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Got a list of names and yours is in red underlined - Casey&Darcy
(#) Jeu 22 Sep - 1:05
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imminent
we tried so hard but you see, collapse is
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Les yeux rivés sur l'écran du téléphone, sans cesse en train de le rallumer quand la veille s'active. Les quatre gros chiffres blancs alignés sur l'affichage principal veulent pas changer. Comme ils disent, quand on regarde l'eau dans la casserole, elle se met jamais à bouillir, juste par principe. Tu voudrais pouvoir passer la main dans le téléphone directement, manipuler ces chiffres comme tu manipules tout le reste. Et en réalité, tu pourrais sûrement, si c'était une montre avec des aiguilles. Mais ça ne ferait qu'illusion, ça ne changerait pas le cours du temps. C'est ça que tu as appris au fil des années, cadeau empoisonné. Tu es spécial, c'est indéniable, mais aucun don, qu'il soit simplement celui de dessiner parfaitement ou de soulever un Land Rover ne pourra jamais tout régler, tout réparer. Aucun pouvoir ne peut retirer à une vie tous ses problèmes. Ce serait trop facile.
Qui a commencé par dire un jour, que ce serait bien d'avoir des super-pouvoirs hein ? Ces débats stupides dans les cours d'école pour savoir lequel serait le plus pertinent, le plus amusant, le plus dangereux. T'étais de ceux-là à une époque. Jusqu'à l'obtenir. Maintenant, tu sais le coût du cadeau, le prix du fardeau. Tu sais qu'il n'y a rien pour se séparer de ça et qu'il vaut mieux en profiter, même si chaque seconde à l'utiliser pourrait être la dernière.
C'est pas comme cette peur rationnelle que tout humain a de crever à tout instant - parce que tout le monde est régi par cette loi débile. Toi, si tu fais une connerie, tu te feras pas tuer, parce que ce serait trop facile. Tu reviendras à la case départ, tu retrouveras les murs blancs, les connards, la solitude, le trauma. Tu pourrais pas. Tu deviendrais fou. Tu sais déjà pas comment t'as réussi à passer outre le temps passé là-bas.
Alors pourquoi t'es allé fouiller dans ton passé, hein ? Moment de faiblesse, de curiosité. Paranoïa même, quand l'idée t'a traversé la tête qu'il existait une personne bien placée pour savoir où te trouver, qui serait sûrement capable aussi de te pister si elle savait pas où tu te situais déjà.
Pourquoi tu l'as contacté pour directement le mettre sur tes pas alors ? Tu sais pas. Tu sais que t'as besoin de réponses. À beaucoup de questions. Il les aura pas toutes, s'il accepte déjà d'y répondre. S'il se ponte en fait. La paranoïa est de retour. S'il avait menti ?
Ça t'en dirait long sur qui il est devenu. Petit chef de restaurant pompeux dénué d'humanité. Tu traînes les pieds, grommelle seul. Le fruit de tes lamentations ricoche contre les tôles dans le silence du hangar. S'il avait voulu être un vrai connard, il aurait eu toutes les occasions. Il l'aurait fait depuis longtemps.
Ou peut-être qu'il n'est pas de ce genre là. Juste un connard prétentieux lambda. Pas un meurtrier, pas un mec qui aime torturer ses semblables, juste un con imbu de lui-même. Peut-être qu'il va te décevoir. Peut-être que ce ne sera pas pareil.
Et si tu devais le tuer ce soir ?
L'échine se courbe, frissonne à la pensée. Tu le pourrais, ce ne serait pas difficile. Physiquement, ça ne demanderait rien d'autre qu'un claquement de doigts. Psychologiquement...
Les pensées, plus fortes que n'importe quel don, ont mangé le temps. Il y a un écho dans le fond du hangar, un bruit. Peut-être un rat, peut-être pas. Ta tête se relève, tes bras se crispent sur le dossier de la chaise sur laquelle tu as assis à califourchons. Les yeux rivés sur la porte de la pièce plus petite que le hangar principal. Tu crois entendre des pas, mais tu n'es pas sûr.
La tôle qui flotte par ton concours sur le côté de la porte tremble un peu - conséquences de tes doutes. Elle est prête à te servir de pare-balles si nécessaire, elle est prête à se tordre pour aller le plaquer au mur s'il passe la porte trop brusquement. Elle est prête à tout sur ta commande sauf que toi, tu l'es pas.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
(#) Jeu 22 Sep - 1:51
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )Riley. Il y avait des sueurs froides derrière ce prénom, c’était pourtant rien, pas grand chose. Cinq petites lettres alignées sur un écran de téléphone, dans un message qui avait tout pour être lambda. Après tout, il y en avait bien des centaines dans tout New York, des Riley qui pouvaient bien prendre commande dans ton petit restaurant sans prétention, sans grande renommée. Riley, c’était un prénom courant, 1434 petits garçons étaient nés avec ce prénom là, selon les statistiques de 2021, contre 5184 pour les petites filles. C’était courant, c’était banal, il y avait pas grand chose là dessous si ce n’est juste… un prénom. Mais non. C’était pas le cas ici, tu le savais, le personne de l’autre côté de message le savait aussi, et c’était ça qui te donnait des sueurs froides, te rappelait trop bien tout ce qui était lié à ce prénom et tout ce que tu essayais éperdument de fuir, comme un échappé de prison qui ne voulait nullement retourner derrière les barreaux.
Parce que c’était ça, aussi, finalement, cette vie que tu avais foutu dans la terre, sous une pierre tombale, sans même l’ombre d’un corps mais la certitude d’un porté disparu suffisamment efficace pour qu’on cherche pas à te retrouver. Du moins, les personnes qui souhaitaient peut-être que tu sois vraiment six pieds sous terre, pour l’infraction inhumaine que tu semblais avoir faite. Probablement parce qu’ils n’étaient pas capables de voir que le reste de leurs actions était la parfaite réalité de l’inhumanité dans son plus abject état. Pour toi, cette vie là, c’était une prison, même si tu n’avais certainement pas la prétention à dire que ton état était pire que ceux qui étaient véritablement enfermés dans des cellules de verre, attachés et mis sous silence par des chaînes et autres artifices liés à la soumission. La bile montait si vite contre tes lèvres quand tu repensais à ce que tu avais vu, entendu, vécu par procuration pour ces gens qu’ils traitaient moins bien que des animaux. Des cobayes, ils disaient.
Sauf que même en médecine, on était plus généreux avec leurs cobayes.
Il y avait plus d’empathie pour des souris qu’ils en avaient avec les mutants.
Plus d’humanité.
Alors oui, ce message n’avait rien d’anodin, et si tu avais joué au con pendant suffisamment longtemps dans la conversation pour essayer de noyer un poisson que tu ne pensais pas ferrer à nouveau, ça servait à rien non plus de faire l’autruche quand tous les éléments étaient là : c’était quelqu’un lié à Darcy. Car il était le seul à savoir pour cette cicatrice que tu frottais encore nerveusement du bout du pouce alors que l’heure approchait. Peut-être Darcy lui-même? La pensée même suffisait à ce que le pouce s’appuie un peu plus sur la cicatrice, à laisser le cœur faire un pique dans sa course. Pourquoi? C’était la question légitime à se poser. Pourquoi maintenant? Pourquoi après quatre ans sans nouvelles? Tu n’en avais aucune idée, et tu ne savais même pas si tu pouvais espérer de réelles réponses ce soir, alors que ton regard quittait le guidon de ta moto pour se soulever sur les hauteurs du hangar.
Peut-être qu’il allait te tuer. Peut-être qu’il regrettait de t’avoir sauvé ce jour-là. Tu pourrais pas vraiment l’en blâmer, après tout. Tu n’avais peut-être pas été le pire, mais tu aurais pu faire bien plus à l’époque, si tu t’étais donné un peu plus de courage, si t’avais pas eu si peur de perdre ta propre vie face aux bourreaux exécuteurs que tu voyais parcourir les cellules tous les jours. Il était le seul pour qui t’avais fait le plus, et tu savais que ce drôle de mouvement dans la poitrine y était pour quelque chose. Soupir las à ne pas savoir, et drôle d’angoisse à l’idée de rentrer. Après tout, ça a vraiment des airs d’endroit parfait pour pouvoir jeter ton corps à la flotte juste après. Mais à quoi bon rester là jusqu’à ce que tes os gèlent ou que quiconque t'attend là-bas - et une partie de toi espère si fort qu’il s’agisse de Darcy - sorte pour te coller une balle entre les deux yeux.
Un dernier soupir, et tu laisses finalement ta moto, détache tes mains qui ne semblaient pas vouloir s’en échapper, laisse le seul couteau que tu as pris sur toi dans le coffre de ta moto. Après tout, tu ne devais pas venir armé, et c’était peut-être une erreur, mais tu tenais pas trop à froisser la personne derrière le mystère des messages. La porte du hangar est ouverte, et avec elle s’échappe un bon paquet de poussière sur son chemin. Pas de lumière dans la grande pièce principale, juste une petite en face de toi, illuminant tout juste un petit chemin sous la porte, celui à prendre. Le pied est lourd, bien plus lourd que tu ne l’aurais voulu, mais tu traces les quelques mètres qui te séparent de la porte, un dernier soupir, une dose de courage dans une bouffée avant d’ouvrir la porte, de laisser tes yeux vagabonder sur la pièce, s’arrêter sur celui qui se tient en son centre. Un pique sur l’électrocardiogramme, les yeux qui s’ouvrent un peu plus, l’ombre d’un sourire à peine dessiné sur les lèvres, et juste un prénom, soufflé en demi-teinte sur le bord des lèvres.
