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And this is gonna hurt | ÁNGEL

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and this is gonna hurt
listen up, there's a devil in the church. got a bullet in the chamber.. and this is gonna hurt. ○○○  @Ángel Vidal  
Plan consciencieusement établi pour une quête de justice soigneusement orchestrée ; Leta avait conservé pour elle les quelques détails concernant sa participation. Parce qu'elle savait que cette partie-là serait sujet à discussion, elle avait préféré en appeler à la confiance avant de se décider à lever le scellé sur le secret dont elle était investie. Chaque chose en son temps, s'était-elle assurée en finissant de convaincre ses contacts de faire le ménage derrière eux.

Preuve ultime d'un amour inconditionnel, Leta était capable d'éliminer pour Lui. D'éliminer tout ce que Darla avait toujours protégé, envers et contre tout. Dissonance se faisant depuis la prise de décision arbitraire, la mutante avait eu la vie difficile avec son alter ego, pourtant, elle était parvenue à s'ancrer suffisamment dans ses convictions pour tenir en respect celles de l'Autre.

Et pour le moment, ça lui suffisait.
Sereine quant au déroulé des évènements, Leta s'était armée de ses lames qui trônaient à sa cuisse par la force de l'habitude. Son duo favori contrastait par sa brillance argentée avec son pantalon noir alors que sous sa veste se devinait le renfort d'une arme à feu amenée au cas où. Au cas où ça soit nécessaire.. Mais des deux, ce n'était pas elle la spécialiste du tir, et c'était à son fiancé qu'elle laissait toute la latitude pour utiliser ces armes qui n'avaient que grossièrement sa faveur.

Pas de jaloux.
Ils avaient chacun leur spécialité.
Ça avait toujours été ainsi, même du temps de son entrainement.

Le soir tombé, Leta s'était garée à quelques bloc de la ruelle convoitée afin de creuser de la distance entre le lieu des méfaits à venir et le point de rendez-vous. Simple précaution prise, elle entrait là dans cet espace réduit alors qu'une vague d'amertume la prenait au corps. Mais à présent, elle savait l'identifier, elle savait que ce n'était pas la sienne.. Mais celle de Darla. Le Bronx, étrangement, elle semblait en apprécié les recoins et dépréciait dans le même temps le choix du couple.

Etrange.
Mais Leta n'y accorda qu'une importance modérée alors qu'elle marchait silencieusement dans la ruelle en resserrant mécaniquement sa queue de cheval. Habit qui la fondait dans la masse, il n'y avait bien que ce rouge profond peint à ses lèvres qui contrastait avec sa peau pale.

Un coup d'œil jeté à l'heure, elle entendit aussitôt le martèlement de pas à l'entrée de la ruelle. Remontant son regard céruléen sur la silhouette, elle la jaugeait un moment avant de la reconnaitre et de finalement sortir des ombres. S'approchant alors silencieusement, un sourire se dessinait progressivement sur ses lèvres alors qu'elle sortait des poches de sa veste une paire de gants.

« Ils sont bien dans leur planque, tu as vu juste. » Amorçait-elle en enfilant ses gants tranquillement. Une fois chose faite, elle se grandissait assez pour venir déposer un baiser rapide à la commissure des lèvres du Persécuteur. « Ça va être à nous de jouer. Prêt ? »

Déjà, elle était prête à suivre son appel ainsi que leur plan.
Au dedans, Darla ne semblait avoir guère voix au chapitre ; elle demeurait ainsi silencieuse et en retrait. Mais pour une fois, Leta la sentait à l'affût. Elle la sentait tout simplement. Ce qui était rare et tout à la fois de plus en plus fréquent.



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TW : mention d'armes + meurtre

And this is gonna hurt
Plan échafaudé avec précision. Les seuls variables restantes, découleraient des réactions des cibles et encore… Assassin étrangement calme après ces quelques jours d’observation silencieuse. Se prépare avec précaution et une triste habitude. Accoutrement familier se compose de quelques kevlars et autres poches dissimulées savamment remplies. Armes à feu en madeleine de Proust, recharges et balles trouvent tout de même la compagnie de quelques lames habilement placées, ainsi qu’un taser et autres accessoires anti-mutants. Persécuteur parfaitement équipé, délaisse son titre de sniper afin d’endosser le rôle de l’agent de terrain, dans une mission toute fois non déclarée. Car hiérarchie a refusé que Capitaine prenne pareille mission, le jugeant possédé par ce désir de vengeance qui l’aveugle. Et elle a raison… Terriblement raison. Borné, sans limites. Il ne fera pas appel au crew, même si ce dernier sait qui est le Faucon. Membres se connaissent et se reconnaissent. Singuliers savent quelle relation il entretenait avec le défunt et tout de suite, ils savaient que ce serait lui qui se chargerait de descendre les responsables. Et ce, sans passer par la case arrestation.

Pour avoir enlevé une vie,
ils ne méritent plus la leur…


Piafs de l’ombre plaignent déjà les dissidents responsables, car ils savent mieux que personne, quel destin le tireur leur réserve…

Mais il n’ira pas seul. Confiance aveugle en sa dulcinée aux compétences plus que confirmées, c’est elle qui l’accompagnera dans sa quête. Et même si l’inquiétude de la perdre, elle aussi, lui déchire les entrailles, c’est cette certitude en ses qualités qui brise ses barrières et ses règles qu’il s’impose. Clairement, il ne pourrait pas lui arriver quoi que ce soit. C’est interdit. Sous peine d’une furie meurtrière dévastatrice et certainement hors contrôle…

Caisse personnelle arrêtée. Bougre sorti et s’élança vers le point de rendez-vous. Ruelle gagnée, ponctuelle, Leta vint à sa rencontre le sourire aux lèvres. Elle déclara que les cibles étaient bien dans leur planque. Parfait. Gants enfilés, elle vint déposer un baiser sur le bord des lèvres du chasseur, lui demandant s’il était prêt. Plus que jamais. lui répondit-il d’un froid et d’un calme inébranlable. Vide et Avide. État d’esprit indispensable afin de ne point laisser les émotions guider les gestes.

