:: Rps archivés
Bad apple
(#) Ven 15 Juil - 11:51
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Ronde nocturne imposée. Depuis que quelques dossiers empruntés sans l’accord de la hiérarchie, celle-ci affubla le capitaine de quelques tournées réservées aux bleus afin de repérer et d’arrêter tout dissidents ne respectant pas le couvre-feu. Pieds de plomb. Néanmoins, s’adonne à sa tâche avec ferveur même si cette dernière ne reflète guère ses compétences… Armé comme à ses habitudes pour mission de proximité, bougre embarque clébard personnel afin d’avoir compagnie et de ne guère le laisser seul une nuit de plus dans l’appartement. Au volant du combi noir, l’assassin arpente les rues et ruelles des entrailles de la ville à une allure piétonne. Quartiers du Bronx plus précisément, comme si pénitence n’était pas assez lourde.
Premier signalement d’un mutant hors de chez lui réceptionné, c’est un autre traqueur qui le prendra en chasse, car proximité avantageuse. Mirettes du bougre se posent sur Attila, sagement assise à la place du mort.
Quelques minutes plus tard, c’est un gamin en train de taguer le mur d’une épicerie que sniper repère. Le repère et s’arrête. Radar détecte gène. Soupir s’extirpe. Regard significateur envoyé au cerbère, au taquet.
Crocs s’accrochent aux vêtements et le saut sauvage plaque l’adolescent au sol. Chasseur s’allume une cigarette pendant que l’agressivité canine finisse de terrifier gamin, et le temps d’arriver jusqu’à eux. Clope au bec, collier inhibiteur dans la paume, il lança d’un calme excessivement mesuré :
Par le col, l’aura trainé jusqu’au combi pour l’y enfermer. Hésite une seconde à donner signalement. Regard scrute chiard depuis rétroviseur.
Cigarette qui se termine pendant le trajet. Arrivé à destination, remarque que ce fut là l’adresse de l’église maudite.
Les phalanges tatouées attrapent vivement fringues déjà déchiquetés. Traine môme jusqu’à la porte de celui qu’il surveille pour ses palabres tendancieux. Frappe. Violemment et bruyamment. Clébard au pied.
(#) Ven 15 Juil - 20:37
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Il y avait des nuits où Tobias n'avait pas à ouvertement contrevenir à la loi. Où son service se terminait à une heure raisonnable, et il pouvait retourner à son appartement, à quelques pas de son église, et ne pas avoir à endurer l'amende et les représailles qui accompagnaient son refus de respecter le couvre-feu.
De toutes les lois auxquelles il était soumis en tant que mutant, c'était celle-là qui l'agaçait le plus, celle qui, pour lui, n'avait pas le moindre sens. Si quelqu'un souhaitait emprunter un chemin qui n'était pas respectable, il pouvait tout aussi bien le faire le jour que la nuit. Ce n'était qu'une mesure de plus s'ajoutant à la frustration de ses frères et sœurs mutants. Un autre bâton pour les battre.
Bien qu'il ait généralement tendance à rester éveillé tard, profitant de ses nuits pour mettre en ordre ses affaires et savourer un peu de calme et de solitude, Tobias s'était assoupi tôt ce soir-là, entouré de ses deux chats. Ce fut donc en sursaut que le prêtre fut subitement réveillé par le vacarme qui se déroulait à quelques pas de lui, à l'entrée de sa précieuse église.
Par automatisme plus que par réelle conscience de ses actions, Tobias enfila une robe de chambre par-dessus son pyjama (sobre, heureusement pour lui) et descendit quatre à quatre les escaliers, glissant à ses pieds la première paire de chaussons qui lui vint (des charentaises venues d'un autre âge).
Saisi par la fraîcheur de la nuit, Tobias s'enserra brièvement de ses bras, plissant les yeux sous la lumière agressive du lampadaire, alors qu'il découvrait la scène qui se passait devant son église. Franchissant le seuil de son immeuble, il courut de l'autre côté de la rue, manquant de se faire écraser par une voiture au passage.
Confus, frileux, et se demandant à moitié s'il n'était pas encore en train de rêver, Tobias reconnut alors l'homme qui lui avait rendu une visite peu chaleureuse il y a quelques temps à son église, ainsi qu'un jeune homme fréquentant régulièrement les lieux.
"Jason ?"
Oh, Jason, qu'avait-il pu faire ? Se frottant les yeux, Tobias tenta de rassembler ses esprits, mais sa tentative fut interrompue lorsqu'il aperçut le molosse d'Ángel Vidal, accaparant pleinement son attention. Le prêtre eut un mouvement incontrôlé de recul, homme à chats jusqu'au bout des ongles, peu à l'aise avec les canins de toute espèce.
Il força néanmoins un sourire sur ses lèvres, rajustant sa robe de chambre d'un geste rapide :
"Oh, vous avez un chien ! Gentil chien..."
Ne pas accorder d'attention au chien. Faire comme s'il n'était pas là. Tobias prit une profonde inspiration, se focalisant sur Ángel et le jeune qu'il avait traîné avec lui. Plutôt que d'adopter un ton accusateur, Tobias s'efforça de rester calme, demandant à Jason d'une voix douce :
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Est-ce que tout va bien ?"
Le jeune homme ne répondit pas, désirant probablement garder le silence en compagnie de celui qui l'avait arrêté manu militari.
Tobias jeta rapidement un œil à sa montre, avant de soupirer :
"Plus de 22 heures. Je suppose que je vois où vous voulez en venir, Ángel."
Son attention se reporta brièvement sur le chien de l'homme, ne pouvant s'empêcher de se demander à quel point il souffrirait si le molosse refermait ses crocs sur sa chair. Malgré sa nervosité palpable, Tobias força un autre sourire sur ses lèvres. Pour Jason.
"Je n'ai pas oublié ma promesse, Ángel. Quoi qu'il ait pu arriver, je suis l'unique responsable."
Jason eut un mouvement rapide à ses propos, ses lèvres s'entrouvrant, mais Tobias se racla la gorge pour le faire taire. Peu importe les raisons de son arrestation, Tobias avait peut-être une chance de préserver le jeune homme des conséquences de ses actions. De conséquences plus lourdes que celles qu'il devrait endurer, en tout cas.
De toutes les lois auxquelles il était soumis en tant que mutant, c'était celle-là qui l'agaçait le plus, celle qui, pour lui, n'avait pas le moindre sens. Si quelqu'un souhaitait emprunter un chemin qui n'était pas respectable, il pouvait tout aussi bien le faire le jour que la nuit. Ce n'était qu'une mesure de plus s'ajoutant à la frustration de ses frères et sœurs mutants. Un autre bâton pour les battre.
Bien qu'il ait généralement tendance à rester éveillé tard, profitant de ses nuits pour mettre en ordre ses affaires et savourer un peu de calme et de solitude, Tobias s'était assoupi tôt ce soir-là, entouré de ses deux chats. Ce fut donc en sursaut que le prêtre fut subitement réveillé par le vacarme qui se déroulait à quelques pas de lui, à l'entrée de sa précieuse église.
