Gestion du personnage
** Recensement global **
Réclamer ses points
Dépenser ses points (boutique)
Demander un nouveau compte
Répertorier son personnage
Demande de changement
Demandes diverses
Gestion des rps
Recherche de RP
Archiver son RP
Répertoire des sujets libres
Lancer de dés
Boîte à suggestions
Gagner des points
Défis rps
Voter aux top-sites
Loterie des dollars
Poster sur PRD

Découvrir le sujet global

thème
Le Deal du moment : -43%
-100€ Pack rééquipement Philips Hue ...
Voir le deal
129.99 €


ECHOS // leta

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

e c h o s
we all go through phases in life. if you are not okay now, it’s okay. you will find your way. @leta forsyth  
C’est la même partition chaque soir qui se joue. Les doigts qui s’activent et le cerveau qui se coupe du monde qui t’entoure, depuis l’accident, il t’est plus difficile de te concentrer longuement. Obligée alors d’ajouter à ta routine des pauses nécessaire au surmenage que ton cerveau avant pouvait subir. On te regarde encore en chuchotant, celle qui à survécut. Ce n’est plus pour tes compétences que l’on te reconnaît, mais pour ce qui s’est passé. Malgré le temps qui s’est écoulé, c’est encore ce qui marque ton histoire autant que cela aura marqué ta peau. Alors tu as appris à t’enfermer, dans ce monde qui est le tien, pour ne plus écouter les chuchotements qui te concernent ou non, pour ne plus voir les pupilles imaginer ce qui c’est passé lorsqu’elles se déposent sur toi. Ce n’est que lorsque contre ton poignet quelque chose s’agite que tu réalises que la vie continue autour de toi, tapotant rapidement pour l’empêcher de continuer à te démanger de la sortes. C’était nécessaire pourtant, maintenant, d’ajouter à ta vie ses rappels quotidien pour que le temps ne t’échappes plus … Et la mécanique malgré le temps, reste la même. Tu étiquettes, consigne les avancés dans ton carnet à la reliure en cuir, t’assures que tout demeure à la place qui lui est attribué avant de quitter le labo. Te débarrasse de ta blouse, récupère tes affaires et efface doucement les traces de Trask qui t’incombe en dehors de ton badge qui quelques minutes plus tard balance contre ta ceinture. L’univers ce rappel à toi, la réalité lorsque les gouttes de pluie viennent se coller contre ta peau. T’avais même oublié ça, la pluie. Celle qui d’ordinaire t’apportait un réconfort particulier, ennemie de celui qui était le tien. Celle qui venait habiller ta peau d’une protection qui te semblait nécessaire alors, venait aujourd’hui s’amouracher du tissus qui te servait de muraille. Un juron frôlant les lèvres tandis que ta main dans la nuit se lève, accoste un taxis qui te récupère. L’adresse est dîtes sans réfléchir, un par cœur ancré dans tout ce que tu représentes aujourd’hui. Ce soir, tu t’es promis de faire un effort, de ne pas t’enfermer dans ton appartement dans la complète obscurité à regarder encore et encore les images des documentaires dans l’espoir de comprendre. Comprendre, ce qui t’est arrivé. 

« J’imagine que vous bossez chez Trask. 
Vous faites partie des Frankenstein ?
 »

Les mots résonnent dans l’habitacle, coupés par la musique que dégueule la radio et les goutes de pluie qui s’acharnent, comme si elles pouvaient percer la ferraille. Mais tu ne réponds pas, tu n’a jamais répondu aux questions. Arrache le badge et l’enfouie dans ton sac à main avant d’en sortir ton téléphone portable. Les doigts qui le frôle ne sont plus que les droits, l’autre partie trop rugueuse pour s’y attarder. Et tu fais comme tout les autres êtes vivants peuplant cette planète, laisse ton cerveau en veille pour te laisser porter par les images qui se suivent les unes après les autres. Et la pensée dérangeante parfois qui s’immisce. Que serais-tu devenue si les choses ne c’étaient pas déroulées ainsi ? Mais tu t’empêches d’aller plus loin, de laisser la mélancolie reprendre le dessus. Les idées noires ne sont pas les bienvenues ce soir. La voiture s’arrête avant que tu n’aies sorti l’argent que tu lui dois, les mots continuent, mais tu ne le regardes pas, ne l’écoute pas, ne lui répond pas. Il cherche ton nom, l’attrape presque, mais se trompe. Dans sa paume, les billets se crispent, et tu te lances à nouveau dans la pluie sans même un regard en arrière. Il est devenu plus difficile, d’apprécier la compagnie des autres. Toi qui d’ordinaire, avais toujours apprécié d’être entourée. La pluie se rappelle à ton souvenir, déjà l’avais-tu presque oubliée. Le sac à main érigé pour muraille au-dessus de ta tête tandis que tu traverses les quelques mètres qui te séparent du hall d’entrée. Le code s’invoque à ton souvenir, et tu entres dans l’accalmie. Soupire. Tente de te débarrasser de l’eau qui imprègne tes vêtements, tandis que l’ascenseur te porte dans les étages. Plus tu montes vers le ciel, plus la lourdeur qui enrobe ton être semble s’évaporer.