C’est parti…

(#) Clin d'oeil complice, l’arme au poing, silencieux vissé, ils pénétrèrent dans le bâtiment par une porte dérobée. Ombres glissent dans la pénombre et déjà, le premier obstacle apparait dans le viseur. Comme prévu. Gardien miteux faisant le piquet en bas des escaliers. Depuis sa position, il expire. Vise. Tire. Dans le mile. Le corps s’écroule, sans donner l’alerte.

Baissant son arme, sa paume gantée glisse entre les omoplates de Leta, l’invitant à prendre la suite et à grimper les escaliers.
La Machine est lancée.

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tw : de la violence.. beaucoup de violence, du sang et des armes.
Le coup d'envoi donné, Leta emboitait le pas au Persécuteur tandis que son regard passait une dernière fois sur les environs. D’apparence détendue, elle était avant tout concentrée, parce que l’enjeux dépassait tout ce qu’elle avait pour habitude d’affronter. La peur de perdre, la crainte que ça tourne mal, l’hypothèse de perdre son fiancé. Autant de probabilités et de sentiments qui l’avaient d’ailleurs rendue particulièrement précautionneuse à l’élaboration de leur plan alors qu'elle s'était assurée de la discrétion des possibles caméras des environs. Métier dans la peau, c'était son œil acéré qui avait rapidement pris le dessus pour assurer leurs arrières.

Parce qu’en cet instant, ils étaient seuls.
Seuls contre tous.

Des mutants à la légalité.
Personne d’autres qu’eux ne pourraient soutenir leur initiative.

Endroit dégagé, elle laissait Ángel donné le coup d'envoi, de manière littérale et rivait sa main directrice à la crosse de l'arme amenée en guise de secours providentiel. A cette distance, ce n'était pas ses lames qui auraient pu l'aider.

Pour autant, au bruit sourd du corps échouant au sol se succédait finalement le silence. L'entrée était une réussite et Leta délaissait donc son arme à feu pour attraper avec lenteur une de ses lames tandis qu'elle s'engageait dans l'escalier désert. Méfiante durant son ascension, elle se surprit à ne croiser personne. Un seul garde pour une telle planque ? C'était soit de l'inconscience, soit de l'assurance crasse. Ou peut-être les deux.

Peu importait finalement, puisqu'elle continuait de grimper les marches en signifiant d'un geste de la main à Ángel que tout allait bien. Une fois arrivée devant la pallier de l'étage, la chance tourna tout à coup alors que la porte s'ouvrit sur une silhouette féminine suivi de celle d'un homme.

Elle, pas très grande mais assurément mutante.
Lui, d'un mètre quatre-vingt, les épaules larges, qui eut une vue immédiate sur les deux arrivants.

« Vous êtes qui ? » Crachait la jeune femme fraichement arrivée, la méfiance dans le regard en passant de l'un à l'autre.

Leta n'eut pas le temps de répondre et ce fut tant mieux, parce qu'elle n'avait aucunement envisagée de le faire. Au lieu de cela, elle vit l’homme derrière la bavarde se mouvoir ; il était visiblement peu enclin à se montrer accueillant. Ainsi se retrouva-t-il à lever la main, prêt à agir quand Leta choisit de lui ôter toute opportunité d'user de sa mutation. Le poignard dans la main, elle le lança sur la jeune femme qui le reçue directement dans l'épaule gauche et recula en bousculant son compère. Perdant ses repères l’espace d’un instant, il trébucha en arrière. Et ça suffit à éviter une possible catastrophe.

D'un pas chassé qui lui permettait de libérer le champ de vision d'Ángel, Leta lui laissa l'opportunité d'agir tandis qu'elle avançait rapidement pour aller en quête de son arme lancée. Un coup de poing donné en plein nez de la jeune inconnue pour détourner son attention, elle retira l'instant d'après sa lame, provoquant un cri doublé. C'était tout à la fois pour la douleur et la surprise.
Et ça le méritait bien.

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TW : armes, meurtres et violence

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Grimpant les escaliers, l’alliée fit signe que la voie était libre. Arrivants devant le palier de l’étage, la porte s’ouvrit sur un duo de divergents. Et alors que la question était posée aux assassins, l’homme derrière la jeune femme levait déjà la main dans le but d’assaillir. Mais sans sommation, Leta envoya une de ses lames dans l’épaule de la jeune femme et par ricochet, il tomba au sol.

Fiancée se mit sur le côté afin de libérer le passage et de récupérer son bien. Tueur en profita pour glisser derrière elle et s’occuper du mutant qui se relevait déjà. Un coup de genoux vint percuter la cage thoracique du bougre, lui coupant le souffle. Plié en deux, le Persécuteur se positionne derrière lui et le redresse de force, mettant sa main gantée sur sa bouche et le canon sur la tempe. Montre-moi avec tes doigts combien ils sont dans le couloir. Lui murmura-t-il. (#) Choisissant de coopérer sous la pression, celui-ci lui dressa son index afin de lui signifier qu’il n’y a qu’un seul mutant se cachant dans ledit couloir. (#) Suite à quoi le chasseur lui demanda : … Il est armé ton pote ? Et alors que le souffle se fait court à travers les faibles failles de ses doigts de cuire, l’homme signe la négation de sa tête. (#) … parfait. qu’il souffle une dernière fois avant de poser ses mains de manière stratégique autour de sa tête, afin de lui tordre le cou d’un coup sec et d’une précision chirurgicale.

