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12.10.1970 | DARLA

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Un peu moins de deux ans s’étaient écoulés depuis que Darius était sorti de son quotidien infernal ; que les murs froids de son étroite cellule avaient été remplacés par une chambre de choix dans une maison partagée. Une ange ayant pris la forme d’une brunette au regard arctique lui avait tendu la main au moment où les derniers espoirs étaient sur le point de s’envoler, et il ne l’avait plus quittée depuis. Darla l’avait pris sous son aile, l’avait aidé à se réadapter à la vie en société allant même jusqu’à s’assurer que ses besoins en sang soient assouvis.

Contrairement à plusieurs membres du groupe qu’il avait rejoint, elle ne le jugeait pas pour ce qu’il était. Ils étaient tous mutants ici et pourtant, il semblait que tous les mutants n’étaient pas égaux. Certains étaient plus craints ou méprisés que d’autres et le gène vampirique ne jouait pas en sa faveur lorsqu’il s’agissait de fraterniser avec ses compères. Surtout au départ, on avait tendance à l’éviter et à questionner, en secret, la décision de la cheffe. Jeune Darius avait encore du mal à contrôler sa mutation et parfois, ses yeux se noircissaient rien qu’en posant son regard sur une veine pulsante un peu trop exposée. Cela n’était pas pour plaire à la majorité.

Mais les ordres de Darla étaient clairs : quiconque levait le doigt sur la dernière recrue aurait affaire à elle — et si personne ne voulait devenir le repas du vampire, on voulait encore moins un aperçu du pouvoir de Nemain. Dans ce monde hostile où il avait du mal à se faire une place, l’attention que sa supérieure lui portait était comme un baume sur les blessures de son âme.

Grâce à elle, les plus grandes insécurités de Darius s’étaient lentement atténuées pour laisser place à une loyauté sans pareil. Il suffisait à Nemain de donner l’ordre pour que son monstre favori s’exécute à la seconde précise. Rien que pour elle, il était capable de trancher des gorges et terroriser des foules dans le simple but de transmettre un message.

À Darla, il lui devait plus que la vie — il lui devait le désir de vivre. De se battre pour une cause, peu importe les moyens.

Ou presque.

Lorsque sa supérieure lui avait demandé d’extirper des réponses de la bouche de l’un de leurs ennemis, en leur extirpant d’abord les ongles des doigts et peut-être même les doigts entiers avant de passer aux mesures plus sérieuses encore, le monstre avait fini par flancher. Peut-être était-ce la vue de tous ces instruments à disposition qui lui rappelait les mauvais souvenirs du laboratoire ; ou peut-être était-ce le sang constamment exposé qui lui faisait perdre ses moyens. Dans tous les cas, Nemain avait dû prendre la relève pour terminer le travail.

Ce n’était pas grave, qu’elle l’avait rassuré. Elle comprenait ; tout le monde avait ses faiblesses.

Il suffisait simplement de les travailler.

◇ ◇ ◇

Aujourd’hui, il célébrait ses 24 ans. Il le savait seulement parce que Darla le lui avait rappelé la veille — il ne prêtait pas attention au calendrier. Son amante lui avait demandé de la rejoindre à une adresse en région campagnarde, un peu éloignée de leur environnement habituel. Elle l’avait prévenu qu’il devrait s’y rendre seul, car elle avait des choses à préparer, mais qu’ils passeraient le reste de la journée ensemble lorsqu'ils se retrouveraient là-bas.

La porte d’entrée était déverrouillée lorsque Darius arriva à l’adresse, mais Darla ne semblait pas être dans les parages. Il était un peu plus nerveux qu’excité : à vrai dire, il aurait préféré ne pas être rappelé de son anniversaire. Car c’était aussi un 12 octobre qu’on avait décidé de passer à l’amputation afin de repousser les limites de sa régénération. Son corps ne portait pas la plupart des marques de la torture qu’il avait subie par le passé, mais ses orteils manquants étaient une preuve qui le suivrait pour le restant de ses jours.

Il s’installa dans la salle à manger en attendant l’arrivée de Darla, sans pouvoir s’empêcher de se replonger dans ses traumas. Avec le temps, il réussissait de mieux en mieux à chasser les mauvais souvenirs, mais c’était encore difficile lorsqu’il était laissé seul avec ses pensées.

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12.10.1970
breathe, trust, bless me. and release.. climb hard, or never be seen. closed off, rescue to breathe.. just bless me. ○○○   @Darius Sinclair   
tw : mention/usage de torture, extrémisme et manipulation psychologique -- Des semaines puis des mois à rechercher dans la discrétion ; Le silence s'était fait autour de l'investigation de Darla. Elle avait voulu que tout soit prêt à une date fatidique, comme pour illustrer avec brio la symbolique de l'anniversaire de son monstre préféré. Face aux langues trop pendues et aux commentaires acides, Nemain s'était montrée d'une intransigeance tranchante. Car elle savait où se portait ses intérêts et personne ne pouvait présumer de ses penchants.

Rumeurs s'évadant au détour des couloirs, elle ne leur portait que peu l'intention tant son esprit se rivait sur cette mission qu'elle s'était affublée. Depuis longtemps, elle avait tâché ses mains de sang au nom de la cause. Depuis longtemps, elle s'était résignée à oublier la Dana qui sommeillait en elle.

Car lorsqu'on désirait ardemment l'égalité.
Il n’existait aucune guerre incapable de combler tel désir brulant.


Cruauté sous l'ongle grinçant aux rythmes des actions, c'était cette froideur doucereuse qui avait permis à Darla de fédérer les plus révoltés autour d'elle. Parce qu'elle leur avait promis la revanche d'une vie, parce qu'elle leur avait juré son allégeance.

Lien tissé entre eux et elle ; elle se dévouait corps et âme aux siens, ne demandant qu'une réciprocité implacable dont la compromission se payait par le sang versé et la psyché bousillée. Car derrière la promesse se dessinait les contours d'un pacte de sang implicite ; on était avec elle, ou on ne l'était plus.

Tous le savaient.
Il n'y avait surement bien que Darius pour être aveugle devant cette cruelle vérité.

Tout cela parce qu'elle l'avait bien voulue, parce qu'elle lui avait tendue la main comme une bienfaitrice avant de se dévoiler sous les traits d'une dirigeante implacable. Pour lui, elle avait pris des détours qui avaient noué un lien différent. Assez différent pour lui apporter une tempérance dont elle s'était pourtant défaite depuis des années.

Ainsi, lorsque son monstre préféré s'était détourné de son ordre de torture, elle avait accepté avec une douceur qui avait fait jazzer. Pour autant, au lieu de le punir, elle l'avait simplement accepté, se promettant silencieusement néanmoins, de remédier à sa faiblesse d'esprit. Il avait encore des plaies à panser, et elle le ferait.. A sa manière.

Car selon la mutante, c'était dans la récidive douloureuse d'un traumatisme qu'on puisait la force de le surmonter.

Imprégnée de ce mantra, elle avait finalement œuvré avec acharnement pour retrouver l'unique rescapé du laboratoire qui avait séquestré Darius. Une fois chose faite, elle ne s'était pas arrêtée là, s'enquérant plutôt des proches qui pouvaient l'entourer. A terme, c’était une épouse qu’elle lui avait trouvée ; une épouse dont elle prit soin de se rapprocher pendant un temps. Amitié factice qui s'était tissée pour découvrir l'état d'esprit de la femme, Darla avait jugé qu'elle méritait le même sort que sa tendre moitié.