D i n g .

La bouteille de vin dans la main, te voilà loin d’être présentable devant la porte d’entrée. Le sourire n’a pas besoin d’être faussé comme il l’est depuis quelque temps avec les autres. C’est avec ces rares personnes qui demeurent dans ton cœur, que n’a pas besoin de faire semblant. La lourde porte laisse place à une silhouette que le noir ne pourrait te cacher, et tes lèvres rejoindraient tes oreilles si elles le pouvaient.  — Je suis à peine en retard ! L’excuse déjà, tandis que la bouteille est offerte en guise d’offrande.


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

e c h o s
we all go through phases in life. if you are not okay now, it’s okay. you will find your way.  @Tana Díaz  
Jour de congé prit pour creuser la distance avec le géant Trask, Leta ne s'était jamais montrée autant réservée quant à son travail que depuis qu'elle avait découvert l'existence de son gène X. Peur d'être découverte et de devoir faire face aux conséquences, la mutante avait fait le choix de conserver le secret quant à sa nature. Allant même jusqu'à continuer à jouer de faux semblant avec ses proches.

Il n'y avait bien qu'Ángel qui connaissait tout. De Darla aux cauchemars, de la terreur à la découverte ; il était pour l'heure, le seul porteur d'un secret qui avait favorisé l'épanouissement d'une relation qu'ils s'étaient gardé jusqu'à là de faire sortir des sentiers battus. Ainsi Leta se retrouvait-elle avec une foule de secret pour la seule amie à qui elle n'avait jamais rien caché.. Si on oubliait l'omission que son déni avait orchestré durant des années.

Tension échappée de ses muscles, Forsyth avait préféré sortir pour courir jusqu'à en perdre haleine afin de se défaire de son stress. Et cela faisait bien des heures qu'elle était de retour. La douche avait été prise, tout comme elle avait pu enfiler des vêtements la rendant présentable. Jean pour haut noir simple, elle avait laissé sécher ses cheveux bruns sur ses épaules tandis qu'elle se trouvait appuyée au-dessus du plan de travail qui séparait cuisine et salon. Carnet ouvert, elle en lisait les lignes tracées de deux écritures différentes et grimaçait face à la virulence des propos échangés.

« Va falloir que tu fasses un effort.. » Soufflait-elle, peut-être un peu pour elle-même et assurément pour l'Autre qui la hantait avec toute sa mauvaise foi.

En réponse, Leta n'eut droit qu'au silence froid d'une Darla contrariée. Après tout, l'âme réincarnée n'appréciait aucun des choix que pouvait faire sa nouvelle version. C'était ponctué de non-sens et d'imprudences, et pourtant.. C'était sa vie à elle. Une vie constituée de ses choix.

Quelques secondes passèrent et Leta sentie l'ascendance se bouleverser faiblement. Elle se retrouva à saisir le stylo malgré elle et laissa sa main tracer quelques mots devant son regard absent jusqu’à émerger l'instant d'après pour lire la dernière diatribe balancée par la Garce. Cette dernière eu le mérite de lui soutirer un sourire amusé. Et en guise de réponse, Leta lui répondit par un petit dessin tracé à la volée et rangea l'attirail dans un tiroir tandis que l'heure était avisée.

Tana ne devait plus tarder.
Affaires rangées çà et là, elle entendait enfin la sonnette retentir et abandonnait sa petite occupation pour rejoindre la porte et l'ouvrir.

Découverte de l'amie à qui elle adressait un sourire amusé face au tribu apporté, elle la saluait aussitôt à sa manière : « Et tu m'apportes donc pour te faire pardonner une bouteille que tu vas prendre plaisir à boire ? » La petite pique amicale passée, elle prenait la fameuse bouteille pour ensuite la faire entrer et fermer la porte sur son passage.