Délaissant le corps de l’homme, il en déchira une partie de sa tenue afin d’improviser un bâillon qu’il imposa à la jeune femme plus tôt blessée. … Un otage en vie, ça peut servir. qu’il lança à sa complice. Mais il fallait qu’elle taise la douleur dont elle était victime dans le but de ne pas rameuter tout de suite l’autre mutant du couloir. (#) Chose faite, il la laissa aux bons soins de son amante dont il ne doutait pas un instant de sa bienveillance.

L’arme au poing, il s’enfonce dans le couloir lentement, afin d’être paré à cette rencontre… Mais celle-ci se précipite un peu trop vite. (#) Leur trio improvisé est repéré et celui-ci décide de prendre la charge, inconscient. À nouveau, Sniper expire, vise et tire. Pas le temps de jouer de sa précision, balle vint se loger dans le genou afin de l’arrêter dans sa course folle. Réflexe spontané, tireur colle une deuxième balle dans la tête de l’imprudent lui ôtant tout le loisir de donner quelconque alerte par son cri de douleur.

Persécuteur sans cœur, compte les balles instinctivement.

Se retourne sur l’otage pour l’affubler d’un regard significatif et d’une remarque presque inutile : … Le même sort t’est réservé si tu n’coopères pas, c’est clair ? Relevant ses mires vides sur le visage de sa douce, il eut tout de même un léger sourire à son attention, geste de connaissance d’être là, avec lui, malgré le carnage. Regard qui s’assure aussi – inconsciemment – de savoir si elle va bien… Que si elle voulait arrêter, c’était le moment de faire demi-tour, parce qu’il n’y aurait plus de check point après ça.

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tw : de la violence.. beaucoup de violence, du sang et des armes.
Coordination qui aurait pu faire pâlir d'autres unités plus légales, l'entrainement avait toujours été une chose essentielle ; pour autant Leta avait dépassé ce stade depuis bien longtemps dans la discrétion de son métier qui n'existait que pour les tenus au secret professionnel.

Jeune fille tombée dans l'élan d'un coup de poing dont elle se remettait à peine, Leta la redressait pour la plaquer contre le mur alors que du coin de l'œil, elle voyant Ángel s'occuper du second mutant. Informations extorquées, elle gardait sa prise à la gorge de la jeune femme, la privant d'un air dans sa majorité pour mieux la laisser lutter pour obtenir les restes.

Regard céruléen qui se plantait alors dans le sien, un moment de flottement passait. Leta n'usa alors d'aucune menace tandis que finalement, elle attrapait par l'épaule douloureuse la nouvelle otage afin qu’Ángel puisse la bâillonner convenablement. Le sursit était donné alors que le tictac pouvait presque se faire entendre. Dans le dos de son fiancé, Leta se pencha à l'oreille de la jeune fille pour lui murmurer un.. « Fait le moindre bruit, et je m'assurerais que plus jamais tu ne puisses user de tes cordes vocales. »

Nouvel échange de regard, la jeune fille accueillit le rictus de Forsyth comme le scellé d'une menace qui ne lui inspira aucune défiance. La bâillonnée acquiesça lentement alors que Leta lui fit signe d'avancer en gardant son bras taché du sang entre l’étau de ses doigts.

Un dernier mutant sur leur chemin, Leta en retrait avec la prisonnière regarda agir son fiancé et n'eut aucune réaction, là où l'autre tressaillit face à l'exécution.

Si l'un comptait les balles, l'autre comptait les corps.
Trois.

Bientôt quatre.
Puis idéalement sept.

Idéalement.
Surement pas pour Darla qui grondait au dedans sous l'assise cruelle de Leta qui se nourrissait de sa rage pour alimenter son habituelle combattivité. La réincarnation regrettait soudain que son alter ego eut enfin comprit la mécanique de leur transfert. Car si Darla pouvait tenir en respect Leta lorsqu'elle le souhaitait ; l'inverse se retrouvait également à être vrai.

A l'avertissement d'Ángel, l'otage trembla sous les doigts de sa geôlière. Cette dernière partagea un regard puis un sourire assurément serein avec son fiancé avant de le perdre tandis que son attention se rivait sur les traits de la jeune mutante silencieuse. Son absence de réponse fit hausser un sourcil à Leta dont les iris se mirent à vibrer d'un éclat irisé.

« Crois-moi quand je te dis que ta vie ne tient qu'à un fil. » Commenta-t-elle platement alors qu'elle observait ce fil rouge dont elle accentuait la coloration en forçant le mouvement d'épaule de la jeune femme. Cette dernière observa horrifiée une des leurs s'en prendre à elle et Leta lui répondit d'un sourire entendu tandis que sa double vue s'en allait comme elle était venue.

Placée devant la porte avec leur otage, Leta s'apprêta à l’ouvrir lorsque finalement, cette dernière le fut de l'intérieur. Le trio se retrouva alors face à un homme dont le regard navigua de la jeune mutante à Leta pour balancer un .. « ..Darla ? » Grondé mais également et surtout surpris.

Leta plissa les yeux en réalisant qu'eux, ils pouvaient la connaitre, Elle.
Il n'y avait pas pire option pour la mutante qui ignorait quasiment tout de la vie de son alter ego. Sentant une colère mêlée consumer ses nerfs, elle lâcha tout à coup son poignard pour attraper son arme à feu. Prête à tirer une balle entre les deux yeux du bonhomme, son tir fut dévié par l'otage se trouvant entre Ángel et elle.