Et la veille de l'anniversaire de l'ancien prisonnier, Darla avait finalement lancé une opération pour récupérer les deux bougies d'un gâteau que Darius n'était pas prêt à recevoir.

Des heures avant son arrivée, elle avait fait venir les deux enlevés avec le concours de mutants dans la confidence. Femme ligotée a une chaise et bâillonnée pour homme harnaché à une table d'opération, l'un et l'autre pouvait s'observer sans faire le moindre bruit. Et c'était dans ce sous-sol lugubre que Darla avait également entreposé une table recouverte de divers instruments. A la fois chirurgicaux, mais aussi plus .. Exotiques, elle s'était assurée de leur variété afin de déverrouiller toutes les strates imaginatives de son invité.

Veillant sur la bonne tenue de ses invités ligotés, elle avait finalement congédié les deux mutants et attendu la venue de Darius.

Lorsque le planché grinça pour annoncer son arrivée, elle adressa un sourire charmant à l'épouse affolée. « Darling.. On va enfin pouvoir souffler les bougies. » Souffla-t-elle d'un accent anglais.

Quittant finalement le sous-sol en laissant derrière elle les sanglots étouffés de la femme et l'hébétement de l'homme, elle rejoignit finalement le salon de la demeure abandonnée pour le voir , assis.

Martèlement de ses talons annonçant son avancée, elle se glissa derrière lui pour balader ses doigts le long des épaules masculines et se pencher sur le côté. « Darius, ne fait pas cette tête. Je devine d'ici tes pensées.. » Se redressant, elle faisait quelques pas pour venir s'appuyer contre la table. Meuble pris pour assise, elle croisait les jambes avec son habituelle élégance. « Nous allons rendre ton anniversaire mémorable. Tu n'en doutes pas, n'est-ce pas ? » Sourire malicieux glissé sur ses lèvres, elle ancrait son regard arctique sur le sien en attendant son aval.

Un aval qu'il allait certainement lui donner sans même connaitre les tenants et les aboutissants.
Parce qu'elle le savait.
Sa confiance lui était acquise.
Aveuglement.  


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Une porte s’ouvrit quelque part dans la maison pour laisser résonner des bruits de talons ; un clic-clac assuré qui ne laissait aucun doute sur l’identité de celle qui s’approchait. Cela eut le don de sortir Darius de ses pensées lugubres et il leva la tête en direction du couloir avec une certaine anticipation. Sans même l’apercevoir, il imaginait déjà la silhouette de Darla s’avancer avec majesté ; une silhouette dont les contours étaient sans aucun doute accentués par les habits de choix qu’elle avait l’habitude de porter. Lorsqu’elle fit son entrée dans la pièce, le jeune homme la regarda avec un mélange d’admiration et de tristesse au creux de ses prunelles. À ses yeux, son ange était un avatar d’élégance et d’assurance, de beauté et de tendresse. Des qualités qu’il n’avait pas encore trouvées chez lui sauf lorsqu’il s’agissait de porter un masque pour tromper leurs ennemis. Autant se comptait-il plus que chanceux de pouvoir être affiché à ses côtés ; autant se demandait-il pourquoi quelqu’un d’aussi parfait avait choisi quelqu’un d’aussi brisé.

Il ne réalisait pas l’air morose qui lui assombrissait le visage jusqu’à ce que Darla vienne lui masser les épaules en lui demandant de ne pas faire cette tête. Il ferma les yeux deux secondes pour se recentrer tandis que son amante s’installait devant lui. Puis, il signa de la tête sans l’ombre d’une hésitation face à la question qui lui était posée. Bien sûr que non, il ne doutait pas.

Il se sentit soudainement coupable de ne pas être apparu de meilleure humeur dès son arrivée. Sa compagne lui avait préparé une surprise et il n’était même pas fichu d’en avoir l’air heureux. Sa date d’anniversaire était associée à des mauvais souvenirs, mais cela n’avait rien à voir avec Darla. Elle n’avait pas à subir ses rechutes mentales. “Pardon.” Il se redressa à son tour pour lui faire face, prenant ses mains entre les siennes pour lui témoigner de son affection. Ce geste simple suffit à lui faire retrouver un sourire sincère. “Tu as toujours voulu ce qu’il y a de mieux pour moi, malgré mes… difficultés. Comment pourrais-je douter de tes intentions ?” Darius vint poser un baiser rapide, presque timide, sur la joue de celle qui valait tout à ses yeux. “J’ai hâte de voir ce que tu as préparé.”

Et il était honnête — une petite escapade en campagne n’était déjà pas ce qu’il aurait imaginé de Darla, dont les goûts semblaient d’ordinaire si sophistiqués. À quoi avait-elle pensé ?

Il n’était clairement pas au bout de ses surprises.

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breathe, trust, bless me. and release.. climb hard, or never be seen. closed off, rescue to breathe.. just bless me. ○○○   @Darius Sinclair   
tw : mention/usage de torture, extrémisme et manipulation psychologique -- Arrivée sereine, Darla était habillée d'une assurance qui lui était propre, ses pas la menaient finalement jusqu'à son monstre favori alors que d'une attention, elle passait finalement à s'installer sur une table. Allure éternelle souveraine, même dans cette maison oubliée et sur cette table poussiéreuse, Darla croisait les jambes alors que d'une main, elle lissait sa robe parfaitement ajustée à ses courbes. Le style avant tout, malgré les horreurs et la cruauté. C'était un choix qu'elle avait fait depuis bien longtemps. Le regard arctique étiré par un maquillage soigné, elle suivait les mouvements de Darius pour le voir prendre place face à elle.

Par cette douceur qu'il lui témoignait,
Par cette abnégation que son regard trahissait,
Darla était en mesure de lire toutes les lignes silencieuses de ses sentiments pour elle.

Sans même s'en rendre compte, la mutante s'était habituée à ces attentions. Et au gré du temps, elle avait vu renaitre de ces cendres son cœur consumé par le besoin impérieux d'exister. Aujourd'hui, elle se retrouvait donc à partager un sentiment qu'elle avait pourtant jadis tué de ses mains au nom d'une enfant, d'une vie, d'une longévité qui avait eu sa préférence.

La véritable question était dès lors de savoir si elle serait capable de faire la même chose à son monstre favori. Et parce qu'il portait en lui justement une essence monstrueuse, il s'habillait d'un espoir dont il était à peine conscient. La sentimentalité disloquée de Darla s'était donc construite sur les fondations d'une manipulation qu'elle avait toujours pensée salvatrice. Parce que ce qu’il avait fait en son nom, ça avait été d'abord pour la cause. Puis finalement, ça avait également été pour lui.

Ainsi se retrouvait-elle à nouveau à user de son ascendant sur le Vampire pour lui faire passer un nouveau cap.

« Aimer c'est ne jamais avoir à dire qu'on est désolé, Darius. » Contre-carrait-elle avec un sourire charmant alors qu'elle lui laissait ses mains. Phrase entendue dans un film récemment sorti en salle, elle l’avait imprimé dans son esprit, en avait fait un mantra jusqu'à en user avec Darius. Parce qu'à défaut de jamais lui avoir déclaré sa flamme ; elle avait toujours préféré reconnaitre son attachement à lui, pour elle.