Par automatisme plus que par réelle conscience de ses actions, Tobias enfila une robe de chambre par-dessus son pyjama (sobre, heureusement pour lui) et descendit quatre à quatre les escaliers, glissant à ses pieds la première paire de chaussons qui lui vint (des charentaises venues d'un autre âge).
Saisi par la fraîcheur de la nuit, Tobias s'enserra brièvement de ses bras, plissant les yeux sous la lumière agressive du lampadaire, alors qu'il découvrait la scène qui se passait devant son église. Franchissant le seuil de son immeuble, il courut de l'autre côté de la rue, manquant de se faire écraser par une voiture au passage.
Confus, frileux, et se demandant à moitié s'il n'était pas encore en train de rêver, Tobias reconnut alors l'homme qui lui avait rendu une visite peu chaleureuse il y a quelques temps à son église, ainsi qu'un jeune homme fréquentant régulièrement les lieux.
"Jason ?"
Oh, Jason, qu'avait-il pu faire ? Se frottant les yeux, Tobias tenta de rassembler ses esprits, mais sa tentative fut interrompue lorsqu'il aperçut le molosse d'Ángel Vidal, accaparant pleinement son attention. Le prêtre eut un mouvement incontrôlé de recul, homme à chats jusqu'au bout des ongles, peu à l'aise avec les canins de toute espèce.
Il força néanmoins un sourire sur ses lèvres, rajustant sa robe de chambre d'un geste rapide :
"Oh, vous avez un chien ! Gentil chien..."
Ne pas accorder d'attention au chien. Faire comme s'il n'était pas là. Tobias prit une profonde inspiration, se focalisant sur Ángel et le jeune qu'il avait traîné avec lui. Plutôt que d'adopter un ton accusateur, Tobias s'efforça de rester calme, demandant à Jason d'une voix douce :
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Est-ce que tout va bien ?"
Le jeune homme ne répondit pas, désirant probablement garder le silence en compagnie de celui qui l'avait arrêté manu militari.
Tobias jeta rapidement un œil à sa montre, avant de soupirer :
"Plus de 22 heures. Je suppose que je vois où vous voulez en venir, Ángel."
Son attention se reporta brièvement sur le chien de l'homme, ne pouvant s'empêcher de se demander à quel point il souffrirait si le molosse refermait ses crocs sur sa chair. Malgré sa nervosité palpable, Tobias força un autre sourire sur ses lèvres. Pour Jason.
"Je n'ai pas oublié ma promesse, Ángel. Quoi qu'il ait pu arriver, je suis l'unique responsable."
Jason eut un mouvement rapide à ses propos, ses lèvres s'entrouvrant, mais Tobias se racla la gorge pour le faire taire. Peu importe les raisons de son arrestation, Tobias avait peut-être une chance de préserver le jeune homme des conséquences de ses actions. De conséquences plus lourdes que celles qu'il devrait endurer, en tout cas.
(#) Lun 18 Juil - 18:37
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Gamin qui ne tente même pas de s’extraire de la prise du persécuteur, sentant bien qu’il n’aurait de toute façon aucune issue avantageuse. Homme d’Église se pointe enfin, traversant la rue pour venir rejoindre le trio dans une tenue de nuit des plus… singulières.Petite attention portée au cerbère qui reste sagement aux pieds du maître, sans broncher. Clebs parfaitement dressé, néanmoins, inspire quelque sentiment de malaise chez le prêcheur qui ne manque pas de se faire remarquer. S’adresse ensuite au chiard afin de savoir s’il va bien. Le malin maintient le silence, ne souhaitant sans doute pas s’enfoncer davantage. Mais prêtre comprit très vite la nature de sa visite en regardant sa montre. Réitère sa promesse d’endosser toute responsabilité. C’est là que môme tenta une manœuvre verbale tout de suite recalée par l’hôte et un raclement de gorge impromptue.
Titilleur.
Néanmoins, sous la bannière de sa présence en ces lieux et en cet instant, se cache là un geste bien plus compatissant que le chasseur ne laisse entrevoir... Parce que le sort aurait pu être pire. Pire que celui d'être ramené devant celui qui se clame responsable et prompte à subir représailles...
(#) Lun 18 Juil - 20:56
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Tobias pouvait pleinement sentir la moquerie dans le ton employé par Ángel, alors qu'il le défiait d'accomplir des travaux d'intérêt général à la place de son protégé. Il n'y réagit pas, son ego n'étant pas mis en défaut par des piques aussi superficielles. Malgré la situation, Tobias ne pouvait s'empêcher d'éprouver un semblant d'amusement devant l'image que l'homme peignait de lui.
Le croyait-il réellement incapable du moindre travail manuel ? Pensait-il que le prêtre avait des domestiques pour s'occuper du ménage de son église ? Qu'il n'avait pas mis la main à la pâte pour la majorité des travaux effectués au sein des lieux, en particulier lorsqu'il n'avait pas les moyens d'embaucher qui que ce soit ? Tobias n'avait certainement pas les muscles d'Ángel ou sa force, mais il n'était pas la fragile petite chose que l'homme se représentait.
Il eut toutefois vite fait de recouvrer son sérieux devant les propos de l'homme et la manière dont il malmenait Jason. D'accord, la situation se faisait plus claire. Le garçon avait visiblement tagué un mur qu'il n'était pas autorisé à recouvrer de ses graffitis... Tobias laissa échapper un soupir, secouant la tête avec une expression désappointée. Au moment où le jeune ouvrit la bouche pour s'exprimer, le prêtre s'empressa de déclarer, s'assurant que sa désapprobation était claire dans sa voix :
"Je ne suis pas en colère, Jason. Je suis déçu. Tu vaux mieux que ça."
Tobias crut l'entendre marmonner un "C'est encore pire..." mais il n'en était pas certain. Il reporta pleinement son attention sur Ángel, ressentant pleinement la satisfaction qu'avait l'homme à lui présenter un de ses paroissiens en défaut. Tobias soupira à nouveau :
"Des Travaux d'Intérêt Général ? Rien que ça ? Vous me croyez peut-être naïf, mais je ne suis pas stupide. Je sais ce qu'un mutant encourt s'il brise le couvre-feu, et je sais également que Jason n'a absolument pas les moyens de payer cette amende. Et s'il ne peut pas le faire, vous me pensez assez idiot pour croire qu'il n'y aura pas de conséquences ?"
Tobias couvrira les frais de l'amende, il n'y avait aucun doute à se faire là-dessus. Mais si amende il y avait, cela signifiait que le cas de Jason avait été géré par les autorités. Et Jason était mineur. Un mineur dont la famille serait forcément contactée, peu importe les conséquences. Tout le monde se fichait bien de ce qui pouvait arriver à ce gamin, une fois l'affaire réglée. Tout le monde, sauf Tobias.