Main tremblante levée, la jeune fille usa de sa mutation pour éblouir l'encolérée d'un éclat solaire. Brulante, la manœuvre laissa sa marque sur la joue de Leta jusqu’à son arcade sourcilière ; aussitôt, cette dernière se retrouva à voir flou et recula mécaniquement pour se retrouver aux prises de la connaissance de Darla. Regard papillonnant, elle finit par relever son regard changé et vibrant sur l'otage puis Ángel, signe qu'elle allait bien. Car, dans sa colère, l'instinct avait simplement prit le dessus. Ainsi, si elle ne pouvait utiliser sa vue simple, la double ferait momentanément l'affaire.

Donnant un coup de talon tout en élan dans le pied du type qui la retenait par les épaules, elle le força à bouger ; et en conséquence, une des mains masculines la libéra alors pour enserrer aussitôt ses épaules. Inspiration prise pour l’impulsion, Leta lâcha finalement l'arme à feu – dont elle avait replacé le cran de sécurité – pour la laisser échouer près de sa dague, ses deux mains attrapèrent le bras immobilisant et fit passer le type, par une prise, par-dessus ses épaules. Le mutant finalement au sol, vaguement hébété et surement plus surprit qu’autre chose, resta là alors qu’ainsi libérée, Leta plia les genoux pour attraper ses deux armes.

Arme à feu rangée, la seconde était gardée en main alors qu'elle se redressait pour aviser les deux autres à l'intérieur. L'un était légèrement blessé par sa balle perdue au niveau de l'épaule alors que le second s'approchait, prêt à en découdre.

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TW : violence, armes, étranglement.

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Fiancée qui lui rendit un sourire serein, lui assurant de son soutien et le rassurant dans la foulée. Parfait. Continuant alors jusqu’à la porte de la planque, celle-ci s’ouvrit avant qu’ils n’aient pu le faire. Homme vit l’otage puis reconnu Darla. Et merde… Les phalanges déjà prêtes autour de la gâchette, celles-ci se resserrent davantage se maintiennent prêtes à agir. Crainte de voir le côté démoniaque se réveiller et pourrir les plans des tourtereaux. Mais alors que Leta attrapa son arme afin de tirer sur l’homme, la balle fut déviée par le mouvement de l’otage qui se retrouva entre eux, usant ensuite de son pouvoir pour aveugler la tireuse.

Persécuteur n’attendit pas plus longtemps pour réagir et maitriser l’otage, l’étranglant aussi vite que possible à travers un collier inhibiteur imposé à la volée. Expressément trop serré. Prise s’additionne au canon à l’arrière du crâne, les miradors découvrirent le visage brûlé de sa douce entre les mains de l’autre. Le regard qu’elle lui accorda ne suffit malheureusement pas à éteindre le volcan entrant en éruption.

Elle se libéra et se défendit avec brio malgré sa double vue. Et alors que le dernier mutant valide arrivait à la charge, Ángel pointa son arme sur lui et avant qu’il n’arrive à hauteur de sa belle, lui colle une balle dans le ventre. (#) Malheureusement, ça ne l’arrête qu’un instant. Mutant à la capacité certaine, encaisse le coup, persécuteur grogne avant de délaisser l’otage sous l’effet du collier étrangleur. Main libérée, celle-ci vint chercher une lame planquée afin de venir au combat au corps à corps sans attendre. Parce que c’est lui, le danger imminent. (#) Bataille acharnée contre le dissident qui donne du fil à retordre au Faucheur. L’occasion de tirer ne lui est pas permise. Et les coups de lames bien placées ne lui font rien. Ça dure, tant et si bien que le bouclier vivant arrive à prendre le dessus. Crasseux arrive à coller le chasseur au sol. Mais il résiste et se démène afin d’atteindre le taser dissimulé dans une de ses poches. (#) Il s’en empare et réussit à électrocuter son assaillant, mais à nouveau, en vain. Le blindé résiste malgré la balle, malgré les coupures et malgré les coups de jus. L’increvable maitrise le persécuteur qui lâche ses armes sous la contrainte.

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Prise dans le tumulte d'une situation entrain de dégénérer, Leta venait sonner de deux coups de talon en pleine tête celui qui avait osé la ceinturer. Furie oubliant la brulure faisant palpiter une partie de son visage, elle était même parvenue à s'accoutumer de cette double vue qui lui permettait, malgré elle, de se focaliser sur les points faibles de ses cibles. Ainsi se retrouvait-elle à asséner un dernier coup au pauvre type déjà sonné afin de finir lui fracturer définitivement le nez.

Détournant son regard vibrant pour le focaliser un instant sur la mutante qui l'avait blessée, elle sortait sa seconde lame pour lever le duo dans l'expectative de lui faire payer le prix de son audace. Elle la voyait suffoquer et cartographiait même chaque douleur parcourant son corps. Mais ça n'était pas assez. Pas assez pour ce qu'elle méritait d'endurer.

S'avançant alors d'un pas, Leta s'arrêtait néanmoins pour voir Ángel aux prises avec le mutant récalcitrant. Rapidement, la Réincarnation modula ses objectifs tandis que l'inquiétude surpassait avec aisance sa rage intérieure. Prenant son élan dans quelques foulées rapides, elle vint poignarder de ses deux lames le mutant à la naissance de sa gorge afin d'atteindre sa trachée. Mouvements des poignets désynchronisés ; elle créa l'afflux de sang et la suffocation avant de placer son talon au bas de son dos pour retirer les lames et ..

Et rien.
Parce que les lames restaient en place tandis qu'elle se faisait charger par le dernier dissident. Effectuant un vol plané, Leta atterrissait douloureusement au sol tandis que son blessé par balle la surplombait pour tenter de l'étrangler. Mains placées à sa gorge, il serrait pour provoquer la suffocation.
Le regard de Leta vibra un moment alors qu'elle attrapait les poignets avec force pour tenter de se dégager, mais en tout point, la prise du mutant était solide. Terriblement solide.