« Tout le monde a des difficultés.. Seulement, il y a des gens plus aptes à les cacher. » Décroisant les jambes, elle quittait le confort sommaire de son assise pour se relever et se retrouver à quelques centimètres de Darius alors que son regard demeurait sur le sien. « Ce n'est pas parce que tes difficultés sont plus apparentes que tu vaux moins que quiconque. Bien au contraire.. Ça veut surtout dire que tu te bas plus fort que le commun pour les surmonter. Et sache que ce mérite te revient de plein droit. » Au baiser timide déposé sur sa joue, elle venait effleurer sa joue d'une caresse tendre avant de finalement laisser ses doigts dévaler un de ses bras et nouer sa main à la sienne alors qu'elle l'entrainait avec lui.

« Et je continuerais à vouloir le meilleur pour toi, ça ne changera pas. » Assurait-elle, se portant hors de sa funeste destinée. Aussitôt, elle le guidait jusqu'à la porte de la cave qu'elle ouvrait tranquillement. Le laissant passer d'abord, elle fermait la marche en refermant la porte sur leur passage.

Quelques escaliers descendus, elle freinait le pas pour lui laisser toute latitude dans la découverte de la scène qu'elle lui avait aménagé. C'était assurément mieux qu'un gâteau. Du moins.. De son point de vue.

« Pour être la meilleure version de toi-même, tu vas devoir affronter tes craintes, mon beau. » Murmurait-elle avant de reprendre sa descente et de le rejoindre.

La femme ligotée à la chaise portait un regard paniqué sur les deux nouveaux arrivant alors que son époux scientifique commençait tout juste à sortir du coltard pour commencer à bouger. Les cliquetis des liens solidement harnachés à la table d'opération marquèrent son impossibilité à se mouvoir.

L'un comme l'autre était à la merci de Dracula et Nemain.
L'un comme l'autre était offert en tribu à un traumatisme passé.

Parce que l'un d'eux devait payer le prix de ses offenses.


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tw : mention/usage de torture, extrémisme et manipulation psychologique --
Les iris glaciaux de Darla étaient animés d’une flamme chaleureuse ; c’est au creux de ceux-ci que l’esprit de Darius alla se réfugier tandis qu’elle lui apprenait à ne pas être désolé. Parce qu’il l’aimait, il n’y avait aucun doute là-dessus. Il l’aimait si fort qu’il ne se souciait pas de la réciprocité identique du sentiment ; ensorcelé par ses charmes et ses petites attentions, il ne s’était jamais arrêté pour se demander pourquoi elle ne lui avait jamais déclaré sa flamme. Il jugeait qu’elle n’en avait pas besoin, au fond : chacun de ses gestes valait plus que les trois fameux mots. Chaque fois qu’il avait l’impression d’être submergé par un trop-plein de négatif, elle était là pour l’en sortir, le rassurer, le rehausser. Rien que son sourire suffisait à illuminer l’humeur du vampire.

Alors ce mérite nous revient,” devait-il admettre. “Je ne saurais pas me battre comme ça sans toi.”

Darla était là pour lui et ne manquait jamais à l’appel ; encore aujourd’hui, elle lui promettait de toujours vouloir le meilleur pour lui. C’était pour cela qu’il s’était juré de ne jamais la laisser tomber en retour : il serait toujours là pour elle, peu importe ce dont elle avait besoin, peu importe ce qu’elle demandait de lui.

Lui faisant entièrement confiance, il commençait même à ressentir un peu d’impatience maintenant qu’il était à ses côtés. Il se laissa entraîner sans résister en direction de la porte qui avait annoncé la présence de Darla plus tôt. La porte s’ouvrit sur des escaliers peu éclairés qui semblaient mener à une pièce plus sombre encore. Ayant encore du mal à gérer ses capacités auditives particulières, Darius fut soudainement envahi par les stimuli de ce qui se trouvait en bas. Il ne distinguait pas très bien les sons mais il pouvait en reconnaître quelques-uns. Le bruit de la ventilation. Les gouttes d’eau qui provenaient sûrement d’une petite fuite. Des… couinements ? Et un martèlement rapide qui lui était familier. “Ne me dis pas qu’on va fêter mon anniversaire en compagnie de rats,” plaisanta-t-il avant de prendre les devants comme Darla le souhaitait. Vu l’état de cette maison, il ne serait pas surprenant de découvrir une infestation de vermine dans la cave.

Mais alors qu’il descendait les escaliers, il réalisa que ce qu’il avait initialement pris pour des cris d’animaux ressemblait plutôt à des gémissements. Des gémissements très humains et très terrifiés qui furent confirmés lorsqu’il arriva devant un couple ligoté et bâillonné. Bouche bée, Darius promena son regard de l’un à l’autre avant de lever la tête vers Darla. Cette dernière n’attendit pas une question pour expliquer la raison de cette installation.

Tu vas devoir affronter tes craintes, mon beau. Les paroles résonnèrent au-dessus du reste tandis que le jeune homme tentait d’en trouver le sens. Que voulait-elle dire ? D’une hésitation apparente, il s’approcha d’abord de la femme pour croiser son regard mouillé de larmes. Il retira le bâillon pour observer la totalité de son visage. “Aidez-nous, pitié !” cria-t-elle avant qu’il ne la fasse taire à nouveau. “Qui sont-ils ?” demanda-t-il à Darla comme si les deux autres n’étaient que des objets à sa disposition. Le monstre était insensible à cette terreur qu'il avait maintenant l'habitude d'infliger ; ce n’était pas la scène en soi qui le faisait hésiter, mais plutôt ce que Darla attendait de lui à ce moment précis. Était-il censé les questionner ? Les tuer ? Sa supérieure était habituellement plus spécifique dans ses ordres.

Avant même qu’elle ne lui révèle l’identité des victimes, il se déplaça vers la table d’opération et l’homme qui y était attaché. Pareil que pour l’autre, il enleva momentanément ce qui lui obstruait le visage pour analyser ses traits. Contrairement à la femme, Darius reconnût aussitôt le scientifique qui l’avait ligoté à une table similaire jour après jour jusqu’à ce que le groupe de mutants vienne le sauver.

Vous...” Une vague de colère incontrôlable s’empara de Dracula qui, sans réfléchir, vint serrer la gorge de l’homme si fort qu’il l’empêchait de respirer. “Je me ferai un plaisir de vous vider de votre sang.” Crocs sortis, il était déjà prêt à mordre à pleines dents.

Il n’avait pas réalisé à quel point sa haine était puissante avant de revoir le visage de cet homme. Les scientifiques du laboratoire étaient tous censés être morts. En apercevoir un en vie lui fit soudainement oublier tout le reste, y compris Darla et les intentions qu'elle avait pour lui.

Si le sang de l'homme était le gâteau d’anniversaire, le vampire allait se régaler jusqu’à la dernière goutte.

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12.10.1970
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tw : mention/usage de torture, extrémisme et manipulation psychologique -- La cruauté nuancée de Darla rendait ses manipulations plus complexes à identifier ; car il y avait ces fois où l'objectif semblait tout à fait évident, et ces autres fois encore où on aurait pu jurer que c'était son cœur qui prenait le dessus sur toute fourberie. Mélange opaque qui n'offrait aucune visibilité des intentions véritables, Darla avait rapidement compris que dans tout mensonge efficace, il devait exister une part de vérité. Ainsi parallèlement, elle s’était prise à considérer qu’à toute manipulation, il devait exister sa part de pure intention.