Mais tu ne sais toujours pas ce qui t'attend réellement derrière ce prénom.
@tiababylo
(#) Jeu 22 Sep - 2:33
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Il est là. Il sait. Il se souvient. Comment aurait-il pu oublier ? Il avait l'air de se souvenir hier, et il le prouve en prononçant ce nom. Sa voix sur ton patronyme fait un écho étrange, fait frissonner ton échine. Il y a la peur, il y a le doute, il y a la paranoïa. Il y a le retour du naturel.
Au galop. Toujours au galop, le naturel.
Ta main se lève, c'est cérémonieux parce que ça n'a rien de nécessaire. Comme un signal, pour le prévenir que la tôle va retomber au sol dans un bruit fracassant, que la porte va se fermer comme par magie. Lui rappeler qu'il n'y a pas d'imposteur ici. Tu es le seul Darcy et tu es toujours apte à ce qu'il sait de toi.
Tu ne lui demandes pas son avis. Tes mains se lèvent cérémonieusement ensemble cette fois, et les pans de sa veste aussi. Il n'y a pas l'ombre d'un couteau, pas la forme d'un flingue dans la ceinture que tu fais tourner sur elle-même dans les sangles du pantalon, sans même le froisser. Tes bras retombent, ravis de leurs trouvailles inexistantes. De leur démonstration nécessaire aussi.
Il est temps de réellement prendre en compte la situation.
Tu penches ta main vers le siège devant lui.
Un sourire avant même qu'il ait eu le temps de te montrer qu'il allait s'exécuter ou non, qu'il pensait à se rebeller face à tes ordres. Tu lui laisses même pas le temps.
La chaise vibre d'elle-même, se déplace de quelques centimètres. Tu laisses cette fois planer un silence, soucieux de savoir s'il va finir par poser son cul sur cette chaise ou pas - ça fait quarante-six secondes Darcy, détends-toi un peu putain.
Tu te réavachis sur la tienne de chaise, sur le dossier vu que tu la prends à l'envers, comme le gamin qui veut montrer qu'il a jamais respecté les codes de l'école - celle qu'on lui a pas laissé finir alors qu'il aurait tant aimé ressortir avec son joli diplôme.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
- Traduction:
Casey ou Riley ? T'as une préférence ?
C'est pas grave. J'ai pas très envie de te donner trop d'options si tôt dans la conversation. J'vais choisir.
Laisse moi voir d'abord si t'as été obéissant.
Donc t'es en vie. Et bien. Et pas armé.
Assis.
Je pourrais dire s'il te plaît. Mais personne me l'a jamais dit avant et j'ai toujours. pas. digéré. Donc, assis.
Oh d'ailleurs, je suis pas en danger. Enfin- J'ai toujours été ma plus grande menace mais c'est à peu près tout. Donc j'ai un peu menti au téléphone tu sais. Faut faire attention ces jours-ci.
Je devrais être désolé, mais, encore une fois, personne l'était avant donc- Tu connais le refrain. Mais je vais au moins te donner ça- Je vais pas te menacer. T'es assez intelligent pour savoir dans quoi tu t'es mis en étant dans cette pièce seul et non armé avec moi donc- J'ai vraiment pas besoin de soulever l'évidence. Ce serait offensant pour nous deux.
(#) Jeu 22 Sep - 3:02
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )Douche froide sur les sursauts du myocarde, rappel à l’ordre que tout ceci n’est pas une visite de courtoisie, et encore moins une occasion de boire un verre et discuter comme si tu n’avais jamais rien eu à voir avec l’enfer dans lequel il avait vécu pendant des années. La culpabilité reprends bien vite ses droits sur tout le reste de qui tu es, et tu n’essayes même pas d’ouvrir la bouche pour répondre, tu sais que la question est rhétorique, il ne l’aurait pas posé si ce n’était pas le cas. Il sait quel est le prénom par lequel tu te fais appelé aujourd’hui. Tu sens la méfiance, peut-être légitime, probablement légitime vis à vis de toi, même si tu pensais un peu innocemment que vous aviez dépassé ce stade il y a des années. Mais il semblerait que ce soit le retour à la case départ aujourd’hui.
Tirer un trait sur ce qui était avant.
Regarder aujourd’hui en face.
Douloureux.
Tu vois pas l’intérêt de répondre à sa remarque non plus, lui laisse le loisir de jouer avec ses pouvoirs pour voir si tu as été, effectivement, obéissant à sa demande, celle que tu viennes sans l’ombre d’une arme. De toute façon, ce n’était pas comme si elles avaient être utiles avec Darcy. Tu connais très bien l’étendue de son pouvoir, de ce qu’il est capable de faire, tu n’as pas vraiment envie d’avoir à le battre là-dessus, de goûter à ce qui serait peut-être ta mort par télékinésie. T’as un petit sourire quand même, la tête penchée sur le côté, amusé par la situation malgré tout - même si au fond, y’a vraiment pas de quoi être amusé. Un mot de travers et tu pourrais bien mettre réellement le point final.
Tu te sens piégé.
Sous son regard.
Sous son jugement, un peu, aussi.
Et y’a un peu de toi qui se réveille, celui qui s’est bien réveillé ces dernières années, loin de la prison dorée d’une vie qui n’était pas la tienne. Un petit sourire, la tête penchée.
@tiababylo
- Traduction:
- Et tu es en vie, et tu as l’air… aussi bien que tu puisses l’êtres, je dirais.
Je m’en suis douté quand je t’ai vu ici, ouais. C’était- un moyen sympa de m’attraper, un qui marche définitivement bien.
Je suis désolé. J'étais désolé pour toutes ces choses qu'ils t'ont fait.
Si tu n’es pas là pour pour me menacer, et bien que je sache exactement dans quoi je me suis mis en venant ici, je ne sais pas pourquoi je suis là Darcy.
Comme tu l’as dit dans tes messages, on est certainement pas là pour prendre un verre et discuter du bon vieux temps. Tu ne m’as pas donné un seul coup de fil ou quoi que ce soit en quatre ans, et aujourd’hui, tu me pièges avec des messages et la peur qu’il y ait quelque chose qui puisse t’arriver et tu me fais venir ici, dans un lieu qui pourrait bien être mon cercueil.
Donc… Pourquoi je suis là? De quoi as-tu besoin? Comment je peux t'aider?
(#) Jeu 22 Sep - 3:37
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Tu soupires en détournant le regard, des images fugaces passent dans ton esprit déjà trop rempli - tu les repousses bien vite. Tu aimerais pouvoir dégager les pensées avec de la télékinésie aussi.
Tu veux bien lui donner une ou deux petites victoires, tu veux bien ne pas l'enterrer vivant immédiatement. Mais tu sais que ta rancune existe quand même, tu sais que c'est celle-là même qui t'a mené à retourner là-bas pour tout détruire. Mais tu sais aussi qu'un sentiment tout contraire t'a empêché de l'exterminer lui. Et ça, maintenant qu'il est de retour, tu dois t'en méfier.
Le téléphone que tu pensais bien trouver quelque part dans une poche sort gentiment de sa veste pour se mettre à flotter devant lui en tournant sur lui-même avant de se jeter à pleine vitesse dans ta main - qui ferme les doigts dessus, pour le garder là. Prisonnier.
T'es un peu énervé, tendu, et t'essayes de te calmer, mais tu sais que c'est plus facile une fois le venin évacué, alors tu continues. Tu te convaincs qu'il le mérite, quelque part. C'est plus facile.
Ton poing se serre sur le téléphone et tu sais que tu pourras le péter - et t'esquinter la main avec - alors tu le ranges vite dans ta poche après avoir bien vérifié qu'il était éteint - pas question que tout ça soit enregistré ou quelque chose du genre.
Tu te repenches sur la table, plus sérieux que jamais. Ta tension descend, et elle restera stable jusqu'à ce qu'il décide de redire une connerie - ça pourrait arriver vite, tu sais qu'il est bon pour ça et tu es extrêmement talentueux pour provoquer les gens à en dire.
Tu soupires, hausses les épaules. C'est même pas contre lui que t'es exaspéré mais contre toi. Cette incapacité à lâcher prise.
Tu veux être sûr, c'est peut-être là qu'il faut commencer.
Ta main droite se crispe sur la table - aucun signe de télékinésie à venir. Juste la traduction d'une peur, qu'il te mente.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
- Traduction:
T'as du culot.
Je suppose que c'est ce que ça demande d'être un scientifique de la Trask qui aime pas torturer des gens et qui va contre les ordres. Au moins ça.
Mais tu t'entends par contre ?
Je t'ai pas rappelé ??
C'est pas comme si on était camarades en fac de psycho, ou on a passé le bac ensemble, ou nos mères faisaient de la broderie ensemble après le déjeuner eh ooooh. T'étais mon geôlier. Et tu penses ptêt que t'étais pas comme eux, et soit, c'est vrai, mais tu penses que ça m'aurait été facile de t'appeler ?
