Gestion du personnage
** Recensement global **
Réclamer ses points
Dépenser ses points (boutique)
Demander un nouveau compte
Répertorier son personnage
Demande de changement
Demandes diverses
Gestion des rps
Recherche de RP
Archiver son RP
Répertoire des sujets libres
Lancer de dés
Boîte à suggestions
Gagner des points
Défis rps
Voter aux top-sites
Loterie des dollars
Poster sur PRD

Découvrir le sujet global

thème
-34%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) LG OLED65C4 2024 – TV OLED Evo 65” 4K UHD ...
1319 € 1990 €
Voir le deal


misfit coffee (cornelya)

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP


misfit coffee

il avait suffit d’une lettre pour convenir d’un rendez-vous. jour et heure qu’il avait lui même griffonné en bas du papier, l’encre de son vieux stylo plume venant lui tâcher une nouvelle fois. relique du passé, cadeau de son père pour ses douze ans qu’il avait réussi à garder jusqu’ici, comme un rappel de son origine, du petit garçon qu’il avait été, et qu’il avait décidé d’oublier pour devenir plus grand, plus fort. peut-être était-ce une erreur, la plus grande. two hands coffee brooklyn, 15:30. il avait choisi l’adresse un peu au hasard, le mutant étant bien loin d’être de ceux allant arpenter les cafés branchés de la ville. lincoln avait toujours été qualifié d’ermite, délaissant depuis des années les bars, restaurants et autres endroits publics de peur d’y croiser quelque fantôme de son passée, ou le frère d’une cible qu’il avait lui même supprimé. solitaire, depuis tout ce temps, bien plus qu’à l’époque où il l’avait rencontrée, elle.

cornelya. souvenir encore bien clair dans son esprit, alors qu’il quittait son appartement encore sans dessus dessous, la poussière ambiante se dessinant doucement dans le jour se dévoilant entre les persiennes encore close. elle n’avait qu’une dizaine d’années quand il avait croisé la route de la jeune fille. nouvel employé de la demeure vale, agent de sécurité bougon posté à l’entrée de l’immense bâtisse, journée passées à surveiller les alentours dans l’espoir de se faire un peu d’argent. armée qu’il venait de quitter, vingt ans à peine, haine plein la tête, l’autre bout du monde comme terrain vague, l’angleterre où il avait décidé de s’installer. et puis l’accident, horreur devant ces yeux de jeune homme, une semaine à peine après son embauche. la gamine qu’il attrape de justesse, tente de la calmer en vain en l’éloignant des flammes. on l’avait surnommé sauveur, augmentation promise, patriarche vale ne cessant de le remercier pendant des semaines. lui avait préféré refuser le tout, se concentrant sur la gamine encore meurtrie, ne quittant son chevet pendant des semaines. peut-être était-ce parce qu’elle lui faisait penser à abbey, mais cornelya demeurait, encore aujourd’hui, l’un des rares symboles de son humanité, à travers les innombrables lettres qu’ils n’avaient eu cesse de s’envoyer, toutes ces années.

appréhension certaine alors qu’il s’approche du café, en avance. l'idée d'attendre devant qui lui traverse l'esprit, alors qu'il sort une cigarette de sa poche, décide de l'allumer comme pour calmer ses angoisses. ours mal luné qui ne rencontre personne, à défaut de celles et ceux qu'il traque, une fois la nuit venue. décision finale d'entrer dans le café, alors que le mégot rejoint le pavé, et qu'il pousse la porte d'un pas décidé. de ses yeux clairs, l’homme balaye l’assemblée, n’y trouve aucun visage familier, et décide de s’installer au fond du café, à l’abri des regards. serveuse qui s’approche tout sourire. j’attend encore quelqu’un. qu’il glisse de sa voix rauque, feint de se concentrer sur un menu dont il n’a pas grand chose à faire pour masquer son attente. pas vraiment l’habitude de ces endroits côtés, alors que les rires des adolescentes qui viennent d’entrer résonnent dans ces oreilles. j’aurais du choisir un parc. pensée qui traverse son esprit, alors que ses yeux se rivent sur la porte d’entrée à chaque fois qu’elle s’ouvre, espérant y découvrir la silhouette de celle qu’il n’a pourtant, pas revu depuis des années.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

MISFIT COFFEE
just don't tell anyone you have a heart to keep it from shattering. ○○○     @Lincoln Jones  
La blouse du bourreau raccroché au crochet de ses horreurs, Cornelya quittait Trask Industries avec une certaine avance afin de se rendre à un rendez-vous qu'elle ne s'était jamais hasardée à attendre. Les années passant et les lignes se noircissant, la scientifique s'était laissée emprisonnée dans la cage de ses mensonges. Omissions pulsantes entre ses silences ; à Lui, elle lui avait offert le portrait d'une enfant devenue adulte, d'une enfant qu'elle n'était plus et d'une adulte qu'elle n'avait jamais réussi à devenir.