Mensonge murmuré à elle-même, elle en avait fait sa vérité pour justifier son attachement progressif à Darius. Ainsi s'était-elle accoutumée au regard qu'il posait sur elle ainsi qu'aux sentiments qu'il lui livrait sur un plateau d'argent. Le Vampire n'avait jamais douté de sa réciprocité, quand bien même eut-elle été incapable de lui murmurer ces mots d'amour tant convoités. Et quelque part, c'était avant tout parce qu'elle en était incapable. A lui comme à quiconque. Parce que le dernier les ayant accueillis avait fini par trépasser entre ses mains, ainsi avait-elle choisi d'oublier cette part de sentimentalité.

Les gestes comptaient plus que les mots.
Ne cessait-elle de répéter, comme une évidence.
Une évidence qui la transcenderait par-delà la mort.

Son geste ultime pour Darius fut de lui apporter la source de ses tourmentes afin qu'il soit enfin en mesure de s'en défaire. Rappel d'une torture qu'il avait vécu et refusé d'administré en effet miroir. Darla avait fait le choix de le confronter à une cible adéquate, à l'étincelle de sa colère en sommeil. Car la réincarnation le savait ; à la source de toute rage se trouvait une colère profondément endormie ne demandant qu'à s'éveiller.

Son rôle, à elle, n'était que de la révéler.
De la sublimer.
Comme elle avait pu sublimer tout le reste.

« Je ne fais que révéler ton potentiel. » Justifiait-elle ainsi son impact sur le Vampire avec un sourire tout en charme. Elle connaissait l'impact de ses volontés ainsi que la portée de ses demandes, mais pour autant, ça n'empêchait qu'elle aidait Darius à développer ce qui devait l'être, tout comme il apprenait dans la réciproque à contrôler ce qui devait l'être. De manière peu conventionnelle et souvent cruelle.. Certes, mais tout de même. Il apprenait, il développait, il se reconstruisait.

L'entrainant donc dans ce sous-sol, la descente se faisait progressivement vers l'enfer personnel du mutant alors que la porte se refermait sans la possibilité d'un retour en arrière. « .. J'ai bien trop de goût pour ça. » Pour l'inviter à célébrer son anniversaire avec les rats. Petite pointe d'arrogance amusée, elle ne put s'empêcher de sourire face à l'humour de son protégé.

Lorsque finalement il arriva à destination, elle scruta ses réactions en penchant le visage sur le côté. La supplique de l'épouse lui soutira un rictus éphémère alors qu'elle reporta son regard sur Darius et lui désigna silencieusement du menton l'homme attaché à la table d'opération.

A l'instant même où Darius réalisait qui était finalement le couple attaché, du moins, l'un des deux ; Darla termina sa descente et le rejoignit pour poser une main sur son avant-bras. « Non Darius. » Trancha-t-elle en lui adressant un regard sévère mais étrangement tranquille. C'était un appel au calme, une exigence ne souffrant d'aucune compromission. « Pas comme ça. »

Ça ne pouvait pas être aussi simple.
Parce que ça ne l'aiderait pas comme elle souhaitait que ça puisse l'aider.

« Ne préfères-tu pas qu'ils souffrent comme tu as pu souffrir ? Est-ce que tu ne veux pas leur faire payer ta douleur ? Leur faire découvrir ce qui te ronge pour t'en libérer ? » Lui murmurait-elle en glissant le bout de ses doigts le long de sa tempe puis de sa joue en l'observant longuement. « Je les ai retrouvés pour toi, lui et son épouse. » Ses doigts continuaient leur course le long du menton afin d'orienter tout à fait le visage de Darius vers le sien. Ainsi plongeait-elle son regard de glace dans le sien. « Pour te libérer des chaines qu'ils t'ont imposés, tu vas devoir les faire crier aussi fort qu'ils t'ont fait crier. Tous les deux. Elle aussi nous méprise, elle est complice.. Il agonisera davantage encore en voyant sa chère et tendre souffrir. » Elle se rapprochait encore, tentatrice cruelle, venant effleurer les lèvres du vampire sans craindre ses canines acérées. « ..En bout de course, tu pourras les vider de leur sang. Je te le promets. » Soufflait-elle pour finalement s'assurer de son accord.

Son cadeau n'était-il pas parfait ?
Parfaitement sanglant.


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Que ce fût pour son anniversaire ou non, il savait que Darla avait toujours une raison derrière le choix de ses cibles — elle avait une raison pour tout. Ce n’était pas sa place à lui de questionner ses décisions ; si le travail était ce qu’il méritait comme cadeau, il enfilerait sa veste de bourreau le temps d’éliminer la menace. Avant même d'être l’amoureux de Darla, Darius était son second, son arme secrète, son chien de garde. Tandis qu’il examinait d’abord l’inconnue sur la chaise, il se replongeait inconsciemment dans ce rôle où il n’existait que pour répondre aux exigences de sa maîtresse.

Mais l’étincelle de colère qui se cachait au fond de lui se transforma en brasier lorsqu’il découvrit l’identité de l’homme sur la table, si bien que les flammes de sa rage brûlèrent sa retenue et le poussèrent à montrer les dents avant même de connaître les directives. Ce fut le toucher de Darla sur son avant-bras puis le long de son visage qui lui permit de retrouver un semblant de calme tandis qu’elle lui disait non. Aussitôt, le vampire retira sa main de la gorge du scientifique pour reporter toute son attention sur celle qui était son pilier. Lorsque Nemain lui sommait de l’écouter, Dracula s’y pliait instinctivement. C’est que somme toute, elle l’avait bien dressé.

Il se concentrait sur le mouvement des lèvres de Darla tandis qu’elle lui expliquait avec conviction ce qu’elle attendait de lui. Faire souffrir celui qui avait jadis fait souffrir le mutant, tel était le plan du jour. Tel était le cadeau d’anniversaire, entièrement personnalisé au nom du vampire.

Aux questions qu’elle lui posait, il ne pouvait s’empêcher d’acquiescer en silence. Oui, il voulait leur faire payer sa douleur. Oui, l’homme qui l’avait torturé méritait d’agoniser tout autant. Darius venait peut-être de refouler sa vive fureur suite à l’appel au calme de sa bien-aimée ; maintenant qu’elle avait fait surface, elle était difficile à contenir plus longtemps.

Ce que Darla ne disait pas par les mots, elle le communiquait par ses gestes, son calme imperturbable et son regard rempli d’intention.  C'était comme si elle savait. Elle savait que la vue du scientifique éveillerait quelque chose en Darius et qu’il devrait apprendre à contrôler ce surplus d’animosité pour en faire sa force, de la même façon qu’il apprenait à maîtriser sa soif pour que chaque victime puisse être soigneusement sélectionnée.

Tu as raison,” dit-il enfin comme s’il venait d’être frappé par une révélation. “Une mort rapide serait trop clémente.” Une lueur soudaine et presque effrayante vint illuminer le creux de ses pupilles. Il se détourna de Darla pour aller observer la variété d’instruments qu’elle avait laissés à sa disposition. Il en reconnaissait certains ; pour d’autres, il était loin de s’imaginer à quoi ils pouvaient servir. Faisant d’abord passer sa main au-dessus de la sélection le temps de réfléchir, il finit par se retourner les mains vides vers la femme.