"Ecoutez, Ángel. Les graffitis seront nettoyés, et je m'assurerais que Jason s'en occupe personnellement. Si cela ne vous suffit pas, je suis sûr que je pourrais trouver de quoi faire pénitence. Si vous voulez être témoin de cela, je ne vous empêcherais pas."
Le cœur de Tobias cognait contre sa poitrine. Il ne pouvait pas imaginer renvoyer Jason auprès des siens. Le travail qu'il avait commencé à effectuer avec le Refuge pour lui permettre de rebondir et mener une nouvelle vie était trop précieux pour être gâché de la sorte. Jason, bon sang...
"Mais je vous demande de bien vouloir garder cela entre nous. Jason ne peut pas retourner auprès de sa famille, vous comprenez ? Il ne peut pas !"
L'adolescent sembla enfin réaliser la gravité de la situation, et son regard alla du prêtre au persécuteur, marmonnant d'une voix suppliante :
"Vous le laisserez pas m'emmener, hein ? Vous le laisserez pas ?"
Les mains de Tobias allèrent s'agripper à la croix qui pendait autour de son cou, le bijou semblant s'alourdir brusquement devant cette situation où le prêtre se sentait incroyablement impuissant. Tout reposait sur les épaules d'Ángel. S'il décidait que Jason devait être embarqué, Tobias ne pourrait rien faire pour l'en empêcher. Et tout le temps qu'ils perdraient à extirper le gamin de sa famille... Chaque minute pourrait être la minute de trop.
"Ángel, je vous ai demandé d'être seul responsable. Je vous ai dit que certains de mes fidèles n'ont aucun autre lieu que mon église pour être aimés et respectés, et c'est le cas de Jason. Je vous supplie de faire preuve de clémence et d'humanité."
Tobias déglutit, jetant un bref regard à l'adolescent aux mains tremblantes, avant de reprendre :
"Ce n'est qu'un enfant. Il n'a pas à payer mes erreurs."
Et s'il devait les payer lui-même, il le ferait. Il le devait.
Le croyait-il réellement incapable du moindre travail manuel ? Pensait-il que le prêtre avait des domestiques pour s'occuper du ménage de son église ? Qu'il n'avait pas mis la main à la pâte pour la majorité des travaux effectués au sein des lieux, en particulier lorsqu'il n'avait pas les moyens d'embaucher qui que ce soit ? Tobias n'avait certainement pas les muscles d'Ángel ou sa force, mais il n'était pas la fragile petite chose que l'homme se représentait.
Il eut toutefois vite fait de recouvrer son sérieux devant les propos de l'homme et la manière dont il malmenait Jason. D'accord, la situation se faisait plus claire. Le garçon avait visiblement tagué un mur qu'il n'était pas autorisé à recouvrer de ses graffitis... Tobias laissa échapper un soupir, secouant la tête avec une expression désappointée. Au moment où le jeune ouvrit la bouche pour s'exprimer, le prêtre s'empressa de déclarer, s'assurant que sa désapprobation était claire dans sa voix :
"Je ne suis pas en colère, Jason. Je suis déçu. Tu vaux mieux que ça."
Tobias crut l'entendre marmonner un "C'est encore pire..." mais il n'en était pas certain. Il reporta pleinement son attention sur Ángel, ressentant pleinement la satisfaction qu'avait l'homme à lui présenter un de ses paroissiens en défaut. Tobias soupira à nouveau :
"Des Travaux d'Intérêt Général ? Rien que ça ? Vous me croyez peut-être naïf, mais je ne suis pas stupide. Je sais ce qu'un mutant encourt s'il brise le couvre-feu, et je sais également que Jason n'a absolument pas les moyens de payer cette amende. Et s'il ne peut pas le faire, vous me pensez assez idiot pour croire qu'il n'y aura pas de conséquences ?"
Tobias couvrira les frais de l'amende, il n'y avait aucun doute à se faire là-dessus. Mais si amende il y avait, cela signifiait que le cas de Jason avait été géré par les autorités. Et Jason était mineur. Un mineur dont la famille serait forcément contactée, peu importe les conséquences. Tout le monde se fichait bien de ce qui pouvait arriver à ce gamin, une fois l'affaire réglée. Tout le monde, sauf Tobias.
"Ecoutez, Ángel. Les graffitis seront nettoyés, et je m'assurerais que Jason s'en occupe personnellement. Si cela ne vous suffit pas, je suis sûr que je pourrais trouver de quoi faire pénitence. Si vous voulez être témoin de cela, je ne vous empêcherais pas."
Le cœur de Tobias cognait contre sa poitrine. Il ne pouvait pas imaginer renvoyer Jason auprès des siens. Le travail qu'il avait commencé à effectuer avec le Refuge pour lui permettre de rebondir et mener une nouvelle vie était trop précieux pour être gâché de la sorte. Jason, bon sang...
"Mais je vous demande de bien vouloir garder cela entre nous. Jason ne peut pas retourner auprès de sa famille, vous comprenez ? Il ne peut pas !"
L'adolescent sembla enfin réaliser la gravité de la situation, et son regard alla du prêtre au persécuteur, marmonnant d'une voix suppliante :
"Vous le laisserez pas m'emmener, hein ? Vous le laisserez pas ?"
Les mains de Tobias allèrent s'agripper à la croix qui pendait autour de son cou, le bijou semblant s'alourdir brusquement devant cette situation où le prêtre se sentait incroyablement impuissant. Tout reposait sur les épaules d'Ángel. S'il décidait que Jason devait être embarqué, Tobias ne pourrait rien faire pour l'en empêcher. Et tout le temps qu'ils perdraient à extirper le gamin de sa famille... Chaque minute pourrait être la minute de trop.
"Ángel, je vous ai demandé d'être seul responsable. Je vous ai dit que certains de mes fidèles n'ont aucun autre lieu que mon église pour être aimés et respectés, et c'est le cas de Jason. Je vous supplie de faire preuve de clémence et d'humanité."
Tobias déglutit, jetant un bref regard à l'adolescent aux mains tremblantes, avant de reprendre :
"Ce n'est qu'un enfant. Il n'a pas à payer mes erreurs."
Et s'il devait les payer lui-même, il le ferait. Il le devait.
(#) Ven 22 Juil - 19:58
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Alors que la parole fut donnée au gamin, tout de suite, elle fut reprise par ce prêtre qui lui fit part de sa déception. Mais alors que l’attention de l’homme d’Église se reporta sur le Persécuteur, il déclara qu’il n’était pas dupe et qu’il connaissait très bien les lois et les conséquences de leur bravade. Il parla d’amande que le mioche n’avait pas les moyens de payer et que cela engendrerait d’autres problèmes. Ángel haussa les épaules sur le moment, car oui, c’est ce qui en découlait.Promesse que prêtre fit ; graffitis nettoyés et si ce n’est guère suffisant aux yeux du brun, tuteur prêt à trouver davantage afin de compléter punition. Alors qu’il dressa les paumes pour l’arrêter et prendre la parole, celle-ci ne put résonner, car Père supplia silence. Silence sur méfait, car famille guère garante de rejeton. Faucheur fronça les sourcils, s’interroge.