T'aurais pu appeler toi en fait. Tu sais pour dire genre hm... Oh salut bouffon, merci de m'avoir sauvé la vie ! JUSTE une idée comme ça.
Ce comment puis-je t'aider te sauve de découvrir la vérité à propos de ton cercueil ou de ce qui se passe au fond de l'océan.
Qu'est ce que tu penses ? Je te l'ai dit au tel, et tu le vois maintenant. Si je voulais te buter, je t'aurais surpris dans ton arrière cuisine. T'aurais fait t'étouffer sur la carcasse d'un poulet entier pour la stupidité du truc ou juste le bon vieux couteau dans le cœur. J'aurais pas fait tout ça pour ça.
C'est la vérité ?
T'es juste chef cuistot maintenant ? D'un restaurant pompeux ? Plus rien de relié aux mutants et spécifiquement aux salauds desquels tu faisais partie, pas même pour un hobby ?
Me mens pas. Je détesterais devoir l'apprendre plus tard - et dieu sait que je le saurais quelle que soit la façon si tu le fais - et devoir te trouver une mort plus stupide et douloureuse que le poulet étouffé.
(#) Jeu 22 Sep - 4:33
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )T’aurais dû t’en douter, que c’était de trop, que tu aurais dû tout garder au fond de ta gorge et rien laisser paraître. Bien évidemment que faire un reproche sur le manque de contact en quatre ans, c’était une mauvaise idée Casey. Putain, réfléchis. Mais non, ça parle avec les sentiments qui viennent d’abord, la raison après, la logique tout en dernier. Pour un ancien scientifique, tu montres pas grand chose des grands moments où c’était la science et la logique qui dirigeaient ce crâne là.
Seulement, tu savais que tu étais en tort, et que tu ferais mieux de pas trop l’ouvrir. Le sous-entendu, le reproche, il était de trop, toi-même tu le savais. Toi-même tu n’avais pas essayé de le contacter, tu savais pas comment faire, tu savais pas quoi faire. Ca faisait quatre ans que tu cherchais quelque chose sans savoir où commencer, et l’Institut…Tu pouvais pas faire des demandes comme si tu étais l’un des leurs, tu ne l’étais pas. Même si tu faisais de bonnes choses là bas, cherchait un minimum à te rattraper sur toutes tes erreurs, à déloger cette culpabilité, tu restais un mouton noir au milieu de tous. Et c’était normal.
Tu ne bouges même pas d’un cil quand ton téléphone est en suspens devant tes yeux, qu’il se balade comme s’il était suspendu par un fil au-dessus de vous.
Tu soupires, les yeux à moitié clos, l’ongle de ton pouce appuyé contre la cicatrice, rappelle de ce moment-là, rappelle ce jour-là en une petite douleur lancinante. Pas assez suffisante pour couvrir la trace de la demie-menace qui s’est laissé sentir dans ses mots, la douleur qui se profile dans la poitrine à savoir que ça semble si simple de te jeter au fond de l’Hudson pour ne jamais en revenir. Quand il se penche sur la table, tu te recules, la tête détournée de son visage, tu préfères soudainement regarder les morceaux de taule qui traînent tout autour. Tu pouffes même un peu, l’ombre d’un mouvement dans l’épaule avant que le regard ne se repose sur lui.
Un sourire passe sur les lèvres à la question, les épaules se redressent un peu plus, comme presque bien plus prompt à te défendre, d’une certaine manière. Pas sûr, encore de quoi, parce que tu sais bien que contre lui, les scores du match sont vite égalisés par ta propre perte.
@tiababylo
- Traduction:
- ça ne demande pas du culot, ça demande juste un zest de bon sens et un peu d’humanité. Deux choses dont les scientifiques de là-bas manquent.
Eh bien, ça semblait facile de me joindre hier.
Comment j’étais supposé t’appeler? Je sais même pas comment tu as fait pour me trouver ! Alors, te trouver toi? C’est comme traquer du vent, parce que, comme pour les autres, tu dois faire profil bas, tu as besoin d’être- difficile à trouver. Et je suis pas un détective, donc- ouais. J’ai pas appelé, parce que je savais pas quel numéro composer ni comment le trouver. C’est pas que j’avais pas envie de t’appeler et te remercier, Darcy.
Quel sympa moyen de me tuer, ça c’est sûr. Ca ferait les gros titres pour plusieurs jours.
Ah, je suis presque sûr que tu peux trouver mieux qu’un poulet dans le fond de ma gorge, comme moyen de me tuer. Mais- laisse moi te poser une question.
Est-ce que je t’ai un jour menti? Je crois que non, mais j’aimerai bien avoir ton point de vue.
Je suis juste un chef aujourd’hui. Et c’est pas un restaurant pompeux. Au mieux, c’est un bouiboui. Mais ouais- c’est ce que je suis aujourd’hui.
Pour ce qui est des trucs liés aux mutants… J’aide à l’Institut, quand j’ai le temps. Je leur ai donné toute mes recherches et tout ça- enfin, ouais, tout ce que j’avais de mon temps à Trask, si jamais ça pouvait les aider. Et je les aide avec la bouffe, je cuisine pour eux.
Et j’aide Darius Sinclair, pour quelques-uns de ses événements. Il- m’a aidé après l’attaque, il m’a trouvé et- ouais, il m’a donné les soins dont j’avais besoin et les outils pour prendre un nouveau départ sans mon identité en tant que Riley.
C’est tout ce qu’il y a. Je me suis gardé le plus loin possible de Trask, du mieux que je peux et du mieux qu’ils me le laissent.
Donc ouais, c’est la vérité. Déçu?
(#) Ven 23 Sep - 0:55
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Tu voulais rester énervé, fâché, rancunier. Tu voulais lui en faire baver, tu voulais le détester. Tu aurais tellement aimé en être capable. Quelque part, ça t'aurait brisé le cœur qu'il te donne des raisons de lui faire du mal, mais ça aurait peut-être assouvi les envies irrationnelles de ton pessimisme vorace. De croire qu'ils étaient bien tous pareils. Ça t'aurait justifié dans ton désir de ne plus croire en rien, surtout pas en l'humain.
Mais il t'a tout rendu si facile à l'époque, il ne va certainement pas continuer aujourd'hui. Pas comme ça en tout cas.
Tu ne sais pas quoi dire, ton cerveau surchauffe, trop d'informations. Le cœur qui tambourine, l'espoir qui enivre la raison. Qu'il est vraiment bon. Que tu pourrais t'essayer à lui donner ta confiance.
Vertigineux, pour Darcy le paranoïaque de service.
Vite, se rattraper à une critique, n'importe laquelle. Même la plus bancale qui soit, même celle qui pourrait glisser dans des sujets vraiment désagréables à aborder, qui pourraient tout faire péter.
T'es injuste. Comme toujours. Et tu creuses dans des hypothèses qui n'ont pas lieu d'être, qui font mal à tout le monde - t'es comme ça. À remuer le passé.
Ça sert à rien de se poser cette question. Ce qui n'a pas été fait ne pourra pas être réparé dans le passé. Mais ça pourra t'aider à cerner le personnage. Même s'il te donne déjà une solide idée avec son histoire de bon samaritain à pleurer. Tu voudrais trouver une brèche et t'engouffrer, mais il n'y en a pas. Tu ne peux que ramener tes propres exploits pour peut-être faire un peu d'ombre, mais tu sais que tu es déjà à court de choses à lui reprocher.
'Cause you opened your mouth, dumbfuck. Yet again. Tu prétends contre toi-même, dans ton propre royaume où personne ne peut t'entendre, que t'es fâché de cette décision, mais tu l'es pas. T'es soulagé, quelque part. De savoir que ton concours a empêché de faire tuer quelqu'un qui a l'air vraiment honnête dans sa rédemption.
Tu n'as pas besoin de lui dire qui en a parlé. Il sait. Certains mots sont inutiles parfois, et il y avait une époque où tu n'avais pas besoin de parler à Riley pour te faire comprendre. Il savait. Et tu le comprenais aussi. Tu lui disais même... la vérité. Celle qui semble si difficile à admettre aujourd'hui.
Ton regard se perd ailleurs, n'ose plus vraiment le regarder. Virevolte entre un passé tumultueux et des souvenirs qui ne le sont pas tant. Tu ne sais même plus pourquoi vous êtes là, alors que c'est toi qui l'a attiré ici.
Fais chier.
T'aimais bien Riley.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
- Traduction:
- T'as menti à propos de ton fiancé.
Mais je pense que tu te mentais aussi à toi-même donc peut-être que ça compte pas trop.
T'aurais appelé si t'avais eu l'opportunité ? Si Darius ou quelqu'un d'autre t'avait passé mon contact ?
Si c'était pas pour le concours d'un con trop bavard, tu serais pas là aujourd'hui. Parce que Darius t'aurait buté ou t'aurait balancé aux bonnes personnes pour que tu ne ressentes plus jamais la chaleur du soleil sur ta peau. Mais il l'a pas fait.
Darius avait entendu parler d'un scientifique blond aux yeux bleus avec une cicatrice très caractéristique dans la main, bien avant que tu viennes le voir. C'est la seule raison qui fait que t'es en vie.
Ouais, je le suis. Déçu. J'pensais que tu me donnerais une raison d'être en rage, de garder ma colère. Je peux pas tuer le mec qui défend la veuve et l'orphelin putain de merde. Je peux pas garder rancune.