« Alors ? Qu'est-ce qui t'as fait trainer ? Le boulot, comme toujours ? » C'était toujours plus facile quand Leta venait chercher son amie dans son antre Traskienne, mais depuis peu, elle jouait bien moins à ce jeu. Parce que les laboratoires créaient un malaise dissident en elle. Un malaise qu'elle avait encore du mal à gérer et digérer.

Faisant signe à Tana de prendre ses aises, bien qu'elle connût les lieux comme sa poche, la mutante déposa finalement la bouteille sur le plan de travail. « Je crois que j'ai quelques.. Petites choses à te raconter, Tan. » Annonça-t-elle avec une inquiétude dissimulée. Le regard rivé sur l'étiquette de la bouteille de vin, Leta ne s'intéressait aucunement au cépage, ni même à l'année de cuvée. Non, elle cherchait plutôt à se saisir d'un angle d'attaque pour une conversation qu'elle n'était pas prête à avoir.

Après tout, elle ne le serait jamais.
Parce qu'elle avait grand mal à dévoiler par les mots ce qui pouvait la faire vibrer.
Ce qui pouvait l'inquiéter.
Ce qui pouvait la bouleverser.

Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

e c h o s
we all go through phases in life. if you are not okay now, it’s okay. you will find your way. @leta forsyth  
Tu sembles n’être plus qu’une étrangère, perdue dans les abysses d’une vie à laquelle il t’est difficile de trouver des attaches. Des cohérences. L’instinct qui sans cesse te pousse à avancer, sans savoir vraiment jusqu’ou avancer. Cette vie toute tracée, établie dans les remparts d’une haine vorace contre ceux qui t’ont tout pris. Aujourd’hui plus encore celle-ci devrait t’habiter, prendre possession de tout ton être, de tout ce que tu représentes. Mais tu n’es qu’un trou noir, qui avance dans les ombres en espérant qu’on te laissera tranquille. Tu ne t’illumines que lorsque tu te trouves en compagnie de ceux qui n’ont jamais quitté tes côtés. C’est étrange d’ailleurs, cette facilité avec laquelle, auprès de ceux que tu aimes le reste semble s’effacer, ne plus exister. Les marques pourtant t’y rappellent à chaque fois à cette réalité, mais tes proches ont cette capacité presque magique de masquer pendant un temps les maux qui agitent ton âme. Parfois, t’a l’impression d’être redevenue comme avant, et non plus le fantôme qui te remplace. 

Une moitié de vie.
Jetée aux oublis.

Alors cette rencontre, ce rendez-vous, venait apporter à ton être un semblant de lumière au bout du tunnel sans fin. Là ou bien d’autres choses avant te rendait heureuse, l’infime avait pris place. Infimes moments vécus, suspendus dans une réalité qui ne semble plus t’appartenir depuis alors. Et c’est ce que fait le temps, lorsque la porte laisse place au visage de Leta, il s’arrête. Te laisse un semblant de temps mort, de repos. Tu y crois, en tout cas. Sa bonne humeur vient cajoler ton être, et t’embarquer à sa suite. Tu sembles effleurer celle que tu étais avant quand le sourire ne quitte plus tes lèvres qui n’en ont plus l’habitude.  — Plaisir à boire je ne sais pas, mais je serais certainement bien plus joyeuse ensuite ! Que tu répliques en lui faisant suite. Les gestes, comme toujours, sont coutumiers. Te débarrassant de tes affaires afin d’être plus à l’aise, tu laisse tout derrière toi pour ne profiter que de cet instant. Attachant tes cheveux humides, tu hoche la tête. Edward me fait bosser sur un nouveau projet, passionnant, et je n’ai pas vu l’heure passer. C’est si simple de parler, si simple d’être en sa compagnie. En vérité sans Leta, tu ne sais pas vraiment comment tu aurais réussi à survivre à tout cela.

Car c’était plus simple,
D’abandonner.
Que de combattre.

Je n’ai pas eu le plaisir de t’y croiser récemment, chez Trask, tout va bien ? Le froncement des sourcils est soudain inquiet tandis que ton cerveau semble s’y rappeler. Continuant de notifier les choses l’entourant, mais l’assimilant un peu trop tard . Tes pas te portent jusqu’à la cuisine, y retrouvant la jeune femme le regard un peu perdu. Qu’est-ce qu’il se passe ? L’inquiétude vient s’écraser contre ta poitrine.


