleur me fait me raidir. Je fais de mon mieux pour qu'aucun son ne m'échappe. Je fais tout ce qu'il faut pour ne pas qu'un bruit ne résonne. Comment je suis censé réagir ? J'essaye de ne pas me concentrer sur ce qu'il se passe dans mon cou. La douleur ne s'estompe pas et la sensation est étrange. Ses cheveux courts me chatouillent la peau. J'ai l'impression de tout ressentir. Mon regard se fixe sur un point que je ne vois pas, dans le vide.

Cette sensation. Je la connais. Et immédiatement, les images reviennent. Non, définitivement, je ne bougerai pas. Combien de fois on m'en a prit du sang ? Combien de fois on « voulait voir ». J'en ai encore tellement de cicatrices. C'était trop gros pour que ça disparaisse. C'était partout. Ca faisait si mal.

Les souvenirs me noient, rendant le moment désagréable, douloureux. Ca y ressemble trop. Mais je ne bougerai pas. Je n'avais jamais bougé, un mouvement me faisait encore plus mal, je ne prendrais pas le risque. Je veux pas essayer.

Je n'arrive pas à savoir combien de temps ça dure. Je sens mon cœur battre la chamade puis étrangement se calmer, comme s'il était fatigué. Le point que je ne regardais pas devient légèrement flou. Et finalement, il y a un moment où j'ai bougé. Je me suis un peu senti partir en avant, ma main droite et ses deux doigts inutiles sont venus prendre appuient sur la première chose qu'ils trouvent pour ne pas que je tombe : la cuisse de James.

Je ne suis pas assez alerte pour réagir tout de suite. Et finalement, Monsieur Couture le fait de lui-même. Il se dégage sans que je n'ai rien à dire, ou à faire. Je pense que c'était moins une. Je me sens pas vaillant mais quand je le vois, à nouveau lui, je me dis que ca valait le coup.

Je me rassoie par terre, me stabilisant à deux mains sur le sol, la tête basse et le souffle court. Je relève la tête quand il dit mon nom. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en souvienne, honnêtement.

Je hoche la tête et ferme les yeux, ca tourne un peu. Mais j'ai tout de même un sourire sincère. Surtout quand il me remercie.

Je m'apprête à lui répondre quand je sens sa main et le mouchoir dans mon cou. Là, je n'ai pas réussi à ne pas bouger, j'ai un frisson à son contact sans me m'exliquer.

-Comment est ce que vous vous sentez ?

Je n'esquisse pas un mouvement pour récupérer le mouchoir qu'il utilise pour moi. Il n'a pas à faire ca pourtant mais je me sens lent.

-Est ce que je peux vous demander de me tutoyer ?

Ca me mets mal à l'aise qu'il me vouvoie, je ne sais pas du tout pourquoi.

Tout se mélange.

Finalement, je réagis enfin. J'ai l'impression que mon cou pulse, c'est étrange.

-Je vais m'en occuper...

Je lève la main et attend patiemment qu'il libère mon cou pour prendre la relève. Dans tout les cas, je crois que je ferais tout « patiemment » pour les quelques minutes qui arrivent.
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Même après avoir perdu au moins deux litres de sang, Matthiew ne put s’empêcher de demander au vampire comment il se sentait. L’ironie fit sourire Darius, qui répliqua :

C'est plutôt à moi de vous poser la question.

Il tenait le garçon dans ses bras, une main sur le mouchoir et l’autre derrière sa tête pour le supporter. Matthiew était encore faible et étourdi, ce qui n’était pas étonnant vu les circonstances. Il allait probablement mettre plusieurs heures avant de récupérer complètement. Pour l’instant, il réussit tout de même à attraper le mouchoir des mains de Darius pour s’occuper lui-même de la blessure. Darius le laissa faire, se retirant pour que Matthiew puisse retrouver son indépendance. C’était ce qu’il semblait vouloir.

Alors comment te sens-tu, Matthiew ?” demanda Darius à son tour, respectant la requête du jeune homme sur les formules de politesse.

Le vieux mutant aurait aimé pouvoir retourner la faveur et l’aider à guérir. Malheureusement, son gène X était trop égoïste : il prenait aux autres sans jamais redonner. Même après le don volontaire de Matthiew, Dracula en voulait plus, et une partie de ses efforts étaient concentrés sur le fait d’ignorer son appétit. Tout ce qu’il pouvait faire pour aider le blondinet était de rester à ses côtés le temps qu’il récupère ses forces.