T'aimes plus Riley hein ? Est-ce que tu l'as genre- Tué pour de bon ?
(#) Ven 23 Sep - 1:26
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )C’était facile d’être, avec Darcy. Pas seulement d’exister ou de se sentir simplement vivant, mais de se sentir plus proche de ce que l’on était, en réalité. En tout cas, tu l’avais vécu comme ça. Tu t’étais senti bien plus réel, bien plus honnête, avec toi et avec lui, que lorsque tu étais avec lui pendant ses quelques années au centre, malgré les horreurs perpétuées, malgré tout ce qu’il se passait autour. Il y avait une sensation étrangère qui rendait tout si facile avec lui, les sourires, les discussions, il y avait difficilement l’impression d’un poids sur la poitrine qui empêchait les mots de partir. C’était juste- simple. Et tu n’avais jamais hésité à lui faire confiance, à l’époque.
Est-ce que ça allait être différent aujourd’hui? Est-ce que la confiance serait aussi vite retrouvée ou est-ce qu’elle allait demander des accords, des négociations, du travail pour parvenir à réussir à rétablir ce qu’il y avait par le passé? Dans l’optique même qu’il envisageait de retrouver ne serait-ce que quelque chose avec toi. Tu n’en avais aucune idée. Et il préférait visiblement détourner le sujet sur ton fiancé, pour ce qu’il en avait été, pour ce qu’il semblait avoir été pendant un temps.
Il n’y a pas l’once d’une honte, pas l’once d’un secret que tu souhaiterais enfouir plus loin sous les doutes et les angoisses. C’est comme cette réponse qui ne demande même pas de réflexion, qui vient naturellement, du tac-o-tac, une balle de ping-pong qui rebondit aussi rapidement que possible pour ne pas laisser le doute planer plus longtemps.
Tu aurais pris le risque.
Comme il semble avoir lui-même pris un autre risque à ton encontre : celui de se porter garant de qui tu étais pour que tu ne finisses pas sur la place publique ou dans une prison fédérale à croupir pour les derniers jours de ta vie. Cette intervention qui n’a rien d’inopinée, qui n’a rien d’aléatoire et de purement hasardeuse, qui est réfléchie, qui est voulue, qui est comprise, et qui te fait sourire, qui réussirait presque à faire s’échapper des larmes. La subtilité de ses mots te rappelle vos échanges passés, ceux où il n’y avait pas toujours de mots, où un regard suffisait à savoir le besoin, à savoir l’idée derrière le crâne, l’envie. C’était curieusement facile. Quand tu relèves ton regard vers lui, tu te demandes si ça reviendra un jour, tout ça.
Et ça te réchauffe le coeur, bien plus que tu ne peux en dire.
Alors l’humour vient compléter le tableau, quand tu ne sais pas comment meubler car les sentiments, les émotions sont toujours un fardeau lourd à porter.
Mais ça ne rachètera pas les erreurs.
Pas celles de Riley.
Il est jamais vraiment parti, au fond.
@tiababylo
(#) Ven 23 Sep - 2:02
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✱
T'aimais à analyser les gens qui osaient passer les barreaux de ta prison qui n'avait rien de doré. Tu savais depuis longtemps qu'avec le truc qu'ils t'avaient collé autour du cou toutes ces années, aucun pouvoir ne pourrait te libérer, même avec la plus grosse crise du monde. Alors tu t'étais penché sur la seule chose que les humains avaient de friable, et qui pouvaient être le meilleur outil du monde pour ceux qui cherchaient à contrôle les autres.
Le mental. Et plus loin encore, les sentiments qui s'y cachaient.
Un grand soupir vient s'emparer de toi, quand tu émets verbalement une pensée que tu aurais aimé terrer tout au fond de ton être. Mais la vérité finit toujours par s'échapper.
Tu serres le poing, te rend compte de l'ironie.
Tes yeux s'humidifient, et tu prétends remettre une mèche rebelle pour essuyer tes yeux discrètement de ta manche. Tu dévies rapidement, trouve un sujet sans difficultés - t'es doué pour semer les problèmes à résoudre.
Tu hausses encore les épaules, cherche un autre échappatoire au trou que tu es en train de toi-même creuser sous tes pieds. Il faut continuer à paraître arrogant, pour se protéger. Même si c'est sans doute inutile avec lui qui t'a vu sous toutes tes coutures, dans tes heures les plus sombres.
Un sourire parvient enfin à s'étendre et trouver sa place sur ton visage quand une pensée stupide traverse ta tête légèrement embrumée à ce stade.
Persiste et signe.
And I owe you my life that I would've thrown at full force againt the white walls if it wasn't for you to keep me from leaving it all behind.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
- Traduction:
- Tu disais pas grand chose. Mais ton corps, oh, il en disait long, bien hors de ton contrôle. Tu pouvais juste dire que tu venais de parler à ton fiancé mais, ton pied tapant le sol, ton regard qui s'échappait, tes doigts crispés- Ils mentaient pas.
T'étais pas eux. C'est ce qui aurait du te faire tuer. T'aimais pas ça, t'étais pas là pour régler un problème personnel interne en torturant d'autres gens pour t'absoudre de la responsabilité de devoir te regarder dans un miroir. Chaque fois que t'étais là-dedans, dans mon espace, dans cette pièce toute blanche, ça aurait été pareil si les murs avaient été des miroirs. T'avais ce... regard. T'étais pas fait pour ça.
Et je pense que chaque mutant qui a goûté au poison de Trask n'était pas fait pour ça non plus, mais on a tous découvert, d'une certaine façon, un genre de goût sucré dans le meurtre et la vengeance. Je me détesterais de mentir en te disant que j'ai pas aimé ce jour-là où je suis revenu tuer tous ces connards. Merde, Disneyworld doit être bien ennuyeux face à une journée comme celle-là.
J'étais pas un monstre, Riley. Mais en étant traité de la sorte assez longtemps, t'as pas d'autres choix que de devenir ce que tout le monde voit en toi. Ils m'ont convaincu. Ils m'ont façonné selon leurs propres croyances. Moi, et tous les autres.
Désolé- J'allaiste demander si tu détesterais que je t'appelle Riley, et je le fais quand même sans demander.
Qu'est-ce que t'aurais dit si t'avais appelé ?
Oui, t'as une dette. Tu me devais déjà de pas être un petit con au téléphone, geez, quel connard pompeux. Mec, quElLe iMaginAtIoN tU aS. T'étais à ÇA de me dire d'aller écrire un livre à propos de tout ce que j'arrivais à cRéeR dAns Ma tÊtE.
Et tu me dois AU MOINS cinq repas gratuits avec la livraison incluse depuis ta pompeuse petite cuisine. Tu me le DOIS.
Et je te dois ma vie que j'aurais balancé à pleine vitesse contre le mur blanc à l'époque si t'étais pas là pour m'empêcher de tout plaquer.
(#) Ven 23 Sep - 2:31
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )C’était étrange, de parler de ton ex-fiancé aujourd’hui. Tu n’avais pas eu une seule et unique pensée à son sujet en quatre ans, et voilà que son titre était balancé dans la conversation, et comme le jour où tu as brisé les fiançailles, il n’y avait pas l’ombre d’un mouvement dans la poitrine. Un détachement, très secondaire, presque clinique, qui te rappelait sans cesse que tu avais pris la bonne décision : pour lui, pour toi, pour tout le monde. De toute façon, il y avait trop d’éléments contraires, trop de divergences, ça n’aurait pas marché. Cependant, c’était étrange, d’entendre Darcy énumérer des morceaux de ton attitude quand il était question de cette personne pour qui tu n’avais même pas une pensée une fois toutes les lunes rouges.
Intrigué, tu l’étais, par ce nouveau trait que tu avais toujours quelque peu deviné chez lui. Capacité d’évaluation, d’observation, d’analyse, mais tu n’avais pas eu l’occasion de la mettre en pratique avec Darcy, c’était bien trop en dehors des clous du programme qui lui était attribué et qui, malgré tes raccourcis pour éviter tout ce qui était foncièrement malsain, mauvais et douloureux, ne pouvait être évité.
Le regard se relève sur les mots plus durs, sur la brutalité du mot monstre, de ce qu’ils ont réussi à faire d’un garçon qui voulait juste lire, qui n’avait rien demandé pour avoir des pouvoirs. Comme tous les mutants. Tu vois les yeux humides, et ça ne renforce que ce cœur qui se serre davantage. La culpabilité rongeante et dévorante, et cette drôle de colère qui se tapit encore dans l’ombre pour tous ceux qui ont perpétrés ces atrocités, et ceux qui le font toujours, utilisant des gens qui n’ont rien demandés comme des cobayes, moins bien traités que des animaux de bassecour.
I owe you so much more than that. Et la culpabilité parle, toujours.
@tiababylo
(#) Ven 23 Sep - 2:59
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C'est trop difficile avec Riley. Casey... ? Ça change rien. Il est toujours le même en fait, tu le sais bien, tu te rends compte, tu t'accroches au fantôme de Riley parce que c'est lui qui était ta bouée de sauvetage toutes ces années, mais tu sais que ça change rien. Tu le sais et pourtant, t'es pas encore prêt pour Casey. C'est trop récent. Mais tu dois lui donner les choses qu'ils tombent sous le sens, pour avancer dans le bon, de sens.