D'une seconde à l'autre, l’urgence fit vaciller son regard pour aussitôt l’inonder d'une nuance glaciale. Les traits s'animant alors d'une rage froide, elle resserrait son emprise sur la peau du mutant qui se figeait. Peu à peu, les doigts masculins relâchaient leur prise tandis que le visage de l'assaillant perdait de sa coloration. Horreur glissant sur ses traits déformés de peur, il reculait en tentant, cette fois-ci, de se libérer de la Réincarné.. Mais elle, elle ne le lâchait pas. Pas même lorsqu'elle se retrouvait à tousser et souffler avec difficulté. Non, elle gardait le contact mortel avec son agresseur de fortune, le plongeant dans une torpeur terrible.

Bientôt, l'horreur se lisait sur ses traits.
Il avait le drame dans la peau et la peur aux trousses.


Après de trop longues secondes, l'enragée concéda enfin à relâcher sa prise et le mutant recula en arrière. Glissant sur son postérieur, le souffle haletant, il fit tout son possible pour s’écarter d’Elle. Car, derrière son regard paniqué, il vivait encore son enfer alors même que l'Autre se redressait pour se relever, une main douloureuse à la gorge. Le souffle encore brisé par l'étranglement, elle conservait cet éclat de rage glacé dans le regard tandis qu'elle portait son attention sur Ángel.

Un claquement de langue plus tard, la glace s'en allait au profit d'un ciel colérique.
L'une s'en allait comme était venue, sans s'annoncer.
L'autre gardait le silence sur son intervention plus que providentielle.

Leta portait immédiatement son regard sur son fiancé afin de s'assurer de son état avant de finalement lui désigner de sa main libre le dernier survivant. C'était sa vengeance, il était tout à lui.

Main à la gorge qui effleurait encore le rouge qui se formait, elle portait son regard sur la mutante étranglée par son collier inhibiteur et s'avançait vers elle en prenant son arme à feu. Cran de sécurité ôté, elle pointait, visait et tirait.

Ça, c'était pour sa brulure.
Sauf que celle de Leta fut bien plus définitive.
Entre ses deux yeux.

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TW : Violence, armes, sang, égorgement, décapitation, étranglement, meurtre, cadavres.


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Douce venant à sa rescousse, plantant deux poignards dans les artères du bouclier, l’hémoglobine gicla en pleine face du traqueur. Mais malgré ça, la vie coulait encore dans ses veines. Néanmoins, le geste fit l’effet d’une distraction, juste le temps nécessaire pour permettre au persécuteur de rouler sur le côté afin de se libérer de l’emprise acharnée. Alors que Leta s'était faite charger par le dissident blessé par balle, traqueur rassembla son énergie afin de se jeter à la gorge du mutant et de se servir de son propre poids pour terminer le travail entamé. Manches attrapés, le boucher s’exécuta et mit toute sa force dans l’égorgement et la décapitation lente et complète du salopard qui n’eut pas l’occasion de se défendre, coincé dans l’angoisse d’une mort inévitable. Masque rouge du tueur qu’il eût parfait dans le même élan, soulignant un peu plus l’inhumanité dont il pouvait faire preuve en pareille situation.

Lames libérées, il les glissa instinctivement dans une poche dorsale. Les mires inquiètes vinrent quérir l’information d’où était sa fiancée. Main portée à sa gorge des suites d’un étranglement, les regards se croisèrent. Elle lui désigna la position du dernier survivant. Et sans se faire prier, il ramassa son arme en priorité avant de se relever et le pointa sur sa cible sans même fermer les yeux une seconde. Une inspiration. Une expiration. … d’la part du cap’taine Kaynes, connard. et la déflagration résonna à peine, couverte par le silencieux. Bruit sourd d’un crâne percé, pile entre deux yeux écarquillés. Pas de temps laissé à la rétorque. Crève. En sachant ça, et c’est tout.


Tout comme l’otage qui finit également par porter la même signature, mais de la main de Leta.
Chacun sa vengeance.


(#) Silence de mort pénètre la pièce. Seuls les souffles haletants se font entendre. Et alors qu’il entama son approche vers sa douche aux contusions naissantes, il passa à côté du dernier dissident assommé au sol. Il s’arrête. Le regarde. Le canon, déjà vers le sol, ne se déplace que très légèrement afin d’adopter l’angle idéal. Sixième balle perce la chaire. Léger sursaut d’une carcasse délaissée. Aucune chance n’est laissée. Aucune vie. Ils ont tous payés. Frère vengé. Mission accomplie.

Ce n’est guère une libération qu’il ressent au fond de ses entrailles. Mais bel et bien un sentiment de justice rendue. Une haine qui s’accentue encore un peu plus et qui trouve toute sa légitimité dans les gestes et l’action que le Persécuteur aura tenus ce soir.

Les mires se redressent, captant la présence de sa fiancée. Assassin reprend son avancée vers elle. Le visage toujours de marbre, l’esprit vide se laisse à peine remplir à nouveau. L’arme se range et le bout des doigts gantés viennent se poser de part et d’autre de son visage, délicatement, pour mieux analyser la brûlure – sans la toucher – et autres meurtrissures dont sa belle est victime. Et c’est sans mots qu’il parle, qu’il lui dit merci, faisant enfin naitre une lueur de reconnaissance et de fierté dans ses yeux. Il l’aime. Pour avoir été là. Pour avoir survécu. Un sourire en coin se dessine avant qu’il ne passe ses bras autour d’elle et qu’il ne la serre contre lui.