Môme s’adresse à l’ange gardien, sommant de ne point le laisser partir.
Prêtre s’accroche à sa croix sous les yeux de l’exécuteur. Implore d’être seul réceptacle de son courroux, car Jason faisait partie de ces brebis profitant de l’église comme refuge. Invoque la clémence et l’humanise de l’homme juste, précisant à nouveau qu’il ne s’agit que d’un gosse ne pouvant payer des erreurs du prêcheur. Sniper fusille le môme d’un regard aussi sombre que les promesses funestes dont le bourreau est capable. Froideur mortuaire. Mâchoire se verrouille, faisant ressortir les tempes. Il lui fallut un temps certain. Réflexion se perdant dans les affres d’une mémoire que le mot famille remue. Revoit ses proches et comme toujours, revoit les images d’une scène improbable qui s’y associent. La colère brûle encore au fond des entrailles, mais celle-ci alimente forme de compassion dégueulasse.
Ensuite, reportant ses mires menaçantes sur le Père, l’ange de la mort rétorqua :
(#) Dim 24 Juil - 19:51
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Les reproches d'Ángel étaient brûlants, mais Tobias ne craignait pas ses flammes. Le mépris que l'humain avait pour les mutants était plus que perceptible, et si le prêtre espérait pouvoir changer cela un jour, il savait que là n'était pas l'important actuellement. Qu'il lui en veuille pour la tristesse de ses fidèles et leur manière plus ou moins acceptable de l'exprimer. Tobias pouvait l'accepter, ainsi que les conséquences que cela engendrera, pourvu qu'il soit seul à payer. C'était tout ce qu'il pouvait faire, lui qui n'avait pas le pouvoir de changer cette société qui les maltraitait...
"Je ne peux vous donner un nombre précis, Ángel, car c'est vous qui déciderez ultimement de ce que vous percevez comme une erreur de ma part ou non. Vous choisissez le monde que vous souhaitez voir. Vous cherchez partout le Mal selon une définition qui n'appartient qu'à vous. Mon seul pouvoir est d'essayer de vous convaincre de voir les choses autrement. Le reste découle de vos choix."
Un choix qu'avait fait Ángel, en ne livrant pas directement Jason aux autorités. Tobias recueillit instinctivement le jeune homme dans ses bras lorsqu'il fut délivré, le cœur battant à vive allure. Les choses auraient pu être infiniment pires, et Tobias ne pouvait pas même l'imaginer sans avoir l'impression de se briser en mille morceaux.
Malgré tout, le collier que portait Jason rappelait les limites de la compassion d'Ángel, et la haine qu'il éprouvait pour leur espèce. Ignorant brièvement les menaces de l'homme, Tobias s'assura que le collier était ajusté et n'étranglait pas Jason, soufflant ses inquiétudes au garçon qui lui répondit, se détachant du prêtre avec embarras :
"Ca va, c'est rien."
Ce n'était pas rien, mais Tobias comprenait ce que l'adolescent essayait de dire. Il soupira, posant sa main sur la manche du garçon en demandant silencieusement son autorisation. Jason hocha la tête et Tobias releva ladite manche, révélant des écailles clairsemées sur la peau du jeune homme :
"Votre collier ne fera jamais qu'empêcher Jason de respirer sous l'eau. Vous venez de sauver la société d'un terrible danger, Ángel. Dommage que votre autorité ne s'étende pas à ses parents, qui, chaque jour, lui arrachaient ses écailles, avec les prétextes les plus nobles du monde. Mais j'imagine que vous pouvez toujours justifier qu'un parent maltraite son enfant, si ce dernier est mutant..."
Tobias rabattit la manche du jeune homme, et lui demanda de monter dans son appartement. Jason refusa dans un premier lieu, arguant qu'il ne voulait pas le laisser seul, mais Tobias insista. Mieux valait éviter que le jeune homme n'aggrave le courroux d'Ángel à son égard... Une fois l'adolescent éloigné, Tobias retint à grand-peine un soupir de soulagement, reportant son attention sur le Persécuteur :
"Merci, malgré tout. La façade sera nettoyée dans les temps. Je veillerai personnellement à ce que Jason s'y attelle dès demain."
Inutile de provoquer davantage Ángel en se soustrayant à ce châtiment. Il lui paraissait approprié, même si le collier lui semblait définitivement en trop. Ce qu'il ne put s'empêcher de déclarer, dans une attitude clairement désapprobatrice :
"Si Jason était humain, il n'aurait jamais risqué plus qu'une remontrance et des TIG pour son acte. Il n'a pas utilisé sa mutation pour faire du mal à qui que ce soit. Il n'a pas cherché à blesser, à heurter, à tuer. Tout ce qu'il cherchait à faire, c'était exprimer une injustice dont il est victime, et c'est un sentiment que bien des jeunes en ce monde partagent, humain ou mutant. Vous semble-t-il si absurde que je trouve moi-même cette différence de traitement aussi arbitraire qu'inacceptable ?"
Tobias se voulait compréhensif. Il faisait tout son possible pour ouvrir ses bras à ceux qui les rejetaient, mais il lui était difficile jour après jour de continuer à trouver des raisons de le faire. Il devait se raccrocher aux miettes qu'il pouvait trouver. Au fait qu'Ángel ait choisi de ramener l'adolescent aussi au lieu de le confier aux mains impitoyables de la Justice...
"Je ne peux vous donner un nombre précis, Ángel, car c'est vous qui déciderez ultimement de ce que vous percevez comme une erreur de ma part ou non. Vous choisissez le monde que vous souhaitez voir. Vous cherchez partout le Mal selon une définition qui n'appartient qu'à vous. Mon seul pouvoir est d'essayer de vous convaincre de voir les choses autrement. Le reste découle de vos choix."
Un choix qu'avait fait Ángel, en ne livrant pas directement Jason aux autorités. Tobias recueillit instinctivement le jeune homme dans ses bras lorsqu'il fut délivré, le cœur battant à vive allure. Les choses auraient pu être infiniment pires, et Tobias ne pouvait pas même l'imaginer sans avoir l'impression de se briser en mille morceaux.
Malgré tout, le collier que portait Jason rappelait les limites de la compassion d'Ángel, et la haine qu'il éprouvait pour leur espèce. Ignorant brièvement les menaces de l'homme, Tobias s'assura que le collier était ajusté et n'étranglait pas Jason, soufflant ses inquiétudes au garçon qui lui répondit, se détachant du prêtre avec embarras :
"Ca va, c'est rien."