Mais le bruit de sirènes se fit entendre de l’extérieur, annonçant l’arrivée de la police sur les lieux. Les persécuteurs et le groupe de mutants avaient déjà déplacé leur champ de bataille ; il s’agissait maintenant des enquêteurs qui allaient évaluer l’étendue des dégâts dans la bibliothèque. Les deux mutants ne pouvaient pas rester ici, au risque de faire face à une autre confrontation.

Nous devons quitter les lieux immédiatement,” annonça Darius en se levant debout.

Puisque Matthiew ne pouvait de toute évidence pas en faire autant, le vampire s’empressa de le prendre dans ses bras. Il lui devait au moins ça.

Accroche-toi,” prévint-il alors, prêt à le transporter jusqu’au sous-sol de la bibliothèque. De là, ils pourraient suivre les tunnels et déboucher quelque part loin de cet endroit.

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Je souris doucement quand il me dit que ça serait plutôt à lui de poser la question. Je maintiens pourtant ce que je pense, et j'ai besoin de savoir. Je ne lâcherai pas. J'ai pas beaucoup de volonté, mais je suis têtu quand ça concerne la santé de quelqu'un qui finalement, a été le premier à me sauver face aux persécuteurs tout à l'heure.

C'est quand il me laisse récupérer le mouchoir que je sens finalement sa main à l'arrière d ma tête qui se retire, glissant dans mes cheveux. Je n'avais pas conscience qu'elle était là, qu'elle me soutenait, parce que quand elle s'est retrouvée seule pour se tenir, je dois bien avouer qu'elle m'a semblé affreusement lourde.

Je sens ma main tremblée contre mon cou, j'ai un peu froid aussi et la fatigue... Elle est si intense. Je sais même pas si j'arriverai à me lever. C'est un peu lamentable.

Le sang trempe le mouchoir, il est humide sous mes doigts, mon jean est imbibé du sang de James aussi. J'ai l'impression de jouer dans un mauvais film, couvert de ce rouge sombre qui ne me fait pas plaisir. Ca ne m'est jamais arrivé et tant mieux je crois.

Il réitère sa question et cette fois, j'ai pas trop le choix que d'y répondre, surtout qu'il accède à ma requête en me tutoyant.

-Frigorifié et exténué mais c'est pas moi qui me suis pris deux balles... Est ce que ca va, James ? Dites le moi, s'il vous plaît.

J'ai besoin de savoir aussi, est ce que ça a vraiment aidé ? Est ce qu'il va « bien » ? Qu'est ce qu'il est aussi ?

J'ai mille et une question qui se fondent dans mon cerveau noyé sous un brouillard qui semble s'épaissir quand une alarme fait brusquement relever la tête et voir trente six chandelles.

Quitter les lieux. J'ai un regard pour la flaque de sang qui s'étale par terre et une pensée logique : oui, il faut qu'on parte. Mais je peux juste pas. J'en suis incapable.

Je commence à ouvrir la bouche pour lui dire de partir en me laissant là quand je sens ses bras s'enrouler autour de moi. Il me soulève comme si je ne pesais rien. J'arrive même pas à esquisser un son de surprise ou juste réagir. Je n'aime pas cet état végétatif.

M'accrocher ?

-...

Il se met déjà en route. Heureusement qu'il est plus alerte que moi... Il a failli mourir pourtant. Je ne comprend pas.

-Hm... Dans le sous sol de la bibliothèque... La porte avec écrit débarras, elle mène dans des couloirs et il y en a un...

Je ne sais pas vraiment si j'ai le droit d'en parler mais c'est le seul chemin que je connais, c'était celui qu'on devait prendre avec les jeunes réfugiés qu'on voulait récupérer aujourd'hui.J'ai tellement de mal à réfléchir...

-Il y en a un qui mène aux jardins de l'institut...

Je fronce les sourcils sous la concentration, essayant de me rappeler au mieux le plan que j'avais mémorisé pour cette mission.

-Il y a une alcôve, une petite qu'on peut manquer facilement, à gauche dès qu'on passe la porte. Ensuite, ça ...hm...

Je ferme un peu les yeux, juste pour chasser les étoiles.

-Ca sera toujours à droite.

C'est vraiment simple mais quand on le sait pas, on ne ressort pas de ces tunnels et c'est ce qui était important pour protéger l'institut... Au moins ca.
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Je vais bien maintenant, grâce à toi,” le rassura Darius, voyant bien que Matthiew avait besoin de savoir. “Tu n’as plus à te soucier de moi.