Quoi de pire que de voir sa chère et tendre épouse souffrir ? ... Souffrir aux mains de sa chère et tendre épouse, n'est-ce pas ?” Sourire carnassier venant effacer ce qui lui restait de son humanité, il contourna la chaise pour se positionner derrière la captive. D’un geste brusque, il la libéra de ses chaînes avant de poser deux mains fermes sur les épaules de la femme, s’assurant qu’elle ne bouge pas sans son ordre. “Vous, ma chère, allez tester chacun des instruments de cette table sur votre époux. Vous avez entendu Darla— soyez certaine de le faire hurler comme un putois. Sinon…” Approchant ses lèvres tout près de l’oreille de la femme, il ajouta d’un murmure à peine audible, “Ce serait dommage que votre petit garçon, Johnny, n’ait pas la chance de commencer l’école avant de mourir d’un terrible accident…” Darius pouvait remercier son ancien tortionnaire pour les informations données à la légère lorsque les rôles étaient inversés.

Il laissa la femme, sanglotante et tremblotante, se lever pour examiner à son tour les outils de torture. Selon lui, son idée était parfaitement perverse, digne de ce qu'on lui avait fait subir. Digne aussi de la volonté de son amante qui l'encourageait à se venger.  

Il ne réalisait pas que par ce même biais, il évitait de se retrouver dans la situation qui l’avait paralysé par le passé. Mais lorsque sa cruauté était sublimée au-delà de ce qui était suggéré, n'était-ce pas finalement tout ce qui importait ?

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breathe, trust, bless me. and release.. climb hard, or never be seen. closed off, rescue to breathe.. just bless me. ○○○   @Darius Sinclair   
tw : mention/usage de torture, extrémisme et manipulation psychologique -- Pièces du puzzle de la vie de Darius gracieusement ordonnées par Darla ; elle observait finalement le fruit de sa cruauté émerger sur le terrain fertile des traumatismes. Un mouvement d'arrêt pour signer le début de l'horreur, la mutante refusait de laisser son poulain se laisser aller à ses impulsions. Il valait mieux que cela ; mieux qu'une simple bête. Même s'il était la sienne. Celle qu'elle préférait d'être toutes.

Regard glacé qui se rivait dans l'ébène colérique de Darius, elle le scrutait longuement jusqu'à le voir s'apaiser sensiblement. Juste assez pour se maitriser et ainsi suivre le scénario tracé par Darla. C'était parfait.

Bien plus encore lorsqu'il venait lui donner raison.
Diable qu'elle aimait avoir raison.

Intuitivement, un sourire courbait ses lèvres avant qu'elle ne vienne capturer l'inférieure entre ses dents. Il avait saisi ce qu'elle attendait de lui, peut-être même dans ses subtilités les plus cruelles.. Et c'était finalement ce qui faisait de Darius le bras droit parfait de Nemain.

Le laissant prendre ses aises et s'approprier les différents outils, elle pencha le visage sur le côté afin de porter une œillade avide de curiosité sur son choix. Lorsqu'il se retourna les mains vides vers elle, Darla ne put contenir un léger froncement de sourcil. La déception passait, tel un éclair, dans son regard d'acier.

« Je vois.. » Soufflait-elle en saisissant le plan du Vampire. Elle aurait voulu le voir faire souffrir son ancien bourreau et non user d'une déviation en instrumentalisant l'épouse désœuvrée. Pour autant, dans son immense mansuétude, Darla laissa le bénéfice du doute à Dracula en lui préparant plutôt une solution de repli. S'approchant de lui et de la femme fraichement détachée, elle plia finalement les genoux afin de se mettre à la hauteur de la captive et plonger son regard dans le sien. Ses mains se frottaient l'une contre l'autre alors que sa mutation crépitait dans l'invisible sous la pulpe de ses doigts. Regard déviant pendant un instant sur Darius, c'était une lueur mêlant provocation et avertissement qui vibrait dans ses iris jusqu'à finalement dévier et se river pour de bon sur les traits de la femme sanglotant.

« .. S'il vous plait ? Pitié.. » Pleurait-elle en appelant à l'humanité de Darla qui pencha le visage sur le côté en l'observant. Ses doigts vinrent glisser lentement sur ceux de l'épouse et elle saisit doucement ses poignets.

« Vous, vous n'avez jamais pitié. N'est-ce pas ? Alors.. Devrions-nous avoir pitié, nous ? » Soufflait Darla d'un ton étrangement compatissant et terriblement faux. Ses doigts resserraient leur emprise dans le processus alors que son regard vibrait d’un éclat dangereux. « Dites-moi plutôt.. Qu'est-ce qui serait le plus insupportable ? De vivre sans votre bourreau d'époux ou de supporter chaque jour sans votre innocent petit garçon ? » Et comme pour motiver une réponse claire, Darla usait de sa mutation en inondant l'esprit de la femme d'images morbides. Trépas cruels de son fils gracieusement imposés sous forme de flash incontournables, une empreinte indélébile était laissée dans la psyché de l'anti-mutante ; Ainsi Nemain regardait-elle finalement son regard s'inonder de larmes et ses traits se figer d'horreur.

Et parce qu’elle aussi était une mère, elle savait.
Elle savait que leur captive avait fait son choix.


Retirant ses mains pour finalement se relever lentement, la mutante revenait river son regard sur celui de Darius, tout en s'adressant à l'épouse désœuvrée. « Vous allez faire souffrir votre mari.. Mais surtout, ne le tuez pas. Vous allez servir d'inspiration à mon tendre vampire. » Le prélude à l'horreur gagnait en ampleur au fur et à mesure. Darla refusait, que dans le processus, Darius soit en capacité de se dérober au rôle qu'elle lui avait réservé.

Pour autant, elle agrémentait l'idée qu'il avait soumis afin de la sublimer. Muse cruelle qui esquissait un tendre sourire à l'attention du mutant, elle s'enquérait de son aval, comme on pouvait le faire dans une situation particulièrement banale. « .. N'est-ce pas ? »

Un pas sur le côté de fait, elle laissait la femme se lever et prendre la direction des outils mis à disposition. Son regard analysait les choix qui se faisaient malgré les mains tremblantes. Bientôt, un gémissement déchirant se fit entendre derrière le bâillon du scientifique ligoté alors qu'il voyait faire son épouse ; Darla lui accorda un regard avant d'en revenir à Darius.

« Alors.. Mon cadeau te plait ? » Demandait-elle tout à coup, un sourire charmant aux lèvres. A croire qu'elle venait de lui offrir son premier costume, et non deux corps à sacrifier sur l'autel de sa rage.


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Visions d’horreur rehaussant chuchotements à en glacer le sang ; lorsqu’ils s’y mettaient, Darius et Darla formaient un couple des plus terrifiants. La force physique de l’un combinée à l’aptitude psychique de l’autre laissait peu de place aux tentatives de résistance et quiconque osait s’opposer se voyait sévèrement puni. Sang et larmes se mélangeaient pour former un cocktail exquis dont seuls les monstres se délectaient.

Voir sa belle utiliser son pouvoir pour rendre la menace plus convaincante amplifiait l’admiration que Darius lui portait. Tout de Darla lui était incomparable ; de sa lucidité à sa ténacité, sans oublier son immense prestance et sa dévotion à la cause mutante. Il se considérait chanceux de pouvoir contribuer à changer le monde à ses côtés, et savoir qu’elle le soutenait en retour lui faisait chaud au cœur.

Un agréable frisson lui parcourut l’échine lorsqu’elle l’appela son tendre vampire. Surnom possessif et affectif dont il croyait ne jamais pouvoir se lasser.

Corps et âme, il était dévoué à Nemain.
Il lui appartenait.