Ce n'était pas rien, mais Tobias comprenait ce que l'adolescent essayait de dire. Il soupira, posant sa main sur la manche du garçon en demandant silencieusement son autorisation. Jason hocha la tête et Tobias releva ladite manche, révélant des écailles clairsemées sur la peau du jeune homme :
"Votre collier ne fera jamais qu'empêcher Jason de respirer sous l'eau. Vous venez de sauver la société d'un terrible danger, Ángel. Dommage que votre autorité ne s'étende pas à ses parents, qui, chaque jour, lui arrachaient ses écailles, avec les prétextes les plus nobles du monde. Mais j'imagine que vous pouvez toujours justifier qu'un parent maltraite son enfant, si ce dernier est mutant..."
Tobias rabattit la manche du jeune homme, et lui demanda de monter dans son appartement. Jason refusa dans un premier lieu, arguant qu'il ne voulait pas le laisser seul, mais Tobias insista. Mieux valait éviter que le jeune homme n'aggrave le courroux d'Ángel à son égard... Une fois l'adolescent éloigné, Tobias retint à grand-peine un soupir de soulagement, reportant son attention sur le Persécuteur :
"Merci, malgré tout. La façade sera nettoyée dans les temps. Je veillerai personnellement à ce que Jason s'y attelle dès demain."
Inutile de provoquer davantage Ángel en se soustrayant à ce châtiment. Il lui paraissait approprié, même si le collier lui semblait définitivement en trop. Ce qu'il ne put s'empêcher de déclarer, dans une attitude clairement désapprobatrice :
"Si Jason était humain, il n'aurait jamais risqué plus qu'une remontrance et des TIG pour son acte. Il n'a pas utilisé sa mutation pour faire du mal à qui que ce soit. Il n'a pas cherché à blesser, à heurter, à tuer. Tout ce qu'il cherchait à faire, c'était exprimer une injustice dont il est victime, et c'est un sentiment que bien des jeunes en ce monde partagent, humain ou mutant. Vous semble-t-il si absurde que je trouve moi-même cette différence de traitement aussi arbitraire qu'inacceptable ?"
Tobias se voulait compréhensif. Il faisait tout son possible pour ouvrir ses bras à ceux qui les rejetaient, mais il lui était difficile jour après jour de continuer à trouver des raisons de le faire. Il devait se raccrocher aux miettes qu'il pouvait trouver. Au fait qu'Ángel ait choisi de ramener l'adolescent aussi au lieu de le confier aux mains impitoyables de la Justice...
(#) Mer 27 Juil - 14:03
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TW : mention de meurtre, de massacre, de violence infantile.
La rage s’allume au fond des tripes.
À nouveau.
Hanté par ces images qui ne le quittent plus.
Qu’on ne lui demande pas de voir un monde plus bienveillant que celui qu’il a vu ce jour-là.
Le collier est inspecté par le père. L’adolescent rétorque avant qu’ils ne démontrent ce à quoi traqueur avait posé des limites. Relevant la manche du garçon, s’exposèrent écailles, illustrant le propos décrivant le pouvoir annihilé. La patience du chasseur s’érode lorsque l’homme de foi l’accusa de trouver la justification de la nature de l’enfant afin de comprendre la maltraitance dont il eut été victime. Les poings se serrent dans une retenue qu’il s’efforce de maintenir. Lui-même père d’un enfant, rien ne peut justifier la violence parentale.Rien. Mais le faire passer pour un monstre dénué de cœur, ça le crispe. Mais il se tait. Encore .
Gamin renvoyé, Grant remercia malgré tout le faucheur. Promesse faite que la façade soit nettoyée dans les temps. Adoptant une attitude autre, Prêtre se laissa aller à un laïus dénonçant l’illégalité de traitement entre un délinquant humain et mutant. La rétorque ne tarde pas à se faire entendre, quelque peu acide, échauffée : J’ai pas l’impression que vous vous rendez bien compte Père Grant… Ce môme, je ne l’ai même pas signalé alors que c’est un putain de mutant. Ne me parlez surtout pas d’égalité de traitement car, un humain aurait déjà des TIG au cul alors que lui, ne s’en sort qu’avec des remontrances et la corvée de nettoyer ses conneries. Certes, il a un collier. Alors quoi ? Devrais-je gentiment demander le pouvoir de chacun avant de décider de leur coller – ou non – un inhibiteur ?! Sachez que là où vous voyez le don de pouvoir respirer sous l’eau, moi je vois la menace d’une capacité à pouvoir noyer des gens. Même s’il ne faisait pas l’emploi de sa mutation, ça reste un mutant hors couvre-feu. C’est le minimum que j’puisse faire pour me protéger d’un dissident rebelle dont je ne connais rien. Chasseur marque une pause… se rend compte que palabres commencent à venir s’alimenter dans l’émoi et qu’il pourrait sortir hors de son contrôle.
Alors, il inspire. Reprend son calme glacial. … J’en ai rien à foutre de sa vie tout comme il n’en a rien à foutre de la mienne. Chacun son passé mon Père. Et c’est ce qui nous forge dans cette société où des règles sont à respecter. S’ils veulent exprimer l’injustice dont ils sont victimes, qu’ils s’y prennent autrement qu’en bravant les règles. Sans doute qu’ils seraient davantage entendus ou davantage pris au sérieux…
Bad apple
Les mots du prêtre l’agacent. Lui octroient pleine responsabilité de ce qu’il veut bien voir. Mâchoire se verrouille à nouveau, les tempes ressortent. Comment peut-il en être autrement ? Comment aurait-il pu voir un monde différent que celui qu’on lui a imposé ? Découverte de la barbarie par le massacre de sa propre famille sous ses yeux encore innocents. Môme. Même pas encore ado, voit le sang couler, voit la violence revendiquée par les mutants hurlant que ce n’est que pure justice. Où était la justice lorsqu’il a dû se cacher, lui et sa sœur, aussi inconscients qu’innocents, afin de sauver leur peau ?! La rage s’allume au fond des tripes.
À nouveau.
Hanté par ces images qui ne le quittent plus.
Qu’on ne lui demande pas de voir un monde plus bienveillant que celui qu’il a vu ce jour-là.
Le collier est inspecté par le père. L’adolescent rétorque avant qu’ils ne démontrent ce à quoi traqueur avait posé des limites. Relevant la manche du garçon, s’exposèrent écailles, illustrant le propos décrivant le pouvoir annihilé. La patience du chasseur s’érode lorsque l’homme de foi l’accusa de trouver la justification de la nature de l’enfant afin de comprendre la maltraitance dont il eut été victime. Les poings se serrent dans une retenue qu’il s’efforce de maintenir. Lui-même père d’un enfant, rien ne peut justifier la violence parentale.
Gamin renvoyé, Grant remercia malgré tout le faucheur. Promesse faite que la façade soit nettoyée dans les temps. Adoptant une attitude autre, Prêtre se laissa aller à un laïus dénonçant l’illégalité de traitement entre un délinquant humain et mutant. La rétorque ne tarde pas à se faire entendre, quelque peu acide, échauffée :
Alors, il inspire. Reprend son calme glacial.