Ce n’était pas vraiment le temps pour des explications et franchement, Darius ne savait pas s’il avait envie d’élaborer sur sa mutation. Le jeune homme avait bien été témoin de ce qu’il était, en plus de l’avoir vu dans un état de pure faiblesse — c’était déjà assez d’embarras pour les jours à venir.

Portant Matthiew dans ses bras comme s’il était un enfant, Darius marcha à grands pas en suivant les instructions qui lui étaient données. À gauche, puis toujours à droite, ce n'était pas très compliqué. Mais il ne put s’empêcher de montrer sa surprise lorsqu’il comprit qu’ils se rendraient à l’Institut.

Tu connais l’Institut ?

Il mettrait sa main à couper qu’en douze ans, il n’avait jamais vu Matthiew dans le grand manoir. En plus de cela, il n’était pas au courant de ce chemin souterrain qui menait directement au jardin. Combien de gens l’étaient ? Il réalisa rapidement que ce n’était toutefois pas un mensonge : ils arrivèrent bel et bien là où le jeune mutant l’avait indiqué.

L’Institut était un refuge pour tous, et surtout les mutants en détresse. De ce fait, Darius n’avait aucun problème quant à y emmener Matthiew. Il le transporta jusqu’à une chambre vacante pour le déposer sur un lit simple. Puis, il s’absenta quelques minutes pour aller chercher des poches de sang — l’une pour lui-même, et l’autre pour le garçon.

Cela va t’aider, si tu le souhaites” dit Darius en installant le matériel nécessaire pour débuter la transfusion. Il lui suffisait de désinfecter le bras de Matthiew et d’y planter l’aiguille, mais seulement s’il avait son consentement.

En attendant que ce dernier se décide, Darius versa sa propre ration dans une tasse qu’il sirota comme à son habitude. Après s’être retrouvé autant exposé devant Matthiew, une tasse de sang n’était pas ce qui allait le déranger…

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Effectivement, ca me soulage grandement de l'entendre me dire qu'il va mieux. Qu'importe que ce soit grâce à moi ou non. C'est quelque chose qui me passe par dessus. Beaucoup de choses me passent par dessus en ce moment. J'essaye de me focaliser sur l'essentiel, c'est le plus important. Il faut qu'on sorte d'ici.

J'ai du mal à réfléchir et je me demande si c'est une bonne idée de le guider vers l'institut mais pourtant, j'arrive à rien d'autre. Je ne sais pas où aller d'autre et nous balader en sang dans les rues, je trouve que c'est encore plus idiot.

La marche de James imprime un rythme régulier qui me berce avec insistance. Je pourrais m'endormir... C'est difficile de rester concentrer d'ailleurs. Sauf quand il me parle. Je rassemble tout ce que j'ai pour comprendre ses mots, me connecter et lui répondre au mieux.

Je commence par secouer la tête pour lui répondre, je regrette immédiatement, et je reprend :

-J'aurai voulu je pense... Mais non. Je n'y ai jamais mis les pieds...

J'ai vraiment honte. Vraiment vraiment honte. J'aurai adoré ce cadre, j'aime cette idée d'endroit sain et sure pour les mutants. C'est à ca que devrait tendre la GLM … Mais non, ce n'est pas ce qu'ils veulent. J'espère que les jeunes qu'on devait récupérer aujourd'hui on réussi à atteindre l'institut avec nous. Et qu'Alex est encore vivant.

Faites qu'ils n'y ai eu ni morts, ni blessés... Hormis le capitaine des persécuteurs dont s'est occupé Monsieur Couture..

On arrive enfin dans les jardins et j'ai plus que jamais l'impression de fouler un sol qui m'est interdit. Je ne devrais pas être ici, je ne devais pas poser les pieds dans ces jardins pendant cette mission. Juste guider les autres dans le tunnels et le détruire pour qu'ils arrivent dans un lieu sûr.

Encore un échec Mattiew.

On entre dans le bâtiment et malgré la fatigue, je ne peux pas m'empêcher de poser les yeux partout. C'est une superbe bâtiment, la lumière du crépuscule au travers des hautes fenêtres ferait de superbes photos...

Mais tout ca disparaît vite pour une petite chambre, simple et cosy, je dois dire. Le lit sur lequel James m'assoie est moelleux, les draps sont doux sous mes doigts. Je n'ai pas ma place ici. J'y pose quand même les mains pour me stabiliser, pour m'empêcher de vaciller. Je relève la tête et James a disparu. Je dois faire quoi maintenant ?

Je n'ai pas le temps de me poser plus en avant, James revient et pas les mains vides. J'ai eu une absence je crois.