Il ne mentait pas. Parfois, certains jours, tu détestais ça, tu t'en souviens limpidement. Tu sais que dans une folie pure de cette réalité obscure qui était la tienne, tu aurais aimé un peu d'enrobage, un peu d'emballage pour les vérités qui faisaient mal. Mais tu savais aussi que tu lui aurais tenu rancune s'il avait menti, alors c'était mieux ainsi. Même si ça t'arrachait la gorge de l'admettre.
Et tu peux pas te retirer cette affreuse sensation de plaisir quand tu penses aux ruines du centre. Aux murs blancs enfin effondrés, à la cage détruire, image comme réalité. C'était plus profond que ça bien sûr, et tu savais qu'il y avait toujours des entraves, des chaînes, quelque part. Mais le chaos entier qui avait été semé chez ceux qui n'aimaient et ne respectaient rien ni personne, ça ne pouvait que être soulageant, thérapeutique presque. Et tu savais que techniquement, tu ne lui devais rien - mais pour avoir suffisamment parlé avec lui, tu lui devais aussi, un certain respect thérapeutique finalement.
Tu ris un peu quand même, parce que là encore, il a du culot dans ses mots. C'est ce que tu lui autorisais, lui implorais presque à l'époque. Si les autres te traitaient comme un objet, un moins-que-rien, lui te voyait trop en victime au début. Tu avais tant insisté pour qu'il te parle d'humain à humain. Qu'il oublie les hématomes, la douleur, la pièce hermétique dans laquelle vous vous trouviez. Tu voulais juste discuter. Un goût de dehors que tu n'avais jamais vécu, de café après les cours avec un ami ou de date avec un inconnu. Un goût de réel que tu ne connaissais qu'à travers les romans qu'il te ramenait.
Il savait te faire admettre tes plus gros défauts, ceux que justement, par fierté, tu ne crachais jamais. Tu détestais autant que tu adorais cette sensation de sécurité qu'il te procurait, tu avais peur de lâcher prise, hier comme aujourd'hui, tu avais peur de payer un certain prix plus tard, pour avoir fait ce choix plus tôt.
Tes sens s'éveillaient à ses provocations, celles qu'il ne voyait sûrement même pas. Celles qui te faisaient rire si honnêtement. Il y avait quand même du bon dans ce pouvoir, dans cette sensation de toute-puissance offerte dans certaines situations.
Coup de vent immatériel dans sa chaise, qui glisse jusqu'au mur comme si ses pieds étaient de mousse et que le sol était désormais du savon. Tu poses tes coudes sur la table, le regarde, amusé.
La confiance est toujours plus facile à donner tant que tu sais que tu ne crains rien. C'est égoïste, c'est maladif, mais tu ne peux te retenir loin du besoin d'une légère crainte, juste assez pour être saine.
Qu'il ne tente pas, lui ou les autres, quoi que ce soit à nouveau pour te blesser. Parce que tu n'avais plus l'âge d'accepter, de pardonner, de réfléchir avant d'agir sous le coup de l'émotion.
Et que maintenant que tu l'avais recontacté, tu ne supporterais sans doute pas de le voir te décevoir alors qu'il avait si bien commencé.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
- Traduction:
- Non, tu as pas menti.
Quiconque tue un autre être humain est un monstre-
-Riley. C'est jouer au dieu avec la vie des autres. C'est là où on doit tous poser la limite. J'étais juste un lâche de pas pouvoir tuer face à moi, à les laisser agoniser dans mon dos. Mais c'était pareil. J'ai pas dit qu'ils ne le méritaient pas, mais que j'aurais jamais dû apprécier faire tout ça.
J'aime bien Riley. Je connais Riley. Mais je me tiendrais à Casey si ça te dérange.
Ma fierté est tout ce que j'avais dans mes jours les plus sombres. Je suis surpris qu'elle soit restée jusqu'à aujourd'hui. Ils ont vraiment essayé de la détruire mais je suppose que je suis beaucoup trop un connard arrogant pour ça, hein ?
J'aurais dit non au restau par contre. Je- sors pas. C'est pourquoi le focus de ma phrase était sur le mot li-vrai-son.
Si tu me dois quelque chose, autant que j'en tire le plus profit, et ça veut donc dire ne pas bouger mon cul de cOnNarD aRroGAnt jusqu'à ton restau, geez.
Oh mais oui- évidemment ! T'aurais été si en sécurité avec ta stravaganza de sms arrogants contre ça !
(#) Ven 23 Sep - 3:39
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )Bien évidemment que tuer un autre humain est une chose atroce, c’est même écrit dans tellement de bouquins qu’on pourrait croire que la règle est universelle dans tous les pays, dans toutes les cultures, dans tous les mondes et tous les univers. Et prendre du plaisir à tuer était peut-être un degré encore pire, mais tu voyais un autre relief à cette question. Était-ce si terrible, si affreux, quand les personnes tuées étaient les bourreaux d’années de souffrance? N’était-ce pas là un simple revers de la justice, porté par ceux qui avaient besoin de ça pour sentir que la page pouvait être tournée, que les choses méritaient enfin d’avancer, qu’un peu de justice pouvait exister dans ce monde. Pour toi, dans cette optique, ça ne faisait pas d’eux des monstres, tu pouvais comprendre où la logique amenait à penser ça, mais à tes yeux… Ils n’étaient pas des monstres.
Mais des produits de ce qui avait été fait sur eux; stigmatisés et sacrifiés sur l’autel d’une science injuste et malsaine. Évidemment que ça venait à engendrer des violences, des torts. Mais pour toi? Ils étaient justifiés, et ça ne faisait pas d’eux des monstres, au contraire.
La peur que ce soit toi le monstre, au final.
Si tu perdais un peu de ton humanité.
Mais tu préfères pouffer un peu, suivre son rire qui t’avait manqué, quelque part.
Mais t’en sais rien, Casey.
C’est peut-être pas le cas.
Tu devrais pas prendre le refus de venir comme ça, comme un manque de confiance, mais c’est ce qui stoppe ton sourire à moitié. Ne pas jouer au rabat-joie, que tu te dis. Il a probablement pas besoin de se coltiner tes propres insécurités, tes propres indécisions, tes propres peurs.
Comme ce mouvement qu’il venait à faire avec son pouvoir, une réponse claire à ta provocation, à tes conneries, et ta chaise qui se percutait presque contre le mur. Un léger rire au fond de ta gorge alors que tu t’appuies un peu sur la chaise, juste pour te redresser un peu plus.
ça a toujours été simple, pourtant. ça a toujours été simple, et tu supporterais pas de le perdre, et c’est ça, le plus simple.
@tiababylo
(#) Lun 26 Sep - 0:19
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Il avait toujours trouvé les mots, Riley. Il savait comment te parler pour t'apaiser, même quand t'étais proche de la crise, même quand t'allais exploser, il approchait, il prenait le risque, et il trouvait les mots, les termes à mettre bout à bout pour que t'évites de juste tout casser. Il était patient, il était calme, il était gentil.
Il n'avait finalement rien à faire ici. Enfin, là-bas, à l'époque. D'un côté, tu lui en voulais de t'amener à cette pensée. Ta méfiance naturelle te poussait à te demander tout le temps si quelqu'un n'était pas comme ça pour se victimiser. Mais lui ? Il arrivait simplement à te faire dire, toi, victime du système, torturé et captif pendant des années, comment lui avait pu mériter de finir dans cet affreux travail.
Il avait ce pouvoir que tu détestais, que tu prétendais détester. Parce que ça te hérissait les poils de ne pas comprendre que quelqu'un pouvait être réellement aussi bien intentionné, attentif et empathique. Ça te dépassait.
Tu voulais le détester mais la vérité, c'est que le don dont Riley n'avait pas conscience, c'est que c'était purement impossible de le haïr.
Mais toi, il réussirait pas à te convaincre. Même si tu savais qu'il s'entêtait toujours à essayer. Il était comme ça.
Tu sais que tu étais de l'autre côté de la barrière. Des barreaux, du verre de l'époque. Tu sais ce que tu avais fait. Revanche ou non sur la vie, sur les connards qui avaient détruit une partie de la tienne, tu avais commis des actes qui étaient impardonnables. Tu n'étais pas assez au fond pour oublier les gens que tu avais tué, tu n'étais pas assez bon pour retirer ce goût de réussite en l'ayant fait. Tu n'en étais pas fière, mais tu ne le regrettais jamais complètement. Jamais. Tu savais que cela ne changerait pas.
Tu prends une grande inspiration après un petit sourire. Tu sais qu'il y a peu de chances qu'il arrive à t'énerver à ce point. S'il le fait, ce sera par maladresse. Comme toujours. Il était bon avec les mots, oui, ceux qu'il disait, ceux qu'il pensait. Il était maladroit parfois, mais l'intention était toujours bonne. Toujours.
Tu emmêles tes doigts, pose tes poings liés sur la table en te réavachissant dans ta chaise.