(#) Mer 27 Juil - 19:15
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Bad apple
Il y avait une colère perpétuellement latente chez Ángel, comme un volcan menaçant constamment d'entrer en éruption. Tobias ne pouvait s'empêcher de se demander s'il s'agissait d'un état temporaire chez l'homme, ou s'il était plongé si profondément dans ses ténèbres qu'il ne parvenait pas même à s'en extirper un court moment. Il préférait penser qu'Ángel avait un espace quelque part où il pouvait trouver une forme de réconfort, un soulagement à cette négativité incessante qui l'habitait en la présence de Tobias Grant.
Les paroles du persécuteur reflétaient son état d'esprit. Il était visiblement en désaccord avec ce que Tobias avait pu prêcher, arguant que Jason s'en tirait à bon compte avec des remontrances et une corvée de nettoyage, alors qu'un humain aurait eu droit à des TIG. C'était à croire qu'il oubliait que, si Jason s'en tirait à "bon compte", c'était parce qu'Ángel avait choisi d'honorer le pacte proposé par Tobias. S'il avait confié Jason au système, le garçon n'aurait pas eu à faire face à de simples TIG... Les conséquences auraient été bien plus graves que tout ce qu'un adolescent humain de son âge aurait pu endurer de la part de la justice.
Conscient qu'interrompre l'homme risquerait d'aggraver sa colère, Tobias le laissa se calmer, profitant lui-même de l'instant pour prendre une profonde inspiration et remettre ses émotions en ordre. Le prêtre s'était attaché à l'adolescent, touché par cette lutte qu'il menait contre lui-même et cette société qui refusait de lui faire une place. Qu'il puisse finir à nouveau entre les mains de sa famille lui déchirait le coeur, et Tobias était infiniment reconnaissant envers Ángel pour avoir fait le choix qu'il avait fait. Ce qui n'empêcha pour autant le prêtre de s'exprimer après les paroles du persécuteur :
"Vous auriez pu le signaler. Et, si vous l'aviez fait, Jason aurait été jeté en pâture à une justice qui aurait refusé de comprendre l'étendue de sa souffrance. C'est uniquement parce que vous avez pris la décision de me le confier que Jason s'en tire de la sorte. Le système que vous défendez ne se serait pas contenté de lui donner des travaux d'intérêt général pour ce qui est une stupide bêtise d'adolescent."
Une bêtise que Jason aurait pu regretter toute sa vie... Tobias espérait que le garçon avait réalisé que ses actions avaient des conséquences, et qu'il réfléchirait à deux fois à sa manière d'exprimer son mal-être et l'injustice dont il était indéniablement victime. Il n'était pas dans une position qui lui permettait de se confronter à la justice sans craindre ce qui pourrait advenir de lui. Tobias aurait une longue, longue discussion avec Jason à ce sujet...
En dépit de son anxiété qu'il gardait tant bien que mal sous contrôle, Tobias restait fidèle à lui-même et, dans les moments de tension, le prêtre se tournait généralement vers son "arme" préférée, même s'il était loin de la manier aussi bien que d'autres : l'humour. Ce qu'il fit, forçant un sourire sur ses lèvres avant d'ajouter :
"Je n'approuve pas l'usage du collier, mais je sais que je ne vous ferais pas entendre raison à ce sujet. En revanche, je suppose que vous, Jason, et moi-même avons désormais un point commun, ce qui peut constituer un excellent terrain d'entente..."
Tobias baissa légèrement la voix, comme s'il confiait un secret de la plus haute importance :
"Nous avons tous les trois la capacité de noyer quelqu'un. Comme approximativement tous les humains et les mutants de cette planète. Je pourrais vous faire un tutoriel, mais je tiens encore à laisser penser au prêtre auprès duquel je fais confesse que je suis relativement sain d'esprit."
Tobias essaya de forcer un rire, mais le son qui s'extirpa de ses lèvres ressemblait plus à un début de toux. Le prêtre se racla la gorge pour se donner une contenance, son regard allant se poser rapidement sur le molosse du persécuteur, la méfiance le gagnant à nouveau au sujet du chien. Non, vraiment, il n'était pas à l'aise avec ces quadrupèdes... Tobias recula brièvement d'un pas, ajustant sa robe de chambre, frissonnant sous l'air frais de la nuit. Et peut-être un peu de la crainte que lui inspirait malgré lui le chien.
"Cette injustice dont vous parlez, cela fait des années que je l'exprime pacifiquement. Que d'autres que moi s'évertuent à l'exprimer ainsi, en respectant les lois d'une société qui nous opprime toujours davantage. Je me refuse à une violence qui va à l'encontre de tout ce en quoi je crois, mais je suis bien obligé de constater qu'après toutes ces années de lutte pacifiste, la situation de mes frères et de mes sœurs mutants ne s'est pas arrangée, bien au contraire."
Qu'adviendrait-il d'eux, lorsque la société aura jugé que les mesures à leur égard n'étaient pas suffisantes ? Leurs discours se feront-ils illégaux ? Leur refusera-t-on tout simplement d'exister dans l'espace public ? Quelle sera la prochaine étape ? Bien que ces questions le tourmentait, Tobias gardait la foi, l'espoir que les choses s'arrangeraient. Que cette société égalitaire dont il rêvait, qui semblait relever de l'utopie, prendrait forme un jour.
"Le passé peut nous forger, mais il peut également nous être préjudiciable. Je ne connais pas votre histoire, mais il ne me semble pas présomptueux d'estimer que votre opinion sur la mutation est liée intimement à votre passé. Je ne peux pas parler pour Jason, mais il m'importe de vous connaître, d'apprendre de vous ce qui a pu vous motiver à emprunter le chemin sur lequel vous êtes actuellement. J'aimerais vous comprendre."
Tobias ouvrit sa main, sans pour autant la tendre, comme s'il craignait que le molosse ne confonde ses doigts avec des petites saucisses appétissantes. Après un regard appuyé vers le chien, Tobias reporta son attention sur Ángel, lui proposant d'une voix douce :
"Je sais qu'il peut être dur de poser des mots sur certaines choses. De ma mutation, mes fidèles et mes lecteurs connaissent plus généralement la Voix qui me guide, mais cette Voix peut également me permettre d'entendre ce qui s'est passé. Ce qui fut. Pour cela, j'ai besoin d'un contact physique et, avant tout, de votre confiance. Pensez-vous pouvoir me l'accorder ? Si ce n'est aujourd'hui, dans un futur à venir. J'aimerais sincèrement vous comprendre, Ángel."
Si le persécuteur refusait de mettre des mots sur sa souffrance, Tobias pourrait directement l'entendre à sa source. Il aurait aimé que sa mutation lui permette de se montrer plus empathique encore, mais c'était déjà un début.