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

e c h o s
we all go through phases in life. if you are not okay now, it’s okay. you will find your way.  @Tana Díaz   
Peu de monde se retrouvait à outrepasser les limites froides que Leta avait érigé avec le temps ; pourtant, Tana les avait toutes effacées. C'était dans le naturel de la tragédie que finalement, les deux jeunes femmes s'étaient trouvées. Avec le dénominateur d'une confiance accordée par le passé et drames partagés, elles étaient pourtant plus que la somme de leurs malheurs.

Si Tana avait été la seule à soutenir une Leta frileuse quant à parler de ces analyses qu'elle avait dû endurer pendant un temps, c'était surtout son amitié qui avait réussi à lui faire surmonter son enfer silencieux. Dans la réciproque, Leta avait eu cette expérience des drames pour aider sans jugement ni pitié la jeune femme. Et ça avait suffi à les lier.

Plus que ne l'aurait cru Leta.
Plus qu'elle n'avait même pu l'espérer.


Aujourd'hui, Tana était un des piliers de son existence, et pourtant, Leta ne l'avait jamais sentie aussi loin. Loin par sa faute, par son silence ; par la distance inconsciente qu'elle avait dû creuser en prenant conscience de sa mutation. Angoisse s'éveillant derrière le regard céruléen, la mutante ne savait par où commencer ; d'Ángel à leur couple. De leur couple à leur mariage. De leur mariage à son gène X. L'enchainement promettait d'être aussi épuisant émotionnellement que potentiellement désastreux.

Alors, Leta tournait autour du pot.
Elle tournait autour du pot alors même qu'elle était habituée à être terriblement directe.

La bouteille déposée sur le plan de travail, elle cherchait de quoi la déboucher et finalement ne put s'empêcher de laisser filer un rire rapide au commentaire de son amie. « Possible que tout ça te rende très heureuse. » Peut-être pas vraiment tout ça, mais une partie en tout cas.. Du moins, elle l’espérait.

Peut-être devrait-elle – d'ailleurs – se limiter à la bonne nouvelle ?
Et attendre pour la suite plus mortifère ?

Pour la première fois, Leta avait peur de perdre une amitié. Celle de Tana. L'angoisse revenait alors encore la hanter et elle la tenait en respect en entendant le nom de son patron. Rien qui ne puisse la rassurer dans le fond.

« Je m'en suis doutée. Je te connais vraiment bien en fait.. C'est assez flippant. » Sifflait Leta en s'attelant à déboucher la bouteille, l'attention focalisée sur sa manœuvre. Le geste se figeait lorsque sa présence fantomatique était évoquée. « Ouais, ça va.. » Ça n'était pas un mensonge, juste un raccourcit un peu simpliste. Un raccourcit qui ne lui plaisait qu'à moitié. « Disons que j'ai la tête ailleurs en ce moment. » Et c'était entièrement vrai, cette fois-ci.

Sa crainte d'être découverte gagnait du terrain et la forçait à faire preuve de plus de prudence. Pour autant, elle savait qu'elle allait devoir trouver un moyen de s'échapper de ce cercle infernal naissant.

Bouteille débouchée, elle posait le bouchon sur le côté et sortait deux verres à pied parfaitement adapté à leur apéritif. Le service était fait alors même qu'elle captait l'inquiétude de Tana. Aucune réponse n'était pourtant donnée alors qu'elle versait le liquide dans les verres.

Chose faite, elle reposait la bouteille et reportait son regard sur sa meilleure amie. « .. T'as pas intérêt à me dire que tu le savais, je te préviens. » Amorçait-elle en préambule avec une œillade suspicieuse avant d'esquisser un petit sourire. Le genre de petit sourire qui lui était rare de voir arborer. « Bref, ton cousin et moi.. Disons que voilà hein. » Les mots s'accompagnaient d'un regard entendu. Suffisamment entendu pour combler les blancs de la maladresse de son verbe. « Et je parle d'Ángel évidemment. Au cas où tu me demandes lequel et que j'ai envie de te frapper. » Toujours aussi douce Leta.. Toujours ; c'était pourtant dit avec humour, lui faisant occulter le revers des nouvelles au parfum d'inquiétude.


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

e c h o s
we all go through phases in life. if you are not okay now, it’s okay. you will find your way. @leta forsyth  
Tout est différent.