Meurtriers trônent au milieu des cadavres en duo implacable. Fiancés prêts à tout l’un pour l’autre. Acté. L’instant est court et long à la fois. Faucheur expire, faisant redescendre l’adrénaline.

Il se décolle un peu, juste assez pour revenir quérir le visage de Leta. … ça va aller ? qu’il lui demande, inquiet de connaître son état général, physique et surtout mental. Amorce d’un départ, allant très certainement appliquer les premiers soins nécessaires.

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Scrupules dévorés par le soutien indéfectible de l'un à l'autre, Leta ne sillait pas. Pas même lorsque Darla tentait de la bousculer, de la mettre devant un fait accomplit cruel : Elle ne pouvait s'en prendre aux siens, pas au nom d'un amour, pas au nom d'une vengeance. Mais dans la tête de la mutante, c'était plus compliqué que cela ; car elle ne pouvait encore se considérer comme étant une des leurs, pas quand ça impliquait Ángel. Son aveuglement au parfum aussi doux que puissant de sentiment lui faisait oublier une raison et des dilemmes moraux primordiaux.

Et parce qu'ils se connaissaient, elle savait que son fiancé ne la jugerait pas pour son manque d'humanité flagrante. Récurrence dévastatrice qui l'emportait sur un présent qu'elles s'étaient toutes jurées de changer, c'était finalement un peu du destin qui s’accomplissait en l’emportant au travers de cette dévotion à l'autre.

Parce que pour Ángel, Leta était prête à tout.
A tout, sans jamais détourner le regard.

Parce que même s'il la connaissait, elle savait que cette vengeance sur partition de justice biaisée était une épreuve de foi.
Le genre qui bousculait les toujours et les jamais.

Finalement, lorsque le calme haletant reprit justement ses droits, il ne resta plus qu’un champ de bataille teinté de rouge, avec eux deux au milieu. Leta délaissa alors cette gorge marquée par d'autres mains et s'avança plutôt vers le corps inanimé de celui qui se vidait mortellement de son sang. De deux gestes secs assurés ainsi que d’un pied posé contre la colonne vertébrale, elle récupéra ses dagues. Lames essuyées dans leurs revers sur son pantalon noir, la mutante les replaça dans le harnais de sa cuisse et attrapa son téléphone portable pour composer rapidement un numéro. « Forsyth. » Entamait-elle d'un ton égal sans l'ombre d'un préambule supplémentaire alors que son interlocuteur décrochait. « X-7295. 7 corps, nettoyage complet. » Elle plissait les yeux un instant et finalement reprenait. « Déjà fait. Par contre, je veux récupérer les balles. Toutes. Je les ai comptés. » Un moment de flottement s'en suivait. « Okay, passez par l'entrée de service, ça commence en bas des escaliers. » Et elle raccrochait en rangeant son téléphone pour faire quelques pas alors que le reste était fait par Ángel.

A la cruauté froide succédait finalement le regard échangé qui s'ancrait malgré le sang. Le visage se penchait sensiblement entre les mains d’Ángel afin de lui laisser voir cette blessure qui rougissait son profil. Iris encore irisées de leur lueur surnaturelle, elle plongeait son regard dans celui de son fiancé. Elle n’avait pas besoin de voir ses lèvres remuer pour entendre, pour savoir.

Bras qui l'entouraient, elle venait lui rendre son étreinte en passant ses bras autour de ses épaules et laisser un soupir échouer dans son cou. Elle aurait aimé être capable de lui dire qu'elle l'aimait plus qu'elle n'avait jamais aimé quiconque ; mais ces mots se verrouillaient dans sa gorge.
Et puis, ne le savait-il pas, finalement ?

Corps qui se décollaient à peine, elle revenait porter un regard redevenu ordinairement céruléen sur le sien et plissait légèrement le nez à sa question. « .. Dis-moi la vérité. » Entamait-elle dans un murmure ennuyé. « C'est si moche que ça ?! » L'index désignait alors sa brulure au premier degré qui, avec les bons soins, se transformerait bien vite en un bon coup de soleil.

La moue se changeait en sourire avant d'acquiescer ; elle allait bien. Darla avait battue en retraite.. Pour l'instant. Pourtant, elle le savait, le temps des comptes viendrait assez vite, et avec lui, son lot de tumultes. Mais pour l'heure, Leta profitait de l'instant de répit offert alors qu’elle ôtait ses gants pour les ranger dans une poche, puis sortir d'une seconde un mouchoir habituellement fait pour nettoyer le sang de ses lames.

Au lieu de cela, elle l'utilisa plutôt pour venir minutieusement ôter le sang du visage d'Ángel. « Désolée pour ça, j'y suis allée un peu fort. » Grimaçait-elle tranquillement. « Autant éviter que ça sèche. » Parce que oui, elle le savait.. C'était une plaie, lorsque ça séchait.

« Et toi, ça va aller ? » Lui demandait-elle finalement plus sérieusement en continuant son nettoyage avec douceur. Leta était bien plus soucieuse de son état à lui, que de son état à elle.

Parce que c'était sa vengeance à lui.
Son besoin de justice.  



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TW : sang.


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Coup de téléphone passé. Il lui avait promis. Il lui avait promis de ne pas demander. De lui faire confiance. Alors il se tut. Préférant lui laisser cet instant sans y mettre sa curiosité. Sans lui poser de question.


Ses bras s’enfermant enfin sur elle, il sentit l’étreinte rendue. Et il en puisa toute l’énergie que ce simple geste pouvait lui procurer. Recouvrant semblant d’humanité lorsqu’elle fut dans ses bras, délaissant un soupir dans son cou. Ils avaient cet avantage de pouvoir communiquer sans parler. Un geste. Un regard. Et ils savaient.