Promis, je serai bon élève,” acquiesça-t-il avec un sourire avide au coin des lèvres. Il n’était pas ignorant du sous-entendu qu’elle relevait par sa remarque. L’idée de transformer la femme en bourreau, bien que particulièrement cruelle, ne pouvait être l’unique événement de cette séance sanglante. Darla était exigeante — un trait qui, sans l’ombre d’un doute, les propulsait tous vers le succès. Darius se devait de répondre à ses attentes.

Laissant les victimes baigner dans leur détresse, il détourna son attention des misérables humains pour se concentrer sur Darla qui lui souriait avec tout son charme. Dire qu'il aimait le cadeau était un euphémisme. “Il est aussi parfait que toi.” Rien que pour Darius, elle avait pris la peine de traquer celui qui ne méritait pas d’être en vie pour lui offrir une surprise au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer. En plus de cela, elle le laissait être maître de sa propre vengeance, acceptant de prendre le rôle secondaire le temps de cette occasion spéciale. Il ne pouvait qu’en être reconnaissant.

Comme il avait envie de l’enlacer, l’embrasser, la couvrir de baisers. Mais les premiers cris – étouffés – de douleur retentirent tandis que l’humaine commençait à tracer des lignes au scalpel sur le corps immobilisé de son pauvre mari. Darius se retourna pour observer la scène quelques secondes.

Non, non, non.
Elle faisait tout de travers.

Il s’approcha d'elle. “J’ai dit de le faire hurler comme putois ; vous ne faites que l’égratigner. Faut-il déjà vous rappeler quelle vie est réellement en jeu ?” Ce couple d’ordures ne pouvait pas s’en tirer si facilement. Pas après les efforts que Darla avait déployés pour lui préparer ce cadeau et lui faire réaliser que la vengeance était un plat qui se savourait lentement.

Ne désirant pas la décevoir, Darius s’était promis de lui offrir un spectacle à la hauteur de ses attentes. Et juste comme ça, l’acte de la tortionnaire improvisée ne lui semblait plus être une si bonne idée. Celle-ci avait beau avoir augmenté en intensité ; peu importe ce qu’elle pouvait tenter, il se rendit compte que cela ne pourrait jamais être assez satisfaisant.

Parce qu’elle ne pouvait pas imaginer une fraction des horreurs que Dracula avait subies aux mains du docteur.

Assez,” commanda-t-il soudainement. D’un geste trop rapide pour être anticipé, le vampire agrippa le poignet de la femme et lui fit planter le scalpel dans l’oeil droit de l’ancien bourreau. Les hurlements simultanés du couple maudit résonnèrent telle une symphonie à ses oreilles.

Voilà comment bien faire les choses.” N’ayant plus besoin de la femme, il la repoussa brusquement vers l’arrière ; celle-ci tomba aux pieds de Darla. Darius retourna ensuite au plateau d’instruments pour s’emparer des pinces coupantes avant de revenir vers la table d’opération. Positionnant les pinces autour d’un premier orteil, il adoptait un ton moqueur pour articuler une phrase qu’il était loin d’avoir oubliée. “Ne vous en faites pas, avec un peu de chance, vos orteils repousseront.” Oeil pour oeil, dent pour dent — et plus encore. Darius ne comptait pas s'arrêter à deux doigts de pieds.

Il n’avait pas besoin d’un professeur, finalement : on lui avait déjà montré l’exemple. Non seulement était-il déterminé à faire souffrir le monstre devant lui ; il voulait rendre Darla fière.

Quitte à devoir affronter ses craintes.

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12.10.1970
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tw : mention/usage de torture, extrémisme et manipulation psychologique -- Spectatrice de l'horreur dont elle s'était faite l'instigatrice ; Darla endossait un rôle dont elle n’était pas spécialement familière. Avatar du contrôle en toutes circonstances, elle était plutôt de ceux à rougir ses mains de sang afin d'assurer la réussite de ses méfaits. Seulement, en ce jour si spécial, il n'était ni question de méfait, ni même d'elle ; pour cet instant, elle avait tout orchestré afin de le consacrer au Vampire, déterminée plutôt à le libérer des dernières chaines qui le retenaient à son ancienne vie de cruauté.

Et pour avoir eu le loisir de vivre plusieurs existences, Darla avait cette conscience silencieuse de l'importance des cicatrices laissées par l'histoire. Ainsi pour Darius souhaitait-elle lisser ses marques, tout en ayant la lucidité de se dire qu’elle ne pourrait jamais les effacer, puisqu'elles forgeaient paradoxalement l'homme qu'il travaillait – jour après jour – à devenir.

Son étrange et volubile confiance lui avait enfin été acquise, et à ceux qui percevaient leur relation placée sur un pied d'inégalité, Darla ne pouvait qu'obtempérer. Parce que c'était ce que les apparences livraient comme douce évidence. Une femme souveraine maniant d'une main de maitre un monstre humanisé ; pourtant, la bête avait finalement apprivoisé la belle aux affections farouches. Et finalement, dans ce regard tout en confiance qu'il lui accordait, elle se retrouvait. Elle s'y voyait mais ne lui avouait pas.

Parce que les gestes comptaient bien plus que les mots.
C'était une maxime qu'elle adorait clamer aux beaux parleurs.
Parce qu'elle était surement la meilleure menteuse qu'ils puissent jamais rencontrer.

Debout, en retrait face au tableau vivant de la torture qui s'orchestrait, Darla laissait une fière satisfaction étirer son sourire et éclairer son regard alors que Dracula s'animait. Peu à peu, au fil des secondes, elle le voyait se défaire de ses chaines.

Son plan était ainsi une réussite.
Aussi terrible que cruelle.
Mais avant tout salvatrice et nécessaire.


Lorsque d’ailleurs Darius prit en main la séance, elle l'observa d'un regard brillant de satisfaction tandis qu'une chaleur terrible lui réchauffait les entrailles. « .. Enfin. » Murmurait-elle d'un sourire rouge avant de réceptionner d'un talon dans les cotes l'épouse sanglotant. Darla la maintenait ainsi en prisonnière désœuvrée alors qu'elle, elle s'avérait être plutôt une spectatrice captivée.

Le premier coup donné puis le premier cri furent les premières notes d'une symphonie dont elle savoura l'entière partition ; de ses variations à sa conclusion. Si Darius avait voulu enflammer la mèche de sa fierté, il pouvait être satisfait du brasier qu'il avait finalement crée chez la mutante. Incitant l'épouse anéantie et choquée à se relever, Darla l'attrapait par le bras pour la balancer dans son élan aux pieds de Darius en guise d'ultime offrande.

« Ne laissons rien au hasard, veux-tu ? » Souffla Nemain sur le ton d'une confidence tentatrice alors qu'elle contournait la femme paniquée. « Elle fera surement un met de choix, tu ne penses pas ? » Se glissant sur le profil du Vampire, elle vint glisser ses doigts le long de son bras. « Je n'ai pas besoin de le sentir pour le savoir.. Elle est gorgée de peur. Est-ce que ça ne donne pas plus saveur à son sang ? »

Sourire charmeur qui incitait à davantage de brutalité encore, à la libération d'un monstre qu'elle aimait voir à l'œuvre ; Darla ne prenait plus ses distances, parce qu'elle aimait rester près de lui lorsque ses instincts les plus obscurs se libéraient de leur prison silencieuse. Certaine qu'il ne se retournerait jamais contre elle, elle était en totale confiance dans la zone d'influence du Vampire.