Tu le sais, le ressens depuis le jour ou t’a réouvert les yeux. Parfois tu te demande, en silence, si il n’aurait pas été préférable que les prunelles sur le monde jamais ne se lèvent à nouveau. Et tu t’en eux ensuite, parce que tu te rappelle. Que tu n’es pas seule. Frappée par la réalité de ce visage fixant le tien dès ton arrivée, de ses mots que vous échangez avec une telle facilité, que tu ne te souviens pas la dernière fois que cela te soit arrivé vraiment. Avec Leta, tout est différent. Et pourtant tu n’est pas capable d’être totalement toi même, tu ne sais pas ce que cela veux dire en vérité. Parce que tu ne sais plus qui tu est.

C’est pourtant bel et bien une certaine impatience que tu ressens quand tu dois la retrouver. Parce qu’à l’inverse des autres, elle ne te regarde pas comme si ta place n’était plus ici. Comme si tu n’étais à présent plus qu’un animal de compagnie que l’on met de côté pour le regarder avec des yeux compatissants. Tu n’es plus celle que tu étais, certes, mais tu refuses d’accepter d’être la poupée de chiffon que l’on t’imagine être. Tu n’est pas morte. Tu le répète sans cesse, pour ne pas l’oublier. Pour essayer de te raviver à cette vie qui t’échappe. Et Leta est d’une aide sans nom dans ce processus, parce qu’elle ne te traite pas différemment.

Les prunelles suivent. Les gestes un peu nerveux de la blonde, et ton esprit cherche. Cherche à comprendre la raison de ce changement dans l’air. Vous vous connaissez assez bien maintenant, pour comprendre quand les choses sont différentes.  — Leta, tu m’inquiètes. Que tu continue le sourire malgré lui implanté sur les lèvres étirées. Tu ne sais plus quand cela est arrivé, la dernière fois. Tu ne sais plus, même, ce que cela signifie en vérité. C’est pathétique. Toi qu’un rien amusait. Par réflexe, tes doigts s’accrochent au gant de coton, et tu tires les petits fils qui s’en échappent.

Et sous tes yeux, Leta continue de bouger dans sa cuisine. Sort l’attirail qui est votre habitude, concentrée sur la bouteille et toi, sur le visage de ton amie. Sur lequel tu lis, les doutes, et la peur. Tu sais. Au fond. Que cela ne peux pas être grave, elle ne le prendrait pas avec autant de légèreté si il lui était arrivé quelque chose. Mais la pulpe de tes doigts s’acharne contre les fils. Les triturent, et les maltraitent. Comment ça ailleurs ? Et pourtant, ta voix est plus profonde. Plus inquiète. La légèreté doucement s’échappe de ton être. Dans un son presque lointain, tu entends la bouteille enfin prête être posée. Mais ton regard lui ne s’attarde que sur Leta.

Et lorsqu’elle ose enfin te regarder.
Le ton change
.

Le myocarde alors inquiet, s’apaise. Le corps se détend. Et le rire n’est plus contenu. S’échappe de ta cage thoracique pour s’envoler dans l’air. La tension envolée. Tu t’inquiétais. Quand la nouvelle était tout autre. La paume déposée contre le plan de travail, avant que tes prunelles ne reviennent se poser sur ton amie. Tu me dois 100 balles. Avec un clin d’oeil. Tu l’avais dit. C’est un semblant d’antan, comme avant, presque. Quand tu attrapes la bouteille pour verser le liquide épais dans vos verres en secouant la tête. C’est quoi que tu me disais ? Ah oui, jamais. JAMAIS. Le rire à nouveau. Entrecoupé de tes mots. Tu laisses glisser le verre devant elle, en relevant ton regard, joyeux. Je veux tout savoir.

C’était idiot de t’inquiéter. Ce soir vous étiez dans une bulle, vous ramenant à ce que tu étais avant. A ce que tu pourrais être à nouveau.


Invité
Invité
Anonymous
IRP
HRP

e c h o s
we all go through phases in life. if you are not okay now, it’s okay. you will find your way.  @Tana Díaz   
Besoin urgent de se retrouver dans le miroir de son propre regard jusqu'à celui de ses réflexions intérieures ; Leta connaissait cette sensation d'être étrangère à son propre corps, comme arrachée à sa propre chair, portée hors de son existence. Et c'était surement cette foule de sentiments qui avaient créé le lien avec Tana. Parce que si elle l'avait connu jadis, ce n'était rien en comparaison des dernières années écoulées.