Parce que son humanité s'était fracassée contre ses ambitions ; C'était à elles que la Lya d'hier s'était raccrochée pour survivre à sa prison psychologique. Le cœur froid, la Vale s'était néanmoins toujours considérée comme responsable d'un malheur qu'elle avait cautionné. De son incapacité à imposer le refus des épousailles jusqu'au corps hostile qui refusait de donner la vie, elle s’était fatalement jugée coupable.. Tout comme elle s’était considérée responsable de l'incendie qui avait emporté sa mère.

Aujourd'hui, tout cela n'était pourtant que souvenir ; sillons creusant les contours d'une histoire qui huilait sa mécanique, Cornelya était devenue ce qu'elle avait toujours souhaité être. Son ambition l'avait dépassé jusqu'à la dévorer, jusqu'à dévorer l'enfant aimante qu'elle fut.

Et dans ce taxi qui la menait jusqu'au café qu'elle avait mémorisé comme point de rendez-vous, la mutante se demanda s'Il se rendrait compte de la différence. S'il se rendrait compte de la froideur de son regard ou du mensonge de ses sourires. Par force d'habitude, Cornelya espérait pouvoir donner le change afin de sauver l'illusion. Parce qu'elle refusait de lire dans le regard de Lincoln le moindre éclat de déception.

Il était le sauveur d'une vie qu'elle s'était évertuée à faire prospérer. Alors, elle voulait qu'il soit fier. Comme un grand frère retrouvant une sœur perdue de vue. Une sœur qui avait conservé un lien tissé de mensonges.

Glissant un index à sa tempe dans la mécanique d'un besoin d'apaiser son bourdonnement incessant, Cornelya fermait les yeux un instant. La seconde après - ou peut-être un peu plus -, le chauffeur lui annonça qu'elle était enfin arrivée. Dans un flash, le stress plomba son humeur pendant de longues secondes et finalement, Lya rationnalisa.

Calme intérieur qui se déversait telle une mer glacée qui se répercuta dans son regard redevenu serein, elle glissa quelques billets au chauffeur sans établir le moindre contact et quitta l'habitacle. Face à la devanture, Cornelya lissa d'une main sa robe blanche avant de faire claquer ses escarpins afin de s'engager vers la porte.

Passage ouvert par la sortie d'un troupeau d'adolescentes, elle leur jeta brièvement un regard cryptique avant de finalement se glisser dans l'entrebâillement. Il lui fallut bien quelques pas encore pour faire échouer son regard émeraude sur Lincoln et le reconnaitre. Si les années avaient fait leur œuvre, elle n'eut aucun mal cependant à reconnaitre ses traits. Naturellement, elle se surprit à esquisser un léger sourire avant de reprendre son avancée.

Arrivée face à la table de son sauveur d'hier, elle laissa son sourire grandir alors qu'elle rivait son regard sur le sien. « Est-ce que je suis en retard, Lincoln ? » Peut-être de quelques années. Après tout, une trentaine s’étaient écoulées depuis leur séparation. Pour autant, Lya se souvenait comme hier du déchirement que ça avait été pour elle de se séparer de son ami. Elle se souvenait de sa tristesse et de son chagrin.. Sans pour autant les ressentir avec autant de virulence. Non, parce qu'elle avait changé. Elle était même désormais persuadée de ne plus être capable de s'émouvoir avec tant de force.

« Je suis vraiment ravie de te revoir.. Même après autant de temps. » Ne put-elle s'empêcher de souffler, de son accent anglais. « Est-ce que ça ne fait pas une trentaine d'années ? » Trente-trois ans précisément. Elle le savait mais faisait le choix de ne pas le faire remarquer, comme pour distancer la nervosité qui avait tenté de prendre le pas sur sa tranquillité d'esprit.

Pas d'effusion ou d'étreinte, Cornelya ne parvenait à se laisser aller à une telle démonstration. Tout passait plutôt dans son sourire et son expression détendue.

Sans masque, ni mascarade.
Ou presque.
Elle était ravie de renouer avec son passé.
Véritablement.
Ce passé qui avait été déterminant.