« Sache que mon cadeau ne s'arrête pas là.. Je t'ai préparé une autre surprise. » Autre ambiance pour un autre monde, Darla s’était enfin décidée à offrir ses premiers pas dans son monde à Darius. Comme pour lui faire ouvrir les yeux sur tout un univers qu'il n'avait pas eu l'opportunité de côtoyer et d'apprivoiser jusqu’à là. « Je vais te faire découvrir mon monde. Un costume t’attend dans une des chambres à l’étage. » Une chambre avec salle de bain pour qu'il puisse se laver de tous ses péchés. Bien évidemment. « Fais-toi beau pour moi, car ce soir, je suis toute à toi. » Lui soufflait-elle à l’oreille avant de lui échapper pour prendre le chemin des escaliers.

C'était à croire que Nemain avait tout prévu.
C'était à croire qu'elle n'avait aucunement douté du succès de son plan.
Et que finalement, ce drame cruel avait servi de prélude à une nouvelle vie.

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Quelque chose avait cliqué dans l’esprit de Darius au moment où il s’était servi de la pauvre épouse comme instrument de torture pour forcer l’agonie des deux victimes, comme pour combler le fossé qui l’empêchait de se salir les mains en salissant plutôt celles de la femme. Il avait réalisé que l’intermédiaire de chair n’était finalement qu’un obstacle à sa vengeance, une couche superflue et encombrante qui empêchait l’exécution propre et précise de ses idées sanglantes. Alors il avait pris les choses en main, guidé par la rafale de souvenirs cauchemardesques qu’il avait accumulés.

L’incendie de sa rage avait réduit en cendres tout résidu d’hésitation ou de crainte qu’il avait pu avoir ; avec elles s’était aussi volatilisé toute considération pour les êtres vivants devant lui. Ils étaient déjà morts à ses yeux, condamnés à subir l’enfer orchestré par un Dracula sans pitié.

Lorsque le docteur ne fut plus qu’une coquille de lui-même, son esprit plus abîmé encore que son corps mutilé, il devint évident que la fin approchait. Mais ni Darla ni son monstre adoré n’étaient prêts à se départir du cadeau d’anniversaire : il manquait la grande finale, la promesse donnée au début de cette séance macabre.

Darius ramassa par les cheveux l'épouse à ses pieds, la forçant à regarder ce qui était devenu de son horrible mari. Ce dernier était complètement défiguré ; nul bâillon lui obstruait le visage car nulle langue ne restait pour plaider sa cause. Seul l'œil gauche était demeuré intact, pour qu’il puisse à son tour croiser le regard de sa misérable épouse. “Profitez de cette image, ce sera votre dernière.” Le bourreau leur laissait à tous les deux la “chance” de graver ce moment de désespoir dans leur mémoire ; un cadeau maudit que les récipiendaires ne pouvaient éviter.

Puis, avec l’autorisation de Darla qui gravitait autour de lui pour l’encourager, Dracula plongea ses canines effilées dans le cou de la femme sous le regard impuissant de l’époux. La peur dissoute dans les veines de la victime rendait effectivement le sang plus savoureux et il profita de chaque gorgée. Lorsque le cœur affolé cessa de battre, le vampire laissa tomber le corps telle une poupée de chiffon pour se tourner vers le docteur, qu’il acheva de la même façon.

Il se retourna ensuite vers sa bien-aimée. Auprès d’elle, il n’avait pas à cacher la mutation qui déformait son visage ou le sang qui tachait ses lèvres. Elle acceptait ce qu’il était… elle le célébrait.

Une autre surprise… ?” Il lui lança un sourire mi-incrédule mi-intrigué tandis que sa figure retrouvait ses traits humains. Pas qu’il ne la croyait pas lorsqu’elle disait lui avoir préparé autre chose, mais la dernière fois qu’on lui avait accordé autant d’attention le jour de son anniversaire datait d’au moins une dizaine d’années. Elle faisait tout ça pour lui ? À croire que Darla était plus que tout déterminée à remplacer les mauvais souvenirs qu’il avait fini par associer au douze octobre.  

L’idée de découvrir le monde de son amante – et surtout, l’idée qu’elle était rien qu’à lui pour la soirée – le fit vibrer d’anticipation, même si un certain doute s’infiltra au creux de son esprit. Il ne s’agissait pas d’un monde auquel il était familier ; serait-il encore une fois à la hauteur des attentes ?

◇ ◇ ◇

Comme indiqué par Darla, il trouva le costume étalé sur le lit dans la chambre à l’étage. Trois-pièces aux couleurs traditionnelles qui surpassait de loin les habits banals que Darius portait sur le dos ; ce n’était qu’un mince avant-goût de cet autre univers qu’il s'apprêtait à découvrir. Avant de s’en approcher, il prit le temps de se doucher, laissant le rouge sur sa peau s’effacer au même titre que les cicatrices de son passé.

Vêtements propres enfilés et cheveux coiffés sur le côté, il demeura quelques instants à s’observer dans la salle de bain, ayant presque du mal à se reconnaître face à son reflet. Il n’était qu’un jeune adolescent lorsque sa mère lui avait fait porter un complet pour la première fois ; il n’avait pas eu l’occasion d’en porter d’autres après l’éveil de sa mutation. Se voir ainsi dans le miroir lui rappela cette autre époque et cela suffit à l’apaiser intérieurement.

Darla avait raison : l’expérience qu’il venait de vivre s’était avérée cathartique. Il pouvait maintenant renaître en tant que meilleure version de lui-même.  

Ce fut avec une tranquillité d’esprit hors du commun qu’il fit son apparition devant Darla. “Alors, de quoi j'ai l'air ? Suis-je à ton goût ?” demanda-t-il en s’approchant, un sourire doux mais confiant sur les lippes.

Il savait déjà qu'il était beau en costume, sa mère le lui avait assuré. Mais il voulait l'entendre de Darla, la femme la plus importante à ses yeux.

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12.10.1970
breathe, trust, bless me. and release.. climb hard, or never be seen. closed off, rescue to breathe.. just bless me. ○○○   @Darius Sinclair   
Catharsis exsangue de la plus cruelle des manières, Darla s'était placée en spectatrice satisfaite. Face à l’imagination terriblement débridée de son Monstre Favori, elle avait enfin saisi toute la mesure de son traumatisme. Ainsi dévoilé, Darius était même désormais en mesure de l'affronter ; et à ces cicatrices que Darla se savait incapable de gommer, elle leur avait trouvé un baume. Rougit du sang des coupables, il apaisait les douleurs devenues fantômes pour aider le Vampire à renaitre de ses cendres.

Lorsque finalement le dernier corps rendit l'âme, Darla ne se fit pas désirer pour montrer par son sourire la fierté qu'elle pouvait ressentir à l'égard de Darius. Il était désormais là où elle souhaitait qu'il soit ; Libéré de ses chaines de douleur et surtout, à ses côtés. Manipulatrice prise au piège de son instrumentalisation, sa vision s'était étendue sur le fil de ses projets. Si tout conservait indéniablement sa cohérence, il n'en demeurait pas moins que la balance des intérêts avait fini par s'équilibrer dangereusement afin de faire rentrer Dracula dans le calcul des intérêts de Nemain.

Un sourire énigmatique tout en charme arquant ses lèvres maquillées, elle quittait ce sous-sol qui serait nettoyé par d'autres afin de laisser Darius se préparer à la seconde phase de sa surprise. Minutes passant dans la lenteur, Darla s'assura avant tout qu'aucun sang ne soit venu tâcher sa robe et se prit ensuite à faire le tour du propriétaire jusqu'à accueillir deux mutants là pour nettoyer les méfaits de son amant. Ordonnant sans sommation, elle ferma la porte de la cave à leur suite pour finalement s'installer sur une chaise dans le salon.