Tes yeux glissent sur lui, se posent mille et unes questions, cherche à ne pas sortir celles qui seront trop venimeuses, trop compliquées, trop prompts à créer des problèmes. Tu préfères laisser s'échapper ce qui n'arrive pas à être retenu, ce que le cœur pousse à l'extérieur de force parce qu'il tambourine trop fort.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
(#) Lun 26 Sep - 0:58
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )Les deux mains levées en signe d’abandon, le regard clair mais tu retiens avec une certaine difficulté le mouvement de tes yeux qui souhaitent juste rouler sous l’exaspération. Tu retiens le mouvement, tu veux pas créer plus de remous que ça, tu veux pas déclencher une guerre où tu es certain que ton parti sera perdant, non seulement parce que ton discours sera forcément pas le bon dans cette situation mais aussi parce que la personne devant toi peut très bien décider d’en avoir marre et t’éjecter en dehors de cette discussion, littéralement.
Et tu veux juste pas te disputer avec Darcy, pas après quatre ans. Si jamais il veut que tu restes dans les parages, il y aura probablement d’autres occasions de s’énerver sur un énième sujet philosophique comme vous l'avez déjà fait plus d’une fois à l’occasion, dans sa cellule. Des débats philosophiques ou juste de goût, quand tu lui ramenais des bouquins, des CDs pour le walkman offert à noël en secret, ce genre de trucs. Des débats stériles, en réalité, parce qu’il s’agissait de goûts personnels et que la philosophie n’avait rien à avoir là dessus. Ça n'empêchait pourtant pas de s’arracher la gorge ou presque.
Tu avais toujours pris les disputes et les pics pour plus que ce qu’elles étaient : l’impression que la personne en face en avait assez à faire pour justement lever le ton. Sentiment d’humanité derrière la perte d’un octave ou la montée d’un autre. Darcy t’avait toujours paru être le plus humain de vous deux, dans une certaine mesure. Il y avait beaucoup d’humanité dans ce regard, dans la façon dont il se passionnait pour les petits trucs que tu lui ramenais en douce, dans la façon dont il dévorait un livre en même une semaine. Et ça te tuait à petit feu de le laisser là, dans une cage, dans une prison qui n’avait pas même une fenêtre sur l’extérieur. Dans tous les cas, tu savais que tu ne pourrais changer son opinion, et en réalité, tu ne le voulais même pas; le changer, changer son opinion. Au mieux, un débat pourrait être intéressant, mais au fond? Il avait probablement raison de le stopper net où il était.
Juste un soupir qui passe de tes lèvres quand il te ramène vers lui, d’un seul mouvement de l’index. La sincère impression de n’être qu’une poupée de chiffon dont on tire les ficelles à la guise qui fait se froncer les sourcils, plisser les yeux.
Tu ne peux pas non plus déloger cette douleur interne du manque de confiance. Tu as beau comprendre d’où elle vient, elle ne fait pas moins mal, au contraire. Tu essayes de te rassurer en te disant qu’à sa place, tu aurais probablement agi de la même manière, avec la même méfiance, mais ça ne suffit pas vraiment.
La question te fait sourire alors que tu les remontes doucement, place les deux mains contre le rebord de la table. T’essayes de pas empiéter sur son terrain, sa place dans cette drôle d’arène.
@tiababylo
(#) Lun 26 Sep - 2:22
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Parfois, c'est vraiment difficile pour toi, de juste prétendre que tout est normal. D'avoir une discussion normale, d'adhérer à une normalité dont tu as l'impression de n'avoir jamais vraiment fait parti. Tu sais pas si c'est dans ce gêne, si c'est juste toi, ou si ça s'est construit avec, mais tu sens ce besoin irrémédiable, parfois, de tout envoyer valser. Comme si ton corps avait cette prédisposition à cette solution parce qu'il sait que tu en es capable au sens le plus littéral possible. Tu le sais, et tu vois l'impact de cette façon de prendre des décisions sur les autres.
Tu as un pincement au cœur quand tu vois Riley la fermer contre son gré. Parce qu'il a peur malgré tout. Parce que c'est ce que tu essayes d'instiguer, une menace à chaque fin de phrase comme une ponctuation classique. C'est ta façon de t'exprimer, et c'est stupide. Parce que tu peux pas faire pareil avec les autres, tu peux faire ça qu'avec ceux qui sont au courant et qui ne sont pas dotés d'un don comme toi. Ce qui ramène le compte à Riley uniquement.
Tu ne réponds pas à sa demande de prendre un compliment, tu restes muet comme une tombe. Tu restes concentré sur la moue qu'il a fait quand il l'a fermé, les mains levées.
Is that what I want and how I want it ?
Tu soupires, les yeux toujours bas, les mains retombées sur les genoux emmêlées, tu n'es plus vraiment là. Tu te détestes, dans cet infime instant. Il veut que tu prennes un compliment, mais il est la preuve même qu'il n'y a rien à complimenter. Tu obtiens par la menace. Ça n'a rien de naturel.
T'es fâché en réalité. Fâché qu'il prenne la mouche aussi facilement. Fâché contre toi-même aussi. Tu pensais qu'il comprenait, tu pensais qu'il savait la pression sur tes épaules, ce qui te rend aussi défensif. Peut-être que tu en fais trop, dans cette défensive, mais tu sais qu'il y a une part de paranoïa justement purement nécessaire à ta survie. Tu ne sais plus où est la limite, la ligne.
Sauf celle-là. Celle qu'il évoque en disant avoir gardé la sienne. Cette marque. Tu regardes sa main quand il en parle, pensif. Tu as un très très léger sourire à la mention de bon souvenir, mais le visage s'éteint rapidement lorsque ton côté pessimiste vient teinter la chose plus sombrement. Was it really ? Peut-être au fond, que tu étais plus agréable à l'époque que maintenant. Ce qui prouve ton point sur le fait d'être un monstre.
The chains are broken but are you truly free ?
Tu te souviens plus d'où t'as lu ça. Tu réfléchis à cent à l'heure, et faute de lui répondre, vocalement au moins, tu poses tes mains sur ton col. Retire deux boutons, juste assez pour écarter la chemise et montrer la trace laissée ce jour-là par l'objet contondant que tu lui avais d'abord fiché dans la main alors qu'il tente, plus ou moins volontairement, de te le planter dans le cœur.
Tes doigts passent encore pensivement sur la peau, la protubérance longiligne qui fait défaut à ta peau de porcelaine. Tu hausses les épaules et laisse retomber ta main - ton regard se relève enfin. La question est finalement assez claire dans ta tête.
Sérieusement, avec beaucoup moins de légèreté que tout à l'heure.
Tu fronces légèrement les sourcils, pas par anticipation de sa réponse, mais juste parce que tu te crispes tout seul, te sait dans la merde dans ce débat bancal dans lequel tu t'es toi-même lamcé.
Le regard planté dans le sien, sans faillir une seconde.
Tu te mords la lèvre, tu t'es lancé et tu le regrettes mais au fond, tu veux la réponse à chacune de tes questions.
Tu cherches à le déchiffrer, mais Riley est parfois un livre ouvert, et parfois tout l'inverse. L'un dans l'autre, aucun des deux ne rend la chose facile.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
(#) Lun 26 Sep - 3:23
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Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )Pendant longtemps, tu t’es demandé ce qui t’arrêtait de faire des choses, de changer le cours de ta vie. C’était une question qui revenait souvent, allongé sur le côté, au beau milieu de la nuit, à écouter la respiration de ton ex-fiancé et les klaxons dans la rue, les yeux rivés soit sur l’horloge digitale ou la petite fente lumineuse qui menait à l’extérieur. Quelle était cette chose, mystérieuse et farfelue, qui te stoppait droit dans tes chaussures, qui te poussait à contempler ta vie et te dire “okay, on va continuer malgré tout” même quand tu souffrais de l’envie de faire autre chose, de virer de cap.
Cette question, pendant un long moment, trouvait réponse dans cette soit-disant pression familiale imposée par des parents qui avaient absolument tout dicté dans ta vie, du premier cadeau de noël jusqu’au dernier, en passant par l’écriture de ton testament, absolument pas de ta main. Tu y croyais sincèrement, même, dans une certaine optique, que c’était véritablement à cause d’eux que tu en étais là et que tu continuais d’être là. C’était idiot, comme raisonnement. A trente ans, tu pouvais pas prétendre que tes parents avaient encore un réel impact sur toi à ce niveau là.
C’est quand tu as rencontré Darcy, malgré tout, que tout s’est manifesté et que beaucoup d’images se sont éclairées. Ton mariage a été l’une d’elle. Et cette question, longtemps restée avec une réponse qui n’était rien d’autre qu’une excuse, s’est répondue d’elle-même. C’était la peur. Peur du changement, peur de tout perdre, peur de ne pas savoir quoi faire. Après tout, après des années à suivre aveuglément le chemin qu’on t’avait donné, tu devrais trouver et construire tout à ta manière? C’était terrifiant, et tu avais peur. Tu n’avais pas eu la réponse parce que Darcy te faisait peur, ceci dit, bien au contraire. Simplement parce qu’il avait toujours eu, dans ses discours, dans ses manières, ce petit truc, ce petit “tu ne sais quoi” qui te faisait te questionner, vraiment questionner.
Tu lui laissais l’occasion de s’exprimer, et avec ça, il te donnait la possibilité de réellement échapper à cette boîte dans laquelle tu t’étais enfermée. C’était pour ça, peut-être, dans une certaine mesure, que tu ne poussais pas quand il voulait mettre un terme à une conversation. Il avait le droit, aussi, d’avoir des sujets sur lesquels il ne préférait pas rebondir, et c’était, en soi, normal que toi, de ton côté, tu accèdes à cette requête. D’une manière ou d’une autre. Toutefois, tu n’avais pas vu venir ce quiproquo qui poussait tes joues à se colorer de rouge, et tes doigts à passer sur tes temps par exaspération, de toi.