Je le suis des yeux, je le regarde tout installer et s'offrir une tasse. Il me parle et je me sens idiot à le regarder. Non, je ne le regarde pas. Je le dévisage.


Je ne sais pas la tête que je fais et j'ai peur que mon hésitation se lise sur mon visage. C'est le fouillis partout et j'ai mal à l'idée de lui dévoiler mes bras. Mais en même temps, si « j'accepte », il sera plus vite débarrassé de moi et je pourrais disparaître de sa vie. Ca sera plus simple pour lui et l'institut.

Je déglutis avant de remonter ma manche sans oser poser à nouveau le regard sur lui. Je dévoile lentement mon bras et ses cicatrices, parfois en cercles parfaits, parfois en constellation. Elles sont partout, elles ne partiront jamais et je les déteste. Elles me font peur, elles portent trop de souvenirs douloureux avec elles. Longues heures d'expériences et de douleurs.

Je sais que je reste coincé à regarder ma propre peau pendant un petit moment. Je ne m'en rend pas compte tout de suite mais ca fini par arriver. Je m'arrache à ma contemplation et colle un sourire pas forcement sincère sur mon visage... C'est le mieux que je puisse faire.

-Si ça peut aider.

Je suis clairement pas convainquant.
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Matthiew le regardait de travers, l’air particulièrement troublé, et Darius ne pouvait dire si c’était à cause du contenu de sa tasse ou de l’aiguille requise pour la transfusion. Peut-être était-ce un peu des deux. Il attendit patiemment une réponse, installé sur la chaise en face du lit, conscient que le garçon était au ralenti à cause de lui. Ce fut sur un ton morne que Matthiew finit par accepter la procédure, relevant la manche de son chandail avec une hésitation flagrante.

Darius aperçut aussitôt la raison de son malaise, et ne put s’empêcher de ressentir de la peine à son égard. Tant de cicatrices témoignaient d’expériences sordides, quelles qu’en soient les raisons. Outre ses pieds mutilés, qu’il n’aimait pas non plus révéler, Darius ne transportait pas les mille et une traces physiques de son passé. Cela ne l’empêchait pas de comprendre les horreurs que le jeune homme avait dû vivre.

Je suis désolé,” exprima-t-il en enfonçant l’aiguille au niveau de l’avant-bras.

Il s’excusait non pas pour la piqûre, mais pour la vérité qui était difficile à articuler. Il se demandait ce qui avait bien pu arriver au jeune reporter naïf mais déterminé qu’il avait rencontré des années plus tôt. Portait-il déjà ces marques à cette époque, souriant comme si la cruauté du monde n’était qu’un mauvais rêve ? Darius savait qu’il n’était pas le seul à avoir vécu des atrocités, et c’était une raison de plus pour se dévouer corps et âme à apporter la paix pour les mutants.

Même si on ne parle que de Trask Industries dans les médias… ils ne sont pas les seuls scientifiques à avoir commis des horreurs au nom de la science,” laissa-t-il échapper.

Il ne savait pas si Matthiew, dans son asthénie, l’écoutait réellement. C’était peut-être la raison pour laquelle le vampire choisissait de raconter cette histoire. Ce n’était pas anodin, et il préférait ne pas avoir une oreille trop attentive pour l’écouter. Mais une partie de lui voulait aussi rassurer le garçon.

Vers la fin des années 60, juste avant l’apparition de Trask Industries, il y avait un autre laboratoire, bien caché du public. Disons que… tu n’es pas le seul à avoir vécu des sévices. Toi et moi, nous sommes des survivants. Des guerriers.

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Je relève les yeux quand il me dit être désolé, mes sourcils se froncent légèrement sans comprendre tout de suite pourquoi est ce qu'il l'est, il ne m'a pas fait mal, je n'ai pas senti la perfusion même. Alors pourquoi ?

J'observe son visage, il semble impassible. Je n'arrive pas à savoir ce qui lui passe par la tête. Ca ne me regarde pas non plus. J'ai rien à savoir. Pourtant, je veux connaître le fond de ce « je suis désolé »... Ce n'est pas de la curiosité journalistique, c'est quelque chose de plus profond, c'est dans ma poitrine, quelque chose grandi, c'est désagréable et je ne trouve aucun mot pour la décrire.