Et parce qu'elle connaissait autant l'avant que l'après, Leta n'avait aucunement variée ses réactions à l'égard de son amie. Bien au contraire, elle s'était plutôt faite la promesse d'être ce port d’attache silencieux à celle qui fut et qui ne serait jamais plus, malgré tous les efforts et toute l'urgence du besoin d’être ressenti par Tana.

Tandis que la roue tournait inexorablement, chamboulant sournoisement la dynamique des amies ; la mutante s'interrogeait quant au regard qu'allait porter la scientifique sur elle. Aurait-elle le même bon sens à son égard ? Ou alors, s'accrocherait-elle plutôt à ses principes ? Des principes auxquels Leta avaient soigneusement adhérée pendant des années et qui lui semblaient dorénavant particulièrement édulcorés en comparaison du monde qu'elle percevait au travers de sa mutation.  

Tentant la déviation du fil de ses réflexions, Forsyth se focalisait sur l'autre nouvelle, bien plus joyeuse, bien plus légère. Jamais Leta n'aurait cru qu'un mariage puisse un jour lui soutirer un tel sourire ; et surement pas le sien. Jusqu’à là, elle s’était même promise à une vie de solitude dans l’espoir fou de ne jamais être déçue, de ne jamais laisser un autre la blesser. Pourtant, aujourd'hui, tout la faisait mentir et elle se retrouvait plutôt à devoir annoncer ses fiançailles à une meilleure amie qui n'était surement pas prête à l'entendre. C'était d'ailleurs pour cela que Leta avait soigneusement rangé sa bague dans la poche de son jeans.  

Pour la ménager.
Vraiment.

« Quand est-ce que je t'inquiète pas ? » Répondait finalement Leta avec sa désinvolture naturelle et un brin de sourire amusé tandis que le service se faisait tranquillement. Percevant du coin de l'œil l'inquiétude de son amie, la nouvelle était ainsi lâchée pour ne pas faire durer le simulacre de torture.

Au rire de Tana, la mutante s'amusa de sa réaction spontanée et esquissa un sourire mutin. Puis finalement vint la moquerie qu'elle se retrouva à encaisser en plissant le nez. « T'es une saleté ! »  La bouteille laissée à sa meilleure amie, la Peste se redressait de toute sa hauteur en la fixant de son regard céruléen. Il ne fallut guère quelques secondes pour que l'une pense à rendre la pareille à l'autre. « Cent balles, t'es sure ? » Demanda-t-elle alors, volontairement cryptique, avant de plonger sa main dans la poche de son jeans afin d’en extraire sa bague de fiançailles. Le bijou avait assurément quitté son doigt trop longtemps.

Narguant la curieuse avec son précieux, Leta l'enfila à l'annulaire de sa main gauche pour signer la valeur de l'engagement qui la liait désormais à Ángel. « Je pensais que tu préfèrerais être demoiselle d'honneur, mais c'est toi qui vois hein. » Les épaules se haussaient à la va vite alors qu'elle esquissait un sourire malicieux. Son regard, quant à lui, demeurait rivé sur Tana afin de contempler sa réaction. « ..Mais peut-être que je ne veux pas d'une demoiselle d'honneur moqueuse. Va savoir. » Sourcil qui s'arquait pour marquer son propos, l'amusement prenait finalement le pas sur son expression impassible.

« Et t'avais mal compris je crois.. C'était plutôt, jamais on ne se quitterait si ça arrivait. Pas : jamais ça n'arriverait. » Menteuse. Elles le savaient toutes les deux ; Leta s'était toujours montrée fermée lorsqu'il s'agissait de penser ou même discuter sentiment. Inflexible, elle avait juré mainte fois et se retrouvait désormais à se parjurer sans le moindre regret.

Les coudes s'appuyant contre le plan de travail, elle s'installait tranquillement en laissant filer un soupir pensif. « T'es sûre que tu veux tout savoir ? A mon sens, il y a des détails que je devrais garder pour moi.. Cousine. » Articulait-elle pour mettre en évidence ce nouveau lien qui allait les unir l'une à l'autre. Etrangement pourtant, il fallut bien quelques secondes à Leta pour que l'idée prenne confortablement place dans son esprit. Ainsi se redressa-t-elle tout à coup au bout d’un moment avec un.. « Putain ouais, on va être cousines par alliance maintenant. » Il fallait croire que Leta avait encore du mal à prendre la mesure de tout ce qui découlait de la demande de son fiancé.

Et c'était peu dire.
Parce qu'elle ne s'était jamais préparée à cet instant.
A finir avec une bague à son doigt.

Contenu sponsorisé
IRP
HRP