La pensée s’envole aussi tôt qu’elle effleure le crâne pour s’immiscer dans d’autres insécurités, venir plomber la machine de quelques pensées qui continueront de terroriser le reste du système en attendant la prochaine balle. En attendant, tes yeux se perdent un instant, sur son visage, puis sur le mouvement de ses doigts sur la chemise. Perdus, si bien que tu ne remarques pas ton sourire à la vue de cette cicatrice qui est toujours là, ce qui pousse même ton pouce à revenir glisser sur la tienne, en mimétisme. Le souvenir revient, aussi clair que s’il s’était produit la veille, aussi clair que si tout ça était apparu il n’y a même pas vingt quatre heures et que tu pouvais encore sentir le rythme effréné de ton coeur quand la lame s’était posée sur sa peau par mégarde, par crainte, par réflexe.
C’est la question qui te réveille, te pousse à lever tes yeux vers les siens, à planter ton regard et à perdre un peu de ton sourire pour te concentrer sur le flot de mots qui s’échappent. Tu as du mal à voir d’où vient la question, ce qu’il cherche dans la réponse, quelle réponse il chercherait même. Peut-être qu’une partie de toi cherche plus à lui donner la réponse qui calmera le tumulte interne plutôt qu’à être honnête, mais tu sais très bien que cette partie là de ton cerveau va se taire, et elle le fait quand les derniers mots sont posés et que tu es laissé, là, pendant quelques secondes, avec la question.
Et une réponse, sur le bout des lèvres.
Alors tu prends la seconde question.
Tes yeux ne lâchent pas les siens, et tu t’y perds, un instant. Tu essayes de le déchiffrer, chercher et trouver la réponse qui manque à ce puzzle. La peur de dire le mot qu’il ne fallait pas, de le blesser encore davantage.
La tête se baisse un instant, une mèche rebelle qui passe devant les yeux légèrement plissés, les mains toujours serrées sur le rebord de la table. La question, en soi, n'est pas compliquée, mais la réponse demande des mots qui ne seront pas maladroit, toi qui a tant l'habitude de l'être. Maladroit avec les mots, avec les gens, avec ce que tu veux dire, et la dernière chose que tu veux, c'est enfoncer un clou sans le vouloir, lui faire du mal sans le vouloir.
I don't think I could ever want to hurt you, willingly.
@tiababylo
(#) Lun 26 Sep - 4:10
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Tes bras sont en croix sur ton torse - anatomie analytique de celui qui se défend, ne veut pas s'ouvrir. C'est vrai, dans une certaine mesure. Mais c'est ça la magie gerbante de Riley Bishop, alias Casey whatever the fuck is his name now. Les bras croisés, la télékinésie à portée, il ne recule pas.
Tu savais à moitié qu'en disant qu'il ne courrait aucun risque - à part le courroux de tes poings - en disant la vérité, que tu mettes cet amorti ou non, il serait honnête et sincère quand même.
Ton pied se met à taper de manière régulière contre l'un des pieds de la table, alors que tu l'écoutes déballer ce que tu considères des âneries. C'en est pas, ça te touche, mais c'est ta manière de réagir. Comme un de ces adultes trop méfiants qui ne connait que trop la carapace, comme un de ces adolescents fragiles qui se défend d'avance par l'attaque et crée l'animosité qu'il voit partout.
Les yeux démangent, c'est ce qui tend davantage ton corps déjà peu détendu. Ils fuient le conflit, ils fuient le contact direct. Tu voudrais être fâché de son envie - à priori passée selon ses termes - d'être un genre de superhéros avec des pouvoirs, mais tu ne l'es pas, tu sais ce que c'est de rêver à plus grand. C'est juste humain.
Tu ne peux pas lui en vouloir de l'être autant.
Tu l'écoutes, patiemment, tu ne le coupes pas. Mais tu ne le regardes pas. Tu cherches à dévier, à t'échapper. C'était ça le problème de Riley, le truc qu'aucun autre n'avait réussi avant lui et que finalement, la Trask avait peut-être un peu réussi grâce à son concours - te percer à jour.
Tu n'avais jamais vraiment cédé à la torture, tu n'avais jamais vraiment avoué ou montré de faiblesses. Bien sûr, tout te faisait mal, tout ce qu'ils faisaient, mais rien ne t'avait brisé. Rien. Et dieu sait qu'ils avaient essayé. Souvent et à répétition. Sans succès. Jusqu'à Riley, qui avait réussi à te voir, t'entendre, réellement, sans violence aucune.
Il fallait que ça sorte, et c'est sorti comme ça, sans emballage. Et ça a fait mal, à lui sans doute, mais à toi aussi. Tu essuies rageusement la larme qui s'est échappé d'un de tes yeux sans autorisation.
Et tu sais bien que ta volonté de l'appeler Riley transpire de ce besoin de le retrouver ainsi. Tu sais que tu ne peux pas vraiment le cacher.
Tu prends une grande inspiration. Tu sais que tu n'as pas envie de faire ça mais qu'il t'y force, sans t'y forcer. Il t'y pousse implicitement, parce que c'est pour ton bien, de te livrer à lui.
Maintenant, il va prendre pour les autres. Tu le sais, c'est inévitable.
Tu te perds dans tes propres élucubrations, te masse les tempes. T'es tellement las de cette vie.
Il mérite pas ta colère, il était pas les autres. Il t'a aidé à sortir de là. Il méritait pas tout ça ni un patient comme toi probablement. Tu te demandes même s'il aurait pas du aider quelqu'un d'autre.
And it's all so worthless. It's pissing me off even more.
Tu continues de taper nerveusement du pied, te mord les lèvres. Ne cherche toujours pas son regard.
Tu te lèves, les mains à plat sur la table, le regarde enfin - mais rien qu'une seconde avant de dévier.
Because it was stupid of me to think you would have all the answers to some happiness I can't find in my life. You don't know and that's all on me. It's me.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
(#) Lun 26 Sep - 4:58
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red underlined
Oh, do we get what we deserve? And way down we go, say way down we go. Time has come as we all fall, go down.
( @darcy blevins & @casey adler )Les deux choses que tu avais longtemps valorisées et priorisées dans ton travail avec Darcy, c’était l'honnêteté et la confiance. Un travail de longue haleine qui, pour quelqu’un qui n’était ni psychologue ni psychiatre, était bien plus compliqué que juste espérer partager des anecdotes et trouver une fibre commune qui rendrait le tout bien plus aisé. Non, c’était un travail qui demandait bien plus d’heures, surtout avec quelqu’un comme Darcy, quelqu’un qui s’était retrouvé dans une condition telle que tu l’avais rencontré pour la première fois. But something I would do all over again in a heartbeat.
Et tu avais réussi. Du moins, tu penses que tu avais réussi à déchiffrer un peu ce garçon aux yeux si clairs et qu’il te faisait assez confiance pour que tu vois certains aspects de sa personne qu’il ne laissait à personne d’autre. A l’époque du moins. Cette époque où tu t’appelais encore Riley. Cette époque où il te faisait confiance. Cette époque où tu pouvais prétendre avoir déjà vu son sourire qui remontait jusque dans les yeux quand il était sincère, quand il venait vraiment d’un moment de joie, de quelque chose de positif. Celui que tu avais devant toi aujourd’hui était plus proche du Darcy des premiers jours. Renfermé, caché derrière une carapace que tu avais mis des mois à percer ne serait-ce qu’un peu, prudent, méfiant.
Des qualificatifs justifiés.
Mais la réalité, elle, elle faisait mal, même quand elle était justifiée. Il faisait confiance à Riley, et même ça, même après quatre ans, même en ayant gardé ton nom, tu n’étais pas sûr que cette confiance serait restée. Alors aujourd’hui, sous ce prénom sans attaches, sans famille, sans rien… Tu n’étais pas surpris de cette vérité. Mais elle n’en faisait pas moins mal. Au contraire, elle était brutale, asphyxiante, le genre qui te pousse sous l’eau d’un mouvement de la main, et qui laisse la personne là.
Tu ne peux pas lui en vouloir, c’est ça le pire.
Parce que toi-même, tu ne te connais pas totalement non plus.
T’en apprends tous les jours des choses que tu découvres sur toi, des choses enfouies tellement loin que tu ne pensais pas qu’elles existaient.
Alors tu peux pas lui en vouloir, de pas te faire confiance. Tu peux pas lui en vouloir ni même être surpris de ce qui vient après, de cette méfiance entière qu’il a pour le monde tout entier. Il a raison, en somme, et c’est quelque chose que tu comprends, malgré tout. Tu ne le vis pas, tu as la chance inouïe de pas avoir à le vivre, mais tu comprends d’où tout ça vient par ses propos. Dans cette douleur qui brûle dans ta poitrine, y’a une part de toi qui est fière de le voir s’ouvrir à toi, de se livrer un peu, même si t’es pas en mesure de le comprendre, même si t’es pas en mesure de tout ressentir parce que vos vies sont différentes, comme il le souligne avec cette jalousie qu’il a vis à vis de cette vie qu’il n’a pas eu, qu’on lui a honteusement volé.