Une fois l'aiguille installée, je n'y tiens plus et baisse au maximum ma manche pour cacher tout sans foutre en l'air le travail de James. J'ai les mains pleine de sang séché. Je pense que c'est celui de Monsieur Couture. Ou de mon cou peut-être ? Je sais pas vraiment. C'est trop mélangé. J'espère que ca a sécher aussi. Je ne sais pas où j'ai perdu le mouchoir...Je sais que je l'ai perdu. J'espère que ca ne posera pas de problème. A personne. Au moins, je sais que je n'ai aucune maladie sanguine.Maigre consolation ?

Je digresse.. et divague.

Le retour à l'instant T est brutal. Rien que le fait d'entendre le nom de la Trask me provoque un frisson violent et totalement incontrôlé. Je me sens me figer et mon regard se figé sur un point au sol. Je suis fatigué, j'ai une mauvaise maîtrise de ma mutation et je sens mon aura onduler autour de moi, prendre un petit peu de puissance et redevenir ce qu'elle est au repos. Ca ne dure pas mais c'est la. Un tout petit mot qui me perturbe totalement. C'est moche.

J'analyse ensuite le sens de ses paroles et relève finalement la tête vers lui. « Pas les seuls » ? Il continu et je fais de mon mieux pour l'entendre, l'écouter. Et je fini par comprendre. Pas vite, mais je comprend.

Je comprend qu'il a vécu beaucoup de mauvaises choses, comme moi... Pire sûrement s'il a la possibilité de guérir.

J'ai une vague lourde d'un sentiment que je n'arrive pas à identifier qui me submerge et mes doigts se referment sur le poignet de James que je retiens sans me l'expliquer. Une angoisse sourde m'écrase la poitrine et me coupe le souffle.

-Je suis désolé James. Je suis désolé que vous ayez eu à subir ça. Ca ne devrait pas exister. Ils n'avaient pas le droit. Je suis vous demande pardon, je voulais pas …

Je voulais pas quoi ? Je panique un peu. Reprends toi Matty.

Je ne suis pas un guerrier. J'ai pleuré, j'ai supplié pour que ça s'arrête.

-Ne m'estimez pas autant, je vous en prie. J'ai juste eu de la chance, rien d'autre. Avec votre mutation, vous avez sûrement vécu bien pire, juste pour voir jusqu'où vous pouviez aller. Vous êtes un survivant, un guerrier, absolument. Mais ne pensez pas que c'est mon cas.

Loin de là. Il n'y a pas eu un seul moment digne dans ce que j'ai traversé.

-Comment est ce que vous avez su que c'était ...La Trask ?

Je réfléchi alors deux secondes et me dis que c'est finalement moi qui ai fait une bêtise. James n'a jamais dit que ca avait été la Trask qui m'avait fait ca.

Je détourne le regard.
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Darius ne s’attendait pas à ce que Matthiew réagisse si fortement à ses paroles, et un éclair de culpabilité lui traversa l’esprit. Cela faisait plus de cinquante ans que le mutant au pouvoir régénérateur avait vécu son cauchemar — bien que des souvenirs comme ça ne s’effaceraient jamais, il avait eu le temps de s’en remettre un minimum. Il avait oublié que pour Matthiew, les horreurs ne pouvaient qu’être récentes en comparaison. Darius le laissa attraper son poignet et s’excuser profusément sur un ton paniqué. Il ne savait pas vraiment quoi dire en retour ; visiblement, ils étaient tous les deux désolés l’un pour l’autre, et réitérer les excuses ne semblait pas être ce qui apaiserait le jeune mutant.

Tu es ici aujourd’hui, en vie, car tu as survécu. C’est un fait,” répliqua-t-il face au déni de Matthiew. “Ne sous-estime pas cette force.”

Le garçon ne se considérait peut-être pas comme un guerrier, mais le fait d’être toujours vivant prouvait déjà le contraire. Combien avaient plutôt choisi de laisser la mort les emporter durant les expériences inhumaines de Trask ? Peut-être que l’idée lui était venue à l’esprit tous les jours, peut-être qu’il y pensait encore aujourd’hui. Mais il était toujours là.

Je ne savais pas,” dit le doyen par rapport à Trask. “Trask ou non, cela ne change rien à la souffrance que tu as dû vivre.

Matthiew ressentait clairement de la honte par rapport à tout cela, et Darius n’insista pas davantage. Il voulait l’aider, pas le faire sentir encore plus mal, et il n’était pas certain de se retrouver dans la bonne voie en ce moment.

Que faisais-tu dans la bibliothèque ?” demanda-t-il pour changer le sujet.

Le garçon et les mutants qui l'accompagnaient avaient l'air de savoir que les persécuteurs allait arriver sur les lieux. Darius se doutait de l'identité du groupe en question, mais il voulait laisser Matthiew raconter sa version des faits.