"Si cela peut vous rassurer, je ne peux rien entendre de votre part si vous ne vous ouvrez pas à moi. Tout comme je ne pourrais vous forcer à vous confesser, si vous daignez un jour solliciter mes services dans ce cadre, mon fils."
Tobias n'utilisait cette facette de sa mutation qu'avec parcimonie. Il détestait l'idée de fouiller dans le passé de quelqu'un sans son consentement explicite, si cette personne lui avait accordé toute sa confiance. Il préférait davantage suivre sa Voix que de chercher à écouter ce que d'autres pouvaient dissimuler et n'étaient pas prêts à partager...
Les paroles du persécuteur reflétaient son état d'esprit. Il était visiblement en désaccord avec ce que Tobias avait pu prêcher, arguant que Jason s'en tirait à bon compte avec des remontrances et une corvée de nettoyage, alors qu'un humain aurait eu droit à des TIG. C'était à croire qu'il oubliait que, si Jason s'en tirait à "bon compte", c'était parce qu'Ángel avait choisi d'honorer le pacte proposé par Tobias. S'il avait confié Jason au système, le garçon n'aurait pas eu à faire face à de simples TIG... Les conséquences auraient été bien plus graves que tout ce qu'un adolescent humain de son âge aurait pu endurer de la part de la justice.
Conscient qu'interrompre l'homme risquerait d'aggraver sa colère, Tobias le laissa se calmer, profitant lui-même de l'instant pour prendre une profonde inspiration et remettre ses émotions en ordre. Le prêtre s'était attaché à l'adolescent, touché par cette lutte qu'il menait contre lui-même et cette société qui refusait de lui faire une place. Qu'il puisse finir à nouveau entre les mains de sa famille lui déchirait le coeur, et Tobias était infiniment reconnaissant envers Ángel pour avoir fait le choix qu'il avait fait. Ce qui n'empêcha pour autant le prêtre de s'exprimer après les paroles du persécuteur :
"Vous auriez pu le signaler. Et, si vous l'aviez fait, Jason aurait été jeté en pâture à une justice qui aurait refusé de comprendre l'étendue de sa souffrance. C'est uniquement parce que vous avez pris la décision de me le confier que Jason s'en tire de la sorte. Le système que vous défendez ne se serait pas contenté de lui donner des travaux d'intérêt général pour ce qui est une stupide bêtise d'adolescent."
Une bêtise que Jason aurait pu regretter toute sa vie... Tobias espérait que le garçon avait réalisé que ses actions avaient des conséquences, et qu'il réfléchirait à deux fois à sa manière d'exprimer son mal-être et l'injustice dont il était indéniablement victime. Il n'était pas dans une position qui lui permettait de se confronter à la justice sans craindre ce qui pourrait advenir de lui. Tobias aurait une longue, longue discussion avec Jason à ce sujet...
En dépit de son anxiété qu'il gardait tant bien que mal sous contrôle, Tobias restait fidèle à lui-même et, dans les moments de tension, le prêtre se tournait généralement vers son "arme" préférée, même s'il était loin de la manier aussi bien que d'autres : l'humour. Ce qu'il fit, forçant un sourire sur ses lèvres avant d'ajouter :
"Je n'approuve pas l'usage du collier, mais je sais que je ne vous ferais pas entendre raison à ce sujet. En revanche, je suppose que vous, Jason, et moi-même avons désormais un point commun, ce qui peut constituer un excellent terrain d'entente..."
Tobias baissa légèrement la voix, comme s'il confiait un secret de la plus haute importance :
"Nous avons tous les trois la capacité de noyer quelqu'un. Comme approximativement tous les humains et les mutants de cette planète. Je pourrais vous faire un tutoriel, mais je tiens encore à laisser penser au prêtre auprès duquel je fais confesse que je suis relativement sain d'esprit."
Tobias essaya de forcer un rire, mais le son qui s'extirpa de ses lèvres ressemblait plus à un début de toux. Le prêtre se racla la gorge pour se donner une contenance, son regard allant se poser rapidement sur le molosse du persécuteur, la méfiance le gagnant à nouveau au sujet du chien. Non, vraiment, il n'était pas à l'aise avec ces quadrupèdes... Tobias recula brièvement d'un pas, ajustant sa robe de chambre, frissonnant sous l'air frais de la nuit. Et peut-être un peu de la crainte que lui inspirait malgré lui le chien.
"Cette injustice dont vous parlez, cela fait des années que je l'exprime pacifiquement. Que d'autres que moi s'évertuent à l'exprimer ainsi, en respectant les lois d'une société qui nous opprime toujours davantage. Je me refuse à une violence qui va à l'encontre de tout ce en quoi je crois, mais je suis bien obligé de constater qu'après toutes ces années de lutte pacifiste, la situation de mes frères et de mes sœurs mutants ne s'est pas arrangée, bien au contraire."
Qu'adviendrait-il d'eux, lorsque la société aura jugé que les mesures à leur égard n'étaient pas suffisantes ? Leurs discours se feront-ils illégaux ? Leur refusera-t-on tout simplement d'exister dans l'espace public ? Quelle sera la prochaine étape ? Bien que ces questions le tourmentait, Tobias gardait la foi, l'espoir que les choses s'arrangeraient. Que cette société égalitaire dont il rêvait, qui semblait relever de l'utopie, prendrait forme un jour.
"Le passé peut nous forger, mais il peut également nous être préjudiciable. Je ne connais pas votre histoire, mais il ne me semble pas présomptueux d'estimer que votre opinion sur la mutation est liée intimement à votre passé. Je ne peux pas parler pour Jason, mais il m'importe de vous connaître, d'apprendre de vous ce qui a pu vous motiver à emprunter le chemin sur lequel vous êtes actuellement. J'aimerais vous comprendre."
Tobias ouvrit sa main, sans pour autant la tendre, comme s'il craignait que le molosse ne confonde ses doigts avec des petites saucisses appétissantes. Après un regard appuyé vers le chien, Tobias reporta son attention sur Ángel, lui proposant d'une voix douce :
"Je sais qu'il peut être dur de poser des mots sur certaines choses. De ma mutation, mes fidèles et mes lecteurs connaissent plus généralement la Voix qui me guide, mais cette Voix peut également me permettre d'entendre ce qui s'est passé. Ce qui fut. Pour cela, j'ai besoin d'un contact physique et, avant tout, de votre confiance. Pensez-vous pouvoir me l'accorder ? Si ce n'est aujourd'hui, dans un futur à venir. J'aimerais sincèrement vous comprendre, Ángel."
Si le persécuteur refusait de mettre des mots sur sa souffrance, Tobias pourrait directement l'entendre à sa source. Il aurait aimé que sa mutation lui permette de se montrer plus empathique encore, mais c'était déjà un début.