C’est peut-être cette admission qu’il t’offre d’avoir cherché à être suffisamment en colère pour te noyer qui est la dernière corde qui craque, les larmes qui coulent sans même que tu t’en rendes compte avant que tu ne cherches un souffle dans le premier sanglot qui convulse. Ton regard reste bas, reste perdu sur tes mains sur lesquelles s’écrasent les quelques perles, les larmes que tu ne retiens même pas. Le cœur un peu brisé par tout ce que tu savais mais que tu sais d’autant plus qu’elles sont sorties de ses lèvres, avec ses mots. You’re free to go. Mais tu veux pas partir. Tu ne peux pas de toute façon, pas avec ces larmes qui continuent de couler.
And I want to see you again.
@tiababylo
(#) Lun 26 Sep - 23:43
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not free
no more bars or handcuffs but see, still
✱
Tu savais que t'aurais pas dû le recontacter. Tu le savais et pourtant, tu l'avais fait. À l'époque, Riley était ta seule option, ta seule porte de sortie. Et dans ce vaste monde dont tu ne comprenais pour ainsi dire rien, il te semblait encore être la seule bouée de sauvetage atteignable. Mais ce n'était pas juste de lui infliger tout ça. Il n'avait rien demandé au fond.
Tu t'en rendais compte maintenant que de lourdes larmes venaient peindre ses joues sans aucune couleur, venaient littéralement s'écraser sur ses jambes mais tu avais l'impression que figurativement, elles venaient appuyer comme deux fortes mains sur tes épaules, te forçant à te rasseoir, abasourdi.
Gêné, embarrassé.
Triste aussi.
Tu te tais. Tu peux pas enlever à Riley le fait d'être désolé. C'est une de ses fibres premières, ce serait lui arracher une partie de sa nature la plus pure et profonde. Tu pourrais même essayer avec ton pouvoir que tu n'y arriverais pas, tu le sais pertinemment.
And I, from today, am too. But I'm too proud to admit it.
T'as les yeux bas, mais ils forcent pour revenir s'infliger la vue de son chagrin, comme une punition bien méritée. Tu prends une grande inspiration à sa requête, et dans cet air qui entre dans tes poumons, gonfle ton corps, tu sens soudain le poids de ton cœur. La culpabilité comme une ancre dans l'estomac, le chagrin à venir qui étreint la gorge.
Tu ne sais pas comment répondre à sa question. Tu ne sais pas quoi dire. Tes bras sont ballants entre tes jambes qui ont lâché, et t'ont fait revenir sur la chaise. Tu es plutôt droit, mais tu voudrais t'écrouler. Tu es là, victime de ton état de la plus grande machine à tuer de ce siècle, et tu plains un de ses anciens sbires. Ce n'est pas de la manipulation, ce n'est pas un piège.
C'est juste Riley. Il est une victime lui aussi, finalement.
Tu déglutis difficilement, cherche toujours tes mots. Pendant un court instant, tu effleures la stupide idée de lui dire non, pas si stupide que ça en fait, de le laisser en dehors de tout ça. En sécurité, loin des drames.
D'un autre coté, tu sais qu'il est déjà impliqué avec tout ce qu'il t'a raconté.
De cet autre côté, tu es égoïste aussi.
Tu te lèves à nouveau, bras tendus, mains à plat sur la table. Reste là un instant silencieux, hésitant encore une seconde. Puis tu fais le tour, viens à côté de lui, en gardant plusieurs dizaines de centimètres entre vous. Brise la barrière encore dessinée par cette table entre vous, comme à l'époque.
Tes yeux sont humides, mais ta fierté fait tout pour retenir les larmes, pour ne pas ouvrir les vannes. Ta main se lève légèrement, pas pour utiliser ton pouvoir, non. Ça aussi, ça brise les autres codes. Tu veux juste... Faire un geste significatif qu'il n'y a jamais eu entre vous. Car il n'y a jamais eu de situation d'égalité propice à ce genre de geste.
Quand il était supérieur à toi dans son poste de surveillant scientifique et caetera, et que tu étais en position de pouvoir face à lui dans les ruines de la Trask.
Aujourd'hui, vous êtes face à face.
Ta main prend sa place dans l'air, à bonne hauteur devant lui, ouverte. En suspens.
Tu sais que malgré l'émotion qui te prend aux tripes, tu dois demeurer paranoïaque, tu ne dois pas baisser complètement ta garde - et pas avec lui, parce que là, tu as abaissé toutes les barrières, mais avec les alentours, les autres.
Ta main reste en l'air, en attente de la sienne. une poignée de mains amicale. C'est tout ce que tu peux lui offrir pour le moment, mais dans la continuité de l'histoire commune dont vous avez hérité, c'est beaucoup, et il le sait.
Et le naturel revient au galop, évidemment. La paranoïa n'y changera rien à ça.
Un sourire contrit à cette blague sans animosité, à cette légère tension de ne pas savoir comment faire avec les conventions sociales.
Mais de vouloir démontrer au moins cette profonde volonté d'essayer.
✱ chantier naval de Brooklyn ✱ darcy & casey ✱
@tiababylo for reyes
(#) Mar 27 Sep - 0:42
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see you soon
Want you to live like the world's on fire, Want you to love like hearts don't break. Never look down when you walk the wire.
( @darcy blevins & @casey adler )Gêné.
C’était l’émotion qui suivait le déchirement de tristesse à l’écoute de tout ce que Darcy avait à dire, pas forcément en réaction à ses mots, bien au contraire. Tu te savais fondamentalement fier de le voir s’ouvrir de la sorte, laisser les mots sortir, même s’ils étaient contre toi. Tu avais appris, avec le temps, à te créer une barrière contre tout ça, mais elle s’était fragilisée avec le temps, à ne plus en prendre soin. Et au final, si tu n’avais pas mis tant de personnel dans ta vie professionnelle, Darcy ne compterait pas autant, il ne serait pas si important, tu n’aurais pas mis ta vie en jeu pour l’aider. Tout serait différent. Tu ne pouvais tout simplement pas tout séparer, tu n’en étais pas capable.
Mais tu étais gêné d’être si humain devant lui, dans toute ta plus grande faiblesse, de tout ce que tu ne lui avais jamais montré, ces larmes que tu n’avais jamais accepté de laisser couler, même quand il était de l’autre côté du couloir, qu’il venait de se retourner alors que tu lui avais dit de continuer tout droit, de ne pas le faire. Tu avais refusé qu’une larme ne tombe, tu ne voulais pas lui infliger ça. Ton regard était gorgé d’humidité, à ce moment-là, mais la larme était tombée après, quand sa silhouette avait disparu de ta vision, que ce soit par tes yeux clos ou simplement parce qu’il avait décampé.
Alors, aujourd’hui, quatre ans plus tard, te mettre à pleurer comme ça devant lui, tu ne pouvais décidément pas déloger la gêne qu’il y avait à être comme ça. Mais c’était rien contre tout le reste au fond, ce mélange qui formait la première émotion, entre la fierté du chemin qu’il avait parcouru, la tristesse de ce qu’il restait de votre relation, de cette confiance bafouée par les changements, par des actes tangibles et concrets qui étaient aussi justifiés à tes yeux qu’aux siens. Victime de sa propre vie, victime de la tienne, deux pauvres pantins qui essaient au mieux de survivre dans une société qui ne convenait ni à l’un ni à l’autre, où tout semblait trop étroit, trop abscons.
Mais le souffle revient dans les poumons et les larmes semblent s’arrêter d'elles-mêmes quand le silence est rompu, quand ta vision remarque sa présence, à quelques dizaines de toi. Les mains tremblantes essayent d’effacer les larmes sur les joues, et le sourire vient déjà défigurer le visage à la remarque, sans pouvoir empêcher l’espoir qui naît probablement dans tes iris. Un espoir naissant pour quelque chose de nouveau, peut-être de différent, peut-être de similaire, tu n’en sais rien, mais quelque chose, pour ne pas le perdre. Tu vois l’humidité dans ses yeux, et tu sens celle qui reste dans les tiens quand tu vois le mouvement de sa main, ce mouvement qu’il n’y a jamais eu entre vous.
d’égal à égal.
Un petit rire dans le creux de la poitrine, la tête qui se hoche doucement à sa suite. C’est bien assez pour une nuit, et si les choses se passent bien, vous aurez peut-être bien d’autres occasions de discuter, de voir les questions qui ont besoin de réponses, d’un côté comme de l’autre. La promesse faite de son côté est, de toute façon, bien suffisante pour te soulager, te réconforter que ce n’est pas la dernière fois que tu le vois. Qu’il y en aura d’autres.
La blague te réveille toutefois des pensées dans lesquelles tu étais plongé, une de tes mains venant se poser sur le rebord de la table pour te lever et avec une délicatesse que tu as toujours eu à son égard, c’est l’autre qui vient chercher la sienne.
Cet espoir, c'est un peu la lumière dans cette nouvelle vie qui, bien que possédant des couleurs jamais observées avant, manquait de luminosité. Et tu trouves difficilement les mots pour exprimer à quel point tu es reconnaissant et soulagé qu'il ne souhaite pas simplement faire une croix sur une qui tu es, sur ce que vous êtes, malgré tout. Alors tu laisses ton sourire s'étirer un peu plus alors que tes épaules se redressent un peu davantage.
Let’s start over.
@tiababylo
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