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Je me suis grillé tout seul, comme un bleu. J'essaye de me convaincre que je n'ai rien à me reprocher, que je n'ai pas à avoir honte mais c'est plus fort que moi. C'est quelque chose qui doit disparaître, je donnerais cher pour l'effacer de ma mémoire... Mais en même temps, c'est moi, fin, ça fait qui je suis aujourd'hui. Je sais pas.

Je relève la tête quand il insiste sur le fait que j'ai survécu. A moins un de nous qui y croit on va dire. Non, je ne suis pas détruit, je ne suis pas une coquille vide, j'avance encore. Je me relève, trébuche et recommence. Je tremble, vacille et étrangement, je tiens bon.

James a raison.

Je l'écoute à nouveau. Je l'entend me redire que le fait que j'ai survécu fait de moi quelqu'un de fort. C'est des mots que je pourrais facilement avoir pour quelqu'un d'autre. Il a raison. Ses mots font leur chemin dans mon esprit et j'ai l'impression que mes idées se font un petit peu plus claires. Je me calme doucement et fini par lâcher le poignet du vampire en lui demandant pardon à demi-mot, dans un murmure.

Mes mains viennent se cacher entre mes cuisses sans les serrer, ça va me faire mal sinon. J'ai l'impression de ressembler à un enfant... Peut-être que j'en suis un finalement du point de vu de James, il a bien parlé des années soixante, non ? Il a pas une tête à avoir plus de soixante dix ans... Sauf à ce moment là.

Son visage... Myster Hyde, est imprimé dans mon esprit sans que j'arrive à le caché, sans qu'il ne soit flouté par la fatigue comme tout le reste. Il y a des choses qui restent. Mais je sais aussi que je ne dois pas m'attarder dessus. Ca ne me regarde pas. Définitivement pas.

Mais la conversation change de sens et j'aurai pu sincèrement remercier monsieur Couture si le sujet de la nouvelle discussion n'était pas ma présence à la bibliothèque juste avant l'arrivée des persécuteurs.

Je n'ai pas envie de lui mentir. Ni de rester silencieux. Les méthodes ne sont pas bonnes mais la cause est juste.

-Il a a un groupe de mutants, que des jeunes, qui vivaient sous la bibliothèque. On a intercepté le message pour les persécuteurs. On devait les faire sortir d'ici. Ils pouvaient être logés nourri avec nous ou sinon, s'ils ne voulaient pas en être, on les guidait pas les couloirs jusqu'à l'institut... Avant de détruire l'entrée des couloirs pour qu'on ne puisse pas remonter jusqu'ici... Il faudra que j'y retourne avec Alex, c'était à moi de l'aider à agir pour cette partie... Mais les persécuteurs sont arrivés plus tôt que prévu... J'espère qu'ils ont quand même réussi... Et qu'il n'y a pas eu trop de blessés...

Je relève les yeux sur James.

-Monsieur Couture, je suis vraiment désolé que vous vous soyez retrouvé dans cette situation, que vous ayez été blessé à cause de tout ça...
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Darius écoutait attentivement tandis que Matthiew lui racontait le plan qui avait tourné au vinaigre. Des jeunes mutants qui avaient trouvé refuge sous la bibliothèque ? Le groupe de libération qui connaissait bien ce passage menant directement à l’Institut ? Le doyen fronça les sourcils, ne sachant pas trop quoi penser de tout cela. Une partie de lui était agacée de ne pas avoir été au courant de cette affaire. Certes, le GLM — s’il s’agissait bien de ce groupe-là en particulier, quoi qu’il en existait d’autres — n’était pas du style à communiquer leurs opérations à l’Institut. Mais l’Institut avait aussi ses propres sources d’information… Pourquoi n’avait-il pas été prévenu ? C’est vrai que plus le manoir se remplissait au fil du temps, moins Darius avait le temps ou le privilège d’être impliqué dans tout ce qui pouvait se passer. N’empêche, il aurait dû savoir.

Ce n’était rien que je n’ai pas déjà enduré mille fois,” dit-il avec un léger sourire lorsque Matthiew termina son récit en s’excusant encore. Puis, réalisant que ces paroles n’étaient peut-être pas aussi rassurantes qu’il le voudrait considérant l’énorme sentiment de culpabilité du jeune mutant, il se reprit: “Je t’en prie, ne te sens pas coupable pour moi. J’ai pris la décision de confronter les persécuteurs alors que j’aurais pu quitter les lieux. Je te promets que je suis OK.”