"Si cela peut vous rassurer, je ne peux rien entendre de votre part si vous ne vous ouvrez pas à moi. Tout comme je ne pourrais vous forcer à vous confesser, si vous daignez un jour solliciter mes services dans ce cadre, mon fils."
Tobias n'utilisait cette facette de sa mutation qu'avec parcimonie. Il détestait l'idée de fouiller dans le passé de quelqu'un sans son consentement explicite, si cette personne lui avait accordé toute sa confiance. Il préférait davantage suivre sa Voix que de chercher à écouter ce que d'autres pouvaient dissimuler et n'étaient pas prêts à partager...
(#) Jeu 28 Juil - 22:44
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Prêtre qui continue à discréditer la justice que le Persécuteur défend. Lui-même étant l’instrument, il ne peut que connaitre les tenants et les aboutissants des actes et leurs risques, des dissidents rebelles. Peut-être que le mioche en aurait bavé plus qu’un humain à cause de son gène. Mais le mutant ayant bravé des lois qui lui sont propres, il est normal qu’il en paye les conséquences… La désapprobation qu’il lui lance, alimente le feu. Surtout lorsqu’il accuse les trois protagonistes d’être capable de noyer, dans un point commun réellement mal venu. Humour concrètement mal placé sur un sujet épineux, infusant l’impression de se faire passer pour un con. Le gosier se verrouille afin de contenir le venin prompt à être craché. Le regard se fait davantage noir dans l’obscurité déjà présente. Le rire forcé du prêtre ne fit même pas tiquer le faucheur. Tant et si bien que cerbère se redressa, sentant certainement l’aigreur du maître. L’homme de foi fit un pas en arrière après avoir brièvement porté son regard sur le gardien.
Il geint son triste constat d’une lutte pacifiste continuelle aux effets nuls. Serait-il en train de défendre la lutte pour défendre leurs droits ? Chasseur plisse les yeux. Prêtre continue laïus sur le passé tout aussi forgeur que préjudiciable. Faisant le lien entre son histoire et sa colère, déclare qu’il souhaiterait connaitre le traqueur. Il aimerait le
Se détourne du Père dans le but de regagner véhicule.
(#) Ven 29 Juil - 20:19
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Tobias ne s'attendait pas à ce qu'Ángel accepte sa proposition, et il ne fut donc guère surpris par la suite des événements. Plus qu'un accord de la part du persécuteur, Tobias voulait avant tout lui faire prendre conscience de l'existence de cette possibilité. De cette confiance qu'il était en mesure de lui accorder, s'il décidait d'en faire ainsi. Si ce n'était pas ici, si ce n'était pas maintenant, cela n'avait pour autant à être jamais.
Le prêtre était prêt à attendre le temps qu'il faudrait, et serait présent si Ángel décidait de s'ouvrir à lui, à tout moment et en toute heure. Tobias pouvait être d'une patience proverbiale envers autrui, une patience bornée qui en avait déconcerté plus d'un au cours de sa vie. Des personnes réfractaires en tout point avaient fini par s'ouvrir à lui après des années de fuite et de rejet, et Tobias, en toute modestie, espérait que ce moment qu'ils avaient partagé avait su les aider. Ángel méritait cette même patience de sa part, peu importe leurs circonstances.
Tobias avait gardé sa main tendue et ouverte, même s'il savait qu'Ángel ne la serrerait pas. Il espérait que le persécuteur comprendrait la symbolique de son geste. La main qu'il gardait ouverte ici demeurait ouverte à chaque instant, et Ángel pouvait la saisir dès lors qu'il se sentait prêt à le faire. Tobias étira un bref sourire sur ses lèvres, soufflant d'une voix douce en réponse aux propos du persécuteur :
"On a toujours à gagner à chercher à comprendre son prochain, mon fils. Vous verrez vite que je ne suis pas du genre à "laisser tomber", comme vous le dites, au premier obstacle."
Jason avait indubitablement besoin de lui, mais Tobias doutait qu'Ángel était aussi infaillible qu'il voulait le laisser paraître. Mais il ne lui appartenait pas de forcer la main du persécuteur aujourd'hui. Tobias lui avait fait comprendre que les portes de son église lui étaient ouvertes, et que sa main lui resterait tendue, en dépit de leurs circonstances. Le reste appartenait à Ángel, même si Tobias était prêt à lui rappeler ses options autant de fois qu'il le faudrait.
Deux jours, avait asséné encore Ángel en s'éloignant avec son molosse, pour le plus grand soulagement du prêtre. L'attention de l'homme se reporta alors entièrement sur l'adolescent perdu qu'il devrait temporairement héberger pour la nuit. Ajustant sa robe de chambre, Tobias reprit le chemin de son appartement, se promettant de garder une place pour le persécuteur dans ses prières. Mais, avant toute chose, le prêtre avait une longue discussion à avoir avec son petit protégé...
Le prêtre était prêt à attendre le temps qu'il faudrait, et serait présent si Ángel décidait de s'ouvrir à lui, à tout moment et en toute heure. Tobias pouvait être d'une patience proverbiale envers autrui, une patience bornée qui en avait déconcerté plus d'un au cours de sa vie. Des personnes réfractaires en tout point avaient fini par s'ouvrir à lui après des années de fuite et de rejet, et Tobias, en toute modestie, espérait que ce moment qu'ils avaient partagé avait su les aider. Ángel méritait cette même patience de sa part, peu importe leurs circonstances.
Tobias avait gardé sa main tendue et ouverte, même s'il savait qu'Ángel ne la serrerait pas. Il espérait que le persécuteur comprendrait la symbolique de son geste. La main qu'il gardait ouverte ici demeurait ouverte à chaque instant, et Ángel pouvait la saisir dès lors qu'il se sentait prêt à le faire. Tobias étira un bref sourire sur ses lèvres, soufflant d'une voix douce en réponse aux propos du persécuteur :
"On a toujours à gagner à chercher à comprendre son prochain, mon fils. Vous verrez vite que je ne suis pas du genre à "laisser tomber", comme vous le dites, au premier obstacle."
Jason avait indubitablement besoin de lui, mais Tobias doutait qu'Ángel était aussi infaillible qu'il voulait le laisser paraître. Mais il ne lui appartenait pas de forcer la main du persécuteur aujourd'hui. Tobias lui avait fait comprendre que les portes de son église lui étaient ouvertes, et que sa main lui resterait tendue, en dépit de leurs circonstances. Le reste appartenait à Ángel, même si Tobias était prêt à lui rappeler ses options autant de fois qu'il le faudrait.
Deux jours, avait asséné encore Ángel en s'éloignant avec son molosse, pour le plus grand soulagement du prêtre. L'attention de l'homme se reporta alors entièrement sur l'adolescent perdu qu'il devrait temporairement héberger pour la nuit. Ajustant sa robe de chambre, Tobias reprit le chemin de son appartement, se promettant de garder une place pour le persécuteur dans ses prières. Mais, avant toute chose, le prêtre avait une longue discussion à avoir avec son petit protégé...
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