Elle lui demanda ensuite, les yeux dans les yeux, de lui dire la vérité sur la laideur de sa brûlure. D’instinct, l’assassin lui répondit d’une voix basse et honnête : … Brûlée au premier degré. Ça aurait pu être vraiment pire. qu’il lui confia, se voulant franc et rassurant à la fois. Parce que oui, ç'aurait pu être réellement pire vu la proximité de ses yeux…

Elle sourit et acquiesça à sa question, avant d’enlever ses gants et de sortir un mouchoir afin de venir enlever le sang encore frais du visage de son amant. Elle s’excusa dans une grimace qui le fit sourire. En y repensant, si elle ne l’avait pas fait, il ne serait peut-être plus là pour en rire… Mais elle avait raison d’ôter l’hémoglobine avant qu’elle ne sèche. Il savait lui aussi, combien c’était pénible à retirer sinon…

À son tour, elle lui retourna la question tout en continuant son nettoyage minutieux. … maintenant, oui. qu’il lui confessa. Mots soulignant la fin d’une ère et le début d’une autre. Check point. Grâce à toi. Grâce et avec elle. Pas besoin de détailler ce qu’il ressent, elle le connait, elle sait. Maintenant, il savait que son frère pouvait reposer en paix, que sa mort était vengée. Dette payée de force par les responsables…
Arracheur de vies.

Une fois son visage débarrassé des dernières traces du cruor maudit, il enleva ses gants à son tour pour les glisser dans une poche. Il ouvrit partiellement la tirette de sa veste renforcée avant d’y glisser sa main jusqu’à une poche intérieure. Les doigts attrapèrent alors une petite pochette de velours coincée contre son cœur. Le tout se déroulant sous les yeux de sa belle, l’amant l’ouvrit et en fit glisser dans son autre main, une bague, la plus assortie à celle qu’il aime. … Je sais que j’ai l’art de choisir mes moments. qu’il lui dit, lui enlevant l’opportunité de lui faire la remarque. Anneau coincé entre les doigts, délicatement, il vint l’imposer sur l’annulaire gauche de sa belle.

Mais maintenant qu’ils avaient survécu à ça,
ils pouvaient survivre à tout.
Pour le meilleur et pour le pire,
ils seront liés à jamais.

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listen up, there's a devil in the church. got a bullet in the chamber.. and this is gonna hurt. ○○○  @Ángel Vidal // le lancé de dé  
tw : moins de violence mais toujours du sang.
Révélations qui viendront en temps et en heure, Leta préférait privilégier l'urgence de leur mission. Les détails n'étaient finalement que des détails, quand bien même ils portaient en eux la potentialité d'une catastrophe en devenir. Mais sur l'instant, la mutante n'y songeait pas.

Froideur qui la quittait une fois le portable rangé dans sa poche, elle en revenait à son fiancé. Son rôle abandonné au profit d'un personnel qui lui tenait bien plus à cœur, elle s'arrêtait pour épouser cette étreinte qui les ramenait immanquablement l'un vers l'autre. Bulle de douceur et de légèreté qui se formait en contraste avec l'horreur qui les entourait ; Leta s'inquiétait avant tout de sa blessure visible et à la réponse d'Ángel, elle plissa sensiblement le nez.

« Ah bah oui, tu m'étonnes.. J'ai eu chaud. Heureusement que j'ai la double vue.. Enfin, ce truc-là. » Désignait-elle d’un geste vague de la main en direction de ses yeux. Parce que sans cela, elle aurait été aveuglée et pénalisée, elle le savait. « C'est d'ailleurs pratique pour les points faibles. » Songeait-elle à voix haute, comme s'il était normal de vouloir connaitre les points faibles des autres. Comme s'il était normal de blesser, aussi mortellement que possibles, des innocents.. Et des moins innocents.

Sauf que dans leur quotidien porté hors de toute normalité, l'étrange n'avait pas court.

Parce qu'elle connaissait Ángel depuis des années.
De ses pulsions à ses rancœurs.

Parce qu'il la connaissait jusqu'à quasiment ses plus sombres retranchements.
De sa rage à ses colères.

Ils s'acceptaient tels qu'ils étaient et se sublimaient aussi étrangement qu'ils pouvaient s'apaiser. En fut témoin la réponse du Persécuteur alors qu'il concédait le fait d'aller bien grâce à elle. Le visage penché sur le côté, elle termina le nettoyage de ce sang étranger et vint finalement glisser sa main à sa joue dans une caresse tendre.

« C'est le principal. » Son principal, à elle ; qu'il aille bien, mieux. Un sourire s'esquissait sur ses lèvres alors qu'un amusement fugace s'accrochait à ses traits. « J'aurai pu rester à la maison et m'inquiéter jusqu'à ce que tu rentres. Mais j'aime pas m'inquiéter et je ne tiens pas en place. » Excuse bidon comme une autre pour justifier sa participation sous le joug de l'humour ; Leta avait voulu assurer les arrières de son fiancé, pour que rien ne lui arrive.

Leur final apocalyptique leur offrait un étrange répit alors qu'elle le voyait chercher un quelque chose dans sa veste. Regard céruléen suivant ses mouvements, elle voyait émerger le velours puis le bijou et haussait un sourcil. Bouche ouverte prête à pointer l'évidence du timing, elle éclatait finalement de rire en entendant Ángel la couper dans son élan. « C'est vraiment épique, Ange.. Faut le dire. »

Lui laissant sa main, son regard se figeait sur cette bague qu'il glissait à son annulaire. Instant de flottement qui s'en suivait alors qu'une émotion nouvelle la prenait aux tripes ; elle réalisait enfin, elle réalisait vraiment. Bousculée, Leta relevait son regard vibrant d'émotion pour le porter sur les traits d'Ángel jusqu'à poursuivre sa course jusqu'à l'invisible où les liens se faisaient sous son regard admiratif.