Il espérait que Matthiew le croirait, car Darius pouvait voir que le garçon avait déjà assez de traumatismes à gérer. Certes, la douleur que le vampire avait ressentie plus tôt était infernale, mais elle était déjà passée. Même s’il n’était souvent pas d’accord avec les méthodes du GLM, Darius avait intérieurement choisi de ne pas blâmer Matthiew pour ce qui s’était passé. Il s’en tenait à cette décision. Cela ne l’empêchait toutefois pas de faire connaître son opinion sur le groupe dont le garçon semblait faire partie.

Tu ne m’as pas l’air de quelqu’un prônant la violence, Matthiew,” fit-il remarquer. “Même s'il s'agit de sauver des mutants. Si ton groupe est bien le GLM comme je le pense, tu devrais faire attention.

Aujourd’hui n’était pas le temps pour les reproches, mais l’air sérieux qui assombrit le visage de Darius à ce moment communiquait un peu son ressenti par rapport au GLM. Il savait aussi ce que c’était de rejoindre une idéologie extrémiste en croyant faire le bien, jusqu’à ce que les décisions aillent trop loin. Les deux mutants avaient beaucoup plus en commun qu’ils en avaient l’air.

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Je crois que ça ne me fait pas plaisir du tout de savoir que ce qu’il a subit avec moi ne soit rien par rapport à ce qu’il a déjà vécu auparavant. Personne ne mérite ça. Jamais. Et je ne veux pas y assister non plus. La violence n’a jamais rien résolu, j’en sais quelque chose et j’en ai aussi fait les frais par moi-même.
Pourtant, James sourit, un léger sourire, tenu, il lui va bien. Il est doux et élégant. J’ai l’impression qu’ils sont rares mais il y a tellement d’attention dedans. J'extrapole peut-être un petit peu. Ou je veux voir ce qui n'est pas ? Qu importe. Malgré tout, son sourire m'allège un légèrement le coeur. Je crois que je lui souris tout doucement aussi, je sens le coin de mes lèvres avoir un petit mouvement. 

Et finalement il me confirme que ça va, il me le redit plutôt, comme pour me convaincre. Ça fonctionne. Il a vraiment l'air en meilleure forme. J'ai envie d'en savoir plus... mais ça ne se fait pas vraiment.

Une autre fois peut-être. Ou jamais. Ça ne me regarde pas du tout. On va retenir l'essentiel : il va bien.

Je vais un petit peu mieux aussi. Cette poche me fait du bien, comme annoncé par mr Couture. J'ai un oeil pour elle. Je crois qu'il y en avait aussi eu quand la GLM m'a récupéré de la Trask. Il n y avait pas eu que ça non plus mais tout est flou de cette période et j'évite de me pencher dessus en général. Mieux vaut laisser dans un coffre à ne pas ouvrir. Ça sera mieux pour tout le monde et égoïstement, moi le premier.

Ça me surprend finalement quand James me dit que je n'ai pas l'air violent et je comprend vite qu'il me rattache à la réputation de la GLM justement. C'est moche d'avoir des idéaux et de les appliquer comme ça. J'en suis parfaitement conscient. 

Mais il me mets tout de même en garde. 

Je relève la tête vers lui et me concentre, enfin, vraiment sur son visage. Je pense que j'ai une tête un petit peu concernée, plus que les dernières minutes en tout cas. Pas que je ne l'étais pas, vraiment, mais c'était trop compliqué d'arriver à un tel résultat.

-Vous avez raison, je déteste la violence. Je suis persuadé qu'il y a d'autres moyens pour arriver à ses fins... Mais je dois beaucoup trop à la GLM pour partir comme ça...

Il m'ont aussi clairement fait comprendre que ma mutation leur est très utile... Indispensable même ?

-Et leur motivations sont justes... Les méthodes non, je vous l'accorde. Je voudrais que ça se passe différemment. Mais je suis coincé actuellement.

C'est le mot, coincé. Pieds et poings liés par une dette de sang et une obligation morale que je me suis moi-même imposée.
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Darius n’était pas là pour essayer de convaincre Matthiew de changer son allégeance. Du moins, pas aujourd’hui, vu la journée qu’ils avaient eue tous les deux. Il se contenta d’acquiescer lorsque le jeune mutant avoua ne pas être d’accord avec les méthodes du GLM. Il comprenait aussi ce sentiment de reconnaissance profond né du fait que le groupe lui avait sauvé la vie. C’était la même chose pour le vampire lorsqu’un groupe de mutants l’avait adopté et fait de lui leur soldat… jusqu’à ce qu’on lui demande de s’en prendre à des enfants innocents, rien que pour mettre la pression sur leur cible principale. Darius savait bien que ses propres morales étaient parfois douteuses : tuer des criminels et des persécuteurs n’était pas un problème à ses yeux s’ils étaient les premiers à attaquer — même si ce n’était pas l’exemple qu’il souhaitait montrer aux jeunes de l’Institut. Mais lorsqu’il s’agissait d’innocents, et surtout d’enfants, son code de conduite était inébranlable.  