○○○

Grincement des escaliers qui annonçait la venue du Vampire, Darla se releva lentement de sa chaise pour finalement venir à sa rencontre. Œil curieux glissant sur le costume parfaitement ajusté à la carrure masculine, son regard arctique ne tarda pas à dévorer d'attention le mutant alors qu'elle arrêtait son pas pour le laisser avancer jusqu'à elle.

A sa question, elle ne put retenir un rictus entendu ; parce qu'elle ressentait cette assurance à peine voilée dans ces simples mots prononcés. Elle savait qu'il avait trouvé ses marques dans ce tissu hors de prix. Elle savait qu'il s'était trouvé un nouveau lui.

« Veux-tu vraiment me l'entendre dire ? » Talon claquant contre le parquet grinçant pour contourner Darius et l'observer sous toutes les coutures, elle revint finalement lui faire face en glissant le bout de ses doigts le long de sa mâchoire. « Désormais, tu ne porteras plus que des costumes, Darius. » Se contenta-t-elle de lui affirmer avec son assurance souveraine.

A compter de cet instant, Nemain ne voulait plus voir le mutant blessé qu'elle avait extirpé de sa cage ; parce que ce n'était plus ce qu'était Darius. Il s'était sublimé autrement ; au-delà de sa souffrance et de ses tourmentes, au-delà de son mal et de la cruauté humaine. Et c'était le résultat de cette renaissance que Darla admirait sans retenue aucune.

Ses mains vinrent effleurer le tissu de sa chemise pour en lisser les plis, puis réajuster sa veste avec une lenteur soignée. C'était une première fois qu'elle savourait avec une autre forme de plaisir, bien moins cruel, bien plus tendre, quasi-sensuelle. Son regard remontant sur les traits de Dracula, elle vint ancrer son regard dans le sien tandis que le sourire qui ne l'avait pas quitté se faisait malicieux. « Sais-tu que les plus grands hommes cachent toujours leur monstre derrière un beau costume ? » Caresse revenant effleurer la joue de Darius, elle déposa un baiser à la commissure de ses lèvres avant de lui murmurer un.. « Et le commun des mortels n'y voit que du feu. Le beau a toujours su dissimuler avec brio ce qui ne saurait être toléré. » Conservant leur promiscuité, elle s'assura d'arrimer son regard vibrant de glace au sien. « Avec ces vêtements, tu peux être qui tu veux. Alors dis-moi, Darius.. Qui souhaites-tu être désormais ? »

Le temps de la réflexion lui était donné jusqu'à ce qu'une série de trois coups soient frappés sur la porte d'entrée. Peu après, une silhouette se faufila à l'intérieur de la bâtisse pour saluer les deux mutants. Il s'agissait d'un de leur confrère. « ..La voiture est arrivée. Souhaitez-vous partir tout de suite ? »

Nemain adressa un sourire de connivence à son Monstre Favori et finalement s'écarta pour acquiescer à l'attention du nouveau venu. « Bien sûr, il serait regrettable que nous soyons en retard. » Se mettant en marche en direction de la sortie, elle pivota juste assez pour porter son regard sur Darius. « ..N'est-ce pas ? » Question rhétorique qui s'enchaina avec sa sortie de la maison, Darla laissait le mutant lui ouvrir la porte arrière de la voiture pour s'installer et faire place à Dracula afin qu'il la rejoigne.
Une fois en route, leur chemin serait tout tracé en direction de Manhattan.


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Être à la fois le bras droit de Nemain et le mouton noir des Mutant First signifiait parfois devoir prétendre. Prétendre être sûr de lui alors que son palpitant voulait lui défoncer la poitrine, prétendre ne pas être affecté par les regards plein de jugement, prétendre avoir ce quelque chose qui commandait le respect — quitte à se montrer froid envers ses pairs parce qu’il ne savait pas comment tisser des liens autrement. Si Darla l’avait choisi, c’était parce qu’elle avait dû voir le potentiel inexploité du vampire qu’elle avait récupéré, et Darius faisait de son mieux pour s’approprier le rôle qui lui était donné. Mais comme tout artifice, un œil habile pouvait détecter la réalité derrière l’illusion, le gamin craintif caché dans l’ombre du monstre.

Alors que le jeune homme rejoignait Darla dans le salon, son allure était différente et cela allait au-delà des nouveaux vêtements qui lui avaient été offerts. Bête farouche il n’était plus. Tête haute, regard fier, sourire confiant quasi arrogant ; jamais il n’aurait cru qu’un bain de sang pour nettoyer les taches du passé pouvait s’avérer aussi libérateur. Ayant enfin agi sur la source de ses cauchemars, Dracula se sentait soudainement en paix avec son vécu. Et cela paraissait.

Ses lèvres s'étirèrent davantage lorsque Darla lui demanda s’il voulait vraiment entendre son opinion. Il se retenait de l’admettre à haute voix, mais une partie de lui y tenait, même si tout dans la gestuelle de la mutante signalait déjà son approbation. Parce que même s’il était animé d’un éclat nouveau, il ne pouvait s’empêcher de compter sur son amante pour cimenter ce sentiment au plus profond de son être.

Le commentaire de Darla voulait tout dire. “Si c’est ce que tu souhaites, alors ce sera avec plaisir,” répondit Darius tandis que les doigts féminins contournaient délicatement son visage. Toutefois, il était évident par son expression qu’il le souhaitait autant, sinon plus. Cet anniversaire marquait un point tournant de son existence. Nouvelle identité, nouvelle vie — et cela commençait tout simplement par l’adoption d’une nouvelle apparence suite à la séance de purification. Il allait être difficile de faire marche arrière.

Le beau a toujours su dissimuler avec brio ce qui ne saurait être toléré.” De tous les enseignements que lui avait partagés Darla jusqu’à ce moment, celui-ci devait être celui qui le toucha le plus, laissant une marque indélébile dans sa mémoire comme un sortilège dont il ne saurait se débarrasser pour les décennies à venir. Les apparences étaient trompeuses et quiconque savait instrumentaliser ce fait pouvait facilement modeler la perception de son entourage… y compris la sienne.

Darius avait le choix, à cet instant, de laisser derrière le garçon qu’il était pour se concentrer sur l’homme qu’il voulait devenir. Mais de qui s’agissait-il ?  Il allait définitivement lui falloir plus que quelques minutes pour trouver la réponse à cette question.

Cependant, une chose était certaine. “Je veux… être à la hauteur de tes attentes. Non— les surpasser. Toujours,” dit Dracula en passant ses bras autour de la taille de Darla. Il avait bien vu à quel point elle était fière de ce qu’il avait accompli aujourd’hui ; il comptait bien faire en sorte qu’elle ne puisse plus se débarrasser de ce sentiment.

Un peu plus et il l’aurait embrassée avec une vivacité aussi intense que le feu passionnel qui le brûlait de l’intérieur. Mais les frappements à la porte interrompirent le moment et sans résister, Darius suivit les pas de Darla jusqu’à la voiture qui les attendait.

Pour être en mesure de surpasser les attentes de sa compagne, il allait devoir prêter attention à cette autre facette d’elle-même qu’elle voulait lui présenter. Cet autre monde qui appartenait à Darla et dont le vampire allait rapidement s’imprégner.

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