Progressivement, son regard revenait s'ancrer dans celui d'Ángel après être revenu une dernière fois observer la bague. « ..Non, en fait, j'ai pas de mot hormis qu'elle est magnifique. » Commentait-elle, prise dans le torrent de ses émotions qui l'entrainèrent à glisser ses mains aux joues de son fiancé pour l'embrasser. Passion d'un baiser qui lui faisait faire abstraction du décor sordide, Leta en oubliait le tic-tac marquant la venue des nettoyeurs.

Alors, lorsque son portable vibra dans sa poche, entre eux, elle détacha ses lèvres avec un soupir agrémenté d'un.. « Bordel.. » Main qui attrapait l'appareil pour consulter le message. Ils avaient moins de deux minutes pour quitter les lieux. « Faut qu'on bouge de là. »

Le portable rangé, elle en revenait à Ángel avec un sourire. « .. Qui aurait cru qu'une bague me ferait un jour le moindre effet ? » Lançait-elle avant de finalement glisser sa main dans celle de son amant et de l'entrainer en direction d'une autre sortie déserte qu'elle eut vite fait de repérer sur les plans. Escaliers auxiliaires qu'elle descendait silencieusement jusqu'à finalement s'arrêter devant la porte, elle tendait l’oreille avec attention.

Le fourgon banalisé était déjà là.
Une troupe en sortant se laissait guider par une voix masculine et Leta faisait signe à Ángel d'attendre leur passage vers l'entrée qu'ils avaient précédemment emprunté. « .. J'ai pas envie de les croiser. » Soufflait-elle à son oreille avant de détacher ses cheveux afin de dissimuler la brulure et la marque autour de son cou. Couverture de fortune avant les soins, c'était mieux que rien.



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Le pire imaginé et esquivé, Leta souligna la chance de posséder « sa double vue » qu’elle dénigra par un « truc » accompagné d’un geste vague de la main. Mutation pas encore totalement au point, néanmoins, elle révéla le côté pratique qui révélait les points faibles de ses cibles. Un léger haussement de sourcils de la part du brun vint confirmer ses dires par les souvenirs qu’il avait de cette main blessée qu’elle avait soignée en attrapant comme un cheveu imaginaire. Oui, il s’en souviendrait longtemps.



Geste tendre qu’elle eut pour le persécuteur. Elle allait même jusqu’à supposer une scène irréaliste qui fit sourire le tueur, imaginant sa douce en pyjama à se ronger les sangs chez elle et tournant en rond comme une lionne en cage pendant que lui, s'adonnait au massacre. Alors ça… J’pense qu’il aurait fallu que je t’assomme et que je t’enferme pour que tu restes chez toi. Qu’il lui répondit sur le ton de l’humour, révélant en même temps qu’il connaissait son tempérament et qu’à part par des moyens extrêmes, il n’arriverait jamais à l’empêcher de le suivre. Jamais. Théorie inspirée de sa propre réciprocité qu’il taira, car il serait capable de renverser le monde pour la suivre et veiller sur elle, quoi qu’elle en dise.



Bague au doigt, il eut toute la satisfaction de lire la naissance de la surprise sur le visage de sa douce. Élan coupé par sa propre constatation, elle ne pouvait qu’affirmer le côté « épique » de cette situation. Et ça le faisait sourire. Parce qu’il la surprenait et que ça lui faisait profondément plaisir. Il voyait cette émotion en elle, et ce, malgré l’endroit et malgré le moment, situation balayée en une seconde. Il ne pouvait empêcher cette risette de fendre son visage en la contemplant, elle. Elle lui avoua qu’elle n’avait pas de mot. Il n’y en a pas besoin. Elle est magnifique. Paumes glissées aux joues, un baiser passionnel s’échangea spontanément. C’était eux au milieu de ce désastre déjà relayé au second plan. Parce que c’était eux contre le reste du monde. Eux, au milieu de ce tableau ensanglanté. C’était eux. Point.

Téléphone vibrant entre eux, sonnait le retour à la réalité. Un départ urgent afin de ne pas croiser les nettoyeurs. Et alors qu’elle posa sa question rhétorique sur l’effet insoupçonné d’une simple bague, Ángel haussa les épaules deux secondes, feintant la fierté. Mais tandis qu'elle glissa sa main dans la sienne pour amorcer leur départ, il lui dit : Attends. Lâchant sa main, il s’empressa de revenir sur leur otage de fortune. Persécuteur déverrouilla et récupéra le collier inhibiteur afin de ne strictement rien laisser. Il se dépêcha, prenant la suite de sa belle à travers les escaliers secondaires. Plans qu’elle avait également étudiés.

Furtifs, ils arrivèrent devant la porte. Attentive, elle devina la présence du fourgon et des hommes empruntant leur itinéraire initial. Soufflant qu’elle n’avait pas envie de les croiser, elle détacha ses cheveux pour camoufler sa brûlure et ses contusions. Une fois les bruits estompés et l’équipe s’occupant du premier corps trouvé, les pas se firent entendre dans les escaliers. Moment idéal pour que duo de choc puisse sortir de cet endroit. Doucement, sniper ouvre la porte, laissant un jour suffisant pour s’assurer d’une ruelle vide. … Okey c’est bon. qu’il souffle à son tour, évacuant discrètement les lieux.

Main dans la main, ils déguerpirent vite fait, dans la plus grande prudence.
Partant comme ils étaient venus, anonymes et déterminés.
À quelques détails près ;
un cœur léger, des blessures à soigner,
mais un sourire franc et une bague au doigt.


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