Je comprends,” répondit Darius lorsque Matthiew expliqua son sentiment d’être coincé.

Ça n’avait pas été évident pour Darius d’abandonner son groupe à l’époque et il pouvait imaginer que Matthiew faisait face aux mêmes dilemmes. Le doyen de l’Institut tenait tout de même à semer une graine dans son esprit, pour plus tard. Au cas où.

Les portes de l’Institut te seront toujours ouvertes, si jamais tu changes d’idée. Tu sais déjà où nous trouver.

La poche de sang étant maintenant vide, Darius se leva pour retirer l’équipement, y compris l’aiguille sur le bras cicatrisé de Matthiew.

Peut-être que tu devrais au moins passer la nuit ?

Un coup d'œil examinateur envers le garçon lui dit que même si la transfusion était complète, il était peut-être un peu tôt pour le laisser partir chez lui. Mais c’était à Matthiew de décider.

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Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai eu peur de me confier à James. J'ai l'impression qu'il comprend tout ce que je traverse comme s'il l'avait lui-même vécu avant. C'est une sensation étrange et extrêmement rassurante. Ca me fait du bien. Je n'ai pas à subir de regard de jugement, je n'ai pas à souffrir de la moindre leçon. J'aimerai le remercier autrement que par des mots, j'aimerai lui faire comprendre à quel point c'est agréable et m'allège.


Je sais que la GLMn'a pas de bonnes méthodes, j'en suis parfaitement conscient, je le vois et le

..subit... tous les jours. Mais, bien que je suis persuadé être facilement remplaçable, ils me l'ont dit que j'étais utile. Et je pense qu'en ce moment, j'ai besoin de le croire, surtout qu'encore une fois, je leur dois la vie. Je ne peux pas rester un solitaire, je me connais trop bien pour savoir les conséquences que ça aurait sur moi.


Mais cette semi proposition, ce petit mot sur les portes de l'institut qui me seraient ouvertes ? Je ressens comme une chaleur bienfaitrice dans ma poitrine. Comme si j'avais le droit à une solution de retraite. C'est doux.


Sans me faire prier, je laisse mr Couture retirer le matériel, un nouveau ''merci'' aux lèvres. Je me sens mieux, c'est vrai. Ça a aidé, mais de là à réussir à rentrer et refermer le tunnel tout de suite, je suis pas vraiment sûr...


Je réfléchis quelques secondes, un petit peu tiraillé entre ma fatigue et le fait de m'imposer pour la nuit. J'ai un coup d'oeil pour James, comme si je cherchais une nouvelle approbation et je finis par me décider.

-Je pense oui... Merci de m'accueillir pour la nuit alors. Je ne resterais pas longtemps demain matin.


J'ai envie de rajouter ''promis'', comme un enfant, mais je n'en fais rien.


On a un échange de salutations courtoises et James me laisse seul. J'avoue que je n'ai pas vraiment envie de réfléchir plus longtemps. Je ne sais pas qu'elle heure il est vraiment non plus mais je suis épuisé et l'ambiance cozy et protectrice qu'offre l'institut m'achève et je m'endors en quelques minutes sans autres formes de procès. Pas de cauchemars, pas de sommeil agité, j'ai dormi quelques heures comme une pierre avant de m'enfuir comme un voleur au travers du tunnel qu'on avait emprunté à l'aller.


Un petit texto à Alex pour qu'on finisse ensemble le travail, qu'on détruise l'entrée et sécurise l'institut et ses résidents, qu'ils restent tranquilles et introuvables. Comme c'est censé l'être.


Le travail n'a pas duré plus de dix minutes avec nos mutations combinées mais j'en suis sorti sur les rotules, Alex a dû me soutenir. J'ai pas assez dormi.


Mais la mission a été menée à bien... loin d'être sans accrocs et pourtant je la vois comme une réussite... surtout grâce à cette rencontre particulière. J'ai beaucoup gagné....

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mauvais endroit
au mauvais moment
THE END <3

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